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I'm fed up with you, Luke.

 :: Archives des rps

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I'm fed up with you, Luke. EmptyLun 18 Jan - 11:43
La journée avait été longue. Très longue. Trop longue. Et d'un ennui... Bon sang, elle n'avait pas même de mots pour décrire ce qu'elle avait vécu. C'est-à-dire rien. Pas une affaire intéressante, rien. Et dire qu'elle s'était levée si tôt pour un tel résultat. Seule chose qui avait un peu égayé sa journée ? Un homme dont elle avait dû s'occuper au commissariat, et qui était sensiblement plus drôle que les autres : avez-vous déjà vu un suspect potentiel draguer ouvertement une fliquette ? Eh bien, l'homme en question ne manquait pas de culot et n'avait pas froid aux yeux puisqu'il s'agit exactement de ce qu'il fit. Ce qui eut le mérite de faire rire et sourire Svet pendant quelques minutes, le temps que dura l'interrogatoire, et ensuite, retour dans les abysses interminables depa l'ennui. Elle avait même fini par jouer aux mots fléchés, si si, je vous assure. Comme quoi, ce n'est pas un euphémisme que de dire qu'elle était au bord du gouffre.

Rentrée plus tôt que d'habitude, elle décida de sortir Raspoutine elle-même. Enfin, de manière générale, elle était celle qui le promenait le soir, son voisin ne s'occupant de lui que dans la journée. Et en compagnie de son beau molosse, elle fit un petit tour de la ville, se rendant jusqu'à un petit parc non loin et encore ouvert. Le chien n'en avait jamais assez de ses promenades, et Svet était bien contrainte de se plier à ses souhaits : après tout, elle lui avait fait l'affront de l'emmener en ville plutôt que de le laisser profiter du grand air de la campagne, alors c'était bien la moindre des choses, non ? Et puis, pour ne pas vous mentir, ces longues promenades lui permettaient aussi d'observer les gens, dans les différents quartiers, d'avoir une petite idée de ce qui se tramait en ville. Mais aujourd'hui, visiblement, ils s'étaient passés le mot. Pas le moindre incident. Pas même une dispute. Rien d'étrange. Tellement calme. Svet dirait presque trop calme. Peut-être le calme avant la tempête ? Elle s'ennuyait tellement qu'elle en serait presque à ne pas dire non à une bien grosse tempête, tant que celle-ci apporte un peu d'animation dans sa vie.

Et puis, rebelote une fois rentrée. Rien, strictement rien à faire. C'est en traînant des pieds que la jeune femme se glissa sous l'eau, prenant une longue douche qui dura presque une demi-heure (plus un hammam qu'une douche, à ce rythme). Et par la suite, que de banalités. Elle avait tellement de temps à perdre qu'elle se sécha longuement les cheveux, prenant tout son temps – vu qu'elle en avait actuellement à ne plus savoir quoi en faire -, fit même un masque pour son visage – oui oui, vous avez bien entendu -, s'habilla de son pyjama la mort dans l'âme, et partit dans la cuisine, improvisant un repas avant d'aller s'affaler dans le canapé. Potato couch. C'était l'air de la ville, il ne fallait pas qu'elle cède, elle devait être prudente au risque d'être influencée par sa population feignante et de devenir comme eux. Quelle horreur. Potato couch, non, surtout pas.

Raspoutine à ses côtés, elle caressait machinalement sa fourrure tout en regardant une émission quelconque à la télé lorsqu'elle... Entendit sonner à la porte. Eh ? Il était bientôt vingt-trois heures. Qui pouvait bien venir frapper à sa porte à une telle heure ? Raspoutine fut le premier à se précipiter vers la porte, se mettant aussitôt à aboyer. Elle le laissait faire, car ce n'était pas une si mauvaise chose, au contraire : c'était comme avoir une pancarte « chien méchant ». Raspoutine n'était certes pas bien méchant, mais extrêmement bien dressé, et elle lui avait appris à attaquer. Alors, sait-on jamais, si un individu mal intentionné décidait de l'importuner, cela pourrait le dissuader. Mais rien à faire. La personne toquait, encore et encore. Finalement, Svetlana finit par ouvrir et... « Luke ? » Mais le jeune homme ne répondit rien, se contentant de rentrer comme s'il était chez lui. Bon, depuis le temps, il était un peu comme chez lui, c'est vrai, elle le chouchoutait tellement et le maternait tellement, elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même mais... Mais là c'était encore pire que d'habitude. Tout à fait normalement, il partit s'affaler sur le canapé, alors qu'elle le fixait avec de gros yeux. Refermant la porte d'entrée, elle vint rapidement à ses côtés et... Il lui suffit d'un coup d'oeil pour comprendre. D'accord. Encore une fois, il n'était pas dans son état normal. Un soupire lui échappa alors. « Tu casses les couilles, tu le sais ça ? Vraiment. »
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I'm fed up with you, Luke. EmptySam 23 Jan - 1:25
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Je meurs, je meurs dans mon armure.

 



J'ai peut-être trop forcé. Ou pas assez, allez savoir.

Les rues tournent, tournent en un bal dansant aux milliers de ballerines et leur costume de jean bleu, de vestes en cuir, de tissus étranges et scintillant qui agressent ma pupille comme la flamme d'une allumette pressée contre mes yeux. L'immensité de la vie me frappe, de la ville, les immeubles de fer et de pierre enserrant les maigres rues faméliques et tortueuses dans leurs longs bras rocheux et sales, l'asphalte écorché crisse sous mes pas et je marche, je flotte au-dessus de ce sol et de ses tâches noires d'une crasse sans âge. Roule, roule stupide voiture rouge, avec ta peinture écorchée en de longues griffes acérées qui gueule ton envie de vivre à ce monde en ruine. Le noir qui te conduit à l'air inquiet, de la sueur perle sur son visage. C'est une étincelle de vie qui s'efface dans l'obscurité seulement percée par ses phares, puis une autre. Un motard maintenant, qui s'arrête pour m'observer, son casque aux attaches pendantes et tes cheveux dégoulinent d'une sueur âcre dessous, je le sais. Si je vais bien ? J'en sais rien, j'en sais rien, j'en sais rien. Une seule idée tourne dans ma tête branlante, au même rythme que le lent souffle du quartier malade, asphyxié par le gaz acide des pots d'échappements. Je ne suis plus moi, je suis chaque foutu atome de cette terre délavée, de cette roche morte et vide qui ne connaîtra jamais la décomposition. De poussière, elle retournera à poussière, pour former de nouveaux une roche, une sale roche, une roche triste de devoir contempler la ruine des avenues et des bâtiments construits avec sa matière. Je le sens qui bat en moi, le long ronflement d'un cœur dur comme de l'acier, chaleur de fournaise, sang liquide aux reflets métalliques, une cage osseuse formée de calcaire et de granit protégeant l'organe vital affaibli. C'est moi, c'est moi qui se meurt, c'est à moi que l'on arrache de la chair pour paver les routes et tailler des statues. Je ne suis rien de plus qu'un hôte parasité. Le motard s'en va maintenant, un air las sur le visage. Il sait au fond de lui que sa vie minable n'aura jamais aucun sens, que ses cendres se mêleront à la terre et qu'un jour lui-même renaîtra comme rocaille avide et désespérée.

Crissement de pneus et nuage toxique qui balaie mon visage. Je respire l'odeur atroce à plein poumons, toussant dans le vent pollué qui habite mes bronches depuis ma naissance. Sous mes pas, le tambour creux d'un corps mourant et ses battements de plus en plus espacés qui un jour s'arrêteront, mais pas maintenant. Il me faut rentrer.

Les portes s'écartent, je titube. Dans ces couloirs, j'ai l'impression de n'être qu'un moucheron prêt à être dévoré. Un simple aliment dans une bouche immense dont les parois se rapprochent, me heurtent alors que je titube. Des portes, des portes, encore des portes. Je sonne, je frappe, mon trousseau cliquetant n'en ouvre qu'une de toute façon, que je ne trouve plus. Alors je frappe, poing dur comme la pierre sur le mince panneau de bois. Lui aussi était mort à la gloire de la sécurité humaine. Bruits de ferrailles et un visage connu apparaît. Jeune, joli, taillé dans le marbre comme une de ces modèles Antique. Des traits souples et fins, iris de saphirs, émail des dents, rubis dans les lèvres. Une statue se mouvant, qui parle. Je n'en saisis pas le sens. L'appel du vide est bien plus fort et mon corps s'écroule enfin sur une surface qui n'est pas de la pierre.

Elle ne peut comprendre, ne ressens pas l'attrait que j'éprouve à toute heure du jour, à toute heure de la nuit. La douce brûlure d'un sang contaminé de produits chimiques, les cloches et les tambours d'un organisme géant qui agonise. Je suis invincible, je suis invincible et je mourrais comme chacun seul dans un lit, car c'est seul que l'on meurt. Et moi, moi, il ne me restera que la pierre comme armure. Et j'affronterais ce qui viendra avec mon armure et rien d'autre.

D'entre mes lèvres serrées et sèches comme du calcaire, s'échappent quelques mots porteurs d'une vérité que je ne veux pas accepter.

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Félicitation à nos deux couillons élus membres du mois de d'Août pour leur rafale de RP et leur bonne humeur ! <3