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You can’t make me disappear + Ft. Mara

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You can’t make me disappear + Ft. Mara EmptyJeu 23 Juin - 22:52


YOU CAN'T MAKE ME DISAPPEAR

I’m the poison in your bones


Le train de vingt et une heure trente entre en gare. Les roues crient conte les rails, alors que la vitesse décroît considérablement. D'ici, cela s'apparente à un hurlement métallique. Diane dodeline de la tête. Les quelques personnes, tardives comme elle, se rassemblent en un petit groupe faussement soudé. Elle esquisse une moue railleuse. Dans une petite heure, lorsque le terminus poindra le bout de son nez, tout le monde retrouvera son petit cocon sans même un regard en arrière. Elle tangue, d'un pied sur l'autre, alors que l'amertume lui remonte dans la trachée. Une femme lui adresse un œil réprobateur, mais elle n'en a cure. Elle pousse un soupire qui l'étourdie, puis s'approche d'une démarche peu assurée de la voie. Il suffirait d'un seul pas, d'un unique pas à franchir pour se laisser lamentablement faucher la bête grinçante en approche. Et elle y pense longuement, presque sérieusement, là, bras ballants dans l'obscurité qui pointe fièrement le bout de son nez. Mais cela serait qu'un subterfuge de plus. Alors, elle glousse effrontément. Discrètement, elle avale une gorgée de cette petite fiole qu'elle garde soigneusement dans le creux de sa main. Les gens n'aiment pas ce genre de spectacle. Et il est trop tôt encore. Ou trop tard, pour cela. Elle essuie la fine pellicule de sueur qui recouvre son front d'un revers maladroit, tangue un bref instant sur ses chevilles qu'elle ne sent qu'à moitié. Le timbre criard résonne alors dans les hauts-parleurs. Diane grimace. Les paroles agressent sa petite caboche endolorie par les vapeurs d'alcool. Elle fustige d'une œillade ridicule le boitier au dessus d'elle. Une murmure s'étiole dans l'atmosphère et la Sidh croise brièvement les iris inquisitrices de la bonne femme non loin d'elle qui la scrute avec intérêt. Elle ouvre la bouche, mais se ravise finalement dans un grognement agacé.

Les portes coulissent enfin et, Diane se dirigent vers elle d'un pas traînard. Elle lève lourdement sa guibolle, mais elle calcule plus ou moins bien la distance et manque de rater le trépied. Une poigne se referme sur son bras, afin de la retenir dans cette lamentable chute. Elle relève ses prunelles vitreuses vers un visage inconnu qui lui offre un sourire réconfortant. Elle déglutie sans rien avaler, pose sa seconde main sur la sienne.
- Ça va aller ?
Mais elle n'est pas certaine de la réponse. Elle détaille l'homme qui la maintient fermement, acquiesce cependant d'un mouvement fébrile. Elle ne sait pas s'il est simplement courtois ou moqueur, mais ses yeux se plissent en une expression rieuse. Elle inspire profondément l'air qui lui semble bien âcre, puis se hisse approximativement dans le wagon. Elle se tourne une dernière fois vers le gaillard qui ne la lâche pas de son émeraude pernicieux. Elle se racle la gorge, embarrassée par son insistance. Elle ne le connaît pas mais, il y a cette lueur indicible qui vrille clairement sur ses traits anguleux.
- Merci, balbutie-t-elle.
Et elle s'engouffre dans le ventre de l'énorme carlingue, une main comme appuie sur les sièges qu'elle dépasse. Elle se laisse finalement tombé dans l'un d'eux, non sans soupirer de soulagement. Elle est seule, ici. Seule, avec le grondement préventif de la locomotive. Elle presse son front bouillant contre la vitre humide, ferme un bref instant les paupières. Le départ est donné. Et, lorsqu'elle rouvre les yeux, c'est une silhouette familière qu'elle croit voir sur le quai.

Les paysages filent et défilent au dehors. Ils ne forment plus qu'une ligne ombragée, qu'elle ne parvient pas à distinguer nettement. Parfois, lorsque le train ralentie sa course effrénée, Diane contemple les immenses bâtisses de l'autre côté. Tantôt bercées l'obscurité, tantôt illuminées faiblement, elles abritent des êtres que la Sidh s'invente distraitement. Quelques fois, elle esquisse le tableau de la parfaite petite famille: des parents lovés l'un contre l'autre dans le canapé, un enfant qui, paisiblement, dort à poings fermés sous quelques rêves insouciants. Elle est tellement loin de tout cela. Elle aurait pu avoir cette vie, si Faolan n'était pas parti ainsi, sans même un mot d'explication, alors qu'un enfant lui poussait sans qu'ils ne le sachent l'un et l'autre sous le nombril. Instinctivement, Diane pose sa paume contre son abdomen. Elle se pince la lèvre, ravale amèrement l'iode qu'elle sent poindre au bord de ses cils. Elle n'aurait jamais plus la chance de goûter à cette existence d'une banalité à pleurer. Elle n'aurait jamais plus la chance de ressembler à ces familles bien sous tout rapport que les magasines présentent dans un bonheur dégoûtant.

Des bruits de pas l'attirent et, Diane balaye l'allée d'un œil inquiet. Elle n'a pas de mal à le reconnaître malgré sa vision légèrement voilée. Elle s'enfonce discrètement dans l'assise, espère naïvement fondre avec le siège, mais en vain/ Il se penche vers elle, esquisse un sourire chaleureusement dérangeant.
- Je m'inquiétais.
Un instant, elle songe à lui demander pourquoi, mais le goût âpre sur sa langue lui rappelle qu'elle n'est plus en pleine possession de ses moyens. Elle hausse mollement les épaules.
- Je vais bien...
Mais il prend place à ses côtés malgré tout. Ses muscles se tendent, tandis qu'elle se plaque contre la vitre derrière elle. Elle ne le lâche d'une seconde, alors que ses cheveux roux lui renvoient un sentiment qu'elle ne connait que trop bien. Elle inspire profondément, maudit cette apparente familiarité.
- Je peux vous tenir compagnie ?
Elle reste silencieuse un long moment, pèse le pour et le contre, puis hoche finalement la tête en guise d'aprobation.

Comment les choses ont-elles dérapé de la sorte ? Diane ne le sait plus. La conversation allait bon train, les rires lézardaient les murs, l'alcool était partagé et puis, il y eut ce silence pesant, ce silence emplie de promesses et de sous entendus. Enfin, les bouches se sont heurtées, les mains se sont cherchées et les souffles se sont perdus. La Sidh ne sait plus ce qu'elle cherche, ni même ce qu'elle veut. Il y a cette femme qui plane encore et toujours dans un recoin sombre de son esprit, cette femme qui l'accuse de ses prunelles perçantes et obsédantes. Mais elle s'efforce de la repousser, de ne pas se laisser enserrer par son joug. Le baiser devient avide, presque vulgaire. Et, lorsqu'elle ouvre brièvement les yeux, Diane croit à nouveau distinguer cette silhouette menaçante dans l'ombre. Elle sursaute, se détache précipitamment de l'homme, agitée.
- Hey... ça va ?
Diane se redresse sur ses jambes, scindent l'espace autour d'eux, alors qu'elle a clairement l'impression d'être sous l'eau.
- Je... j'ai vu...
Mais elle ne sait pas. Elle se rassoie, passe une main tremblante dans ses cheveux éparpillés, puis se perd à nouveau à travers le décor fuyant.
- Je ne sais pas..., souffle-t-elle.



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Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch
Mara D. Danvers
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Messages : 758 Je suis arrivé(e) le : 08/06/2016 Sous les traits de : Jena Malone Je me dédouble : Caroline L. Bloch Pseudo : Melkin Crédits : Ava © MOOMINS | Sign © WIISE Points : 6364 Couleurs RP : #AD28B2 I am gonna break your heart an get away with murder.

J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ You can’t make me disappear + Ft. Mara A19kFGM

Merry darling, you're my best friend
I've been doing bad things
That you don't know about
Stealing your stuff now and then
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It means the world to me.


You can’t make me disappear + Ft. Mara Jkv2RCS

Girl, you'll be a woman soon,
Please, come take my hand
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You can’t make me disappear + Ft. Mara OlxBP0x

If you leave me now
You'll take away the biggest part of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
And if you leave me now
You'll take away the very heart of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
Oh, oh, oh, oh, girl, I just want you to stay.


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There's something inside you
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They're talking about you boy
But you're still the same.


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You can’t make me disappear + Ft. Mara EmptyVen 24 Juin - 17:26

You can't make me disappear.
"Blow out the candles on all my frankensteins. At least my death wish will come true. You taste like Valentine's and we cry, you're like a birthday. I should have picked the photograph, It lasted longer than you. Putting holes in happiness. We'll paint the future black if it needs a color.

Kavinsky - Nightcall ▽ Ce n'était pas un hasard si ce soir Mara se trouvait dans ce train, la tête dodelinant contre la vitre où défilait un horizon infini. Gatineau se trouvait bien loin à présent, au delà de la rivière de la rive nord. On lui avait proposé une chambre place Vincent-Massey mais la jeune femme avait poliment refusé, prétextant qu'elle préférait rentrer chez elle après l'office funéraire pour préparer celui du lendemain. Elle avait passé la majeure partie du voyage à l'aller à lire sans vraiment s'y intéresser The Ottawa Sun et Metro en y cherchant les rubriques nécrologiques par habitude. Les Chiens Écrasés, comme on appelait cette page dans sa famille parisienne. La cérémonie avait été longue et ennuyeuse, organisée comme on le lui avait demandé : avec un prêtre amorphe et ce qu'il fallait de pleureuses aux larmes achetés pour faire croire aux autres que ce joueur de hockey en ligue pro avait des gens dans sa vie. Pour le reste, dire qu'elle était fatiguée tenait de l'ironie : Mara ne dormait presque pas et ses traits tirés par la nervosité étaient les meilleurs peuvent du fait.

Le retour nimbé des brumes de la nuit lui convint plus, pouvant reposer ses yeux fragiles, dans son coin. Le temps passait lentement mais elle n'ne avait cure, comme elle se moquait de cette convention qui était sensée l'empêcher de fumer dans le train. Comme toutes les conventions, finalement. Les arrêts furent fréquents, mais elle ne bougea pas de sa place, préférant demeurer de pierre contre le monde qui l'entourait. Elle n'était qu'une grande femme à l'air renfrogné trop bien habillée pour un trajet si court, sortant visiblement d'un enterrement ou d'un dîner d'affaire.... mais c'est un mensonge. A Gatineau, il n'y avait pas eu de cérémonie : Mara se composait simplement une excuse factice car c'est l'obsession qui l'a mise dans ce train tardif, il y avait eu de temps. L'ennui aussi, peut-être ; le manque, surement, même si elle se refuserait toujours à l'accepter. Elle avait suivi Diane toute la nuit sans jamais se relever. Dans les vapeurs de la soirée, le froid de la nuit naissante, la foule qui s'agglutinait au bord du quai. Elle était discrète, cette vipère-là, plus qu'il ne le fallait. Demeurer cachée était le but de sa non-vie. Un instant la rousse avait hésité sur le quai, fixant les vitres du train avant de s'y engouffrer.

C'est son obsession qui la tient, à quelques mètres de là, l'histoire sans fin d'être suivie et de suivre, le souvenir de Diane dans sa peau, comme un bleu à l'âme. Une colère sourde et une douleur muette, une impression aussi tenace qu'un vieux chewing-gum sous ses talons. C'est Diane, à quelques pas d'elle, et son étreinte vulgaire avec cet homme. C'était la femme de tout le monde et de personne, Mara en était persuadée et quand la rousse se leva, rogue dans ses vêtements sombres, sur ses bottines hautes, ce ne fut pas pour rien. Elle marcha le long de l'allée sans rien dire, dépassant le couple improvisé sans les regarder ; elle agissait de manière erratique sans savoir pourquoi, une boule au ventre. La stryge parvint au bout de l'allée et entra dans les toilettes, refermant la porte derrière elle comme n'importe quelle quidam qui ne connaissait personne. Se regardant un instant dans la glace Mara constata que son visage avait l'air soudain si irrité... sans savoir pourquoi. Elle empoigna la petite poubelle de fer et la jeta avec force dans le miroir, craquelant sur propre reflet en hurlant comme si elle était possédée. Elle ne se reconnaissait plus, ne se comprenait plus.

Le bruit résonna dans toute l'allée, entre le verre brisé et le grondement sourd. Mara regarda sa main ; un morceau de miroir s'était profondément fiché dans son tendon, qu'elle retira sans ciller. L'instant d'après, le sang cessa de couler et la plaie disparut. C'était ça, être un stryge : souffrir sans mourir, sans que cela apporte de difficultés. Elle prit le temps de compléter son apparence, se recoiffant savamment, retouchant patiemment son maquillage pour tout dissimuler : le dedans et le dehors. Une curieuse nausée lui revint en se souvenant de l'embrassade dégueulasse, proche de ce qu'elle ressentait en repensant au baiser du Mithridatiseur. Elle haïssait les hommes si profondément qu'elle n'arrivait même plus à savoir comment elle en était arrivée là. La stryge sortit finalement de son antre comme elle y était entrée : physique irréprochable, absolument neutre. Ses talons défièrent le silence de l'allée, entrecoupés de conversations futiles et elle vint s'asseoir juste en face du couple, les toisant avec un air amusé. Voulait-elle se dégoûter ? Ou était-ce peut-être l'envie de faire encore subir son regard à Diane ? Elle l'aurait su le dire. C'est la haine qui la tient, mais son visage est désespérément neutre.

Elle a mal au ventre, mais rien ne se voit. La rousse fouille dans son sac avec un air absent, sans vraiment quitter le couple des yeux. C'est une voyeuse pleine de colère. Elle sort sa cigarette électronique, visse l’atomiseur sur la batterie, sans serrer trop fort et dévisse lentement l’embout noir, pour ouvrir le réservoir de liquide et l'incliner pour le remplir en en faisant couler le liquide le long de la paroi. Elle attendit, toujours sans rien dire, plusieurs minutes que que les mèches soient bien imbibées avant d’appuyer sur le bouton et de vapoter lentement, sans souffler la fumée mais en la laissant sortir de sa bouche grande ouverte sur ses crocs dévoilés, comme une sourde menace envers les deux individus, l'air désinvolte.
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You can’t make me disappear + Ft. Mara EmptyVen 24 Juin - 19:57


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L'embarras la gagne, sans qu'elle ne sache véritablement pour quoi. Et elle ne peut nier ce tiraillement significatif entre ses côtes. Alors, elle s'agite sur son siège, comme une enfant qui voudrait se rendre aux toilettes, le regard agité sans savoir vraisemblablement où le poser. Cette gêne n'est pas nouvelle. Elle est là depuis quelques heures déjà, lorsqu'elle avait posé le pied hors du train qui l'avait mené si loin d'Ottawa. Elle plaque son front contre la vitre, laisse la vitesse et les secousses brasser, plus encore, la crainte qui lui tord les viscères. Elle sent toujours le regard de l'homme posé sur elle: rappel dégoûtant de ce qu'elle faisait quelques minutes plus tôt. Elle se serait bien arrachée la langue pour avoir osé l'enfoncer dans la bouche de son voisin. Sa main vient flatter affectueusement sa cuisse mais Diane ne cille pas. Elle ferme simplement les yeux pour ne plus avoir à soutenir cette réalité merdique dans laquelle elle se complaît. Que cherchait-elle en se pendant au cou de ce gars dont elle ignore tout, jusqu'au prénom ? Un peu de chaleur, peut-être. Un peu de cette brûlure illusoire qui lui donne un semblant de vie. Ses traits se tendent en une expression semi-douloureuse. Et elle se maudit, mentalement, de s'être laissée berner aussi facilement. Aucune âme ne saurait combler le vide immense qui l'avale. Aucune. Mis-à-part, Mara. Peut-être. Et le souvenir de la rousse lui flanque la nausée.

Il s'approche de son oreille, murmure quelques paroles qu'elle n'assimile pas. Elle est perdue dans la contemplation de son visage, de son regard émeraude, de ses cheveux auburn. Et, elle s'enlise dans cette comparaison lointaine qui lui tord les tripes et lui arrache un hoquet stupéfait. Mara. Elle est toujours là dans un coin de sa caboche qui s'évertue à ne pas la chasser. Elle est toujours là; dans un regard, un geste, un mot, une attitude. Et Diane se hait davantage pour cela. Elle se hait. Elle la hait. Elle dépose son front entre ses paumes moites, se fait violence pour ne pas céder à la panique. Mais l'alcool annihile toute tentative de raisonnement. Et tout lui tourne autour comme une menace à venir. Elle gorge ses poumons de cet air factice qui ne sert plus à rien, puis repousse d'un geste maladroit la pression tentatrice qu'il ne cesse d'exercer sur sa jambe. Elle n'a pas envie de ça. Ou peut-être que si. Mais le train sent la transpiration de la journée et toutes les carcasses qui s'y sont égarées. L'espace d'un instant, elle se voit négligemment appuyée contre la porte des WC, deux grosses paluches agrippées fermement à ses hanches. Elle se pince les lèvres, ravale tant bien que mal l'aigreur qui lui prend la trachée. Elle est pitoyable, comme le cadavre de cette bouteille dont le tintement contre le sol lui vole quelques sueurs froides. Elle a soif. Ses doigts tremblent contre ses tempes. Mais il n'y a désormais plus rien pour apaiser le brasier dans sa gorge.

- Mara.
C'est la seule chose qu'elle parvient à dire. Diane regarde la jeune femme face à elle comme si elle la voyait pourtant pour la première fois; les yeux écarquillés et la bouche légèrement entrouverte. Son palpitant est douloureux dans sa cage-thoracique. Son sang ne fait qu'un tour. Elle n'entend même plus le timbre inquiet du pauvre malotru à ses côtés. Toutes ses cellules frétillent dans sa carcasse nécrosée. Elle presse sa main contre son abdomen, peste contre ce corps qu'elle ne comprend plus. Elle papillonne des cils, cherchant naïvement à balayer l'apparition, mais en vain. Mara n'est pas une illusion, tout comme sa gêne apparente. Alors la scène lui semble subitement digne d'une mauvaise comédie romantique. Elle culpabilise, un rictus jaune vissé au coin des lèvres. Tout ceci n'a aucun sens. Et elle se sent tellement stupide, qu'elle en rirait presque. Mara n'a rien d'officiel, comme la totalité de son existence d'ailleurs. Néanmoins, elle se surprend à ouvrir la bouche pour trouver une quelconque explication ridicule à lui servir. Ce n'est pas ce que tu crois est la première ineptie qui lui vient à l'esprit. Mauvaise idée. Alors elle se ravise, non sans lancer un regard navré au jeune homme qui ne comprend toujours rien à la situation. Tout comme elle. Parce que Diane n'est pas certaine de savoir quoi dire, ni quoi faire.

Les crocs luisent dans l'obscurité tremblante. La Sidh secoue d'abord doucement sa petite caboche, puis frénétiquement par la suite. Silencieusement, elle quémande à Mara de ne pas faire de vagues. L'homme à ses côtés n'est qu'un mortel lambda et, il suffirait d'un seul coup de gueule pour le déchiqueter comme une lamentable pièce de viande. Mais ce n'est, à la base, pas pour lui qu'elle est présente. Du moins, Diane l'espère. Alors, elle se redresse lentement, craignant sans doute de déclencher ouvertement la guerre, avant de reculer calmement, sans lâcher des yeux la rousse. A dire vrai, la peur circule dans son organisme à une vitesse folle, et brasse avec elle l'alcool qu'elle a ingurgité précédemment. Le type s'adresse à elle, mais elle n'entend plus qu'un battement erratique à ses tympans, celui de la survie. Elle fait volte-face puis, finalement, s'échappe du wagon pour en rejoindre un autre. Elle ne prend pas la peine de regarder par dessus son épaule, elle fonce tête baissée, sans réellement se rendre compte qu'elle accélère le pas. Elle se sent comme un petit animal sans défense face à plus menaçant que lui. Et, si son sang n'est que venin mortel pour Mara, elle sait, en revanche, qu'elle peut la malmener sans trop de difficultés.

Elle se plaque un instant contre la énième porte qu'elle s’apprêtait à franchir. Les loupiotes grésillent au dessus d'elle avant de s'endormir. Et Diane ne comprend pas pourquoi l’obscurité reprend subitement ses droits. Une voix quasi-robotique l'informe qu'une panne est survenue, qu'elle sera réglée dans les plus brefs délais. Mais elle ne veut pas attendre. Elle plisse les yeux, tente de percevoir quelque chose dans cette purée d'ombres, mais en vain. Alors elle se faxe littéralement contre la paroi, s'y laisse glisser afin de se camoufler bêtement derrière le dossier d'un siège. Elle s'assoie au sol, entoure ses jambes de ses bras, le regard perdu dans le vide, à l’affût du moindre bruit.



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Mara D. Danvers
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Midnight meat train OST - Leon's scary dream ▽ C'est son prénom qu'elle prononce, encore une fois. Et comme à chaque fois, il l'incite car elle est le seul à le dire. La seule qui s'ne souvient et qui l'invoque presque d'elle-même, comme dans un plaisir masochiste. La rousse lui répond à chaque fois, y ajoutant la valeur inverse : à sa souffrance elle opposait la cruauté, à son sadisme elle offrait sa docilité ; étrange et malsain jeu du chat et de la souris sur un tourniquet. Mais c'est son prénom qu'elle prononce encore une fois, comme une supplique, et Mara sourit comme un vampire. Elle avait une existence tangible dans ce regard de biche apeuré et pouvait le faire mouvoir à l'envie dans la crainte comme dans le désir. Dans l'air, la rousse hume sans peine la délicieuse fragrance de la culpabilité chez la jeune femme tandis qu'elle fume sans avoir l'air d'y toucher, mettant le compagnon de Diane paisiblement mal à l'aise et en colère avec son air insistant, voyeur et malsain. Mais elle n'en avait cure : lui n'était que de la viande. Lui n'existe pas.

La bouche de Diane s'ouvre sur une excuse ouverte, que Mara ne comprend pas : pourquoi la Sidh se cherche-elle- des justifications ? C'est pourtant ravissant de la voir se débattre ainsi dans l'eau poisseuse de ses contradictions, en cherchant quelque chose à dire tant à elle qu'au bout de barbaque à côté de la jeune femme. La viande parle, mais personne ne l'écoute. IL n'est tout simplement pas important. Diane semble lui demander quelque chose mais la stryge se contente d'un sourire mauvais : elle avait en elle cette pulsion subite de mort qui ne laissait aucun doute sur son visage, et n'était tenue à aucune règle contrairement à d'autres êtres surnaturels. Elle tuerait si elle voulait, si le besoin serait là et non pas par caprice ; mais l'envie était là, suave et séduisante. L'instant d'après Diane se redressa lentement, comme pour ne contrarier personne et Mara la fixa se relever sans rien dire, fumant avec désinvolture en la suivant du regard. Elle allait prendre la fuite, assurément. Et Diane prit la tangente, mais elle n'irait pas bien loin. Parle de Goule.

Elle avait flairé sans difficulté l'odeur douce et âcre de la peur et se relevant doucement, son regard se planta dans celui de l'homme pour chercher à annihiler un peu de sa volonté ; elle ne laissa aucune trace de leur passage à toute deux, et s'en alla avec langueur le long de l'allée. Les avertisseurs résonne, mais la rousse ne les écoute pas : c'est le frisson de la traque qui la reprend, faisant battre contre ses tempes la fallacieuse pulsation de la vie. Les lumières meurent un instant. Elle s'en moque ; Mara cherche Diane avec l'énergie de l'enfant aveugle qui renifle sa mère. Elle n'a qu'à aller tout droit. Le mouvement est rapide et invisible dans les intermittences des néons. Il n'y a que quelques petites plumes, sur le sol sale. Un peu de fumée contre la tempe de Diane, et une présence toute proche. Entre deux acclamations de lumière, Mara se retrouve accroupie à côté de la brune, son visage neutre dissimulant ses intentions. L'invisibilité des stryges avait cela de pratique qu'elle fut là en un battement d'ailes.

Elle ne dit rien, mais sa présence était affreusement menaçante. Pourtant ce fut uns ac qu'elle tendit à la Sidh, calant l'embout noire de sa cigarette entre ses lèvres fines. Le clignotement des néons semblait la laisser totalement de marbre et elle demeura immobile comme la statue qu'elle pouvait devenir, présence de plomb à la sourde et muette colère.

"Tu as oublié ton sac au funérarium...", elle ajouta, rapidement, "... l'autre jour."

Un sourire presque avorté étira ses traits, sans qu'elle ne tente rien. Demeurer ainsi comme une menace lui convenait ; c'était subtile et jouissif. C'était ce que méritait cette espèce de folle qui la plongeait dans le délire. Silencieusement, la stryge exulta ; extérieurement, elle n'exprimait rien. La rousse était fort proche de la jeune femme, son épaule anguleuse frottant contre une de celles plus affaissées de Diane.

"Tu sais depuis combien de temps je te suis, ma jolie ?", lui demanda Mara avec un air faussement amusé mais qui n'avait rien de rassurant, sans bouger.
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You can’t make me disappear + Ft. Mara EmptyDim 26 Juin - 13:06


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I’m the poison in your bones


La lente agonie des rails sous le poids des wagons résonnent à ses tympans. Cela n'est devenu qu'un hurlement lointain, sans aucune âme. Elle s'en étourdie, les paumes plaquées contre ses tempes. Cette mélopée entêtante lui flanque la nausée et, elle ne sait plus si elle bat en son sein, ou simplement dans l'atmosphère chargée d'euphorie autour d'elle. Les néons crépitent de nouveau. Les éléments se déchaînent. Elle balaye les alentours d'un œil affolé, tel un animal prit dans les phares d'un véhicule. Ses songes s'entremêlent les uns aux autres. Elle ne parvient plus à raisonner. Où se trouve-t-elle déjà ? Vers où se dirige-t-elle ? La voix métallique crache une seconde fois dans la voiture déserte. Une plainte douloureuse vibre dans le creux de sa gorge. Elle se replie plus encore contre la paroi derrière elle. Ses mains tremblent de cette dépendante cuisante qui l'accable à chaque secondes de sa maudite existence. Elle farfouille frénétiquement dans les poches de son trench, le souffle lourd et agité. Juste une petite goutte. Rien que l'odeur. La réalité persiste dans ses flashs épileptiques. Ses yeux roulent dans leurs orbites. La bile lui monte au nez, la forçant à plaquer ses doigts contre son visage. Elle happe l'oxygène qui lui brûle les poumons, puis se voûte vers l'avant en un premier haut-le-cœur. Elle est pathétique. Et elle a définitivement trop bu. La crainte ne cesse de se déverser dans ses veines. Elle bascule sa tête vers l'arrière, passe sa langue sur ses lèvres encore mouchetées d'alcool. Une silhouette se découpe l'espace d'une demi-seconde sous ses prunelles pourpres. Quelques larmes brûlantes ruissellent le long de ses joues pâles, alors qu'elle se crispe dans un gargouillis déchirant.

Mara. La situation est d'une banalité déconcertante: il y la femme qui flirte, qui s'essouffle contre la bouche avide d'un autre, puis celle que l'on attend pas, qui scrute, juge d'un regard accusateur. Diane ne sait plus où se positionner. Mais, la culpabilité la ronge comme un venin perfide et sinueux. Une petite voix étouffée lui rappelle timidement qu'elle n'a pas de compte à rendre. Mais ce n'est pas n'importe qui, ce n'est pas tout le monde. C'est Mara. Et, rien que dans ce simple prénom, tout semble être dit. Ses membres s'affolent davantage. Elle ne parvient plus à contrôler l'effervescence dévastatrice dans son organisme. Mara. Elle est là pour elle. Il lui a suffit de s'ancrer dans l'océan noir de ses pupilles pour cela, de se perdre dans ce regard obsédant qui ne cesse de la poursuivre. Elle ne sait plus ce qu'elle redoute véritablement. Elle ne sait plus ce qu'elle fuit réellement. Il ne s'agit pas que de Mara et de ce sentiment coupable. Non, la vérité est bien plus fielleuse. Et elle lui prend les tripes, lui prend la gorge comme deux puissantes poignes vindicatives. C'est elle-même qu'elle appréhende à travers la rousse. Parce qu'elle sait, elle connaît désormais ce qui l'anime chaque fois qu'elle se trouve à ses côtés. Et, elle ne veut pas. Ou peut-être que si. Elle l'ignore. Cela étant, cette chasse improvisée lui arrache quelques pulsations dégoûtantes entre les cuisses. Elle se déteste pour ça. Elle aimerait s'arracher la peau, étouffer la soif, la faim et Mara qu'elle sent vriller partout en elle.

Un énième flash, une énième apparition chimérique mais, cette fois, ses prunelles s'accrochent bien à celles de la Stryge. Elle reste un long moment inerte, comme absente, alors que chacun de ses traits trahissent sa profonde stupéfaction. Elle ne peut pas fuir. Il est trop tard. Et, elle ne sait même plus si elle en a véritablement l'envie. Elle est immobile, simplement, comme statufiée. Les fragrances de Mara annihile tous ses sens. Et elle redevient ce malheureux papillon attiré par le simple faisceau d'un laser. Combien de jours depuis la dernière fois ? Combien d'heures à caresser le vide dans l'espoir de faire rejaillir ce sentiment à la fois brûlant et douloureux ? Diane ouvre la bouche, mais seul le silence, reflet du vide qui l'entrave ne s'en échappe. L'alcool accentue le trouble qu'elle ressent face à la rousse. Il la dévore de sa gueule béante et implacable. Elle en vient à oublier le reste; l'odeur âcre du train, son chuintement déroutant qui se meurt dans la nuit. Mara est si proche, bien trop proche désormais pour qu'elle ne puisse réagir correctement. Il n'y a plus de cohérence, il n'y a plus de cohésion dans ce qu'elle éprouve. Mara. Cette femme est comme une ombre menaçante et tentatrice qui lui collerait à l'âme. Alors, elle approche ses doigts de son minois taillé dans le marbre de l'éternité, l'effleure à peine avant de rabaisser brusquement son bras comme si ce simple touché l'avait brûlé.
- Mara, souffle-t-elle à nouveau.

Son sac. Elle plisse les yeux, visiblement loin de comprendre toute cette macabre mise-en-scène. Elle avait oublié son sac. Mais elle se souvient que de son emprise, que de sa fougue qu'elle avait sentie plonger profondément en elle. Et ce souvenir lui vole une nouvelle pulsation écœurante. Elle dodeline faiblement de la tête, suspendue à l'émeraude qui la torpille avec une avidité dissimulée.
- Je... je suis désolée, Mara, balbutie-t-elle.
Mais de quoi s'excuse-t-elle ? Nul le sait. Pas même elle. Elle se sent comme un oisillon pris en cage. Et elle a l'impression de lui appartenir, là, pourtant lamentablement affalée contre la paroi brinquebalante dans son dos. Elle ne comprend pas réellement ce qui fait naître cet émoi singulier. Mais elle n'a qu'à respirer ses parfums pour accuser cette étroite connexion. Elle lui appartient. Elle ne sait pas pourquoi. C'est un fait, seulement. Et elle n'aurait pas dû se jeter à la bouche de cet étranger. Alors la culpabilité l'assaille de nouveau. Elle n'aurait pas dû. Et cela se répète entre ses tempes, tandis qu'elle se balance nerveusement au rythme des sursauts de la locomotive. Elle l'avait suivis. Elle n'était pas folle. Elle n'avait su se l'expliquer clairement, mais elle n'avait pu nier ce frémissement particulier qui ne l'avait pas quitté tout au long de son errance sans importance.
- Je t'ai sentie, avoue-t-elle d'une voix fébrile, tu étais... partout.
Elle ferme les paupières, se tendant délicieusement. Elle a envie de vomir. De dégueuler le joug de cette femme qui ne fait que l'enfermer toujours plus dans une obsession délirante.
- Tu es partout...
Elle l'attrape par la gorge, enfonce ses doigts dans sa peau d'albâtre. Elle ne sait plus ce qu'elle fait. Elle ne sait plus ce qu'elle veut. Et son regard transpire le délire et l'hérésie.
- Tu... je...
Mais elle est incapable de lui faire réellement du mal. Elle est incapable de lui résister. C'est viscéral, presque névrotique.



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Messages : 758 Je suis arrivé(e) le : 08/06/2016 Sous les traits de : Jena Malone Je me dédouble : Caroline L. Bloch Pseudo : Melkin Crédits : Ava © MOOMINS | Sign © WIISE Points : 6364 Couleurs RP : #AD28B2 I am gonna break your heart an get away with murder.

J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ You can’t make me disappear + Ft. Mara A19kFGM

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"Blow out the candles on all my frankensteins. At least my death wish will come true. You taste like Valentine's and we cry, you're like a birthday. I should have picked the photograph, It lasted longer than you. Putting holes in happiness. We'll paint the future black if it needs a color.

Lorn - Acid rain ▽ Diane demeure inerte, comme arrêté dans le temps, fait ironique pour une Sidh. C'était comme si elle n'était tout simplement pas là et Mara se demanda un instant comment elle pouvait bien faire pour effrayer si efficacement cette femme qui savait si bien lui mettre les nerfs en pelote et la faire se perdre en sueur froide. Peut-être une crainte d'agir, un peu comme la sienne, malgré ses pulsions carnassières si fortes... La carlingue du train crisse et se révolte, dans les cliquetis de la machinerie, les absences ponctuées des néons.  La jeune femme parle le silence, la bouche ouverte sur une question, ou une réponse, qui ne vient jamais. Encore une fois, c'est ce langage ancien qui les tient et les réunis, au delà même des mots ; rien que des émotions. Mara s'évertue à les dissimuler, à les travestir mais à chaque fois, c'est de la joie qui se peint dans son cœur quand Diane prononce son prénom. Une joie sèche et pleine de croûtes, l'émotion d'une vieille adolescente qui ne sait pas aimer. Rien de très exceptionnel, finalement : un éveil un peu terne, sous ses iris clairs. Un éveil, un émoi qu'elle refuse car elle pense l'avoir déjà offert à quelqu'un d'autres. Des cheveux bruns, des cheveux blonds. Des sirènes mortes, mi-femmes, mi-thons. Ses sirènes qui la perdront.

ces mains moites et froides lui avaient manqués. Ce sont les mains de la Mort, les seules qu'elle tolère sur sa peau brûlante. Le goût du tabac se répand agréablement dans sa gorge, la fumée glisse hors de sa bouche entre ses dents serrés sur une expression indéfinissable. Il y a quelque chose de doux dans son regard lorsque Diane la touche, comme un chien qui avait attendu des heures une simple caresse, affamé d'affection au point de se ronger les pattes. La stryge ferme les yeux, savourant ce contact absent, fugace, presque douloureux. Diane n'est pas comme les autres, au delà de son odeur de Mort. Elle est une femme certes morte, mais une femme parmi les autres femmes. Celle qui, comme la jeune et pâle beauté de la chambre funéraire, lui offre des jerrycans d'émotions pour mettre le feu à sa vie. Encore une fois, son prénom ; c'est ce funeste briquet qui lui manquait. C'est ce chant qui annonce la fin d'une chose, le début d'une autre. C'est Diane qui l’appelle, en sachant qui elle était. Un prénom n'est qu’un prénom mais dans la bouche de la Sidh, le sien revêtait un sens tout particulier.

Les lumières se stabilisent, le train repart de plus belle avec une normalité presque décevante ; on parle avec euphémisme d'un accident humain. Tout le monde sait de quoi on parle. Mais l'accident inhumain est à l’intérieur de l'engin, comme une collision plus forte encore que la mort d'un quidam sur les rails. Ces deux-là sont déjà mortes. La culpabilité de Diane, qu'elle ressent sans mal grâce à son sens de stryge, ne m'émeut pas. Elle n'y prend aucun plaisir, plutôt surprise au contraire, loin du plaisir pervers qu'elle commençait à prendre. Interdite mais silencieuse, la rousse interroge la jeune femme du regard,s ans cesser de fumer. Elle imaginait que Diane ne savait pas pourquoi elle s'excusait et lui dit, très simplement. Comme ce géant blafard, ce pâle empereur au dos ramassé qui s'état excusé de sa présence sans réfuter sa passion, il y avait quelques jours. Comme lui, elle s'excusait de rien et Mara aurait du s'en irriter ; mais tout les deux lui laissaient comme un trou béant dans le cœur, sans qu'elle y trouve d’explication plausible.

"Ne t'excuse pas", elle eut une pause, puis reprit, "tu ne m’appartiens pas."

Elle était sincère, la stryge, malgré ses grands airs de prédatrice. Les gens sont libres et n'appartiennent à personne. Bien fol est celui qui le pense. Elle, elle ne possédait rien, et n'allait surement pas posséder quelqu'un. Les gens sont beaux parce qu'ils sont libres. Et tandis qu'elle sent les serres de la Banshee se refermer sur son cou, Mara ne bouge pas. Elle s'offre à son jugement, en l'écoutant sans la couper. Elle l'avait donc sentie. Un sourire étrangement tendre naît sur son visage, différent des autres.

"Toi aussi, tu es partout", admit Mara.

La phrase lui semble sonner faux, mais elle n'en a cure. L'autre balbutie quelque chose mais la stryge ne l'écoute plus ; elle dénoue son carré hermès hors de prix de son cou malmené,s ans s'affoler, et le passe sur le front baigné de sueurs de Diane, presque tendrement. La brune presse sur sa gorge, mais Mara reste calme : elle ne peut pas mourir comme ça et la douleur... elle l'avait surement mérité. Docilement, elle éponge le visage fébrile et comme possédé, avec une main maternelle et c'est quelque chose de viscérale qui la prend lorsqu’elle s'avance pour prendre la Sidh dans ses bras, l'entourant d'une présence nouvelle, qui n'a rien de prédateur. Mara l'éteint dans la discrétion inconfortable d'un accroupissement entre deux siège, sans rien dire ; il n'y a rien à dire du tout, et elle ne saurait de quoi parler. Alors elle fait ce qu'elle sait faire de mieux : elle agit avec une étrange tendresse, une docilité face au geste de Diane, sans l'empêcher de continuer à l'étrangler car tout ce que la Sidh fait, la stryge sait qu'elle le mérite.

C'est un accident surhumain.
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You can’t make me disappear + Ft. Mara EmptyDim 26 Juin - 22:07


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Elle l'avait sentie. Parce que Mara n'est pas de celle que l'on oublie d'un battement de cil. C'est une sirène à la crinière de feu, à la bouche ardente qui, d'un simple baiser, marque l'épiderme au fer rouge. Et Diane le sent jusqu'au tréfonds de ses entrailles. La Stryge a imprégné son joug à travers cette morsure, cette chimère à la gueule ensanglantée. Elle lui a tatoué la chair, lui a nécrosé la viande. Son venin brûle encore dans ses veines et, la pousse à se plier toujours plus face à cette émeraude qui ne cesse de la hanter nuits et jours. Ce regard de jade, qu'elle croise à travers n'importe qui, et qui la transcende de part-en-part. Elle n'a simplement qu'à fermer les paupières pour le rencontrer à nouveau. Elle n'a qu'à se perdre dans ce vide étourdissant. Mara est une plaie béante entre ses seins qui, ne cesse jamais de s'écarteler, encore et encore. Elle lui dévore la cage-thoracique, comme une charogne déchiquetterait une carcasse abandonnée. Parce que Diane n'est que cela: une carcasse vide de toute chaleur, vide de tout lendemain. Et Mara, pourtant, s'abreuve à son eau. Elle ne comprend pas. Pourquoi s'enlise-t-elle à n'avaler que de l'air ? Son myocarde s'éponge dans sa poitrine, se retourne et se tord. Elle a mal à l'âme, elle a mal de cette présence déliquescente dont elle dépend plus que de raison. Elle a mal de cette femme qui la poursuit sans relâche; dans la rue, dans ses rêves les plus intimes. Elle la sent sous sa peau, s'immiscer progressivement, comme lorsque la mort prend son temps à arriver. Et elle éveille ces émotions perdues, qu'elle ne reconnaît plus. Ces émotions perdues, qu'elle n'assume pas. Mara la plonge dans une dénégation permanente mais, elle ne peut faire semblant, là, devant elle. Elle ne peut dissimuler cette cohue inébranlable, ce capharnaüm despotique. Elle est faible face à elle. Elle est faible et vulnérable.

Ses ongles cherchent sa chair à travers ce geste menaçant. Elle voudrait la faire disparaître, elle voudrait écorcher ce regard qui lui renvoie sa propre déviance. Alors elle détourne les yeux, tremblante comme une feuille morte au vent. Sa vision est trouble et la chaleur l'étouffe. Elle se sent au bout du malaise. Mais ce n'est pas possible, n'est-ce pas ? La mort ne peut plier face aux abnégations de l'existence. Pourtant, elle se voit contrainte de poser sa seconde main contre l'épaule de la jeune femme pour ne pas choir. Elle est ivre: ivre de tout cet alcool qu'elle a ingurgité précédemment, ivre de Mara, ses parfums obsédants. Cette confusion des sens lui arrache un ricanement effronté. Elle ne sait plus. Le brouhaha du train se mêle à toute cette profusion inconstante. Et, elle serre davantage sa prise. Elle ne la surpassera jamais. Diane le sait. Elle est fragile et docile. La brise même parviendrait à la dérober au sol. Mais elle essaye pourtant. Elle a besoin de savoir qu'elle contrôle, qu'elle maîtrise ses propres palpitations. Mais, force est de se rendre à l'évidence: il n'y a que la rousse pour l'animer de la sorte. Les gestes de cette dernière sont tendres, et l'ébranlent jusqu'à l'os. Elle ne lui reconnaît pas cette inclination délibérée. Alors elle écarquille ses mirettes humides, prise au dépourvue, la bouche légèrement entrouverte en une contestation muette. Pourtant, elle la laisse l'enlacer dans une étreinte à la fois froide et chaleureuse. Ses mots glissent le long de son échine jusqu'à son centre, là où tout se noue et s'enserre. Là où tout s'entortille à l'en plier en deux.

- Non... non...
Et, finalement, elle se débat dans cette bulle salvatrice, qu'elle attendait pourtant depuis longtemps maintenant. Elle s'agite, repousse cette attention particulière. Elle ne veut pas être spéciale. Elle ne veut pas être celle que l'on retient. Elle est la femme de n'importe qui, l'ombre de n'importe quel crétin. Elle ne veut pas être celle qui brille et danse dans l'émeraude perdue de Mara. Alors elle relâche sa gorge, cogne ses poings contre les épaules de la rousse. Elle réfute l'obsession qui lui prend le crâne, lui lacère le cœur et lui lèche les reins. Elle secoue frénétiquement sa petite tête, chasse tout ce qu'elle aimerait, tout ce qu'elle quémande à travers cette contestation ridicule.
- Non !
Elle beugle dans son délire ahurissant. La chaleur anesthésie les quelques sursauts de conscience balayer d'un revers de main sur la joue de sa compagne chimérique. Elle repousse tout; la cohérence et l'effervescence. Elle s'immole de cette femme qui saccage tout en elle. Son organisme est ivre de l'alcool qui la brasse, ivre de cette chevelure rousse qu'elle voit partout, même dans ses instants d'errances. Elle agrippe une poignée de cheveux, la tire vers l'arrière, la pousse sur le sol poisseux de cette allée piétinée mainte et mainte fois. Elle souille l'image, cette image parfaite et obsédante qu'elle vénère secrètement.

Elle s'affale lourdement sur elle, dans un souffle ambigu, dans un souffle répugnant. Ses deux mains, cette fois, empoignent cette gorge blanche, immaculée qu'elle rêve de broyer et d'embrasser à la fois. Les larmes roulent sur ses joues. Des larmes de rages et d'amour pernicieux. Tout ceci n'a aucun sens. Tout comme cette femme qu'elle désire jusqu'à la pointe de ses cheveux. Alors elle resserre plus encore sa prise, assise sur son bassin, comme une amante qui demanderait enfin l'absolution. Mais que veut-elle ? Elle n'est plus sûre de le savoir. Ses émois s'échauffent à son contact et elle se sent partir dans un univers psychédélique. Les couleurs s'entremêlent dans un pêle-mêle nauséabond. Elle se penche légèrement vers son visage, scrute cette émeraude entêtant, qui lui flanque davantage la nausée.
- Je... je te déteste.
Elle crache cet aveu sans fondement contre ses lèvres, le souffle âcre et lourd. Mais elle ne la déteste pas. Ou pas complètement. C'est un cocktail Molotov. Elle reste suspendue au dessus d'elle, comme en attente d'une quelconque demande, le regard profondément perdu dans le sien. Ce regard qui, présentement, hurle toute la démesure qu'elle éprouve auprès d'elle.



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J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ You can’t make me disappear + Ft. Mara A19kFGM

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You can’t make me disappear + Ft. Mara EmptyDim 26 Juin - 23:36

You can't make me disappear.
"I know that you say I get mean when I'm drinking, but then again sometimes I get really sweet so what does it mean if I tell you to go fuck yourself or if I say that you're beautiful to me. It's affection always, you're gonna see it someday. My attention for you even if it's not what you need. I think of you, I want you too, I'd fall for you. It's affection always... even if it's not what you need."

Cigarettes after sex - Affection ▽ Les gestes de Diane et de Mara ne cessent de s'opposer, encore et toujours : l'une est tendre, l'autre est violente. L'une est docile, l'autre est mauvaise. Et le serpent à nouveau se mord la queue, se dévore lui-même sans recours. L'une devient le sucre, l'autre l'amère et quand l'une brandit l'ordure, l'autre lui répond par l'eau pure qui coule sans jamais rompre son cours et rompt même la pierre. Chacune dispense la morsure et le baiser avec passion et sans condition à la fois. Il y a trop de peurs, trop de gens dans leurs non-vies décharnées. Mara suit Diane parce qu'elle s'ennuie, dans la chaleur du soir, et cherche une compagne pour se terrifier. Diane, quant à elle, joue à se faire peur dans la tendresse et la brutalité. Chacune est ivre, de l'autre, d'elle-même. Elles ne veulent que guérir une plaie qui ne saurait jamais guérir, et surtout pas avec l'autre. Et tout ça est stupide, stupide et sans recours. Mais n'était-ce pas dans le besoin qu'on est soi-même? Mara, en tout cas, n'en sait rien. Elle n'a jamais su ni aimer, ni s'intéresser ; elle est un électron libre qui dévore ce qu'il faut de vie pour continuer sa route, et écarte ce qu'il faut de mort pour ne jamais se retourner. La souffrance physique est une donnée qui ne la gêne pas : ni la sienne, ni celle des autres car c'est en ressentant la douleur qu'on sait qu’on est toujours parmi ces vivants anonymes qui ne comprennent rien aux questions du sensible.

La tendresse est aussi vile que la brutalité, le plus souvent, et Mara le sait. Distiller la douceur et la vilénie rend les gens plus sensible et dans le cas de Diane, la stryge a appuyé sur le bouton rouge annoté "ne pas toucher". Mais qui n'aime pas toucher ce qui est interdit ? Elle l'enlace doucement, mais il n'y a que des négations dans la voix de la brune. Bien sûr; elle aussi dit non, au fond d'elle. Mais elle n'est pas capable de comprendre ce qui brise Diane au moindre éclat de rires ou de larmes. Elle est douce, elle est brutale, elles s'en moque. L'haleine de la Sidh, chargée d'alcool, pue. La sienne sent le tabac froid des cendriers pleins, des promesses vides. Les poings de Diane se heurte à son buste ; elle ne réagit pas, la cruelle. Même pas un sourire. L'autre femme quémande et repousse. Elle y oppose... peu de chose, à part l'indifférence crasse qui la caractérise. Au fond, elle ne ressent simplement rien. C'est ce qu'elle pense. Elle n'est pas là. C'est ce qu'elle espère. L'autre crie ; elle n'entend rien.

Mara était fatiguée et angoissée, elle aurait pu dormir pendant une centaine d'années. Différentes couleurs faites de larmes semblent la toucher, mais elle refuse de l'exprimer tandis que docilement, elle laisse Diane obtenir le contrôle, obtenir sa vengeance. Le délire devient ahurissant mais Mara n'oppose absolument rien à la brusquerie de la brune, Séverin ordinaire face à sa Venus en Fourrure, attendant le juste châtiment. Elle était la Mort ; Mara ne pourrait mourir ainsi. Mais cette main sans compassion, guidée par des émotions qu'elle ne comprenait pas - ou trop bien - elle avait la liberté d'agir. La chute est rude, le poids de Diane sur elle conséquent. Mais la stryge a toujours assumé tout ce qu'elle faisait.... sauf ses sentiments. Chacune de ses actions, chacun de ses dires... et ce qui l'avait conduit ici, dans cette allée déserte. Elle lui offre sa gorge et la laisse pressée, ne respirant pas. La douleur est violente mais Mara ne moufte pas. Elle n'a pas besoin d'air, mais la strangulation la fait souffrir, écrase ses chairs, ses tubes organiques ; elle peut le ressentir, et une larme point entre ses cils sombres sans couler. C'est juste un réflexe sans tristesse. Une larme de douleur. Mais elle ne mourra pas alors ce n'était pas grave.

Elle était épuisée, mais toujours amusée. Elle aurait pu s'endormir pour cent ans. Des cheveux blonds, comme les blés. Les larmes d'un crocodile sincère. Elle voudrait la revoir mais cette fille si juvénile n'est qu'un fantôme. Un géant bardé de cuir au visage blafard, qui attend dans le noir avec ses grandes mains pleines de couleurs. Une louve pleine de crocs et de lait, pourtant d’une douceur infinie. Eux, tous, et Diane. Aucun ne devait compter pour elle. La rousse expectora un soupir, de ceux que poussent les gens qui meurent. Diane la déteste, et elle méprise cette femme. Il y a surement autre chose mais elle ne veut pas écouter ; à la place, Mara ferme les yeux et joue à la mort. Elle n'était pas, au contraire de la Sidh, la Mort : elle était morte. Alors elle n'a pas besoin de jouer : les yeux fermés,s ans bouger, Mara est morte sous Diane; rien ne bouge, rien ne vit. Elle ne se pensait pas immortelle, loin de là. Mais présentement, elle est morte sans faire semblant. Comme le chat de Schrödinger : elle est morte et vivante à la fois.

Articuler lui est impossible, alors elle n'essaye même pas. Elle ne se défend pas. Les Banshee ne commettent pas ce genre d'acte et elle l'a appris. Alors elle attend. Diane a le droit de se venger de prendre le contrôle. La situation lui rappelle cette vieille chanson de Velvet Underground : "frappe, maîtresse, et soigne mon cœur". Elle ne la déteste pas non plus, mais il n'existe dans le langage des Hommes aucun mot assez pathétique pour exprimer ce qu'elle ressent pour Diane.
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