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Elle a les yeux… en cul d’bouteilles. (feat. Gab et Moji) - clos

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Elle a les yeux… en cul d’bouteilles. (feat. Gab et Moji) - clos - Page 2 EmptyMer 6 Jan - 14:33


ft. Gabriel, Moji' & Sygrid۰
Elle a les yeux en cul d’bouteilles


Réduite au silence par un simple contact, un simple regard qu’il lui accordait, Sygrid demeurait immobile. Elle cherchait à fuir ses yeux, son expression dans laquelle elle pouvait aisément lire. Il avait toujours été très expressif Gabriel, et le Phoenix le constatait encore une fois… même si ce qu’elle y voyait ne l’aidait pas à se remettre de cette rencontre impromptue. Son corps entier, secoué par la vague d’émotions qu’il déclenchait chez elle, commençait à lâcher. Elle sentait ses jambes se ramollir, ses forces la quitter… sa volonté aussi. Comme si plus rien ne la constituait, seulement un tas de cellules sans âme, incapable de réagir… Plus encore devant son geste, qui annonçait un autre contact mais sur sa joue cette fois. Sygrid exprima un effroi particulièrement vif. Comme un animal aurait pu le faire, apeuré par une main inconnue même si elle était celle d’un sauveur. Et pourtant, elle n’avait pas bougé d’un centimètre, le souffle coupé à l’idée même qu’il aille jusqu’au bout. Elle rejetait puissamment sa présence… ne la supportait pas. C’était pour elle une torture évidente que de le voir debout devant elle, image parfaitement réelle de ce qu’elle avait fui des années durant. Sygrid haïssait alors le hasard, de l’avoir à nouveau placé sur sa route après tout ce temps, et le mal qu’elle s’était donné pour vivre sans lui, et lui laisser une chance d’être heureux. Parce qu’il ne méritait rien de mieux que le bonheur. Entier et sans concession. Mais qu’il la touche, et son cœur romprait sans doute ses battements. Pourtant Gabriel n’en fit rien. Dans un sens, qu’il se rétracte la soulagea d’un poids immense, mais elle revoyait encore et encore son expression, son hésitation … et la douleur d’imaginer qu’il renonçait pour rester fidèle à une autre la réduisit à néant. Après tout, ils n’étaient plus mari et femme que sur le papier… Elle s’était doutée qu’étant donné sa personnalité, Gabriel avait réussi à tourner la page, trouver quelqu’un et battit quelque chose de solide avec. C’était ce qu’elle lui avait souhaité. C’était ce qu’elle lui souhaitait encore… Mais ça faisait mal.

Et puis soudainement, alors qu’elle fermait les yeux en niant l’évidence, Sygi se sentit attirée contre lui. Les bras de Gabriel l’entourèrent sans peine, avec une délicatesse qui lui était caractéristique. La chaleur de son contact n’eut aucune peine à l’envahir alors que le Phoenix réalisait à peine ce qu’il venait de faire. A bout de force et de volonté, le Phoenix n’eut aucuns gestes de rejet… elle n’y parvenait pas. Elle fut pourtant prise de tremblements, de longs frissons qui annonçaient l’arrivée de nouveaux sanglots qui ne mirent pas longtemps à sortir alors qu’elle refermait faiblement une main sur la manche de son manteau. Incapable de plus, elle se laissait pleurer contre lui, exprimant une souffrance qu’elle avait si longtemps retenue. Et ses murmures, son sourire n’aida pas la Faës à retrouver son calme, bien au contraire. « Ne t'excuse pas, je t'en supplie … Ne t'excuse pas. Rien de tout cela n'est de ta faute. Je suis heureux Sygrid. Heureux de te savoir là, en vie, tu ne peux pas savoir mon soulagement. Il faut que tu saches, que tu comprennes que ... je ne t'en veux pas. Je ne t'en ai jamais voulu. Tu as fais ce qu'il semblait être le meilleur pour toi et même si ton absence à été très difficile, je peux t'assurer que je ne t'en tiens pas rigueur. »

Mais comment pouvait-il tenir ce discours ? C’était injuste… tellement injuste qu’il se montre si altruiste dans un moment pareil, après ce qu’elle avait fait. Et surtout, comment un être pouvait pardonner si facilement ? Sygrid avait maintenant toutes les raisons de croire qu’il n’avait en effet plus à lui en vouloir : qu’il avait tourné la page. C’était là, l’unique explication qu’elle pouvait se donner. Gabriel avait beau être une personne particulièrement généreuse et aimante, il ne pouvait sans doute pas être si bienveillant… D’accord, il était heureux de la revoir en vie. D’accord, l’absence de Sygi avait été difficile et ? Maintenant, c’était terminé ? Elle baissa la tête, en proie à un désir si violent de s’effacer, de disparaitre en un millier de particules qu’elle resta silencieuse dans sa réflexion, alors que certains mots ne demandaient qu’à sortir. Des hurlements, de rages et de chagrins, qui restèrent coincés dans sa poitrine en même temps que les larmes qui avaient cette fois définitivement cessés de couler. Elle ne voulait plus être. Elle voulait simplement ne plus exister… Le Phoenix s’était autodétruit des années durant, mais l’ignorance avait été un soulagement, quelque part. Devant l’évidence à présent, elle n’avait plus rien. Se rendre compte qu’au final, elle s’était toujours accrochée à un espoir même en le reniant, la fit rire de manière particulièrement pitoyable. Et puis, Gabriel avait cessé tout contact, reprenant sa place et la laissant dans le froid de sa solitude mordante, plus encore après avoir gouté à nouveau à la chaleur de l’Alchimiste.  

« J'ai attendu ton retour durant quinze ans, et cela n'a pas été vain. J'ai eu tellement peur. Peur que l'armée t'arrache à tout jamais de ce monde. Je comprendrais si tu ne veux plus me voir après ça mais … Juste, de temps à autre, donne-moi des nouvelles. Un simple mot me suffira ... » A quoi bon ? A quoi bon Gabriel ? Pourquoi demander des nouvelles… maintenant que tu as tourné la page ? Dans l’esprit du Phoenix, le discours de sa moitié résonnait comme un supplice. S’il souriait ainsi, alors il était heureux. Non pas de la revoir, mais détendu de pouvoir affronter une image de passé sans en souffrir. Alors oui, elle était désormais persuadée de faire entièrement partie de sa vie passée, et qu’elle avait finalement atteint son objectif : il avait refait sa vie, il était heureux. Voilà, il n’y avait rien de plus à dire. Par fierté, Sygrid rassembla ce qu’il lui restait de courage pour reculer à son tour et aborder un regard moins affecté. Le froid reprenait le dessus, puisqu’elle en appelait à ses facultés de dissimulation. Après ses deux longs services à l’armée, il lui était facile d’enfouir ses émotions. Ce qu’elle fit, en redressant le menton et en offrant à Gabriel une mine parfaitement neutre, un regard austère et imperturbable… Feint, mais parfait. Sygrid était maintenant droite, les mains placés dans le dos pour soutenir sa posture de la même manière que lors de sa conversation précédente avec Mojito. Puis après un soupir, elle lâcha enfin pour seule réponse :

« Je suis désolée Gabriel, mais c’est impossible. »

Restant encore paralysée, elle le regardait sans le voir. Il ne fallait pas qu’elle puisse lire dans ses yeux, peu importait ce qu’il exprimerait… il fallait juste qu’elle tienne bon, encore un peu. Juste un peu… et le calvaire serait terminé. Se raclant la gorge, elle enchaina bien que sa voix tremblait encore :

« Je suis heureuse de savoir que tu te portes bien. C’est une très bonne chose. Mais je ne compte pas te donner de nouvelles, cela n’a pas de sens… et certainement pas d’intérêts. »

Si Sygrid était sincère, elle n’en demeurait pas moins affectée par cette évidence. Sans qu’un sourire ne vienne démentir ses mots et ses pensées, incapable de jouer d’avantage, la Faës n’eut plus qu’à annoncer sa sortie.

« Au revoir, Gabi. »

Après cela, elle resta encore quelques secondes, pour le regarder. Le regarder vraiment… Pour garder en mémoire ses traits, si beaux. Pour ne jamais oublier qu’elle l’avait vu ce jour-là, et que c’était sans doute la dernière fois. Pour pouvoir l’imaginer heureux auprès d’une famille, et se nourrir un peu de ce bonheur même si c’était le pire des tourments. L’amour c’était aussi cela, savoir se retirer du jeu, et laisser l’autre à sa vie… Sans elle. Sans la souffrance et l’horreur qu’elle lui avait apportées. Sans son incapacité à surmonter une épreuve avec lui, à le soutenir comme il le méritait. D’autres… une autre l’avait surement fait à sa place, et Sygi devait considérer cela comme une chance. Après quelques instants, elle papillonna du regard, reprenant ses esprits, son expression neutre, et tourna les talons dans son attitude de militaire pour tenir le coup. Et s’éloigner de lui sans en périr.

- FIN et autres tristittudes -

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