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merry & mara ▽ Canadian Psycho.

 :: Archives des rps
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Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch
Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch

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Messages : 758 Je suis arrivé(e) le : 08/06/2016 Sous les traits de : Jena Malone Je me dédouble : Caroline L. Bloch Pseudo : Melkin Crédits : Ava © MOOMINS | Sign © WIISE Points : 6364 Couleurs RP : #AD28B2 I am gonna break your heart an get away with murder.

J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ merry & mara ▽ Canadian Psycho. - Page 3 A19kFGM

Merry darling, you're my best friend
I've been doing bad things
That you don't know about
Stealing your stuff now and then
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It means the world to me.


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Girl, you'll be a woman soon,
Please, come take my hand
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If you leave me now
You'll take away the biggest part of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
And if you leave me now
You'll take away the very heart of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
Oh, oh, oh, oh, girl, I just want you to stay.


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There's something inside you
It's hard to explain
They're talking about you boy
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Oh no, not me
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Who knows ? not me
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merry & mara ▽ Canadian Psycho. - Page 3 EmptyMar 12 Juil - 17:52

Canadian Psycho.
"Put your white tennis shoes on and follow me. Why work so hard when you could just be free ? You got your moment now, you got your legacy. Let's leave the world for the ones who change everything. Nothing could stop the two of us. Let's just get lost, that's what we want."

Lana Del Rey - Swan Song ▽ Les émotions de Mara étaient bien plus fantasques que les gens voulaient bien le croire et au fond d'elle, tout était cru, presque un peu vulgaire. Elle s'en cachait admirablement avec une façade de marbre et une vieille gueule de pierre de gargouille. Ses mains arachnéennes avaient tâté l'os sous la chair, la dureté des clavicules de Merry sans passion malgré le feu qui s'allumait en elle, rapide et brutale ; comme tout ce qu'elle faisait, après tout. La descente fut aussi rapide que la montée et ce fut une douche glacée et sans équivoque qui éteint complètement la stryge, qui s'était bien douté de la réponse de Merry. Elle avait déjà eu de sa part bien assez, entre consolation et sang mais la rousse était de ce genre de personnes qui ne savent pas vraiment traiter avec les autres et faire des échanges équivalents, car ils n'avaient jamais eu d'amis. Elle demeura bouche sèche mais sans amertume, poussant un simple soupir en retirant ses mains de la jeune femme. Salir cette sensation. Une mélancolie la prit brutalement et elle s'éteint tout d'un coup, tour à tour brasier de glace puis poupée de chiffon aux yeux morts. Cette sensation qui rend vivante. Peut-être ne la ressentait-elle pas car elle n'était qu'une imitation, la grossière contrefaçon d'un être humain. Il lui manquait toujours quelque chose pour se sentir complète depuis a transformation en stryge ; peut-être avait-elle perdu quelque chose en chemin, mais quoi ?

La rousse demeura sans rien dire aux paroles de Merry. Pas qu’elles la touchaient, mais parce qu'elle n'écoutait pas vraiment. L'aimer, surement... mais la remplacer, ce n'était pas possible. Aucune femme n'avait le pareil de Diane pour la faire à la fous souffrir et se sentir plus légère, presque vivante. Pourtant, coucher avec d'autres femmes n’évinçait pas la Sidh. Ce n'était pas un moyen de l'oublier, mais juste de cesser de penser pour que tout se dissolve dans les fragrances des corps chauds et accueillants d'inconnues, ou de moins anonymes. Mais là n'était pas la question et la stryge n'eut rien à lui dire en échange de ses conseils, car ils étaient avisés. Au lieu de ça, elle demeura silencieuse et songeuse. Mettre un mouchoir sur sa peine était surement la solution la plus volontaire. A l’évocation du mot gargouille, Mara eut un léger rire de gorgée, sortie de sa léthargie par l’ironie des dires de Merry.

"Je suis une Gargouille. Pour de vrai."

Elle ne mentait pas, son ton l'attestait. Qu'elles soient des Goules, des Anges Noirs ou des Harpies, les Stryges étaient de grands oiseaux de pierre qui aimaient à se percher sur quelques hauteurs pour taquiner le monde qu'elles surplombaient. Ils volaient sans jamais être vue, invisibles prédateurs dans l'immensité de la nuit. Mais ses ailes à elles lui semblaient lourdes et tel l'albatros la stryge semblait maladroite et honteuse dès qu'elle était au sol. Gauche et veule, comique et laide. Ses ailes déplumées par Noirceur était comme des avirons qui traînaient à côté d'elles, glissant sur quelques gouffres amers.

"Je n'ai pas besoin qu'on me traite avec douceur", dit simplement Mara sans même chercher à travestir la réalité.

Ce n'était pas de la dureté qui guidait sa réponse, mais ce réalisme tragique qui résumait sa propre vie : s'il était vrai que Mara fut à ses heures perdues une grande tragédienne, elle ne s'était jamais donnée en spectacle ou offerte au pathétisme pour qu'on agisse différemment avec elle. Alors elle préféra faire ce qu'elle faisait le mieux : se taire, en esquivant la caresse un peu trop infantile et maternelle à son goût. Elle n'était pas un chiot qu'on caressait à loisir ; elle n'avait plus envie de contact physique avec Merry et s'éloigna de la table pour retourner à la contemplation silencieuse de la ville, préférant lui tourner le dos. De la simple curiosité ? La stryge en doutait, car elle commençait à connaitre la jeune louve et ses questions parfois un peu orientée. Noirceur était dangereuse et sans limites et elle refusait d'exposer quelqu'un à son froid et ténébreux courroux. Surtout pas quelqu'un qui lui était plus ou moins cher.

"Je n'ai pas envie de parler d'elle",  soupira Mara sans creuser plus loin.

La stryge croisa les bras sur ton torse comme si elle se prenait discrètement dans ses propres  bras pour dissimuler les fins tremblements qui agitèrent son corps tandis qu'elle repensait au traitement que lui avait réserver l’Ombre. Une Ombre si grande, si sombre. Certaines de ses blessures n'avaient pas encore parfaitement guéries et elle fit l'effort de montrer plus avant sa véritable nature à la Berserker qui lui avait révélé ce qu'elle était. Ses ailes sortirent de son dos, plumes d'engoulevent d'un gris piqueté de bruns et de blanc loin des ailes d'un noir sans relief qu'on pouvait s'imaginer dans l'image d'Epinal des Anges Noirs du Vatican. Pourtant, aucune superbe n'émanaient d'elles en cet instant : ses ailes étaient grotesques. L'une d'entre elle, brisée à l'os porteur, traînait au sol comme une tragédie. L'autre, souffreteuse, semblait plumée jusqu'à l'os, laissant deviner une chair grise, couleur de pierre. Elles se remettaient lentement du traitement infligé par la Sidh, perdant quelques plumes en essayant de bouger pour offrir un spectacle plus ridicule que réellement triste.

"De mon côté, je suis une Stryge. Je bois le sang des vivants et je me change en pierre. On ne peut pas me tuer par les moyens classiques et je ne vieillis plus. Je suis morte et vivante à la fois. Voilà ce que je suis."


Merry lui avait offert un bout de l'énigme de ce Monde des Ténèbres, et elle lui en fournissait un autre en échange, pour qu'elles puissent y voir plus clair à deux. Elle haussa les épaules, préférant le paysage nocturne et apaisant que le regard clair et si lucide de son invitée. La rousse donna pourtant la nature de son bourreau à Merry, comme cette dernière l'avait demandé mais par quelques moyens détournés car elle était une femme de pudeur et d'artifice.

"... et il y a les Sidhs, des fantômes qui demeurent ici pour terminer quelque chose. Certains sont bénéfiques, d'autres maléfiques, enfantinement dit."
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Merry Stuart
Berserker
Merry Stuart
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Messages : 175 Je suis arrivé(e) le : 09/06/2016 Sous les traits de : Emily Browning Je me dédouble : Jesse P. Baker / Aman Redkar Pseudo : Livia Crédits : Avatar me Points : 3313 Couleurs RP : parme merry & mara ▽ Canadian Psycho. - Page 3 V0mLOT6

J'ai : 27 ans Je travaille comme : Employée d'une chaîne de fast food Actuellement, je suis : Bella Swan cernée de bestioles surnaturelles en couple avec un Djinn... Alter-ego : Loup gris Espèce : Berserker Niveau social : Modeste
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merry & mara ▽ Canadian Psycho. - Page 3 EmptyMar 12 Juil - 19:04
♦♦♦♦

Merry découvrait chaque jour de nouvelles choses sur le surnaturel. Donc pas un Vampire, une Stryge. Une gargouille, une stryge, un vampire, au final peu importait le nom, il restait l'idée générale.
Les ailes sortirent et Merry contempla les appendices de plumes défaits de leur superbe, notant l'angle de l'une des ailes. Elle s'était levée, très calme. Il lui arrivait si souvent depuis la semaine précédente de se confronter aux choses et êtres qui dépassaient l'entendement. L'on aurait pu s'attendre à plus de réaction de sa part mais Merry digérait cela en dedans, sans grands éclats ni heurts ou cris. Comme le fait de se découvrir adoptée, abandonnée à la naissance. Tout cela semblait glisser sur aile comme l'eau sur les plumes mais la vérité était qu'elle assimilait ça en dedans et gardait pour elle tout sentiment à l'égard de ces révélations de mauvaise série télévisée où l'héroïne ne peut pas faire un pas sans croiser une nouvelle bestiole chimérique qui voudrait soit la baiser, soit la tuer.
C'était un peu l'idée globale qu'elle se faisait de sa vie, en ce moment.

Mara se cachait derrière son fard, derrière des mots crus et cruels. Elle ne pouvait pas lui en vouloir. La violence qu'avait subi la rousse se lisait comme un livre ouvert pour la louve. Elle s'avança, de son pas silencieux, s'arrêtant dans le dos de Mara.
Alors quoi, des fantômes et des esprits frappeurs maintenant ? Les Sidhs ? Merry n'avait pas encore entendu parler de cette espèces et elle se demanda jusqu'où s'étendait cet agaçant bestiaire et s'il avait seulement une fin.

Elle hocha la tête, sachant son reflet visible dans la vitre. Son regard s'était concentré sur l'aile qui pendait. Alors, sans rien répondre au reste, Merry commença à raconter d'une voix égale, qu'elle modula pour la rendre la plus basse et douce possible, presque comme une litanie.
"Un jour, mon petit frère est tombé de vélo..." Elle s'approcha plus près, doucement, ses mains s'approchèrent de la base de l'aile démise. "Il hurlait, et pleurait au milieu de la rue du vieux quartier de Louisiane où l'on habitait. Il devait avoir quoi... Onze ans ? " Elle fit glisser ses mains sur l'aile, ignorant le tressaut de douleur.
"Je l'ai entendu depuis ma chambre, j'ai couru voir bien sûr. Nos parents étaient sortis... Acheter un meuble pour la télévision." Elle palpa très doucement, localisant les nerfs, les os, les tendons, fermant un instant les yeux pour mieux se laisser guider au jugé. "Il se tenait le bras, en s'époumonant. Je ne savais pas trop quoi faire parce qu'il n'y avait personne près de chez nous à ce moment là. Mais je faisais beaucoup de sport et en cours je venais d'avoir une petite formation sur les blessures les plus courantes..." Elle rouvrit les yeux et compta jusqu'à trois dans sa tête, plaçant correctement ses mains. "Alors j'ai pris son bras et... CLAC !"
Comme prévu, la Stryge sursauta et Merry en profita pour faire sauter l'os qui rejoignit la cavité de l'omoplate, de nouveau fonctionnel, bien que douloureux. Le mouvement avait été plus vif et précis et mû par une force bien moins commune que l'on voudrait en prêter à cette jeune femme replète. La douleur, bien que fulgurante, avait été atténuée par la surprise. "Finalement ça allait mieux et mon frère a pu attendre le retour de mes parents sans gravité. Je n'ai jamais oublié ce geste."

Elle aida Mara, faisant jouer l'aile, de nouveau emboîtée. Elle ne pourrait certes rien faire pour le reste.  Les plumes repousseraient mais elle voyait mal Mara pouvoir aller voir un médecin  ou un ostéopathe pour Stryge. Se reculant un peu, satisfaite du peu qu'elle pouvait faire, elle ajouta d'un ton calme :
"Tu as au moins son nom, à ce... Fantôme maléfique."
Plus rien ne l'étonnait et elle détourna l'attention de Mara en lui caressant gentiment une aile - au fond très curieuse du toucher - ça ressemblait à n'importe quelles plumes. C'était plutôt beau, en définitive. Mara avait plus en commun avec le perroquet agaçant qu'avec elle-même... Elle en sourit finalement dans le miroir de la baie vitrée.

"C'est un vrai zoo, cette ville." Fit Merry d'un air détaché en allant regarder le perroquet endormi sans le réveiller, à quelques pas. "Tu es une Stryge, je suis une Berserker. Tu traînes avec des fantômes... Il y a des Faës et des Djiins du feu, de l'air et des montagnes... Et puis quoi encore ? Bientôt on va apprendre qu'il y a des phénix et des licornes ?"
Elle rigola un peu toute seule. Mais penser à Jahaal n'était pas une bonne idée. Elle préférait rire de tout ça, pour ne pas avoir l'impression de plonger dans un inconnu terrifiant.
Après tout, tout était parti depuis sa rencontre avec Mara...
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merry & mara ▽ Canadian Psycho. - Page 3 EmptyJeu 14 Juil - 10:21

Canadian Psycho.
"Primadonna girl, yeah. All I ever wanted was the world, I can't help that I need it all. The primadonna life, the rise and fall. You say that I'm kinda difficult but it's always someone else's fault. Got you wrapped around my finger, babe, you can count on me to misbehave."

Giorgio Moroder - Nights in white satin ▽ A nouveau, Mara sentit Merry s'approche d'elle par derrière, à pas de loup et cette action eut le don de la tendre comme un arc. La proximité de la Berserker n'était plus souhaité car la stryge s'était secrètement effarouché de son refus, avec un certain bleu à la fierté. Elle avait toujours été quelqu'un qui détestait qu'on lui dise non, même si une négation signifiait tout dans son monde de consentement à verbaliser envers et contre tout. Mais elle était aussi très orgueilleuse, cette fausse dame de fer. Orgueilleuse et très seule. La voix de Merry était basse et douce, mais rien n'y fit : Mara s'était renfermée malgré les bontés de la brune, car elle ne savait pas très bien quand cessaient les attentions des gens. Son regard se perdit sur les lueurs criardes de la ville, à la fois semblables et différentes de son Paris natal. Perchée dans son immeuble, elle veillait souvent très tard dans la nuit ; il y avait toujours de la lumière dans la tour de Frankenstein. Pauvre elle, si triste... ces choses qu'elle ne se dirait jamais et qu'on ne lui dirait jamais, au risque de mordre. Elle écouta sans rien dire l'histoire que lui raconta la jeune femme, cette histoire de famille, de petit frère. Elle aussi avait un petit frère - Vincent - si loin à présent. Lui pensait qu'elle était une quadragénaire bien rangée proche de son cinq en premier chiffre et qui n'était pas mariée à son âge parce qu'elle était simplement carriériste. Douce illusion qu'entretenait jadis la stryge pour qu'on ne se doute pas de son goût pour son propre sexe.

Ses grandes ailes frôlaient le sol avec le ridicule de celles des albatros gourds une fois sur le sol. Elles n'avaient pas la superbes des stryges aux empennages d'un noir de ténèbres, simplement mouchetées de brun, de blanc. Des ailes grises de petit oiseau banal, qui frissonnaient dans un éclair de douleur sensible quand on les touchait. Ses plumes avaient, lorsqu'on regardait de plus près, l'aspect de pierres très finement taillées dans le travailleur d'un tailleur de génie, pourtant douces et lisses au toucher et ce malgré la grotesque de ses blessures. Pourtant Mara était une stryge sans réelle majesté. Ses ailes étaient un ornement car elle ne savait guère voler ; elle était trop pragmatique pour chercher la solitude ou l'ivresse dans un haut vol. Elle n'était pas assez romantique pour ça. En sentant Merry chercher quelque chose le long de son os, elle comprit d'instinct et se tendit gentiment, pour accuser le coup à venir. La variation dans la voix la surprit pourtant et elle sursauta, sentant l'os revenir à sa juste place ; la rousse serra les dents : absolument aucun son ne passa le seuil de ses lèvres bien qu'elle se mordit un peu la langue dans l'entreprise. Le mouvement avait été vif et précis, sans hésitation et la stryge se retourna vers la jeune femme en testant l'amplitude un peu souffreteuse de son aile, mais fonctionnelle. Elles la fit battre dans l'air, perdant au passage nombre de plumes, les tirant de toute leur envergure. C'était rare qu'elle le fasse : elles prenaient toute la place, atteignant presque les trois mètres cinq, au bas mot. Des ailes inutilement grandes et gauches.

"Tu ne manques pas de ressources", renchérit Mara comme un remerciement, un peu amusée par tout ce que savait faire la jeune louve.

La douleur avait été atténuée par la surprise ; Merry savait bien ce qu'elle faisait. Elle la remercia d'un sobre hochement de tête qui se substituait à toute parole et regarda la brune se reculer, la fixant sans rien dire.... elle lui demanda le nom de son bourreau. Mara pissa les yeux jusqu'à ce qu'ils ne deviennent que deux fentes reptiliennes, comprenant où son invitée voulait en venir. Pauvre gamine ; elle ne doutait pas que Merry était bien plus forte qu'elle n'en avait l'air mais elle-même n'était pas dénuée de ressource pour une stryge jeune, mais plus dans ses couches. Noirceur était un être à éviter. Et pourtant.. à quoi bon empêcher les gens de courir au but de leurs désirs. Elle haussa les épaules d'un air terriblement désinvolte, l'air ennuyée, agacée par la curiosité de la Berserker.

"Noirceur", elle se remémora le physique de l'Ombre avec netteté, soupirant, "Une très belle femme : blonde Hitchcockienne, la quarantaine, plutôt bourgeoise. Elle sent le tabac et la charogne. Riche, bien habillée", elle sourit comme un enfant blessé, "mon genre de femme, quoi."

Sous le toucher, ses ailes faussement de pierre mais douces comme du satin frémirent, plus habitué aux coups qu'aux caresses. Elle vit Merry sourire dans la baie vitrée et se détendit un peu, parce qu'il le fallait ; elle avait l'air de se gonfler comme un oiseau craintif à chaque fois qu'on touchait ses ailes. Seule Diane avait pu l'approcher sans qu'elle s'effarouche et cette pensée la rendit apathique sans qu'elle ne le désire vraiment. Derrière, Nights in white satin de Giorgio Moroder avait pris le relais de son silence, en sourdine pourtant. La stryge sourit brièvement - le cœur n'y était pas - à l'amusement de Merry. Elle avait raison : il y avait bien trop de bestiaire fantastique pour une seule ville, ici.

"On m'a dit qu'Ottawa était la ville des Faës", elle eut un sourire méprisant, "qu'elles sont en guerre contre les stryges. Je n'en sais pas plus que toi pour le reste, je me suis éduquée seule et je n'ai jamais vraiment croisé autre chose que des humains. Ou alors je ne le savais pas", elle eut l'air amusée, "les stryges sont capables de sentir les autres espèces. Je savais dès le début que tu n'étais pas humaine. Je peux aussi ressentir vaguement les émotions fortes... ça m'aide parce que je n'ai... aucune empathie, tu as bien vu. C'est comme ça que j'ai su que tu... disons que tu étais amoureuse, ne mâchons pas nos mots ensembles."

Elle haussa à nouveau des épaules et son regard de tourna vers son perroquet endormi qui chouinait quelques mots dans son sommeil de piaf stupide.

"Il s’appelle Giorgio", elle eut l'air un peu gênée du nom qu'elle lui avait donné, "comme, hm, Giorgio Moroder, l'auteur compositeur."

Nights in white satin était sa préférée. Elle l'avait entendu pour la première fois à la radio de son vivant, quand elle n'était qu'une toute petite fille. Contournant la Berserker, la rousse retourna chercher son verre de blanc avant de revenir à la fenêtre, observant la ville aux côtés de cette nouvelle amie bien étrange. Un peu comme elle. Dodelinant de la tête comme une danseuse solitaire, Mara fredonna dans son petit français natal les quelques paroles de cette chansons ordinaire et démodée qui la touchaient et résonnait avec sa propre vie.

"Nuits de satin blanc, n'arrivant jamais à leur terme. Lettres que j'ai écrites, sans jamais avoir l'intention de les envoyer. Beauté que je n'avais jamais su voir avec mes yeux d'avant. Simplement quelle est la vérité, je ne saurai le dire."

Elle reprit une gorgée de vin, repensant confusément à Diane en cet instant fragile et unique : celui où elle pouvait être simple et tranquille avec... une amie, peut-être. C'étai apaisant, même si la Sidh reprenait ses droits sur son esprit.

"Car je t'aime, oui, je t'aime, oh, comme je t'aime."

La rousse avait pourtant soudain détendue et apaisée alors qu'elle fut précédemment tendue, colérique ou encore sur la défensive. C'était quelqu'un de bien plus fantasque et dispersée qu’elle n'en donnait la prime impression mais elle savait que Merry était celle qui savait lire entre les lignes avec facilité. Elles se connaissait peu mais la petite brune zébrait sa solitude de moments plus sereins, presque complices dans leur cynisme partagé qui leur offrait de multiples points communs.

"Observant les gens, certains marchant main dans la main, les épreuves que j'endure, ils sont simplement incapables de les comprendre. Certains essaient de me faire part de leurs réflexions qu'ils ne peuvent argumenter. Exactement ce que tu veux être, tu finiras par le devenir...."

Elle eut un instant silencieux, continuant comme si elle était seule. La stryge ne chantait pas juste, mais fredonnait comme les gens ordinaires qui aiment quelque chose assez confusément pour lui faire passer le seuil de leurs lèvres avec simplicité et maladresse, mais sans embarras. Si ces choses-là, elle avait pu les dire aussi simplement qu'à présent à Diane... lui dire reste, je te veux près de moi et....

"... et je t'aime, oui, je t'aime."
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merry & mara ▽ Canadian Psycho. - Page 3 EmptyJeu 14 Juil - 22:19

Merry savait ce qu'elle faisait. Parce qu'il est des choses qu'on oublie pas. Qui se grave pour toujours dans votre mémoire. Elle était une femme qui vit seule, loin de sa famille, et qui n'a pas assez d'argent pour exiger de comment les choses doivent être. Ainsi elle avait faire bien plus de choses qu'on ne l'imaginait en la voyant. Les petites galères du quotidien, ce meuble ikéa qui ne se porterait pas et ne se monterait pas tout seul. Les réparations, les pannes et surtout la gestion de la maladie ou de l'épuisement. Lorsqu'on vit seul et que l'on est trop pauvre pour pouvoir appeler à la rescousse au moindre problème une batterie de techniciens, l'on apprend à se débrouiller avec un minimum de moyens. C'était là la force banale de la jeune louve. Celle d'une jeune femme qui savait un peu tout faire parce qu'elle n'avait jamais pu choisir de le faire ou non.

Voyant Mara étendre ses longues ailes, elle en contempla les dessins. ce avait une beauté et une majesté certaine. Quelques plumes tombèrent Merry, pendant que l'autre femme s'étirait, en ramassa discrètement une, qu'elle cacha dans le creux de sa main. Elle la glissa dans son sac resté pendu à la chaise sous prétexte d'aller consulter son portable, n'y trouvant aucun sms ou appel en absence de Jahaal et ne pouvant s'empêcher d'être un peu triste. Mais c'était sans doute mieux comme ça et tellement prévisible...

Elle écouta Mara, notant les informations dans son esprit sur le prédateur qui avait attaqué la Stryge. Elle ignorait si cela lui servirait vraiment, car l'autre était une aiguille dans une botte de foin mais Merry se devait de savoir ce qu'il en était, avec un étrange instinct qui lui venait des tripes : celui de la meute, qui ne souffrait aucune ambiguïté.

Quand Mara mentionna une guerre, la louve écouta avec attention. Entre les Stryges et les Faës... Le lien se fit dans sa tête. Jahaal vivait à la cour des fées. Mara était une Stryge. Et elle, dans quel camp son espèce la placerait arbitrairement ? Elle se rebella d'instinct contre cette idée, ruant mentalement contre tout carcan et entrave. La guerre était un mot effrayant. Ce n'était pas un conflit, pas une tension. C'était bien pire. Une chose qui nécessite deux camps emplis d'une haine dont elle ignorait la teneur mais le champs des possibles était effrayant.

La jeune louve, toutes à ses pensées, laissa Mara s'abandonner dans la musique, ayant tourner le regard vers Giorgio : un nom bien ronflant pour un idiot de perroquet mais enfin, Merry en sourit finement, d'un sourire de louve, sibyllin. Mara, sous ses airs de frozen bitch était encore humaine. Bien que ni morte ni vivante, bien qu'elle se refugie dans sa monstruosité, son chant était maladroit comme celui de n'importe qui qui murmure une musique connue.
Merry ne la toucha pas, pour ne pas qu'elle se méprenne encore et ne voulu pas l'envahir d'une tendresse qu'elles espéraient toutes deux mais étaient bien trop fières pour se l'autoriser.

Le silence plana un nouveau moment, longtemps. Merry avait les yeux fixés dans le vague de la nuit aux néons multicolores qui éclaboussait son visage de lueurs fantôme.
"Amoureuse, en voilà un bien grand mot." Souffla la louve, dans ce même sourire un peu sibyllin qui s'adressait à la nuit plutôt qu'à Mara. Pouvait-elle se dire amoureuse de Jahaal ? Elle n'en savait trop rien, en toute objectivité. Elle le connaissait à peine. Il y avait bien ce sentiment, ces papillons au creux de son ventre. Mais il y avait aussi trop d'inconnues dans son esprit pour encore l'accepter comme un possible compagnon pour plus qu'une nuit. Les loups sont des animaux monogames et fidèles. Lorsqu'ils se trouvent un compagnon, c'est généralement à la vie et à la mort. "Ce n'est pas un humain, c'est un Djinn du feu." Mais il y avait autre chose, qui lui nouait les entrailles : la peur d'un jour subir ce qu'avait subi sa mère. "Mais les Berserkers subissent ce qu'on appelle la Reconnaissance. Il y a, quelque part, un mâle de ma race qui déclenchera en moi l'absolu besoin de me reproduire avec lui. Je ne pourrais ni lutter ni revenir en arrière. Peu importe ma vie à ce moment là, ou la sienne, il me prendra, me fertilisera et je porterais son enfant Berserker." Elle soupira, tristement. "J'espère vraiment ne jamais le croiser. Et je préfèrerais encore ne pas être amoureuse quand je le rencontrerais."

Un frisson glacé lui remonta le long du dos à cette idée sordide. Qu'importeraient tout l'amour qu'elle pourrait avoir ce jour là pour un autre. "C'est comme ça que je suis née. J'ai rencontré ma soeur biologique quelques jours après notre première rencontre et j'ai découvert qui j'étais car j'ai grandie dans une famille humaine. Je suis une anomalie en quelque sorte : normalement nous savons qui nous sommes, nous sommes éduqués et guidés par nos parents, au moins l'un d'entre eux. Mais ma mère n'a jamais supporté sa Reconnaissance avec mon père et m'a abandonnée à la naissance. C'est pour ça que je me pensais folle..."
Elle soupira. "J'ai failli dévorer mon petit ami il y a longtemps. l'adolescence est... chaotique car c'est le réveil de ma louve. J'ai totalement perdu le contrôle dans une fête, j'ai attaqué tout ce qui bougeait sous une forme bien moins... glamour que celle que tu as vu. Heureusement personne n'est mort mais... Le mal était fait, on a dû déménager de la Louisiane jusqu'à Toronto. C'est compliqué. Je ne suis pas une seule personne : il y a moi et il y a elle. Deux êtres. Deux pensées. Elle me force à faire des choses qui ne correspondent pas à mes propres choix. Pourtant je suis incapable de te dire où je m'arrête et où elle commence. C'est bizarre."

Merry fit quelques pas vers le perroquet, sans le réveiller, le regardant dormir. "Tu vois, je me suis aussi élevée seule. En croyant que j'étais complètement tarée. Alors qu'en fait je n'était juste pas humaine... C'est tellement idiot. Et maintenant c'est fait, c'est fait. Mon petit frère me déteste et me prends pour une cinglée psychopathe. Mais au moins je sais ce que je suis. Qui je suis."

Elle se sentit seule, soudain. L'envie de retrouver Jahaal, de se pelotonner dans sa chaleur la tiraillait depuis des jours. Mais elle ne voulait pas se faire de faux espoirs : elle attendrait. S'il ne la rappelait pas elle survivrait bien, elle était une trop grande fille pour croire aux contes de fées...
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Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch
Mara D. Danvers
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Messages : 758 Je suis arrivé(e) le : 08/06/2016 Sous les traits de : Jena Malone Je me dédouble : Caroline L. Bloch Pseudo : Melkin Crédits : Ava © MOOMINS | Sign © WIISE Points : 6364 Couleurs RP : #AD28B2 I am gonna break your heart an get away with murder.

J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ merry & mara ▽ Canadian Psycho. - Page 3 A19kFGM

Merry darling, you're my best friend
I've been doing bad things
That you don't know about
Stealing your stuff now and then
Nothing you'd miss but
It means the world to me.


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Girl, you'll be a woman soon,
Please, come take my hand
Girl, you'll be a woman soon,
Soon, you'll need a woman.


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If you leave me now
You'll take away the biggest part of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
And if you leave me now
You'll take away the very heart of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
Oh, oh, oh, oh, girl, I just want you to stay.


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There's something inside you
It's hard to explain
They're talking about you boy
But you're still the same.


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Oh no, not me
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Who knows ? not me
We never lost control
You're face to face
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merry & mara ▽ Canadian Psycho. - Page 3 EmptyVen 15 Juil - 0:28

Canadian Psycho.
"Primadonna girl, yeah. All I ever wanted was the world, I can't help that I need it all. The primadonna life, the rise and fall. You say that I'm kinda difficult but it's always someone else's fault. Got you wrapped around my finger, babe, you can count on me to misbehave."

Marina & the diamonds - Primadonna ▽ L'envergure invraisemblable des ailes de Mara pouvait à nouveau s'étendre dans une superbe en rémission. C'était grâce à Merry si à nouveau s'élevaient ces plumages de pierre et de soie, qui étaient si démesurément grands qu'ils en devenaient encombrant. Oiseau de sol, la stryge ne savait pas voler. Elle était fait pour chuter et planer comme les grands rapaces, mais ne s'en était jamais rendu compte : ses ailes étaient trop grandes pour battre facilement le vent. Ils traînaient en général derrière elle comme deux géants difformes et gauches qui se dépliaient pour caresser ou protéger... cette femme qui avait mis le feu à sa vie, Diane Forrester. Autrement, ils ne se manifestaient jamais. Sauf ce soir, dans l'ascension et la chute de ses pensées : l'envie qui bisait ses reins, le sentiment de confiance qui naissait dans son cœur, l'amour un peu trop pragmatique, qui lui mangeait le cerveau. Elle voulait tout et rien, cette rousse qui ne savait exprimer ses sentiments, sa gratitude, ses espérances ; seules ses envies les plus vulgaires trouvaient un écho. Seules elles acceptaient de se partager, de se mêler aux envies des autres. Elle avait eu, et avait envie de Merry. Le souvenir de leur nuit chaude dans cet endroit minable, de leurs corps épuisés mais enlacés dans les premières lueurs du soleil... elle avait réellement envie d'elle et pourtant, elle fit cet effort si simple : elle réprima son envie égoïste pour essayer d'en apprendre plus sur de nouveaux liens. Elle ravala ses fantasmes pour d'adonner à l'amitié, même si subsistait en elle une flamme incandescente mais muette pour la jeune Berserker.

Qui n'aime pas les jolies filles ? Elles sont tantôt si douces, tantôt si cruelles. Elles gouvernent sans pitié nos jours et hantent nos nuits, ces Premières Dames aux parfums bon marché, ces princesses et lolitas aux airs faussement sages, ces femmes bioniques aux seins en plastique et aux culs en caoutchouc et chacune à sa manière méritait d'être révérée. Certaines, on les regarde, d'autres on les complimente, d'autre on les baise. Parfois, on fait l'amour avec, quand l'ennui cherche à se tromper et croire à de grandes choses. parfois on les tire et on les jette comme une cigarette et on devient accro, attendant comme un camé en chaleur la prochaine bouffée. Parfois elle nous repoussent, ces cruelles Aphrodite, et on ne les attend plus. Et parfois encore, elle nous aime confusément, même si on ne mérite pas leurs attentions. Alors on comprend le froid et le manque. Nos Premières Grâces gouvernent nos vies, enflamment nos sens, brisent nos cœurs. Qu'elles soient grosses, minces, grandes ou dans une moyenne illusoire. Brune comme les bois sombres, blondes comme les blés.  Qui n'aime pas les jolies filles ? Celles qui sont toutes en courbes et en tendresse, parfois un peu louve, un peu garce, un peu femme-enfant. Mara ne voyait le mal à chercher sans se cacher la morsure de Merry dans sa nuque ; Diane n'avait rien à voir là-dedans. L'amour non plus. C'est pourtant l'amitié naissante, la loyauté qui s’éveillait dans le cœur de Mara qui supplanta l'ogre de sa sexualité à présent qu'elle se retourna vers la Berserker qui regardait son téléphone ; elle ressentit sa tristesse. Il ne lui laissait pas de message et elle l'attendait. Elle, elle l'aurait rappelée. Comment peut-on ne pas rappeler une fille comme cette louve-là ? Ce n'est pas bien de faire attendre une femme.

La brune revint à elle et Mara rangea ses deux géants de plumes dans son dos avec une certaine humilité ; elles 'était assez ébattue comme ça. Merry demeura à ses côtés et elles regardèrent silencieusement la ville multicolore ; c'était la première fois que la rousse se sentait complice avec quelqu'un d'autre, sans avoir besoin de se cacher outre mesure. Juste un peu, pour le sport, pour l'image. Amoureuse, c'était en effet un bien grand mot. Elle hocha de la tête d'un air entendu. Avant de lui dire, tout simplement :

"Ce n'est pas un très gros mot non plus", elle sourit imperceptiblement avant de renchérir, "je pense que tu arriveras à l'incorporer dans ton vocabulaire si j'y arrive."

Elle l'écouta, parce que Merry ne parlait pas souvent de ce qu'elle ressentait malgré sa franchise coupante.

"Un jean?", fit la stryge, surprise du terme et dans sa plus grande méconnaissance. Une créature surnaturelle, encore ? "Ce n'est plus un zoo, c'est l'île du docteur Moreau. J'ai l'impression d'être dans un mauvais roman de bit-lite....", ironisa-t-elle de manière un peu légère en se passant la main dans les cheveux.

C'était risible : elle n'avait jamais croisé la moindre créature louche de sa vie et sa non-vie - ou du moins ne s'en était pas rendu compte - et voilà qu'on lui parlait Berserker, Djinn et autres lampes et haricot magiques. Et après ? L'humain semblait être la créature réellement extraordinaire dans cette ville, comme dans un mauvais jeu de rôles sur les vampires et les loup-garous. Qu'il existe des fantômes lui avait semblé presque naturelle, elle qui aimait tant la mort. Le reste lui semblait artifice déplacé et grotesque. Mais soit. La rousse sentit l'esprit de la brune se nouer de crainte tandis qu'elle se confiait plus avant, lui parlant d'une Reconnaissance. Mara grinça entre ses dents, elle qui tenait maladivement à l'idée du contentement et les traits de son visage se tordirent désagréablement, tendue comme un arc. L'instinct qui soumet chaque espèce est puissant et cruel, qu'on parle de celui que pourrait ressentir Merry pour un total inconnu ou le sien, qui lui donnait envie de démembrer des blondes dans sa salle de bain et de manger leurs viscères. Cette saloperie d’instinct qui violait le libre-arbitre des gens. la douleur passa derrière ses yeux clairs et elle caressa simplement la joue de Merry, pour la consoler, pour la rassurer.

"On ne vous laisse pas le choix, hein", croassa Mara avant de frotter gentiment cette petite tête brune et de l'attirer contre elle, "je n'aimerai qu'un type anonyme me chevauche dès que je suis en chaleur. Enfin, j'imagine que tu le démonterai dès la saillie finie."

Elle ironisa un peu pour essayer de plaisanter mais le cœur n'y était pas du tout, triste de cette finalité pour cette fille qui était en train de devenir son amie, cette confession en était la preuve. Elle écouta la Berserker parler de son passée, de sa famille retrouvée. Elle avait grandi avec des humains et sans la connaissance de sa propre nature ; cela avait du être dur et elle avait du se sentir seule. Une anomalie.... comme elle. La ressemblance lui enflamma les reins mais elle réprima ses envies, encore une fois, pour Merry.  C'était stupide d'être excitée dès qu'une fille lui semblait aussi esseulée qu'elle. Abandonnée à la naissance et se pensant folle.... pourquoi lui disait-elle tout ça ? les yeux de la rousse parlèrent pour elle, dans cette question un peu enfantine qui ne comprenait pas tout à cette complicité en devenir. Pourtant, elle demeura silencieuse. Pauvre gamine. Elle avait ressentit l'éveil de ses pulsions comme une tragédie. l'idée résonna en Mara et elle put développer de l'empathie - pas de la compassion, elle en était bien incapable - pour la brune, de manière presque salutaire pour elle-même.

"Vous êtes deux ?", demanda la stryge, un peu surprise. Qu'elle était étrange, cette louve humaine qui disait être également duelle. Pourtant, ce n'était pas plus étrange que son propre statut et elle lui dit, sur le ton de la confidence, "Ça n'as rien de bizarre. Tu es Femme et Louve comme je suis Morte et Vivante. Ça rien de compliqué."

Elle-même aurait été bien incapable de lui dire où commençait la vie et ou s’arrêtait la mort chez elle. Merry aussi s'était éduquée seule. Elles devenaient proches ; c'était un peu effrayant et Mara ne préféra rien dire sur la situation et les confidences de la jeune Berserker, recueillant son passé en elle sans en faire part : ce serait leur secret. Elle la regarda étudier le perroquet endormi, dans sa masse de plumes grotesques. Ha, qu'elle avait envie de se défaire de ce piaf imbécile.

"Tu sais qui tu es, et c'est la seule chose qui peut te réconforter à présent", elle fixa l'oiseau en cage, "j'ai souvent cherché qui j'étais, comme toi. Mais je n'ai pas la réponse. Je suis peut-être un peu comme lui : un oiseau en cage qui parle de manière idiote", la rousse sourit en ouvrant la cage pour tendre le bras et réveiller le perroquet d'une caresse avant de le prendre sur sa main, ses serres contre ses doigts osseux ; ils se ressemblaient, oui, "mais que tu aies trouvé ce que tu étais me donne de l'espoir. Quand je t'ai rencontré, tu avais l'air tellement perdue... tu as changé Merry. Tu es devenue celle que tu dois être et je suis...", elle trébucha un peu sur le mot, "... je suis heureuse pour toi."

La stryge lissa les plumes de la tête fragile de son oiseau exotique, bien plus beau hors de sa prison. Il était grand et avait l’œil vif, silencieux et attentif en fixant la louve sans caqueter. sa langue noire glissait hors de son bec, lui donnant une révérence différente, loin de l'image d'une volaille stupide qu'il avait quand il était enfermé. Mara leva la main et l'oiseau s'envola en croassant un un étrange "Oh nom de Dieu ! - Pas de blasphèmes ! - Nom de dieu de merde !", volé à Pulp Fiction un soir que sa propriétaire l'avait visionné. Même libre, il demeurait idiot, perché sur la grande télévision à écran plasma. Mara se tourna vers Merry, un sourire amusé aux lèvres très simple.

"J'ai failli tuer quelqu’un de sang froid hier. J'ai invité une fille ivre ici, et quand elle était assise là", elle désigna le canapé, "je suis passée derrière elle et j'ai pointé un pistolet à clous derrière son crâne. Je n’ai pourtant rien fait... je veux dire, Merry, j'ai toujours pensé être une putain de psychopathe", elle haussa les épaules, dubitative, "mais c'est juste parce qu'on m'a dit que je ne serais jamais plus qu'une victime. Je n'ai envie ni d'être une psychopathe, ni une victime. je ne sais pas ce que je veux être. Mais il y a une chose que je sais, et que tu m'as donné : je veux être ton amie. Je veux être loyale avec toi."

Dans cette confession, la stryge sembla s'épanouir en parlant clairement de ses noirs penchants mais aussi ces ce côté lumineux que lui offrait cette fille qui avait eut le courage et la force de cheminer seule pour découvrir qui elle était. Merry était la seule avec qui Mara avait envie d'être amie, pour une raison très confuse ; ses paroles étaient pourtant très claires. Une promesse et une confession précieuse car rare. Elle se tut alors, détourna le regard de la brune dans un brusque élan de pudeur qui lui donna l'air d'une adolescente timide dans une fête plus que d'une vamp vorace en Louboutins et Chanel.
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Merry Stuart
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Messages : 175 Je suis arrivé(e) le : 09/06/2016 Sous les traits de : Emily Browning Je me dédouble : Jesse P. Baker / Aman Redkar Pseudo : Livia Crédits : Avatar me Points : 3313 Couleurs RP : parme merry & mara ▽ Canadian Psycho. - Page 3 V0mLOT6

J'ai : 27 ans Je travaille comme : Employée d'une chaîne de fast food Actuellement, je suis : Bella Swan cernée de bestioles surnaturelles en couple avec un Djinn... Alter-ego : Loup gris Espèce : Berserker Niveau social : Modeste
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merry & mara ▽ Canadian Psycho. - Page 3 EmptyLun 18 Juil - 17:28

Elles étaient étrangères et pourtant si proches à cette heure, dans le confort de cette complicité née de rien d'autre que de leurs choix, de leurs mots et de leurs silences.
Mara l'enlaça et Merry se laissa faire, ouverte à la caresse cette fois. Parce qu'elle se sentait seule. Parce qu'elle se disait qu'elle n'était pas amoureuse quand son corps se tendait de son absence, quand l'envie de le rappeler la tirailler mais que sa fierté mal placée la jugulait. Elle n'avait pas envie de commencer une relation. pas envie d'être à quiconque. Et paradoxalement son coeur s'ouvrait à ces choses douces et niaises qui font des filles des princesses et les hommes des chevaliers.

Dans les bras de Mara, dans l'aisance du réconfort, elle se laissa caresser gentiment. Elle savait bien que la rousse prenait sur elle. Peut-être au nom de ces absents qui avaient toujours tellement tord. Peut-être par une forme étrange de respect.
L'amitié est parfois très simple et très compliquée. On veut l'obtenir, on n'obtient que du mépris et on n'attends rien, la voilà qui éclot comme une fleur de travers.
Morte et vivante, femme et louve, dans un étrange pacte. Elles s'apprivoisaient, sans un mot, trouvant toutes les deux des ridicules à cette ville pleine de Stryges, de Berserkers, de Fées et de Fantômes. Où étaient donc les humains en dehors d'une masse grouillante d'anonymes sans visages comme dans tous les dessins, qui ne savaient mettre l'accent que sur les personnages principaux de cette sinistre farce ?

Mara libéra l'oiseau, que Merry fixa un moment, lui trouvant un air moins gauche, moins miteux. Les oiseaux ne sont pas faits pour être dans des cages étroites, eux qui ont des ailes. L'analogie était facile à faire, les ressemblances évidentes pour qui savait regarder. Elle sourit finement, y trouvant comme une image déformée de leurs natures respectives.
Elle sourit quand Mara lui affirma qu'elle avait changé. "J'ai juste ouvert les yeux." Dit-elle. C'était vrai. Elle abandonné sa peau humaine, loque inutile et douloureuse pour accepter sa dualité naturelle. Le fait qu'elle était une femme et un loup. Et qu'elle avait embrassé la chaleur d'un Djinn entre ses cuisses dans cette forme terrible et merveilleuse. Elle avait enterré une fausse humanité, sans vraiment rejeter ce monde empoisonné. Elle demeurait une fille de cet univers dépourvu de fées, mais avait juste laissé le merveilleux pénétrer à grand fracas en elle.

Elle écoutait, la louve, Mara lui conter qu'elle avait failli tuer une fille, avec un pistolet à clous. Aveux d'une psychopathe psychotique. Mais Merry accueillit cet aveu de sang froid. Peut-être parce qu'il n'aurait servi à rien de jouer les effarouchées. Ce qui n'avait pas été fait valait un meilleur discours.
Au finale, la fille n'était pas morte. Mara n'avait pas encore libéré ses pulsions. Il ne servait à rien de piailler à tue-tête.
L'aveu la toucha plus qu'elle ne voulu le montrer, prise d'un élan de tendresse pour cette Stryge solitaire toute drapée des ombres d'autant plus longue que la lumière était crue.
"Toi aussi, tu as changé, Mara." Fit doucement Merry, en venant enlacer cette femme qui clamait son amitié comme l'on se donne de grands serments d'enfance. Elle la cajola, caressant ses cheveux, ses joues, avec douceur. "Tu n'aurais pas laissé quelqu'un devenir ton amie." Remplir le vide de ce pauvre coeur tout dévoué à une femme qu'elle n'avait plus le droit de voir. "Tout ira bien. Tu n'es pas une victime, ni une psychopathe. Tu l'aurais tuée sinon. Et tu aurais laissé l'autre te tuer. Tout ira bien." Elle lui prit les mains, les serrant dans les siennes. Elles étaient l'une contre l'autre et le regard de Merry était franc, sauvage.

"Tu es une partie de ma meute. Je ne te laisserais pas. Tu n'auras qu'à m'appeler. Quand tu as mal, quand tu es seule, quand tu vas craquer. Je viendrais te chercher ou t'aider." Elle lui bisa la joue, en un baiser chaste. "C'est une promesse. Et je ne brise jamais mes serments." Leurs doigts entremêlés, leurs corps étaient l'un contre l'autre. La chaleur était douce.
Merry songea qu'il faudrait finir par apprendre à Mara les frontières si floues entre l'amitié et le désir. Mais elles étaient deux créatures de pulsion. Au fond peu importait. Tant qu'elles étaient là l'une pour l'autre elles ne seraient plus jamais seules...
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Mara D. Danvers
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J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ merry & mara ▽ Canadian Psycho. - Page 3 A19kFGM

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You'll take away the biggest part of me
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merry & mara ▽ Canadian Psycho. - Page 3 EmptyMer 20 Juil - 19:00

Canadian Psycho.
"Primadonna girl, yeah. All I ever wanted was the world, I can't help that I need it all. The primadonna life, the rise and fall. You say that I'm kinda difficult but it's always someone else's fault. Got you wrapped around my finger, babe, you can count on me to misbehave."

Marina & the diamonds - Primadonna ▽ Les frontières entre la tendresse et l désir étaient floues pour Mara qui n'avait jamais réellement cherché à se lier à quelqu’un. Elle craignait et fuyait les hommes comme la peste, ne voyait les femmes que comme des objets. L'amitié lui était difficile précisément car elle s'était sculptée gargouille dans une tour de pierre en se persuadant que les autres ne pouvait rien lui apporter et que la solitude lui apportait la liberté ; mais c'était deux choses bien différentes et les personnes qui se sont aujourd'hui introduites de force dans sa vie - Merry, Diane, Jezabel et même Heathcliff - la forçaient à ouvrir les yeux sur la réalité de sa fuite. Car en effet, la Stryge avait fui tout ce temps. Elle n'avait pas peur de l'aimer comme elle le scandait si bien, elle avait peur de ne pas être aimer. Entre hommes-bourreaux et femmes-objets, son monde était simple, presque binaire. C'était une question de pouvoir et de contrôle, de protection, surtout. Tout cela lui sembla bien futile quand elle put recueillir la Berserker dans ses bras en retenant l'ogre de son obsession sexuelle. Elle demeurait, brasier rutilant entre ses viscères, mais apprenait à se modeler pour donner autre chose. La rousse caressa presque gentiment - mais avec maladresse - cette jolie petite tête brune qui était si bien faite qu'elle en devenait superbe avant de redonner temporairement la liberté à ce grand perroquet stupide qui une fois hors de sa cage s'en trouva différent. Hors de soi, est-ce possible d'être libre ?

Le sourire de Merry avait une simplicité enfantine qui appela un écho chez Mara. La Stryge se permit un sourire timide, préférant détourner les yeux par pudeur en lissant à nouveau ses cheveux en arrière pour les coincer derrière ses oreilles, comme un geste de simple coquetterie qui trahissait une certaine forme d'embarras. La brune avait ouvert les yeux... c'était étrange à entendre et à constater, mais c'était surement vrai. La rousse fut touchée du silence de son amie concernant son aveu, se demandant si finalement il pouvait exister quelqu'un qui puisse comprendre ses terribles pulsions et lui dire qu'elle avait tout de même le droit de vivre. Quelqu'un qui pourrait la retenir, qui pourrait la comprendre sans la juger. Elle regarda un long moment la Berserker dans les yeux et n'y trouva aucune forme de reproche ou de jugement ; cette fille était incroyable. Peut-être était-elle celle qui ne la jugerait jamais. Pourtant Mara ne put que de draper à nouveau dans sa dignité de grande dame maigre une fois l'aveu fait, comme s'il avait été à la fois naturel et douloureux, difficile à offrir et très simple à dire. Et aux dires de Merry, cette femme qui se voulait mauvaise et brutale, cette bourgeoise misogyne et superficielle, cette garce sans compassion piqua un long fard, son visage livide prenant brusquement les plus roses couleurs de la vie. Elle demeura pivoine, complètement interdite et détourna violemment la tête.

Pourtant Merry vint l'enlacer avant qu'elle ne puisse à nouveau masquer ses sentiments, l’attendrissant invariablement. Ces cajoleries chattes lui firent du bien et elle ferma simplement les yeux en profitant du moment, ses bras se refermant autour de cette amie qu'elle n'avait jamais vraiment attendue ou espérée. Non, en effet, elle n'aurait jamais laissé personne s'approcher avant. Avant quoi, elle l'ignorait, mais les choses étaient en train de changer et la Stryge n'avait pas la force de lutter contre ces chamboulements. Comme toujours, les propos de la brune étaient sensés et ils furent un véritable baume pour son pauvre cœur un peu fatigué de devoir ressentir tout ce bordel sentimental des dernières semaines alors qu'il se voulait de fer contre le feu de ces choses communes, presque vulgaires. Le regard que lui offrit Merry était sans équivoque et Mara sourit à nouveau ; le rouge au front ne l'avait malheureusement pour elle pas quitté, touchée de faire partie d'un concept aussi fort qu'une meute. On ne parlait pas de chiens courants dressés mais d'animaux sauvages. L'idée devait être chère à ce cœur sauvage qu'était la Berserker car Merry n'était pas un lévrier, mais une louve. Elle eut l'air touché, mais mais ne dit rien. Mara n'avait rien à dire et préféra éviter de le prouver par quelques paroles creuses car aucune des deux femmes n'aimaient meubler les silences, souvient plus éloquents que le reste.

"Tu peux m'appeler à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit", lui assura Mara.

Sobrement et dignement, la rousse se retint de pleurer car les paroles de Merry la touchaient mieux que tous les discours qu'on aurait pu lui servir avant cette discussion. Il avait du sens, un écho particulier. Quand elle était seule, dans la nuit bleue, et qu'elle n'avait personne pour l'empêcher de craquer... ce pourrait être Merry, ce phare dans la nuit. Et quand elle aurait mal, ce serait Merry qui pourrait en être témoin. Plus jamais elle n'aurait à se dire qu'elle pourrait un soir bel et bien mourir sans que personne ne le sache jamais. Elle se laissa biser la joue et lui rendit chastement une embrassade sur le front,s ans lui lâcher les mains. C'était une promesse. Elle non plus ne brisait pas ses serments car elle était le genre de femme à ne pas en faire, et à aimer se tenir à ce qu'elle disait. Elle laissait aux idiots et aux paumés le soin d'être fantasques sur ce sujet. Ses longs bras se refermèrent sur la brune et elle la serra doucement contre elle en la berçant avec une tendresse qu'elle ne se connaissait pas vraiment, dépouillée de force des appas de la sexualité.

"Je sais que tu seras là, Merry" fut tout ce que dit Mara dans un soupir prophétique, pour la première fois de sa vie pleinement en confiance avec quelqu'un, "je ne suis pas un loup, mais...", elle cherchait à dire quelque chose de difficile à exprimer, "j'ai des congés à prendre, deux jours. Reste avec moi."

Elle releva la tête avec un air un peu stupide, se rendant compte du ton autocratique qu'elle prenait tout le temps lorsqu'elle formulait une requête et se corrigea maladroitement :

"... si tu veux, bien sûr."
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