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merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet.

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Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch
Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch

IDENTITY CARD
Messages : 758 Je suis arrivé(e) le : 08/06/2016 Sous les traits de : Jena Malone Je me dédouble : Caroline L. Bloch Pseudo : Melkin Crédits : Ava © MOOMINS | Sign © WIISE Points : 6364 Couleurs RP : #AD28B2 I am gonna break your heart an get away with murder.

J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. A19kFGM

Merry darling, you're my best friend
I've been doing bad things
That you don't know about
Stealing your stuff now and then
Nothing you'd miss but
It means the world to me.


merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. Jkv2RCS

Girl, you'll be a woman soon,
Please, come take my hand
Girl, you'll be a woman soon,
Soon, you'll need a woman.


merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. OlxBP0x

If you leave me now
You'll take away the biggest part of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
And if you leave me now
You'll take away the very heart of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
Oh, oh, oh, oh, girl, I just want you to stay.


merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. WogT1rL

There's something inside you
It's hard to explain
They're talking about you boy
But you're still the same.


merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. UemDx26

Oh no, not me
I never lost control
Who knows ? not me
We never lost control
You're face to face
With The Man Who Sold The World.
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merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. EmptyJeu 16 Juin - 22:18

Sneak up on you, really quiet.
"I'm so hot, I ignite, dancing in the dark and I shine. Like a light I'm luring you.  
Sneak up on you, really quiet, whisper : "Am I what your heart desires ?" I could be your Ingenue."

Cliff Martinez - Ruby's Close Up ▽ Le voyage en voiture avait été silencieux, presque reposant. Seul le ronronnement mécanique de la voiture de Mara meublait le mutisme des deux femmes, entrecoupés de soupirs de fatigue très discrets de la part de la rousse. Le décor défilait le long des vitres sombres en lumières à la fois douces et rapides, néons citadins éclaboussant les trottoirs de leurs technocolors, clarté naturelle d'une heure entre chien et loup faisant place à l'immensité d'un bleu bâtard d'une nuit céruléenne. Une immensité nocturne, dans laquelle elles s'engouffraient à toute vitesse dans un suppositoire de métal noir mat. Quittant la ville en suivant le lac Ontario le long d'un ruban d’asphalte comme infini, elles ne se parlèrent pas, chacune dédié à sa réflexions, à ses questionnements. L'air était clair et pur, ici. Nulle musique pour meubler, aucune discussion : c'était plus reposant ainsi et Mara n'était pas une grande bavarde ; elle n'avait jamais su trop quoi raconter aux filles qu'elle ramenait dans des motels, si ce n'était ses propres envies. Le reste était accessoire, car c'était le désir qui la liait à ces anonymes. Elle ne parlait jamais de sa propre vie ; elle n'ne avait pas vraiment, à vrai dire.

Avec son air absent et ses vêtements mal ajusté, Merry ressemblait à une fugueuse qu'elle aurait pris en stop et cette image la fit doucement sourire. C'était une idée qui l'incitait, bien étrangement. Pourtant la stryge savait que sous cette peau de brebis couvait un animal avec des crocs redoutables ; cela l'incitait aussi, paradoxalement. Les apparences trompeuses sont le meilleur des aphrodisiaques. Elle n'avait pas compris l'acceptation de la brune mais à vrai dire, elle s'en moquait : la finalité demeurait la même et dans tous les cas, elle repartirait avec une demi-victoire. Elle ne la regarda pas du trajet, ses yeux bleus glacier fixés sur la route avec une intensité presque maladive, achevant d'offrir d'elle une image faussée d'étrange femme trop propre pour être honnête, le carré trop bien entretenu raide sur la nuque, les ongles trop durs, les yeux trop fixes et clairs. Sa voiture de sport était petite, mais les sièges étaient confortables comme de bons fauteuils ; elle aimait prendre la route avec cette compagne à cent-vingt chevaux, armée d'un habitacle agressif comme une guerrière qui filait droit sur la route.

Mara arrêta la voiture devant un motel désert en face du lac, le parking avec tout juste deux autres véhicules - dont un camion. Les hôtels en plein cœur de la ville lui déplaisait et elle aimait certes le luxe mais préférait celui d'une chambre avec une porte menant au parking si les choses tournaient mal. Sortant la première, elle faisait tourner ses clefs dans ses doigts en ouvrant la porte à Merry par courtoisie, comme un réflexe conditionné. Cela n'avait rien d'aimable ou de doux : c'était juste une habitude un peu clinique. L'unique bâtiment, en forme de U,  avait des chambres au rez-de-chaussé et au premier étage, faisant place au parking, avec une série de petites cabines avec un stationnement individuel ou commun. Elles étaient venues par l'autoroute, sans vraiment croiser beaucoup d'automobilistes, signe d'une heure plutôt tardive. Deux ou trois camions, une ambulance et quelques voitures ça et là, dont deux qui semblaient se courser. Mara ouvrit, avec cette étrange habitude pourtant si froide, la porte du motel à Merry, la laissant pénétrer en première dans le hall d'entrée.

Rien de spécial : c'était un motel bon marché sans être sale, avec un réceptionniste éteint, un snack-bar au rez-de-chaussé et une serveuse revêche. La chambre n'y était pas très chère et Mara semblait avoir l'habitude d'y régler, prenant les devants de l'équipée une fois les clefs obtenues et le discours entendus sur les douches et les toilettes. Jetant un œil un peu autoritaire à la brune pour que cette dernière la suive, elle s’engouffra dans le parking sans se retourner, l'accès à la chambre se faisant depuis l'extérieur. Elle ouvrit la porte et passa en première, cherchant la lumière à tâtons. Une lumière un peu traître, un peu falote. La chambre était petite et le papier peint démodé, un peu défraîchi. Un néon trop cru éclairait un lit aux draps propres mais à la literie surement trop molle. Mara jeta ses clefs et sa pochette sur une des tables de chevet et s'assit sur le lit, manquant de s’enfoncer dans la literie. Posant ses mains sur le rebord du lit, elle fit craquer sa nuque dans un bruit lugubre, ôtant ses escarpins du bout du pied opposé avec un air à la fois désinvolte et soulagé, étirant ses longues jambes de poulain dégingandé avec contentement.

"Alors...", commença la rousse.

Elle eut un sourire vaguement amusé, assise alors que Merry était encore debout sans se sentir inférieur cependant ; maintenant, c'était elle qui mènerait la danse. Elle ne laisserait pas à l'autre le privilège de fuir. Elle avait choisi et s'y tiendrait, après tout. Déposant une main sur sa nuque pour la masser, fatiguée de sa journée de travail au funérarium, Mara releva la nifle avec désinvolture. Une désinvolture comme toujours : froide et un peu clinique.

"... tu l'as déjà fais avec une femme ?", lui demanda-t-elle sur un ton amusé, la tutoyant assez naturellement. Elle s'humecta la bouche, goûtant son propre rouge à lèvre tapageur et gras, "... ou avec un homme ?"
© 2981 12289 0


Dernière édition par Mara D. Danvers le Mar 21 Juin - 13:49, édité 1 fois
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Merry Stuart
Berserker
Merry Stuart
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Messages : 175 Je suis arrivé(e) le : 09/06/2016 Sous les traits de : Emily Browning Je me dédouble : Jesse P. Baker / Aman Redkar Pseudo : Livia Crédits : Avatar me Points : 3313 Couleurs RP : parme merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. V0mLOT6

J'ai : 27 ans Je travaille comme : Employée d'une chaîne de fast food Actuellement, je suis : Bella Swan cernée de bestioles surnaturelles en couple avec un Djinn... Alter-ego : Loup gris Espèce : Berserker Niveau social : Modeste
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merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. EmptyJeu 16 Juin - 23:26

Elle avait bien vu les lumières de la ville s'éloigner jusqu'à rétrécir tandis que la lotus Elise avalait le ruban d'asphalte comme un animal affamé, mais elle n'avait pas semblé réagir, prise par une drôle de transe - qui n'avait rien de commun avec celles qu'infligeait la Stryge. Emmitouflée dans son blouson comme un petit oiseau se gonflerait pour l'hiver, Merry semblait plus jeune, plus triste, plus seule aussi. Mais elle ne disait rien et ses grands yeux dévoraient le paysage comme la voiture avalait les kilomètres. Elle goûtait à la saveur de ce drôle de moment, presque reposant, assourdie de silence. Elle songeait à ses parents, à son frère qui ne voulait plus lui parler, avec l'incertitude de ceux qui ne savent pas trop s'ils vivront pour voir l'aurore. Elle semblait en surface très calme, comme l'eau d'un lac, trompeuse car elle ne s'était que rarement sentie plus vivante en vérité.

Le trajet, au temps aléatoire, totalement déformé par une perception langoureuse, lui sembla confusément très bref et immensément long. Merry sortit de la voiture comme on lui ouvrait la portière. Elle frissonna bien un peu, soudain sur ce parking peu engageant, faisant quelques pas à la suite de Mara, promenant son regard sur les lieux miteux. Radine, elle aurait pu choisir un quatre étoiles pour la tuer, quand même ! Cette pensée étira ses lèvres en un sourire cynique. Elle ne savait pas trop si elle croyait vraiment que l'autre femme était une espèce de psychopathe. Elle savait juste qu'elle avait trop de compulsions pour être honnête. Et puis, n'avait-elle pas sentit ce frisson ? Ce sentiment d'être un prédateur face à un autre, absurde et sûrement née de son imagination. Elle n'aimait pas vraiment quand son subconscient romançait tellement une situation si terre à terre. Pourtant, au fond d'elle, pendant qu'elle suivait Mara, Merry songea qu'elle aurait préféré une première fois différente. Un truc vraiment romantique, avec des bougies, un bon repas mignon. Un mec super canon et viril dans les bras duquel elle se sentirait comme une toute petite chose pétrie de désirs. C'était trop tard pour les visions fantasmée de gamine. Elle se mordit un peu la langue et le goût métallique du sang apaisa un peu son angoisse.

La chambre avait tout du cliché, à l'image de ce drôle de moment et Merry tournoya un instant dans la pièce, sans avoir proféré un son depuis le restaurant, se voyant dans le grand miroir comme l'image faussée qu'elle avait d'elle-même. La Louve avait peur, elle aussi. Une peur viscérale et précieuse qui égrainent les secondes comme des chapelets. Mara se mit à l'aise quand elle-même n'enleva même pas son blouson, prise de court par la question, dardant sur l'autre femme un oeil noir.

"Qu'est-ce que ça peut te faire ?" Grinça-t-elle pour la première fois, mais sa gaucherie était en soi un aveu. Sa nervosité aussi alors qu'elle se décidait enfin à abandonner son sac à main et son blouson sur une patère. Elle se passa une main dans les cheveux, qui avaient séché entre temps, les ébouriffant un peu. A pas nerveux mais étrangement souples, elle alla jusqu'aux rideaux désuets, observant un instant la cour du motel, tellement calme que c'en était déprimant, et les étoiles dans ce ciel gigantesque. Elle alla ainsi entre les deux fenêtres, celle sur la cour et le parking, en foulées semblables à celles des loups tournant dans l'enclos d'un zoo. A cette heure, les pas de Merry ne faisaient plus le moindre bruit, à peine un chuintement sur la moquette. Les gestes de la jeune femme avaient tout de l'animal, pour un œil affûté. Elle retira ses chaussures sans se baisser, abandonnant ses basket, puis ses chaussettes pour marcher pieds-nus. Elle se sentait tellement nerveuse... Et tournoyait de cette drôle de démarche, prête à montrer les crocs - littéralement - à la moindre réflexion de Mara.

"Tu viens souvent." Fit Merry, sans que ce soit une question, observatrice comme seuls le sont les prédateurs sur le qui-vive. "Tu n'as pas peur de te faire buter par une meuf chelou que tu aurais ramassé n'importe où ?" Fit-elle, comme un écho de sa propre angoisse. A cet instant, pourtant, ses yeux miroitaient d'or en fusion, couleur si particulière de sa forme de louve alors qu'elle les posait sur Mara depuis la fenêtre qu'elle venait - encore - de rejoindre.
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Mara D. Danvers
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Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
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merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. EmptyVen 17 Juin - 0:21

Sneak up on you, really quiet.
"I'm so hot, I ignite, dancing in the dark and I shine. Like a light I'm luring you.  
Sneak up on you, really quiet, whisper : "Am I what your heart desires ?" I could be your Ingenue."

Take off your shoes ▽ L'instant était comme suspendu, et tout était si silencieux ; c'était incroyablement reposant. Dans l'esprit de Mara, la journée se rejoua l'espace d'un moment, un peu à la dérobée tandis que Merry explorait la chambre minuscule. La rousse l'observa sans fard, dans le grand miroir qui leur faisait face : elles n'étaient pas bien assorties. Debout devant la réflexion, une petite brune très simple, un peu dodue, le visage poupin et la bouche lippue appelant aux baisers et derrière elle, assise sur le lit, une grand rousse maigre et pâle, les jambes minces comme les pattes d'un oiseau échassier, les mains osseux, les pieds forts grands pour une femme. Leurs teints ne s’accordaient pas, leurs regards, en plus de ne rien dégager, ne se cherchaient pas. Voyant les yeux de Merry, Mara détourna simplement la tête du miroir dans un étrange élan de pudeur, tirant sur le col de son veston de marque.

L'agressivité de la remarque de la petite brune répondit à la question de la stryge mieux que si son interlocutrice avait parlé, ce qui lui occasionna un fin sourire. Nulle besoin de sens surnaturels pour ressentir la nervosité de la jeune femme, déposant ses affaires avec un air pourtant déterminé. Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez cette fille ? Mara fronça les sourcils et se contenta de répondre, sur un ton neutre :

"Pour savoir si je dois faire attention ou pas", un ange passa, et elle reprit après un long regard à Merry, cependant sans le moindre sentiment, "je n'ai jamais fais l'amour avec un homme de ma vie, personnellement", lui avoua-t-elle alors sans l'ombre d'un complexe, espérant la calmer un peu.

Elle la regarda passer une main dans ses cheveux emmêlés, avec une féminité un peu délicate, presque contrainte. Sous la lumière crue du néon du lit qui lui rappelait ceux qu'on utilisait à la morgue du funérarium où elle travaillait, Mara la trouva belle, un peu en diable. Il y avait quelque chose en elle de difficile à décrire ; peut-être un peu sauvage, mais plus comme une créature craintive mais déterminée. Sa bouche, épaisse, semblait faite pour les baisers et elle devina sous le gilet un corps en formes, un ventre légèrement replet, des hanches largement en chair. Tout le contraire d'elle qui était maigre et osseux, sans poitrine, les hanches étroites. La stryge regarda la jeune femme faire des allers-retours d'une fenêtre à l'autre comme e ferait un loup en cage, sans chercher à pousser plus loin la métaphore. Au lieu de quoi elle préféra se relever lentement et gagner le miroir et vérifier son maquillage, passant son index sur les bords de ses yeux.

"Détend-toi, je t'ai dis", lui souffla-t-elle en froissant un peu ses cheveux, le regard partant de biais depuis sa propre image jusqu'à celle de la brune, "ça va bien se passer."

Le ton n'y était pas vraiment. Non pas qu'il soit faux ou hypocrite, loin de là, mais la phrase était plate et froide, dite d'un ton aseptisé. Après avoir retouché un peu ses paupières -pas plus qu'il n'en faut - Mara fit volte-face et ouvrit la porte-fenêtre qui donnait sur le long balcon donnant sur le parking en s'allumant une cigarette, la tirant du bout des lèvres en regardant le ciel, son pieds nus se frottant à l'autre pour le délasser. Appuyée sur la rambarde, elle craqua à nouveau sa nuque en faisant rouler sa tête, les yeux-mi clos tandis que Merry parla à nouveau, de manière très brève. La stryge ne lui répondit pas tout de suite, comme perdue dans ses pensées ou la contemplation de l'air du soir. Le vent était frais, sans être chaud. Il faisait bon, sans faire beau. C'était une nuit "bien", sans plus. C'était suffisant. La rousse se retourna finalement, s'adossant à la rambarde en y déposant les mains, un peu penchée en avant de manière très féminine ; elle avait toujours été coquette et féminine, presque à outrance.

"Je viens ici presque tous les soirs", répondit-elle honnêtement, sans se défiler, sans le moindre fard, "ça peut se sembler miteux, mais j'aime cet endroit. Ici, on est loin de la ville, c'est calme. Le lac est... sympa, la nuit. Et on voit bien le ciel."

La rousse demeurait extrêmement distante, séparée de Merry par une pièce entière et ne semblant pas vouloir faire de rapprochement immédiat. Elle tira longuement sur sa cigarette comme si elle cherchait  lui faire mal, les yeux fermés, ne répondant pas à sa dernière question tout de suite. C'était une drôle de question, à vrai dire.

"Tu veux me buter?", elle ricana, "les filles que je ramène ici ne peuvent rien me faire. J'ai l'air d'une brindille mais je sais me débrouiller."

Mara insinuait tout et rien, jetant son mégot par dessus la rambarde, sur le parking en contrebas avant de revenir dans la pièce. Ses iris très bleu, presque blanc, accusèrent sans heurt ceux d'or liquide de Merry, les trouvant étranges sans vouloir pousser plus : elles avait bien que la brune n'était pas humaine mais à quoi cela pourrait servir d'en savoir plus ? Le mystère avait une part de charme. Cette fille n'ne manquait pas ; de charme comme de mystère. Elle avança finalement vers elle, la contournant sans façon pour caresser doucement sa crinière sombre, démêlant ses nœuds avec les doigts, dans un geste très tendre, étonnant pour une femme à l'apparence si froide et réservée.

"Tu peux encore dire non, et j'arrêterai", lui dit-elle sur un ton un peu sec, "mais si tu ne dis rien,  il faudra aller au bout."

Mara se tut, se contentant de la recoiffer avec une étrange patience, comme on soigne une petite sœur avec une tendresse un peu timide, bien plus douce qu'on ne l'aurait laisser présager... le contact fut extrêmement chaste, sans chercher de rapprochements, sans licence... presque sans intentions.
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Merry Stuart
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merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. EmptyVen 17 Juin - 13:32

Merry arrêta finalement de tourner, retirant son cardigan car il faisait assez chaud, presque moite. Elle frotta ses bras piquetés de chair de poule alors que la fenêtre soudain ouverte de l'autre côté laissait passer un vent plus frais. L'atmosphère était spéciale. Rien de sexuel ne semblait vouloir passer entre elle. Aucun courant d'excitation. Rien qu'une angoisse un peu sourde du côté de Merry. Lorsque Mara mentionna n'avoir jamais couché avec un homme, Merry haussa une épaule, un peu renfrognée. Elle aurait bien aimé, pour sa part mais manquer de boulotter son copain n'entrait pas dans le cadre des préliminaires acceptables. Elle se pinça l'arrête du nez et se frotta les yeux, lourds et douloureux après sa journée de travail.

Les exhortations à se détendre n'avaient aucun effet sur Merry, qui semblait s'être perdue dans la contemplation monomaniaque de la cour du môtel, où il ne se passait rien, mais la vue sur les environs avait au moins le mérite de ne pas manquer de charme, si l'on exceptait le ruban de l'autoroute où passaient par moment quelques voitures ou camions. L'odeur de la cigarette lui parvint aux narines, avec indifférence, fixant un ciel trop grand, comme si elle aurait voulu se trouver ailleurs. C'était le cas. Elle aurait voulu autre chose mais l'on n'a parfois que ce qu'on peut avoir.
"Non, j'vais pas te buter. Pas si tu n'essayes pas de le faire d'abord." Dit doucement Merry, son souffle faisant un peu de buée sur la vitre quand elle parlait. "On doit souvent te le dire mais t'as l'air d'une putain de psychopathe."

La berserker sentit l'autre femme approcher mais ne se déroba pas, sentant la main se poser sur ses cheveux, la laissant faire. On ne l'avait plus touchée depuis quand ? Des années ? Elle avait perdu le compte. Elle soupira, un peu sensible à ce genre de caresse. C'était plus agréable que leurs joutes verbales et leurs tentatives d'intimidation. Quand l'autre lui posa la question de partir, Merry ne répondit pas, se laissant caresser les cheveux. Puis, d'une voix presque triste, elle murmura : "Je le sais bien."

Il n'aurait pas été trop tard pour se barrer - même paumée au milieu de nulle part, elle aurait fait du stop - ou tout arrêter. Elle n'avait jamais couché avec personne et encore moins avec une femme. Si fondamentalement, elle se voyait comme bisexuelle, la pratique et la théorie étaient deux choses bien différentes. Et Mara ne l'excitait pas le moins du monde en vérité. Elle n'aimait pas son odeur, ni même son physique anguleux comme celui d'une morte. La pâleur de sa peau de rousse ou encore sa manière de parler et de faire. Il ne se produisait aucune alchimie, aucun petit papillon dans le ventre, aucune excitation. Rien.

Merry savait tout cela et pourtant, pourquoi continuait-elle cette mascarade ? Pourquoi participer à cette sinistre farce qui ne rimait à rien ? Pour se tester ? Pour voir si elle pouvait le faire sans chercher à bouffer la personne ? Si ça tournait mal, comme l'autre fois : elles étaient dans un lieu isolé, elles n'avaient aucun lien. Par conséquent, si elle pétait de nouveau un câble... Cette fois il n'y aurait ni témoin, ni hurlements.

Finalement, Merry se tourna, faisant face à Mara, leurs visages tout proches. Elles n'avaient pas une si grande différence de taille. Les mains sur le mur, Merry avança son visage, embrassant Mara de son propre chef, d'autorité. La peau de l'autre femme était étrangement chaude mais l'odeur la révulsait. Elle sentait sans pouvoir mettre de mots dessus avoir à faire à autre chose qu'une humaine, sans pouvoir dire si c'était elle qui débloquait ou si elle tapait dans le mille.
Le baiser ne fut pas torride ni passionnel, il fut simple et plat, comme seuls peuvent l'être les baisers d'habitude ou de contrainte. Pourtant, elle l'avait donné de son propre chef, comme tout ce qu'elle avait fait depuis le début de leur rencontre. Leurs visages, tout proches, ne se répondaient pas, ni s'attiraient comme des aimants. Merry s'ébroua, d'une drôle de manière, comme le font les chiens lorsqu'ils sont stressés. Elle n'avait pas envie de mordre pour le moment, juste de fuir. Tout en ne le pouvait plus.
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Mara D. Danvers
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Mara D. Danvers
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merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. EmptyVen 17 Juin - 14:47

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Messenger walks among us ▽ Le bruit des quelques rares voitures défilant sur l'autoroute avait quelque chose d'apaisant pour Mara, suivant le tracé lumineux de leurs phares dans la nuit bleue. Les odeurs du lac, loin de celles hydrocarburées de la ville, emplissaient ses poumons et elle profita de cette quiétude relative pour se ressourcer, cigarette au bout des lèvres. Merry fixait elle aussi ce ciel immense au dessus de leurs têtes, et cette lune trop grosse, falote et presque encombrante. L'atmosphère était étrange, mais la rousse n'y était pas vraiment sensible : elle connaissait les lieux par cœur et la seule inconnue dans l'équation de ce soir était cette fille mystérieuse à la nature imprécise. Mara n'avait pas peur d'elle, ni vraiment d'ignorer sa nature ; elle n'avait peur que de choses absurdes en général, pas de choses pragmatiques. Le motel était petit, les murs fins : en tendant bien l'oreille, l'ont pouvait entendre leurs voisins de chambre prendre une douche et aller aux toilettes. C'était un étrange lieu pour un étrange duo, même pas un couple.

La stryge tourna paresseusement la tête vers Merry quand cette dernière parla, lui offrant un sourire torve d'appoint, sans la moindre joie. Il y avait du défi dans ce regard, une sorte d'incrédulité chronique qui disait : "essaye-donc de me tuer", sans vraiment y croire. Quant à la mention de son apparence, de ce qu'elle dégageait, elle n'eut qu'un rire sardonique, qui mourut aussi rapidement qu'il lui était venu.

"Tu es la première à me le dire à haute-voix, alors", avoua-t-elle franchement, "mais souvent, j'y pense. J'emmène les filles ici parce que c'est loin de la ville. Il n'y a pas moyen de partir, pas de taxis, pas de cars par ici. Le motel est peu fréquenté et le propriétaire n'est pas regardant. S'il se passait quelque chose, je pourrai jeter le corps dans le lac", elle soupira, rentrant dans la chambre, "c'est une des raisons pour lesquelles je ramène les filles ici."

Elle était toujours aussi franche, la stryge, sans chercher à arrondir les angles. Peu bavarde, elle ne dit plus rien après ses explications, estimant avoir parlé pour la soirée. Son ton avait été neutre et sincère,s ans envie de choquer ou d'effrayer ; c'était peut-être pire. La rousse préféra une tentative d'approche avec sa compagne du soir, passant derrière elle pour lui caresser doucement les cheveux ; il ne se produisit rien, d'un côté comme de l'autre, et pourtant Mara sentit que la caresse eut un infime effet sur la jeune femme. Elle-même aimait qu'on lui touche les cheveux, qu'on masse son cuir chevelu. Elle appliquait ce qu'elle connaissait aux autres,s ans jamais brusquer les femmes. Au contraire de son attitude froide et distante, presque péremptoire, Mara avait des gestes doux et délicats, qui proposaient sans chercher à prendre.

Merry semblait consciente qu'une fois le pacte accepté, on ne retournait pas en arrière ; bien, elle avait donc son plein consentement. La rousse appliquait cet étrange rituel d'accord avec toutes les femmes qu’elle débauchait le soir, incapable de donner et de se donner si verbalement l'acceptation n'était pas donné le plus littéralement du monde, dans une étrange marotte. Finalement, ce fut la brune qui fit le premier pas en instiguant un premier baiser entre elles, simple et terne. Mara ne ferma pas les yeux. Leurs visages avaient été très proches, mais elle n'avait pas changé d'attitude. Depuis le début de leur rencontre, elle laissait la jeune femme faire ses choix et ses pas seule, vers elle ou loin d'elle. N le désir ni l'affection n'y étaient et les deux jeunes femmes s'embrassèrent platement, sans un bruit. IL n'y avait simplement aucune alchimie entre elles. Alors, pourquoi s’acharnaient-elles à tenter de s'harmoniser ?

Mara prit le visage de Merry en coupe dans ses grandes mains osseuses, détaillant l'aspect juvénile de son visage, la rondeur appétissante de sa bouche. Elle l'attira un peu d'autorité contre elle, mais préféra un contact étrangement chaste, la prenant dans ses bras pour lui biser le front, essayant de lui montrer une autre facette d'elle, bien plus douce et attentive. Sans parole, sans débordement, calmement et avec pudeur, elle la serra dans ses bras et son propre corps se détendit d'un coup, les tensions remisées. La stryge lui caressa les cheveux, la prenant au creux d'elle sans agression, sans autorité, juste avec tendresse. Elle avait fermé les yeux et derrière ses paupières closes dansait l'image irréelle d'une beauté aux cheveux blonds ; une fille inconnue qui ravissait ses souvenirs, et qu'elle aimait profondément : ses gestes s'en ressentir directement. Ils n'étaient plus ceux, robotiques et distant, de cette femme qui semblait effrayante.

Avant de ne plus s’appartenir, Mara se détacha de la brune sans la brusquer pour tourner les talons et se diriger vers la petite salle d'eau, laissant la porte entrebâillée pour pouvoir parler. De sa tendresse naissait une tension indicible, extrêmement douloureuse qu'elle espérait faire disparaître avec une bonne douche brûlante. Le sourire de cette fille était incroyable ; il la laissa tremblante sous l'eau de la douche, se serrant dans ses propres bras pour ne pas se sentir mal. Impossible de substituer Merry à son image, et l'inverse. Elle avait tenté de s'imaginer une autre personne. C'était impossible. Un frisson particulier courut en ondulations douloureuse le long de son échine et elle se fit violence pour masquer l'émotion de sa vie :

"Je vais prendre une douche, je sens encore l'encens et le formol",  des bruits de vêtements froissés, jetés aux sol, puis le bruit de l'eau de la douche se firent entendre ; le vieux pommeau de douche crissait désagréablement, "met-toi à l’aise tu veux, je ne serai pas longue."
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Merry Stuart
Berserker
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Messages : 175 Je suis arrivé(e) le : 09/06/2016 Sous les traits de : Emily Browning Je me dédouble : Jesse P. Baker / Aman Redkar Pseudo : Livia Crédits : Avatar me Points : 3313 Couleurs RP : parme merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. V0mLOT6

J'ai : 27 ans Je travaille comme : Employée d'une chaîne de fast food Actuellement, je suis : Bella Swan cernée de bestioles surnaturelles en couple avec un Djinn... Alter-ego : Loup gris Espèce : Berserker Niveau social : Modeste
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merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. EmptyVen 17 Juin - 15:44

Aux bras de quel genre de diable dansait-elle ? Cette fille lui faisait peur, sincèrement, comme un profond instinct de survie inscrit jusque dans ses os. Et les propos de Mara ne la rassurèrent pas le moins du monde. Cependant, en étant parfaitement honnête , Merry devait bien avouer qu'elle y avait pensé elle aussi. Elle hocha simplement la tête : "Oui, c'est ce que je me suis dit aussi."
Quelle drôle de femme que Merry, qui a cette heure, dans cette atmosphère aussi tranchante que des rasoirs, se montrait au moins aussi potentiellement dangereuse que celle qui l'avait conduite dans ce lieu reculé. Elle était terrifiée mais la louve en elle était un vecteur de confiance paradoxale. Merry avait des sens canins, affûtés. Un puissant instinct.

Sentant Mara l'attirer contre elle, Merry se laissa faire, n'éprouvant aucun réconfort ni désir particulier, cependant surprise de la douceur des gestes de l'autre femme. C'était une douceur d'autant plus effrayante qu'elle sentait dans ce corps une dureté qui n'appartenait pas à ce monde, que Merry percevait sans vouloir s'en persuader. Une bise échoua sur son front, et elle sentit le corps se détendre, leurs membres s'épousèrent de manière plus naturelle, leurs corps, fugacement, se répondirent un petit peu plus. Un peu de chaleur, Merry caressa doucement les épaules et la nuque de la rousse. Une fragile seconde, elles se cajolèrent avec une véritable tendresse, se donnant même un baiser bien plus demandeur, bien plus affamé
.
Ce fut Mara qui partit cette fois mais Merry ne ressentir aucun manque ou de désir. Elle n'eut au contraire qu'un sourire un peu narquois. Elle savait maintenant. Merry était intelligente, sous ses airs de pauvre fille. Dotée de ce terrifiant instinct d'animal. De son pas d'autant plus incroyablement silencieux qu'elle était pieds-nus, elle observa la silhouette de Mara danser derrière le rideau de douche, s'appuyant d'une épaule au chambranle de la porte de la petite salle de bain, propre au minimum syndical, observant toujours les courbes féminines, devinant la posture précise qui lui donna raison.

"C'est quoi son nom ?" Fit-elle d'une voix qui couvrit un instant le bruit de l'eau.
Les gens avaient tous leurs fantômes, leurs faiblesses. Leurs actes manqués. Elle venait de découvrir la vérité et cela ne lui procura ni joie, ni compassion, ni tristesse. Elle se sentit vidée, comme hors de sa propre humanité, trop à fleur de peau, trop gouvernée par la louve. Sans bouger, Merry ajouta après un long silence assourdissant : "Elle n'en sais rien, n'est-ce pas ?"

Puis, sans attendre de réponse, la louve s'éloigna de son pas tellement feutré, s'asseyant sur le lit vraiment trop mou après avoir ouvert de nouveau la porte fenêtre pour pouvoir regarder les étoiles. Son ouïe surnaturelle captait jusqu'au moindre mouvement autour d'elle tandis qu'elle fermait les yeux, l'odeur de l'eau lui parvenait distinctement. Il y avait un lapin, aussi, pas très loin, à quelques mètres du môtel. Elle l'entendait fureter et percevait son odeur chaude, animale.
Elle patienta sans bouger, yeux clos, repérant et identifiant chaque son. A quelques chambres de là, un couple faisait bruyamment l'amour. Elle les envia un peu, au fond mais ce sentiment passa quand elle capta les pas de Mara dans la chambre.
"Me sauter ne va pas te tranquilliser et ne va rien changer à tes sentiments. Ils ne se tairont pas. Et moi je pourrais perdre les pédales. je m'en voudrais vraiment de te tuer. Je n'ai aucune envie de tuer quelqu'un." Elle n'avait pas ouvert les yeux. "Je vois bien que tu te penses invulnérable. Je ne sais pas ce que tu es. Tu n'es pas plus humaine que moi. Je ne suis pas invulnérable non plus, je pense, mais je sais que je pourrais t'arracher la tête si tu me met assez en colère. Je me suis dit en venant là que c'était peut-être ma seule chance de me faire sauter, comme ça ce serait fait. Seulement je déteste la viande froide. Et, ne nous voilons pas la face, nous n'en avons pas plus envie l'une que l'autre."
Elle se tut, Merry, ses propos ayant une grande froideur, en contraste avec son apparence mignonne. C'était une fille très seule, aux prises avec des démons pleins de crocs et de griffes, sans espoir de s'en délivrer. Elle était d'un sérieux presque mortel, à cet instant.
"La dernière fois que j'ai failli coucher avec quelqu'un, j'ai aussi failli le manger. Je n'ai pas très envie que cela se reproduise." Elle ouvrit les yeux, qui à cet instant hésitèrent entre l'or et le bleu, lui donnant juste l'air bizarre.
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Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch
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Messages : 758 Je suis arrivé(e) le : 08/06/2016 Sous les traits de : Jena Malone Je me dédouble : Caroline L. Bloch Pseudo : Melkin Crédits : Ava © MOOMINS | Sign © WIISE Points : 6364 Couleurs RP : #AD28B2 I am gonna break your heart an get away with murder.

J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. A19kFGM

Merry darling, you're my best friend
I've been doing bad things
That you don't know about
Stealing your stuff now and then
Nothing you'd miss but
It means the world to me.


merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. Jkv2RCS

Girl, you'll be a woman soon,
Please, come take my hand
Girl, you'll be a woman soon,
Soon, you'll need a woman.


merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. OlxBP0x

If you leave me now
You'll take away the biggest part of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
And if you leave me now
You'll take away the very heart of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
Oh, oh, oh, oh, girl, I just want you to stay.


merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. WogT1rL

There's something inside you
It's hard to explain
They're talking about you boy
But you're still the same.


merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. UemDx26

Oh no, not me
I never lost control
Who knows ? not me
We never lost control
You're face to face
With The Man Who Sold The World.
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merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. EmptyVen 17 Juin - 16:58

Sneak up on you, really quiet.
" So blow us a kiss, blow us a kiss, blow us a kiss, we'll blow you to pieces. We're killing strangers, we're killing strangers, we're killing strangers so we don't kill the ones that we love. We're killing strangers so we don't kill the ones that we love."

Marilyn Manson, Killing strangers ▽ Mara eut un sourire entendu lorsque Merry lui avoua avoir pensé à la même chose. En un sens, c'était rassurant et effrayant à la fois, n'ayant pas le monopole de l'attitude équivoque. Mais rien d'autre ne se peint sur son visage que cet amusement morbide, qui faisait frémir ses iris clairs sous la lumière bleuté et vive d'un néon usé. Leur étreinte fut hantée de la vision d'une inconnu au teint virginal et à la bouche parfaite et les gestes de la rousse se firent plus doux, plus concernés. Prédatrice maternelle, dévoreuse de fugueuse, séductrice à l'odeur de formol et de vieilles choses mortes et maquillées. Au sol, baskets et escarpins s'étaient confondus sans les attendre, bien plus dociles qu'elles. Leurs corps pourtant s'épousèrent plus naturellement, l’espace de quelques secondes, de manière un peu futile et les lèvres de Mara échouèrent sur le fond de la brune, très doucement ; elle sentit ses mains caresser ses épaules et sa nuque se ploya sous la main aimable, plus docilement, plus sincèrement. Pourtant, jamais aucun battement de cœur ne posséda sa poitrine, tout contre le corps bien plus vivant de sa compagne de la nuit.

Un instant, elles se cajolèrent avec une véritable tendresse et cette dernière fit écho aux envies inavouables de Mara. Cette fille, dans le funérarium. Sa beauté simple, ses longs cheveux blonds. C'était presque douloureux. Elle ne connaissait même pas son nom. Elle imaginait son odeur dans la fragrance des cheveux bruns, le satiné de sa chair sur la peau douce et délicate., la douceur de sa bouche sur les lèvres plus affamés. Mais la stryge aimait se faire souffrir, et ce n'était pas tant un problème. Elle s'en fut comme un oiseau craintif, à tire-d’aile vers la salle de bain, se sentant soudainement sale. L'eau chaude qui ruisselait sur son corps maigre ne la détendit bien, et sa silhouette habillée du bleu électrique d'un rideau de douche informe et un peu kitsch se recroquevillait contre elle-même, à moitié à la vue de Merry dans l'encadrure de la porte. Être vue sans être cachée ; elle le sentait, ce regard et l'attendait, cette question.

"Je ne sais pas", répondit Mara encore très franchement. Elle claqua des dents, désagréablement, et répondit à la question suivante sur le même ton, "... non."

Le silence qui suivit lui sembla assourdissant, mais la stryge ne dit rien de plus que cela, ne faisant pas cas de ce genre de ressentis d'ordinaire. Merry se trompait sur un moins : ce n'était pas une histoire d'amour. Ce que Mara ressentait pour cette fille était une poussée monstrueuse, une envie plus qu'une affection, faisant d'elle un de ces pitoyables monstres trituré par ses envies. Ce n'était pas de l'amour. C'était de l'appétit. Un besoin trouble de posséder sans partage, d’exercer un empire sur l'autre. De le dévorer pour l’assimiler. Ou tout du moins c'était ce que ressentait confusément la rousse, sans pouvoir mettre de mot dessus. Elle sortit de la douche plus tendue qu'autre chose, inspirant longuement avant de se sécher à une vieille serviette rêche qui lui heurta un peu la peau. La pointe des cheveux un peu humide, la stryge les brossa en arrière d'un geste de la main, les mettant derrière ses oreilles. Elle ne s'était pas démaquillée, n'aimant pas se voir au naturel. Son aspect présent lui donnait l'impression d'une mante religieuse à la bouche trop rouge, troo grande, trop affamé. Qu'importe.

Elle s'enroula dans un des peignoirs accrochés à la patère, retournant dans la petite chambre pieds nus. A quelques chambres de là, un couple faisait bruyamment l'amour, et elle les écouta distraitement en se plantant en face de Merry, assise sur le lit. Elles se regardent un instant en chiens de faïence, dans les suppliques et les râles de plaisirs d'autres qui se donnaient du plaisir, alors qu’elles ne s'en donnaient pas. Il planait dans la pièce une odeur d'impuissance entre les deux femmes, bien plus fortes que la crainte ou la prédation. Mais le désir était présent en Mara, qui resta debout, très grande et très maigre, en face de la brune qui lui asséna  un coup, en se trompant de point vital cependant. La stryge ne réagit pas, le discours n'ayant visiblement pas d'impact sur elle.

"Je n'ai pas de sentiments particuliers", dit Mara, ne mentant jamais et le prouvant encore une fois, "et je me fiche de ce que tu pourrais me faire. Une fois qu'on a chargé le flingue, il faut tirer son coup. C'est la même règle avec la roulette russe."

Ou peut-être se mentait-elle avec brio à elle-même, de sorte qu'elle pouvait se persuader d'être dans le vraie et le montrer aux autres. Elle haussa des épaules avec un air désinvolte en s'asseyant aux côtés de la jeune fille, lui signifiant que, visiblement, elle ne tenait pas vraiment à sa propre vie. En ce sens, elles étaient similaires. Pourtant, Mara aurait voulu qu'elle se taise, une bonne fois pour toute, et qu'elle honore la démarche qu'elle avait accepter ; elle n'avait pas envie de métaphysiquer, si tard. Tout ce qu'elle voulait était contenu dans son regard déterminé, froid mais brûlant à la fois, tandis qu'elle posa sa main sur la cuisse de Merry, doucement et sans force.

"Tout ça, ce sont des excuses : tu te cherches des excuses, et tu m'en inventes. On est ici pour quelque chose. Si tu as trop peur, je t'ai proposer d'arrêter. Mais ne nous cherches pas d'excuses. Ni à toi, ni à moi. Tu ne me connais pas et je ne te connais pas."

Elle continua, d'un ton plus franc, mais plus simple aussi :

"Nous n'avons pas besoin d'excuses. Dévore si tu veux dévorer, ne le fais pas si tu ne veux pas. Parfois, quand je bois le sang d'une fille, j'ai envie de la découper en morceaux et de la manger. En ce moment, j'en ai de plus en plus envie. C'est un jeu d’échecs avec soi-même et pourtant... c'est très excitant."

Elle eut un sourire certes peu engageant, mais presque triste et piteux. Pas de peine ni de compassion, mais une sorte d'harmonie enfin trouvé dans un étrange sujet qui les relia mieux que n'importe quelle histoire d’affection ou de crainte.

"Les gens de mon espèce tuent des étrangers pour ne pas tuer ceux qu'ils aiment", sa main remonta un peu sur la cuisse gainée de jeans, sans forcer, "je ne te ferai pas de mal, et tu ne m'en feras pas. Il n'y a pas de danger, ici. Parce que nous n'avons aucune excuses. Je n'ai pas faim, j'ai envie d'être tendre avec toi. C'est tout : je ne me cherche aucune justification. J'ai juste envie d'être tendre et de te regarder t'endormir puis te réveillé satisfaite."
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merry & mara (+18) ▽ Sneak up on you, really quiet. EmptyMar 21 Juin - 13:24

La discussion prenait une allure étrange, irréelle. L'atmosphère semblait au moins aussi glauque que cette petite chambre démodée. Les conditions idéales pour se donner envie de coucher avec quelqu'un, non ? Merry accusa cette pensée sarcastique en fixant sur l'autre femme un regard d'or et de bleu, qui ne lui donnaient pas l'air mystérieuse mais plutôt l'air juste bizarre.

Leur franchise mutuelle avait quelque chose de dérangeant, qu'elles instillaient entre elles, des aveux de chair dévorées ou non, de ce cannibalisme latent. Merry ne sut pas vraiment pourquoi est-ce qu'elle cessa d'avoir peur. C'était vrai que tout cela était des excuses grossières. Elle avait juste la trouille de Mara, la trouille de sa propre nature. Et cette peur de sauter le pas venait enfin de cesser de torturer son estomac. Elle s'en sentit vide et soulagée, posant ses yeux à nouveau bleus banals sur cette inconnue qui pouvait la découper et la manger suivant ses propres dires. Elle se demanda si elles étaient deux cinglées déséquilibrées mentales ou si tout ça avait bien ce vieux relent de surnaturel qui la suivait partout ? Au fond, tant pis pour les bonnes résolutions, elle avait quand même bien envie de ne plus être vierge et cela ferait une aventure cocasse à raconter un jour à ses petits enfants.

Puisque se dévorer mutuellement ne semblait pas une solution viable sur le long terme - Merry laissa la main glisser sur sa cuisse, abandonnant sa réserve : si ça dérapait, ce serait pas trop risqué. Comme l'avait dit Mara plus tôt, il serait aisé de jeter un corps dans le lac et de s'enfuir.
"C'est censé." Dit simplement la Berserker, hochant doucement la tête.
Calmement, tordant le coup une dernière fois à toute appréhension, elle glissa son bras autour du corps de Mara, d'une maigreur presque source de complexes, elle qui était toute en rondeurs. Elle lui donne un troisième baiser, bien plus autoritaire qui disait que bon, cette fois-ci il fallait y aller. Et pour y aller, Merry y alla.

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