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Je ne sais plus qui je suis, je me sens comme le fantôme d’un inconnu. [Jude]

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Je ne sais plus qui je suis, je me sens comme le fantôme d’un inconnu. [Jude] - Page 2 EmptyVen 19 Fév - 17:44

Je ne sais plus qui je suis, je me sens comme le fantôme d’un inconnu.
I’m waking up to ash and dust, I wipe my brow & sweat my rust, I’m breathing in the chemicals. I’m breaking in & shaping up, then checking out on the prison bus. This is it the apocalypse. I’m waking up. I feel it in my bones enough to make my systems blow. Welcome to the new age, to the new age. Welcome to the new age, to the new age. I’m radioactive. Radioactive. I’m radioactive. Radioactive.
[Imagine Dragons - Radioactive]

En cet instant précis, je me déteste. Pour être incapable de ne pas paraître aussi faible. En ce moment précis, je le déteste. Pour me faire me sentir aussi faible. En quelques minutes, en quelques paroles, sans vraiment le chercher ni en avoir conscience, il a fissuré la carapace d’indifférence que je revêts depuis plusieurs années, la consolidant chaque jour un peu plus. Je me déteste pour me sentir un peu trop Liadan, et ne pas pouvoir repousser cette frêle gamine qui n’a su se défendre lorsqu’on a voulu s’en prendre à elle et à son meilleur ami. Je le déteste pour réveiller cette faible enfant que j’ai tâché d’endormir, pour toujours. Je nous déteste, pour ne visiblement plus réussir à nous comprendre, alors qu’autrefois, cela nous était plutôt aisé. En d’autres circonstances, j’aurais sans doute sentie qu’il comptait profiter de nos retrouvailles pour rattraper le temps perdu. En d’autres circonstances, il aurait compris mes réticences à le voir rester auprès de moi, et ne m’aurait pas lancé ses quelques phrases, dans lesquelles sa colère est sous-jacente. Alors qu’il me fait part de son irritation, mes ongles s’enfoncent un peu plus profondément dans mes paumes, seul recours que j’ai trouvé pour que ma frustration face à cette situation s’exprime. « C’est pas ce que je voulais dire... » est tout ce que je parviens à souffler après son petit discours. J’essaie d’ajouter quelque chose, en vain. Les mots se brisent contre la barrière de mes dents qui ne se desserre que difficilement, pour échouer, morts, sur mes lèvres. C’est à peine si mon cerveau est en mesure de former des pensées cohérente, à croire qu’une partie de moi, ô combien faible, lutte pour faire revenir celle que je suis devenue, dans l’unique but de m’empêcher de m’expliquer précisément. Cela reviendrait à parler un peu trop ouvertement, une chose que je ne fais et ne sais plus faire, depuis de longues années. C’est en étant presque déconnectée face à cette réalité dans laquelle je ne me reconnais plus que je le vois s’approcher. « Ne pleure pas. » Mon ironie se manifeste dans un léger sourire blasé, tandis que je réprime un mouvement de recul en le voyant tendre sa main dans ma direction. Voici à quel point j’ai changé, à cause d’infâmes individus qui ont pensé judicieux de mêler des enfants à une sombre histoire de vendetta entre adultes. Des gestes aussi banals que cela m’effraient, qu’ils soient prodigués par des proches ou non. Peur prenant racine face à ce que les gens pourraient alors attendre de moi (oublier qu’un salaud a passer des heures à vous déshabiller du regard avant d’essayer de sauter sur l’occasion de vraiment le faire, ça n’est pas aussi facile qu’on aimerait nous le faire croire, même si cela s’est produit lorsque vous n’étiez qu’un gosse et que votre innocence vous a relativement dissimulée la perversité de l’adulte, vos yeux ne s’ouvrant sur cela que des mois plus tard.). Peur se mélangeant à la certitude que mon instinct de survie peut avoir de tragiques résultats, comme me faire pousser un innocent dans les escaliers. J’ai beau savoir que je ne suis plus une enfant, que je suis à présent en mesure de me défendre face à bons nombres d’éventuels adversaires, mais aussi savoir que je maîtrise plus aisément ma Fureur, j’ai toujours peur de ce qui peut alors se passer. Ma méfiance, viscérale, envers les inconnus, vient de mes ravisseurs. Ma méfiance envers mes proches est le fruit de ma confiance, brisée par un père qui a oublié son rôle de protecteur envers sa descendance. Voilà pourquoi je sursaute en sentant Judwal essuyer mes larmes, par appréhension d’un paquet de choses différentes, et aussi parce que je prends sur moi, pour ne pas reculer, ne souhaitant pas accentuer en lui le sentiment de rejet que j’ai involontairement fait naître au travers de mes paroles prononcées un peu plus tôt. En d’autres temps, je n’aurai même pas eu à agir ainsi, ça m’aurait semblé normal. Mais ma capacité à être proche des gens, physiquement ou émotionnellement, on me l’a prise, pour la briser, en autant de morceaux que je le suis moi-même. Quand bien même il s’agit de célébrer d’improbables retrouvailles avec une personne que je croyais morte. C’est sans un mot que je croise son regard, m’excusant presque silencieusement dans le même temps de l’étrange personne que je dois paraître être à ses yeux, lui qui me connaissait si bien autrefois. « Hé..., c'est censé être un moment joyeux, hein ? Toi et moi, je veux dire » J'accueille son constat avec un rire teinté d’amertume et une réplique ironique, alors que je sors, enfin, mes mains de ma veste, mes paumes rougies par mes « sévices » auto-infligés : « Joy-quoi ? Ce mot est sorti de mon dictionnaire il y a 13 ans de ça... Et très certainement du tien, aussi...» On ne sort pas indemne de 3 jours, immergé dans l'Enfer, peu importe notre âge....

J e secoue tristement la tête. Epuisée de constater à quel point je ne pourrais décemment jamais atteindre un semblant de normalité. Epuisée de voir que j’éprouve plus de tristesse à être face à Judwal que de bonheur de le retrouver. Epuisée de réaliser que j’en ai juste marre. C’est sans doute pour toutes ces raisons que je brise un peu plus ma carapace et que je me réfugie dans les bras de mon ami d’enfance. Comme pour essayer de m’aider ainsi à réaliser qu’il est là. Comme pour essayer de me retrouver dans le même temps. Comme pour essayer, l’espace de quelques secondes, d’agir normalement. Comme pour essayer de lui parler plus facilement sans sentir son regard me déstabiliser face à ce que je souhaite lui faire savoir : « Je veux pas que tu partes. », déglutis-je finalement. Ca serait pourtant bien plus facile si je souhaitais son départ. « Je sais que tu n’es plus un gosse ». Ca, je ne risque pas de le penser, me souvenant parfaitement de son statut d’aîné, qui m’avait fait ronchonner à maintes reprises dans notre enfance, lorsqu’on nous taquinait face à notre amitié : j’en avais marre qu’on me taxe de gosse en comparaison. Sans oublier que j’ai bien pu voir, au cours des minutes écoulées, qu’il n’avait plus rien de l’ado d’autrefois. Et c’est peut-être bien pour ça que ça m’est encore plus difficile d’être contre lui et d’ajouter par la suite : « Mais j’ai pas envie que ta vie soit mise en danger à cause de moi. La mafia ne rigole pas, je t’apprends rien. Et... Je supporterais pas de te perdre à nouveau.... A cause d’eux et par ma faute. » Ca peut paraître étrange d’admettre cela à une personne que je n’ai pas vu depuis une bonne décennie, mais Judwal figure toujours, dans mon esprit, parmi les personnes les plus importantes dans ma vie. « Je suis pas assez forte pour endurer ça une autre fois. », conclus-je finalement alors que ma voix s’étrangle, témoignage assez criant de mon inhabitude à agir ainsi. Il n’est pas improbable que dans quelques temps, je trouve mes paroles bien drôles, quand éclatera la vérité sur Jude, en réalisant que je viens juste là de lui faire savoir qu’il fait partie, à l’instar de l’ensemble de mes proches, de mes points faibles, des meilleurs moyens de m’atteindre efficacement. A croire que je viens juste de prendre conscience de ce que je viens de faire et de dire, je mets un terme à cette étreinte, pour reculer de quelques pas et détourner le regard, gênée. Pas sûre qu’il ait été avisé de le prendre dans mes bras alors que je viens à nouveau d’essayer de le convaincre de s’éloigner de moi. Mais j’évite d’y penser, préférant essuyer les dernières larmes qui m’ont échappées précédemment.

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Je ne sais plus qui je suis, je me sens comme le fantôme d’un inconnu. [Jude] - Page 2 EmptyMar 23 Fév - 1:19
« C’est pas ce que je voulais dire... » qu'elle dit comme pour s'excuser, apaiser ma colère. Ca ne change rien à ce que je ressens. Ce n'est peut-être pas ce qu'elle voulait dire, mais au fond, c'était bien le sens de ses paroles. Comme si j'étais incapable de pendre des décisions qui me concernent. Elle avait déjà une fois décidé pour moi de mon avenir, je ne la laisserai pas renouveler la chose. Je voudrais la secouer, la frapper même. Je ne sais pourquoi, ce n'est même pas le désir de vengeance qui me motive. J'ai cette colère en moi, cette haine si longtemps contenue. Et Liadan est là, devant moi, et ce serait si facile de déverser tout mon dégout, toute mon horreur, sur elle. Ici et maintenant. En finir. Je réalise que je pourrais mettre fin à tout ça à cet instant précis. Ce serait si facile, de la réduire en cendres. Elle brûlerait, là sous mes yeux, comme elle le mérite. Mais non. Je ne peux pas. Je la veux vivante, à ma merci, mais en vie. Et quand elle se met à pleurer, je vais vers elle, j'essaye de la réconforter. Je tends la main, et elle esquisse un mouvement de recul. Je ne suis pas surpris. Je me souviens des cauchemars que j'ai eus pendant des années, je me souviens avoir été un adolescent traumatisé, perturbé. Moi aussi, j'avais eu peur, je m'étais tenu à l'écart de tous. Le contact des autres n'avait plus rien de positif, rien de thérapeutique. Mais aujourd'hui, je sais faire semblant. Je sais faire comme si. Je transforme chaque contact en aggression, et cela rend les choses plus simples. Plus besoin de réfléchir, plus besoin d'analyser la situation pour savoir si le geste est amical ou dangereux. Je ne pense plus, aujourd'hui. Je me contente de me défendre, de me battre, de haïr. Sans cesse. Et pourtant, je vois Liadan avoir peur, et ça me fait du bien. Je me dis que la dernière fois que ma main s'est approchée ainsi de son corps, elle est entrée dans une fureur sans nom et a provoqué ma mort. Je sens comme une poussée d'adrénaline, et une curiosité sans bornes. Peut-être que je signe mon arrêt de mort à cet instant. J'ai envie d'en rire. Mais non. Ma main se pose sur elle, j'essuie ses larmes, et elle ne bouge pas. Je sais que mon geste la pétrifie, la torture même. Mais je m'en contrefiche. Sa terreur est un délice pour moi.

Mais malgré tout ça, je veux la voir sourire. Je me souviens de son sourire, et je veux qu'elle efface ces larmes. Je lui fait remarquer que les larmes n'ont pas leur place dans nos retrouvailles, et je le fais sur un ton doux, presque réconfortant. Je suis pitoyable. Elle n'a pas l'air d'être d'accord avec ce que je lui dis, et elle sort ses mains. Des mains marquées de ses propres ongles. J'ignore ces blessures auto-infligées. Ca ne me passe même pas par l'esprit de m'inquiéter, de saisir ses mains et de vouloir en prendre soin. Non, je n'y pense pas, et quelque chose en moi réalise que ce n'est pas une réaction normale. Mais je ne suis pas normal, je suis blessé, traumatisé, changé à jamais. J'ai perdu d'énormes morceaux de moi, et je ne suis pas entier. Loin de là. « Joy-quoi ? Ce mot est sorti de mon dictionnaire il y a 13 ans de ça... Et très certainement du tien, aussi...» Elle a l'air triste, et pour moi, cette phrase... elle ne vaut rien. Son ton, ses mots, tout m'agace. Merci Liadan, on a compris que tu es triste. Ta vie est merdique. On le sait. Passe à autre chose. Secoue-toi, arrête de te morfondre. Je pousse un soupir, me retenant de lever les yeux au ciel. Je n'ose tout de même pas lui dire qu'elle est exaspérante. Taille-toi les veines, c'est pas si compliqué, si tu hais la vie à ce point. Mais soudain, elle est là, dans mes bras, collée contre mon corps. Liadan se cache entre mes bras, et je l'y serre, sans réfléchir. C'est instinctif. Et je pourrais serrer encore plus fort, jusqu'à ce qu'elle étouffe et qu'elle crève enfin. Ce n'est qu'une possibilité, mais ça me vient tout de même à l'esprit. « Je veux pas que tu partes. Je sais que tu n’es plus un gosse » Elle l'avoue, et ça me rassure. Au point d'en fermer les yeux et de me concentrer sur son corps chaud contre le mien. Je baisse les bras, dépose les armes, oublie mes défenses. Je me laisse être faible, et ça fait du bien. « Mais j’ai pas envie que ta vie soit mise en danger à cause de moi. La mafia ne rigole pas, je t’apprends rien. Et... Je supporterais pas de te perdre à nouveau.... A cause d’eux et par ma faute. » J'ouvre les yeux, je regarde l'horizon. Le moment émotionnel est passé, et je suis à nouveau moi-même. Je réfléchis à quoi répondre à ça. La mafia ne rigole pas non, mais moi oui. Si seulement elle savait, si seulement... Mon regard froid est concentré alors que je cherche la réaction parfaite.

« Je suis pas assez forte pour endurer ça une autre fois. » dit-elle enfin, comme pour conclure, puis elle s'éloigne et parait gênée. Tu es faible, j'ai envie de lui dire. Quoiqu'il en soit, quoique tu fasses, tu es faible. Comme moi. Et j'ai envie de lui dire : moi non plus. Moi non plus je ne suis pas assez fort pour endurer ça une autre fois. Je ne pourrais pas la regarder s'en aller alors que j'expire mon dernier souffle. Pas une seconde fois. Elle a l'air tellement gênée, et j'ai presque envie d'en sourire. « Ecoute-moi, Liadan » je commence, persuasif, convaincu. Mon ton est sûr, fort, je ne laisse pas place au doute. « J'ai passé dix ans de ma vie à devenir meilleur. Plus fort. J'ai appris des choses, et je peux te jurer que si quelqu'un essaye de s'en prendre à toi... à nous, j'enverrai cette personne en enfer » Je passe ma langue sur mes lèvres, soudain pris par une éloquence nouvelle. « Je te connais bien Liadan. Tu es forte, et je le sais, okay ? Il t'es arrivé les pires horreurs, et t'es toujours là, debout. Peut-être pas entière, mais t'es là. Toi et moi, on est plus fort que tout. On est plus des gosses innocents, si des gens viennent nous faire du mal, je te promets qu'on sera pour les recevoir » Ma voix s'élève, je vis à travers ces mots, à travers ces mensonges qui sont pourtant si vrais. Je me suis entraîné pendant des années, je ne suis plus un enfant. Je sais me battre, et s'il le faut, je sais tuer. « Je te le promets » je répète mes mots, comme pour conclure, pour la convaincre. Personne ne nous attaquera, je suis le seul danger dans notre histoire.
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Je ne sais plus qui je suis, je me sens comme le fantôme d’un inconnu. [Jude] - Page 2 EmptyJeu 31 Mar - 15:16

Je ne sais plus qui je suis, je me sens comme le fantôme d’un inconnu.
I’m waking up to ash and dust, I wipe my brow & sweat my rust, I’m breathing in the chemicals. I’m breaking in & shaping up, then checking out on the prison bus. This is it the apocalypse. I’m waking up. I feel it in my bones enough to make my systems blow. Welcome to the new age, to the new age. Welcome to the new age, to the new age. I’m radioactive. Radioactive. I’m radioactive. Radioactive.
[Imagine Dragons - Radioactive]

Avouer que ma vie n’est en rien une partie de plaisir ne m’apaise même pas. Ces mots, je les ai prononcé tant de fois qu’ils n’ont plus de valeurs, à mes yeux. Les mots, en général, n’ont plus de sens. Ca ne sont que des mots. Les gestes n’ont pas plus de valeurs, pour moi. Un habile menteur peut manier les uns comme les autres pour vous faire croire monts et merveilles. Ironique de savoir que j’ai conscience de cela alors que je risque d’être la victime d’un de ces menteurs en question. Il est juste en face de moi, me sert son parfait numéro, et moi, comme une conne, je ne vois rien. Juste parce que c’est Judwal, mon meilleur ami que je croyais mort. Sans doute la personne la plus importante que j’ai pu rencontrer tout au long de ma misérable vie. C’est très certainement cela qui fait que je ne parviens pas à le repousser, comme je le fais avec les autres. Parce qu’il est, hormis mon frère, la seule chose qui me lie à mon passé. Et que j’ai sans doute bien plus besoin de lui que je ne pourrais jamais l’avouer à quiconque. Même à moi… Me voici donc à le prendre dans mes bras, moi qui fuis ce genre de contact, la plupart du temps, j’en suis à l’origine, cette fois. Une fois dans ses bras, avec le sentiment stupide d’être à l’abri de je sais pas trop quoi (oui, je sais, je suis con de ne pas sentir qu’il n’a que trop changé !), j’explique le souhait que j’ai émis précédemment de le voir partir. Les mots s’écoulent facilement, aidé en cela par le fait de ne plus lui faire face, mais de le sentir, contre moi, ses bras me retenant contre lui dans une étreinte qui nous a été impossible trop longtemps. Mais j’ai changé. Nous avons changé. Si autrefois, nous aurions pu rester ainsi quelques minutes supplémentaires, sans que la gêne ne vienne s’interposer, il en va autrement, aujourd’hui. C’est moi qui m’éloigne de lui, ne pouvant le regarder dans les yeux. Pas après m’être montrée aussi faible au point de me réfugier dans ses bras. Pas après avoir apprécié cette étreinte. Pas après avoir parlé sincèrement, plus que je n’ai pu le faire depuis des années, sans que ma carapace ne vienne poser sa chape de plomb autour des mots visant à exprimer le désarroi qui est le mien.

L orsque sa voix commence à s’élever, mon regard se tourne vers lui, se limitant cependant à l’observation de ses chaussures, pas encore apte de me confronter au poids de son regard. Pas envie de voir une quelconque lueur de pitié ou une autre connerie de ce genre y briller. « Ecoute-moi, Liadan. J'ai passé dix ans de ma vie à devenir meilleur. Plus fort. J'ai appris des choses, et je peux te jurer que si quelqu'un essaye de s'en prendre à toi... à nous, j'enverrai cette personne en enfer. » Retenant un soupir, je l’écoute avec attention, retenant un sourire en l’entendant aussi sûr de lui. Non pas qu’il ne l’était pas autrefois, mais pas à ce point-là. Cependant, les années ont passées, et le voici un homme, à présent. Un homme qui a vécu un traumatisme qu’il a été contraint de surmonter, de son mieux, et dont il a réussit à dégager une énergie nouvelle. On pourrait sans doute s’imaginer que la destination qu’il compte bien réserver à quiconque tentera de s’en prendre à nous me fait trembler d’effroi, que j’ai proscris la violence de ma vie, mais il n’en est rien. Je suis partisane de la maxime « Œil pour œil, dent pour dent », car quand on cherche à attenter à la vie d’autrui, on ne mérite rien d’autre que l’Enfer. Plus encore lorsqu’on est de la mafia, ce groupe d’individus que j’exècre plus que tout. « Je te connais bien Liadan. Tu es forte, et je le sais, okay ? Il t'es arrivé les pires horreurs, et t'es toujours là, debout. Peut-être pas entière, mais t'es là. Toi et moi, on est plus fort que tout. On est plus des gosses innocents, si des gens viennent nous faire du mal, je te promets qu'on sera pour les recevoir » Lentement, ma tête se redresse, pour finalement me permettre de lui faire face, et de l’observer poursuivre sa tirade, auréolée d’une confiance en lui qui parvient à m’atteindre, et à raviver la confiance que j’avais en lui, autrefois. J’aimerai me sentir aussi forte qu’il semble me voir. J’ai pourtant conscience que je sais à présent me défendre, bien mieux que de par le passé. Je sais aussi que j’ai encore des progrès à faire : ma maîtrise chancelante de mon totem en est la preuve la plus flagrante. Cela dit, une partie de moi sait que Jude a raison : nous sommes aujourd’hui plus forts que nous l’étions alors. En plus de savoir me battre, je commence à apprendre à contrôler la louve en moi, et je n’hésiterais pas à l’appeler si besoin est. « Je te le promets » Sans même savoir quand celui-ci est né sur mes lèvres, je sens un sourire les étirer. Nulle traces de moqueries ou de railleries, cependant. Je suis juste… rassurée, ou apaisée, même si le mot n’est pas correct, car c’est bien plus profond que cela. Je ne peux le savoir, mais c’est sans doute le moment précis où le piège se referme pour de bon, sur moi. Le moment où je prends la décision de faire rentrer, une fois de plus, Judwal dans ma vie, ne pouvant deviner qu’il la détruira très certainement.

M es bras le long du corps, j’inspire profondément, avant de prendre la parole à mon tour, marquant ainsi un petit temps de silence, comme pour mettre de l’ordre dans mes idées : « T’as très certainement raison. On est plus forts, et clairement plus des proies aussi faciles qu’autrefois. ». Cela dit, j’espère bien ne pas revoir la mafia débarquer dans ma vie : tout volerait en éclats, une fois de plus, et c’est vraiment pas quelque chose que je me sens en mesure de revivre. Mais ça m’apaise de savoir que Jude est enfin à mes côtés, prêt à veiller sur moi, comme au bon vieux temps. Pincant les lèvres, je finis d’ailleurs par ajouter : « Maintenant que les choses ont été mises au clair : ça te dirait de poursuivre ces retrouvailles ailleurs ? ». Après tout, le zoo est en train de fermer ses portes. « Un café, ça te dit ? ». Un bar sympa se trouve non loin de là. A moins que je ne finisse par lui proposer de venir chez moi. J’ai rien décidé, pour l’instant. Je viens déjà à peine de décider de ne pas lui tourner le dos en voyant qu’il semblait bien décidé à rester, alors ne me demandez pas d’aller trop vite ! Et j’avoue que si j’ai envie de partir d’ici, c’est aussi pour m’éloigner de mes collèges, qui sont toujours à quelques pas de nous, en train de regarder la scène qui ne les regarde pas, comme s’il s’agissait d’un spectacle… « On a du temps à rattraper, après tout ! ». Autant essayer de réapprendre à se connaître dans un cadre plus sympa, non ?

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