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[+18] Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse. || Aldous

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Dante Boogeyman
I ain't nobody's bitch
Dante Boogeyman
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Messages : 339 Je suis arrivé(e) le : 22/07/2016 Sous les traits de : Norman BADASS Reedus. Je me dédouble : Bastian. Pseudo : Boogey. Crédits : Boogey pour le vava. || Okinnel pour la sign. Points : 3926 Couleurs RP : #009966 Beating Me Down

J'ai : 42 ans. Age d'apparence : Une petite quarantaine. Je travaille comme : Patron du Blue Devil, un casino insalubre. Actuellement, je suis : Veuf... Niveau social : Modeste, avec de grosses rentrées d'argent ces jours-ci... [+18] Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse. || Aldous Tumblr_npu6olORkB1rh6rw0o2_250
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Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse.

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Ah, l'alcool...

Y'a-t-il meilleure solution pour venir à bout d'une nuit trop longue? Répétitive insomnie qui ne cesse de revenir se jouer de moi, m'obligeant à répéter ces mêmes gestes soir après soir. J'essaye d'y échapper, comme tout le monde. J'en rêve de cette nuit de sommeil sans cauchemars, sans repenser à tout ce que j'ai laissé en partant. Parfois, je me dis que j'aurais du rester à New York, ne jamais en bouger. Juliette serait peut-être encore en vie. Nos gosses aussi. Moi aussi. Qu'est-ce qui nous avait pris de nous enfuir comme si on pouvait tout changer d'un coup d'un seul simplement par un déménagement..

Un verre de plus. J'ai oublié tout ça.

Un plaisir qui se compte en secondes seulement, mais un véritable délice. Pendant quelques brefs instants, ma seule préoccupation, c'est la belle blonde au bout du bar qui vient de renverser son verre sur son décolleté bien voyant. Je n'irais pas le voir ce soir-là. Trop pété, c'est trop risqué. Si jamais je l'ai déjà fréquentée, je vais me prendre une claque et un verre en plein visage. Non, je préfère rester là et enchaîner les petits frères de mon whisky préféré.
Je commence à voir trouble, à entendre la voix de mon ex-femme me répéter de ne pas rentrer trop tard. Je m'auto-flagelle en vidant un autre verre, simplement pour l'entendre encore un peu et faire comme si elle était encore là, comme si c'était ce bon vieux casino plein de vices et de vertus à la fois. J'esquisse un discret sourire en coin en baissant le regard vers mon whisky. T'en fais pas, mon amour, je rentrerais suffisamment tôt pour dire bonne nuit aux enfants et te sauter toute la soirée. Tu verras, on jettera toutes les allumettes, tous les briquets, on vivra comme des petits cons heureux une nuit de plus.

Tu verras...

J'attrape mon zippo au métal gravé d'un as de pique pour m'allumer une cigarette. Black Devil, comme toujours. je dois être le seul à fumer ces merdes trop chères. Mais le papier noir, ça fait oublier qu'on drague le cancer en face à face. Je profite de la première inhalation de fumée pour en garder un maximum dans les poumons et effacer l'arrière-goût amer d'alcool que j'ai encore en bouche à la sortie de mon nuage de cendres.
Le bar se vide doucement à mesure que l'heure avance. Je me retrouve seul à une extrémité du bar en bois massif, mes verres vides devant moi, l'un deux à moitié vide, et j'entrevois, entre deux souffles de fumée, la blonde joliment courbée repartir avec un type plus âgé qu'elle. Bonne soirée en perspective pour eux.

Pas pour moi.

Je me sens de nouveau solitaire, même mes hallucinations auditives et visuelles m'ont abandonné. C'est presque si je peux entendre mon défunt myocarde s'agiter de temps en temps près de mes poumons enfumés. La tristesse absolument.
Et pourtant, le tabouret vide à ma gauche ne tarde pas à trouver preneur. Trop absorbé par mes verres que j'ai de plus en plus de mal à compter, je n'y prête pas attention. Je préfère écraser ma cigarette terminée au fond d'un cendrier en verre déjà bien encrassé par toute la nicotine de la clientèle et commander un nouveau verre que la barmaid hésite presque à me servir. Si elle connaissait mes limites, elle m'en filerait trois d'un coup au lieu de se poser des cas de conscience pour trente centilitres d'alcool.
J'ai le sentiment d'entendre une voix familière de nouveau. Malheureusement, ce n'est ni Juliette ni ma progéniture disparue. C'est plus masculin, plus ancien aussi. Je dois encore halluciner.

Reste à savoir de qui...




Dernière édition par Dante Boogeyman le Mar 16 Aoû - 3:35, édité 2 fois
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Aldous B. Koch
Alone We Die, My Frozen Angel
Aldous B. Koch
Alone We Die, My Frozen Angel

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Messages : 238 Je suis arrivé(e) le : 07/07/2016 Sous les traits de : Charlie Hunnam Je me dédouble : Heathcliff A. Lovecraft & Jahaal J. Sepehr & Archibald S. Rosier Pseudo : Yuki Shuhime Crédits : SWAN Points : 2313 Couleurs RP : #003366 [+18] Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse. || Aldous Tumblr_mj2wlvfNyT1rjgh1fo1_500

J'ai : 75 ans Age d'apparence : 28 ans Je travaille comme : Mécanicien/Carrossier Actuellement, je suis : Célibataire Niveau social : Au ras des pâquerettes
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[+18] Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse. || Aldous EmptyDim 24 Juil - 2:14
Qu'importe le Flacon, Pourvu qu'on ait l'Ivresse



28 Août 2016 - 3h00 - Aldous & Dante


Tout s'barre en couille. Tout s'casse la gueule. C'est pas nouveau. Mais c'est la merde. Foutu fantôme d'merde. Foutu souvenir d'un passé d'merde. J'en ai vraiment ras les burnes. Y a pas un coin paumé dans c'foutu bordel où j'peux avoir la paix. Non, juste des bouges crades où mon passé m'rattrape toujours. Fais chier ! J'ai les mains qui tremblent. Pas b'soin du garrot même si j'le mets quand même. L'aiguille connait l'chemin, les veines s'font saillantes dès qu'elle pointe son nez. Tant mieux, c'est plus facile. Au moins un truc qu'est toujours aussi simple au milieu d'toute cette merde. J'sers l'caoutchouc avec les dents, trop fort, tant pis, j'aime quand ça fait mal. La s'ringue est d'jà pleine. La dernière dose d'la came d'ce putain d'mexicain. Ca m'fil'rait presque la trique rien qu'à r'penser au bruit d'sa gueule qu'éclate. Et l'odeur d'sa cervelle basanée sur l'pavé crevant dans son foutu sang. J'pique. Profond. Tant pis si y en a à côté, c'est trop bon quand ça brûle tout autour. Ca finit toujours par trouver l'chemin, la came, elle sait toujours où elle va et par où faut passer pour y'aller. J'presse l'piston et j'sens qu'c'est froid, qu'ça m'crame partout. J'desserre l'poing, j'lâche l'garrot pour balancer la dope partout. Vas-y pompe, connard d'coeur mort, pompe l'nectar visqueux et noir, pompe pour m'faire éclater la tête comme c't'enculé d'mexicain d'mes deux. Pompe putain, pompe.

Sa tête part en arrière, sa gorge rejetée en arrière. Des vieilles images arrivent vite, un visage qu'il voudrait oublié, un corps qui bute dans le sien, et lui qui meurt un peu plus dans l'autre. Une brusque étreinte à l'odeur de Jack Daniel et d'Philip Morris. Et les jappements d'un chien au milieu d'un brouillard flou. Il ferme les yeux pour se plonger dans la vision, chasse le clébard qui vient lécher son visage d'inquiétude. C'est pour ça qu'il existe encore, le cadavre, l'Ombre dans le néant, c'est pour deux trois heures d'extase dans l'irréel, pour se perdre un peu là où personne viendra le rattraper. Le temps passe et lui, il reste. Il reste toujours le même, identique visage buriné par la came, identique corps marqués par des années à tourner de bar en bar, de mains en mains, de bites en bites, identique tête de con sans avenir qui joue à avoir grandi mais qui oublie tout dès qu'il voit un sachet d'héroïne. Une brute sans coeur, incapable de quoi que ce soit d'autre que de détruire encore et toujours ce qui l'entoure. Un pauvre type, seul, con, à qui on peut même pas souhaité de crever seul. Parce qu'il peut pas crever. Parce qu'il a déjà crever. Le visage familier s'estompe, il est remplacé par celui d'un autre. Le connard. L'enculé de première. Celui qui a fait d'Aldous le paumé défoncé, Aldous l'Ombre morte qui hante la terre pour se venger. Sur qui, pourquoi ? Il en a rien à foutre. Il a besoin de faire couler le sang, besoin de se sentir puissant, besoin de dominer lui qui s'est soumis tant d'années. Il a juste besoin de faire semblant de vivre. De vivre la vie qu'on lui a volé. Enfin, la vie qu'il s'est volé tout seul.

Les effets s'diffusent et les hallus d'viennent glauques. Pas envie d'revoir sa sale gueule de con, c't'enculé qui m'a baisé jusqu'au bout. Pas envie d'me r'passe en boucle la dernière bouffée d'air et la morsure du canon sur la tempe, l'impact, la balle qui déchiquette tout pour ressortir d'l'autre côté. C'est même pas la douleur qui m'gène, non, c'est une putain de honte. La putain de honte d'avoir été aussi con. Faut dire qu'j'y suis encore. Surement plus d'ailleurs ... Shea. Putain vous pouvez pas m'foutre la paix ? Toi et l'sale con qui m'a buté ? Qu'est c'qui t'a pris d'rev'nir, hein, blaireau d'mes deux. T'étais pas bien dans ta cambrousse, dans ton île paumé chez les moutons et les kangourous ? Fallait qu'tu ramènes ta tige dans l'coin. Et fallait qu'j'te vois ... Ouais parce qu'tu vois, la foutue capitale du Canada, ça d'vait pas être assez grand encore. J'sais même pas si tu m'as vu. J'suis sur que si. Un jour tu vas t'pointer là et m'demander des comptes. Sauf qu'j'ai pas envie d'te voir. Ce passé d'merde, j'veux pas l'voir, j'veux pas l'vivre. Pas encore. Ca fait trop mal. Pas mal comme j'aime. Pas mal comme j'veux. Alors dégage. J'ferme les yeux plus fort, j'presse les paupières pour chasser son reflet. Ur' couine en posant ses pattes sur moi. J'sens sa truffe dans mon cou, et pis sa langue. J'ouvre un oeil. Putain, j'me suis vautré la gueule. J'me r'dresse un peu, sur les coudes, et putain ... une salop'rie d'éclat d'verre vient d'me rentrer dans l'bras. J'm'appuie, j'me lève, mes paumes dans le verre brisé. Ca tranche, ça mord, ça fait du bien. Ca m'change les idées. Et c'est mouillé. Et ça brûle !

Il est tombé de son lit. Comme à chaque fois que son tripe le pousse à se palucher grassement sur son lit en se tordant la bite comme un forcené en pensant à Shea. Et comme à chaque fois, quand il jouit, c'est le visage du gourou qui l'a détruit qui s'impose à lui, viole son fantasme pour le faire sien encore et toujours. Y a pas de plaisir, juste le soulagement animal d'un pauvre type qui n'a plus rien à perdre. La bouteille de Jack a suivi la chute, et a explosé par terre. Ses cheveux blonds en pagaille sentent le malt, sa barbe trop longue le gratte. Les avant-bras saignent, les paumes aussi. Il enlève les éclats l'un après l'autre, les enfonçant un peu pour triturer sa chair avant de les retirer d'un coup sec. C'est Uriel, son berger suisse, qui apporte entre ses crocs, une petite trousse à pharmacie. Y a pas grand chose dedans, mais il attrape une bande un peu crasseuse en maugréant. Ce chien avait plus d'affection pour lui que tous les gens qu'il avait connu réunis. Il lui flatte un peu le pelage, se laisse lécher le visage en bandant approximativement ses plaies. Plus de whisky, la descente allait s'avérer pénible, insupportable sans rien à boire. Il fallait qu'il sorte, qu'il s'oublie quelque part, qu'il s'affale et se remplisse. Peut être qu'il trouverait une grognasse à ramener, qu'il la baiserait comme une chienne et qui la laisserait rentrer en taxi au milieu d'la nuit. Peut être qu'il tomberait ivre mort sur le coin du bar et qu'on le déposerait devant la porte comme n'importe quel clodo défoncé au moment de la fermeture. Qu'importe.

***

L'air frais. Y a qu'ça d'vrai. Y a qu'ça qui vaut encore l'coup. Ca et la came. Ca et les p'tites chattes mouillées des traînées canadiennes aux ch'veux blonds et aux longues jambes. Ca et puis les mexicains à qui on éclate le crâne à coup d'masse. C'était pas grand chose, ma vie, la mort des autres, la souffrance des autres, et puis la défonce. J'faisais chier personne, ceux qu'ça concerne sont plus là pour se plaindre au final. Non, y avait qu'moi qu'à foutait en l'air un peu plus à chaque fois. Mais qu'est-ce que j'en ai à foutre au fond ? J'suis mort, qu'est c'qui peut m'arriver d'pire, hun ? Que dalle. C'flic de mes deux a beau croire qu'il peut m'coffrer, mais on coffre pas un putain d'spectre mon p'tit père. On enferme pas d'la fumée dans une cage. On est pas dans un putain d'X-Men et j'ai pas une gueule d'Magneto. Personne peut m'avoir, personne. J'suis libre, j'suis cramé d'liberté putain. Et j'avale la route, le vent dans la gueule, les yeux larmoyants qui coulent dans l'souvenir d'la plaie béante sur ma tente. Sauf qu'c'est froid. Ca m'glace les os. Rien à voir avec ce foutu sirops d'grenadine amer et visqueux, plus bouillant qu'de la pisse, plus dégueux qu'de la gerbe. J'aime le froid. Le froid qui fait mal. Le froid qu'tu t'prends comme une lame en plein coeur et qu'tu tournes, tournes pour la faire crisser contre les os. Le froid qui t'pénètre, qui t'dévore, qui t'mord avec une faim cannibale. Le froid, le vent et cette putain d'liberté qu'à l'goût du sang sur ma langue.

Il n'a pas pris son chien, pas ce soir. Pas avec les risques qu'il avait pris la dernière fois, avec le mexicain. Il pourrait pas supporter qu'on fasse du mal à cette bête. Non, il avait enjambé sa moto, fait vrombir le moteur et pris la route, les cheveux au vent pour dégriser un peu alors que la lourde réalité revenait noyer ses synapses, asservir ses pensées à une ritournelle plus sombre. Il déglutit un peu, la gorge sèche. Il lui faut pas longtemps pour trouver un bar ouvert. Pas longtemps pour s'vautrer à côté d'un pauvre type qu'à l'air aussi con, seul et désespéré qu'lui. Pas longtemps pour faire comprendre à la barmaid, avec un billet de deux bucks et un sourire sadique, qu'elle avait qu'à laisser la bouteille de Jack sur le comptoir. Pas longtemps pour s'en servir une rasade incendiaire qui mit le feu à sa bouche. Pas longtemps pour allumer une nouvelle clope dont la fumée se mêle à celle du type d'à côté. Il tourne les yeux sur lui, alerté par une odeur familière. Des Black Devils. Des clopes hors de prix, au papier noir. Il connaissait qu'un seul type qui fumait ses merdes. Qu'un seul mec qu'avait rien à foutre là, au fin fond du bouge le plus glauque d'Ottawa. Il s'embarrasse même plus du verre pour faire couler une lampée de whisky dans sa gorge, s'essuyant dans sa manche avant de se tourner vers le type. Derrière la fumée blanche, il perçoit un visage. Plus buriné, plus défoncé aussi qu'à l'époque. Mais avec les mêmes traits, la même gueule cassée que le temps avait ravagé deux fois plus. Aldous écoute pas ce que lui dit la barmaid à propos de l'interdiction de fumer à l'intérieur, il bloque complètement sur le type.

"Dante ? Putain Dante, c'est toi mec ?



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"Dante ? Putain Dante, c'est toi mec ?"

Tiens, tiens, tiens...

Qu'est-ce qu'on a là? Un vieil ami, ma jeunesse oubliée, des souvenirs que j'avais mis de côté. En bref, tout ce que j'aime et qui provoque tant de nuits blanches chez moi. Je l'ai tué lui? Impossible de m'en souvenir. Peut-être pas indirectement. Un blondinet amateur de Jack, j'en ai pas croisé tant que ça. J'en ai amoché un, ça c'est sûr. Des blondes j'en ai sauté, et pas qu'une. Mais un grand paumé qui sent bon le passé douloureux, je n'en ai qu'un en mémoire. Mais c'était il y a bien vingt ans tout cela, je venais de rencontrer Juliette et je faisais mes premiers pas dans les petits trafics du casino. Et pourtant...

"... Aldous?"

Je lève un sourcil en me tournant vers lui pour l'interpeller, surpris de voir que j'ai des bribes de souvenirs de ce visage familier. Est-ce que je l'appréciais? J'ose espérer que oui, la soirée me semble assez peu propice à une bagarre entre gentlemen. Alors je le fixe, quelques secondes seulement, cherchant dans ce faciès une ombre de réminiscence d'amitié.
Aldous. Ce brave petit Aldous que j'avais un jour croisé au casino entre deux minettes pour des clients friqués. Il n'a pas changé, pas vieilli, ce qui m'amène à croire à une nouvelle scène surréaliste provoquée par le poison de ce soir. Je note rapidement les marques d'aiguille dans son avant-bras et quelques bleus. Il doit bien s'amuser visiblement. Surréel ou non, il est dans le même état que moi au final. Une partie de moi se voyait peinée par cette observation pourtant. Avec sa petite vingtaine, il pouvait faire mieux que ça. Mais quel saint je serais si je jugeais mon prochain pour les mêmes pêchés que moi? Je ne serais pas celui qui lui dirait d'arrêter les conneries.

Au contraire.

Profites, gamin. Profites pendant que tu peux encore. Prends de la drogue, des clopes, des verres, des putes, tout ce qui te fait plaisir. De toutes façons, tout partira un jour en cendres comme si ça n'avait jamais existé. Et tu te retrouveras ici bas, un tabouret sur la droite, avec une hallucination de moi à vingt-cinq ans en train de piquer de la peau également. Les vieux souvenirs font les pires cuites.

"Si j'avais su, j'aurais mis une bouteille au frais." dis-je avec un sourire amusé en m'allumant une seconde cigarette

Les yeux rivés sur la flamme vacillante de mon briquet, je prends le temps d'inspirer un peu de nicotine encourageante avant de reprendre le fil de mes paroles.

"T'as pas changé, le même qu'il y a vingt ans..."

J'emprunte presque un ton sarcastique en disant cela, comme pour me foutre des fantômes de mon passé. Quitte à me faire prendre pour un con par mon cerveau détraqué, j'aime autant le prendre pour un con en retour. Petite vengeance personnelle au goût de fumée et liqueur.
Pourtant, si la voix de Juliette avait des échos trahissant une certaine fausseté, la silhouette d'Aldous me semble plus vraie que vrai. Une photo m'aurait semblé plus factice que tout ceci. Quel démon sur cette terre a jugé bon de poser ici même un fragment de passé corrompu? Blague de mauvais goût, hasard décisif, qu'importe. Si ma vie souhaite jouer un tel jeu sadique avec moi, je n'allais pas me priver de m'amuser également. Et puis, voyons le bon côté: un verre de plus et je me retrouverais dans mon lit avec mon ex-femme.

D'ailleurs le verre suivant arrive enfin.

Si je ne me prive pas de Jack quand l'occasion s'y prête, j'aime garder une certaine élégance quand à ce que je bois. Sans loyer à payer, il fallait bien avouer que j'avais encore les moyens de choisir mes clopes et mes alcools. Quelle chance...

"Mais dis-moi, Al'... Comment t'as bien pu atterrir ici?"

J'ai le sentiment de jouer avec mes propres neurones avec de telles questions. Je tire moi-même les câbles rattachés à mon cerveau simplement pour voir jusqu'où mon esprit est capable d'aller. Est-ce que je vais inventer toute une histoire? Vais-je créer un passé fictif à un un ami de longue date sans doute mort d'overdose depuis des années? Je meurs d'envie de savoir comment mon esprit malade va raisonner logiquement avec tout ceci.

Un roman va s'écrire entre mes nerfs crâniens et j'ai hâte d'en lire la dernière page...


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Aldous B. Koch
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Qu'importe le Flacon, Pourvu qu'on ait l'Ivresse



28 Août 2016 - 3h00 - Aldous & Dante


C'con a toujours la même voix. Il lui faut pas longtemps pour m'remettre. Mais il m'regarde avec la gueule d'travers. Comme si j'étais pas vraiment là. Il avait l'air paumé, complètement à l'ouest. Et totalement beurré. Comme à l'époque. Ca faisait bien vingt piges qu'j'avais pas vu sa tronche. D'puis qu'il s'était cassé du casino avec sa gonze en cloque. Pourtant, il a pas l'air d'se souvenir. Soit il est trop plein pour avoir les idées claires, soit j'hallucine encore. C'est possible. Il est là, hors d'tout, avec son sourcil haussé, ses yeux enfoncés et son rictus sardonique. P't'être qu'en fait, il est juste dans ma tête, un putain d'souvenir d'plus, une vieille blague d'merde d'mon passé qu'a l'air de beaucoup s'amuser à m'en faire baver. Il m'scrute de haute en bas, comme s'il m'passait aux rayons X. Un r'gard presque complique, un peu détraqué, pas totalement là non plus. D'ailleurs sa première phrase est à l'ouest. J'hausse un sourcil en l'regardant allumer une nouvelle clope. La flamme me glace le sent la seconde où il la laisse flotter avant d'éteindre l'briquet. Foutu feu d'merde. J'frissonne et j'bois une autre rasade. Quand il m'parle, on dirait qu'il s'parle à lui même, comme un cinglé qu'entend des voix. Pour sur qu'j'ai pas changé, j'suis mort y a plus d'quarante piges. J'risque pas d'prendre une foutue ride. Mais d'là à lui dire ça, on est pas encore rendu. J'suis plus assez déchiré et pas encore assez bourré pour ça. Quoi que, si ce foutu con est une hallu, j'peux bien lui dire c'que j'veux.

Dante le regarde sans le voir, l'entend sans l'écouter, lui parle sans donner l'impression que quoi que ce soit n'a d'importance. Ce qui renforce l'idée d'Aldous que tout ça est dans sa tête. Il renfile, boit une rasade et poussa la bouteille vers son vieux pote. Qu'est ce qu'il foutait là et comment il était arrivé là. C'était pas une histoire marrante, et encore moins quand il fallait donner la version édulcorée du détail "je suis mort en 1969" dans l'équation. Une petite information qui explique quand même beaucoup de choses. Mais Dante a connu Aldous a l'une des pires périodes de sa non-vie. Alors qu'il comprenait que la vengeance qu'il avait si longtemps cherché n'avait apaisé aucune colère, que sa rage flamboyait toujours autant et qu'il était redevenu exactement le même qu'avant de rencontrer ce putain de gourou. Depuis, il avait trouvé. Pas complètement, pas longtemps, mais au moins de quoi apaiser sa fureur. Momentanément. L'héroïne coule toujours dans ses veines mais avec mollesse et ses effets traîtres s'estompent de plus en plus vite. L'angoisse du bad arrive. Privé de son réconfort, c'est à ce moment qu'Aldous est le plus imprévisible. Le plus dangereux aussi. Alors il se penche en avant et attrape la cigarette entre les lèvres de l'illusion. S'il n'était pas là, il attraperait du vent, fumerait du vide. Mais le tabac des Black Devils caresse son palais quand il tire une profonde latte en ancrant ses pupilles bleus nuits dans celles de Dante.

"C'est une longue histoire. Mais, d'jà, j'veux pas parler à un putain d'spectre. Donc si c'est mon connard d'cerveau d'merde qui t'a fait te pointer pour m'torturer, c'est pas la peine. J'suis quasiment sur qu't'es pas là, hein. Qu'est c'que tu foutrais là, après tout c'temps ? T'étais parti pour t'ranger avec ta femme et tes gosses, pour arrêter l'buisness. T'vois une autre explication toi ? Mais bordel, tes Devils ont un sacré goût pour une hallu, ahahahah. Dante, ... j'avoue qu'ça m'f'rait plaisir d'te r'voir finalement, vieux frère. Enfin, si t'étais là. Bois un coup vieux, d'façon, j'dois avoir l'air d'un foutu schizophrène à fumer une clope imaginaire et à pousser ma bouteille à un siège vide ..."



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Dante Boogeyman
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Ma clope.

Ce con m'a pris ma clope sans préavis. Je viens de l'allumer cette connerie! Il aurait pu prendre mon briquet avec, mon verre, ma chemise putain! Ce fils de... sorti de nulle-part. Ce petit merdeux...

Ce petit merdeux est réel.

L'alcool, c'est une chose très vague. Ses effets restent un mystère. Mais depuis ma mort, clairement, tout ça est devenu bien moins effectif sur moi. Après bien des verres, j'ai la vue trouble et quelques souvenirs qui remontent, bien sûr. Mais ce n'est presque rien en comparaison de ma vie d'avant. Aussi, je pense pouvoir reconnaître une hallucination d'une réalité, malgré les litres de whisky qui coulent encore au fond de ma trachée.
Je pose une main sur la bouteille qu'Aldous m'a adressée un instant plus tôt, d'abord lentement avant de sentir le verre froid contre mes doigts. Je repose la bouteille sur le bar avant de  jeter un coup d'oeil vers ma main encore froide après son contact avec le verre. Cette bouteille est réelle. Ma clope est réel. La fumée qui a trouvé la sortie après son séjour dans les poumons d'Aldous est également réelle. Et je comprends vite que toute cette scène que je croyais être un tableau surréaliste se joue vraiment sous mes yeux.

Aldous est réellement là.

Et, entre deux bouffées de cigarette, il m'adresse la parole. Étrangement, c'est lui qui croit alors à une vision fictive. J'ai l'air si faux que ça?
En tout cas, Aldous n'est pas un faux, lui. Il lui aura suffit d'évoquer mon ex-femme pour que je sente un frisson me parcourir toute la colonne vertébrale et s'amplifier en repensant aux fameux gosses. Je l'écoute demander une explication rationnelle, cherchant des preuves tout comme moi dans un goût de cendres bien particulier. J'ai presque de la peine en l'entendant. La drogue fait des ravages, c'est vrai, mais c'est davantage la perte que je lis dans ses yeux qui me fait serrer les dents. je me demande bien ce qu'il cherche à combler avec des seringues. Mais ironiquement, je pense qu'il pourrait très bien me retourner cette question si je la posais.
Je profite de sa proposition et de son silence pour reporter mon attention sur le Jack. Je ramène la bouteille à mes lèvres pour en boire une gorgée avant de la reposer. Je sens la brûlure de l'alcool contre mon palais alors que je réfléchis à tout ce qui pourrait mal tourner dans une pareille situation. Je ne souhaite pas l'effrayer avec des révélations soudaines, mais mentir n'apporterait rien. Je laisse planer un court silence tout en faisant glisser mon zippo métallique contre mes phalanges.

"Ça s'est pas terminé si bien que ça avec ma rouquine..."

Je commence avec une vérité évidente. Après tout, si mon petit monde tournait rond, je ne serais pas seul dans un bar à des milliers de kilomètres de mon petit confort.

"Ensuite, ça s'est pas bien passé non plus avec une blonde..."

Maintenant que j'y pense, je devrais arrêter de jouer les jolicoeurs vues mes dernières conquêtes...

"Alors me voilà."

J'esquisse un rictus moqueur en me désignant d'un geste de la main. Toutes ma vie est là, dans les vingt ans que j'ai pris en pleine face et cette voix rauque de fumeur invétéré. Je profite d'un moment pour m'accorder une nouvelle cigarette, faute d'avoir pu profiter de la dernière, et je tire une latte avant de reprendre ma petite présentation.

"Navré de te décevoir, mais je suis vraiment là. En chair, en os, et en coeur arrêté." je pose amicalement une main sur l'épaule d'Aldous pour le convaincre de mes dire, mais également me donner une preuve de plus que je ne parle pas seul dans un recoin e ce bar "Ravi de te revoir également, vieux frère."

Je reprends une gorgée de Jack et du courage avec ça.

"Et désolé mais je ne torture que les femmes." je cale ma cigarette au coin de mes lèvres en continuant "Maintenant on a le choix tous les deux. Soit je passe la soirée à te raconter ma vie de canadien de mes deux et, crois-moi, on va se faire chier. Soit tu me dis comment un p'tit gars comme toi s'est retrouvé dans un bled paumé sans avoir pris une ride."

Dans les faits, ça ne me dérange pas d'étaler ma vie privée. Même si je fuyais celle-ci depuis que j'étais arrivé à Ottawa. Mais je suis curieux de savoir le fin mot de cette histoire. Et plus important encore, voir si je peux encore faire confiance à ce blondinet ou si je dois me barrer au plus vite...




Dernière édition par Dante Boogeyman le Lun 25 Juil - 20:50, édité 1 fois
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Aldous B. Koch
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28 Août 2016 - 3h00 - Aldous & Dante


V'là qu'il commence à faire des drôles d'choses, l'ami Dante. Il prend la bouteille comme j'ai pris sa clope. Comme s'il voulait tester quelqu'chose. Il r'garde sa main et il m'fixe, l'air un peu dubitatif au début, et puis ça passe. C'est pas un comportement d'hallu ça. Non les hallu c'est comme des putains d'fantômes. Elles sont là, elles tournent, elles disent pas grand chose à part des trucs qu'elles ont d'jà dit. Et elles font mal. Elles tourmentent. Là, lui, il est juste assis à côté d'moi. Et on dirait qu'il s'demande la même chose. Il dit rien quand j'parle. Comme s'il était perdu dans ses souv'nirs. Alors tout ça était vrai. Dante était là. Et bah putain d'merde pour une surprise ... Il s'torche un peu avec la bouteille, il fait couler l'whisky dans sa gorge avant d'la r'poser.

"T'as plus la même descente qu'à une époque !"

Une raillerie, une vieille remarque pourrave qui sert à rien. Juste un pic comme ceux qu'on s'envoyait, dans l'temps. Quand on était potes. Quand on s'voyait tous les soirs dans son putain d'casino. Avant qu'il y soit, j'y étais déjà. L'buisness marchait bien dans l'coin. Y avait du fric à s'faire. Beaucoup d'fric. Et les conditions étaient moins pires qu'à d'autres endroits où j'avais bossé. J'étais d'jà mort. J'avais d'jà buté l'autre enculé. Mais j'avais toujours c'côté paumé, à la ramasse. J'avais pas compris qu'j'étais libre, qu'personne pouvait plus rien m'dicter, qu'j'pouvais choisir pour moi. Qu'c'était moi qui commandait. Alors j'vendais toujours mon cul au plus offrant. Et j'me f'sais des pourboires d'malades. Faut croire qu'j'étais spécial. Y avait des façons d'faire jouir les salopards en chaleur qui f'saient pleuvoir les billets d'banque sur l'pieux. J'me dégoûtais, mais finalement, j'avais c'que j'voulais. D'la came et la paix. L'impression qu'cette fois j'avais choisi. Sans m'rendre compte qu'c'était toujours son fantôme qui me hantait.

Il résume son existence en deux phrases évasives alors qu'Aldous laisse son passé le rattraper mollement. Sa volonté n'a pas récupéré de la dose d'héroïne qu'il s'est injecté et il est encore bien apathique, loin de son habituelle rage. Il hausse le sourcil, suivant le trajet du zippo entre les doigts de son ami, surveillant que nulle flamme n'en sorte. Il répondait sans répondre, mais la nuit était longue et les confidences nécessitaient plus d'alcool entre deux vieux frères comme eux. Au casino, Dante était macro, Aldous pute. Et pourtant une amitié forte est née entre eux au fil du temps. A force de bouteilles pliées, de rails sniffés et de parties de poker perdues. C'est vrai qu'il s'était barré pour une meuf, à ce qu'il lui dit, ça c'est mal fini. Aldous ne demande rien de plus. Il se contente de reprendre la bouteille et de boire à la suite de son pote qui rallume une clope et en savoure une bouffée. L'Ombre esquisse un petit rire.

"En chair, en os et en coeur arrêté hein ? Alors t'es aussi mort que moi. Sauf que j'pense pas ce soit la même chose. Tu t'es pas tué ou fais tué hein ? C'est la blonde qui t'a mordu, c'est ça vieux frère ?"

Ce n'était pas difficile à deviner. Les Sidhs se reconnaissent entre eux, ils se sentent. Aldous était prêt à parier sa chemise que Dante était devenu un Stryge. Il pose sa main sur son épaule. Encore une preuve qu'il est vraiment là. Alors c'était là toute l'histoire : deux vieux drogués, alcooliques, rattrapés par leur passé dans un bar glauque, réalisant des années plus tard qu'aucun d'eux ne vivaient plus et que pourtant, ils avaient l'éternité devant eux. Une cuite magistrale, une biture immortelle, un tripe infini. Y avait d'quoi rire. Ou pleurer. Ou boire. Dante dévale une autre rasade et Aldous le suit.

"Bonheur partagé mon pote. T'vas rire. Moi ça fait presque cinquante piges qu'j'suis mort. J'étais d'jà comme ça quand on s'est connu. Une sale histoire. Pas sûr qu'ça t'intéresse. Ou plutôt si, mais j'compte dealer ça contre des infos sur toi. Disons qu'j'ai aussi fini par vouloir en finir avec mes conneries ... Résultat, plus d'tournante dans les bars, mais c'est à peu près tout. J'ai toujours les mêmes vices. Et p'is des nouveaux aussi. Longue histoire aussi."


Il trifouille dans son jean et extirpe un vieux paquet de cartes. Un souvenir emporté du casino qu'il gardait toujours sur lui, comme un porte bonheur. C'était aussi sa liste. La liste de ses victimes. Chaque figure, chaque carte, avait le visage d'un mec qu'il avait tué de ses mains. Cette info, il la garde pour lui. Il montre du doigt une table un peu à l'écart, attrape le whisky et lance le jeu à Dante pour qu'il l'attrape au vol.

"Une petite partie ? Un poker ? En souvenir du bon vieux temps ... Et pour rire, on dira qu'on parie des morceaux d'nos histoires. Deal, hun ?"


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Dante Boogeyman
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Mort?

Alors comme ça, ce bon vieux Aldous est mort aussi. Curieux. Mais ça explique la vieillesse absente dans son visage. Il était déjà... ainsi... il y a vingt ans de ça. Une partie de moi se demande un instant ce que j'en aurais pensé si je l'avais su à l'époque du casino et de mes conneries tandis que j'écoute mon vieil ami proposer un échange de bons procédés. Je le suis du regard alors qu'il sort de sa poche un paquet de cartes. Là il commence à m'intéresser grandement. Le jeu, c'est mon point faible. Je ne refuse jamais une partie, encore moins avec un vieux pote, et encore moins si je peux y gagner quelque chose. Au casino, j'avais toujours été réputé imbattable. Ce que mes adversaires et clients ne savaient pas, c'est que j'avais mes petits trucs. Un bon joueur de poker triche. Un excellent joueur de poker ne se fait pas prendre. Mais puisqu'il s'agit d'un ami, je tâcherais de faire doucement.
J'attrape le paquet tandis qu'Aldous se charge de la bouteille et je le suis en direction de la table vide. Il avait raison sur un point, j'avais une mauvaise descente maintenant. Je pourrais dire que c'est l'âge, mais c'est surtout le manque d'effets procurés par l'alcool qui me rendait presque sobre malgré les verres que j'avais enchaîné. Aldous se révèle très perspicace, même avec une haleine fortement alcoolisée. Il a visé juste à propos de la belle blonde qui m'a rendu immortel et plus affamé que jamais. Touché. Mais je ne révélais rien pour l'instant.

Il devrait me faire perdre s'il voulait ces infos.

"Deal. Mais seulement si t'as pas peur de perdre."

Je souris en faisant glisser une carte entre mes doigts, ma cigarette enfumant ce rictus moqueur. A défaut de jetons, symboles des sommes jouées en une partie, je misais mon passé dans cette partie. Au fond, ce n'était pas des plus risqués mais je tenais à savoir ce qu'il était arrivé à Aldous. Une mort, ce n'est pas rien, même si je dévalue constamment la mienne. Lui, stryge, ça me paraît complètement fou. Cela dit, au vu sa profession de l'époque, qu'il exerçait sans doute avant que l'on se rencontre, il aurait très bien pu se faire mordre par un client et suite à cela, un accident est si vite arrivé...

Une chute aussi...

Je commence à battre les cartes en savourant le goût de cendres et de fumée qui me reste en bouche à chaque bouffée de nicotine. As, rois, reines, valets, et tous les autres y passent avant que je ne donne sa part à Aldous. Je jette un oeil à mon duo que j'espère déjà gagnant, soulevant à peine le haut de ces cartes que je connais mieux que moi-même. Je dois admettre qu'Aldous a d'étranges goûts en matière de paquets, mais ça ne me surprenait qu'à moitié. Cette dame de coeur se fout de moi, me nargue. C'est une belle baffe en pleine joue qui me pousse à penser que je vais parier ma chère rousse enflammée sur ce tour. Après tout, c'est le début de cette longue histoire. La fin du conte de fées, le commencement des emmerdes.
Je reprends une gorgée de Jack, priant presque pour que soudain je me retrouve bourré. Sans succès. Ce qui n'est pas une grande perte avec la partie dantesque qui m'attend. Alors je repense à Juliette tandis que le liquide amer atteint ma gorge. L'option du mensonge s'offre à moi. Qui irait vérifier mes dires? Et comment? Tout a brûlé, il n'y a pas la moindre preuve de ce que j'avancerais, que je perde ou non. Ce détail promettait une partie très intéressante, pleine de rebondissements. Mentir, tricher, un domaine dans lequel j'excellais depuis toujours. Même après tant de verres.

Un homme qui ne boit que de l'eau a un secret à cacher à ses semblables. Mais qu'en est-il de celui pour qui chaque boisson a l'effet de l'eau?

"A toi l'honneur, l'ami." lance-je en souriant au grand blond face à moi "Tu paries quoi?"


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Aldous B. Koch
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28 Août 2016 - 3h00 - Aldous & Dante


J'ai pas envie d'attendre. J'suis pas l'genre d'type qu'on peut app'ler patient. Y en a qui savent faire, attendre leur heure en ruminant. Moi pas. La frustration, j'supporte mal. Si t'veux pas d'dommages collatéraux, vaut mieux éviter. Là, c'est pas pareil. C'est mon vieux pote. Un souvenir pas désagréable au milieu des autres. Alors ça peut bien durer un peu. T'façon, on est rendu à être deux immortels dans un putain d'bar glauque, à s'torcher la gueule autant qu'on peut pour oublier tout l'reste. Autant faire durer l'plaisir. J'ricane un peu. Forcément, Dante résiste pas à l'idée. On est pas des grands causeurs. S'asseoir en s'regardant dans l'blanc des yeux pour s'raconter nos vies, ça nous r'ssemble pas. Par contre ça ... J'vois direct qu'les vieux réflexes reviennent quand il commence à battre l'jeu et à jouer avec les cartes. J'me marre un peu. Héroïne s'fait la malle, mais j'lui ai trouvé un remplaçant pour cette nuit. Tant mieux.

"T'crois pas qu'j'ai la gueule d'un type qu'a l'habitude d'perdre, frère ? Et p'is, t'sais, c'était pas un secret, qu'tu dépouillais les gros bonnets avec tes p'tites magouilles. Eux, ils y voyaient p't'être rien, mais nous, derrière ... On pariait même sur combien t'allait leur piquer à ses blaireaux aveugles. Ahah, le bon temps !"

Dante distribue les cartes et en dépose deux devant Aldous. Ca faisait des années qu'il avait pas joué. Ca avait quelque chose d'ironique, de retrouver la même semaine deux figures de son passé, et replonger à corps perdu dans cette autre époque. Il chasse Shea de ses pensées, essayant toujours de se convaincre qu'il avait mal vu, qu'il avait halluciné ou que de toute façon, lui ne l'avait absolument pas vu. Mais Dante était devant lui, vautré sur sa chaise de bistrot à regarder son jeu d'un air vicieux étrangement familier, entouré d'une brume de fumée toxique qu'Aldous aspire à plein poumon. Éternelle poursuite d'une vie qui l'a quitté il y a si longtemps, il n'a jamais pu se détacher complètement de ses habitudes humaines. Même si c'est inutile, il respire, il mange, il boit, il dort. Un confort, plutôt un rempart contre d'autres angoisses. Comme si toute cette foutue mascarade avait un goût de deuxième chance. Il a un grand sourire quand il s'adresse à lui et le Sidh contemple un instant le Stryge en caressant sa barbe d'une main, l'autre crispée autour de la première donne. Un rictus, une mimique. Il n'a jamais su bluffer. Il est pas assez sérieux pour ça et on capte direct ses intentions. Tant pis, pour lui, il n'y a pas de perdant ce soir. Juste deux amis se cherchant un prétexte pour tout se dire.

"Hun ... J'sais pas qu'est ce qui serait bien pour commencer. Oh allez, soyons fous. J'parie la vérité sur ma mort. Et toi vieux frère ?"


C'est pas facile. J'le sais autant qu'lui parc'qu'il a l'air aussi motivé à parler d'ça qu'd'bouffer un serpent. C'est p't'être plus frais, plus récent. Une cicatrice encore ouverte. Sur laquelle faut pas saupoudrer d'gros sel et asperger d'l'alcool. Mais j'm'en fous. Prso, ça a beau daté d'cinquante piges, j'ai toujours pas digéré c'que l'autre fils d'pute m'a fait. C'est même pas tant la mort -j'pense qu't'façon, en continuant comme ça, j'allais m'en mettre une bientôt- mais tout l'reste. Le mensonge, la trahison, toutes les promesses de merde, tous les discours vides et creux. La manipulation. J'l'ai d'jà dis, j'sais pas mentir. Et si j'ai fais des trucs d'merde, des trucs qu'étaient clairement voués à finir mal, j'savais où j'allais, j'savais pourquoi. Pas savoir, pas être libre, et être sûr de savoir et d'être libre. C'est ça l'pire avec c't'enculé d'mes deux. Un putain d'pervers narcissique. J'bois une goulée qui m'brûle pas assez pour m'faire passer la bouffée d'haine qu'est monté en pensant à ça. Y'a d'la provocation dans mon r'gard, surtout parc'que j'voudrais qu'on parle. L'silence, y finit par m'bouffer ...

"Alors, tu suis ?"


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