S'introduire chez les gens, c'est mal. Feat Athénaïs

s'introduire dans sa copine par contre ...

Étrange… Ne pas avoir de nouvelles d’Athénaïs depuis la veille laissait Magyar dans un état de doute insupportable. Habituellement, et même s’ils ne se sautaient pas dessus via sms (préférant sans doute se sauter dessus physiquement…), le Pixie avait tout de même régulièrement de ses nouvelles. Sa petite Leprechaun, adorable étudiante, n’était pas en reste pour communiquer avec lui durant ses heures de cours. Et Magouille retrouvait le goût du risque… Se cachait dans des coins en gloussant pour lui répondre, même si en théorie c’était elle qui risquait de se faire prendre ! Bref, Magyar avait l'impression d'être un brigand, à envoyer des petits textos coquins pendant le boulot... et aujourd'hui, rien. Le calme plat. L'écran de son téléphone affiché sur la conversation d'Athé' restait désespérément silencieuse. Et puisqu'il y avait en plus, trois jours qu'ils ne s'étaient pas vus, le Pixie commençait à s’inquiéter véritablement. Est-ce qu'il avait fait une boulette ... pour changer ? Ou alors... était-il trop lourd et ne lui laissait-il pas suffisamment d'air ? Le Pixie se questionnait de multiple manière, de sa façon d'agir avec elle jusqu'à la cuisson des lasagnes de la veille... Bon, Athénaïs n'aurait pas fait la gueule pour ça, hein ? Et puis, il l'avait ensuite laissé choisir le film au ciné... Si bien que Mag' avait dû encaisser un film avec des mecs à la testostérone endiablée, qui se tapaient sur la poire les uns les autres... Mais il ne s'en était pas plain, au contraire ! Passer du temps avec elle était agréable, et puis il pourrait ensuite raconter des histoires de mecs musclés à Lolo, ce qui plaisait beaucoup à ce dernier !

Mais en attendant, le silence de la jeune femme le séchait un peu. Il passa une journée maussade, à observer le ciel trop gris d'Ottawa... Surtout que depuis la Cours c'était un ciel factice... et que les Alchi auraient pu filer un peu de soleil là-dedans merde ! Bref, comme le ciel, pépère n'avait pas beaucoup la forme. Mais il ne se laissait pas abattre ! Et il fila donc à toute allure après son dernier rendez-vous, fit quelques courses et se pointa directement chez Athénaïs. Mais jolie frimousse n'était pas là ! Damned ! Alors le Pixie prit les devants. Adin le lui avait conseillé, alors ... Il fouina devant la demeure comme un vrai voleur... D'ailleurs un voisin aux épaules 3 fois plus larges que les siennes l'observa longuement d'un air vraiment féroce, avant de comprendre qu'il s'agissait bien du Pixie qui avait quelques jours auparavant, encore des cheveux et une barbe... Puis Magyar décida d'entrer de lui-même, se changeant en Pixie pour passer par l'interstice de la boîte aux lettres. Pas con le gars ! Une heure plus tard, un bon plat mijotait sur le feu, une jolie table était dressée dans le salon et Magyar lui, s'observait dans un miroir. Il était toujours aussi subjugué de voir son visage ainsi dévoilé après son passage chez le coiffeur, et il espérait avec une angoisse profonde que cela plairait à la jeune femme. En attendant, les effluves du plat qui mijotait se diffusait agréablement dans l'air, et il revint en cuisine en chantonnant, guilleret comme tout. Et bien évidemment en agissant comme s'il était chez lui ! Mais pour une fois, il ne brisa rien ... même pas sa dignité en affichant une connerie. Ce qui était chose plutôt rare ! Puis soudain, le verrou de la porte cliqueta et la porte s'ouvrit, le forçant à revenir dans l'entrée en s’essuyant les mains sur un torchon, pour accueillir Athénaïs.

« Oh te voilà enfin ! Je commençais à croire que tu ne rentrerais jamais ! »

Et voilà c'était le grand moment... Celui où Mag' allait pouvoir deviner dans la réaction de la Leprechaun, si elle l'aimait ainsi coiffer et vêtu. Il en aurait chialé de peur, s'il ne s'était pas autant contracté pour ne pas craquer. Le jugement de la jeune femme était l'un des plus importants maintenant. Il l'avait fait pour lui faire plaisir, et aurait été malheureux de la voir regretter son ancienne apparence ! Surtout qu'il avait piqué une veste et un jean semi-moulant à Adin, n'était pas super à l'aise dedans, et espérait bien plaire à sa dulcinée... Malgré sa présence ici, et sachant qu'elle ne s'y attendait pas !

Tu vas finir par t’introduire partout toi.

Si les relations sentimentales sont compliquées et bien, j'étais sacrément dans la merde. Assise sur mon banc, je griffonnais quelques notes, ayant cours toute la journée. Mon portable était sur silencieux, néanmoins, le vibreur ne semblait pas fonctionner, vu que je n'entendis pas celui-ci m'alerter des nombreux messages de Magyar. Le professeur ne cessait de dire des conneries, enfin, c'est ce que je pensais. Pourtant, inconsciemment, je prenais note de ce qu'il nous disait. J'allais bientôt passer mes examens et heureusement pour moi, j'étais loin d'être conne. N'étant pas non plus un génie, j'allais devoir bosser et pas qu'un peux. Mais soit. La fin de journée sonna enfin et je remballe mes affaires rapidement, parlant quelques minutes avec deux amies leprechaun qui étudiaient dans la même université que moi. Après quelques paroles échangées, quelques blagues pourries et quelques sourires, je décide enfin à rejoindre mon appartement. Me dirigeant vers les toilettes des femmes, je me téléporte devant mon immeuble, relevant mon courrier par la même occasion. Mon sac sur l'épaule, je peux voir une facture de téléphone, une facture d'électricité et de télévisons. Bof, n'ayant pas de soucis d'argent, loin de là, j'allais avoir facile pour payer ces conneries. Mes talons claquèrent dans le couloir et je me téléportais devant ma porte d'entrée, mes clés dans ma main gauche. Ce matin j'avais opté pour un jeans taille basse et un petit top noir, un gilet bleu marine pour couvrir mes bras et des escarpins bleu marine également. Mes cheveux étaient attachés en queue haute, laissant quelques mèches s'y échapper le long de mes joues. Oui, chez moi les apparences sont franchement importantes. Dire que je fréquentais un baba cool...contradiction total. Ouvrant ma porte d'entrée, l'odeur me frappa de plein fouet et je sursaute en entendant une voix s'élever du hall d'entrée.

« Oh te voilà enfin ! Je commençais à croire que tu ne rentrerais jamais ! » Mon regard se pose sur...Magyar? Mon sac glisse le long de mon bras alors que je ne peux détourner mon regard. La bouche légèrement ouverte, je cligne plusieurs fois des yeux devant le spectacle qui s'offre à moi. Il était rasé et avait les cheveux courts. Genre, vraiment court...Je reste immobile durant plusieurs secondes, déposant distraitement mes clés dans le petit pot près de la porte d'entrée.

"Mon dieu Mag...t'es cheveux..."

J'approche de plusieurs pas avant de l'observer de plus près, passant une main dans sa tignasse autrefois plus touffue et fournie. Ma main glisse sur sa joue rasée et j'attrape son menton entre mes doigts, lui tournant le visage à gauche puis à droite histoire de le voir de profil.

"Non de dieu...mais c'est pas possible d'être aussi sexy! J'adore, c'est trop beau! Va y donne moi le numéro de ton coiffeur, je vais lui envoyer des fleurs et du chocolat...merde, ça te va trop bien!"

Je recule d'un pas pour mieux le regarder, un sourire merveilleux aux lèvres. Non mais franchement, ce mec était super bien foutu, surtout avec ses cheveux courts. Ca lui donnait une allure plus classe, plus élégante et, surtout, nous semblions aller mieux ensemble. Ok, ce n'était pas le principale, mais ce n'était pas non plus secondaire. Je fronce alors les sourcils, réalisant qu'il était chez moi, qu'il portait un tablier et qu'une odeur merveilleuse flottait dans l'air.

"Comment t'es entré? D'ailleurs, pourquoi tu portes un tablier?"

S'introduire chez les gens, c'est mal. Feat Athénaïs

Sujets similaires

Sujets similaires