AccueilAccueil  Tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez
An eye for an eye will only make the whole world blind. (Selen)

 :: Archives des rps

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

An eye for an eye will only make the whole world blind. (Selen) Empty
An eye for an eye will only make the whole world blind. (Selen) EmptyMer 2 Mar - 16:54
Le soir tombe, et Owen glisse dans la pénombre naissante, se souciant assez peu de savoir si quelqu'un va observer son étrange façon de flotter au ras du sol. Il ne pense pas que quelqu'un va lui accorder son attention, de toute façon. Les gens, à cette heure, sont tous occupés ; ils n'ont qu'une seule idée en tête, rentrer chez eux, et ne prêtent guère attention aux autres passants. La seule chose qui pourrait interpeller, c'est sa guitare, qu'Owen porte soigneusement dans le dos. Impossible pour lui de s'en défaire : elle lui est vitale, et il a l'impression qu'il mourrait une seconde fois s'il devait s'en séparer (et même si ses souvenirs sont brumeux, ce dont il se rappelle concernant sa mort n'est guère agréable). Toutefois, même elle ne saurait attirer l'attention sur lui. Il s'y raccroche, désespéré. D'autant plus désespéré qu'il a vraisemblablement perdu la seconde autre chose à laquelle il tenait plus qu'à lui-même.
Ce n'est pas un fait exprès si Owen passe devant ce salon de tatouage. Non, il a simplement joué dans le quartier pendant la journée, mais le cœur n'y était pas. Le nombre de fausses notes qu'il a pu faire était anormalement élevé, et Owen s'en veut pour cela. Il sait cependant pertinemment quelle est la cause de son tourment. Un jeune homme qui l'obsède, mais qui doit sans doute lui en vouloir à mort. Quel idiot, se dit Owen. Un jour, il mourra. Et lui regrettera de ne pas avoir eu le courage de se montrer honnête et de lui avouer ses véritables sentiments. Sachant cela, quelle était la probabilité pour qu'il aperçût cette tête familière à travers une vitrine ? Comme si les yeux d'Owen étaient attirés par lui. Se figeant, il se tourne pour observer plus attentivement l'intérieur du salon. C'est bien lui, Sloan, en train de rire et de discuter tranquillement avec un homme adulte - quel âge ? peut-être quarante ans ? - dont le visage lui dit vaguement quelque chose. Le cœur d'Owen se serre en les voyant aussi proches l'un de l'autre. Il avait presque oublié à quoi cela ressemblait, un Sloan heureux. Lui ne parvient qu'à le rendre plus triste et plus furieux encore ; une part de lui se déteste d'être aussi ignoble, et une autre sait que c'est sa nature, qu'il a toujours été un monstre et qu'une fois mort, ça ne pouvait qu'être pire. Owen ne bouge pas, cependant. Il préfère observer cette scène de tout son content, ses yeux dévorant du regard celui qu'il a trop aimé en essayant de figer le souvenir dans sa mémoire. Du'il est beau, Sloan. On dirait un dieu descendu sur terre pour le tourmenter.
Finalement, le jeune homme se décide à quitter la boutique, et Owen se réfugie dans l'ombre, se servant de sa capacité à la manipuler pour se faire un manteau de ténèbres, qui le protège des regards. Il attend de le voir s'éloigner, pour être sûr qu'il ne le reverra pas, avant de revenir devant le salon et de jeter un coup d'œil à l'intérieur. L'homme y est toujours. Owen ne lui a pas prêté beaucoup d'attention jusque là, son regard captif de Sloan, mais maintenant qu'il l'observe un peu plus attentivement, il se rend compte qu'il le connaît.
Ah, oui, cela lui revient.
Le type qui lui avait dit que Sloan n'était pas au centre de détention.
Owen sent une rage froide envahir son cœur, et l'envie brusque d'envoyer son poing à la rencontre du visage du quadragénaire. C'est de sa faute. C'est lui qui l'a détourné de Sloan, il en est presque sûr. Sinon, pourquoi seraient-ils ensemble ? Il y a toujours la possibilité qu'ils se soient rencontrés après, mais Owen n'y croit pas. Owen envisage toujours le pire, et se dit presque que ce quelqu'un que Sloan a rencontré, c'est peut-être lui. Ou alors c'est son crush actuel. Ou un simple patron et son employé - mais comment expliquer cette impression de proximité entre les deux ? Furieux, Owen revêt son apparence d'ombre ; hors de question d'avoir l'air bien alors que la seule chose qu'il a envie de faire, c'est de buter ce type. Tant pis pour ses explications.
Owen entre en trombe dans le salon et, avant que l'homme ne puisse lui dire qu'ils sont fermés, le sidh lui demande d'un ton sec :
« Vous me reconnaissez ? »
Puis, sans lui laisser le temps de lui répondre, il s'approche de l'homme et l'empoigne par le col, lui adressant un regard empli de haine et de douleur.
« Je croyais que vous ne le connaissiez pas ? C'était un mensonge, c'est ça ? Vous mentez depuis le début. »
Owen ne réfléchit pas, il ne le peut plus. La haine l'aveugle. Il aurait peut-être pu retrouver Sloan plus tôt, s'il n'y avait pas eu cet homme. Il en est sûr, sans en avoir la moindre preuve. Et à présent, il se retient de le frapper, s'accrochant à ses derniers lambeaux de lucidité.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

An eye for an eye will only make the whole world blind. (Selen) Empty
An eye for an eye will only make the whole world blind. (Selen) EmptyDim 13 Mar - 16:32




But I'll protect my son by any cost.

C'était un jour comme les autres. Rien de notable, rien de grave, rien de fabuleux ne s'était produit. Tout avait la même part de beauté que d'habitude aux yeux du Qilin, et en éternel optimiste, ça lui suffisait. Le soleil décroissait lentement sur la ville alors qu'il discutait tranquillement avec son apprenti sur le pas de la porte de la boutique, à regarder les passants ou à débriefer de la journée qui venait de se passer. C'était une sorte de petit rituel pour eux, comme un père et son fils qui partagent un moment privilégié ensemble, à coups de clopes dans le bec. Il était mal placé pour essayer de faire arrêter Sloan de fumer, lui même accro aux bâtons blancs, porteurs de tabac et de détente. S'il devait se souvenir de sa propre première cigarette... elle remontait à bien trop loin pour que Selen ne perde du temps à errer dans sa mémoire.
Une fois la clope finit, il dit au revoir au gamin et lui rappela d'être à l'heure le lendemain pour l'inventaire de la boutique. Et ce, même s'il savait pertinemment que son fils spirituel serait en retard, comme tout les jours... Y'avait pas à tortiller, il connaissait Sloan par cœur.
Il soupira un instant, humant l'air du soir et le bruit de la ville qui ronronnait doucement dans ses tympans. Il suivit des yeux la silhouette du plus jeune qui finit par disparaître à l'angle de la rue, comme tout les jours depuis quatre longues années. Et comme tout les jours depuis quatre longues années, Selen ne pouvait s'empêcher d'espérer qu'il ne tombe pas sur les sales cons de la bande dont il faisait parti autrefois, cette même bande qui l'avait précipité vers le bas. Il prenait tout à cœur comme un bon paternel lorsqu'il s'agissait de ce gosse. Mais il n'y pouvait pas grand-chose... c'était ainsi. Le p'tit brun, il allait devoir se coltiner ce dragon pendant très longtemps...

Secouant la tête à cette idée, le Qilin rentra dans son antre pleine d'encre et de dessin, pour entreprendre de faire le ménage quotidien, avant de rentrer chez lui. L'activité aurait pu se faire dans la sérénité la plus totale si, brusquement, quelqu'un n'avait gâché cet instant en entrant comme une furie. La porte claqua, et le dragon posa finalement les yeux sur l'intrus... Il n'était pas d'humeur. Oh ça non, surtout pas quand ce genre de mauvaise surprise s'insinue dans sa vie bien rangée.

« … Déjà, on dit « bonjour » quand on rentre dans mon salon de tatouages. Sinon c'est un coup de pied au cul que tu vas t'incruster dans la peau, crois-moi sur paroles... »

Adossé contre le comptoir, les bras croisés, il fixait le blond d'un calme olympien. Son ton agressif transpercé de colère annonçait pourtant la couleur... Selen n'aurait jamais pu penser que ce témoin du passé puisse resurgir aussi subitement. La fureur grandissante le poussa à craquer une autre cigarette, la porter à sa bouche et à tirer dessus, tentant de se calmer par tout les moyens. Ses instincts, outre ceux protecteurs envers Sloan, étaient attisés par autre chose.

« Ouais. Je te reconnais. », lança-t-il alors que la fumée s'élevait, fuyant sa bouche. « T'es le gosse qui a foutu mon gamin dans la merde y'a quatre ans, c'est ça ? Et tu te demandes pourquoi je t'ai menti ? Si je t'ai éloigné de Sloan, c'est pas pour rien. Casse-toi, petit, je te jure que ça vaut mieux... »

Ses menaces sonnaient, mais paraissaient creuses, car quelque chose le perturbait davantage que tout cela. D'accord, ce type, il avait contribué à la déchéance du p'tit bouclé mais Selen était capable de continuer de le défendre envers et contre tout, et surtout les petits branleurs paumés, comédiens des rues pas fréquentables. Non, il y avait autre chose. Une sensation similaire à celle qu'il avait éprouvé lors du bal de Noël... lorsqu'il avait rencontré Alan... un banshee.

Il fronça les sourcils, plissa les yeux, plus perplexe que jamais. Il pouvait la sentir, c'était ténu, faible, comme si c'était encore frais. Mais elle était bien là. L'odeur de la Mort.

« Attend une seconde... », lança-t-il, un air passablement inquiet abritant ses traits marqués. « … Bordel, mais qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? »


© fiche par Ell, optimisée par Superno√A pour ASN


Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

An eye for an eye will only make the whole world blind. (Selen) Empty
An eye for an eye will only make the whole world blind. (Selen) EmptyLun 14 Mar - 19:59
En cet instant, plus rien ne compte aux yeux d'Owen, si ce n'est obtenir des explications. Owen, il a besoin de comprendre pourquoi sa vie est devenue un désastre au point qu'il n'a même pas pu la conserver. Il sait que c'est l'absence de Sloan qui l'a conduit vers la mort, le poussant à le chercher toujours plus loin, sans relâche, sans prendre vraiment soin de lui-même. Et cette absence, l'homme en face de lui n'a fait que l'accentuer. En lui certifiant que Sloan n'était pas au centre, il le condamnait à l'errance. Bien sûr, il ne pouvait pas le savoir. L'homme n'aurait sans doute jamais pu se douter qu'en mentant à Owen, il allait le conduire tout droit vers sa porte. Et, en cet instant, il n'est pas loin de penser que c'est à cause de lui qu'il est mort. Un raccourci un peu expéditif, mais il porte sans doute une part de responsabilité.
L'homme ne semble nullement impressionné par sa colère. Il fume tranquillement, lui reproche son manque de politesse. Et ce calme ne parvient qu'à l'agacer un peu plus. Owen ne comprend pas. Un type entre en trombe après les heures d'ouverture et l'agresse, et lui ne semble pas daigner réagir ? Est-ce qu'il se croyait plus fort, ou quoi ? Owen n'est plus le même désormais ; il a l'impression que le pire lui est déjà arrivé. Qu'est-ce qui peut être pire que mourir écrasé par une voiture, franchement ? Certainement pas se prendre la tête avec un gars, ou se faire battre comme plâtre (ça lui est déjà arrivé, et ça reste mieux, même si ce n'est pas franchement agréable).
L'autre finit par le remettre, et il semble prêt à le virer jusqu'à ce que quelque chose assombrisse son visage. De l'inquiétude ? Ressent-il vraiment de l'inquiétude pour le « gosse fouteur de merde » ? Oh, ça, c'est la meilleure. Malgré lui, Owen se met à rire.
« Ah. Bonne question. Mais je crois que vous n'en avez rien à faire. C'est vrai, quoi, sinon vous m'auriez aidé. Ça vous coûtait rien, de me dire. »
Et il aurait pu présenter ses excuses. Il l'aurait fait, Owen, car depuis cette nuit, la culpabilité le hantait. Combien de temps l'a-t-il cherché dans l'espoir de pouvoir se faire pardonner ? Avec le temps, il aurait presque admis n'importe quelle faute du moment qu'on lui disait où se trouvait Sloan. Et ironiquement, lorsqu'ils se sont revus, il n'a même pas réussi à lui dire tout ce qu'il voulait lui dire. Comme si la mort l'avait privé d'une partie de lui-même, et qu'il n'arrive plus à s'exprimer correctement. Peut-être parce qu'il a fait une croix sur Sloan, qu'il pense qu'il lui est inaccessible désormais.
Il est toujours en colère, Owen, mais la seule chose qui le retient, c'est encore Sloan. A-t-il le droit de faire du mal à quelqu'un qui compte à ses yeux ? S'il ne l'aime pas, c'est une chose ; mais s'il le déteste... Encore faudrait-il qu'il sache quelle relation cet homme entretient avec son obsession. Tiens, d'ailleurs.
Comment il l'a appelé, Sloan, déjà ?
« Mon gamin » ?
Owen lance un regard vide au propriétaire du salon.
« Et d'abord, depuis quand Sloan, c'est votre gamin ? Mais vous êtes qui pour juger de ce qui est bon pour lui ou pas ? Qu'est-ce qui vous fait croire que je ne mérite pas de l'approcher, alors que vous lui ? Parce que je gagne ma vie en grattant ma guitare ? Parce que j'ai pas osé lui venir en aide quand les flics l'ont arrêté ? C'est pas à vous d'en juger. »
L'Ombre balance tout à coup son poing dans le comptoir, non loin de l'endroit où l'homme se trouve - mais assez loin, cependant, pour être sûr de ne pas lui faire de mal. Détruire cet endroit ne le dérangerait certainement pas ; même vivant, l'envie l'aurait très certainement titillé.
« Écoute, le vieux. Tu as bousillé ma vie, alors le moins que tu puisses faire, c'est m'expliquer comment tu as pu croire que je pouvais faire du mal à Sloan. »
Le ton monte, et Owen essaie de se montrer impressionnant. Essaie. Avec la tête d'un gamin de vingt-et-un ans, difficile d'effrayer un quadragénaire qui en a très certainement vu d'autres au centre de détention. Mais Owen a un avantage, même si, tout à sa rage, il l'ignore complètement. Pour une fois, le fait d'être Ombre a peut-être un avantage.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

An eye for an eye will only make the whole world blind. (Selen) Empty
An eye for an eye will only make the whole world blind. (Selen) EmptyVen 18 Mar - 15:48




But I'll protect my son by any cost.

Selen le ressent. Ça lui prend les tripes, ça agresses ses boyaux, ça lui donne la nausée. Comme s'il se retrouvait face à un cadavre en pleine putréfaction. En soi, Owen n'est pas un corps, mais une masse fantomatique portant sur lui une effluve fine et discrète, mais bien présente pour les instincts sensibles du faë. C'est un jeune Sidh. Pas de ceux qui porte en eux le deuil d'une personne mais aussi d'une époque. Non, c'est un gamin bien de chez nous, fauché trop tôt, fauché trop vite, bien que pour la Mort il s'agisse à chaque fois du moment primordial. La seconde idéale pour arracher les vivants de leur terrain de jeu.

« Crois-le ou non... Je suis désolé pour toi. Vraiment. », finit-il par dire, son ton emprunt d'une véritable sincérité.

Et alors, le Qilin se rend compte de quelques doutes qui viennent naître au creux de sa mémoire. Son cœur se serre soudainement sous l'impulsion des mots du défunts, et il n'a qu'une envie : fuir, ou comprendre. Peut-être les deux. La bête en lui hurle une litanie à la mémoire du disparu, et ne souhaite que s'ébattre loin de lui, dans des champs gorgés de vie. Tandis que sa part humaine élabore des milliers de scénarios possibles pour savoir ce qu'il a bien pu se passer, et reste plus calme, plus encline au savoir, quitte à se faire du mal. La calme de Selen se brise davantage alors que le poing se brise sur le comptoir. Il est perturbé, mais il ne peut en être autrement. Il ignorait alors, quatre ans en arrière, l'importance de sa décision envers le jeune homme ici présent. Sa colère est palpable, elle l'atteint presque davantage que sa nature de spectre. La cigarette, au bout de ses doigts, se consume en vain. Il n'a plus envie de fumer, Selen. Juste que les explications fusent, juste que le sentiment de culpabilité s'envole lui aussi en jolies volutes légères qui viennent s'écraser contre le plafond.

« Sloan est comme un fils. », finit-il simplement par articuler, d'une voix légèrement éraillée par l'intensité de l'instant. « Je l'ai connu au centre où je bossais en tant que bénévole. C'était un pur hasard. Le genre de truc qu'on ne prévoit pas et qui change pourtant ta vie. »

Comme pour recharger ses batteries et les crédits de son histoire, il tire une bouffée de fumée qui vient s'écraser directement dans ses poumons. Il aimerait devenir un simple brouillard, tapissant les plaines, sans aucune incidence. Surtout pas sur celles de gamins...

« On a beaucoup parlé, ensemble. C'était pas forcément simple au début, mais... il a fini par me confier pourquoi il était là-bas. Ce qu'il s'était passé. La drogue, tout ça... et surtout, il m'a parlé de ceux qu'il fréquentait. Votre bande. »

Son regard azuré se voilà alors qu'il posa finalement les yeux sur Owen. Les sentiments de l'époque qui battaient dans le ventricule du Qilin recommençait à l'animer. Il parvenait à nouveau à comprendre sa démarche, même si elle n'avait pas plu, même si elle avait causé  du tort aux autres. Au moins... au creux de ses instincts les plus profonds, il se sentait légitime.

« C'est pour ça que j'ai voulu l'éloigner d'eux. Et par extension, de toi. Tu faisais parti de leurs combines, après tout. Qu'est-ce qui me disait que tes intentions à son égard étaient pures, à l'époque ? Pourquoi t'aurais-je laissé l'approcher alors que j'te connaissais ni d'Eve, ni d'Adam, et que j'étais devenu son tuteur carcéral ? J'ai tout fait pour protéger Sloan, sache-le. Quitte à le séparer de toi. »

Ses mots tranchaient comme du verre contre la peau, laissant apparaître un visage qu'il ne montrait pratiquement jamais. La véritable nature du dragon, celle d'un gardien se hissant comme un bloc pour protéger ses proches. Sloan, Siam, Sigvard, Magyar... Tous étaient sous la coupe de la chimère, et celle-ci acceptait cette mission avec le plus grand des honneurs.
Son regard s'était fait plus dur. Plus avertissant, dans un sens. Il savait qu'Owen était dangereux pour lui de part ce qu'il était devenu... mais il s'en fichait complètement.

« Et si tu souhaites encore lui chercher des noises... Je serais là, encore et toujours. Car c'est mon gamin. Et j'laisserais personne lui faire le moindre mal, t'as compris ? »

Il s'était rapproché de lui, bravant les limites de son espèce. Pas trop non plus pour ne pas succomber à la douleur empathique, mais juste assez pour le dominer. Ce n'était pas lui qui allait vaincre ses principes. Ni lui, ni sa rage, ni son ressentiment.

« Pourquoi est-ce que tu le cherches ? Qu'est-ce que tu lui veux ? Tu crois pas que tu me dois quelques explications aussi ? », lança-t-il, avant de jeter un coup d'oeil à l'endroit où Owen venait de frapper. « Au-lieu de ravager mon salon à coups de poings... »


© fiche par Ell, optimisée par Superno√A pour ASN


Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

An eye for an eye will only make the whole world blind. (Selen) Empty
An eye for an eye will only make the whole world blind. (Selen) EmptySam 19 Mar - 10:29
Du calme, Owen. Ce n'est certainement pas en s'énervant que le Sidh parviendra à résoudre la situation. Dégrader les lieux, c'est s'exposer ensuite à des poursuites ; l'homme pourrait volontiers lui demander compensation, et s'il est vicieux, considérer que c'est une intrusion ou une agression ; curieusement, cela ne l'effraie même pas. Owen n'est pas capable de penser aux conséquences ; en cet instant, le monde entier se décline en nuances de rouge. L'homme est d'un rose pâle abominable, et l'endroit où son poing a cogné dans le comptoir lui apparaît plus sombre. Le quadragénaire a beau lui dire qu'il est désolé, Owen ne le croit pas. Il n'a sans doute pas conscience de la portée de ses actes. Et même s'il les comprenait, peut-il vraiment prétendre compatir ? Il ne pouvait pas deviner ce qui allait se produire, mais tout de même. Owen pensait que la lueur d'amour désespérée qui brillait dans son regard au moment où leurs chemins se sont croisés étaient clairs. Il était là pour se repentir, pas pour le faire plonger dans cet enfer où il l'a fait entrer une première fois. Il a quitté le gang pour continuer ses recherches ; et si Sloan en personne le lui avait demandé, oui, il l'aurait fait. Parce qu'il a tellement eu peur de le perdre qu'il aurait accepté ce changement. (Oh oui, il aurait pris cet engagement au sérieux, cette fois.)
Cela dit, l'homme doit sentir qu'il lui doit d'expliquer son choix. Qu'Owen veut comprendre pourquoi il a commis cette erreur qui l'a indirectement conduit à mourir. Il commence par lui dire qu'il est comme un fils - et donc, qu'il se considère comme une forme de père de substition. Owen se sent glacé, tout à coup. Au moins, aucun risque qu'il s'agisse de la personne qui l'a remplacé dans le cœur de Sloan... mais c'est presque pire. Un père. C'est une relation beaucoup plus stable que celle à laquelle il aspire avec le beau brun, c'est sûr. Un lien indéfectible que peu de choses ne saurait briser, surtout dans leur cas. Est-ce qu'il ne s'en sent pas d'autant plus seul, Owen ? Il serait presque jaloux de ces gens qui parviennent à en trouver d'autres, à partager de l'affection. Il en avait, autrefois. A présent, il n'est pas vivant, il se meut sans arpenter ce monde, tel un fantôme hanté de regrets ; il est condamné à la solitude, et la seule étreinte qu'il connaîtra sera celle, glacée, du trépas.
Sloan lui a tout dit. Tout ? Owen a presque envie de demander ce qu'il a dit sur lui. S'il a parlé longuement de lui, ou s'il n'était qu'un nom parmi d'autres. Il aurait aimé avoir une place unique ; il aurait aimé que son nom soit scandé par l'homme qu'il aimait, encore et encore. Parce qu'ainsi, peut-être aurait-il été une exception. Peut-être Sloan a-t-il une part de responsabilité, en ne faisant pas de lui une exception ; mais s'il y a bien quelqu'un à qui il ne peut en vouloir, c'est bien à l'humain qu'il a trahi. Juste retour des choses - même s'il n'avait pas prévu de mourir pour lui.
« J'en conclus qu'il n'a rien dit de particulier sur moi, rétorque Owen d'une voix blanche, curieusement dénuée d'émotions. Ni qu'il me détestait, ni qu'il m'aimait. »
Et donc ? L'homme en face doit bien s'en foutre, de ce que le garçon ressentait alors pour le blond. Il voulait le protéger. Owen était une menace. Et le Sidh aurait aimé lui dire que non, mais voilà, il est celui qui l'a recruté, et celui qui l'a laissé se faire prendre sans rien faire. Sur ce point, il ne serait pas assez idiot pour répliquer.
En revanche, Owen se met à rire quand le père d'adoption de Sloan - puisqu'il l'est, apparemment, ou quelque chose dans le genre - lui demande ce qu'il lui veut, comme s'il allait vraiment lui faire du mal. Certes, il lui en a fait, au cours de son existence, mais c'était tout sauf volontaire, et, pour être honnête, il l'a sans doute assez cher payé comme ça.
Pas du tout désolé de ravager le salon, c'est avec un grand sourire qu'Owen répond :
« Bordel, mais t'es à côté de la plaque, toi. » Puis, sur un ton plus sérieux : « Je l'ai déjà vu, tu sais. Sloan. Je l'ai trouvé au moment où j'avais perdu tout espoir. »
Et ça s'est mal passé, évidemment. Enfin, mal. Disons qu'ils ne sont pas tombés dans les bras l'un de l'autre et qu'Owen, au lieu de présenter ses plus plates excuses, s'est comporté comme le con qu'il est. D'accord. Peut-être les inquiétudes de l'homme ne sont-elles pas totalement infondées. Toutefois, Owen n'a pas à mentir pour lui affirmer :
« Je ne veux pas de mal à Sloan. Je ne lui en ai jamais voulu. Et si je l'ai cherché pendant tout ce temps, c'est juste parce que je l'aime. Je veux dire, de façon romantique, j'aurais jamais fait tout ça pour un simple pote non plus. Toi qui te dis être comme son père, tu peux comprendre ça, non ? »
Cette fois, la colère dans sa voix est remplacée par le mépris. Non, il n'a pas honte de ses sentiments ; il s'en fout bien d'ailleurs, de savoir ce qu'en pense l'homme en face de lui, s'il est homophobe ou s'il est gay lui-même. D'ailleurs, peut-être qu'il s'en doutait déjà. Enfin, Owen n'a jamais dit à Sloan quels étaient ses sentiments pour lui, il n'est même pas sûr que le brun le savait vraiment. Sinon, il ne l'aurait pas oublié aussi facilement, n'est-ce-pas ? Owen n'était sans doute qu'une passade pour lui. Mais Sloan, lui, était toute sa vie.
Peut-être que l'homme comprend mieux sa douleur, à présent.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

An eye for an eye will only make the whole world blind. (Selen) Empty
An eye for an eye will only make the whole world blind. (Selen) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

An eye for an eye will only make the whole world blind. (Selen)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» To make bullshit is my philosophy. [Ft. Selen ♥]
» Shawn ♝ Hatred is blind, as well as love
» All i want for christmas ... (Selen)
» Gonna get over you } Selen [Feuniii]
» turn to the left. No. Right. what? Ok... I'M LOST... [Selen]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
All Souls Night :: Archives des rps-

Angel & Dante

Félicitation à nos deux couillons élus membres du mois de d'Août pour leur rafale de RP et leur bonne humeur ! <3