Family don't end with blood »Hécate

Hécate & Flynn

Family don't end with blood

Petit sourire, sourire heureux. Petit sourire inscrit sur le visage de Flynn. Finalement c'est une jolie journée qui commence. Une journée peu ordinaire qui a le don de le faire sourire. Vous l'aurez compris, Flynn était heureux. Il y a pas de nombreuses raisons. Disons qu'il n'était pas d'un naturel heureux. Les sourires étaient plutôt ce qui se faisait rare chez lui. Alors dites vous que là il avait une raison certaine. Parce que ce n'était même pas un sourire forcé qui était sur ces lèvres. Non non, il était franc. Heureux. Il y avait de la famille qui était de retour. Et oui c'était une très bonne nouvelle. Le départ d'Anthéa avait su plonger Flynn dans un état... Pas très sympathique. Il était presque tomber en dépression... Ça n'avait plus à personne de voir Flynn dans cet état. Disons que toute la famille Deslauriers avait été touché par ce départ... Rapide. Et totalement imprévu. Mais Flynn avait été le plus touché. Parce qu'il était le plus proche d'Anthéa. Parce que c'était pour lui un deuxième abandon. A croire qu'il avait vraiment aucune chance Flynnou. Alors voilà, lorsqu'il avait entendu pour le retour de Hécate ça avait eu le don de le faire sourire. Une bonne nouvelle...

Il avait prévenu Oreste. Qui d'ailleurs était déjà au courant et qui n'avait pas l'air très perturbé par le retour de son ex-femme. Au contraire en fait, Flynn ne l'aurait pas connu il aurait sûrement dit que monsieur Delauriers Senior avait l'air plutôt content de ce retour. Ce qui d'ailleurs avait fait sourire le blond. Lorsque tous deux s'étaient séparés, Flynn n'était pas vraiment très ouvert à toute ces histoires. Il n'avait mas tout totalement comprit, trop jeune finalement pour saisir la raison de la séparation. Mais ça ne lui avait pas fait plaisir. Parce que si il y a quelque chose qui lui faisait plaisir c'était de voir ces deux là ensemble. Alors voilà, il espérait bien que tous deux allaient retomber l'un avec l'autre. Et puis après comme Flynn vivait chez son oncle, si elle revenait vivre à la maison et .... Et Flynn se faisait tout de même beaucoup de film. Soupirs. Il fallait vraiment qu'il arrête d'imaginer ces films là...

Il ne faisait pas si froid que ça dehors. Flynn noua une écharpe autour de son cou. Écharpe qui appartenait d'ailleurs à Oreste et qu'il venait de piquer. Mais bon, tonton ne lui dirait rien, pas vrai? Sa veste en cuir lui tenait chaud, juste de quoi retrouver sa tante. Les mains dans les poches Flynn prit la route pour le café. Ils s'étaient donner rendez-vous au café.

« Hécate? »

Il sourit en reconnaissant la silhouette qui était assise à la terrasse. Sa question avait beau être... Et bien une question, il savait reconnaître Hécate lorsqu'il la voyait.

Little sunshine in my heart
Little sunshine for burn

Flynn & Hécate

Impatiente. Je suis impatiente et en même temps nerveuse. Je connais Flynn depuis longtemps, je l’ai vu grandir pendant huit ans, je m’y suis attachée autant que possible, le considérant comme un fils. Flynn est le seul Deslauriers avec qui je suis restée en contact durant ces trois années passées à l’étranger. Quelques mails pour prendre de ces nouvelles, parfois en donner, même si l’idée de lire certaines lignes sur Oreste me faisait appréhender, autant que lui demander de m’en dire à son sujet, mais le risque était à prendre ; je n’avais pas la moindre envie de couper le contact avec un garçon qui m’a toujours importé. Et aujourd’hui, je vais le revoir. Après trois ans. J’imagine qu’à dix-sept ans, je ne dois plus m’attendre à revoir le petit garçon d’autrefois. Déjà qu’à mon départ, il était aussi grand que moi…

Je scrute l’entrée du regard, à l’affût, gardant le sourire malgré le fait que ce ne soit pas la tête blonde qui apparait dans mon champ de vision. Et puis, il entre enfin. Mes yeux croisent les siens quand il s’approche de moi et je me lève aussitôt de ma chaise, une main appuyée sur la table, manquant de renverser mon café chaud que j’avais commandé en l’attendant ; tellement impatiente que je suis arrivée vingt minutes en avance. « Flynn ! » m’exclamé-je, en levant la tête. C’est bien ce que je me disais, il est plus grand que moi. Enfin… « Bon sang, je ne me doutais pas que j’allais devoir lever la tête à ce point pour te regarder. La prochaine fois, j’apporterai des échasses. » dis-je, sur une note d’humour, avant de poser mes mains sur ses épaules et me hisser sur la pointe des pieds pour le prendre dans mes bras. « Tu m’as manqué. » Vraiment beaucoup. Tout ici m’a manqué. J’ai pourtant essayé de me convaincre que j’avais besoin de m’éloigner pour faire face, mais fuir un pays, une ville dans laquelle j’ai passé toute ma jeunesse, ma vie, n’était peut-être pas une si bonne idée que ça. C’est évident que ça m’aura apporté une belle expérience et que je ne regrette pas d’avoir visité deux magnifiques villes d’Europe, mais la façon dont ça s’est fait n’était pas la meilleure. « J’ai l’impression d’avoir loupé tellement de choses. Va falloir que tu me racontes. Tout. Tout. Tout. » Je lui fais signe de s’asseoir et fais de même, en regardant le serveur qui me fait un signe lorsqu’il m’aperçoit. « Comment vas-tu ? » C’est de ça dont je m’inquiète le plus, mais à en voir son sourire, ça semble aller. « Toujours pas de petite amie ? » Evidemment qu’il fallait que je pose la question ! « Une petite blonde ou une brune aux longues jambes ? Raconte-moi. » Il a l’âge pour fréquenter une fille. Le serveur là, je demande : « Tu veux quoi ? » Je n'arrive pas à croire que je le retrouve et qu'il fait cette taille, maintenant ! J'ai vraiment raté des choses.

Hécate & Flynn

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Il se passe une main dans les cheveux. Encore. Ça fait vraiment un long moment qu'il n'a pas vu sa tante. Et la nouvelle de son retour avait considérablement le calmer. Dernièrement Flynn avait fait quelques... Conneries. Pas grosses mais des conneries tout de même. Sachant qu'il n'en faisait jamais ça n'avait enchanté personne. Il avait vraiment du mal a encaisser ce départ. Mais bon, quand une place se libérait elle était apparemment vite comblée vu qu'un retour était d'actualité. Retour qui avait fait sourire plus que Flynn d'ailleurs. Le départ d'Hécate l'avait rendu boudeur alors lorsqu'il recevait de ces nouvelles il avait toujours ce sourire heureux. Elle avait fait de grande chose pendant son voyage apparemment et ça enchantait la tête blonde de savoir quoi. Curiosité. Grande curiosité pour l'inconnu.

Flynn tire sur les manches de sa veste. Il veut vraiment être présentable pour Hécate. Au fond il sait très bien qu'il ne peut pas mal se montrer auprès d'elle. Un peu rempli d'appréhension, Flynn passe la porte, ponctuel, juste à l'heure. Il n'a pas vraiment besoin de l'appeler sachant que son prénom résonne lui aussi. L'appréhension disparait et il s'avance vers Hécate qui lui parait tout de même étrangement petite. Mais un grand sourire perce sur ses lèvres. Enfin il l'a retrouvait. Elle le regarde en levant légèrement la tête ce qui le fait doucement rire. Oui, il avait quand même bien grandit ce gamin. « Ho allez, les échasses juste ça? Je peux me baisser si tu préfères! C'est plus pratique et moins cher. » Il rit et la serre dans ses bras. Ça fait du bien une note de bonne humeur dans un paysage un peu froid. Il en faudrait plus des comme ça. Des notes... « Toi aussi tu m'as manqué Hécate. Je t'interdis de repartir comme ça. » Comme si ces simples mots pouvaient obliger Hécate a rester. Si elle était partie elle avait raison. Et même si boudeur Flynn était pas content, si sa tante devait le refaire elle le referait. Parce que c'est comme ça que ça marchait. Tout simplement. Pas besoin de permission de monsieur Deslauriers (le petit). Mais dans ce cas là il utiliserait tous les moyens pour la faire rester. Même si il doutait qu'elle reparte. Elle était rentrée, non? « Ça fait beaucoup de chose à te raconter Hécate. Et puis on a pas une vie si passionnante ici. Juste quelques trucs qui arrivent de temps en temps. » Le blond prend place en face d'elle. Vraiment ça fait plaisir de la revoir. Ça il n'en démordra pas. « Ça va. Ça doit bien! » Haussement d'épaules. Si ça allait c'était bien parce qu'elle était là. Sinon il serait encore entrain de dormir. « Directement les questions intéressantes? » Ça le fait doucement rire mais un peu de rouge apparait dur ses joues en contrepartie. « Il y a bien une fille qui me plait mais... Il ne se passera rien je pense. » Il lui lance un petit sourire contrit et regarde le serveur. « Juste un coca merci... » Il attend la commande de sa tante et le départ de celui-ci avant de la regarder. « Toi d'abord! Comment s'est passé ton voyage? »

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Flynn & Hécate

Chose est sûre, c’est qu’en plus d’être réceptif à ma touche d’humour, il n’a pas perdu le sien et ça me rassure. Ce garçon mérite pleinement d’être heureux. Il m’est encore difficile de savoir si c’est vraiment le cas, mais au moins, son sourire présent est la preuve qu’il a la tête hors de l’eau, ou du moins, qu’il essaie, comme moi. Je ris avec lui, tandis que nous échangeons une accolade. « Flynn… » soufflé-je, en m’écartant un peu de lui, la tête penchée sur le côté. « Je ne suis pas revenue pour repartir. » La vie est imprévisible, elle nous offre des évènements que nous ne sommes pas toujours en mesure de contrôler, mais en trois ans, s’il y a quelque chose que j’ai compris, c’est que ma place est ici. Je n’ai pas l’envie, ni le projet de m’expatrier ailleurs. Ni même pour ma carrière qui, je pense, est déjà bien avancée. Je n’ai nullement besoin de me faire un nom dans tous les pays du monde. J’ai juste besoin de comprendre ce qui a bien pu m’échapper dans celui-ci. « Ottawa m’a manqué. Les personnes ici aussi. » Evidemment que c’est parfois difficile de faire face à des souvenirs qui me rappellent un passé heureux, des images qui arrivent encore à me faire sourire, avec le cœur lourd, mais à me faire sourire quand même.

Le serveur passe, le temps de prendre la commande. Un coca et un thé pour moi, à la menthe, mon préféré. « Il y a toujours des choses à dire. » En trois ans, même si nous avons gardé contact, il y a forcément des choses qui n’ont pas été écrites sur papier électronique, mais les grandes lignes étaient là. Il a su pour Paris, pour Londres et toute la fierté que je ressentais à vivre ces instants. Il n’a pas su les points négatifs. Il a toujours été question d’être cette femme pleine de ressources, aussi d’être une personne à qui il pouvait se confier facilement, sans penser qu’il allait me déranger. Ca n’a, ainsi dire, jamais été le cas. « Bien sûr ! C’est l’une des questions que je voulais te poser, mais dont je souhaitais avoir la réponse en face à face. » Et à en voir ses joues couleur pivoine, je me doute qu’il y a une jeune fille dessous. Je plisse les yeux, comme si je pouvais lire à travers ses yeux, avant qu’il me dévoile la réponse. « Alors. Comment s’appelle-t-elle ? C’est une amie à toi ? » Tandis que le serveur revient avec nos boissons, je me cale dans mon siège, dos contre celui-ci. Je remercie l’homme qui disparaît en nous laissant sur la table l’addition retournée. « Ca a été quelque chose. Tu sais à quel point j’ai le vertige… L’avion me fait toujours autant paniquer. » dis-je, en ramenant vers moi l’addition. « Mais ça s’est bien passé, je crois. L’avion a bien atterrit. J’ai l’impression de retrouver cette ville dans le même état où je l’ai laissée. Il y a certaines choses qui sont différentes, c’est sûr, mais je pourrais m’y perdre en retrouvant mon chemin facilement. » Je soulève la théière et y verse l’eau dans la tasse qui devient brûlante au contact du liquide. « Et toi, Flynn ? Tes études ? Où tu en es ? Dans ta vie ? »

Hécate & Flynn

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En se mettant extérieurement à la scène, en oubliant qu'il nous étions, on devinait mal les pensées humaines en saisissant tout de même le plus gros de la conversation. Pourquoi? Comment? Par de simples mots. Quelques mots, quelques expressions, de nombreux sourires. C'était suffisant pour comprendre que le bonheur était présent en ces lieux. Et ils n'étaient pas les seuls à être heureux. Tout le monde était heureux par ici... Un sourire qui aurait bien du mal a disparaitre pensa le garçon. Du bonheur en barres. « Hm, même si l'idée te venait, je ne te laisserais pas partir cette fois-ci! » Certes c'était une phrase stupide. Elle était revenue maintenant. A vrai dire c'était la seule chose qui devait compter. Son retour. Mais Flynn avait déjà vu trop de personnes partir. Son sourire se crispa quelques instants. Non vraiment il ne la laisserait pas partir seule. Il avait fait l'erreur de laisser partir sa mère adoptive. Il ne ferait pas l'erreur de laisser partir cette tante qu'il chérissait tant. Sourire crispé qui ne doit pas passer inaperçu. Flynn secoua la tête. Se raclant la gorge discrètement au passage. « Et on est là. On a pas bougé. Comme si on attendait ton retour. Ottawa n'attendait que toi. » Flynn retint sa petite réplique sarcastique entre ses lèvres. Il aurait bien glissé à sa tante une petite phrase tel que "Dis surtout qu'Oreste t'a manqué" Mais il était trop tôt. Il ne voulait pas faire d'imbécilités.

La commande passée, les revoilà tous deux retournés sur leurs sujet de conversation plus ou moins commun. « Là dessus, je te crois! » Elle était partit trois années. Des choses, de nombreuses choses se passent en quelques jours, trois années est une durée vraiment longue. Flynn le savait. Hecate le savait. Et ils avaient gardés contact, plus ou moins facilement, à l'aide de mails -Remercions une nouvelle fois la technologie- Oui ils avaient fait de la correspondance mais rien ne valait un bon récit raconté à voix haute. Ça faisait toujours plaisir d'entendre les mots de la bouche d'une personne que de les voir écrits sur un écran. « Parce que en me voyant en face de toi tu peux savoir si je te mens ou pas... C'est fourbe mais bien pensé... » Oui il y avait cette fille. Hey, c'était vraiment le moment de parler de ses exploits amoureux qui n'étaient pas vraiment des exploits, plus des... Questionnements. « Je pense que tu l'a connais. C'est une amie de longue date. C'est Artémis... » Le coca arrive accompagné du thé. Le serveux pose les boissons devant eux et Flynn attrape son verre avec empressement. Une paille en bouche et il n'est pas obligé de parler. « Je doute que ça n'a pas du être facile pour toi! » Le blond note rapidement du regard sa tante qui récupère l'addition. Ça ce n'est pas ce qu'il voulait. Il allait payer. « La ville n'a pas changée. Ou bien réellement peu. La population oui, elle a sûrement évoluée. Mais les rues sont restées telles que tu les as quittées. » Il l'observe verser son thé avec attention. Tendant discrètement la main vers l'addition. « Les études. Tout simplement. Je m'en sors bien. Pour ne pas dire très facilement... Enfin... Tout va bien. On peut dire ça comme ça. » Il lâche un soupir en se laissant retomber dans son siège.

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Flynn & Hécate

« Et je te promets de te laisser m’attacher à un poteau pour ne plus que je m’en aille. » dis-je, sur un ton sérieux, avant d’arborer un petit sourire en imaginant la scène qui, dans ma tête, est plutôt cocasse. Mais je ne suis pas là pour m’en aller, de toute façon. J’ai besoin de me reposer ici, mais j’ai conscience qu’on ne peut pas toujours être sûr à cent pour cent de ce qui pourra arriver dans le futur. J’en suis un très bon exemple. « Tu es vil flatteur, Flynn. » soufflé-je, en arborant un sourire. Qu’est-ce que je peux l’aimer ce gosse qui n’est plus si petit que ça. Le courant a toujours été si facile entre nous. Flynn aurait très bien pu se montrer difficile avec moi, mais au contraire, il y a eu un rapport de confiance très rapidement et j’en suis ravie ; c’est un jeune homme adorable, qui, au fur et à mesure qu’il grandit, devient grandiose, comme un air de Vivaldi qui démarre doucement, avant de devenir puissant. « Mais ça me rassure… De voir que tout est presque pareil. Reprendre mes marques est nettement plus facile. » J’avais peur, je l’admets, mais à ma plus grande surprise, il m’est, pour le moment, plutôt simple de reprendre ma place dans ma ville natale, même si je sais que je dois me mettre à la page de plein de choses. Heureusement que les réseaux sociaux m’ont aidé à me tenir à la page.

« Ce n’était pas vraiment l’idée… » Mais en effet, ça aurait pu. « Disons que je trouve ça plus sympa de constater de moi-même ton attachement. Les yeux brillants, le petit sourire des premiers émois. » Par écrit, ça manquait clairement de magie, de naturel. Flynn pouvait très bien ne pas trop s’attarder, ou préparer ses phrases, puis les supprimer, pour en refaire d’autres plus satisfaisantes. Là, j’ai tout en direct. « Artemis. » Je n'ai pas besoin de faire d'efforts pour revoir enfin son visage et ses cheveux bruns, dans mes souvenirs. « Oui, je me souviens, je la voyais souvent, avec toi, mais aussi avec Oreste. » Amusée par la paille qu’il met en bouche avec hâte, je saisis ma tasse de thé, laissant au garçon le loisir de croire que le sujet est passé à la trappe. « Après ton année, tu comptes faire quoi ? Tu as une idée ? » Il peut faire de très grandes choses, j’en suis sûre. Il ne faut juste pas qu’il baisse les bras comme peuvent le faire certains jeunes maintenant, qui regrettent plusieurs années après. « Alors, comme ça, toi et Artemis… ? Raconte-moi. Que se passe-t-il ? » Il avait l’air tellement gêné ! Mais mettre les deux pieds dans le plat est typiquement moi. Il y a aussi que je suis curieuse et que j’aimerais bien en savoir plus sur cette demoiselle qui fait tourner la tête de mon ex-neveu par alliance. « Tu comptes me chaparder l’addition ? » demandé-je, avec un large sourire, amusée.

Hécate & Flynn

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« Oh maintenant que tu l'a dit a haute voix, je n'y manquerais pas! » Il secoue la tête amusé en faisant mine de prendre note. Pas de retour en arrière possible. Il avait maintenant le droit de l'attacher si elle comptait partir a nouveau.« Je suis bien un garçon de la famille ceci dit. » Flynn rit en lui lançant un clin d'œil. Ce n'était peut-être pas la mieux placée pour parler de tous les hommes de la famille mais parler de Oreste semblait déjà être un bon point à explorer, il était flatteur et très fourbe. Pour l'avoir déjà vu faire et pour connaitre son oncle, Flynn savait, connaissait un bon nombre de ses combines de fourbe. Et lui, il avait su reproduire. Comme un bon petit Flynn soldat! « De toute manière je connais un bon nombre de volontaire, moi le premier qui t'aurais aidé a prendre tes marques dans ton ancienne nouvelle ville! » Ce n'était pas une petite ville mais ce n'était pas non plus une capitale. Et même si il avait un certain moment que notre chère tante Hécate était partie, voyez-vous les choses étaient restées les mêmes, et a vrai dire c'était agréable pour tout le monde.

« Ah? Et bien en voilà une jolie surprise! » Ou pas en fait... «Tu n'as pas besoin d'être face a moi pour te rendre compte a quel point je t'apprecie Hecate? Si? » A vrai dire ça ne l'interpellait pas réellement, c'était plus normal qu'autre chose. Mais voilà, Hécate avait toujours été là, même en temps qu'amie de plume. Ce n'était pas si différent... Justement si?« Elle même... » Son nom dans la bouche de sa tête colore le visage de Flynn d'une couleur rouge légèrement anormale. Il ne savait pas trop pourquoi il rougissait. Si il y avait bien des personnes pour lui donner des conseils, et bien c'était elle. «Elle passait souvent du temps à la maison... » Flynn sourit doucement en notant que sa tante avait lâchée l'affaire. Du moins pour l'instant, pas la peine de se voiler la face ce n'était pas définitif. « Pas vraiment. J'avoue être encore un peu beaucoup indécis. J'hésite entre une fac de lettres et une d'école scientifique... » Deux filières qui n'avaient absolument aucuns rapports entre elles. Le fait est que Flynn avait toujours été bon élève. Et maintenant qu'il avait aller partout il n'avait aucune idée de quoi faire. « Il ne se passe pas vraiment grand chose. Je crois que... Elle est un peu plus âgée fait. Je ne sais pas si je l'intéresse. » Un point pour Flynn. Le silence n'avait pas duré bien longtemps avec sa tante. Mais bon, il l'aimait pour ça aussi?! Maintenant quelle était rentrée elle pouvait parler sans se stopper! Et ça c'était bien! « Exactement! Je suis un Deslauriers madame, un véritable gentleman au demeurant riche! C'est à moi de prendre l'addition! »Rigola Flynn.

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Flynn & Hécate

C’est qu’il en serait bien capable ! Une voix me dit qu’il n’en aura pas l’occasion. J’acquiesce d’un signe de tête, confirmant ses dires. Même si je ne connais pas tous les hommes de la famille, Oreste peut se montrer flatteur, mais il souffle ses compliments avec tant de naturel qu’on ne peut que le croire. Avec moi, il n’a nullement eu besoin de tout ça. Sa douceur, son originalité, son côté trop rêveur et même sa naïveté m’ont fait tomber dans ses bras. Au fond de moi, la femme peu habituée à s’attacher à la gent masculine, savait très bien que ses yeux l’avaient emprisonnée et qu’elle ne souhaiterait pas se libérer. Flynn lui ressemble sur certains points et physiquement même, ça se voit, se ressent qu’il est un Deslauriers. Je suis fière de ce jeune homme qui grandit, peut-être un peu trop vite pour moi. Il est si proche de la majorité, que j’ai du mal à m’en remettre. J’ai l’impression qu’hier encore, il était tout petit. Maintenant il court après les filles. Bientôt il viendra nous annoncer qu’il prendra la fuite avec une belle demoiselle pour vivre sa vie. Autrement dit, je prends un coup de vieux en pleine figure.

« Pas de moi ! Ca, je sais que c’est acquis. » dis-je, un petit sourire en coin. « Mais de constater ton attachement envers cette jeune fille. » C’est différent par écrit, il y a moins de vie, moins d’émotions. Je ne regrette pas d’avoir cette conversation maintenant. Ce n’est pas par mail que j’aurais eu droit aux joues couleur pivoine de mon neveu. Amusée, j’en ai presque des crampes aux joues tant je souris. C’est qu’elle lui plaît vraiment. « C’est tout l’opposé l’un de l’autre. Tu as une idée de ce qui te plairait plus tard ? Tu as été te renseigner sur les portes que ça ouvraient, les métiers ? Je pourrais t’aider si tu veux. » Le problème à l’école, c’est que les conseillers d’orientation n’aident pas vraiment pour trouver une voie, c’est pour ça que la famille est là. « Tu sais, l’âge, des fois… Et il me semble que vous n’avez pas tant d’écart que ça. Tu pourrais l’inviter au cinéma, il y a des films sympathiques, en ce moment… » Ca me rappelle ma jeunesse, bien que j’étais de celles qui allaient au cinéma juste pour voir le film, pas tellement intéressée par le reste. « Artemis est une charmante jeune fille, dans mes souvenirs. Tu as bon goût. » Je lâche un rire lorsqu’il parle de l’addition, un vrai petit homme ! Je lève les mains comme pour me déculpabiliser de quelque chose et abdique.

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