Avalon se plongea dans les yeux de Mathis alors qu'il semblait lui demander son accord pour l'Italie. Il l'avait dévorer des yeux quelques secondes avant et elle adorait la nouvelle lueur qu'elle avait vu dans ses iris, la possessivité. Ça faisait gonfler quelque chose dans son ventre de savoir qu'il pouvait la considérer comme sienne, ça la faisait frissonner de se dire qu'il ne laisserait aucun autre homme l'approcher. Pour Avalon la jalousie était une marque d'affection des plus puissantes que l'on puisse donner à son compagnon. De plus Ava n'était pas le genre de femme à aller voir ailleurs, quand elle ne s'engageait pas elle aimait batifoler mais avec Mathis c'était tout autre chose il la comblait et elle n'avait aucunement l'intention d'aller voir ailleurs ni de se laisser séduire par un autre, loin de là. En s'asseyant sur ses hanches, en l'embrassant sa résolution se raffermie, oh non vraiment elle sentait que jamais elle ne se lasserait de lui, jamais elle ne serait capable de le trahir elle en avait l'absolue certitude. Ses mais fermes contre ses hanches lui donnait le tournis, il lui fallut une sacrée dose de bravoure et de contrôle d'elle même pour réussir à se sortir du lit et ne pas se laisser de nouveau emporter par les désirs de la chair. Il fait un commentaire sur sa cruauté ce qui la fait rire.

« Je le suis pour ton bien. »

Elle le laisse donc seul dans la chambre, abandonne le drap devant la douche et se glisse dans la cabine. Avalon bidouille quelques boutons avant de pouvoir régler de sorte que l'eau ne tombe pas sur ses cheveux, ils sont déjà assez long à sécher pour ne pas les mouiller de nouveau. L'eau lui paraît bien froide sans la présence de Mathis avec elle. Vraiment elle ne sait pas ce qu'il se passe entre eux, elle ne sait même pas exactement ce qu'il va se passer mais ça ne l'angoisse plus. Elle est plus apaisée que jamais, comme si elle c'était trouver chez Mathis. C'était déroutant comme sensation, en fait elle se sentait complète. Avalon attrapa le gel douche, le huma avec plaisir, c'était un geste totalement puéril mais ça lui rappelait le goût de la peau de Mathis.

Elle termina sa douche rapidement puis alla dans la chambre récupérer la serviette abandonnée sur le lit. Heureusement que Mathis n'avait pas de vis à vis parce que avec toutes ces baies les voisins auraient eu une superbe vue sur le corps dénudé de la jeune femme. Elle retrouva ses affaires qu'elle enfila, mis son portable dans sa poche et attrapa ses chaussures qu'elle n'enfila pas. En arrivant dans le couloir elle vit que Mathis ne l'avait pas entendue, il regardait sa main qui tremblait nettement, la repliant plusieurs fois sans rien changer et il détourna les yeux.

Avalon revint vivement dans la chambre le cœur battant, c'est vrai qu'elle oubliait sa maladie. Elle crispa ses poings jusqu'à s'enfoncer ses ongles dans la paume et faire perler un peu de sang. Ça lui arrachait les tripes de savoir qu'elle allait peut être le perdre bientôt, ça lui était insupportable elle aurai pu en hurler de rage. Elle souffla doucement par le nez et se calma, elle allait faire tout ce qu'elle pouvait pour trouver une solution, ce n'était ni le moment ni l'endroit de craquer. Avalon finit par revenir dans le couloir, se manifestant en faisant un peu plus de bruit. « 21h. J'ai trouvé un hôtel aussi. Il manque plus que nos valises. » Il lui sourit et elle lui rends, bon dieu un simple sourire de lui et elle se calme c'est affolant. Avalon viens s'asseoir sur la table basse près des jambes de Mathis. Elle jette un petit coup d’œil au tapis avec orgueil, plus aucune trace de café, comme neuf. Lentement elle reboutonne sa chemise.

« Tu ne traîne pas toi. Elle rit doucement. Je vais donc aller faire ma valise et je passe te chercher.  »

Elle est bien contente qu'il n'aborde pas le sujet du retour au Canada, elle n'avait pas envie d'y penser pour l'instant elle voulait juste réfléchir sur quoi emmener et quelle robe pourrait rendre fou Mathis et lui donner envie de passer leur journées à l’hôtel. N'attendant pas sa réponse elle enfile ses chaussures, embrasse rapidement le jeune homme, empoigne son sac et sa veste abandonnés tout deux sur le canapé et prends le direction de la sortie. Puis finalement elle rebrousse chemin et reviens embrasser longuement le jeune homme.

« A tout à l'heure. »

Et cette fois elle s'en va vraiment.