La journée a encore été des plus déplaisantes, des plus déprimantes. Meurtres, viols, agressions. Ce monde ne cessera jamais de mal tourner, les hommes courraient à leur pertes et plus vite qu'ils ne pouvaient le penser. Ma journée touchait doucement à sa fin, une pile de dossier devant moi, j'avais l'impression qu'une foutue montagne de travaille m'attendait. Un soupire exaspéré s'échappa de mes lèvres alors que mon portable se mit à vibrer, annonçant ainsi un message. Curieux, j'attrape le petit appareil et déverrouille l'écran d'un mouvement rapide du doigt. Aileene venait de m'annoncer que ce soir c'était soirée « Cool » ce qui annonçait une soirée entre jumeaux, une de ses soirées que nous n'avions plus passés depuis ce qu'il me semblait être des lustres. Un léger sourire s'empara alors de mes lèvres, déjà, ma soirée s'annonçait beaucoup plus belle que mes journées. Étant en formation pour devenir inspecteur je passais énormément de temps au bureau, gagnant des points auprès de mes instructeurs, résolvant des enquêtes que souvent mon côté animal m'aidait à finaliser. Je dépose alors le téléphone aillant répondu avec un simple « C'est pas trop tôt », prenant soin de positionner un smiley qui sourit à la fin de ma phrase. Une fois fait je me replonge alors dans mes dossiers. La paperasse était ce que je détestais le plus, comme tout le monde d'ailleurs. Ses derniers temps Aileene et moi nous croisions à peine, alors que je faisais des horaires de malade, elle faisait pareil travaillant dans un bar. Nous tentions ainsi, avec courage, de joindre les deux bouts sans manquer de rien. Deux-trois heures plus tard je finis enfin mon travaille, un soupire de soulagement s'échappant de mes lèvres. Rapidement, j'enfile ma veste et fil à travers les bureaux et couloirs, saluant au passage quelques collègues, quelques têtes que je connaissais de vue.

Une fois sorti de la section criminologie je prends le volant et me dirige directement vers la maison, aillant hâte de retrouver mon chez moi, notre chez nous et surtout ma moitié d’âme. Le trajet ne fut pas réellement long, néanmoins, un accident de la route me ralenti durant quelques instant, du coup il me fallu 45 minutes au lieu de 25 pour arriver chez moi. Garant la voiture devant chez moi, une place toujours libre en général sauf quand ma soeur se garait comme un pied, je descendis et enfonce la clé dans la serrure. La porte se referma doucement derrière moi, alors qu'une voix que je connaissais depuis ma tendre enfance se fit entendre. Aileene m'indiquait où elle était, alors qu'une odeur de carotte, de kiwi et de pomme s'éleva dans les airs parmi d'autres senteur connue de mon odorat développé. Un sourire trôna alors sur mon visage pendant que j'enlevais ma veste pour la mettre au porte manteau. J'enlève rapidement mes chaussures histoire de prendre mes aises, une fois fait je me dirige vers le salon et avec agilité saute sur le fauteuil pour atterrir sur ma soeur, renversant par la même occasion sa boisson. « Mon dieu qu'elle journée merdique, je meurs, fais moi un massage sinon je sens que je vais me transformer sur place... » Un petit sourire amusé se plaça sur mes lèvres, alors que mon regard croisa celui identique au mien de ma jumelle. Nous étions des jumeaux dit en miroir, identique physiquement sauf pour le sexe, à ce niveau-là la science nous avait loupés. La senteur du liquide éparpillé sur le sol ne me dérangea pas plus que ça, il faut dire que j'avais tendance à ne pas en avoir grand chose à faire quand je revenais d'une sale journée.

« Tu ne savais pas faire attention à ton verre...voilà tu as tâché la moquette vilaine ! » Bien sur je rigolais, je savais très bien que ce n'était absolument pas de sa faute. Je m'étends alors de tout mon long en poussant un gémissement, alors que certains de mes os se mirent à craquer bruyamment. Depuis mon divorce ma soeur et moi n'avions plus réellement eu des moments à nous...enfin divorce qui n'avait absolument pas été prononcé d'ailleurs !

Parfois le passé rencontre le présent et notre monde s'écroule sans prévenir.

Si l'amour peut prendre des tournures bien étranges, pourtant, notre amour lui était des plus purs, des plus beau. Comme un ruisseau qui quelque fois semble se déchaîner pour aussi tôt redevenir calme et doux. Deux êtres pour une seule âme, deux corps qui ne partagent rien séparément mais tout ensemble.  Voilà ce que nous étions, si semblables, si différents. Alors que Aileene était gauchère j'étais droitier, alors qu'elle était féline j'étais canidé, j'étais légèrement plus grand qu'elle également....Quelques petites différences qui pourtant ne sont pas flagrantes. Comparé à cela nous avions tellement en commun. Nos attirances sexuelles étaient pratiquement identiques, elle aimait les filles j'aimais les garçons, mais nous ne rechignions pas le sexe inverse. Elle était mystérieuse et pas très sociable, j'étais pareil voir même colérique et agressif.

D'un simple regard nous nous comprenions sans grandes difficultés, laissant ce lien qui nous unis faire effet sans que les mots n'aillent besoin de passer nos lèvres. Cela rendait souvent les autres mal à l'aise, disant que ce lien était bien trop étrange, bien trop compliqué pour le genre humain. J'en étais conscient, pourtant, je ne changerais ça pour rien au monde. Je l'aime. D'un amour imprévisible, d'un amour agressif, contagieux mais surtout étouffant. Je l'aime et je n'aime pas la partager, en quelque sorte sa part d'âme m'appartient, la mienne lui appartient...Je suis littéralement égoïste à ce niveau-là, m'étant moi-même marié a un autre, néanmoins, Aileene était toujours passée avant Nathaniel. Je m'étends alors que mes os craquent, laissant mes muscles se détendre après une longue journée d'horreur. Souvent, quand je revenais bien trop tard et que je trouvais Aileene couchée la tête sur son bouquin de cours, je la montait dans sa chambre et m'écroulais à ses côtés, comme pour récupérer les absences consécutives à ses côtés.

Je sens ma soeur bouger, se déplacer de sa facilité féline qu'elle porte dans son sang. Comme quoi, même les plus féroces prédateurs peuvent s'entendre, peuvent s'unir pour ne former qu'une seule personne. Nous. Elle me demande de lui laisser de la place et je pousse un petit gémissement peiné, alors que je me décale pour laisser de la place au petit corps frêle de ma jumelle. Je sens alors les mains de Aileene s'activer sur mes épaules à travers mes vêtements, alors que mon corps se détendit instinctivement. Je ferme légèrement les yeux, laissant son contacte me rendre un peux de sérénité qu'elle seule pouvait me procurer. Autrefois elle était la seule à pouvoir m'approcher sans que je ne me braque, sans que je ne risque de passer en mode Fureur. A présent, la symbiose entre nos totem et nous rendait la situation bien plus facile pour nos vies extérieur.

« T'imagine, faudra que tu achète une grande niche ou que tu appel le zoo d'Ottawa... » Un petit rire s'échappa de mes lèvres, s'élevant dans les airs alors que ma jumelle continuait son massage. Passant une main sur mon visage, je laissais mon corps devenir qu'une masse musculaire détendue. « Chérie, dis toi que tu n'auras jamais une journée aussi merdique que la mienne... » Malheureusement c'était le cas, je voyais tellement d'horreurs, tellement de monstre depuis que j'étais entré en Criminologie que j'en faisais souvent des cauchemars.

Malgré ses images j'adorais mon métier, je me sentais utile en quelque sorte mais ce que je voyais certains jours me retournais l'estomac. Des bébés tués de manière tragique, des femmes violées, battues, tuées. Des enfants maltraités, abusés...rien que d'y penser un frisson s'empara de mon être et je fermais légèrement les yeux, essayant de vider mon esprit comme je savais si bien le faire. « J'ai commencé la journée avec un cas d'enfant maltraité, ensuite un viol le soucis c'est que le suspect est un foutu homme haut placé dans la société et presque intouchable, on a peine de quoi l'accuser...quand je vois ce mec j'ai envie de lui arracher la gorge de mes propres dents. » Un grondement furieux s'échappe alors de ma gorge, alors que mes yeux changèrent légèrement de couleurs et de forme, néanmoins, je me repris rapidement et fini par dire simplement. « Néanmoins, je meurs de faim du coup je sens que je vais manger un petit bout de Caracal... » Et d'un coup, sans prévenir, je me retourne et saute sur ma jumelle faisant en sorte de lui mordiller le coup. Malheureusement pour moi je glisse sur le coté et fini ma chute sur le dos à terre, heureusement, le fauteuil n'était pas très haut et je ne me fis absolument pas mal.  « Bon la hyène battue par le chat...qu'elle honte. »

Parfois le passé rencontre le présent et notre monde s'écroule sans prévenir.

Nos blagues nous sont personnelles. Autrefois notre situation ne nous faisait pas rire, loin de là. Ne contrôlant pas nos totems, nous vivions dans la peur constante de faire du mal aux autres, de blesser, voir même de tuer comme ça m'était déjà arrivé, comme sa lui était déjà arrivé. J'avais grandis en connaissant mes origines dès le départ, sachant ce que j'allais devenir à quoi j'allais devoir faire face. Malheureusement, je n'avais réaliser l'ampleur de ce fardeau qu'une fois les pieds dedans. Nous avons vécu isolés des autres, craignant nos réactions, nos états de fureur. C'était loin d'être une vie, malheureusement, nous n'étions pas les seuls dans ce cas là. Les Berserkers doivent tous passer par cette transition, heureusement, l'état de Fusion fini toujours par arriver et nous l'avions atteint, depuis, notre vie était moins sombre, moins compliquée. Mais une fois de plus quand une difficulté semble résolue, une autre pénètre dans nos vie, sournoisement. Aileene m'annonça alors qu'elle mettrait la niche dehors, me laissant ainsi dormir sur le porche les nuits de pluie. Je souris avec amusement face à sa réflexion. J'aurais pu mal le prendre mais ce ne fut pas le cas, je savais parfaitement bien qu'elle rigolait et qu'elle ne me ferait jamais ce genre de choses. Puis, qu'elle essaye seulement de m'enfermer dehors sous ma forme animal, elle risquerait de s'en mordre les doigts. Quoi que...Je ne me pensais pas capable d'attaquer ma soeur, disons que nous avions beau être différents sous la forme de nos totem, elle portait le même sang que moi et donc freinait mes envies de meurtre à son égard. «  Effectivement, les vendeurs ne risquent plus de s'aventurer devant chez nous, sous peine de se faire bouffer les fesses.... ». Je hausse légèrement les épaules, comme si ce que je venais de dire était tout à fait normal.

Quand un léger grognement quitta ma gorge instinctivement, j'entendis le feulement de ma soeur. Nous avions des réactions parfois assez bestial, assez animal mais venant de nous c'était devenu assez...normal. Nous ne cherchions pas à les freiner, surtout pas quand nous étions chez nous et seuls. A force de dompter nos totems et de les emprisonner je craignais qu'ils ne finissent par se rebeller et qu'ils ne tentent de prendre le dessus, une fois de plus. Imaginez une bagarre entre une hyène et un caracal dans une petite maison...Je sens la prise de ma soeur se resserrer sur mes épaules, alors que je reste complètement détendu. J'écoute attentivement ses paroles et je pu réellement la comprendre. Ce n'était pas facile à vivre notre différence. Ni humain, ni animal, nous étions les deux, un mélange subtile que nous ne pouvions pas partager. Les êtres normaux ne pouvaient pas comprendre ce qui nous animais, ils prendraient peurs, ils nous jugeraient dangereux et au fond ils auraient raison. Les Berserkers ne vivent généralement pas en meute, solitaires, nous préférions notre solitude...Moi, je vivais le contraire. Sans cesse à l’affût de nouvelles rencontres, je recherchais les miens comme aimanté par eux. « Je sais Aileene, malheureusement il faut faire avec. Je ne sais pas, fais en sorte d'oublier certains passages pour te focaliser sur d'autres. Tu n'es pas qu'un Berserker, tu es également une humaine...Base toi là dessus pour faire ta thèse, c'est tout ce que tu peux faire. Quand j'ai dû passer les testes à la police j'ai également dû mettre de côté cette partie de ma vie...Nous n'avons malheureusement pas le choix. » J'avais parlé très calmement, essayant de rassurer celle qui partageait et partagerait à jamais mon existence. Je savais ce que c'était, je pouvais ressentir ce même sentiment qui devait l'animer.

L'atmosphère devenait bien trop sérieuse à mon goût, alors, je décide d'y mettre un terme en faisant simplement le gamin, comme je savais si bien le faire avec Aileene. Je lui saute alors dessus pour la chatouiller, néanmoins, j'étais loin d'être aussi agile qu'un chat. Du coup, je me retrouve les fesses à terres, alors que ma jumelle trônait sur mon torse. Étant toute légère cela ne me dérangeais pas plus que ça, néanmoins, cette position de faiblesse n'était pas spécialement faite pour me mettre en valeur. Heureusement, je savais me battre quand la situation l'exigeait, je me battais d'ailleurs drôlement bien, heureusement pour moi ma formation dans les forces de police m'avait aidé....Puis, les Berserkers ne sont pas nommés les guerriers fauves pour rien. Elle me parla de félins qui allaient dominer le monde, que j'allais finir rôti et je lève avec amusement les yeux au ciel «  C'est beau de rêver ma soeur, je vais te laisser tes illusions d'enfant. » Aileene se pencha alors vers moi pour m'offrir un de ses câlins dont nous avions le secret. Entourant mes bras autour de son petit corps frêle, je laisse ce moment de complicité prendre le dessus, moment que nous n'avions plus eu depuis quelques temps déjà. Elle se lève et je fais de même, un sourire amusé aux lèvres. « Bien madame, puis, profitons en pour manger j'ai faim. » Je viens déposer un baiser sur son front avant de me diriger vers la cuisine. Prenant un nouveau verre je fais en sorte de lui verser ce liquide à la senteur exotique, déposant celui-ci sur la table, pour ensuite me servir un café. Passant une main dans mes cheveux, je fus heureux de voir qu'elle avait déjà tout préparé. Posant mes fesses sur la table, je pousse un léger soupire. Je devais dire à Aileene que j'avais vu Nathaniel à l'hôpital, néanmoins, j'avais peur de sa réaction. Prenant une gorgée de mon breuvage, je dis alors rapidement. « Nathaniel est en ville... »

Parfois le passé rencontre le présent et notre monde s'écroule sans prévenir.

Je tire doucement la langue face à ma jumelle, alors qu'elle m'annonçait que je devrais enterrer les os sous peine de finir au zoo. Je ne me voyais pas spécialement finir en cage, je risquerais bien de devenir une hyène des plus agressive...Bon, en même temps mon espèce n'est absolument pas faite pour vivre enfermée. La preuve, quelques fois il m'arrivait de disparaître quelques jours, histoire de me transformer et de laisser l'animal en moi profiter de quelques instants de liberté. Bien sûr, ses derniers temps c'était devenu assez rare. Le temps me manquait cruellement, puis, depuis mon histoire avec Nathaniel j'évitais soigneusement de prendre une forme animal. La cause ? Cela me rappelait sans cesse cette soumission qui était propre à mon mari. Je souris doucement face à son clin d’œil rempli d'amusement. J'aimais voir Aileen ainsi, si pleine de vie, souriante, simplement elle-même. Ma soeur était sûrement ce que je possédais de plus précieux, de plus beau dans mon univers devenu assez sombre. Je bossais sur des affaires assez méprisantes, ma vie n'était qu'un assemblage d'erreurs, de peine, de souffrance...sauf elle. Ma jumelle était mon rayon de soleil, cette lumière au bout de ce si long tunnel. Je l'aimais. Oui, de cet amour terriblement destructeur, de cet amour qui pourrait me tuer sans que je ne regrette quoi que ce soit. Pour elle, je risquerais tout et n'importe qui, elle était la seule à avoir cette place dans ma vie. J'écoute celle-ci parler de son devoir, de ses craintes, de ses peurs. Nous vivions dans le mensonge depuis tellement d'années, que personnellement, j'avais appris à me plonger corps et âme dans ceux-ci. J'avais passé les testes psychologiques de la police haut la main, cachant cette partie surnaturelle qui vivait en moi, qui faisait partie de moi. Hors, ma soeur ne semblait pas avoir aussi facile que moi.

Je fronce légèrement les sourcils. Pensait-elle que mes testes avaient étés facile à passer ? Non, j'avais du à l'époque passer devant un psychologue, il m'avait posé maintes et maintes questions sur moi, sur ma personnalité, scrutant la moindre lueur de folie, d'instabilité qui pouvait dormir en moi. Hors, instable je l'avais toujours été. Plus prédateur qu'humain, animal sommeillant au plus profond de l'humain lutant pour sa liberté, pour sa priorité. «  C'est de famille, nous aimons nous compliquer la vie. Toi tu te lance dans la psychologie et moi dans la police criminelle. Hors, tu sais bien que cette branche de la police se base surtout sur le profil, dans un sens la psychologie des meurtrier...un brin de folie diront nous. » Je pousse un léger soupire, après tout, notre existence entière n'était que de longs sentiers parsemés de trous, d’embûches, de rivières et que sais-je encore comme obstacles. Je finis par me lever pour déposer un baiser sur son front, souriant à sa réflexion. Elle pouvait toujours essayer de me manger, je lui botterais les fesses bien avant. Enfin, c'est ce que j'aimais me dire. Je lui serre un nouveau verre, alors qu'après, je me servis une tasse de café. Levant les yeux vers elle, un sourire narquois sur les lèvres. « Touche pas à mon café, tu sais que c'est sacré pour moi... » Je vais alors me mettre à table, alors que Aileen, elle, posait les assiettes et branchait l'appareil a raclette. Je devais lui annoncer la venue de mon...mari. Oui, car aux yeux de la loi, Nathaniel l'était toujours. Puis, je devais bien l'avouer, malgré ma rancune envers lui, je l'aimais toujours. Finalement, je décide donc de lui balancer la bombe. Comme je m'y attendais le visage de ma soeur changea, alors qu'elle assimilait la nouvelle. Je pris une gorgée de café, plongeant mes yeux dans les siens.

« Non je ne rigole pas, tu sais bien que je ne rigolerais jamais avec ça...malheureusement c'est belle et bien la vérité. » Déposant ma tasse sur la table, je pousse un léger soupire. Ma soeur n'avait jamais réellement aimé Nathaniel et j'en avais totalement conscience, au final elle avait eu raison de se méfier de lui. « A l'hôpital j'ai été blessé lors d'une intervention, le destin a voulu que ce soit lui qui me soigne...donc, oui, il m'a vu et ça ne c'est pas spécialement bien passé. »

Parfois le passé rencontre le présent et notre monde s'écroule sans prévenir.