AccueilAccueil  Tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez
FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )

 :: Archives des rps

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Empty
FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  EmptyVen 15 Jan - 19:34

FLASH BACK / LUKE - ZSOKA

FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Tumblr_nztkbd1LFL1ubu24ho1_250FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Tumblr_m7vincre9M1rpwd9j

aux grandes addictions, les grands remèdes...

 

Ca lui arrivait… Zsoka n'avait pas vraiment renoncé à son passé de carnassière. Parfois il resurgissait, un peu trop virulent à son gout, comme tout ce qu'elle ne contrôlait pas pleinement et qui pouvait lui rappeler de mauvais souvenirs. Le sang, la chairs, les entrailles, chaudes et poisseuses, ce qui était associé à trente années dans un trou, dans la solitude et d'obscurité totale. Lorsqu'elle était repu et qu'elle avait récuré la moindre trace du carnage méthodiquement, elle savait qu'une crise allait suivre. Comme quoi, elle avait beau tout barricader bien trop soigneusement, le traumatisme demeurait vivant. Hurler et détruire jusqu'à perdre la voix et s'écrouler dans un coin, vidée et meurtrie, s'endormir finalement.

A ces yeux, chaque stryge avait son petit fétichisme personnel dès qu'il s'agissait de se nourrir. Pour certains c'étaient les demoiselles appétissantes. Zsoka se préservait des tentations, le contrôle était le maitre mot. Alors elle donnait dans ceux dont personne ne voulait, le glauque et le peu ragoutant. Ca évitait d'avoir envie d'abuser et parfois ça lui donnait la nausée et pas parce qu'elle regrettait son geste. Les malades et les rebus, les SDF et les putes défoncées au crack, pas du premier choix.

Cloaque, noir, humide, visqueux à une heure tardive et dans une ruelle déserte. Ca n'avait jamais été un de ces endroits qu'on affectionne mais c'était pratique. C'était tout le contraire et cette image là était encore ce que la stryge préférait. Elle se fondait presque dans la masse, à la recherche d'une dose, différente certes, une dose quand même. La faim menait une existence propre et se moquait bien des états d'âmes. Et ça, pourtant, c'était loin d'être son vice le plus marqué, on pouvait même dire qu'après un bon millénaire d'existence ce genre d'exercice était presque routinier. Un peu comme comme zoner entre deux rayons d'un supermarché à la recherche de la meilleure promotion du moment sur les packs de coquillettes. Ca manquait de passion, c'était juste un moyen d'économiser. De toute façon, même lorsqu'elle était humaine, elle n'avait jamais été d'une grande sensibilité.

Plus les temps avançaient et plus il devenait difficile de trouver des proies. Sa paranoïa la forçait à s'adapter quoiqu'il arrive. Il y avait longtemps qu'elle avait abandonné l'hypnose au profit d'autre chose. Rien n'était totalement fou ou impossible dans un monde de délirants. Et ça, ça laissait sa trace, ça expliquait pas mal de choses de manière presque trop prosaïque. Zsoka aimait un peu ça, le prosaïque. Cette capacité avait bien appelé à elle son créateur et leur attente, basée sur une sorte de contrat tacite. Jusqu'à ce qu'elle se laisse aller… le manque de maitrise, l'insouciance, le sentiment de toute puissance, c'était terriblement traitre.

Les façades décrépis et noircies d'un lieu désaffecté, voila donc ce qu'était sa cantine. Elle connaissait chaque squat de cette ville. Il y avait bien des années qu'elle était là à fouiner, à remuer les plans et les roulements dans sa tête. Elle observait les moments de gloire et les chutes trop brusques. On pouvait même dire qu'elle avait créé l'algorithme d'un hasard factice. Disons qu'il y avait même des habitués… C'était sale et puant mais elle entra comme si elle était chez elle car elle en connaissait les recoins. Restait seulement à trouver qui serait la cible parmi les camés semi-comateux, égaré dans un autre monde où même une seule morsure n'était qu'un mauvais trip de plus ou de moins.


Dernière édition par Erzébet Yankovic le Dim 17 Jan - 13:23, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Empty
FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  EmptyDim 17 Jan - 1:16
FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Tumblr_nztkbd1LFL1ubu24ho1_250FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Tumblr_m7vincre9M1rpwd9j

aux grandes addictions, les grands remèdes...

 


C'est un rythme lent qui anime la pièce enfumée. Le lourd son des basses agitant les poitrines sur le tempo d'un battement de cœur, la musique perçant les tympans et, parmi la foule, tous les yeux sont fermés en une communion avec l'art et la drogue. Aiguilles sales traînantes sur le froid sol parmi de petites tables jonchées de pastilles et d'herbe. Au fond, je ne suis même pas sûr qu'il y ait une sono, peut-être que tout ce bruit est juste dans ma tête, peut-être que j'ai juste à fouiller un peu pour m'enlever ce son de cloche battant mes tempes. Mon bras me lance soudain, une brune aux dents en pierres tombales me lâche un sourire encourageant, relâche le garrot soudainement et j'explose en un million de particules. Il faut que je bouge, que je me rassemble, que je ne fasse qu'un à nouveau et le contact de lèvres sur les miennes me ramène à une réalité que, finalement, j'aurais préféré oublier.

Dégage, catin dégénérée, dégage toi et ta sale bouche puante. Elle tombe, elle bascule, elle crie et hurle. Une goutte de rage dans un océan de regards vides. Je ne suis pas eux, je ne suis pas eux, je ne suis pas eux. C'est un mantra, comme si j'allais me convaincre tout seul d'être tout à fait différent de ces loques jonchant le sol. Je suis eux, ils sont moi. Et je les emmerdes. Coups sur un mur, sang qui macule mes phalanges et une sensation de puissance m'envahit. Ou est-ce la douleur, la peur, l'adrénaline pompée jusqu'à plus soif dans tout mon corps tremblant au bord de l'overdose. Je suis invincible, battant mon torse d'une main en une parodie d'être humain, créature simiesque aux yeux écartelés qui balayent l'endroit et ses murs noircis. Qu'est-ce que je fous là déjà ?

Je crois que j'étais chez moi quelques heures auparavant, l'humeur vitreuse de ma pupille séchant sur mon œil droit ouvert sur le plafond gris et la peinture jaunâtre des murs. Luke se souvient...JE me souviens, de la sueur roulant sur mon front, de mon corps moite, de la chaleur étouffante guère évacuée par les minuscules fenêtres ouvertes. Et puis après ? La bougeotte, le pas rapide du manque qui me guide au milieu des ruelles et du labyrinthe de la ville. Et le minotaure ? Rien de plus qu'un guet posté négligemment contre la porte, au cou épais et aux muscles saillant qu'il faisait jouer sous sa veste. L'avais-je frappé alors qu'il me refusait l'accès ? Peut-être, sûrement. Et retour dans le fauteuil et avec la garce et ses dents malpropres. La boucle est bouclée, j'arpente maintenant l'espace inhospitalier du squat. Le retour du mort-vivant, figure titubante et s'appuyant sur sa main blessée comme si elle n'était rien d'autre qu'un morceau de chair morte. Je suis de calcaire, je me dis, absorbant tout, poreux, jusqu'au bout. Et je me noie dans la souffrance et la drogue.

Réveil. Même lumière tamisée, même doux brouhaha comme une mélodie de fond, même foule de junkies dans un état pire que le mien. Une de ces affirmations est fausse, laquelle ? Indice, la majorité des personnes ici a l'air plus frais que je l'ai été durant toute la semaine. Tant pis, le repos des braves sera pour demain. Je roule, roule et roule jusqu'à une chaise secourable qui tend ses accoudoirs comme des mains prêtes à me relever. De nouveau, colère et douleur refont surface comme l'écume salée d'une mer déchaînée s'écrasant sur les récifs de mes pensées. Si on m'avait dit que j'étais capable de pondre de telles métaphores..

Une silhouette me frôle, monstre longiligne engoncé dans un long manteau noir à la peau pâle et percée par de multiples broches de métal. Je ris, je hurle, j'éclate de rire. Elle n'a rien d'une junkie, rien d'une camée en manque venue chercher un fix pour connaître quelques dizaines de minutes de trip. Elle pose des yeux de prédatrice sur le paysage chaotique qui s'offre à elle comme la dernière des putes, les jambes écartées en buffet. Sa bouche pincée et ses yeux froids et vitreux comme ceux de la mort elle-même. Et il me faut la défier sur le champ. Hors de mon chemin, Draculette. Tu ne m'effraies pas. Je suis indestructible et toi, toi, tu n'es qu'une chatte famélique aux crocs ébréchés. Crève la bouche ouverte, tu ne vaux pas mieux que moi.

Une juste et vertueuse colère m'envahit. Si j'avais su.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Empty
FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  EmptyDim 17 Jan - 13:25

FLASH BACK / LUKE - ZSOKA

FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Tumblr_nztkbd1LFL1ubu24ho1_250FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Tumblr_m7vincre9M1rpwd9j

aux grandes addictions, les grands remèdes...

 

Revenir en arrière, se rappeler les visages, ces centaines de d'êtres vivants qui s'entremêlaient dans les tréfonds de la mémoire. Mais non, rien, pas même le tout premier, pas même le tout dernier, c'était bon signe. Zsoka ne se considérait pas comme un monstre, pas comme un prédateur non plus. Elle avait gommé l'instint pour le remplacer par des procédés aseptisés, dépourvus de la moindre émotion. Mais peut-être n'était-ce pas mieux au fond car il n'y avait plus de plaisir.  

La réalité se délitait, logeant un couloir rongé par l'humidité se réduisant bientôt à un unique lieu. Le sol collant retenait les pas presque trop tranquilles de la stryge. Elle n'était pas pressée, elle aurait ce qu'elle était venue chercher, et ce bien avant la première lueur du jour. Il était vrai qu'elle m'avait que peu de rapport avec les épaves qui se laissaient lentement couler dans les bras confortables du déni, peu importait lequel finalement, une part d'elle même pouvait comprendre. Allez savoir ce que chacun d'entre eux souhaitait intimement laisser derrière… Elle avait une autre manière de faire.

Erzébet enjamba un type écroulé sur le sol, sa nuque se tordait bizarrement reposant contre un mur, les yeux clos, la bouche ouverte. Elle n'y fit attention qu'une seconde, il était à point certes mais trop à découvert. Elle se voyait mal le trainer un peu plus loin s'il y avait plus pratique.

Ca lui rappelait toujours son vieux délire perso, l'artiste un peu dingue dans un labo clandestin qui prenait son pied à jouer les chimistes pour offrir de quoi s'évader. Y'a des trucs qui ne s'expliquaient pas, des obsessions qui allaient et venaient. Combien d'heures passés à s'amuser, à se préparer elle-même de quoi jouer les cobayes en solitaire. Mais c'était de l'histoire ancienne…  

Elle scruta la pièce, pas sur qu'on fasse attention à elle. Peut-être que si… A coté il y avait un gamin, tous lui paraissait jeune à vrai dire. A coté de la plaque, son rire transperçait les tympans, il avait quelque chose de la hyène, avant de muter en cri. Ses yeux c'étaient arrimés à son visage, ses traits ne trahissaient aucune inquiétude. Il était à peine plus jeune qu'Erzébet seconde du nom la première fois qu'elle était apparue dans son interminable vie. Sauf que celle-là était plus tranquille trop proche de la mort pour tenir debout.

En apparence, Erzébet était une personne comme une autre, presque comme les autres. Se sentait-il menacé d'une quelconque manière ou était-il seulement en proie à une colère sourde qu'il paraissait près à rejeter sur elle comme cela aurait pu être la cas sur n'importe qui d'autre ? Du moins, elle le supposait n'être qu'un réceptacle. Il s'imposait tout en n'étant qu'à moitié-là. Pas assez misérable pour elle. "tsss", Zsoka soupira, elle n'était là pour chercher les ennuis à la base. Elle le repoussa néanmoins d'un coup d'épaule sans même sortir les mains des poches de son mentaux. Pas de peurs au pays des merveilles, seulement des angoisses latentes qui transformaient tout en un cauchemars tenace.

Mieux valait qu'il garde ses distances où il deviendrait une source de nourriture. La confrontation, c'était une idée, une option seulement. Zsoka y voyait une cause et une explication, de quoi la convaincre rapidement du bien fondé de cet hypothétique choix.


Dernière édition par Erzébet Yankovic le Mer 20 Jan - 23:46, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Empty
FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  EmptyMar 19 Jan - 1:11
FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Tumblr_nztkbd1LFL1ubu24ho1_250FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Tumblr_m7vincre9M1rpwd9j

aux grandes addictions, les grands remèdes...

 


Je te parle, bordel je te parle. C'est que je lui dit, faible filet de voix écorché après l'âpre tirade tordant ma gorge. Ce fantôme en étoffe noire, ses pieds glissant sur un sol délavé avec une grâce féline, ses longs bras disparaissant dans d'aussi longues manches si bien que je devine seulement sa silhouette grâce à son visage mince. Elle est osseuse, cette face de cadavre, pâle comme une lune avec ses pommettes saillantes. Et le reflet métallique des agrafes sur sa peau, anneaux de fer perçant ses oreilles, seule couleur parmi le blanc de son épiderme et l'obscur de ses cheveux. C'est une apparition étrange et irréelle, une faucheuse punk venue prélever les âmes des condamnés. Pourquoi suis-je encore sur son chemin ? Allez savoir, qu'elle aille se faire foutre.

Regard ennuyé, bourrade méprisante. Un obstacle dont elle se débarrasse comme l'on écarte une pierre de son chemin. Comme si ma présence n'était pour elle que l'équivalent d'un insecte chassé de sa route. Elle est le vent et moi la brindille, repoussée sans prise aucune, sans force, bout d'écorce morte arrachée à la vie et qui attend la pourriture parmi la lie des cadavres ambulants. L'un de ces squelettes passent, torse nu, ses côtes pointant comme deux mains autour de son thorax rachitique. Il gémit, vomit et continue sa route, lui non plus n'est rien pour elle. Alors je la suit, pour prouver quelque chose. Que je suis plus qu'un rochet dans un torrent ? Ou plus qu'un junkie en plein trip, défoulant une rage inutile contre une inconnue qui ne lui accorde qu'un regard vide d'intérêt. Tu ne vaux pas mieux que moi. Peut-être qu'en le répétant, j'allais changer quelque chose. Peut-être.

Son pas est lent, lourd comme une enclume, la mâchoire du funeste Destin. Les premières notes de la cinquième symphonie de Beethoven, les coups frappés à la porte de l'Enfer. Oublié, le reste de la musique, l'allégresse des violons et le rythme endiablé. Seulement une impression angoissante d'impuissance qui ronge les tripes comme le plus puissant des acides. Et je suis derrière, en retrait, créature malingre et pâle qui suit un fantôme dans le dédale obscur des couloirs et des portes, entre les rires, les cris d'extase et les soupirs des camés. De moins en moins de monde ne se montre, tous se terrent comme des proies à l'approche d'un carnivore. Mais pas moi, bien trop idiot, bien trop stupide pour sentir le danger qui émane de la femme comme une aura de violence et une promesse de mort. Je suis la pierre, le rocher sous son pied, et elle peut me dégager de sa route autant qu'elle veut, je resterai aussi solide qu'au premier jour. Le Nazgul passe un encadrement de porte, enfin.

Impasse, elle et moi, un mur épais dans son chemin si sûr. Brindilles et cailloux tiennent leur revanche, cet obstacle là ne bouge pas d'un coup de pied, ne se perd pas dans le caniveau puant parmi les mégots et les bouteilles vides. Et à l'instar de Don Quichotte, je lance un défi à mon dragon et à ses noires écailles. Je ne saigne pas, je t'emmerde, toi et ton air malsain, tes yeux froids et vitreux sans humanité aucune. J'emmerde l'émail de ta peau et ton sombre linceul, tes bottes moins cloutées que ton visage.

Je suis invincible.  
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Empty
FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  EmptyMer 20 Jan - 23:48

FLASH BACK / LUKE - ZSOKA

FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Tumblr_nztkbd1LFL1ubu24ho1_250FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Tumblr_m7vincre9M1rpwd9j

aux grandes addictions, les grands remèdes...

 

A quoi bon croire qu'on était plus qu'un être parmi la masse grouillante de ces semblables. On passait, on allait et on venait, pour un jour, quelques mois où des années. L'immortalité n'était qu'une chose relative, on l'a vendait comme tel mais ce n'était rien de plus qu'une publicité mensongère. Pourquoi se cacher, pourquoi se forcer à être raisonnable s'il n'y avait jamais de craintes. On pouvait se mentir, se conditionner à croire le contraire et on finissait par se faire arracher la tête. Il fallait bien occuper l'espace et le temps sans se lasser. Chaque déçénie amenaient son lot de désolations.

Elle avait bien profité… C'était toujours le cas, en un sans. Jouer avec les mortels n'étaient pas une chose si facile. Leur accorder un trop grand intérêt ne rendait service ni aux uns, ni au autres. La mort était préférable à l'abandon et à la traitrise. Observer à travers le prisme de la logique était un remède contre la décrépitude et la douleur. Le seul quel connaissait si on exceptait l'existence futile d'une carnassière. Car c'était cela dans ses souvenirs diffus, vivre pour faim jusqu'à en être esclave. Ce n'était pas mieux que d'attendre après une seringue où se complaire dans une forme d'endoctrinement.  

Ce semblant de voix étouffée dans cette gorge n'était rien qu'un bourdonnement pratiquement inintelligible. Exprime toi si tu le souhaites, cela ne changera rien. Il pouvait bien hurler, gémir, cogner les murs pour exposer sa cervelle, ce soir n'était pas un soir ordinaire. Peut-être le savait-il déjà d'ailleurs comme elle l'ignorait pour tracer son chemin dans le sanctuaire des morts-vivants, quasiment indifférante à toute forme d'affront. Aussi vite vu et aussi vite relégué à une petite case sur un vaste échiquier, une ligne ridiculement minuscule au bas d'un contrat. Il tenait encore debout, presque trop solide le petit roi blanc. C'était ça, oui, elle ne valait pas mieux, elle ne valait pas cet entêtement. Tel était son sentiment et tel était son désir.

Il était derrière, elle sentait sa présence plus qu'elle ne l'entendait, plus qu'elle ne l'écoutait à vrai dire. Soit, c'était donc ainsi qu'il souhaitait achever le monologue. Plus Zsoka avançait, plus elle observait les fantômes maladifs et les corps distordus qui se terraient dans les coins sans parvenir à faire un choix sur. Le gosse collé à ses semelles n'arrangeait rien. Pourquoi au juste cette lubie était-elle venue accabler son esprit nébuleux ? Qu'importait la réponse, on en était donc arrivé à ce moment.

Toujours silencieuse, elle continua donc d'ouvrir la marche funèbre. La carte dans la tête, la démarche restait assuré et demeurait tranquille. Un dernier couloir bifurquant à gauche, une porte éventré et un cul-de-sac qui ouvraient ses bras décharnés à un avenir déjà calculé. Il était l'heure pour les enfants d'aller dormir et de plonger dans un charmant cauchemar. Quelques longues secondes encore Zsoka fixa le mur suintant, la peinture écaillé. Puis, elle se retourna finalement.

- Ca te fera surement un peu mal…

C'était presque un murmure mais il lui sembla peser bien plus lourd. Sa tête avait basculé sur le coté, toutes expressions s'étaient figés mais les pupilles, seuls vestiges, s'étaient brusquement dilatées d'une façon fort peu humaine. D'un geste, rapide, sa mains s'était abattue sur le gamin l'agrippant méthodiquement par le cou pour l'entrainer vers le sol. Il n'était déjà pas dans un état normal mais elle possédait cette force insoupçonnée pour la créature famélique dont elle avait l'apparence. La chute était abrupte, fulgurante, habituelle…

Dans le chaos Erzébet avait lâché un fin sourire, accompagné d'un souffle désordonné. Le sang dans les veines de l'humain, elle pouvait presque deviner le gout avant même d'avoir enfoncé les crocs dans sa chair. Il n'en mourait pas mais ce n'en était pas moins éprouvant pour autant. Maintenant, dans ce trou misérable, sur le béton glacé, juste là, à la base du cou, sans se jouer des émotions mais avec une certaine douceur, une morsure inévitable… En théorie…  
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Empty
FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  EmptyLun 25 Jan - 0:11
FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Tumblr_nztkbd1LFL1ubu24ho1_250FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Tumblr_m7vincre9M1rpwd9j

aux grandes addictions, les grands remèdes...

 


Et maintenant, quoi ? L'instant se fige, particules voletant dans les airs dans un courant parallèle. Comme si je pouvais les toucher du bout du doigt et influencer leurs courses. Peut-être que si je me retournais, je pourrais apercevoir la chute au ralenti d'une de ces loques peuplant les abysses des couloirs étroits. Peut-être que je pourrais observer l'absence d'humanité dans ce visage qui me tournait le dos, l'air du prédateur affamé qui se dessinait avec une lenteur absurde alors que je me jetais droit dans son piège. Le mur, le mur qu'elle fixait d'un air apaisé. L'impasse dans lequel j'avais cru la coincer, pour cracher à sa face luisante les vérités les plus noires de mon esprit malade. Pour déverser un venin puant sur ses pommettes osseuses, sa peau d'albâtre et son air de cadavre. Et puis, le temps s'était arrêté.

Bruissement de tissu, ses yeux vitreux, ses joues livides. Et le doute me prit par les tripes. Invincible, j'étais invincible ? Mouvements flous comme des lumières au coin du champ de vision, et le monde bascule, porté par des mains froides et sèches. Cireuses, les paumes brusques plaquent et attirent, forcent par leur maigreur mon pauvre corps à s'écrouler au sol, au plus près de la terre dont le battement résonne dans mes oreilles. Et ses dents, ses dents découvertes dans une bouche grande ouverte. C'est ça, la mort ? La face grimaçante d'un monstre caché derrière la face mouvante d'une camée ? Une chevelure de jais pour effacer la vision des mâchoires puissantes et des piercings en guise de décorations rituelles d'un autre âge. Des prises, peut-être, sur ses précédentes victimes, sur tous les idiots à grande gueule qu'elle avait menée droit à leur fin. Et je ne serais qu'une outre vide de plus laissée à l'abandon dans l'obscurité jusqu'à que l'on me retrouve, si l'on me retrouve. Non bordel, non, non, non. Je ne veux pas, et la panique saisit mon cœur. Il bat, plus vite que sous l'influence de n'importe quelle pilule. Je ne saigne pas. Je ne meurs pas. Qu'elle se brise les dents sur mon armure.

Roches, métaux. Brisant la fine croûte de ciment abîmé par l'âge. Un tourbillon clinquant de minéraux percutant mes frêles côtes. Grondement lourd jaillissant des entrailles de la Terre, suivit d'un rire empli de joie et de fierté. La pierre, la pierre s’enroule et s'adapte, comble le moindre espace de ma peau en plaques rugueuses et épaisses. Mon visage maintenant, absence presque totale de son et de vue, de minces brèches dans ma carapace d'où j'aperçois l'ombre vacillante de la créature repoussée par la tempête. Je ris encore, je ris toujours. Qu'elle vienne mordre ma jugulaire et rependre mon sang. Je ne saignerai pas. Qu'elle vienne briser mes os et arracher ma tête avec sa force surhumaine. Je suis invincible. Va te faire foutre salope.

Maman me lisait souvent des passages de son vieux grimoires palpitant comme un cœur. Sa couverture chaude comme si un sang impur courrait encore dans ses reliures pourpres. Les histoires de nos origines, de notre famille. Les mythologies les plus farfelues que l'Orient avait à offrir. Que nous avions un lien prestigieux avec les divinités peuplant ces contes pour enfants. Et quand je me protégeais de ses coups brutaux assénés avec ce qui tombait sous sa main, c'était le golem qui venait à mon esprit. Les grandes statues de pierre mouvantes chassant les intrus des tombeaux ancestraux. Crève, chienne galeuse, tu ne peux plus me mordre. Mon poing fend l'air puis le mur, creusant le plâtre là où devait se trouver la prédatrice. Je la domine maintenant, et c'est à moi de la bousculer. Mes muscles de pierre s'élancent dans l'espace réduit du couloir vers la silhouette agile que j'aperçois à peine.   
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Empty
FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )  Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

FLASH BACK - J'irai me délecter chez toi ( Luke / Zsoka )

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Let's Dance ~ Zsoka & Willy
» I'm fed up with you, Luke.
» Don't turn your back on me, you're all I need – ft . Requiem
» [ FLASHBACK ] Bring me back - [Saf Jahaal ]
» S'introduire chez les gens, c'est mal. Feat Athénaïs

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
All Souls Night :: Archives des rps-

Angel & Dante

Félicitation à nos deux couillons élus membres du mois de d'Août pour leur rafale de RP et leur bonne humeur ! <3