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Au carrefour du temps perdu... // ft. Willow & Hécate

 :: Archives des rps
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Au carrefour du temps perdu... // ft. Willow & Hécate - Page 2 EmptyLun 28 Déc - 0:46
Willow & Oreste



A la réception des billets sur ma figure, je ferme un instant les yeux, avant de les baisser pour constater que je ne rêve pas : elle m’a bien balancé de l’argent en plein visage, comme on jette de la viande aux animaux. « Ha ha. C’est que tu te crois drôle, c’est ça ? J’espère au moins pour toi qu’il y a un crétin assez attaché à toi pour rire de tes blagues minables. » lancé-je, en lui adressant un regard noir, prête à remonter mes manches, quand une silhouette se met en travers de nous. Oreste. J’étais tellement en rage contre cette femme que je ne lui avais prêté plus aucune attention, mais ce ton qu’il prend a le don de me ramener les deux pieds sur terre, de me déstabiliser, comme à chaque fois que je faisais face à cet air si sévère, sans pour autant faire redescendre toute la colère que je ressens et qui ne demande qu’à éclater. Et à cause d’elle, et à cause de tous les deux, ensemble. Bien sûr que je culpabilise de ne pas m’être obstinée plus longtemps pour que notre mariage dure dans le temps, pour que nous puissions continuer à franchir les obstacles ensemble, mais je lui en veux de s’enticher d’une femme qui a l’air de le rendre heureux, qui… Qui est sa petite sœur ? Les présentations sont tellement brutales que j’en perds mon souffle, avant de respirer plus rapidement, plus douloureusement aussi. C’est la première fois que je l’entends, de sa bouche, me présenter comme étant son… ex-épouse. J’avais pris conscience que tout était terminé, même si le deuil n’était pas fait, mais c’est difficile d’accuser le coup.

Les yeux ronds, je le dévisage, comme s’il allait ajouter autre chose, qu’il allait sourire en nous disant que cette excuse était uniquement dite pour me calmer, puis je la détaille, elle, Willow qui, à bien regarder, ressemble trait pour trait à la jeune fille des photos. Je me sens petite. Minable. Et les mots sont faibles pour expliquer à quel point je me sens ridicule. Je n’ai pas seulement fait une crise en pleine rue, devant toutes ces personnes qui ne sont pas concernées, j’ai aussi et surtout agressé la petite sœur d’Oreste en croyant qu’elle fricotait avec lui. Oh bon sang.

Baissant les yeux, les bras ballants, je me penche enfin vers mes sacs dans la neige pour les récupérer, alors que la scène tourne dans ma tête. Je ne sais même pas quoi dire tant la situation est embarrassante. Pour des retrouvailles, ainsi qu’une première rencontre avec la frangine Deslauriers, on ne pouvait pas rêver mieux… En période de fêtes qui plus est. Bien joué ? « Ah. » soufflé-je, honteusement, ne serait-ce que pour briser ce silence pesant. J’aurais tellement envie d’être une petite souris pour me terrer au fond d’un trou et ne plus jamais en ressortir. « Je suis… » Nerveuse, je suis nerveuse. Je libère une main pour la place sur ma nuque, cherchant les bons mots. Désolée ? « Je n’aurais pas… » Dû ? Impossible de sortir la moindre phrase complète sans la trouver inadaptée. « C’était idiot. » murmuré-je, enfin, en détournant le regard vers un point fixe. « Je me suis clairement emportée pour… rien. » Et même si ça avait été quelque chose, est-ce que j’en ai le droit ? Peut-être pas, certes, mais toutes ces choses que je ressens encore et qui se sont décuplées en croisant son regard… Toutes ces choses font que je n’arrive pas à m’en empêcher. Définitivement, il m’est impossible de me dire qu’il ne fait plus partie de ma vie, au présent. « Excusez-moi. » dis-je, d’une voix basse, le cœur serré, prenant sur moi pour piétiner ma fierté. J'ai été stupide. « Le plus raisonnable serait que… Hm. » Qu’au lieu que Willow s’enterre dans un coin, celle qui vient de s’incruster avec véhémence se retire, quelque chose comme ça ? Avec gêne, je passe ma main dans mes cheveux, non sans quitter le bonhomme de neige que commencent à faire deux enfants, au loin. « Enfin, je vais peut-être… Vous laisser finir tout ça, vos achats et… » J’en sais rien, peut-être qu’on pourrait… se revoir, pour discuter, plus calmement, sans que je pense à étouffer avec un oreiller une femme qu'il pourrait fréquenter. Bien sûr ? Je me penche vers un des cadeaux d'Oreste que je lui tends, non sans jeter un dernier regard furtif à la jeune femme qui ne m'adresse plus un seul regard. Okay. J'ai vraiment déconné.



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Dernière édition par Hécate Holmes le Lun 4 Jan - 1:43, édité 1 fois
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Au carrefour du temps perdu... // ft. Willow & Hécate - Page 2 EmptySam 2 Jan - 22:59
Willow & Hécate




"Vive la baffe, vive la baffe, vive la baffe que je viens de recevoir..."


Il n'y avait sans doute pas pire situation possible. Même si le calme était retombé entre les deux femmes, il n'en était rien du malaise latent entre les trois protagonistes de cette histoire un peu étrange, un peu triste... un peu idiote, aussi. Chacun semblait accordé vers le même objectif : se tirer au plus vite d'ici, rentrer chez soi et oublier tout ces rebondissements. C'était évidemment aussi le cas d'Oreste dont le quotidien venait de changer du tout au tout alors qu'il n'avait rien demandé. Rien d'autre que de terminer ses achats de Noël avec sa petite sœur. Soeur qui avait le cœur au bord des lèvres face à un tel retournement, et qui venait de lui cracher au visage un venin terriblement efficace.
Ses mots heurtèrent le professeur. Particulièrement ceux impliquant un certain dédain de sa part quant à l'évocation de son passé. Non, il ne lui avait pas dit qu'il avait été marié. Ni qu'il avait divorcé. Pas plus qu'elle ne lui avait parlé de ces quinze années loin de sa famille, murée dans son silence borné. Les yeux d'Oreste se firent un peu plus sombres, sans qu'il s'en aperçoive. Braqués sur sa sœur, il sembla passer sur son visage une sorte de peine indescriptible. Cela ne dura pas longtemps, juste une fraction de seconde. Mais il était à ce moment convaincu qu'ils n'en resteraient pas là. Il avait beau avoir été séparé d'elle une bonne partie de sa vie, il pouvait prétendre la connaître, ne serait-ce qu'un peu. Et il savait lorsqu'elle allait trop loin.

« Willow, arrête-ça... Arrête. On en reparlera plus tard... Compte là-dessus. »

Il savait aussi qu'il avait sa part de responsabilité dans tout ça. Que ce n'était que le résultat de ses multiples erreurs. Et que maintenant qu'il était face au fait accompli, il n'avait pas d'autres choix que de prendre les choses en main.
Il devait commencer par s'expliquer avec celle qui avait le plus de chance de disparaître de sa vie. Hécate. Si le hasard n'avait pas voulu qu'ils se revoient ce soir-là, peut-être Oreste n'aurait jamais eu l'occasion de lui parler. Il devait saisir sa chance, comme elle saisissait ses paquets couverts de neige pour les lui rendre. Son visage rougit par le froid et la honte, caché derrière les boucles de ses cheveux, ne cherchait plus à confronter celui de son ancien mari. Et quelque part, cela attisait la peur d'Oreste. La peur de manquer cette occasion unique. Il se pencha pour reprendre ses biens, avant de se redresser et de se tourner vers Willow. Un soupire se fit entendre, avant qu'il ne s'approche d'elle et ne lui parle plus bas. Suffisamment pour que cela reste dans le cadre intime d'un frère demandant un service à sa sœur courroucée :

« ... Je sais que tu es en colère. Tu as tes raisons et c'est normal. Mais là... Juste ce soir, s'il te plait, j'ai besoin de rester seul avec elle pour lui parler. Est-ce que c'est possible ? »


Le regard de l'aîné Deslauriers trahissait son besoin viscéral que sa réponse soit positive. Bien qu'il comprenait pourquoi elle avait réagi avec tant de véhémence à son encontre. Pourtant, il n'allait pas faiblir, pas cette fois-ci, quitte à réparer les pots cassés plus tard. Hécate et lui avaient tant à se dire. Tant à s'avouer. Et c'était la nuit idéale, si proche de ce moment spécial pour chaque famille peuplant la ville. Une famille qu'ils formaient autrefois tout les deux aussi, d'une certaine... du temps où elle portait son nom, et qu'elle n'avait à se soucier d'aucun secret qui pesait sur le cœur de son mari.

« Je te promets de faire ce que tu veux en retour. De tout te raconter. Mais accorde-moi au moins ça... c'est très important pour moi. »
, continua-t-il de lui murmurer, toujours aussi secret.

Il lui sembla qu'il n'avait encore jamais été aussi sincère avec elle. Mais il avait vraiment besoin de se retrouver seul à seul avec cette femme qui semblait attendre. L'attendre lui, peut-être, à défaut de pouvoir s'enfuir.



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Au carrefour du temps perdu... // ft. Willow & Hécate - Page 2 EmptyLun 4 Jan - 14:20
Orécate




"Les baffes en cadeau sous le sapin, on s'en plains point !"

Putain mais la situation de merde quoi ! Est-ce qu’ils allaient vraiment se mater en chien de faïences encore longtemps ? Du style Oreste – Hécate – Willow – Hécate – Hécate – Oreste – Willow – L’âne ? Bordel non, rien que l’idée de rester droite comme un piquet à attendre que quelque chose se passe lui filait des sueurs froides. Mais qu’est-ce qu’il déconnait à la fin Oreste ! Pourquoi est-ce qu’il avait mis autant de temps à se manifester et dissiper le malentendu ! Mais l’handicapé… Oui car après tout on parlait quand même du gars qui s’était pété le nez en tombant d’un PONEY ! Ne fallait pas non plus s’attendre à une réaction spontanée teintée d’héroïsme ou de Swagg. Il abusait sérieux… Si bien que le regard de Willow se faisait de plus en plus insistant sur lui, et bien moins compréhensif qu’il l’avait parfois été à son encontre. Non, là sa sœur lui en voulait pour diverses raisons, qu’elle exprimerait sans doute plus tard. Car s’il était difficile pour Willow de garder ses reproches pour elle, elle le faisait, par respect pour Oreste qui semblait déjà dans un état suffisamment lamentable. L’incriminer ne servait à rien, hein ? Même si elle en mourrait d’envie, même si la colère la faisait trépigner sur place dans ses bottes hors de prix et que lui foutre un taquet sur le front aurait été un soulagement d’envergure, pour calmer un peu ses nerfs. « Excusez-moi. Le plus raisonnable serait que… Hm. Enfin, je vais peut-être… Vous laissez finir tout ça, vos achats et… » L’avantage, c’était au moins, que Willow n’était pas la seule à avoir honte. Hécate elle aussi, semblait dans un état pas possible. Mais elle l’ignorait toujours vertueusement, bien trop fière pour lui adresser le moindre regard, même s’il aurait exprimé du regret, et peut être quelques excuses muettes. Non, là l’Alchimiste était à fleur de peau, et ne pouvait pas se permettre d’exprimer de telles choses au risque de passer pour faible. C’était con, mais c’était ainsi.

Sauf qu’en quelques instants, Oreste accorda la ‘victoire’ à Hécate, la renvoyant sur le banc de touche. « ... Je sais que tu es en colère. Tu as tes raisons et c'est normal. Mais là... Juste ce soir, s'il te plait, j'ai besoin de rester seul avec elle pour lui parler. Est-ce que c'est possible ? Je te promets de faire ce que tu veux en retour. De tout te raconter. Mais accorde-moi au moins ça... c'est très important pour moi. » Devant le regard suppliant d’Oreste, celui de Willow se fit froid et distant. Elle eut un mouvement de recul, se dégageant un peu de son emprise et s’éloignant de quelques pas non sans quitter ses yeux des siens. Pour le coup, Willow se sentait mise de côté. Ecartée au profit de celle qui lui était si méchamment tombée dessus. De la jalousie ? Et merde, oui… elle était jalouse d’Hécate. Elle avait jusque-là été le centre de l’attention d’Oreste, elle ne l’était plus. Sans doute cette fille avait plus d’importance, et méritait d’avantage son attention et sa présence qu’elle. Voilà, maintenant elle avait l’air d’une conne. Oreste venait un peu de l’achever, en la laissant seule à ruminer la situation, en préférant Hécate et lui demandant de se retirer du jeu. Mais sans doute était-elle trop sanguine, trop égocentrique. C’était son ex-femme, et Willow n’était pas aveugle au point d’ignorer qu’ils devaient avoir beaucoup de choses à ce dire même si elle ne connaissait rien de leur histoire. Quand bien même, elle n’arrivait pas à effacer cette impression, celle d’être de trop alors que c’était exactement ce qu’elle ne supportait pas de ressentir en présence d’Oreste.

« Très bien… »

D’un geste sec, et baissant désormais les yeux pour ne plus le regarder, Willow se pencha à son tour pour ramasser le sac qu’elle avait aussi laissé tomber sur le trottoir. On pouvait lire l’amertume sur son visage, qui loin d’être neutre reflétait sa déception, mais aussi son inquiétude pour Oreste. Seulement, l’Alchimiste n’était pas du genre à savoir l’exprimer calmement… Willow semblait avoir perdu l’assurance qu’elle respirait d’ordinaire. Aussi reprit-elle la parole, la voix claire mais qui trahissait elle aussi son désarroi.  

« J’en ai rien à foutre, que tu fasses ce dont j’ai envie. T’emmerdes pas Oreste, tes secrets tu peu les garder. »

Et sans un regard pour l’un, ou pour l’autre, Willow tourna les talons. Franchement, elle ne savait même pas où elle allait… c’était secondaire. Elle souhaitait simplement se barrer au plus vite du lieu du crime, attraper un taxi au vol et retourner au manoir où elle espérait trouver Darwin seul. Pour se consoler un peu. Et puis… ignorer Oreste. Longtemps. Genre… deux jours quoi. Au moins ça, pour que Gros-pif culpabilise un peu, même si ironiquement, elle s’en voudrait sans doute plus qu’à lui. La famille putain …



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Au carrefour du temps perdu... // ft. Willow & Hécate - Page 2 EmptyMar 5 Jan - 1:02
Willow & Oreste



Le frère et sa sœur viennent de se disputer. A cause de moi. Et alors que j’espérais que ça se tasserait, Willow s’éloigne, nous tourne le dos, sans même adresser un regard à Oreste. La honte ne me quitte plus, à présent, mais il m’est dorénavant impossible de partir comme ça, alors que je l’avais prévu quelques secondes plus tôt, me disant que ce serait mieux de me faire toute petite au moins pour aujourd’hui, avant de revenir à la charge un peu plus tard. Lorsque j’aurais pu lui faire face, à lui seul. « Oreste… » soufflé-je, en faisant un pas vers lui, serrant les sacs que je tiens, comme pour me raccrocher à eux, tout en quittant des yeux la femme qui ne devient plus qu’une ombre dans le tableau. Je culpabilise tellement. « Je suis désolée. Sincèrement désolée. » J’ai conscience que ça n’effacera pas tout ce qui s’est passé, notre échange, toutes les absurdités que je viens de cracher à son visage, sans qu’elle ne les mérite, mais… C’est sincère. « J’étais à mille lieux de penser que c’était Willow. J’ai tellement cru que c’était ta nouvelle compagne. » C’est excessif, comme ça. Nous sommes séparés depuis trois ans, mais même si officiellement il a tous les droits, celui de fricoter avec qui bon lui semble, avec la petite blonde, là, qui vient juste de passer, ou la brune juste derrière… Je n’arrive pas à m’y résoudre. « Maude m’a annoncé que tu étais avec quelqu’un, que tu étais heureux… Ca m’a rendu tellement folle de constater qu’elle avait raison. Je suis tellement désolée. » De m’être trompée à ce point, d’avoir fait un scandale en pleine rue, d’avoir humilié une jeune femme qui a l’air de tenir assez à Oreste pour le faire sourire. De l’avoir mis, Lui, dans l’embarras. Me rendant compte que ma dernière phrase est assez égoïste pour faire penser que je ne souhaite pas son bonheur, j’ajoute : « Je ne désire pas ton malheur. Mais de te voir, bras dessus-dessous avec elle, d’avoir l’impression que tu passais à autre chose, ça m’a fait mal. » J’aimerais me confondre encore une fois en excuses, mais je doute que ça puisse servir à quelque chose, à présent que le mal est fait. J’aimerais aussi lui dire que de mon côté, je ne passe pas une seule journée sans penser à ce qui s’est passé, à me remémorer nos derniers moments ensemble, l’avant signature, l’après. Ce que je ressens, là, jusque dans mes tripes.

Au lieu de quoi, je fais un nouveau pas vers lui, silencieuse, à l’observer. Lui. Ce visage que j’ai appris maintes et maintes fois sur le bout des doigts. Ces expressions que je craignais d’oublier. Il n’a pas beaucoup changé, peut-être semble-t-il être un peu effacé sur le moment, mais il est le même, avec cette douceur qui se lit sur les traits de son visage. Oreste est celui qui savait tempérer les choses, entre nous, quand moi j’explosais sans tourner sept fois ma langue dans ma bouche. Je viens de le prouver, encore une fois. « As-tu un peu de temps devant toi ? » Est-ce vraiment le bon moment ? « Ce ne sont pas les retrouvailles rêvées, certes, mais peut-être qu’on pourrait boire un café, ou marcher. » Je baisse les yeux vers les paquets qu’il a dans ses bras et qui peuvent être encombrants. Il aimerait peut-être rentrer ? Pourtant, ce que j’ai à lui dire, à lui demander, c’est important. Maintenant que l’occasion se présente, je ne sais pas vraiment si ça pourra attendre un autre jour. Ce n’est pas seulement trois années. C’est 1 095 jours. 26 280 heures, 1 576 800 minutes et les secondes, je n'en parle même pas. C’est long. Un jour de plus ne semble pas insurmontable, lorsqu’on connaît le temps qu’aura duré notre séparation… Pourtant, c’est en train de le devenir. « Il faut qu’on se parle. » dis-je, d’un ton un peu plus déterminé que précédemment. « Vraiment… J’en ai besoin. J’ai essayé de comprendre, mais je ne comprends pas. » Des questions, j’en ai plein. Le problème venait peut-être de moi, ou d’un évènement extérieur. Maude m’a soufflé que le problème venait sans doute des sentiments qu’il avait pour moi, mais je n’ai pas rêvé le jour où Oreste m’a répondu que lui non plus, ne voulait pas me quitter. Alors quelle est la solution à l'équation ?



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Au carrefour du temps perdu... // ft. Willow & Hécate - Page 2 EmptyVen 8 Jan - 16:59
Willow & Hécate




"You were the best thing, you were the only thing, in my life..."



Et voilà la tournure qu'avait prise ce conte de Noël si singulier. A mi-chemin entre une histoire d'amour gravée dans le temps, et deux autres âmes se séparant. Oreste avait jeté un coup d’œil vers sa sœur qui les avait donc laissé. Non sans un pincement au cœur, il se demanda s'il avait fait le bon choix, si sa relation avec Willow n'allait pas s'en retrouver abîmée, encore plus qu'elle ne l'était déjà. Mais lorsque ses yeux se tournèrent à nouveau vers Hécate, il sût. Au fond de lui, il sût pour la première fois qu'il ne devait pas louper cette chance, ce moment précieux que le hasard lui avait offert.

Il l'écouta parler, s'excuser. Cela lui rappelait tellement de choses. On aurait dit que ces trois ans n'avaient eu aucune altération sur cette femme. Elle était restée la même, si fraîche, si spontanée... si encline à découvrir la vérité. Et cela le fit presque sourire de l'entendre évoquer cette Maude, visage du passé, l'un des nombreux noms qui avaient disparu de son carnet d'adresse le jour où le divorce avait été prononcé. Avec Hécate, c'était aussi une partie de ses connaissances qu'il perdait, pas tous, mais un bon nombre. Il ne comptait plus ceux qui le détestaient d'avoir fait souffrir leur amie. Lui-même en faisait parti.
Une ombre de sourire, peut-être un peu triste, apparut sur son visage alors qu'elle se confondait à nouveau en excuses.

« … Ça va s'arranger, ce n'est... enfin... j'irai lui parler quand elle sera plus calme. Ne t'inquiètes pas pour ça. »

Sa voix tremblait toujours un peu. Il faut dire que ces paroles l'avaient touché. Non, c'était même au-delà de ça. C'était cette voix qui le transportait. Une voix qu'il n'avait plus entendu depuis ces terribles années, au nombre de trois, interminables et douloureuses. Il ne savait pas pourquoi, mais il était devenu sensible à ce timbre qui lui avait tant manqué. Jusqu'à aujourd'hui. Ainsi, sans oser l'interrompre, les yeux dans les siens, il se galvanisait de ces mots... pour n'en comprendre le sens qu'ultérieurement... ainsi que la conséquence de sa réponse.

« … Tu as raison. », lâcha-t-il. Ce poids sur le cœur tomberait bientôt. Il se promettait de l'alléger le moins douloureusement possible. « J'ai tant de choses à te dire... et... je pense que c'est le moment idéal. »

Il restait encore un peu timide. Il ressemblait à cet autre Oreste, celui-là même qui s'était rendu, onze ans plus tôt, dans ce restaurant pour rencontrer cette fille inconnue, cachée derrière un profil internet. Le web, son plus grand allié, avait été le garant de son bonheur. Mais ce soir-là, c'était différent. Il était seul, démuni et sans arme face à celle qui était parvenue à le transformer au fil de ces années. Courage. Bon sang... Courage.

Les paquets dans ses bras ne pesaient plus que quelques milligrammes. L'alchimiste refusait de rentrer, de la laisser dans ce doute qui l'habitait depuis toutes ces années, pour une simple histoire de cadeaux trempés de neige. Ça n'avait pas d'importance. Absolument aucune.

« D'accord, hum... je crois qu'il y a un café, pas très loin d'ici. Par-là ! »
, déclara-t-il, non sans regarder autour de lui. Ses yeux papillonnaient on-ne-sait-où, à l'instar de ses pensées, affolées.

Comment allait-il faire ? Par où devait-il commencer ? Devait-il tout lui dire ? Absolument tout ? Même les choses les plus difficiles, même celles qu'il n'arrivait pas forcément à admettre lui-même ?...
Sur le chemin menant au café, il ne dit pas un mot de plus, la tête basse, le cerveau en ébullition. Il avait pourtant réfléchit à ce moment des tas de fois, il avait même essayé de le provoquer en voulant la recontacter. En vain, car son fameux courage manquait à l'appel. Mais cette fois... hors de question de se défiler.

Une fois à l'intérieur, il prit place, posa les paquets et émit un soupir. Et finit, non sans une dose de volonté exorbitante, par la regarder et lui parler à nouveau.

« … Tu ne vas peut-être pas me croire avec tout ce qu'il vient de se passer mais... je suis vraiment heureux que l'on se soit retrouvés comme ça. Par hasard... ce soir. »

Heureux était un mot faible. Maintenant... il ne lui restait plus qu'à mettre ce bonheur-ci entre parenthèse, et se jeter à l'eau... mais rien ne sortait. Il ne pouvait pas lui avouer comme ça. Pas si facilement... pas sans son aide à elle.


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Au carrefour du temps perdu... // ft. Willow & Hécate - Page 2 EmptySam 9 Jan - 13:39
Willow & Oreste



Ca m’a manqué. Cette attitude si rassurante. Ces dernières années, je n’ai pas pu garder mes ongles à une bonne longueur, puisqu’à chaque fois, je les rongeais jusqu’à m’en faire mal. Et là, encore une fois, rongée par la honte, j’étais à me préparer à les triturer entre mes dents, avant que les mots d’Oreste me montent au cerveau. Son calme a raison de moi. Le fait qu’il ne semble pas m’en vouloir, d’autant plus. J’entrouvre les lèvres, pour en rajouter, mais me ravise. Oreste a raison. Il ne faut pas que je m’en fasse pour ça, les choses finiront par s’arranger. Parce qu’on ne peut pas lui en vouloir très longtemps et aussi parce que la situation était tellement imprévue que lui-même n’a pas su comment gérer la situation. Avec deux femmes explosives, comme Willow et moi, qui ne cessaient de se répondre, c’était quasi-impossible d’en placer une. Lorsqu’il me donne raison, mes sentiments se mélangent. D’un côté, soulagée de pouvoir enfin lui parler, de l’autre, apeurée d’obtenir enfin cette explication qui me tient pourtant à cœur, mais qui pourrait peut-être me blesser davantage. C’est effrayant. Et en même temps, mon cœur me pousse à le suivre, prendre la route de ce fameux café.

Silencieusement, je le suis, jetant parfois un coup d’œil à mes doigts gelés, crispés sur mes sacs, parfois à l’homme qui a tant de choses à me dire. Sans y arriver, j’essaie pourtant de déceler dans chacune de ses expressions tous ses secrets, ou tout simplement y voir quelques indices, avant de prendre mon mal en patience. Maintenant installée face à lui, je sais qu’ils ne tarderont pas à être révélés. Mes yeux plantés dans les siens, j’ai comme l’impression que les battements de mon cœur se sont arrêtés le temps d’une seconde. Le temps de réaliser que tout ce qu’il vient de me dire n’est pas une blague. « J’aurais aimé que l’on se voie dans de meilleures circonstances. Je me suis imaginée plus d’une fois comment je pourrais te recontacter, ce que j’allais bien pouvoir te dire, mais c’était très loin de ce qui vient d’arriver. » J’aurais dû m’en douter. Je ne me comporte jamais de manière contrôlée. Les mots qui sortent de ma bouche, ne viennent jamais d’un discours. On ne peut pas être plus sincère que ça.

Alors que je défais mon manteau, je me fige un instant à la vue d’un homme qui ne semble pas à l’aise du tout. Je pose le vêtement sur le dossier du siège et souffle, avec un petit sourire : « Je suis, moi aussi, heureuse de te retrouver. Tu m’as manqué. » J’ignore si c’était vraiment quelque chose à dire, mais je n’ai pas à me cacher. Si je suis là, à Ottawa, c’est prioritairement pour lui. J’assume de A à Z ce que j’ai sur le cœur, quand d’autres préfèrent ne pas s’avouer les choses. Oreste a fait partie intégrante de ma vie, il m’a rendu tellement de choses faciles. Notre histoire a compté et elle compte encore, alors non, je n’irai pas me mentir en me disant que cette séparation est la meilleure chose qui soit arrivée, ou comme toutes celles qui veulent sortir la tête hors de l’eau, à me dire que je mérite un homme mieux. Parce que mon homme avec toute ces imperfections, mais pourtant si parfait, est juste là, en face de moi. « J’ai pensé à toi très souvent… Pour ne pas dire tout le temps. » soufflé-je, en laissant ma fierté de côté. Je sais très bien qu’Emma, si elle était là, lèverait les yeux au ciel pour me faire comprendre que je viens de commettre une erreur, mais j’ai envie d’être moi, de me retrouver et je me retrouve pleinement que lorsque je suis à ses côtés. « Oreste… » dis-je, dans un murmure, en prenant l’une de ses mains dans les miennes. « Explique-moi. » demandé-je, le cœur battant à cent à l’heure. La sensation de sa peau contre la mienne… Je l’avais oubliée. Ca fait tellement de bien que je ne sais pas comment j’ai fait pour m’en passer toutes ces années. « Est-ce que j’ai raté quelque chose ? Est-ce que… J’ai dit, ou fait quelque chose de mal pour que ça parte en vrille à ce point ? » Je revois encore cette passe difficile, cette longue passe, mais… Je pensais tout de même qu’entre nous, ça allait. « Il y avait… une autre femme ? » Je regrette aussitôt ma question. Je me la suis posée pourtant. « Je t’en prie, aide-moi à comprendre. Toutes les solutions du monde pour répondre à cette problématique ne me suffisent pas. » Mes doigts, restés figés sur sa main, commencent à se balader sur sa paume, pour le détendre, peut-être aussi pour me détendre. « Je regrette de ne pas avoir été aussi obstinée que lors de notre premier rendez-vous, à vouloir absolument te retenir, te convaincre que ça en valait la peine. Est-ce que tu te souviens ? » Ce jour-là, je ne me doutais pas de ce que j’allais vivre, mais le risque était à prendre. C’est bien l’une des choses dont je suis le plus fière.



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Au carrefour du temps perdu... // ft. Willow & Hécate - Page 2 EmptyDim 10 Jan - 23:15
Willow & Hécate




"You were the best thing, you were the only thing, in my life..."


Entendre ses mots le rassura un peu. Plus que cela, c'était la propre envie de savoir de son ex-épouse qui le conforta et lui donna un peu d'assurance. Elle avait toujours été ainsi. Le moteur de leur couple, elle qui menait les choses de front et l'encourageait. Elle était son soleil. Une énergie nouvelle, dont il s'était privé seul, pour son plus grand malheur. Bien sûr, il n'y avait pas une journée où il ne regrettait pas ce choix. Pas une heure. Pas une seule minute. Et les secondes étaient réduites à néant. Le temps était si long sans elle... presque coupé. Coupé depuis la signatures de ces papiers.

Et il sentit concrètement l'instant où le temps reprit ses droits. C'était d'une évidence folle. Sa main dans la sienne, les doigts qui Un courant électrique parcourut le technokinésiste et il sut, dés cet instant précis, qu'il ne lui cacherait plus rien.
Et que le cœur d'Hécate ressentait la même chose que le sien. Quel soulagement... quel bonheur. Elle lui avait manqué.
Il lui avait manqué.
Même séparés, ils parvenaient encore à s'accorder.

Il l'écouta alors lorsqu'elle fait part de ses soucis, de ses craintes, de ce qui a obstrué son esprit pendant tout ce temps. Et il ne peut que la comprendre, oh oui... Dans sa situation, les même questions lui seraient venues à l'esprit, et même d'autres encore. L'homme avait gardé cette tendance à la paranoïa, et nul doute qu'il n'aurait pas été pourvu de la même force qui animait Hécate aujourd'hui. Rien que pour cela... pour avoir espéré, attendu... il ne pouvait que l'admirer.

Vint alors leur premier rendez-vous, qui sonnait aussi clair que le jour J dans la bouche de cette femme. Et un sourire emprunt de nostalgie éclaira le visage d'Oreste. Il se sentait de plus en plus tomber vers ses réminiscences, comme pour les revivre... et corriger ses erreurs.

« Comment oublier... ? C'est un souvenir que je chérirais jusqu'au bout, crois-moi. Il fait parti de mes plus précieux... avec le jour de notre mariage. »

Les images lui revenaient en mémoire alors qu'il les évoquaient. Toutes les couleurs, les parfums, les éclats de voix et les mots du maire. Rien n'avait quitter sa palais mental, tout y était aussi beau qu'au premier jour. Il devait bien se raccrocher à ça pour ne pas sombrer...

Sa main serra davantage la sienne, et presque comme des frères retrouvés, ses doigts s'entremêlèrent à ceux de la violoniste pour ne plus les quitter. Liés ainsi, Oreste n'avait plus peur de rien.

« Il n'y a jamais eu personne d'autre que toi, Hécate. Sois en certaine... C'est... bien plus compliqué que ça. »

Sa gorge se dénouait progressivement face au regard si insistant de son ex-femme.

« En réalité... je comptais t'en parler d'une autre manière, c'est quand même un sujet délicat mais... je ne peux plus garder ça pour moi. Je n'en ai plus la force. Excuse-moi d'avance si tu me prends pour un fou. »

Il reprenait confiance. Son regard devenait plus imposant, signe que la vérité jaillirait ce soir, dans ce café cosy, là où ne fait que murmurer son amour. Mais où son intensité n'est plus à démontrer.

« … Je t'aime. Je t'aime plus que tout au monde. Mais je t'ai menti sur beaucoup de choses. Notamment... ma nature. »

Ce qu'il s'apprêtait à dire, elle était la seule humaine de son entourage à l'apprendre. Cependant, c'était aussi celle qui comptait le plus.

« Je sais que ça va te paraître très dur à croire... mais la magie existe. Ici, à Ottawa. Et je fais parti de ce monde. C'est cette même magie qui... m'a perdu, il y a trois ans. Et je voulais t'en préserver. »


Et voilà. Le plus dur était fait. Sa voix restait basse, secrète, et son poing libre serré sur son genou anguleux. Que se passerait-il si elle ne le croyait pas... ? Si elle se disait que son ancien mari avait perdu la tête ?
Il ne pouvait se permettre qu'elle s'en aille à nouveau.


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Au carrefour du temps perdu... // ft. Willow & Hécate - Page 2 EmptyLun 11 Jan - 0:48
Willow & Oreste



Le jour de notre mariage… C’était aussi un jour merveilleux, où Emma me dévisageait pour savoir si j’étais stressée à l’idée de m’offrir définitivement à quelqu’un. Et alors que des milliers de femmes ont de nombreux doutes lors du jour J, je n’en ai eu aucun. La pensée de m’enfuir en le laissant seul n’a jamais fait partie des miennes. J’étais heureuse, comment ça aurait pu en être autrement ? « C’était un moment inoubliable. » Je me rappelle encore des détails tant ça a compté. Ce qui m’inquiétait, c’était de ne pas contrôler les gens autour de nous. Je craignais que certains ne savent pas se tenir et mettent un terme brutal à la bonne ambiance. Ca a été tout le contraire. Même Maude a été au top. Elle s’est contentée de se taper un homme marié, mais ça, je ne l’ai su que bien plus tard et honnêtement, ça ne m’a pas étonné de l’apprendre. « Maman a gardé la robe. » Je crois qu’elle craignait que je ne la découpe, mais j’y tenais tellement que je ne me serai jamais permise. Me séparer de quelques souvenirs non plus. Tout est rangé dans des cartons, chez elle ; il n’était pas question que je les embarque avec moi à Paris, alors que j’avais comme but de m’éloigner de cette vie abandonnée pour une raison qui m’échappe toujours autant.

La peine s’empare de moi en même temps que la confirmation sur notre histoire : si elle s’est arrêtée, ce n’est ni à cause d’une femme, ni du manque d’amour. Il m’a aimé, comme jamais. Et il m’aime encore et mon cœur s’emballe à cet aveu capable de m’envoyer sur la lune. Cependant, une boule se forme dans ma gorge, alors que je garde le silence, par peur de l’arrêter dans sa lancée. J’appréhende ce qui va arriver, d’apprendre cette fameuse nature dont il me parle. Je laisse mon cerveau en stand-by pour qu’une Madame Paranoïa pointe le bout de son nez. Ca peut être n’importe quoi, même les pires horreurs, même si, le connaissant… Je peine à y croire. On dit toujours que l’on ne connaît jamais assez bien les gens qui nous entourent, est-ce vraiment vrai ? Et tout retombe, d’un coup. Mes craintes laissent place à l’incompréhension. « Comment ? » Mon cœur s’arrête, pour repartir. « J’ai dû… » Mal entendre, quelque chose comme ça. « La… La… » Je m’avance vers lui, sans cacher ma surprise et tant bien que mal, j’arrive à me contenir assez pour murmurer et non pas m’exclamer : « La magie ? » demandé-je, sans le quitter des yeux. J’arbore un sourire, comprenant soudainement que tout ceci n’est qu’une mauvaise blague et me mets à rechercher, à ma droite, puis à ma gauche, des caméras, parce qu’il ne peut s’agir que de ça. D’une caméra cachée. Bientôt, ma tête sera affichée sur tous les écrans et tout le monde en rira. Mais il n’y a rien de tout ça. Je plisse les yeux et penche la tête sur le côté, un sourire nerveux collé sur le coin de mes lèvres. « En trois ans de séparation, c’est la seule raison que tu as trouvé pour justifier cette décision incompréhensible ? » J’ignore si je dois être agacée par cette excuse bidon ou apeurée. « Je t’en prie, Oreste, ne me prends pas pour une idiote. Je… » Ma phrase reste en suspens, à cause de ses yeux dans lesquels je me noie et où je peux y lire de la sincérité. De l’appréhension, peut-être, mais aussi de la sincérité. « Je t’en prie… Tout le monde sait que le surnaturel n’existe pas. » soufflé-je, discrètement, avant de m’enfoncer dans mon siège, nerveuse. Mes yeux se posent sur nos doigts entrelacés que je n’ai pas la volonté de séparés et tout en les fixant, des images de mon retour à Ottawa me reviennent en pleine figure. Alan. Tout ceci n’est dû qu’à mon imagination. Le surnaturel, ça n’existe pas. J’essaie pourtant de ne pas m’emballer et resserre un peu plus mes doigts sur les siens, tentant de rester calme. « Admettons. » Et c’est difficile d’imaginer que tout ceci peut être réel. « Bon sang. » Je prends mon visage avec ma main libre, la passant sur celui-ci, sur mes lèvres, puis la pose sur ma nuque. « Enfin, tu te rends compte de l’absurdité de cette révélation... ? » Il était un temps, où… J’y croyais. Vraiment. « Bientôt, tu vas me dire que les crapauds sous les flaques existent vraiment, qu’il y a un monde parallèle, avec des fantômes et toutes les créatures inimaginables présentes dans des séries telles que Buffy contre les vampires, ou Twilight. » dis-je, toujours dans un murmure, en jetant un œil autour de nous. Tout ce que me disait Alan il y a des années, lorsque je n’étais qu’une gosse, refait surface d’un coup et la gamine qui avait une imagination débordante, qui aimait croire en un autre monde, resurgit. C’est à travers ses yeux que j’observe. « Es-tu vraiment sérieux... ? » demandé-je, d’une voix plus douce que précédemment, mais dans laquelle on peut distinguer l’incertitude. « Et toi... Dans tout ça ? » La possibilité que tout soit réel m'effleure l'esprit enfin, mais c'est quelque chose d'y croire. « C'est énorme, Oreste, c'est énorme. Comment veux-tu que je puisse croire à tout ça... ? J'ai confiance en toi, ce n'est pas le problème, c'est juste... La... Magie, enfin... ! » On ne peut pas dire que ce soit la chose la plus ordinaire qui soit.



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