C

Ben heureusement que c'était notre bébé à nous deux. Genre, elle ne l'avait pas fait toute seule cet enfant, ça c'est une certitude. Enfin, sauf si l'alchimie pouvait lui octroyer ce pouvoir, ce que je ne pensais pas être faisable. En attendant c'était ainsi. Avalon était enceinte, elle attendait un enfant. De combien était-elle ? Sûrement de pas grand chose, avouons-le, si je n'avais pas donné cette idée à la jeune femme, elle ne l'aurait sur que bien plus tard. Du coup, elle devait-être de deux semaines, peut-être trois... Généralement les femmes commencent à ressentir les symptômes vers huit semaines voir deux mois , elle n'en était pas encore là et le fait qu'elle vomisse était dû au stress. Je me sens franchement con. Plongé dans l'inconnu. Je ne m'étais jamais occupé d'enfants, d'ailleurs, quand un gosse braillait j'avais tendance à paniquer rapidement... Je préférais quand ceux-ci commencent à parler, à marcher et qu'ils puissent simplement s'exprimer. Mais ne dit-on pas que les parents sont plus patients avec leur enfant qu'avec ceux des autres ? Il en sera sûrement de même avec le nôtre, enfin, si je vis jusque là. Je sens ma gorge se nouée à cette idée. Cet enfant allait voir le jour soit avec un père totalement incapable de s'occuper de lui, soit avec pas de père deux tout. Ces deux options étaient affreuses. Au moins, je savais qu'Avalon serait là pour le bébé, qu'elle l'aimera et surtout, qu'elle lui parlera de moi, de cet amour que nous nous portions. Parce que oui, de l'amour il y en avait plus que de raison, c'était ça le plus beau. Ce bébé n'était pas voulu, pas attendu, mais il sera quand même aimé et élevé dans les règles de l'art.

Je l'observe quand elle me dit qu'elle portait on enfant – heureusement – et qu'elle n'en voulait pas d'un autre homme, qu'elle voulait juste voir si nous étions sur la même longueur d'onde. Bien sur que nous l'étions, après tout, je me voyais mal lui demander d'avorter, puis, je n'en ressentais pas l'envie. J'ai toujours pris mes responsabilités en main, ne fuyant pas devant un danger quelconque ou encore devant une surprise pareille. Il était hors de question que je la laisse gérer sa grossesse seule, en tout cas, pas de mon vivant ! Je pars dans mes délires et je vois à peine ma fiancée se lever pour encore aller vomir, faut dire que mes pensées étaient focalisée sur l'enfant. Nous allions devoir emménager tout ce qu'il fallait pour accueillir un enfant, acheter des meubles, des affaires. Bon, nos moyens sont loin d'être pauvre, d'ailleurs, l'argent n'était pas et ne serait jamais un soucis, surtout avec nos fortunes en commun. Elle, elle avait un compte en banque fourni, moi j'en avais un presque illimité grâce à la fortune familiale mais également celle que j'avais rassemblée avec mon métier. « Oh, chérie, t'as pas le choix pour l'alcool. Tu crois quand même pas qu'une femme enceinte va se boire de la vodka ! Tu oublie ! Si jamais je te vois avec un verre d'alcool je te jure que tu vas m'entendre. » Et oui, pas de chance pour elle, alchimiste ou pas je restais le même et il était hors de question qu'elle mettre notre enfant en danger avec de l'alcool. Qu'elle pense au bébé et non pas à ses envies. « D'accord, d'accord, c'est pas comme si la place manquait....On trouvera de la place pour tes livres et tes plantes... » Nous voilà en train de faire des compromis, c'est du joli tout ça quand même.

Je suis alors noyé dans les longs cheveux d'Avalon, alors que je répondais à son baiser. « Ouai, ben tu vas me donner les références de ton gynécologue... » Ben quoi, il était hors de question que je laisse un inconnu toucher à ma femme, non, non, pas possible. Je ris légèrement aussi, ayant encore du mal à imaginer Avalon grosse comme le monde, ne sachant plus marcher ni s'habiller à cause de l'enfant qu'elle allait mettre au monde. « Je suis sur que même énorme tu seras ravissante. » Dis-je doucement en venant rechercher ses lèvres avec les miennes, frôlant sa joue du bout de mes doigts. Je décale légèrement mon visage. « Bon, si nous allions dormir, on a beaucoup de chose à faire demain. »