Nom : Simmons Prénom(s) : Luce Âge : Vingt-cinq ans Date de naissance : Quatorze Juillet 1991 Nationalité : Américaine Origine(s) : Boa constrictor Métier (études) : Peintre et fleuriste. Et bientôt mère. Niveau social : Modeste. Statut marital : Célibataire. Orientation sexuelle : Hétéro. Avatar: Zhenya Katava Crédits: Kiri Personnage: Inventé Petites curiosités Famille et proches - Labourée, disséminée, ruinée... et peut-être toujours en vie ? Sa famille, ça a été d'abord un frère, une sœur, un père une mère, une grand-mère. Puis, une mère et un père, peut-être un ami. Un petit ami, et puis plus rien. De jours en jours, elle se lève. De jours en jours, elle espère les revoir, mais elle sait bien qu'ils ne sont plus là. Partis, tous, loin, très loin. Ils l'ont abandonnée, elle, pauvre petite chose. Dans sa vie. Dans son monde. Ils ne voulaient plus la voir, parce qu'elle n'était pas fiable. Trop dangereuse. Elle les aimait, pourtant, mais elle sait bien qu'aimer des inconnus, ça ne sert à rien. Maîtrise du totem -  Elle obéit docilement sous le joug de son alter-ego, sachant bien que si elle résiste, c'est à ses risques et périls. Il a besoin de se servir d'elle pour avoir un corps, et elle, elle se laisse dominer. Elle n'ose pas tenter de le maîtriser, de toute manière, ça n'aurait servit à rien. Elle est trop faible, trop douce, gentille. Son boa intérieur impose sa personnalité, la rendant impulsive, mauvaise, rancunière, et dangereuse. Il a comprit. Elle n'est qu'un pion dans son jeu. Sensibilité - Luce déteste son corps reptilien. Elle déteste quand il prend possession d'elle, allonge ses formes et ne devient plus qu'un long fil qui s'enroule. Elle déteste se voir impuissante face à cet alter-ego qui rentre dans sa vie. Les seuls moments qu'elle apprécie, c'est quand la torture se termine. Quand elle retrouve sa forme humaine. Et qu'elle a le contrôle. Comment accepter la vie d'un autre en soi ? Luce se l'est toujours demandé. Pourquoi elle plie ? Elle pourrait se révolter. Elle pourrait. Points faibles - La solitude. L'ambiance d'abandon qui règne en elle. Cette pensée qui la traverse le matin. La douleur qu'elle ressent quand elle voit que chez elle tout est vide, qu'il n'y a plus qu'un esprit de mort. Plus rien qu'un cadavre, qui trône encore là. Elle se rend compte que sa vie, elle est nulle. Elle se rend compte de pleins de chose, et qu'au final, elle devrait succomber à la mort. Luce voudrait sortir de cette solitude, qui fait d'elle une faible. De plus, qui ne sait pas se défendre. Et puis, ce problème d'alter-ego, qui en profite. Elle se fait abuser de tous les côtés, la belle fille. D'elle même, des sidhs. De tous. Peut-être qu'elle succombe trop aux malheurs. Pauvre petite chose malheureuse.

qualités
altruiste
gentille
docile
fiable
aimante
vigilante
maligne
perspicace
défauts
influençable
désordonnée
versatile
naïve
impulsive
discrète
mauvaise


un jour, elle se rendit compte qu'elle n'était plus elle même, que c'était l'Autre qui était là, bien là, à tenir les ficelles pendant qu'elle s'exécutait sans broncher. en fait, elle ne pouvait pas protester. elle se rendit compte qu'elle était devenue plus discrète, plus impulsive, sans réfléchir, elle s'engageait dans quelque chose. elle était sur ses gardes quand même, mais quand elle se rendait compte qu'elle avait fait une erreur, elle devenait mauvaise, invivable, cassant un peu de tout sur son passage. et puis, elle vit qu'elle rusait souvent, déjouant plans et malices de ses ennemis, comme un jeu du chat et de la souris. ça ne lui plaisait pas trop, mais elle devait faire avec. pas trop le choix. de nature docile et gentille, elle ne savait pas franchement se défendre si personne ne l'aidait, tout le monde pouvait lui dire n'importe quoi, elle les suivrait. quand on lui demande un service, impossible de refuser. elle altruiste, la belle fille. elle ne connaît pas les mots ranger, ordonner, propre. chez elle, c'est un peu le fouillis, et elle n'y vient plus, ça la dégoûte un peu. elle aime tout le monde, et ce tout le monde l'influence. versatile, elle change souvent d'humeur et d'avis, on ne sait jamais trop sur quel pied danser.

Je crois qu'elle a peur de lui. Qu'elle le craint plus que tout, lui et sa façon de rentrer en elle. Tu vois, quand elle sort de chez elle, elle sent le froid mordant qui glace sa joue, comme une caresse sempiternelle qui lui rappelle qu'elle n'est plus jamais à l'abri nul part. Tu vois, ces marques de fatigue sur son beau visage ? Un visage innocent, mais qui respire le mal. Elle n'avait pas demandé de faire ce qu'elle a fait, elle était innocente la veille et le lendemain, elle avait le sang sur la main, la vision des yeux de son homme, exorbités, qui la regardaient. Et, oh, comment il la regardait ! Avec de l'horreur dans ses prunelles, et de la peur, de la crainte. Tu sais, elle ne voulais pas faire ce qu'elle a fait. En elle, une force surnaturelle la poussait à exécuter ses sombres desseins. En fait, tu vois, ce n'est qu'un pauvre pantin, Luce.
Un temps révolu, il y a longtemps, sûrement, mais elle s'en souvient parfaitement, elle avait été heureuse. Elle possédait une famille, un homme, et... une maison, très belle, simple. Le soir, elle ne trouvait pas la fraîcheur qui se faufilait entre les fenêtres. le soir, elle avait chaud, et elle aimait ce temps là. Derrière elle, il n'y avait pas de passé. Aucun. Elle essayait de tout oublier, comme lorsqu'on jette une bouteille à la mer. voilà, Elle, elle envoyait sa vie en l'air. Sans réfléchir, elle était allée avec lui, s'était alliée avec lui, cet homme qui l'aimait et qu'elle aimait. C'était son idylle. Lui, elle trouvait qu'il possédait un joli nom, mais maintenant, cela n'a plus d'importance, puisque... elle l'a oublié. Elle se console, en se disant qu'il n'était pas fait pour elle, que leur histoire, ce n'était qu'une passade. Une histoire qu'elle a détruite.
Luce tua son homme. Comme ça. D'un coup impulsif, sans réfléchir vraiment. On aurait dit qu'elle avait toujours su tuer. C'était venu naturellement, elle s'était approché de lui sans bruit. Il lui tournait le dos, sirotant son café, les yeux perdus sur son magazine. Il la pensait dans la chambre, en train de dormir. Mais elle ne dormait pas, elle était là, en train de l'épier, ses yeux qui brillaient. Elle avait bien senti qu'il y avait l'autre qui était là, cet autre dont elle avait peur. Pour la première fois, elle se rendit compte qu'elle était terrifiée. Pourquoi est-ce qu'elle le regardait, comme ça, derrière l'entrebâillement de la porte ? Elle ne saurait le dire, elle le fait, c'est tout, c'est l'instinct. Puis tout a basculé, sans qu'elle n'y puisse rien faire. Doucement, elle avait senti son corps glisser sur le sol, s'allongeant, lui intimant de ne pas crier sa souffrance. Elle s'était tue, puis, elle s'était approchée sans bruit, rampant sans précipitation vers la chaise. Luce avait pensé un instant qu'il se retournerait et partirait loin, en criant, paniquant, mais rien. Il ne l'entendit pas, absorbé par sa lecture et son café. Il n'en savait rien, lui, qu'elle était berserker, son alter-ego ne laissait aucune trace. On ne pouvait soupçonner qu'elle n'était pas humaine. Luce regardait sa chemise de nuit, blanche comme la neige, se rapprocher de plus en plus de son corps reptilien. D'un côté, elle aimait sentir le sol glisser sous son abdomen, d'un autre, elle le redoutait, car c'était une preuve qu'elle avait perdu le contrôle. Elle s'enroula peu à peu aux pieds de la chaise, et sentit que l'homme frémit. Il baissa les yeux vers elle, et resta interloqué. De ses yeux perçants, elle le dévisageait. En quelques instants, elle se rendit compte de la bêtise humaine. De ce qu'ils étaient. Ils avaient peur d'elle. Ils n'étaient pas normaux. Il fallait les tuer. A partir de ces réflexions, elle devint un peu plus vive, et n'hésita pas lorsqu'elle s'enroula autour du coup du jeune homme. Les mains de se dernier tentaient de desserrer cette prise qui le torturait, mais elle était bien trop forte. La victoire se sentait déjà. L'alter-ego continuait de la forcer à étrangler le pauvre homme qui commençait déjà à manquer d'air. Il tenta d'appeler, d'une voix, pauvre voix Luce, Luce... et puis, encore moins fort aide... moi... elle ne sentait plus le souffle irrégulier contre ses écailles. Elle ne sentait plus son cœur battre, pourtant elle continua de serrer, serrer, jusqu'à ce qu'elle soit rassasiée. Ses anneaux se détachèrent, puis elle se laissa tomber au sol.
Chaque matin, elle se levait, repoussait ses draps. Elle n'entrait pas dans la salle à manger. Il y avait l'odeur, et la vue qui la piquait quand elle entrait. Le cadavre pourrissait, là depuis longtemps. Un jour, elle remarqua qu'on commençait à voir les os, mais elle répugnait de le sortir dehors, maintenant. Il était là depuis... oh, elle ne se souvenait plus, mais le soir, quand elle rentrait, il y avait cette odeur qu'elle avait apprit à supporter. Et puis, dès qu'elle l'approchait, son alter ego prenait possession d'elle et la retenait. Il l'empêchait de voir ce qu'elle avait fait. C'était étrange, elle ne comprenait pas vraiment, mais elle acceptait. Elle accepte tout, de toute façon.
Maintenant, elle ne rentre plus le soir chez elle. Elle ne veut plus pousser la porte du bâtiment qui fut un jour sa maison. Luce ne savait pas où aller, ni que faire, mais de toute manière, elle était perdue si elle parlait. Alors elle dormait parfois à la belle étoile, dans les maisons de ceux qui voulaient bien l'accueillir et qui ne posaient pas trop de questions. Certains voulaient qu'elle reste dans leurs lits, mais elle s'échappait. Elle courait sans laisser le temps à l'autre de faire une nouvelle victime. Des fois, elle se payait le luxe de dormir dans un hôtel, mais c'était rare, car l'argent s'épuisait, et son ventre s'arrondissait. La dose de malheur qui s'abattait sur elle. Elle avait l'impression que ce n'était pas elle, que c'était quelqu'un d'autre, cette fille avec du sang sur les mains, qui courait de maison en maison, un ventre énorme, criant comme une possédée quand la nuit tombait. Elle avait l'impression, et elle le voulait. Mais non, le matin, tout était encore là. l'herbe était écrasée sous elle, et elle entendait les gens, au loin, qui partaient travailler. Comme elle aurait voulu être comme eux, avec une vie simple ! Luce se demandait pourquoi elle ne rentrait pas chez elle. Tout cela aurait été tellement plus... tellement mieux, tellement... mais quand elle y pensait, ce n'était pas le réconfort, mais le dégoût qui s'immisçait en elle.
Luce regarde le ciel. Elle le regarde comme elle ne l'a jamais regardé, avec des étoiles dans les yeux. Ce soir, le firmament éclaire doucement la campagne en bordure de ville. Ce soir, on ne peut pas confondre les chiens et les loups. Ce soir, la température reste clémente, et il fait bon de s'allonger dehors, pour regarder des comètes filer dans l'espace. La jeune fille sourit, depuis bien longtemps. Elle se sent heureuse, là, à contempler le ciel. Elle se dit qu'au fond, tout ce qu'elle a traversé, c'est pareil, c'est toujours pareil. Elle peut changer les choses. Elle le peut, seulement, pour l'instant, elle regarde le ciel. La voie lactée balafre le noir d'une belle trace blanche. Luce ferme les yeux. Et puis, insouciante, elle s'endort, en se disant qu'un jour, ce sera elle qui aura le pouvoir.