Des râteaux ? Moi ? C'est quoi ce mot déjà ? Effectivement, j'étais du genre à ne pas draguer les autres, usant juste de mon charme pour obtenir ce que je souhaites, ce que je convoite. Pourtant, c'est pas les mecs qui manques, néanmoins, malgré les apparences, je n'étais pas de ce genre là, loin de là. Je n'avais pas le temps pour ses conneries, puis, aucun mec ne m'allait réellement, comme si ils étaient destinés à juste m'ennuyer royalement. Enfin, il y avait eu Cyril, lui, c'était autre chose, ça avait été différent. Nous étions restés deux ans ensemble avant que je ne prenne mes jambes à mon cou pour venir ici et...rencontrer Maxence. Non, je le voyais pas comme ça, c'était juste un crétin comme les autres qui me cassait royalement les pieds. Et pourtant, au fond – même si j'étais loin de me l'avouer – ce leprechaun était sûrement le genre de type qui pourrait me combler dans tous les domaines. Il avait du caractère et ne me laissait pas prendre les rênes, il savait rire tout comme me faire fermer ma grande gueule, puis, il était vachement beau. Non, non, non, même pas en rêve, ça serait un cauchemar. Si jamais je venais à réaliser une chose pareil, je ne réponds même plus de rien et je prendrais mes distances le plus vite possible.

« Pas plus que toi Ducon, tu vis de râteaux continuels. »

Mais qu'elle conne. Ouai, j'arrêtais pas d'en rajouter une couche, voulant absolument le dernier mot sur tout. Bon disons que lui aussi, c'est sûrement pour ça que je l'appréciais tant ce petit con, il avait de la répartie. Nous étions les deux facettes d'une même pièce, beaucoup enviaient notre complicité, tentaient également de la détruire sans y parvenir. Ouai, parce que l'air de rien, nous deux, c'est ensemble ou rien du tout. Nous contre le monde en quelque sorte et ça durait depuis maintenant un peux plus de trois semaines, depuis que j'avais posé les pieds chez lui, à Ottawa.

« Bien fais ! »

Ben ouai, dans un sens c'était un peux l'objectif. Sa mère pouvait être vraiment soûlante à certain moments, cherchant à tous savoir, curieuse comme pas deux. Un jour, je me souviens qu'elle avait atterrir dans mon salon, se doutant que Maxence était chez moi, essayant de nous surprendre. Tout ce qu'elle avait trouvé c'était deux leprechauns se gueulant dessus pour savoir quel film ils allaient regarder. Parce que même pour ce genre de conneries nous gueulions comme des vaches. Je finis par m'écraser sur le sol après avoir mordu la lèvre du jeune homme, sensation très plaisante. Pas la morsure hein, mais bien ses lèvres sur les miennes, je recommencerais bien tiens. Non mais faut que je me reprenne sinon ça allait mal tourner...J'ai les hormones qui travaillent ou quoi. Je saute de nouveau sur le lit et me rate de plus belle. Bordel, c'est loin d'être mon jour, je faisais conneries sur conneries. Heureusement, Max m'empêche de tomber complètement à terre. Heureusement, heureusement... Il rit et...moi aussi, enfin, légèrement.

« Bordel Max...aie !!! »

Il vient de faire claquer sa main sur mes fesses. Encore mes fesses. Décidément, il fait une fixette sur celles-ci lui. J'ouvre grand les yeux en écoutant ses paroles. Il allait quand même pas osé. Et bien si ! Je sens ses dents s’enfoncer dans ma cuisse et je me crispe. L'enfoiré ! J'allais le tuer, réellement. Je me concentre et me téléporte au pied du lit, attrapant ses deux pieds, je tire d'un coup sec pour le coucher brutalement. Il voulait jouer à mort et bien, nous allions jouer. Je monte rapidement sur le lit et retombe à califourchon sur celui-ci, envoyant mon poing dans son épaule. Ma cuisse me lançait et je devais avoir la marque de ses dents sur ma peau, j'étais marqué de partout, heureusement, j'habitais seule. Je plaque mes deux mains sur ses épaules et me penche de nouveau dans son cou et je mord, cette fois-ci plus fort, du côté pas encore marqué. Je me redresse rapidement, un sourire amusé sur les lèvres.

« Maintenant ta mère va pouvoir te poser deux fois plus de questions... »

Mes mains glissent instinctivement sur lui, passant de ses épaules à son torse alors que ce contact me fit moi-même frissonner. Vu ma position actuelle, je pouvais aisément sentir que je lui faisais de l'effet et il ne pouvait pas le nier. Je me penche légèrement en avant alors que mes mains se positionnes de part et d'autre de son visage.

« Maintenant ça suffit le cannibalisme sinon je t'arrache un bout de peau ! »

J'avais murmuré ses paroles alors que mon visage était dangereusement près du sien, mes lèvres à quelques centimètres des siennes. J'ai le cœur qui pompe, l'estomac totalement retourné, tordu. Mais je fou quoi là ? Je joue avec le feu !  Oh et puis merde, je ne vivrais qu'une fois. Sans que je ne puisse vraiment le contrôler – menteuse- mes lèvres se poses sur les siennes et cette fois-ci je ne pris pas la peine de le mordre.
   

Le fait qu'il puisse mettre des vents aux jeunes demoiselles ne m'étonnait absolument pas, d'ailleurs, ça me faisait assez plaisir, surtout quand j'assistais à la scène. Bon, sauf quand la fille en question se faisait trop collante envers Max, là, je faisais une scène à la leprechaun et je foutais le bordel, prenant la tête à Maxence durant des heures sans pour autant montrer quoi que ce soit... D'accord, j'étais jalouse, mais pas dans le sens dont vous pourriez le croire, non, c'était juste genre...ben...on touche pas à Maxence, c'est mon emmerdeur, mon chieur professionnel, point ! Ouai, c'est ma propriété à moi, c'est mon territoire et personne ne pose ses sales pattes sur lui. D'accord, je réagis un peux excessivement, mais j'étais comme ça, tout dans l'extrême et rien dans le raisonnable. Je lève les yeux au ciel ne préférant pas relever ses mots – oh miracle – sous peine d'être franchement vexante et de l'énerver plus que de raisons. Il ne trouve d'ailleurs rien de mieux à faire que de me mordre la cuisse, faisant ainsi naître un pincement où la marque de ses dents c'étaient imprimées. Franchement, nous étions des sadiques. Plus ça fait mal et plus on en rit, c'est pas normal sa. Un autre garçon aurait osé faire la moitié du quart du centième il aurait prit mon poing dans la figure et aurait valsé par la fenêtre.

« Enfoiré, ça va se payer. Puis, mes fesses étaient pas sous ton nez ! »

Oui, il n'avait pas tout à fait tore, j'aurais fais pareil. Quoi que, j'aurais sûrement mordu vachement plus fort, rien que pour l'entendre beugler comme une vache qu'il allait me tuer, m'arracher la tête et savoir qu'il allait clairement se venger. Je dois être maso. Me voilà de nouveau sur lui après m'être téléporté. Bon, d'accord, je trichais et j'allais à l'encontre de nos règles de bases. Pas de pouvoir de leprechaun durant nos disputes, mais là, je n'avais pas spécialement eu le choix. Quand j’agrippe son cou avec mes dents, je sens ses mains me repousser. Trop tard, le mal est fait et je suis heureuse du résultat.

« Là tu rêves, je prends pas le risque de rappliquer avec toi devant ta mère...elle serait capable de me faire dormir dans la chambre d'ami et de me séquestrer durant des jours. »

Ben ouai fallait pas rêver non plus, il avait cas se débrouiller avec sa mère, moi j'avais rien à voir avec leurs histoires. Puis, il a cas pas la voir durant plusieurs jours, ou encore, camoufler son cou avec une écharpe ou même du fond de teint. Tant qu'il ne prend pas le mien et que je peux prendre une photo, moi ça me va. Alors que mes mains glissent le long de son torse, je peux sentir les siennes réagirent de la même façon le long de mes bras, m'offrant une sensation étrange qui déclencha un frisson assez surprenant. Saleté de réaction chimique ! Comme ça il voulait m'arracher la peau et s'en faire un manteau... Il en a de ses idées tordues quand même, quoi que, j'étais pas mal dans mon genre. D'ailleurs, ce que je fis par la suite me surpris moi-même, pourtant faut y aller pour que je me surprenne. Bon, que les autres sois surpris c'est normal, mais moi ! Il y avait deux possibilités. Soit il me repousse avec une force monumental et je le tue sur place soit...Et bien, il fait ce qu'il fait actuellement. Durant une longue seconde il ne réagit pas, s'attendant sûrement à ce que je le morde une fois de plus. Pourtant, quand il réalisa que je n'avais pas l'intention de le mordre mais simplement de l'embrasser, sa réaction fut surprenante. Sa main se posa sur ma nuque alors qu'il répondit plutôt franchement à mon baiser. Mes mains glissèrent dans son cou alors que mes muscles se détendaient. Je prend de nouveau appuis sur lui, laissant mon corps épouser le sien sans contre façon.

Je finis par laisser mes lèvres glisser dans son cou, ne réfléchissant plus, mon cerveau était sur mode Off intelligence, On conneries monumentales. Je ne pensais pas à ce qui pourrait se passer après, là, actuellement, je n'en avais que faire. Je laisse mes lèvres se balader dans son cou, y déposant quelques baisers, profitant de cet instant pour goûter réellement à sa peau, ma langue s'y déposant par ci et par là. Mon cœur battait la chamade alors que j'étais prise de plusieurs frissons. Quelques minutes auparavant nous nous battions, rigolions et là et bien, c'était bien plus proche, bien plus physique. En gros, j'étais dans la merde, si jamais je ne m'arrêtais pas je ne le pourrais plus par la suite...Mais avais-je seulement envie d'arrêter ?
   

Je ne sais pas trop ce qu'il se passait entre nous. Comment en étions-nous arrivés à déraper de la sorte. Il serait peut-être temps que je calme mes instincts. Mon cerveau me hurlait que c'était une foutue mauvaise idée, que par la suite, plus rien ne serait pareil. Et notre amitié dans tout ça, y pensais-je seulement. Non, là de suite je ne pensais plus à rien que au goût de ses lèvres, de sa peau. Puis, il ne semblait pas me rejeter non plus ! Alors pourquoi tout arrêter...Il y avait milles et une raison. Déjà, après cette connerie je ne le verrais plus jamais comme autrefois, un regard nouveau, peut-être de nouvelles envies. Ensuite, ça donnerait raison à sa mère et ça, bordel, sa me trouerais le cul, sérieux ! Mais il y avait également cette complicité qui risquait de voler en éclat, ne laissant que de tristes souvenirs, des regrets qui me hanteront toute mon existence. Nous possédions quelque chose de tellement précieux, mais également de si fragile dans un sens. Un faux pas et hop, tout peut s'en aller, comme une feuille emportée par le vent brutale de l'hiver. J'avais beau me dire toutes ses choses, tenter de me convaincre, mes lèvres ne quittaient pas les siennes. Ça faisait longtemps que j'avais plus ressenti une telle attraction cachée qui explosait de la sorte. Comme refoulée depuis mon arrivée, écrasée par des paroles vexantes, des sourires narquois. Bien sûr, je n'allais absolument pas me l'avouer, je ne faisais que le penser. Je prenais un sacré coup dans mon ego, moi qui m'étais juré de le faire chier toute mon existence, je me retrouvais en fâcheuse position.  Et vous savez quoi...Et bien, j'adorais ça, tout mon être en réclamait d'avantage, bien plus encore, refusant obstinément de décoller du sien.

Mes lèvres glissent dans son cou, lâchant ses lèvres. Je manquais de souffle, ce n'était pas utile que je morte asphyxié alors que j'étais si bien lancée, ça aurait été vachement con quand même. Pour une fois, le leprechaun ferme sa bouche – restons polis – comme complètement choqué par ce que je suis en train de faire. J'adore ça. Il est surpris, sûrement autant que moi, par la tournure que cette fin de journée était en train de prendre. Tant qu'il ne me repoussait pas je ne comptais pas m'arrêter, de toute façon j'en étais complètement incapable et je ne souhaitais pas qu'il le fasse. Je viens mordiller légèrement le lobe de son oreille durant quelques instants, laissant mes mains glisser le long de ses bras aux muscles assez développés. Il s'entraînait régulièrement, j'en étais souvent la spectatrice. D'ailleurs, il m'avait apprit à me perfectionner avec mes couteaux, même si son truc à lui c'était son arc et ses flèches. Je préférais de loin le corps à corps... j'étais d'ailleurs assez doué avec un couteau en main, visant très bien et réagissant rapidement. J'étais vraiment en train de penser couteau là ? Ce mec me fait penser à tout et à n'importe quoi. Mes lèvres glissent de nouveau dans son cou, revenant quelques instants chercher ses lèvres avec un peux plus d'envies, alors que mon corps réagit en se collant complètement au sien, cherchant un contact plus intime, plus proche. Durant quelques instants mes lèvres se décollent des siennes mais reste très proches, comme si je tentais désespérément de calmer mes ardeurs. Ma respiration semble légèrement plus rapide, alors que je peux nettement sentir son souffle sur ma peau. Mais qu'elle torture !

Je ne sais pas trop ce qu'il en pense, ce qu'il en dit. Je ne vais pas dire qu'il n'en a pas envie, son corps laissait entendre le contraire et ce bien avant que je ne commence à l'embrasser. Sur ça, la question ne se posait pas. Mais avait-il les même questions que moi en tête. Pour une fois je n'avais pas envie de lui forcer la main, encore moins envie qu'il me retape à la gueule que c'était moi qui lui avait sauté dessus, que je ne lui avais pas laissé le choix. Ça, je ne le supporterais pas. Nous avions beaucoup de sujets de rires et de disputes, néanmoins, il y a des choses qu'il ne vaut mieux pas aborder de cette façon. Si il y avait bien une chose que je n'étais pas c'était une traînée qui sautait sur les hommes sans raisons valables, sans envies et surtout sur n'importe qui. Je pince légèrement les lèvres, le cœur battant, j'ouvre les yeux pour me plonger dans les siens. Je suis sur que je vais regretter mes paroles, néanmoins, je me devais d'aborder le sujet pour avoir la conscience tranquille par la suite et ne plus me poser de telles questions.

« Tu veux que j'arrête Ducon ? »

Bien sûr il y a demander et être polie, puis, il y a demander et être moi-même...J'avais opté pour la deuxième option, pas besoin d'être une autre avec lui, j'étais simplement moi et il me comprenait ainsi. J'ai toujours mes lèvres forts proches des miennes alors que mes mains glissaient vers le bas de son haut, passant en dessus. Je pouvais désormais sentir son torse sans ce bout de tissus qui m'empêchait de profiter complètement. Si il venait à me dire oui je me stopperais directement, sinon, et bien, qui vivra verra.