Mathis E. Mathew & Lilwenn Millward,

Si l'amour est une chose merveilleuse, les enfants en sont l'aboutissement concret. Enfin, moi, je voyais ça ainsi. Si j'en avais eu l'occasion et bien, j'aurais aimé avoir des enfants, les aimer comme mon père m'avait autrefois aimé. Parce que oui, ça avait été un bon père. Il m'avait rendu heureux, même si je ne me souvenais pas énormément de lui, j'avais quand même quelques souvenirs qui restaient gravés en moi. Certaines personnes n'avaient pas été aimés, moi, ce fut tout le contraire et j'en étais conscient. Je remerciais mon paternel pour ça. Il avait fait de moi l'homme que j'étais à présent. Je pouvais le dire sans gêne, j'étais quelqu'un de bien. Elle rit face à ma remarque et je pouffe légèrement également. Oui, faut dire que c'était une image assez drôle. Je voyais bien la jeune femme tenant une arme quelconque, prête à accueillir un futur gendre. Franchement, je pense que j'aurais réagis pareil. Surtout si j'avais eu une fille... « Si tu savais ce que je leur réserve. » Je n'osais même pas l'imaginer. Rien que d'y penser, ça me faisait carrément flipper. J'avais eu un aperçu de ses talents, je n'aimerais pas être à la place de ses garçons. Bon, si elle tombait sur un jeune homme bien élevé et qui avait de bonnes intentions ça passerait...mais ils étaient rares de nos jours. « Non, je n'oses même pas imaginer, sincèrement, j'ai déjà mal pour eux. ». Je prend une autre bouchée de ma pizza, tournant mon regard vers la télévision. L'épisode touchait doucement à sa fin, laissant envisager plusieurs rebondissements pour la suite. Bon, j'allais devoir attendre la semaine prochaine pour comprendre ce qu'il allait advenir de ces héros et des vilains...

Je sens le regard de la jeune femme sur moi, alors que calmement, je refermais la boite vide de la pizza. Bordel, j'avais le ventre vraiment plein, je n'aurais plus su avaler quoi que ce soit sans vomir tout mes tripes.« Tu veux dormir ici ? J'ai une chambre de libre. Sinon je peux te ramener chez toi. C'est comme tu le sens. » Elle hausse les épaules d'une façon naturelle. J'avais compris qu'il n'y avait aucune ambiguité dans sa phrase, d'ailleurs, dans nos comportements respectifs cela se sentait. Il n'y avait aucune attirance, juste une certaine confiance assez étrange qui c'était tissé rapidement. Elle c'était dévoilée à moi, j'avais fais de même. J'en avais l'habitude, enfin, que les autres me parlent. J'avais tendance à attiser la confiance des autres, les mettre facilement à l'aise. Hors, ce qui était plus inhabituelle, c'était que le contraire se produise. Que donc, moi, je me confie. Mais Lilween m'avait défendue, elle c'était battue pour me protéger, elle avait donc acquis mon respect. « Je pense que je vais dormir ici si ça ne te dérange pas. J'ai le ventre plein, je suis épuisé et j'ai mal partout...je ne survivrais pas à un trajet en voiture. » Je ris légèrement, même si c'était vrai. Me faire secouer dans tout les sens dans une voiture n'était pas recommandé dans mon état, pas de suite en tout cas...Je me rends alors compte que oui, je suis épuisé et que j'ai réellement mal partout. Surtout à mon épaule. Puis, mon arcade me lance, ce qui promet un sacré mal de tête pour la suite. Je soupire de fatigue, sentant les traits de mon visage se tirer.

« En tout cas, merci pour se repas. La prochaine fois, c'est moi qui offre. » Oui, je venais d'insinuer que nous nous reverrions, car j'en étais pratiquement sûr. Peut-être pas de suite, peut-être bien plus tard, mais nous finirions bien par nous revoir...Puis, je lui devais une pizza non d'un chien ! Je me lève difficilement et attrape les cartons pour les mettre à la poubelle. Inutile qu'elle se tape le débarassage en plus. Je pouvais bien faire ça. Je finis par la suivre vers la chambre, marchant assez lentement, essayant de ne pas me retrouver la face contre le sol. Ça aurait été assez drôle, mais assez...gênant aussi. Une fois dans la chambre, je me tourne vers la jeune femme. « Merci...vraiment, pour ce que tu as fais aujourd'hui. T'étais pas obligé, mais tu l'as quand même fait. Donc, merci. » J'avais dis ça sincèrement, parce que je le pensais. Ce soir, elle m'était venue en aide sans rien demander en retour, prenant de son temps pour me soigner. Ça n'arrivait pas tout les jours, ça ne m'arriverait sûrement plus jamais...