"Tu oublies que je suis une créature du feu, Merry, mouahahah tu ne sais pas ce dont je suis capable quand tu me mets à côté d'une flamme ..."

Ta voix est rauque et suave quand tu murmures entre tes lèvres avides. Mais tu aimes ses pics, son humour, sa façon très terre à terre de se rattacher au réel. Elle est très différente des autres surnaturels que tu connais ou côtoie. Surement parce qu'elle n'a pas connaissance de sa condition depuis très longtemps et qu'elle est encore ancrée au monde des humains. Ca la rendait touchante et particulièrement craquante -quoi que tu manques désormais d'objectivité, maintenant que tu l'as vu toute nue ! Elle se décide à mettre le débardeur avec une petite moue adorable et en concluant qu'après tout, c'était un style et tu éclates de rire en piquant un baiser sur sa joue encore rose de leur corps à corps champêtre. Finalement, elle libère ses cheveux, laissant tomber un nombre impressionnant de brin d'herbe -qui ne présage rien de bon quand on voyait ta masse terrifiante de cheveux bordéliques et donc le volume potentiel d'herbe qui peut s'y planquer- et tu la regardes avec un appétit difficile à dissimuler. Décrivant mentalement ses courbes sous la transparence du débardeur, elle était presque encore plus attirante que complètement nue, comme si le vêtement insignifiant qui dévoilait plus que ne masquait quoi que ce soit, agissait sur toi comme un aphrodisiaque.

"Mais tout le plaisir est pour moi !"

Tu apprécies son rougissement et reste quelques secondes en retrait pour admirer son fessier rebondi lorsqu'elle marche et s'engage dans la direction que tu lui indiques. Ton désir se fait sentir encore davantage et tu marmonnes à ton mini-Djinn de rester tranquille encore bien au chaud dans sa lampe magique un moment. Bientôt, on viendrait frotter la lampe et il serait bien tant d'en sortir pour exaucer tous les souhaits qu'elle voudra ! Elle te sort de ta rêverie en t'avouant que tu brilles un peu, mais que tu es pas vraiment pâle comme un cul, comme le vampire de la saga. Tu partages un rire amusé avec elle et reprend la tête de la marche. Mini-Djinn se tiendra jamais tranquille si tu la regardes rouler des hanches outrageusement et se mettre à moitié à danser au milieu d'la rue. Non, ça serait trop dur.

"C'est l'soleil d'Egypte ça, ça te change un Djinn ahah ! Et toi ... tu es bien plus sexy et marrante que Bella !"

Encore cette voix rauque, gutturale, rendue brûlante par l'envie que tu avais d'elle. Un timbre suave et sensuel qui avait quelque chose d’envoûtant sans que tu ne le fasses vraiment exprès. Au bout de quelques minutes à l'observer flâner, sans un mot, tu t'approches d'elle à nouveau. Elle frisonne, le tissu fin dévoile la pointe de ses seins et tu as bien du mal à détourner le regard d'elle. Doucement, l'air de rien, tu glisses ta main autour de la sienne, entrelaçant vos doigts dans ce silence complice, presque irréel, hors du temps, comme si vous partagiez un moment unique qui n'appartenait qu'à vous et vous coupait complètement du monde extérieur. Tu avais juste envie de sourire. Le chemin jusqu'à l'entrée de la Cour n'était plus très long, et comme prévus, vous ne croisiez personne. Le long du trottoir, tu t'arrêtes à sa hauteur et tu freines son pas. En contre bas, tu es légèrement plus petit, mais tu la dépasses quand même. Tu plonges un instant ton regard de braise dans le sien, et n'y tenant plus, capture à nouveau sa bouche en passant ta main libre autour de ses hanches larges sans que l'autre ne lâche sa compagne. L'étreinte est douce, mais tu avais besoin de ce contact, de cette chaleur, de cette odeur que dégageait sa peau. Ta langue caresse doucement la sienne, et tu reprends ton souffle en posant ton front contre le sien. Que le chemin te semble long en cet instant ...

"On y est presque. Tu es déjà venu à la Cour des Faës ? Tu vas voir, c'est un endroit chouette ... Style Chemin de Traverse, Poudlard et Pré-au-Lard réunis sur plusieurs sous-sol. J'habite au -3."

Vous reprenez votre route, mais cette fois tu te tiens contre elle, voulant la garder proche de toi. Au niveau de la Flamme du Centenaire, un monument commémoratif vers lequel vous faites surface en sortant du sous-terrain, tu repères l'entrée familière, scellée pour les humains, mais visibles à tous les surnaturelles. Tu t'approches, et te glisses dans le passage dérobé, attendant que Merry te suive. Tu la précèdes pour la guider. Pour la guider et la protéger un peu car la Cour est un peu plus peuplée que le parc et les anciens tunnels du métro. Juste histoire de. Tu es prêt à montrer les dents au moindre problème, et sous ta forme d'Iphrine, tu ne connais pas beaucoup de surnaturels censé qui viendrait emmerder Merry sous ton nez. C'est maintenant que tu comprends pourquoi ta mère était aussi chiante avec ton paternel -paix à son âme- et qu'elle le quittait jamais trop des yeux. Ca devait être une façon propre aux DJinns de fonctionner quand ils sont ... Non finalement, tu décides de ne pas finir ta phrase et maugréé simplement dans ta barbe en arabe. Il ne fallait pas penser à ce genre de truc, et surtout pas à ce moment.

"Reste près d'moi, on sait pas trop qui on peut croiser par ici à cette heure. Ce serait con qu'ça s'termine en baston, c't'affaire là. Même si on écraserait n'importe qui. Bon on y est presque, tu vois là bas, ouais bah ce sont les ascenseurs. On descend et une fois au -3, c'est vraiment pas loin."

Tu marches bien droit et plutôt vite, ayant du mal à cacher ton impatience en te sentant si proche de chez toi. Ce débardeur si mignon et si coquin tout à l'heure devient horriblement gênant d'un coup et tu as toutes les envies du monde de l'arracher. Mais à mesure que vous vous rapprochez de chez toi, tu commences à avoir un mauvais pressentiment. C'était pas rare que ta mère se barre passer la nuit ailleurs -tu saurais pas dire où- et ne revienne que le lendemain. Elle te le disait toujours "pour pas que tu t'inquiètes" -tu parles d'une inquiétude, c'étant franchement la joie surtout ! Sauf que tu l'écoutais rarement des deux oreilles et tu étais infoutu de te souvenir ce qu'elle t'avait dit pour ce soir. Et l'angoisse d'ouvrir la porte et de trouver ton dragon oriental perché sur ses babouches dorées dans une robe vaporeuse façon Mille et Une Nuits, avec toute sa quincaillerie qui glinglingue à ses bras, vociférant sur l'heure tardive où tu rentrais sans l'avoir averti ... Ca, pour le coup, ça casserait vachement l'ambiance. Tu déglutis un peu et te met à chuchoter alors que, sortant de l'ascenseur, vous arrivez devant ton immeuble.

"Bon on va éviter d'faire du bruit maintenant, les voisins sont un peu relous si on parle dans les parties communes parce que ça résonne à mort. Donc, on va chuchoter jusqu'à ma chambre, c'est plus simple !"

Façon subtile et détournée d'enjoindre Merry au silence tout en ne lui avouant pas que ta mère pouvait être chez toi. Les escaliers ne sont pas très longs à grimper et vous arrivez devant la porte. Tu regardes un moment le ciel, pris en arabe dans ta tête et croise les doigts de pieds pour qu'elle dorme ou mieux, qu'elle soit pas là. Tu tournes la clef dans la serrure, ouvre la porte précautionneusement et entre à pas de loup. Tu colles ton doigt sur ta bouche, et marche sur la pointe des pieds -ce qui te donne un air sacrément ridicule- en entraînant Merry à ta suite. Ta chambre est la première pièce dans l'entrée et la porte est grande ouverte. Tu t'y glisses et attires la brune sur le lit façon tente bédouin, avec des coussins partout, des voilages et de la soie en veux-tu en voila ! Il fait sombre mais les volets ouverts donne sur la rue qui possède des lampadaires factices pour éclairer la route.

"Je te laisse allumer les bougies et l'encens ou ce que tu veux, je reviens juste deux minutes !"

Et tu sors de la chambre aussi vite que silencieusement, tout en continuant à chuchoter. Tu te sens comme Rambo au Vietnam en te rendant jusqu'à la cuisine pour trouver un petit mot : "pars ce soir avec les copines - ne rentrerait pas avant demain soir - t'ai fait à manger dans le four - nettoie tes miettes tu sais que ça me rend folle !" Ta mère dans toute sa splendeur et surtout toute sa magnifique absence. Alors tu ouvres brusquement le frigo, dégote deux canettes de bière et prend deux belles coupes à champagne avant de revenir dans ta chambre. Cette fois, tu parles tout haut en rejoignant Merry sur le lit.

"Parfait à nous deux maintenant ! Ma chambre te plait ? J'ai pas de champagne, mais de la bière dans une flûte, ça fait un peu pareil ahah ! Alors, où en étions-nous, jolie louve sauvage ...."

Tu aimes son rire. Il est sincère, spontané, et lui ressemble beaucoup. Pas un rire de greluche sans cervelle, pas un gloussement de gorge pas du tout naturel, ni un cri strident forcé. C'était agréable de l'entendre rigoler, et tu lui réponds d'un éclat grave. Le verre de vos flûtes s'entrechoquent et chacun boit poliment sa gorgée avant de se débarrasser de l'encombrant contenu. En fait, ça t'avait sembler un meilleur préambule que "bon, on baise ?" mais il en était pas moins que c'était ce qui allait se passer. L'angoisse de trouver ta mère dans l'appart te quittant aussi vite qu'elle était venue, tu es fin prêt à te consacrer à quelque chose de bien plus agréable que de penser à ce dragon. Tu regardes un moment Merry et son sourire candide quand elle se laisse aller dans les coussins. On dirait qu'elle se sent bien, que la peur que tu percevais tout à l'heure au parc l'avait quitté. Elle était différente, avec son débardeur trop grand, ses cheveux lâchés plein de brins d'herbe, ses joues rouges et ses lèvres appétissantes. Plus libérée, plus enjouée. Tes yeux cuivrés descendent un instant le long de sa gorge pâle, suivent le relief d'une clavicule saillante et se perdent dans un décolleté à la peau blanche, suggérant des seins ronds, pleins et loin d'être indifférents à ton contact si proche. Une vague de chaleur diffuse dans ton ventre et ton désir explose entre tes cuisses. Ca devait se voir -beaucoup- mais tu n'avais pas envie de cacher combien tu la voulais.

Et puis elle s'approche, un éclat, une étincelle dans un regard de braise qui retrouve son ascendant sauvage, animal. Elle se fond contre toi, sa tête lovée contre ton torse, une main mutine se fait aventureuse et glisse sur ta cuisse. Le contact t'électrise, comme une décharge qui se répand dans tout ton corps et te stimule. Tu aurais déjà sauté sur elle, retiré avec fougue le tissu qui te tenait à l'écart de sa nudité goûtée et non dévorée, mais sa voix te colle dans une torpeur sans égale. La voilà qui triture le débardeur pour en dévoiler davantage, et tu déglutis péniblement, peinant à te concentrer sur ce regard de louve qu'elle pose sur toi et te laisse possédé d'une fièvre dévastatrice. Alors toute la douceur du monde t'abandonne, mue par une furieuse envie de te mêler à sa peau, de lui offrir ta chaleur et de ne faire qu'un avec elle. Tu te retournes vers le lit et l'attire à toi alors que tu te laisses avaler par les coussins de soie et l'édredon en plume. Ce tissu t'excite autant qu'il te frustre. Tes larges mains se glissent dans son dos, se rejoigne à la naissance de ses fesses et empaument ses hanches avec appétit. Tu la serres, parce que tu la veux, et que c'est possessif, impétueux, grisant de la sentir si frêle contre ton corps massif. Tu colles ton front au sien, caresse sa joue de ton pouce, et coule tes lèvres sur les siennes. Ta bouche affamée de son goût suave la déguste, ta langue cherche à nouveau sa compagne avec fougue. Il y a une impatience dans ce baiser, et une intensité qui embrase tes reins. Tu remues, tu ondules, tu ne peux t'en empêcher car tout ton corps se tend pour elle.

Tes muscles bandés, ta peau brûlante, tu reprends finalement ton souffle en laissant tes dents capturer gentiment une pétale de satin. Ton sourire se fond dans ta barbe et tu plonges dans son cou. Elle est sur le dos, offerte, et tu viens au dessus d'elle. La différence de vos deux statures est impressionnante, mais l'envie de lui faire l'amour sous ta véritable forme est trop forte pour que tu ne consentes à rétrécir. Tu te fais aussi léger qu'une plume de plomb, tu te tiens sur tes avant-bras pour ne pas lui faire mal, et ton bassin effleure le sien, ton désir contre sa moiteur mise à nue par le débardeur trop court. Et ta main quitte sa chute de rein pour partir à la découverte de son corps. Tes baisers meurent le long de sa jugulaire, suivent le pouls frénétique jusqu'au coeur où la barrière de tissu devient insupportable. Les poils de ta barbe grattouillent la peau de ses seins alors que tu essayes de contourner le débardeur avec ta bouche. N'y tenant plus, tu te redresses un peu, plaquant ton corps brûlant et ton bas-ventre gorgé de sang contre elle. Ca devient presque douloureux quand tes doigts atteignent le rebord du débardeur pour déchirer vigoureusement le tissu, d'un geste brusque qui dévoile à ton regard avide, sa poitrine ronde et blanche. Tes prunelles s'assombrissent encore et tu captures une dernière fois ses lèvres, en te laissant cette fois complètement aller à une étreinte torride. Et puis tu roules, t'allongeant sur le dos, invitant Merry a venir sur toi. La laissant maîtresse de la situation pour la contempler différemment et lui permettre de prendre son rythme sans la brusquer. Car si tu restais une seconde plus à la dominer, tu la prendrais immédiatement, trop impatient de t'abandonner dans sa chaleur moite et de ne faire qu'un avec elle.