❝Dante x Nina

   ♡  Si l'on donnait du café au vache, on trairait du café au lait.

Tu te pinces les lèvres, inquiète. Tu ressentais au fond de toi comme une torsion invraisemblable. Oui, tu avais mal. Oui, tu t'en voulais de le faire souffrir ainsi. Oui, c'était de ta faute. Encore et toujours de la tienne. Tu n'avais pas à te montrer si faible devant lui. il n'avait fait que te poser une seule et même question. Pourquoi avais tu ressentis le besoin de lui dévoiler toute ton histoire ? Pour un peu, tu aurais pu croire que tu avais plus qu'un faible pour lui. A bien y réfléchir, c'était bel et bien le cas. Il avait ce petit quelque chose qui le différenciait des autres. Ce petit truc qui faisait de lui ce qu'il était. Ce regard. Ce presque sourire. Cette prestance. Ou peut - être tout simplement parce qu'il semblait avoir vécu dix vies en une seule. C'était sans doute ça, qui te rassurait. Tu n'avais jamais été attiré par de jeunes hommes aux allures concordantes avec l'âge de ton physique. Ils étaient pour la plupart, tous très immature et ne cherchait que l'amusement. Dante, malgré son âge, faisait sans doute la même chose. Il s'en venterait presque. Cela dit, tu ne te lasserais jamais de le rencarder. Il savait déjà à quoi s'en tenir avec toi. Peut - etre était - ce ça qui l'intriguait chez toi. Tu aurais pus avoir l'âge de sa propre fille si tenté qu'il en ait eux une et malgré tout, il existant une sorte de tension entre vous que jusque là tu n'avais jamais ressentis. Outre bien sur ces histoires d'amours ou simplement de sexe chez tes protégés que tu te gardais bien de regarder.  Il t'avoue enfin que ça ne va pas. Tu aurais été bien bête de croire le contraire mais tu penses que tu aurais pu faire abstraction de ta logique. Tu aurais pus te montrer idiote rien que pour rester un peu plus longtemps à ses cotés. Toi qui ne ressentais quasiment aucune douleur, c'était monstrueusement égoiste ce que tu étais en train de lui infliger. Tu te mordis à nouveau la lèvre. Tu réfléchissais à vive allure, persuadé que la meilleure des choses à faire serait de t'éloigner. Pourtant, tu étais partagé entre ce désir de bienveillance et ton souhait égocentrique de le garder tout près de toi. Comme tu te sentais mal, tiraillé de parts et d'autres de ta conscience ! Pour la première fois de ta vie, tu ne voulais répondre que de tes envies personnels, oubliant ton objectif premier. Tu voulais seulement te faire plaisir. Et là, à l'heure actuel, ce seul sentiment pouvait être combler par cet homme là. Dante Roméo Boogeyman. La quarantaine, stryge carnassière de son état. L'exact opposé de ton être, de ton entité toute entière. Tu n'en avais que faire. Pourtant, ta raison l'emporta sur ton coeur. " - Le mieux c'est que je m'en aille. Je.. "

Tu n'avais pas eux le temps de finir ta phrase. Tu n'avais pas eux le temps de voir venir quoi que ce soit d'ailleurs. Tu t'étais pourtant préparé au pire. Qu'il te rit au nez. Qu'il t'abandonne sur place. Qu'il cède à son envie de sang juste devant toi. Tu avais pensé a à peu près toutes les possibilités. Toutes, sauf une. Qu'il t'embrasse. Tu n'avais pas envisager un seul instant qu'il glisse sa main sur sa nuque. Encore moins qu'il vienne à poser ses lèvres contre les tiennes. Tes yeux en étaient rester écarquillé. Ton corps s'était brusquement crispé, comme figé. La douleur était bien plus intense à cet instant précis mais tu sentais une toute autre chaleur naitre au creux de ton ventre. Outre le fait que ca aurait pus etre ton premier vrai baiser en huit cent trente deux ans d’existence, tu ressentais comme une douce excitation animé ton corps. Tu avais envie de sauter partout, et pourtant, tes membres semblaient flasques. Dans un soupire, tu te détends avant de répondre tendrement à son baiser, fermant enfin tes yeux. Tu n'avais pas peur de les laisser clos quelques instants. Tout simplement parce que tu avais une confiance aveugle en lui. Tu savais qu'il ne t'abandonnerait pas quand bien même il aurait mal. Dieu comme il te faisait du bien. Un frisson parcourait ton dos tandis que chaque poils de ton corps se hérissait. Tu sentais la douce euphorie d'une émotion inconnue. Et puis la sensation étrange qu'une éclosion d'une multitude de papillon volait au fond de ton estomac. Si ton coeur pouvait battre encore, tu savais qu'il s'emballerait. Tes pensées se faisaient complètement aléatoire, presque inexistante, concentrer sur ce bien être si vivace. Tu ne t'étais jamais sentis plus vivante qu'à cet instant précis.

La séparation de vos lèvres t'arrachent un soupire. De regret. Tu aurais aimé pouvoir te contenter de ça des heures durant. Ton regard brule d'un tout autre désir que jusqu'alors tu n'avais jamais eux pour personne. Tu déglutis péniblement, soudainement plus inquiète à son propos. Son état tout entier te faisait peur. Tu le sentais incroyablement fébrile. Tu avais peur, horriblement peur qu'il s'en aille et t'abandonne. Peur qu'il n'arrive plus à supporter la douleur pour toi. Qu'il préfère une jolie petite humaine qui ne lui ferait pas le moindre mal. C'était probablement ce qu'il serait amener à penser. Tout est beaucoup plus simple lorsqu'il s'agit de l'humanité. Ton regard est emplit d'inquiétude, de toutes sortes. Tu commences à lever la main vers lui, guider par un instinct que tu sais inutile avec lui. Tu te retiens alors de le toucher, baissant tristement les yeux. Il avait mal à cause de toi. " - Plus tu tueras, plus la douleur sera grande. Plus tu tueras et moins on pourra... " murmures tu. Pourra quoi ? S'approcher ? Se toucher ? S'embrasser ? Oui, un peu de tout ça à la fois. Toutes ces possibilités vous étaient refuser par la clause du sang. Il avait trop coulé. Le tien, pour t'avoir enlever la vie. Ceux de ces victimes, pour l'avoir abreuver. Tu sens les larmes monter au creux de tes iris verdoyants. Tu détestes ne rien pouvoir faire pour qu'il aille mieux. Tu détestes cette situation de devoir t'éloigner de lui sans quoi il ne se sentirait jamais bien. Tu te détestais pour si peu. " - Prends soin de toi, d'accord..? Ca ira mieux lorsque je serais partis, crois moi. Et c'était.. vraiment.. bien.. " ajoutes tu, sentant le rose te monter aux joues. Tout avait été bien. Tu ne faisais pas que référence à son baiser. Cette journée dans sa globalité. Bon bien sur, le fait qu'il t'embrasse avait influencé grandement ta jauge de satisfaction, mais quand bien même !

Un dernier regard.
Mon dieu, comme tu voulais l'embrasser encore!
Un dernier soupire.
Mon dieu, comme tu le désirais si fort!

Et tu disparais, volatilisé.

Tu réapparais au détour d'une ruelle, deux ou trois kilomètres plus loin. Tu t'adosses silencieusement au mur de pierre, poussant un long soupire. Tu lèves les yeux au ciel, tachant de reprendre tes esprits. Dante Roméo Boogeyman. Ne tombe pas amoureuse de lui Nina. Ne tombe pas amoureuse. Ne tombe pas. Ne tombe. Ne.. Trop tard.