Nom : Choe, qui se prononce Cho-é. Prénom(s) : Normalement, tu t'appelles Min Hee. Tes parents voulaient que tu conserves une part de tes origines, mais ils ont détourné la tradition pour occidentaliser ton prénom, qui est devenu Minnie. On te passera les blagues douteuses au sujet de la compagne du très célèbre Mickey Mouse que tu as essuyé durant toute ta jeunesse. Aujourd'hui, tu ne te présentes plus que sous la contraction "Min" histoire d'éviter les réflexions. Âge : Tu as soufflé ta vingt-deuxième bougie récemment. Date de naissance : 10 février 1994. Nationalité : Tu es née et tu as toujours vécu à Ottawa, ce qui fait de toi une digne citoyenne canadienne. Origine : Ton faciès, lui, trahit les origines de ta famille. Les origines coréennes d'un père et d'une mère immigrés qui font de leur mieux pour t'aider dans la vie. Métier  (études) : Aujourd'hui, t'es en dernière année de licence d'arts, mention arts du spectacle et métiers de l'audiovisuel. Et à côté de ça, tu bosses en tant que caissière dans un supermarché. Niveau social : Très modeste. Tes parents n'ont pas beaucoup d'argent, mais ils t'aident un peu. Quant à toi, ton salaire n'est pas incroyable. T'as assez pour vivre, pas assez pour te permettre trop de folies. Statut marital : Célibataire. Orientation sexuelle : Hétérosexuelle, à priori. Avatar: Son Ga In Crédits: Tumblr (gif, créateur inconnu) + Jae-In (avatar) Personnage: Inventé Petites curiosités Famille et proches -D'un côté, il y a ton père ; Dong Min Choe. Un petit commerçant, qui vend des produits coréens dans une toute petite boutique pour laquelle il a investit la plupart de ses économies. C'est un homme calme, plutôt discret, qui n'aime pas être trop remarqué. Tu es plutôt proche de lui, même s'il ne comprend pas tes choix d'études. Lui aurait voulu que tu deviennes avocate, ou médecin. Pour autant, il essaie de te soutenir comme il peut. Il parle très mal anglais, mais il se débrouille et tu l'aides comme tu peux. De l'autre côté, il y a ta mère ; Cho Hee Choe. Son nom t'as toujours fait un peu rire, tu le trouves extrêmement chantant. C'est une femme pétillante et coquette, même si elle ne s'habille qu'avec de la fausse marque. Elle aide ton père à gérer la petite boutique, et elle confectionne des tenues traditionnelles coréennes. Tu lui ressembles beaucoup, aussi bien physiquement que dans ton attitude. Et tu l'aimes beaucoup même si, ironiquement, vous n'êtes pas très proches. Comme ton père, elle ne comprend pas ton choix d'études et ta passion pour le cinéma. Elle s'y ai opposé au départ, et c'est grâce à ton père qu'elle a fini par céder. Tu es fille unique, et le regrettes parfois un peu, c'est pourquoi tu es souvent très proche de tes amis. Quant au reste de ta famille, la grande majorité vit toujours en Corée et tu vas parfois les visiter lorsque les finances le permettent. Une partie de ta famille a également immigré en Europe, mais tu n'as pas vraiment de contact avec eux. Connaissances du surnaturel - Depuis que tu es toute petite, tu es persuadée de l'existence du surnaturel et tu t'y intéresses. Tu es certaine que les légendes ont une part de réel, que les films fantastiques sont inspirés d'une certaine réalité. Tu crois à la magie, et aux esprits. Et tu rêverais de pouvoir rencontrer une personne aux facultés exceptionnelles. Tu es sûre et certaine que ces personnes existent, tu es sûre et certaine qu'elles se cachent parmi les humains. Mais tu n'as pas de preuve et tes parents te qualifient de "rêveuse" qui "devrait sortir de son univers d'enfant". Lorsque tu dis que tu es persuadée que les fées, les sorciers ou les loups-garous existent, la plupart des gens rient doucement et te disent que tu es trop imaginative. Si bien que tu finis toi-même par douter un peu de tes croyances, même si ces doutes ne demeurent jamais bien longtemps en toi. Mais si tu pouvais avoir une preuve, ne serait-ce qu'une simple petite preuve ridicule de l'existence de créatures surnaturelles, tu serai la plus heureuse des femmes. Alors, tu restes très attentive à ce qui se passe autour de toi. Et tu commences à avoir quelques soupçons. Il se passe parfois des choses étranges, que tu ne peux pas expliquer. Alors, tu continues à creuser, discrètement. Tu es persuadée que tu finiras par trouver quelque chose de concluant. Tu ne te souviens simplement pas que tu as déjà vu une pixie, lorsque tu étais enfant. Ou du moins, tu n'es pas sûre que ce soit un vrai souvenir et non pas une farce de ton esprit. Et tu as presque oublié que c'est précisément cette pixie qui t'as permis de croire aux choses surnaturelles. Points faibles - Ta naïveté est probablement ton point faible le plus prononcé. N'importe qui pourrait te faire croire n'importe quoi, et te manipuler à sa guise. Le pire ? Tu n'y verrais que du feu, si la personne s'y prend suffisamment bien. Ta naïveté fait de toi une personne facilement approchable, il n'y a pas une once de méfiance dans ce petit corps qui est le tien. Tu veux beaucoup trop te convaincre que l'être humain est fondamentalement bon, et tu berces d'illusions toute seule, comme une grande. Tu fais confiance beaucoup trop facilement, et il est certain qu'un jour ou l'autre, cela t'attirera de vrais problèmes. Pourtant, tu sais dire non, ce n'est pas le soucis. Mais si on s'y prend bien, on fini par pouvoir te faire devenir exactement ce qu'on veut que tu sois. Tu es également assez faible physiquement. Tu ne sais ni te défendre, ni te battre. Tu n'as jamais appris à le faire, et le comble, c'est que tu ne vois même pas l'intérêt de savoir le faire. Tu vis dans un monde un peu trop rose où les gens sont foncièrement gentils ; c'est très loin de la réalité. Si quelqu'un te brutalise, tu n'auras que le réflexe de fuir, c'est le plus triste. Tu es une victime facile, et c'est également un point faible non négligeable. Enfin, s'en prendre à ta famille est probablement le moyen le plus rapide pour te faire flancher. Ce n'est pas très utile puisqu'il est assez simple de s'en prendre à toi directement, ceci dit.

qualités
 Cultivée
 Passionnée
 Fait facilement des concessions
 Joyeuse
 Débrouillarde, si ce n'est inventive
  défauts
 Naïve
 Enfantine, voir immature
 Passive
 Possessive
 Têtue
 

Enfantine. C'est probablement ce qui est le plus flagrant, le plus percutant lorsque l'on te regarde. Tu vis dans un univers de conte de fées, tu idéalises la réalité et tu te berces d'illusions à son sujet. Parce que voir que tout n'est pas toujours rose te rendrait malade, tu préfères t'aveugler et croire que tout ira toujours bien. Tu es dans ce sens d'une immaturité complète. Tu devrais pourtant te rendre compte des difficultés de la vie, te rendre compte que des gens crèvent de faim, que d'autres tuent ou que des enfants se font battre. Mais pour toi, tout cela n'existe pas. Tu n'as beaucoup d'argent, mais tu te dis que tout va bien. Que tu peux tout de même manger, et avoir un toit. Et que c'est le cas pour tout le monde. Ta logique est naïve. Tu es naïve. Tu crois que le monde n'a que de belles choses à offrir, et tu t'obstines à le croire. D'ailleurs, tu es têtue, également. Et à l'image d'une enfant, tu n'aimes pas avoir tord, et tu n'aimes pas qu'on te le fasse remarquer. Tu n'aimes pas que l'on te dise que tu fonces droit dans le mur, et tu t'entêtes à foncer droit dans des erreurs. Il est impossible de te sortir une idée de la tête. Tu es une petite fille obstinée. Obstinée, certes, mais qui change très régulièrement d'avis. Tu es tout à fait capable de prendre une décision et de la renier la semaine d'après. Tu ne sais pas exactement ce que tu veux, ce qui est très dangereux pour toi en étant couplé à ton obstination. Tu changes régulièrement de direction, et cela te rend très difficile à suivre. En fait, il n'y a que dans un seul domaine que tu n'as jamais vraiment changé d'avis ; le cinéma. Tu en es passionné, totalement, complètement, de tout ton être. Et tu t'évades par ce biais.

Tu as été très sûre de ce que tu voulais faire comme études, et tu as tenu tête à tes parents pour accéder à une école d'arts. Tu es passionnée. Tu ne l'es pas seulement par le cinéma. Tu es passionnée, en règle générale, par ce que tu fais. Tu fais les choses par passion. Décorer ton appartement, discuter avec d'autres personnes, regarder des films, lire des livres... tout est fait le plus passionnément du monde. Tu ne triches pas, jamais. Et, à l'inverse, lorsqu'une chose ne te plaît pas, tu l'évites, purement et simplement. Être passionnée t'as permis de t'ouvrir à beaucoup de choses, et tu es ironiquement très cultivée pour quelqu'un qui refuse de vivre dans la réalité. Tu as une bonne culture générale, tu es incollable sur le cinéma et extrêmement calée sur l'art en général. Et tu t'intéresses beaucoup à l'histoire, et aux cultures différentes de la tienne. Tu es finalement assez ouverte, quand bien même tu vis dans ton propre petit monde. Assez contradictoire, probablement à cause de ta logique un peu trop bancale, tu arrives à faire facilement des concessions tant que cela ne te détourne pas de tes objectifs. Mais si, par exemple, tu veux regarder un dessin animé et la personne avec toi un film d'horreur, tu accepteras de mettre un film d'animation assez sombre pour vous contenter tous les deux. Têtue, certes, mais pas idiote, il y a des domaines dans lesquels tu es capable de savoir t'arranger avec les autres pour obtenir la chose la plus proche de celle que tu voudrais.. Si on peut te remarquer à cause de ton immaturité enfantine, on te retient grâce à ton sourire et à ta joie de vivre. Tu as toujours l'air particulièrement heureuse, même lorsque ce n'est pas réellement le cas. En fait, tu te fais un devoir d'être joyeuse, car tu es convaincue que tout peut se régler en restant toujours de bonne humeur. Et cela te fait paraître parfois un peu vide, comme si tu n'avais pas d'autres émotions ; tu auras toujours la même façon d'accueillir les nouvelles, qu'elles soient bonnes ou non, avec ce grand sourire et en disant que tout va très bien. C'est précisément ce qui fait de toi quelqu'un d’étonnamment passif.

Enfin, tu es une personne débrouillarde. Ce n'est pas parce que tu es naïve que tu ne sais pas faire en sorte de vivre par tes propres moyens. Souvent, tu te compliques un peu la vie, mais la finalité reste que tu arrives à t'en sortir. Après tout, tu as réussi à obtenir un travail, tu arrives à économiser assez chaque mois pour pouvoir te permettre des sorties, tu trouves des petites solutions lorsque les choses ne vont pas. Tu es inventive, et ça, c'est la plus belle de tes qualités.

1. Deux mille.
Six ans. Tu as six ans, et tes parents te couvent encore comme un bébé. Tu en es un, de toute façon. Tu prend encore le biberon, tu réclames encore des friandises à midi moins le quart. Tu es un bébé. « Maman, j'ai vu une fée aujourd'hui ! » que tu dis, de ta petite voix d'enfant. « Les fées n'existent pas Min Hee, juste dans les histoires. » Le Coréen, d'ordinaire si chaleureux, te paraît glacial lorsque les mots percutent ton esprit d'enfant. « C'est pas vrai ! J'ai vu une fée ! Elle était toute petite, et elle était toute nue, et elle avait des antennes, et des ailes de papillons, et quand elle m'a vue, elle s'est sauvée ! » Ta mère fait claquer sa langue contre son palais, et tu baisses un peu le regard. Tu sais que tu l'as agacée. Elle fait toujours ça, lorsqu'elle est agacée. « … C'est vrai, j'ai vu une fée aujourd'hui... » ta voix est moins assurée. Plus tremblante. Tu as envie de pleurer. Et tu ne comprend pas pourquoi ta mère ne te crois pas. Toi, tu sais que c'est vrai. Tu sais que tu as vu une fée. Tu sais que tu ne mens pas. « Min Hee, ça suffit. » Ta gorge se serre, et tu marmonnes un « pardon » que tu ne penses pas. Avant de regarder la télévision. Tu lui en veux, de ne pas te croire. Mais tu ne dis rien. Parce que ton papa et ta maman sont gentils avec toi. Et que tu es heureuse. Alors, tu te dis que ce n'est pas si grave si ta mère ne te croit pas. Les autres enfants te croiront, tu en es sûre. Et la maîtresse aussi. Tu ne peux pas savoir à ce moment là que tu as tord, cependant...

2. Deux mille six.
« Pourquoi vous avez quitté la Corée ? » demandes-tu, d'une voix calme, à ton père qui est en train de finir de ranger le magasin. Il pose son regard sur toi, un bref instant. Tu vois qu'il ne sait pas quoi répondre, mais tu insistes ; « Pourquoi ? » Le Coréen est chantant entre tes lèvres, comme ta mère te l'as appris. Pour l'anglais, c'était l'école qui te l'as appris. Et bien que tu sois de nationalité Canadienne, tu as ce drôle de petit accent coréen dans le fond de ta voix. « Min Hee, tu sais pourquoi on a quitté la Corée. Pour toi. » Tu soupires, avant de sautiller jusqu'à lui. « Papa. C'est quoi la vraie raison ? » Tu lui prend une boite des mains, pour la ranger à sa place, avant de lui sourire. Tu as douze ans, à ce moment là. Ton père te regarde à nouveau, avant de soupirer légèrement. Tu ne vas pas lâcher l'affaire, et il le sait. « On s'est promis que notre enfant ne grandirait pas en Corée, avec ta mère. Parce que nous, on a pas réussi à y avoir assez d'argent. On ne voulait pas que ça soit ton cas. » Tu souris doucement, et tu finis de ranger les boites à la place de ton père, qui en profite pour s'asseoir et allumer une cigarette. « On a économisé de l'argent. Et puis, on est partis quand on a pu. C'est pour ça qu'on t'as eu tard. On s'est installés, on a travaillé, on a eu assez d'argent pour ouvrir la boutique. Tu es arrivée pas longtemps après. » Tes parents t'ont eu très tard. À quarante ans, pour ton père et trente-sept ans pour ta mère. Maintenant, tu comprends pourquoi. Tu ne cherches pas davantage d'informations, ta curiosité est satisfaite. Tu te contentes d'acquiescer légèrement, puis tu viens poser un baiser sur la joue de ton père. Simplement. Avant de partir pour rentrer, et aller dans ta chambre finir tes devoirs.

3. Deux mille neuf.
« Eeeh, mais c'est la fille qui voyait des fées ! » Quelques rires. Tu regardes en leur direction, sans bien comprendre pourquoi des personnes remettent ça sur le tapis. Tu les reconnais, ces deux garçons. Ils avaient été dans ta classe, lorsque tu avais six ans. Tu en as 15 aujourd'hui. Tu es une adolescente. « Minnie, c'est ça ? Comme la meuf de Mickey Mouse ? C'est parce que tes parents sont bridés qu'ils ont pas de cerveau ou quoi ? » Tu te contentes de leur sourire, avant de reporter de nouveau ton attention sur ton plateau repas. « Oh la chintoc' ! Tu réponds quand on te parle ! » Tu relèves le regard sur eux. « Je suis coréenne, pas chinoise. » Tu ne veux pas être provocante, juste rétablir la vérité. Et eux viennent et renversent ton plateau repas. Ils t'insultent, et tu ne comprend pas. Alors, tu te contentes de te lever en leur adressant un nouveau sourire poli. Et tu t'en vas. Tu ne sais pas si les rires que tu entends derrière toi sont contre eux ou contre toi, mais tu ne veux pas rester dans cette zone de conflit. Alors, tu te contentes d'aller près des professeurs. Ici, au moins, personne ne viendra te malmener. Ce fut la pire de tes années scolaires, en réalité. Jusqu'à ce que tu avoues à tes parents que des garçons te harcelaient au lycée, et que ça commençait à te rendre triste. Jusqu'à ce que tes parents te changent d'école et qu'ensuite les choses aillent mieux. Plus de moqueries, plus de harcèlement. On ne te connaissait pas, dans cette école, et tu te fis même des amis. Un peu. Cette période, ce fut celle qui te permis de t'intéresser encore plus que tu ne le faisais déjà au cinéma. De t'enfermer dans cette passion. De fuir la réalité.

4. Deux mille onze.
« J'ai décidé de ce que je voulais faire comme études supérieures. » Tes parents te regardent, impatients. Convaincus que tu choisiras des études de droit ou de médecine. Après tout, tu as toujours été une bonne élève. Un peu tête en l'air, parfois, mais qui s'intéressait à tout et qui essayait de maintenir une moyenne plus que correcte. Ta mère serre la main de ton père. Tu as l'impression que ce sont eux qui jouent leur avenir. « Je voudrais devenir réalisatrice. De films. » Ton père ouvre la bouche, puis la referme. Ta mère, elle, ne comprend pas encore très bien ce que tu racontes. Ou elle ne veut pas comprendre. « Je vais faire des études en art du spectacles, mention métiers de l'audiovisuel. J'ai déjà trouvé mon école. » Tu vois ta mère serrer un peu plus fort la main de ton père. « Min Hee... Tu ne peux... Enfin, il te faut un vrai métier. La télé, c'est pas un vrai métier. » Tu regardes ta mère, et tu lui souris, doucement. Tu as 17 ans, mais tu sais très précisément à quoi tu veux que ta vie ressemble. « Le cinéma, Maman. Et c'est un métier d'avenir, le cinéma. » D'un coup, ta mère se relève, sans que tu ne comprennes. « Non. Ton père et moi, on a économisé pour te payer l'école de médecine dont on t'as déjà parlé. » Tu secoues la tête. Ton père, lui, n'ose même pas intervenir. « Mais ce n'est pas... » « Arrête, Min Hee. Il faut que tu grandisses, un peu. » Tu sens ta gorge se serrer. Tu avais oublié que ta mère pouvait être à la fois la personne la plus gentille de l'univers, et la plus sévère également. « Papa... dis quelque chose... » Ton père vous regarde, l'une et l'autre. Il se mordille la lèvre. Tu sais qu'il n'aime pas ce genre de situation. Il soupire. Comme il le fait chaque fois qu'il cède. Tu sens l'espoir qui grandit un peu en toi. « Peut-être... » Ta mère lance un regard glacial à ton père, qui déglutit légèrement. « Non, écoute un peu Cho Hee. On peut trouver un compromis. Laissons-la faire son école, un an. Si elle travaille dur, si elle a des notes élevées, et si elle trouve un travail, elle pourra continuer. Mais elle a un an pour nous le prouver. Sinon, ce sera l'école de médecine. D'accord, Min Hee ? » Tu acquiesces. Ta mère serre la mâchoire. « Six mois. Elle a six mois pour nous prouver que ça vaut le coup. » Faire des concessions, ça s'appelait. Mais tu te montras à la hauteur. D'abord, le travail. Tu arrivas à décrocher un CDI étudiant comme caissière. Et tes notes furent plus qu'à la hauteur. Ta mère avait perdu. Toi, tu avais gagné.

5. Deux mille seize.
Tu étais partie de chez tes parents à 20 ans. Tu avais trouvé un appartement, pas très grand mais avec une chambre séparée. Juste ce dont tu avais besoin. Ta vie, telle que tu la vivais, te semblait parfaite, et tu te complaisais dans cette perfection sans voir ce qui n'allait pas autour. Jusqu'à ce qu'il y ai des attentats. Le mois de ton anniversaire. Des attentats qui ne te touchèrent ni toi, ni tes parents, mais qui ébranlèrent néanmoins ta réalité déformée. Parce que tu étais confrontée à l'horreur. Parce que tu étais confrontée à ce que tu avais toujours refusé de voir ; la violence. Et tu ne comprenais pas. Tu ne voulais pas comprendre. Tu voulais faire en sorte que ta vie reste exactement comme elle l'était. Cette année, c'est ta dernière année à l'école. Tu veux réussir. Et surtout, tu veux continuer à fuir la réalité...