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'est vrai qu'en étant avocat moi-même c'était de la triche, mais bon, je n'en avais pas spécialement besoin. Nos lèvres se trouvent, se cherchent. Nos caresses se font plus rassurantes et fiévreuses également. Et pourtant, je savais que le moment n'était pas à ça, surtout pour ma fiancée qui avait déjà fait sauté l'un de ses points, tâchant ainsi son kimono et le pansement. Certes, ça avait cessé de saigner, mais le mal était quand même fait et je ne voulais en aucun cas aggraver les choses. Je souris face à sa phrase alors que mon corps tout entier en réclamait d'avantage. Oui, c'est extrêmement frustrant, je devais bien l'avouer moi-même. « Je sais, mais la vie est souvent injuste. » Dis-je un air pénaux sur le visage. Je grogne une fois de plus quand elle vient mordiller le lobe de mon oreille. Non mais elle est carrément sadique là ! Comment voulait-elle que je sois raisonnable si elle jouait avec mes nerfs de la sorte. Je sens que quelque chose la travaille, d'ailleurs, elle confirme mes pensées en me disant qu'elle voulait savoir si ma théorie était exacte. Pardon ? J'en avais presque oublié notre conversation suite à nos baisers, pensant déjà plus à lui arracher son kimono cas autre chose. Je lève les yeux vers elle, un regard interrogateur sur le visage. De quoi était-elle en train de ma parler ? Penchant la tête sur le côté, je me sens d'un coup assez mal à l'aise suite à sa demande. Comment pouvait-elle savoir si elle était enceinte ? Elle avait un teste de grossesse cachée dans une tiroir ou quoi... Bon, c'était stupide comme idée, puis sa fit un petit choc dans ma cervelle et je comprend. Elle veut utiliser ses capacités, enfin, son truc d'alchimiste pour vérifier la chose.

Je vois bien qu'Avalon a vraiment envie de tester ma théorie. Bon, franchement, je n'y croyais pas trop, mais apparemment j'avais animé quelque chose en elle et je ne pouvais m'en prendre cas moi-même. D'un ton assez dégagé et calme, je répond. « Si sa peut te rassurer, fais le... » Bon, dans ma voix on peut clairement comprendre que je n'y crois absolument pas. Pour moi, elle n'était pas enceinte, ce n'était tout simplement pas logique. D'accord, nous ne nous étions pas protégés, mais elle le saurait si elle attendait un bébé non ? Genre, il y aurait des symptômes. Enfin, je ne suis pas un expert en la matière, mais les femmes vomissent, on des hausses d'hormones, n'ont plus leurs règles. D'ailleurs, c'était quand qu'elle avait eu les siennes déjà ? J'essaye de m'en souvenir, le front plissé. Ok, je ne m'en souviens pas mais cela ne veut pas dire grand chose, si ? C'est juste que je n'ai jamais fait attention à ses trucs de femmes, puis, je n'avais pas eu la tête de songer à ce genre de choses avec le mariage, l'attaque... Je passe une main dans ma nuque, la fatigue commençant à se faire de nouveau sentir. Après ce qu'elle allait faire nous irons directement au lit, je la consolerais, je m'en voudrais de lui avoir donné de faux espoirs puis je dormirais simplement... Pas très galant, mais j'étais épuisé. Je ne quitte pas Avalon des yeux, poussant un léger soupire. Je ne voulais pas qu'elle soit malheureuse après cette tentative sans espoirs... « Mais, chérie, n'y pense pas trop d'accord... » a voix était extrêmement douce et j'affiche un léger sourire tendre.

« Par contre, fait sa mais pas sur moi si possible... J'ai encore du mal à concevoir ce que tu sais faire...c'est franchement étrange. » Dis-je un petit sourire amusé alors que je bouge légèrement sur ma chaise. Je la repousse avec douceur avant de me lever et d'attraper ma tasse de thé, allant m'appuyer contre le plan de travaille, à une distance raisonnable de ma futur femme. Super, j'allais voir pour la première fois celle-ci user de ses capacités. Si on m'avait dit sa quelques heures plus tôt j'aurais explosé de rire...

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tre sur d'elle. Bien sûr que je pouvais comprendre, surtout que c'était moi qui avait soulevé la question, du coup, je n'avais qu'une chose à faire... Fermer ma grande gueule et la laisser se rassurer elle-même. De toute façon cela ne pouvait pas lui faire plus de mal, elle c'était faite à l'idée de ne pas avoir d'enfants, moi également, donc, ce ne serait pas vraiment une déception. Nous partagions au moins cette idée d'existence. Nos corps n'étaient pas vraiment fait pour donner la vie, moi de par mes gênes et elle de part sa peur d'être la source d'un poison qui tuerait l'enfant. Certes, elle avait plus de chance que moi d'enfanter. Quoi que, non, c'était plutôt le contraire ! Moi je pouvais sans soucis avec des enfants, juste que le gosse en question serait vachement mal foutu et risquait de se retrouver avec la même maladie que moi. Rien cas cette idée je frissonne nerveusement. « Certes, c'est évident que si tu ne le fais pas tu vas t'empoisonner l'esprit...euh...désolé, mauvais jeu de mot. » Je ris légèrement. Bon, au moins je pouvais en rire c'était déjà une bonne chose, mais disons que je possédais un esprit d'adaptation assez redoutable. Il faut bien ça pour survivre à une vie comme la mienne. Je m'adapte aux situations quelconques, aux nouveaux événements, à cette maladie qui me ronge. C'était ça ou je tombais en dépression, finissant au bout d'une corde ou une balle dans le crâne... Je préférais éviter ça. Je repousse gentiment Avalon, ne souhaitant pas qu'elle fasse son truc sur moi. Je ne savais pas trop comment elle allait s'y prendre, comment ça fonctionnait, mais je ne voulais pas être trop proche d'elle quand elle userait de son truc.

Je pose mon regard sur ma futur femme, alors qu'elle, elle posait ses deux mains sur le plan de travaille. Comment ça vibrer de l'intérieur ? Quoi, elle allait ressembler à un tremblement de terre sur patte ? J'efface cette image étrange de mon esprit, cherchant à ne pas me faire des scénarios plus horribles les uns que les autres. « ça dépasse mes connaissances et ma logique. » Je porte ma tasse de thé à mes lèvres, avalant une légère gorgée tout en regardant la jeune femme. Je reste totalement silencieux pendant qu'elle semble se plonger dans une concentration quelconque, cherchant en elle un être qui y aurait élu domicile, une petite créature grandissante dans l'obscurité. Je suis nerveux, excessivement nerveux, plus que je n'aurais dû l'être. C'est alors qu'elle pousse un cri et que je sursaute, renversant mon thé sur moi tout en pestant. Je dépose la tasse avec une foutue rapidité, me dirigeant vers la jeune femme à terre. « Chérie, oh ça va ? Quoi t'as trop vibré ? » Bon d'accord, quand j'étais à cran je disais vraiment que des conneries. Je viens m’agenouiller près d'elle, alors que consciemment, elle fuyait mon regard n'osant pas me regarder. Elle était allongée sur le sol de la cuisine, image assez déroutante, surtout après ce qu'il venait de se passer. Je pose une main sur la sienne. « Avalon, bordel, il se passe quoi ! Je te jure que tu ne referas plus jamais ce genre de choses devant moi ! Fini, jamais ! » Elle ne semblait pas souffrir mais plus sous le choc, comme si elle avait découvert un... Oh..Oh... L'information monte au cerveau et je repense à ses paroles d'il y a quelques secondes son ; Putain c'est impossible.

Deux neurones s'entre-choc et instinctivement, mon regard se pose sur on ventre blessé. « Ne me dis pas que... Oh seigneur. » Je tombe sur mes fesses et m’assois sur le sol froid. Bon, pas besoin de paniquer, elle ne m'avait pas encore donné la confirmation. Néanmoins, je ne suis pas stupide et si elle avait réagit ainsi c'est qu'il y avait une bonne raison. « T'es malade ? Genre, t'as trouvé quelque chose d'anormale ? » Ben oui, je tentais de trouver une explication quelconque à la scène qui c'était déroulée devant moi.

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anifestations physiques ou pas, le résultat était là... Avalon se retrouvait à terre, couchée sur le sol, complètement choquée par je ne sais quoi. Et moi, j'étais là, près d'elle, ne sachant trop quoi faire. Inconsciemment, suite à ses paroles, j'avais déjà compris ce qu'il se passait, ce qu'elle avait ressentie au plus profond d'elle. Néanmoins, je ne souhaitais pas me l'avouer, pour moi, ce n'était pas envisageable. La jeune femme se met à rire nerveusement face à ma réflexion sur le fait de « vibrer trop fort », moi, je n'avais absolument pas envie de rire. Je ne savais pas comment réagir, quoi faire... J'étais en panique, même si en facette je semblais plutôt calme mais quand même chamboulé. Mes fesses touches le sol et je vacille dangereusement sur le côté, me retenant de justesse pour ne pas rejoindre Avalon sur le sol. L'information venait d'atteindre mon cerveau, comme une évidence, comme une cruelle révélation. Non, c'était impossible. Quand je disais qu'il y avait des possibilités qu'elle tombe enceinte, je pensais par là avec un autre homme, pas avec moi. Je n'étais pas sain, mes gênes n'étaient pas dangers et je ne voulais pas infliger ça à un enfant. Je refoule cette pensée, cette éventualité et je met sur le tapis une éventuelle maladie ou que sais-je encore pour me persuader que ça ne peut pas être ça. Ma futur femme se redresse et me dit que quelque chose ne va effectivement pas, qu'il y a quelque chose d'anormale. Je me crispe. Je suis incapable de bouger, comme paralysée par la nouvelle qui va tomber. J'ai du mal à respirer, le souffle coupé.

Elle rive alors son regard sur moi, alors que je fais également pareil. Je n'ai pas envie de parler, cela serait accepter cette éventualité. Non... je ne voulais pas y penser, je ne voulais pas y croire et cela se voyait dans mon regard. Elle pose sa main sur son ventre et je frémis, alors que sa main libre, elle, vient se poser sur mon genou. Non, ce n'est pas possible... Non, elle ne pouvait pas. Même le penser était impossible. Et voilà, la nouvelle tomba et je vacille de nouveau sur le côté. Elle est enceinte, elle attend un enfant. « Oh seigneur...oh seigneur... » Je passe une main tremblante sur mon visage, alors que doucement, je me lève pour me diriger vers le bar d'Avalon. J'avais foutrement besoin d'un verre. Pas d'alcool de fillette, non, du vrai, le truc qui va carrément me faire retomber sur terre en moins d'une seconde. J'étais sous le choc. J'arrive près du bar sans un regard vers la jeune femme. Non pas parce que j'étais fâché ou quoi que ce soit, mais simplement parce que là, de suite, j'étais ailleurs. Je sors une bouteille de whisky russe et je bois directement à la bouteille. L'alcool me brûle la gorge et la langue, mais qu'importe, j'en bois une deuxième gorgée. Plongeant mon regard droit devant moi, je dépose la bouteille et mes mains sur le bar en gémissent légèrement. « Oh mon dieu non...non, non, non, non... » Voilà, la panique commence à s'emparer de moi alors que je retombais brutalement dans la réalité. Je commence à faire les cent pas dans la pièce, passant mes mains dans mes cheveux puis sur mon visage, le cœur battant la chamade. Dans d'autres circonstances j'aurais été vraiment heureux, mais là, ce fut directement la cause de ma maladie qui me frappa en pleine gueule.

Je finis par entendre du bruit à l'entrée de la pièce, réalisant enfin que j'avais laissé en plan ma fiancée qui devait être également sous le choc. Je me retourne vivement, plongeant mon regard paniqué dans le sien. Je ne voulais pas qu'elle croit que je lui en voulais, que je ne voulais pas d'enfants. Non, ce n'était pas le cas. « Je...Avalon, ma maladie est génétiquement transmissible, c'est héréditaire ! Je...non, je peux pas infliger ça à un enfant, c'est pas possible Avalon... C'est égoïste, c'est cruel. C'est pas sur à cent pour cent, mais imagine ce que je vis. Notre enfant, il va... il va également le vivre. » J'avais dis ses paroles assez rapidement, gigotant dans tout les sens. Puis je me stoppe brutalement, passant une nouvelle main sur mon visage. « Enceinte... oh seigneur je vais être papa...je sais même pas si je verrais naître ce bébé ! Bordel de merde ! » J'avais hurlé le juron avec rage, frappant de nouveau dans le pauvre meuble qui avait été détruit la veille et reconstitué par ma fiancée. C'était cruel, injuste. Même si cet enfant n'était pas touché par ma maladie je ne savais pas si je vivrais assez longtemps pour tenir mon enfant dans mes bras...Je vais m'asseoir dans le canapé, partagé entre la rage et la détresse.  

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'est horrible comme sensation, vraiment. Je me sens complètement perdu, paumé, impuissant. Je m'acharne sur ce pauvre petit meuble, alors qu'au loin, j'entends Avalon vomir. Elle doit être dans un de ses états. Je suis l'homme putain, je devrais réagir autrement. Mais non, j'étais en panique total, laissant mes émotions prendre le dessus sur ma maturité. Je n'ai que vint-sept ans, c'est pas grand chose quand on y pense, pourtant, mentalement, je ne les avais jamais réellement fait. Par contre, là, de suite, je faisais mon âge. J'avais très vite fait une croix sur le fait d'avoir une famille et des enfants, comme une évidence, j'avais appris à vivre avec. Me plongeant dans le travaille, faisant de mon mieux pour découvrir le monde, aider ceux qui en avaient besoin. Moi je passais après, oui, après toutes personnes proches de moi, j'avais appris à porter les maux des autres sur mes épaules. Après tout, je me savais condamné, alors, je profitais de la vie telle quelle, n'en demandant pas trop. Et là, cette nouvelle me tombait sur la gueule et j'ai peur, oui, j'ai peur de mourir avant de voir cet enfant voir le jour. Parce qu'il était là et que, dans mon optique, il était hors de question qu'elle avorte. Cet enfant n'avait rien demandé. Il était le fruit d'une union spéciale mais également de sentiments amoureux, ce n'était pas donné à tout le monde. Deux êtres qui s'aiment autant que nous, je n'en connaissais pas beaucoup. Certes, ce n'était que le début, mais justement, le fait que mes jours soient comptés y étaient pour beaucoup. Je laissais ma passion s'enflammer pour elle, l'aimant inconditionnellement, encore et encore, sans tabous.

Assis dans le canapé, j'entends la jeune femme contourner celui-ci et venir se placer à mes côtés. Je sursaute à ses paroles. « Avalon ! » Non mais ça va aller de traiter mon enfant de têtard, faut pas abuser quand même, nous ne sommes pas des grenouilles ! Puis, à ce que je sache, elle n'avait pas pondu un œuf qui gisait dans une quelconque marre en attende que le têtard sorte et grandisse dans l'eau. Bon, d'accord, là il est dans un liquide, mais ce n'est pas tout à fait la même procédure. Je suis peut-être un mec mais je ne suis pas con, je connais la procédure d'accouchement. Sa main vient prendre doucement la mienne et je me détend, il était temps que je reprenne mes esprits, que je réfléchisse. Elle dit encore le mot têtard et j'ai envie de lui faire ravaler sa langue. Elle va arrêter avec ce mot stupide oui ! Elle parle d'un bébé là, pas d'un animal. Son raisonnement est assez logique, pourtant, j'ai quand même peur que son « antidote naturel » ne filtre que le poison qui agit en elle. Mes gênes étaient en quelque sorte un corps étranger dans son corps, du coup, j'avais des doutes mais son raisonnement tenait quand même la route. Elle laisse alors sous entendre que si je lui demande d'avorter et bien, elle le fera. Elle est sérieuse là ? Non mais vraiment sérieuse ? J'avais vu l'étincelle dans ses yeux quand j'avais parlé de mon hypothèse, cette envie qui c'était éveillée, cet espoir qui avait été réanimé. Et là, en plus de dire de notre enfant que c'est un têtard, elle est prête à avorter. Bonté divine, j'aurais tout vu avec elle. Je me laisse aller dans le fond du canapé, poussant un soupire d'incompréhension.

« Déjà, tu vas cesser avec ton têtard. C'est un bébé, le nôtre et non pas un animal laid comme le pêché. » Oui, je n'avais jamais apprécié les grenouilles, sauf les cuisses que j'aimais beaucoup faire avec un peux de crème et de l'aide... « Si toi tu es prête à passer ta vie sans... moi pas. Ne viens pas me dire que tu ne veux pas de cet enfant Avalon, j'ai vu ton espoir s'animer quand j'ai avancé ma théorie. C'est juste que... je ne m'attendais pas à avoir raison, je pensais plutôt au fait que tu tombe enceinte d'un autre. » Je n'avais pas lâché sa main, la serrant délicatement. Ma main libre, elle, glisse une nouvelle fois sur mon visage puis dans mes cheveux, alors que j'expirais par le nez. « Soit, qu'il en soit ainsi... Heureusement qu'on se marie dans peut de temps, sinon, on aurait du modifier la taille de ta robe... Oh merde, va falloir ajouter des boissons non alcoolisée au buffet...On va déménager chez moi, c'est plus grand puis c'est plus calme, c'est entouré de bois du coup c'est mieux pour un enfant et... » Et me voilà parti dans mes délires incompréhensibles, ma cervelle est en train de surchauffer et pas qu'un peux. « Tu vas me faire le plaisir de passer chez le gynécologue, c'est pas parce que t'es une alchimiste que tu dois faire l'impasse sur les vitamines de grossesse ! » J'allais être papa... j'allais... Oh seigneur, un petit bébé, genre tout petit bébé. Minuscule... un mini moi, un mini elle. Je viens brusquement l'embrasser. Je deviens bipolaire moi.