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Hécate | Je suis aussi souple qu'un éléphant.

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Hécate | Je suis aussi souple qu'un éléphant. EmptyMar 15 Déc - 14:13






 
Mathis E. Mathew & Hécate Holmes


Dehors il fait froid, vraiment froid et cela n'est pas pour me plaire. J'avais un rendez-vous d'affaire dans les beaux quartiers de la ville, devant ainsi conclure un dossier important pour un client assez haut placé. Celui-ci désirait divorcer de sa femme dans les plus brefs délais, néanmoins, il ne souhaitait pas lui laisser quoi que ce soit. Ni argent, ni meubles, ni biens divers. La cause...Celle-ci l'avait trompé avec son frère, du coup, il est évident qu'il ressentait à l'égard de sa future ex-femme une rancune sans limite. Voilà l'une des raisons qui me poussaient à rester célibataire, ne jamais me marier était effectivement incontournable pour moi. Pour quoi faire ? Divorcer dans deux voir trois ans pour diverses raisons ? Tromperie, manque d'amour, ignorance, incompatibilité. Bref, je ne voyais absolument pas l'intérêt de passer la bague au doigt d'une jeune femme, puis, après tout j'étais condamné à bientôt rejoindre une tombe sombre et me faire bouffer par les asticots. Du coup, cette raison là était plus que logique pour que je ne m'engage pas avec une femme. Le rendez-vous terminé, je décide d'aller faire quelques boutiques histoire de me dénouer les jambes, mais également de remettre ma garde-robe en ordre. Bon, je ne manquais absolument pas de vêtements, mais j'aimais renouveler celle-ci de divers costumes et autres pour mon travail. Je monte dans mon véhicule et me dirige donc vers la rue commerçante. Gardant la voiture dans un parking, qui a mon grand désespoir coûtait la peau du cul, je sors emmitouflé de mes gants ainsi que d'un gros manteau et d'une écharpe noir.

Je me mets donc à marcher dans la rue, me dirigeant paisiblement vers un café qui servait des cappuccinos à tomber le cul à terre. J'avais vraiment besoin d'une dose de caféine avant de commencer mes achats. Une fois dans la boutique en question je me mets dans la file d'attente, chipotant avec mon portable, envoyant divers messages, consultant mes nombreux mails et examinant quelques petites choses. Une fois que ce fut mon tour je réclame donc ma boisson chaude, laissant également un pour boire à la serveuse qui me fit un sourire un peut trop instant à mon goût. De ma part elle n’eut qu'un simple signe de tête, pas un sourire, à peine un regard. Une fois le cappuccino en main, je sors du café et me dirige vers un magasin de costume que je fréquentais depuis mon arrivée ici. Les prix étaient vraiment exorbitants, heureusement je ne manquais absolument pas de richesse. Mon café dans la main gauche, mon portable dans la main droite, je marche donc dans la rue sans pour autant prêter une quelconque attention d'où je mets les pieds. Grave erreur. Je ne vis pas la plaque de verre glas sur le sol, glissant joyeusement, aussi souplement qu'un éléphant, je finis ma course dans un poteau le cappuccino sur le sol et mon portable à quelques mètres de moi. Heureusement pour moi je ne m'étais rien cassé, mon ego venait juste d'en prendre un sacré coup... Je pu remarquer plusieurs regards sur moi, quelques sourires, quelques rires également et je pousse un soupire exaspéré. Sincèrement il fallait que je me fasse remarquer partout où j'allais.

Je reprends alors doucement mes marques, néanmoins, alors que je me pensais sorti d'affaire, je me sens brusquement assez mal. Mes muscles se crispent et je me mets à trembler un peut trop fort à mon goût. Une certaine souffrance s'empare de tout mon corps, laissant ainsi apparaître une petite grimace sur mon visage. Pas maintenant, pas ici, pas devant toutes ces personnes qui m'observaient avec une certaine curiosité. Pourtant, malheureusement, mes jambes me lâchèrent et je me laisse glisser sur le sol, dos au poteau, pris de nombreux tremblements, mâchoire serrée.


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Hécate | Je suis aussi souple qu'un éléphant. EmptyVen 18 Déc - 0:30
Mathis & Hécate



Aujourd’hui, c’est après-midi entre filles. Maude me serre dans ses bras, très fort, puis place son bras en-dessous du mien pour commencer à marcher. « Je suis contente de te voir, Cate. » Pour nos retrouvailles, elle n’a pas eu à insisté pour faire les boutiques. Noël approche et si je suis la plus radine des femmes, en ce qui concerne les fêtes, je fais des efforts. Maude est tout mon contraire. Elle est dépensière du premier janvier au trente-et-un décembre. La fin d’année n’est qu’une bonne excuse pour dépenser son argent un peu plus. « Moi aussi, Maude, moi aussi. » Et c’est vrai, je suis contente de la voir. Maude a beau m’avoir fait des coups dans le dos dans mon adolescence, elle reste une amie avec qui je suis restée proche. Elle est amusante, déjantée, pas dans le même sens que moi, mais c’est justement ce qui me plait et puis, c’est toujours agréable de passer du temps avec elle. La petite blonde me fait entrer dans une première boutique où elle a aperçu dans la vitrine une robe qui lui plaisait, mais à la voir de plus près, Maude n’est pas convaincue. J’aurais réagi de la même façon en me penchant sur l’étiquette qui indique, non pas deux chiffres, mais trois. Et s’il vous plait, pas cent dollars. Trois fois plus. Elle se risque tout de même à l’essayer, puis en prend une autre au passage, et encore une autre. Ce n’est pas seulement avec son boulot d’assistante médicale qu’elle paie toutes ces choses, mais aussi grâce à l’héritage de ses parents. Auparavant, Maude perdait son temps dans des friperies, maintenant, elle tape dans le luxe. C’est son truc.

Je la suis jusqu’à la cabine d’essayage, m’appuie contre le mur, tandis qu’elle s’habille de sa première tenue. « Tu sais, en trois ans, il s’est passé tellement de choses. » Je veux bien le croire et d’ailleurs, je le remarque. Rachel s’est fiancée avec un homme que je ne connais même pas, mes parents ont refait la décoration de leur maison et Maude… Elle reste Maude. Elle enchaîne les conquêtes, sans jamais se poser véritablement. Je ne suis même pas certaine qu’elle finisse par trouver une certaine stabilité. Elle aime sa liberté, son indépendance et déteste qu’on lui dicte des ordres, ce que je comprends. Elle sort, vêtue d’une robe rouge et s’observe dans le miroir. A en voir son sourire et sa façon de se toucher, la tenue lui plait. « Tu vas la prendre ? » Elle acquiesce d’un signe de tête. « Comment tu me trouves ? » « Tu vas faire baver les hommes, c’est sûr. » « Vraiment ? » Depuis quand Maude n’a plus confiance en elle ? « Si tu avais les moyens, tu l’aurais prise ? » « J’ai les moyens, Maude, mais je refuse de- » « C’est vrai, c’est vrai ! C’est cher. Mais ce serait ton style ? » Je penche la tête sur le côté et hausse une épaule. « C’est trop rouge sang, mais c’est pas mal. » « Tu prendrais quoi, Hécate ? » Je regarde les deux tenues qu’elle a choisi, puis me tourne, observant rapidement les rayons, pour enfin désigner une robe noire, large en bas, mais cintrée. Elle ressemble un peu aux robes que prennent les danseuses de salsa. « Celle-ci. » « Parfait. » Dit-elle, aussitôt. Elle laisse les robes dans la cabine et accélère le pas vers la robe noire qu’elle prend et sans même l’essayer, elle se dirige vers les caisses. J’ai du mal à saisir, mais je ne cherche pas plus.

La robe payée, nous sortons de la boutique. Maude a un large sourire sur le visage et fait doucement balancer son sac en marchant. « Tu as eu des nouvelles d’Oreste ? » J’entrouvre la bouche, prise au piège par une question à laquelle je n’ai pas envie de répondre. Elle renchérit : « Je l’ai vu la dernière fois, avec une femme… Il avait l’air heureux. » Je fronce les sourcils en même temps que mon cœur s’arrête une seconde, pour mieux reprendre. « Je suis ravie que tu le sois, toi aussi. » Je suis tellement prise au dépourvu que je ne sais pas quoi répondre. Elle a dû se tromper. Je m’apprête à l’interroger, quand, face à nous, un homme se casse la figure. Avec la nouvelle qui vient de me tomber dessus, je peine à réagir. Ce sont les rires autour de moi qui me réveillent, mais surtout, les tremblements de l’homme qui est dans un sale état. Je m’approche de lui, ne prêtant pas attention à Maude qui souffle dans mon dos en me demandant de ne pas prendre part à ça, mais je le fais quand même et m’accroupis. « Vous m’entendez ? Est-ce que ça va ? » C’est une question stupide. Il tremble de partout. « Maude, reste pas là, aide-moi s’il te plait. » Je place ma main sur le visage de l’inconnu afin qu’il reste avec moi. « Vous m’entendez ? » Je me tourne vers Maude et lui demande d’appeler quelqu’un, pendant que je tente de détendre l’homme. Je ne suis pas médecin, je n’y connais absolument rien. « Vous avez mal où ? Au dos ? » J’ai vu la chute, mais j’étais tellement concentrée sur ce que Maude me disait que je ne pense pas avoir été bien présente.



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Dernière édition par Hécate Holmes le Lun 4 Jan - 1:39, édité 5 fois
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Hécate | Je suis aussi souple qu'un éléphant. EmptySam 2 Jan - 19:47






 
Mathis E. Mathew & Hécate Holmes


Cela ne pouvait absolument pas être pire. Les regards de certaines personnes posés sur moi me rendaient complètement nerveux, alors que je tentais de retenir des tremblements incontrôlés. La douleur se faisait bien présenter, le froid n'arrangeant pas mes affaires, alors que mes muscles étaient endoloris par ce temps. Mon état semblait empirer avec le temps, plus le temps passe et plus ma maladie prenait de la place dans ma vie, reflétant ainsi mon incapacité à faire une chose aussi banale que me promener dans la rue. Je détestais cette sensation d'impuissance, cette sensation de souffrance continuelle et surtout le fait que mes faiblesses puissent être exposées aux yeux de tous. Assis à terre, tremblant, je tentais néanmoins de garder la tête froide et surtout de ne pas paraître complètement hors de moi. Poings serrés, je ne vois pas la jeune femme venir vers moi, alors que je fermais les yeux pour me concentrer sur la douleur vivace qui s'emparait de mes membres. Je le savais, bientôt, je serais incapable de marcher ou encore de tenir une tasse de café...C'était en quelque sorte le début de la fin. « Vous m'entendez ? Est-ce que ça va ? » Cette voix résonne lointaine à mes oreilles, néanmoins, je l'entends clairement. Je n'ose pas ouvrir les yeux directement, ayant peur de perdre le peut de contrôle que je possédait encore sur mon corps. Je me sentais vraiment nul, pitoyable et c'était très désagréable. J'aurais aimé prendre mes jambes à mon cou, m'enfuir loin d'ici, loin de ce monde et surtout me rendre radicalement invisible. « Maude, reste pas là, aide-moi s'il te plaît. » Qui est cette Maude ? Bon, en même temps je ne connaissais pas cette voix, donc, je ne devais pas connaître cette Maude. La jeune femme semblait paniquée devant mon état, je savais que cela ne devait pas être très joli à observer.

Ma respiration est saccadée, mon corps est secoué de plusieurs tremblements alors que mes muscles me font souffrir. Je ne souhaite pas faire un atterrissage direct à l’hôpital, sachant que trop bien ce que j'allais subir là-bas. Divers teste pour m'entendre dire que la fin est proche, qu'elle arrive petit à petit, rendant mon corps plus faible que jamais. Je sens une main se poser sur ma joue, un contact chaud dont je n'ai absolument pas l'habitude. Le contact humain et moi ça fait deux. Pas que je n'apprécie pas, non, mais j'évitais de m'accrocher aux bonnes choses, de peur de m'y accrocher, d'avoir peur de le perdre. « Vous m'entendez ? » Je finis par ouvrir doucement les yeux, alors que mes tremblements semblent doucement se calmer, laissant mes muscles se détendre douloureusement, comme si mon corps tout entier n'était qu'une grosse masse musculaire douloureuse et piquante. « Oui, mes oreilles fonctionnent parfaitement. » Je n'avais pas dit ses paroles avec une quelconque agressivité, non, mais je tentais de faire comprendre à cette inconnue que je l'entendais et que j'étais également bien conscient. Ma poitrine se soulève à intervalles assez irréguliers, alors que mon coeur tambourinait furieusement dans ma cage thoracique. J'essaye de bouger mais mes membres tremblent toujours, même si ses tremblements s'étaient calmés ils étaient toujours présents et la douleur également. Je grimace dès que je tente de bouger, me soumettant dès lors à l'idée que de toute façon j'allais devoir passer par la case hôpital. « Vous avez mal où ? Au dos ? » Un léger sourire s'échappe de mes lèvres, alors que sa question me semble pratiquement hilarante. Si seulement elle savait que les tremblements n'étaient pas dû à la chute mais bien à quelque chose de plus profond, de plus fatale.

« C'est le seul endroit qui ne me fait pas souffrir. » Effectivement, j'avais mal à plusieurs endroits bien précis, là où les muscles c'étaient crispés bien plus forts, mais le dos n'en faisait pas réellement partie. La chute en elle-même n'avait pas été spécialement violente, pas assez forte pour me laisser un bleu ou une quelconque souffrance par la suite. Hors, cette crise, elle, allait me laisser le corps complètement en compote durant quelques jours. « Arrêtez de paniquer Mademoiselle, je ne suis pas ne train de mourir. » Dis-je calmement, serrant légèrement les dents alors que mon corps finissait par se calmer, revenant à une stabilité plus ou moins normale. Je finis par de nouveau avoir les yeux grands ouverts, alors que ma mâchoire venait de se desserrer péniblement. Je grogne doucement en remettant mon dos droit, mais je ne me sentais pas la force de me redresser, pas maintenant en tout cas. Je me sentais épuisé, effet secondaire face à cette crise que je venais d'avoir. J'avais également du mal à respirer, alors que l'air froid venait piquer mes poumons, brûler ma gorge, rendant la tâche plus compliquée. Je fais alors un signe de la main aux passants curieux de s'en aller. « C'est pas le cirque ici, ou alors payés votre place. »


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Hécate | Je suis aussi souple qu'un éléphant. EmptyLun 4 Jan - 17:10
Mathis & Hécate



Qu’il m’entende, c’est déjà une bonne chose. Je me détends aussitôt avoir pris connaissance de son état de conscience. Visiblement, il a l’air de se porter pas trop mal, si ce n’est qu’il peine à bouger. Je jette un œil autour de moi, interrogeant les passants du regard, à savoir s’il y a quelqu’un qui s’y connait un peu et qui pourra prendre le relai, mais tous autant qu’ils sont ne bougent pas d’un poil. Ils restent simples spectateurs, sans même témoigner un peu de soutien. Lâchant un soupir, je me concentre de nouveau sur l’homme qui a l’air de croire que je m’affole. « Je ne panique pas. » Je suis inquiète, c’est certain, mais de là à le penser en train d’agoniser… La situation est peu habituelle, voilà tout. « Où est-ce que vous voyez que je panique ? » demandé-je, en essayant de paraître aussi calme que le fleuve près de Westboro, mais pas pour longtemps. Maude a décidé qu’il était temps de foutre le camp et de façon magistrale : « Aheum. » Je relève les yeux vers elle qui m’adresse un sourire contrit. « Bon, eh bien… Si ça ne te dérange pas, j’ai d’autres courses à faire. Tu me diras comment s’est passée ta petite entrevue avec ton handicapé. » Les yeux ronds, surprise, un seul mot sort d’entre mes lèvres et c’est son prénom : « Maude. » Je la connais, parfois elle peut se comporter comme une vraie peste. Certains s’étonnent encore que je sois amie avec elle et il m’arrive de me le demander aussi, avant de le regretter. « Tu ne vas pas me planter là ? » C’est que… C’est que j’avais des questions à lui poser. Je me fiche bien du ton suffisant qu’elle a employé, ou du terme utilisé pour définir cet homme mal en point. Je souhaitais en savoir plus sur cette bonne femme qui rend Oreste heureux. Je voulais savoir si c’était une brune, une rousse, une blonde, si elle était grande, petite, fine, grosse, intelligente, naïve, même si Maude n’est sans doute pas la personne la plus au courant, elle en sait déjà suffisamment pour me renseigner un peu. J’ai vraiment les nerfs. « Je ne panique pas. » répété-je, en la regardant s’éloigner avec un petit signe de la main pour me dire au revoir. « Cette fille est vraiment une… » Pétasse ! Si je n’étais pas aussi polie, à m’empêcher de sortir des jurons de ce style, je le dirai sans hésiter. Maude le mérite.

« Vous voulez que je vous dise ? Eh bien je suis bien contente qu’elle soit partie. » Bon sang, bien sûr que non, je ne suis pas contente. J’aurais dû lui courir après, la supplier de m’en dire plus, mais j’ai bien trop de fierté pour ramper à ce point vers les autres. De toute façon, à en voir la façon dont elle me parlait de mon mari… ex-mari, il est clair qu’elle ressentait le besoin de me balancer ce qu’elle savait à la figure. Elle recommencera lorsque l’occasion se présentera. Un besoin de bavasser, sans doute. « Vous avez des gens comme ça dans votre entourage, vous ? Des gens sur qui il est impossible de compter ? Ou sur qui vous pouvez compter sans savoir réellement le moment où vous ne le pourrez plus ? Maude est typiquement de ce style. » Je chasse l’idée de cette fille, la place dans un coin de ma tête pour la ressortir à un moment opportun. « Vous pensez que vous pouvez vous relever ? Je suis là pour aider, si besoin. » Je n’ose pas faire un mouvement de plus, de peur qu’il se fasse encore plus mal. « Peut-être voulez-vous attendre un peu avant de vous relever ? » demandè-je, alors que les passants s’éparpillent autour de nous, sous la demande express de l’inconnu. « C’est quoi votre nom ? » On pourrait commencer par là ; si ça se trouve, nous allons devoir passer de longues minutes ensemble.



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Hécate | Je suis aussi souple qu'un éléphant. EmptyJeu 14 Jan - 18:18






 
Mathis E. Mathew & Hécate Holmes


« Je ne panique pas. » Je souris légèrement amusé face à cette situation. Décidément, j'avais le chic pour me faire remarquer. Mais bon, soit, j'avais appris à vivre avec ce genre de mésaventures. « Où est-ce que vous voyez que je panique ? » J'observe la jeune femme avec une certaine attention. Haussant légèrement les sourcils, je devais avoir l'air aussi frêle qu'une petite fillette. Je détestais être en position de faiblesse, malheureusement, je devais faire avec car cela n'allait pas aller en s'arrangeant. « Bien, si vous ne paniquez pas c'est une bonne chose. » Que pouvais-je lui dire d'autre ? J'allais ouvrir la bouche quand une autre femme approcha, me traitant simplement de handicapé. Je lève les yeux au ciel. Heureusement pour moi j'avais un foutu self-contrôle et je ne m'énervais absolument pas vite...Sinon, je lui aurais bien lancé un objet en pleine tronche. Cette femme était le genre de personne que je ne supportais pas, rien que la vue de celle-ci m'exaspérais et cela se voyait dans mes yeux. « Maude... » Ainsi c'est comme ça que cette petite conne se prénommait. Charmant, elle avait le physique mais il lui manquait clairement le cerveau qui allait avec. « Tu ne vas pas me planter là ? » Et bien, apparemment si. Et ça s'appelle une amie ? Et ben bravo. « Au revoir Maude, à la prochaine et heureux de ne pas avoir fait ta connaissance. » Dis-je assez haut pour qu'elle m'entende avant de s'en aller. Oui, je suis le genre de mec qui dit ce qu'il pense. « Charmante votre amie...la compassion était en option à sa naissance ? » Comme pour répondre à ma question, l'inconnue ajouta un «  Cette fille est vraiment une... » Je souris amusé avant de finir sa phrase « Une conne ? Certes, je vous le concède. » La jeune inconnue se met à déblatérer un flot de parole, apparemment, j'étais tombé sur une bavarde ou alors avait-elle besoin d'évacuer toute sa frustration.

« Vous pensez que vous pouvez vous relever ? Je suis là pour aider, si besoin. » Je me sens encore assez faible, néanmoins, je commence a avoir réellement froid aux fesses et croyez moi c'est une sensation des plus désagréable. « Peut-être voulez-vous attendre un peu avant de vous relever ? » Je secoue affirmativement la tête, préférant me geler le cul durant encore quelques secondes. Elle me demande alors mon nom. Ben tient, voilà que je faisais la causette à une parfaite inconnue alors que je suis écroulé sur le sol, le cul froid comme mon congélateur et la tronche d'un malade atteint d'une démence mental...Sympas l'image. « Mathis...Et vous ? » Ben ouai, je suis poli moi, quand on me pose ce genre de question je la retourne à son envoyeur. Les passants avaient cessés de s'attarder autour de nous. Comme quoi, la nature humaine est assez facile à dompter quand on y pense. De gros yeux, une grosse voix et ils font tous pipi culotte. « Je pense que je vais me lever, sinon, je vais plus sentir mes fesses durant des jours. » Et je ne parle pas des engelure qui iront avec ! Mes membres ne tremblent plus autant qu'avant, du coup, j'allais pouvoir garder un certain équilibre. Puis, le froid me donnais envie de pisser, du coup, je devais absolument penser à autre chose !


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Hécate | Je suis aussi souple qu'un éléphant. EmptyJeu 21 Jan - 1:35
Mathis & Hécate



Maude est insupportable et je crois que cet homme ne l’apprécie pas non plus. Des fois… Je me demande bien pour quelle raison je suis à ce point fidèle. S’il y a quelque chose qui n’a pas changé en trois ans, c’est bien elle. Toujours aussi fidèle à elle-même. Dans un soupir, je secoue la tête, pensant un instant à lui trouver des arguments pour qu’elle ne semble pas aussi garce aux yeux de cet inconnu, mais finalement, je change d’avis et acquiesce d’un signe de tête. « Elle a quelques bons côtés et l’avoir comme amie, c’est connaître tout ce qu’il y a à savoir sur Ottawa et les petits potins bien croustillants. » Elle s’intéresse à tout ce qui s’y passe, parce qu’elle est curieuse, aussi parce qu’elle aime bien bavasser sur les gens. Tout savoir. S’il y a un couple qui se marie, ou qui se sépare, vous pouvez compter qu’elle le saura. Avoir une Maude dans ses amis, c’est encore plus rapide et mieux qu’Internet, mais il faut tout de même vérifier la véracité de ses propos qui ne sont pas toujours justes. Elle vous donne toutes les rumeurs possibles et inimaginables et c’est à vous de trier. « Mais ça, oui, c’était en option. Elle n’est pas… méchante pour autant. » J’entrouvre la bouche, pour argumenter, mais me demande vraiment si c’est nécessaire. Il s’est déjà fait un avis sur mon amie. Un avis justifié.

Je me calme aussitôt après m’être défoulée sur Maude pour me concentrer de nouveau sur l’inconnu dont la douleur est plus importante que la fuite de Maude. « Hécate. Je m’appelle Hécate. C’est une drôle de façon de se rencontrer. » dis-je, dans un sourire, en essayant d’éliminer et ma frustration, et son malaise, même si je doute que ça suffise. Doucement, je me relève, pose ma main sur son épaule, lui tends l’autre afin qu’il la prenne. « Je ne possède peut-être pas une force royale, mais je peux toujours vous être utile. » J’ai remarqué que son état s’était légèrement amélioré depuis le début de notre conversation et ça me rassure. « Ca vous arrive souvent ? Les tremblements, comme ça. » Ou est-ce lié à la chute ? Et au froid ? Toujours est-il que c’est inquiétant. « Vous devriez consulter un médecin, ce sera toujours plus prudent. Si vous voulez, je peux appeler le vôtre. En attendant, je vous propose d’aller à l’intérieur d’un café. » Prendre une boisson chaude et rester près d’un radiateur pour se réchauffer un peu ne lui fera pas de mal. Ni à moi, d’ailleurs. Ca effacera au moins pendant une heure les pensées négatives que Maude m’a mises en tête et dont je n’ai pas la moindre envie de réfléchir. C’est comme si le destin m’avait donné un petit coup de pouce pour me laisser le temps d’accuser le coup et de me détendre. Je ne me fais pas d’illusion, vu le caractère que j’ai, ce n’est que temporaire. « Appuyez-vous sur moi. » soufflé-je, en glissant ma main de son épaule au milieu de son dos.



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