Chapitre I ; faut bien commencer quelque part.

« Athénaïs...debout, tu vas être en retard... » Je me retourne dans mon lit, enveloppant mon visage dans la couverture de mon lit, le seul amour de ma vie. Je gémis légèrement, faisant mine de ne pas avoir entendu la voix perçante de ma mère hurlant mon nom en bas des escaliers. Pitié, tuez moi...Non, mettez fin à sa vie, histoire qu'elle me laisse roupiller encore quelques heures, quelques jours, quelques années. Je me replie sur moi-même, bien décidée à ne pas bouger de là. J'entends un grincement venant de ma chambre, elle avait sûrement dû se téléporter dans ma caverne secrète. « Putain, y'a pas moyen d'avoir un peux d'intimité dans cette barake pourrie ! Genre, les droits de l'enfant tu connais ? » Je me redresse dans mon lit, découvrant mon visage pour poser mon regard sur ma mère au visage mécontent. Les bras croisés, elle tapotait des pieds avec impatience. Dieu, que je détestais quand elle faisait ça. Les cheveux en bataille, une traînée de bave le long de mon menton, les yeux rouges et piquants de fatigue, j'étais carrément glamour. « ça c'est mon espace ! » Dis-je en montrant ma chambre plus qu'immense. « Respectes mon espace si tu ne veux pas que je devienne une de ses gamines frustrées qui font des fugues ! » Elle leva les yeux au ciel en m'observant d'un œil assez amusé, mais quand même plutôt en colère. Une vraie contradiction à elle toute seule. Mon père devait bien se poiler dans le couloir, parce que ouai, j'en étais sur, il écoutait la scène. « C'est bon ? T'as fini ? Viens déjeuner maintenant et en vitesse jeune fille ! » Hop, en quelques fractions de secondes elle avait disparue. Me laissant retomber sur le lit lourdement, j'étouffe un cri dans mon matelas. Une vraie petite princesse pourrie gâtée...ah oui, ais-je oublié de préciser que j'avais huit ans à ce moment-là ?

***

« Mais paaaaaaaa' jte jure sur la vie d'ma mère que j'ai rien fais ! » Mes petits yeux bleus tentaient de se montrer émouvant et charmeur, alors que mon père, plus froid et furax m'observait avec attention. Avec le temps il avait apprit à ne plus se laisser berner. Genre, quand j'étais un bébé ils riaient toujours face à mes conneries, maintenant, dès que j'en fais une ben c'est la galère assurée. Ma mère travaillait, encore, alors que lui ben se contentait de rentrer plus tôt alors que j'avais gentiment fait péter un plomb à ma gardienne. Bon, fallait pas lui dire que j'étais fille de Leprechauns, que mes parents savaient se téléporter et que j'avais des pouvoirs ultra déments. Hors...j'avais pas pu résister en me téléportant en face d'elle. Putain, la tronche qu'elle avait tirée. Genre, elle avait hurlée à la mort comme une truie qu'on égorge, annonçant que j'étais la fille de satan et toutes ses conneries. Du coup, comme elle voulait partir, ben... je l'avais assommée avec un vase. Pas cooooool. « Donc, Sophie c'est assommée toute seule ? Tu sais bien que les humains ne peuvent pas savoir notre existence. Si jamais ça revient aux oreilles de la reine, tu vas passer un sale quart d'heure Athénaïs ! » Bhé ouai, encore et toujours cette foutue reine, avec ses foutues lois à la mords-moi-le-noeud. Je croise les bras en soupirant, une moue boudeuse sur le visage. C'était vraiment pas drôle. A quoi bon savoir faire des trucs si c'étaient pas pour les montrer. Il se frotta le front d'un air exaspéré, il semblait épuisé par ses nombreuses heures de travailles. Faut dire que nous, les leprechauns, nous sommes loin d'être fainéants, enfin, dans certains domaines. Je prends pitié de lui, il avait pas l'air bien le pauvre. « Je le ferais plus, promit... » Non, nuance, la prochaine fois je ne me ferais pas choppé. Hello, moi c'est Athénaïs et j'ai dix ans.

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« M'an, p'a, je suis rentré. Genre, la prof elle voulait que j'aille à la piscine, vous voyez la scène. Du coup, j'ai dis que j'avais mes règles, que j'avais mal au bide et j'suis rentrée plus tôt que prév... »Je trébuche et mon corps valse doucement en avant, la tête la première sur le sol. Surprise, je me redresse comme si de rien était. Ok, personne n'avait vu la scène, j'étais sauvé. Essuyant instinctivement mes mains sur mon jeans, je me fige en voyant la traînée rouge que je venais d'y laisser. « Je...c'est quoi ce bordel. » Mes mains...Mes mains étaient pleine de sang. Le tapis...baissant les yeux vers celui-ci, je remarque la grosse flaque rougeâtre qui s'étirait vers l'étage, comme si on avait traîné une quelconque personne. « Maman ? Papa ? » Les Leprechauns ne tuent pas, enfin, pour la plupart. Nous n'étions pas une famille malsaine, loin de là, mes parents n'étaient pas des anges, mais ils ne souhaitaient pas le malheur des autres. Un pas après l'autre, je suis la piste macabre jusque dans la salle de bain. On se serait cru dans un foutu film d'horreur ! La porte s'ouvre face à la pression de ma main. « Maman ! Papa ! » Je venais de hurler ses noms, le cœur foutrement serré, la gorge en feux. Je me précipite vers les corps inanimés. Ils sont morts...enfin, c'est ce que je pensais jusqu'à ce que ma mère ouvre légèrement les yeux, se vidant de son sang. « Fuis...Athé...naïs...va-t-en...vite...stryge... »Je respire difficilement, alors que les larmes coulent avec force sur mes joues. J'avais toujours aimé mes parents, même si au fond, je ne l'avais jamais montré. Elle pousse son dernier souffle et un bruit résonne derrière moi. Je n'ai pas le temps de réagir que me voilà volant à travers la pièce. Un stryge est là, debout fièrement, un sourire sur le visage. Il parle, je l'entends à peine. Je veux fuir, mais à peine sortie de la salle de bain que je me sens jetée à travers les escaliers. Bordel, c'est qui ce connard. Je ne peux pas m'empêcher de crier. Je n'ai qu'une idée en tête, sauver ma peau. Son visage apparaît clairement devant moi, agrippant mes cheveux, il déplace mon visage sur le côté pour dégager mon cou. « Va en enfers espèce d'enfoiré de suceur de sang. » De ma main droite j'avais choppé un morceau de verre que je lui enfonce dans l'épaule pour qu'il me relâche. Une fois fait, je prends le temps de graver son visage dans mon esprit avant de me téléporter vers un endroit plus sûr. Salut, j'suis orpheline, j'ai 17 ans et j'habitais au Canada avant que Daniel Klein ne bouffe mes parents et essaye de me tuer.

Chapitre II ; parce que les emmerdes continues mais cette fois j'suis prête ma poule.

Les jambes bien écartées, le dos bien droit, les sens aux aguets....et... « Aieuuuh, putain, j'en ai marre ! » Une fois de plus, je me retrouvais le cul à terre suite à un coup assez bien placé de mon professeur de combat. Voilà un an et demi qu'ils étaient morts. J'avais élu domicile dans une famille de substitution, des amis de mes parents qui avait pris la peine de me garder chez eux après le drame. Depuis ce jour où j'avais failli finir en pâté pour Stryge, j'avais pris la décision de savoir me battre, mais surtout, de faire la peur à l'assassin de mes parents. J'avais beau le nier, le cacher, ils me manquaient cruellement. Mon professeur m'observait d'un air dur et agressif, il rigolait pas celui-là. « Debout, on recommence. » Je soupire, complètement épuisé mais bien décidée à y arriver. Me remettant sur mes deux pieds, je ne peux m'empêcher de grimacer. Bordel, mon corps est courbaturé de partout. Certes, j'avais fais d'énormes progret, mais pas assez pour défier un ange noir. Me remettant en position, je pare un de ses coups puis un deuxième, me téléportant derrière lui, il anticipe et m'envoie valser avec un coup de pieds dans l'estomac. Pour une fois je ne tombe pas, restant en équilibre, me tenant le ventre, la respiration coupée. Il s'élance vers moi, je l'esquive et lui envoie un coup dans la nuque avec une rapidité que je ne me connais pas. « Tiens ramasse. C'est qui la meilleur ! C'est bib... » Bordel, je suis de nouveau sur le sol, le dos s'écrasant lourdement sur le tapis, l'arrière de ma tête résonnant dangereusement. « La prochaine fois, évite de te la péter petite, un stryge ne sera pas aussi indulgent que moi. » Je soupire, serrant les dents alors qu'une femme apparaissait dans la salle venant me récupérer. « Je t'en merde... » Ouai, je suis une mauvaise perdante et j'accepte mal la défaite...

***

« Pourquoi tu me repousse Athénaïs ? Ton désir de vengeance va finir par te bouffer de l'intérieur ! » Je l'observe en silence, bras croisés, je n'exprime aucunes expressions. Je ne veux pas qu'il voit que je souffre. Non, je ne veux pas qu'il comprenne que je tiens à lui. Je ne réponds pas et détourne les yeux, finissant de faire mes valises. Je suis prête. Après quatre ans d'entraînements intensifs avec les meilleurs, je pouvais enfin partir à la recherche de ce stryge. J'avais retrouvé sa trace à Ottawa, je savais qu'il se trouvait là-bas, j'allais donc pouvoir toucher à mon but ultime. Venger mes parents, vive en paix avec moi-même, je n'étais plus la gamine fragile d'autrefois. « Regardes-moi ! Athénaïs...s'il te plaît, je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit ! » Je sens mon cœur se serrer légèrement, me mordant la lèvre alors que je fermais ma dernière valise. Nous avions eu une relation assez courte mais magique, il était différent des autres, il me supportait malgré mon sale caractère et ma façon d'agir agressivement. Il devait me laisser partir, pour ça, je devais lui briser le cœur. Je prends donc un masque froid sur le visage, me retournant vers lui, bras de nouveaux croisés un rictus mauvais sur le visage. « T'es sérieux là Cyril ? Tu croyais que toi et moi...D'accord, on a passés de chouettes moments ensemble, mais quand même...t'es mignon, un vrai petit garçonnet dans l'âme. Écoutes, tu n'es rien pour moi d'accord. Entre toi et moi c'était juste une simple illusion. Maintenant, j'ai d'autres choses à faire que de perdre mon temps avec... » Je laisse ma main glisser de bas en haut, le montrant ainsi dans son ensemble « ...toi. » J'attrape mes valises alors que lui semble totalement sous le choc. Quand je le dépasse je retiens ma respiration. Ne pas pleurer, ne pas pleurer...Quand il se retourne, j'ai disparu, disparaissant également de son existence.

***

« Yo, ma jolie, tu veux une visite guidée ? » Je m'arrête en soupirant, alors que j'étais déjà en retard pour mon cour de finance. J'étais à Ottawa depuis deux semaines, ayant repris mes études en marketing histoire d'avoir quelque chose à foutre dans ma vie, autre que ma traque des stryges. Déjà, les mecs semblaient m'exaspérer, surtout celui-là. Je me retourne pour faire face à un jeune homme qui se la jouait Harry Potter avec sa coupe de débile mental. « Au début je t'ai pris pour Harry Potter, maintenant que j'y regardes plus attentivement, tu ressemble plus à Hagrid...t'as vraiment la sale gueule de l'emploie. » Dis-je un sourire angélique sur le visage. J'avais fais mouche, ce mec vouait un culte à ses muscles, bon, il devait sûrement compenser la petite taille qu'il avait entre les jambes. « Oh, mais c'est qu'elle veut se la jouer rebelle la petite. » Ses potes rient comme des abrutis, alors que je levais les yeux au ciel. Il approche de moi, un air menaçant sur le visage. Sérieusement ? Je passe une main dans mes cheveux. « Mon dieu, je vais devoir abîmer mes nouveaux escarpins... » Au moments où il veut poser sa vilaine papatte sur moi, j'envoie mon pieds dans ses bijoux de famille et lui tord la main assez fort pour entendre un craquement suivit d'un cri. « La prochaine fois, respectes les femmes abruti »

Bienvenue à moi, Leprechaun pas si innocente que ça. Étudiante, chasseuse de stryge surtout d'un seul, emmerdeuse, chieuse et arrogante.

Gaëlle alias poison

Je suis une licoooooorne.