« Rien ne t'oblige à tenir. » Magyar avait eut un moment de bug... encore. Parce que clairement cette phrase lui foutait une gifle. Elle résonnait d'ailleurs en écho troublant à l'intérieur de lui même et chamboulait pas mal de chose. Athénaïs remettait en question plusieurs années de solitude, imposées par lui même. Elle remettait en question... bien plus que cela. Sa confiance en lui, sa valeur, son désir de combler le vide laissé par sa compagne. Le Pixie avait choisit Baïa... il l'avait choisit pour la vie mais cette dernière la lui avait arraché. Son deuil, Magyar était certain de ne jamais pouvoir le faire, et l'absence de Lorcàn n'aidait pas non plus le jeune Pixie à vouloir s’épanouir malgré les épreuves. Jusqu'alors, il avait traversé les ans sans véritablement vivre... il avait simplement fait semblant, pour rassurer Lolo et lui permettre d’œuvrer sans s’inquiéter de son petit frère. Mais en vérité, la vie et son intensité lui manquait. Cruellement... Il avait fallut qu'il l'embrasse, qu'elle le regarde pour qu'il se rende compte de cette évidence. Il vibrait à son contact, reprenait son souffle et plongeait dans le sien avec avidité. Magyar s’imprégnait de la Leprechaun, et revenait à la vie. Quand à Athénaïs, elle venait tout simplement de lui signifier qu'elle avait envie de lui... Un fait tant improbable qu'il en fut secoué en dépit du bon sens. Une femme le désirait, lui, le crétin ! L'imbécile heureux, le maladroit... Magyar.

Alors oui, il cédait à la tentation qu'elle représentait et au désir qu'elle lui inspirait. Un désir physique, mais qui trahissait surtout le besoin, la soif qu'il avait d'elle sur un plan psychique. Athénaïs ne se rendait pas compte... de ce qu'elle représentait à cet instant. C'était comme sauter directement dans le vide, sans parachute : effrayant, mais exaltant... Magyar faisait une croix sur un passé douloureux, et se lançait avec elle. Il crut d'ailleurs fondre et dégouliner devant son sourire, et ses yeux brillants, fiévreux, s'accrochèrent aux siens. « Je sais et je trouve que, justement, la situation est des plus propice. » A nouveau, les mots le firent littéralement vibrer mais ce ne fut rien comparé à la sensation que lui imposa la Leprechaun par la suite. Ses lèvres dans son cou, sa main descendant jusqu'à sa ceinture... Le Pixie était désormais prêt à perdre l'esprit.

« Oula, oula ! C'est ... rapide. »

C'était ce qu'il ressentait en effet mais il n'était pas choqué de ce fait. Non au contraire, c'était pas encore assez rapide pour lui... Surtout pas devant l'attitude suave, féline de la petite Leprechaun qui l'attirait vers le côté obscure et terriblement chaud de la force. Ouais bah la force... elle allait la voir et la sentir ! Elle s'éveillait d'ailleurs puissamment... la Force. Il émit un grognement, tirant sur les cheveux de la Leprechaun pour attraper à nouveau ses lèvres. Trêve de plaisanterie, le Pixie semblait changer d'attitude et céder à Athénaïs... à 100%. Son cœur qui battait déjà a tout rompre devant les sentiments qu'elle lui inspirait semblait désormais prêt à exploser. Il n'en avait plus l'habitude... Et pourtant, laissait ses mains se balader d'elles même. La première resta fermement accrochée à la tignasse de la jeune femme alors que la seconde remontait lentement sa robe dans un geste qu'il avait suspendu. L'excitation était à son paroxysme, mais il semblait vouloir prendre son temps. Il succomba pourtant le premier, et n'hésita pas un peu instant à glisser sa main sous le léger tissus du dessous de la Leprechaun, lui mordillant la lèvre sans la ménager... Pour sur, elle ne devait pas s'attendre à tant de passion venant d'un Pixie aussi habituellement... romantique et doux que lui.

Mes lèvres dans son cou me font vibrer, c'était un simple plaisir que de goûter au pixie. Un simple geste, une simple sensation qui éveillait pourtant tellement. Je n'étais pas habitué à ça et au fond, je savais que j'étais en train de me perdre maladroitement dans un conflit intérieur. C'est horrible. Néanmoins, je ne comptais pas me laisser avoir par mes remords ou autres. - je ne semblais pas en éprouver, donc, à quoi bon-. Ce mec c'était la douceur même. Franchement, j'avais l'impression de succomber un peux plus à cette chaleur que je m'étais toujours refusée, comme si il était différent. Certes, il l'était, c'était indéniable, mais ça me faisais flipper ma race. Ma main glisse sur sa ceinture que je commence à détacher sournoisement. Vive les mariages moi je dis ! « Oula, oula ! C'est ... rapide. » Certes, c'était du rapide mais je n'avais jamais été très patiente sur les bords...non, je n'étais pas patiente du tout, point ! J'avais les hormones qui me jouaient des tours, comme si la chaleur de la pièce avait augmentée en quelques secondes. Et là...le choc. Parce que Magyar le doux c'était changé en tout autre chose et ce n'était pas pour me déplaire. Ses mains agrippent mes cheveux pour et je sens mon cœur bondir furieusement dans ma poitrine. Ses lèvres retrouvent les miennes et je suis légèrement, voir beaucoup sur le cul. Pas assez pour ne pas répondre assez fougueusement à son baiser, mais assez pour me retrouver en mode beug dans ma gestuelle. Je vais mourir...mais je vais clairement crever !

La main de Magyar se fit plus aventureuse sur ma peau, alors que je ne cessais de répondre à ses baisers. Un frisson me parcouru de haut en bas, laissant quelques petits points parsemer ma peau ici et là. Je pousse un soupire d'excitation quand je sens le pixie s'aventurer d'avantage sous mon bout de tissus que sur ma peau en elle-même. Et bien, si j'avais su de quoi il était capable voilà quelques temps que je l'aurais choppé dans un coin sombre et caché des regards...Il me mord la lèvre et je laisse un un léger gémissement s'échapper de mes lèvres, le genre de gémissement fiévreux et non pas de douleur. Une de mes mains vient agripper sa nuque avec une force assez étonnante, alors que l'autre détache complètement sa ceinture ainsi que les boutons de son pantalon. Ben quoi, soyons fous, allons y franchement, ne faisons pas dans la dentelle hein ! Très vite celle-ci disparue se perdre sous son sous-vêtement, alors que je laisse de nouveau mes lèvres glisser sur son cou pour y mordiller sa peau assez fort sans pour autant lui faire mal. Ça devenait foutrement chaud. Les yeux légèrement fermés, je profite de ce moment sans penser aux conséquences, sans penser à quoi que ce soit à vraie dire. Si j'avais su ce qui m'attendais et bien...j'aurais sûrement téléporté le Pixie chez moi au lieu de rester derrière ses plantes qui, finalement, n'allaient pas nous protéger très longtemps.

Voila Maxence avait lâché Athénaïs quelques minutes et il lui était impossible de la retrouver depuis. Il la chercha tout en piquant des petits fours et en s'enfilant plusieurs coupes de champagne. La soirée avait un peu avancé puisqu'il voyait les mariés qui dansaient au loin mais il s'en moquait. C'était mignon hein mais pour l'instant il s'en fichait il voulait seulement mettre la main sur Athénaïs. Bon point positif il n'avait pas non plus vu Magyar dans les parages, ni même son frère donc peut être qu'ils étaient partis et ça c'était quand même sacrément cool.

Il s'éloigna un peu des tables pour se rapprocher d'un endroit un peu éloigné des gens, avec pas mal de plantes. Non mais quelle idée de foutre un foret ici ? Il se haussa sur la pointe des pieds pour scruter la foule, mais avec le mètre cinquante les bras levés d'Athenaïs il ne risquait pas de la trouver. Maxence termina rapidement sa énième coupe de champagne, mais c'est qu'il allait être pompette. Un soupir typiquement masculin sortit des plantes et il manqua de laisser tomber sa flûte. Il du se retenir de rire, eh bah y'en à qui s’embêtait clairement pas. Bon cette fois il allait se casser et ne pas embêter les deux amoureux, tiens ça lui donnait des idées ça, il devait trouver Athénaïs au plus vite et la kidnapper.

Mais un second soupir le retint. Il se figea et il eut l'impression que tout son sang quittait son corps. Non ça ne pouvait pas être ça, il ne pouvait pas connaître la femme qui était avec l'homme derrière les plantes. Le doute s'installa, plongea ses griffes crochues dans son ventre. Il devait en avoir le cœur net. Tournant les talons, il revint vers les plantes qui faisaient écran et les écarte vivement, tant pis pour la discrétion.

Cette fois Maxence lâcha son verre qui s'écrasa avec pertes et fracas au sol. Il avait l'impression de voir tout les détails avec trop de clarté, ça lui piquait les yeux, ça lui arrachait le cœur et faisait bouillir son sang. Il voyait clairement les mains de Magyar sur Athénaïs, la bouche de la leprechaun sur celles de l'homme, la main délicate de la jeune femme disparaissant dans le pantalon du pixie.

« C'est une blague putain ? »

Là il allait frapper Magyar, il c'était retenu toute la soirée mais là ça allait partir.

Résister à Athénaïs semblait vraiment être quelque chose d'impossible. Au delà du fait qu'elle était une jeune femme désirable au possible, c'était sa personnalité, ses regards, ses attitudes qui changeaient de plus en plus vis-à-vis de lui qui séduisaient Magyar. Son aspect, sa beauté et son magnétisme, il ne les avaient remarqué que lorsqu'elle avait émit de manière limpide, des signaux à son égare, après l'épisode de la cave. A ce moment là seulement, Magyar avait posé les yeux sur elle avec le regard de la convoitise. Avant cela, c'était particulièrement ses expressions qui laissaient entendre qu'elle était bien plus riche intérieurement qu'elle ne le laissait entendre... quand elle avait fait preuve d'une certaine fragilité, qu'elle avait été douce avec lui... Oui c'était tout cela qui avait fait chavirer le cœur de Magyar et qui l'avait amené à vouloir plus d'elle. La tenant contre le mur, il avait l'impression que s'éveillait en lui bien plus que du désir, ou la convoitise qu'elle lui inspirait. Il voulait la goûter, la marquer, et surtout apprendre à la connaitre, pouvoir traduire la moindre de ses expressions... Magyar voulait apprendre tout ce qu'il y avait à savoir d'elle. Mais en attendant, son exaltation, son envie d'elle se traduisaient dans ses gestes, dans ses souffles. Et sans réfléchir, il avait passé sa main contre son intimité qu'il souhaitait conquérir... au même titre que l'âme, ou que le cœur de la Leprechaun. Il la voulait entièrement, et sans aucunes exceptions.

Lentement mais non sans trembler d'impatience, il avait glissé ses doigts entre ses lèvres intimes, cherchant à combler ses propres désirs comme ceux de la Faë. Et sous les gémissements émis par cette dernière, Magyar implosa. Il y avait si longtemps qu'une femme n'avait pas tressaillit à son contact. Chaleeeeeeur ! Il faisait décidément trop chaud sous son costume... Et alors qu'elle aussi partait à la découverte de son territoire pas-hostile du tout à sa présence, Mag' sentit son cœur manquer un battement. Elle était si impatiente contre lui, elle repartait à l'assaut de sa peau non sans la mordiller, et son souffle se coupa à plusieurs reprises, laissant sa respiration s’accélérer entre deux pulsions de plaisir. Si bien qu'il s'activa lui aussi à lui en donner, tandis qu'il pressait doucement son bas ventre contre la main de la jeune femme pour en réclamer d'avantage... Et soudain... Ce fut le draaaaaame !

Un son qu'il connaissait bien, puisqu'il avait lui même péter deux coupes depuis son arrivée, le fit sursauter. Mais dans son état de fièvre, la bulle qu'il avait créé avec Athénaïs mit du temps à se crever. Il continuait donc à œuvrer contre elle alors qu'il tournait la tête en arrière.

« Et merde ! »

Il sursauta une seconde fois, et resta figé contre Athénaïs alors qu'il constatait avec effarement qu'ils avaient à présent un indésirable fouineur sur le dos. Bordel, mais ce Maxence était un véritable pot de colle ! « C'est une blague putain ? » Il avait beau rougir, ce n'était pas vraiment de honte. Le Pixie ne comprenait pas le souci de ce drôle de type qui semblait après tout, ne pas convenir à la Leprechaun. Elle lui avait fait clairement comprendre non ? Avec lenteur, il ôta quand même sa main de l'intimité de sa partenaire mais resta tout contre elle d'une manière tout à fait possessive.

« Bah non c'est pas une blague ! Tu veux pas allez faire un tour au buffet ? On est un peu occupés, c'est pas compliqué à comprendre, si ? »

Il n'avait pas parlé fort, mais voulait se montrer ferme... Bon sang, se rendait-il seulement compte de la situation ? Bah faut croire que non...

Que faisais-je ? Bonne question. J'étais en train de me foutre dans une merde royal, pourtant, c'était avec plaisir que je le faisais. Faut dire que j'étais légèrement paumée ses derniers temps, comme prise en sandwiche entre deux personnalités totalement différentes. Là, de suite, je ne pouvais pas choisir. Puis, Maxence avait-il seulement désigné qu'il voulait plus qu'une histoire de fesses ? A mes yeux non, il n'avait pas été assez explicite sur le sujet, donc, j'étais libre de faire ce que bon me semblait...Mouai, l'excuse totalement bidon ! Mes lèvres parcourraient le cou du Pixie avec avidité, alors que ma main, elle, s'engageait bien plus bas. Je ne pouvais m'empêcher de frissonner à son contact, comme si il m'infligeait une dose d'adrénaline incontrôlable qui me donnait le tournis. Finalement, Magyar n'était pas si...timide que ça. Ça me surprenait mais ne me dérangeais pas absolument. Ben tiens la bonne blague ! Je crevais de chaud et même avec cette robe légère, je n'avais qu'une envie, la balancer ailleurs. Le bas ventre de l'homme se fit plus demandeur, appréciant ce que je lui offrais alors que c'était totalement réciproque.  Le ciel me tomba alors que la tête. « C'est une blague putain ? » WTF ! Je n'avais pas entendu les plantes êtres écartées, encore moins le verre tombant à terre. Faut dire que j'étais à fond dans mon tripe sur le coup...Quand j'entends la voix de Maxence, par contre là, je redescend mais à une rapidité foutrement étonnante.

« Maxence ! »

J'avais bien sur eu la courtoisie d'enlever ma main du pantalon de Magyar, faut pas abuser, surtout que ça ne m'étonnerais pas de voir le Leprechaun foncer sur lui pour lui arracher la tête...D'ailleurs, le fait que Magyar soit encore debout m'étonnait vachement. « Bah non c'est pas une blague ! Tu veux pas allez faire un tour au buffet ? On est un peu occupés, c'est pas compliqué à comprendre, si ? » OH MAIS LE CON. Je n'avais pas quitté des yeux le leprechaun, essayant de ne montrer aucune gêne, aucun mal aise alors que c'était tout le contraire de ce que je ressentais. J'étais foutrement mal à l'aise. Mon cœur battait dans ma poitrine avec une force étonnante, ma gorge était serrée, mon estomac retourner. Mais voilà, j'étais ainsi et montrais rarement quand je n'étais pas bien...sauf que Maxence c'est Maxence et qu'il me connaît mieux que n'importe qui.

« Magyar, je pense que tu devrais t'éloigner... »

J'avais dis ça tout en posant une main sur son torse pour le pousser très légèrement sur le côté. Ouai, parce que moi je savais clairement me défendre mais le Pixie, lui, je n'en avais aucune idée. Je ne regardais pas Magyar, le regard fixé sur Maxence dont le visage semblait s'être déformé sous...de la colère ? De la déception ? De la haine ? Non...On aurait dit que je l'avais poignardé en plein cœur.

Alors là c'était le comble du comble. Franchement c'était une blague, une putain de grosse blague pas drôle. Il cligna des yeux plusieurs fois mais non c'était bien réel. Ces deux enfoirés étaient bien entrain de se la donner comme il faut sous ses yeux et fermer les yeux n'y changerait rien. Cette fois il ne vit pas rouge il vit carrément noir, il allait faire un carnage et de la pâtée de pixie. Si il y a une chose qu'il faut savoir sur Maxence c'est qu'il n'est pas partageur du tout et que pour lui Athénaïs était à lui, donc la voir ainsi avec quelqu'un d'autre – qui plus est Magyar quoi elle aurait pu avoir bien mieux – le rendait dingue. Et quand quelque chose mettait Maxence dans un tel état de nerfs il était incapable de se contenir ou de le raisonner.

Le pire c'est qu'ils ne se séparèrent même pas tout de suite, ils restèrent là à le fixer comme deux débiles, se tenant toujours coller. Ils eurent tout de même la décense de retirer leur mains des endroits intimes qu'ils n'auraient jamais du visiter.

Bon maintenant que tout le monde à les mains libre par qui je commence ? Vous en faites pas y'en aura pour tout le monde, le Maxence's show débute les gars.

Athénaïs parle la première mais Magyar le provoque carrément après, le renvoyant bouler comme si c'était un enfant. Il se met à bouillir littéralement et il voit les yeux de la leprechaun s'ouvrir en grand, parce qu'elle sait très bien de quoi il est capable quand il est dans un tel état de rage. Il voit clairement la gène, dans les yeux de la jeune fille, elle sait qu'elle à fait une connerie et qu'elle est la cause de tout ça. Il s'avance vers Magyar le regard menaçant, ouvrant le bouton de sa veste de costume.

« Toi tu va même pas avoir le temps d'aller au buffet, tu va manger liquide pendant les deux prochains mois quand j'en aurai fini avec toi. Et je t'assure que tu pourra pas te branler pendant les douze prochaines années alors j'espère que t'a bien pris ton pied parce que c'est fini pour toi. »

Il retrousse ses manches, il pense clairement ce qu'il viens de dire, il va tabasser Magyar jusqu'à ce que quelqu'un d'assez fort ou convainquant vienne l'arrêter. Sinon tant pis pour le pixie. Mais Athénaïs s'interpose, il la fixe. Il a le cœur en mille morceaux elle n'aurait pas pu lui faire plus mal, il est vraiment déçu et en colère comme jamais. Il serre les mâchoires et saisit son poignet pour la repousser sans ménagement.

« T'en fait pas je n'oublie pas où t'avais ta main y'a deux minutes, t'aura ta part après. Je m'occupe d'abord de ton petit chéri. »

« Maxence ! » Bah ouais Maxence ! Justement... Maxence. Bon le type venait de les surprendre. Ok... c'était une chose. Mais il commençait à faire une scène et vu la réaction d'Athénaïs, il semblait être en droit de le faire. Quoi ? A cette pensée, une bouffée de colère submergea Magyar qui ne comprenait pas la moitié de ce qui était en train de se jouer. Une fraction de secondes, il se demanda si le connard de l'histoire, ce n'était pas justement lui. Mais après tout, il ne pouvait pas se considérer comme ça, si ? Ses sentiments à lui étaient sincères et Athénaïs ne lui avait jamais signifié qu'elle était avec quelqu'un. « Magyar, je pense que tu devrais t'éloigner... » La Leprechaun le poussa un peu, et il se tourna dans le mouvement vers Maxence tout en reboutonnant son pantalon. Pas très discret mon gars ! Déjà que l'autre était au bord de la crise de nerf. Mais malgré la trouille qui commençait à lui mordre les entrailles, il inspira pour se donner de la confiance et fit courageusement face à Maxence.

« Va falloir qu'on m'explique ce qui... »

Ok, la voix presque fluette du Pixie venait de se faire ruiner la gueule par un flot colérique de paroles en provenance de Maxence-pète-le-câble, qui approchait d'ailleurs en ouvrant son veston. Magyar ouvrit à son tour de grands yeux étonnés. Bah quoi ? Il voulait participer ? « Toi tu va même pas avoir le temps d'aller au buffet, tu va manger liquide pendant les deux prochains mois quand j'en aurai fini avec toi. Et je t'assure que tu pourra pas te branler pendant les douze prochaines années alors j'espère que t'a bien pris ton pied parce que c'est fini pour toi. » A bah non... il voulait pas. Mais alors, pas du tout ! Étonnamment, qu'on puisse lui parler de cette manière ne lui fit pas peur (et là, moi-même je suis sur le cul - pardon pour cette interruption !) mais le blessa bien plus. Les menaces, il en avait reçu et pas des moindres. Toujours alors, Lorcàn avait été là pour le protéger, ce qui n'était pas le cas aujourd'hui puisque le Pixie devait flirter quelque part avec son génie du feu. Mais cette position de type craintif, Magyar ne l'aimait pas. Et il n'y avait qu'à voir l'expression d'Athénaïs, la colère s'embrasa à nouveau et fit bondir son cœur amoureux. Malgré tout, Magyar restait un non violent, incapable de frapper... « T'en fait pas je n'oublie pas où t'avais ta main y'a deux minutes, t'aura ta part après. Je m'occupe d'abord de ton petit chéri. » Il avait saisit le poignet de la Leprechaun, et Magyar s'approcha alors pour poser sa propre main sur celle de Maxence pour lui intimer doucement de ne pas faire du mal à la jeune femme et que le jeune homme reporte son attention sur lui.

« Et alors tu vas faire quoi à présent ? Tu vas nous refaire le portrait, et après ? Tu seras simplement le connard qui a fait du mal à Athénaïs. Réfléchit un peu. C'est exactement cette réaction qui va l'éloigner de toi... Je ne sais pas ce qu'il se passe entre vous, mais j'ai l'impression que c'est pas ce que tu veux. »

Sans jamais quitter le regard furieux de Maxence, le Pixie semblait alors parfaitement déterminé. Sa voix était claire et calme, mais dans son regard, s'était surtout de la tristesse que l'on pouvait lire. Lui aussi finalement, souffrait de la situation. Il ne faisait que rarement preuve d'assurance, pourtant cette fois, il n'était pas craintif. Il n'était pas apeuré. Juste parce qu'il était résigné... De toute manière, au pire, il se faisait casser la gueule donc... A partir de ce moment il n'y avait pas grand chose à faire ! Sauf qu'en plus de vouloir protéger Athénaïs, il n'avait pas non plus vraiment envie que Maxence soit violent envers lui. Simplement parce que Lorcàn lui tomberait alors dessus et que pour le coup, il ne donnait pas cher de sa peau de Leprechaun. Les sourcils fronçés et toujours les yeux plongés dans ceux de Maxence avec une certaine sincérité, il ne cédait pas de terrain et enchainait :

« Frappe si ça peu te soulager, mais je pense qu'au fond de toi tu sais déjà que ça ne pourra faire que plus de mal à chacun d'entre nous, toi le premier. »

Il était sérieux... Il ignorait vraiment pourquoi Maxence se mettait dans un tel état mais, il n'en voulait pas non plus à Athénaïs. Elle semblait perdue, et l'expression qui se peignait sur son jolie visage rendait son courage à Magyar qui parvenait à garder son calme là où habituellement, il aurait paniqué son slip...

« Lâche là maintenant s'il te plait. »

« Va falloir qu'on m'explique ce qui... » Lui expliquer quoi ? Que Maxence et moi couchions ensemble ? Que notre relation était plus que compliqué, que j'en avais marre d'attendre que le leprechaun aille la flemme de me dire ce qu'il ressentait pour moi ? Ou alors que Magyar avait une importance suffisamment élevé à mes yeux pour que je foute tout ça en péril ? En gros j'étais dans la merde. Mais dans la merde total. Je me sentais mal, vraiment, surtout en voyant ce que j'avais produis chez mon compagnon le leprechaun. Notre espèce était connue pour ressentir intensément les émotions. C'est tout ou rien avec nous. On aime à en crever ou on aime pas assez...Voilà le gros soucis. Quand nous étions bloqués entre les deux, ça ne donnait rien de bon. « Toi tu va même pas avoir le temps d'aller au buffet, tu va manger liquide pendant les deux prochains mois quand j'en aurai fini avec toi. Et je t'assure que tu pourra pas te branler pendant les douze prochaines années alors j'espère que t'a bien pris ton pied parce que c'est fini pour toi. » Il s'avance vers le Pixie et instinctivement je viens me placer entre les deux. Je n'ai pas peur de Maxence, même pas à ce moment-là. Si nous devions nous battre, soit, je ne sais pas qui des deux gagneraient. Néanmoins, je n'avais pas envie de lever la main sur lui. Malheureusement, il attrapa mon poignet avec brutalité pour me dégager de son chemin « T'en fait pas je n'oublie pas où t'avais ta main y'a deux minutes, t'aura ta part après. Je m'occupe d'abord de ton petit chéri. » Ses paroles m'atteignent comme un coup de poignard en plein cœur. Malheureusement, chez moi, ça se traduit surtout par une forte colère. Déjà, comment osait-il poser la main sur moi dans une telle circonstance et me menacer. J'allais lui en coller une quand le Pxie intervient .

« Et alors tu vas faire quoi à présent ? Tu vas nous refaire le portrait, et après ? Tu seras simplement le connard qui a fait du mal à Athénaïs. Réfléchit un peu. C'est exactement cette réaction qui va l'éloigner de toi... Je ne sais pas ce qu'il se passe entre vous, mais j'ai l'impression que c'est pas ce que tu veux. » Ma gorge se serre, ma mâchoire également. Je serre les poings, me retenant d'un coller une à Maxence. Je le regretterais également, je suis impulsive, mais cette histoire va beaucoup trop loin.

« Lâches moi ! »

Ma voix avait brutalement changée. Tremblante mais ferme, mes yeux lançaient des éclairs peux appréciables. « Frappe si ça peu te soulager, mais je pense qu'au fond de toi tu sais déjà que ça ne pourra faire que plus de mal à chacun d'entre nous, toi le premier. » Je me sens trembler très légèrement sous le coup de l'émotion. J'ai envie de fuir, de partir en courant... « Lâche là maintenant s'il te plait. » Il ne me lâche toujours pas, alors, sans réfléchir, je lui envoie mon poing dans la figure avec une force étonnante. Et une patate une... Je le regrette déjà...Je délivre ma main, je suis au bord des larmes et me voilà en train d'hurler attirant l'attention sur nous.

« De quel droit oses-tu te mêler de mes histoires Deschênes ! Tu n'es qu'un putain d'hypocrite de merde. Tu croyais quoi, hein ? Que j'allais t'attendre bien sagement, que j'allais accepter cette situation toute ma chienne de vie ? Non Maxence, j'en ai royalement marre d'attendre comme une conne. Pose encore une fois la main sur moi et je te refais le portait t'as pigé ! »

Je pense que toute cette colère était surtout dirigée sur moi...mais je devais trouver une victime et sur le coup, Maxence était la personne parfaite sur qui exploser. J'ai l'impression qu'on m'arrache le cœur. Je me retourne vers Magyar et dit simplement.

« Et pour répondre à ta question, il n'y a rien entre Maxence et moi, strictement rien ! »

Mes mots me firent souffrir avec une force brutale, étonnante. C'est bon, je jetais l'éponge, j'en avais marre de l'attendre, de ce petit jeu entre nous. Je voulais du solide du réel, il n'était apparemment pas prêt à me l'offrir.