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Elle a les yeux… en cul d’bouteilles. (feat. Gab et Moji) - clos

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Elle a les yeux… en cul d’bouteilles. (feat. Gab et Moji) - clos EmptyJeu 19 Nov - 12:14


ft. Gabriel, Moji' & Sygrid۰
Elle a les yeux en cul d’bouteilles 


Où en seraient Baudelaire, Verlaine et Rimbaud sans la fée verte ? Certainement pas très loin. Et Sygrid De Agüero également le matin même, sans consommer un peu (beaucoup) de ce sirupeux. Mettre un pied devant l’autre semblait bien moins difficile à présent qu’elle avait procédé au fameux rituel de la pelle à sucre, observé les ingrédients non solubles troubler la couleur verte, et déguster l’absinthe en guise de petit déjeuné. Délicieux… enfin, pas réellement. Le Phoenix n’avait jamais réellement apprécié le gout de cet alcool. Au contraire, elle tentait parfois de ne pas grimacer quand les arômes de plantes lui montaient au nez. Mais les effets, eux, restaient les plus appréciables qu’elle connaisse. Puisqu’à présent, il lui semblait plus simple de se lever, de s’occuper de son intérieur puis de s’habiller plus ou moins correctement afin de sortir… Les effets subtils sans compter ceux de l’alcool, lui apportait une sensation de clarté. L’esprit tranquille, touchée par la grâce du bien-être, la Danoise salua sa sœur raide morte (enfin re-morte pour la 50 ème fois cette semaine) avant de prendre la voiture pour aller faire quelques courses. Il fallait dire, que le stock diminuait rapidement chez les deux donzelles… et puisqu’elle ne bossait pas avant au moins trois jours (le moche Turc travaillant deux fois par an) elles allaient certainement pouvoir faire encore un sort au destin et se rendre littéralement aveugle avec quelques rasades de Cocoroco… Une expérience franchement poêlante lorsque l’on cicatrisait comme la Faë et l’Ombre ! Stevie Wonder en raffolait… (blague scandaleuse du jour).

L’arrivée au supermarché fut relativement laborieuse… se garer entre autre, puisqu’elle s’y reprit à 20 fois pour ne plus prendre deux trois places à elle toute seule. Puis Sygrid s’empara d’un caddie en ferraille pour aller arpenter les rayons du magasin, direction alcools… En quelques poignées de minutes, la chariote vide se changea en une véritable décadence de bouteille. Une véritable orgie où se côtoyaient désormais Whiskies, flasques diverses, liqueurs et eaux de vies… sans compter les Spécialités régionales ! Que diable, on respecte quand même les producteurs locaux chez les Valborg ! De toute façon, à quoi bon se priver de picoler quand on voyait que l’alcool tuait moins que les bouteilles… dixit Neevra qui avait trouvé un article fort intéressant, prouvant que l’on mourrait plus surement qu’un coup de carafe plein que d’un coma éthylique. Bref, maintenant que le caddie était plein, Sygrid pouvait bien se permettre un petit écart, et aller chercher de quoi grignoter à l’apéro… et se nourrir accessoirement. Entreprenant donc de sortir du rayon, le Phoenix percuta plus ou moins violemment un autre caddie. Le fracas de ferraille lui vrilla les tympans, la forçant à fermer les yeux un instant à et lâcher d’une voix pâteuse :

« S’cusez moi mais bon la priorité à droite c’est pas pour les glandus … »

Avec ses cernes, la pâleur de ses joues creuses et son absence de sourire, le regard fuyant, Sygrid devait clairement avoir l’air d’une camée. Et bien, c’était un peu le cas grâce à Neevra, en plus de l’alcool. Mais bon, elle continua sa route comme si de rien n’était, manquant de heurter à nouveau un autre type un peu plus loin et renversant une pile de PQ qui lui tomba dessus alors qu’elle pestait contre les paquets. Son caddie quant à lui, n’avait pas cessé de roulé. Il vécut sa vie tranquillement, jusqu’à rentrer dans le (gros) lard d’une vieille dame penchée en avant devant les jambonneaux (qui faisaient clairement concurrence à ses propres jambons) et qui sous le lent impact, tomba en avant le visage dans la charcuterie. Sans un bruit… elle chu, sans que personne ne se rende compte de sa détresse. Et Sygrid quant à elle, se débattait toujours contre les rouleaux de papiers hygiéniques sauvages qui se déchainaient contre elle…

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Dernière édition par Sygrid De Agüero le Mer 6 Jan - 14:34, édité 1 fois
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Elle a les yeux… en cul d’bouteilles. (feat. Gab et Moji) - clos EmptyMer 25 Nov - 5:36

Sygrid & Gabriel & Mojito



"Les liens du mariage sont si pesants qu'il est nécessaire d'être deux pour les soutenir, voire trois..."
- Hé, le rayon biscuit c'est par là ! Houhouuu Gabrieeeel !! Mais … Maiiis … Pourquoi tu l'as passé ? Fais demi-tour ! Faiiis demi-tour je te dis ! Un poireau ? Mais non, c'est pas bon ça ! Repose le tout de suite et ramène moi au rayon biscuit ! Tais-toi un peu, je ne peux pas trop te parler dans un lieu public, tu le sais ça normalement ! M'eeen tape ! Et juste pour te faire chier, je vais chanter. Non, pitié … Meees biscuiiiits, je veuuuux meees biscuiiiits !

Faire les courses avec Mojito était un vrai parcours du combattant.Tentant d'ignorer le hérisson qui lui chantait à même l'oreille pour ne pas attirer l'attention sur lui, ce qui était peine perdue puisque celui-ci se trouvait sur son épaule, il emballa le fameux poireau avant de le jeter dans son chariot. Gabriel voulait faire des efforts, ne pas trop manger de cochonnerie pour essayer de garder la ligne, mais c'était très difficile à cause de son comparse friand de ce genre de chose. Il savait qu'il allait craquer et se rendre dans le rayon des vices et l'autre en jouait énormément sans une once de scrupule. Maudit soit ce prince de pacotille ! Grognant dans sa barbe, l'alchimiste continua son voyage au pays des fruits et légumes, sommant quelques fois au hérisson de se la boucler mais cela ne marchait pas des masses puisqu'il se mit à hurler sa chanson, rendant le tout très faux et insupportable. Sa patience étant mise à rude épreuve, le cubain décida de punir le petit animal en le chopant et l'enfouissant dans sa poche de manteau sans oublier de fermer le bouton. Un peu de tranquillité, enfin ! Mais cela ne dura pas éternellement car une fois le moment bouderie passé, un petit museau apparu par un interstice et se mit à remuer :

- Franchement, ça c'est petit Gabriel ! Fais moi sortir maintenant. Non, tu restes là le temps que je finisse mon tour. Mais … Et mes gâteaux, t'y penses hein ? Mais oui, mais oui …

Lâchant un petit soupire de désespoir, Gabriel céda au caprice et fit volte face pour se rendre dans le rayon confiserie tout en appuyant sur le museau pour le faire disparaître une bonne fois pour toute. Quelle plaie celui-là ! Il n'eut pas le temps de tergiverser plus longtemps sur la chiantitude de son ami à pic qu'un chariot inconnu rentra violemment dans le sien, au détour du coin "Chip & Cahuète". Le choc fut tel que l'alchimiste tomba à la renverse, la tête cognant contre les étagères du bas plus communément appelées : "Le fourre-tout pour pauvres". Il perdit connaissance sur le coup alors que la femme ayant provoquée l'accident s'éloignait l'air de rien.

Alerté par tout ce grabuge mais surtout par la chute qui lui avait coûté un pic - paix à son âme - le hérisson réussit à s'extirper de sa prison molletonnée. La première chose qu'il vit fut ses biscuits en hauteur mais l'urgence n'était pas là. Son Gabriel gisait au sol parmi les marques bas de gamme et ça, c'était impardonnable ! Pas content du tout, il fouina de ses petits yeux noirs les environs et aperçu une chevelure rousse disparaître du rayon puis totalement de son champ de vision. Seul son caddie roula sans conducteur pour se garer dans les fesses d'une vieille dame ... Ierk ! Se remettant difficilement de cette vision horrifiante, Albert secoua la tête et se dit qu'il devait agir, qu'il ne pouvait pas laisser ce crime impuni ! Et accessoirement aussi ne pas laisser son âme jumelle à moitié morte, le nez dans les Curly, sous peine de se faire remarquer et de finir à l'hôpital et lui surement ... Dehors, dans la nature sauvage et hostile. Un frisson le parcourut. Il en était hors de question ! Il aimait trop le confort de son petit coussin et de sa maison pour retourner chez les siens.

Ce fut donc avec ces pensées qu'il prit la place de Gabriel, ses iris bleus devenant d'un noir profond, le seul signe distinctif entre les deux êtres. Très bien. On bouge les mains, puis les pieds, puis on tente de se relever. En douceur. Parfait ! Se massant l'arrière du crâne douloureux d'une main, il mit son véritable corps au fond de la poche de l'autre. Mojito s'élança ensuite en direction de la jeune femme avec un peu plus d'assurance que les premières fois, maîtrisant petit à petit la bipédie. Ses yeux firent le tour de l'artère principale du supermarché mais il n'arriva pas à mettre la patte ... ou du moins la main sur cette fameuse rousse responsable de tout ce bordel. Elle n'avait pourtant pas pu disparaître comme ça ! Surtout que son chariot était toujours coincé dans l'arrière-train de la grosse madame. Réfléchissement. Un monticule de papier toilette lui mit la puce à l'oreille et il s'en approcha, sûr et certain qu'elle se cachait là. D'ailleurs, drôle d'endroit pour se dissimuler ... Les humains étaient vraiment, vraiment, vraiment des êtres étranges. Voire effrayant parfois. Tout en creusant dans la pile de PQ, les jetant derrière lui (dont un qui acheva la mamie, Head Shot dans la rosette !) pour s'en débarrasser, il prit la parole en gueulant à moitié :

- Vous n'auriez pas pu faire attention non ? Il ... Je me suis fais extrêmement mal à la tête à cause de votre incapacité à être concentrée au volant ! J'aurais pu crever si ça se trouve, et là vous auriez été bien embêtée, hein ?! J'attends des excuses et ... et ...

Les yeux grands ouverts, un paquet de papier hygiénique dans les mains, on se serait cru dans une mauvaise comédie française bien moisie du slip. "Gabriel" venait de découvrir le visage de son agresseur et sa stupeur fut tellement grande qu'il poussa un petit cri aigüe et régulier puis remis le paquet à sa place, cachant à nouveau la femme. Oh bordel de ... SYGRID ! Oh mon dieu ... Pas de panique ... pas de panique. OH MON DIEU ! Si Gabriel la voit de ses propres yeux, c'est foutu ! Le vieux allait vraiment crever d'une crise cardiaque ou d'une crise épileptique ... Voire les deux à la fois ! Que faire ... L'avait-elle reconnu ? Vu la gueule qu'elle venait de tirer, oui il y avait de forte chance. Tenant le paquet bien collé sur la tronche de l'ex-femme de son ami, le hérisson hésita à le retirer, de peur de ne pas avoir rêver. Seulement, il le fit car mourir asphyxié par du PQ ça devait vraiment être une mort de merde (Ha ha ha jeu de mot ...). Le souillage absolu quoi.

Et là gros silence. Les deux se fixaient en chien de faïence, réaction normale après une séparation de quinze ans. Enfin une séparation ... Une disparition plutôt. Si Gabriel ne lui en voulait pas et était encore éperdument amoureux d'elle, Mojito par contre n'avait jamais avalé la pilule. Il lui en voulait énormément d'avoir abandonné, par pur égoïsme d'après ses dires, l'alchimiste déjà dévasté par la perte de Tali. Le petit animal avait dû, tout seul, ramasser son pote à la petite cuillère pour ensuite le recoller à la colle Cléopâtre ... Pour vous dire comme cela avait été une épreuve Hardcore ! Jamais il ne lui pardonnera cet abandon, jamais ! Et ce fut donc un visage fermé et un ton froid qui accueillirent la pauvre Sygrid paumée dans sa piscine de papier toilette.

- Tient ... Sygrid. De retour parmi nous ? C'est fou comme le monde est petit ! Tu disparais de Cuba et pouf, tu réapparais ici, au milieu du PQ ! C'est marrant tu ne trouves pas ? T'as pas l'air très en forme, je me trompe ? M'enfin, je suppose que c'est normal ... En quinze ans les gens changent ...


(c) AMIANTE

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Elle a les yeux… en cul d’bouteilles. (feat. Gab et Moji) - clos EmptyMar 1 Déc - 15:35


ft. Gabriel, Moji' & Sygrid۰
Elle a les yeux en cul d’bouteilles


Qu’il était bon de se sentir finalement, à l’abri des regards dans sa forteresse de douceur. Les popotins étaient quand mêle bien traité, à en croire les rouleaux de PQ triples épaisseurs qui s’étaient échappés de leur emballage de plastique pour se frotter aux jours de la Danoise. C’était bon, un peu de solitude. Une retraire moelleuse et à la bonne odeur florale… loin, très loin de l’agitation qu’elle avait causé sans le vouloir. En son for intérieur, elle ne résista pas à l’envie de se repasser la petite scénette en tête pour rire au dépend de cette vieille dame que son caddie avait percuté avant qu’elle ne sombre sous le monticule de papier hygiénique. Cependant, sa conscience était encore en vif éveille malgré sa consommation très matinale de fée verte. Il fallait qu’elle sorte de là, pour aider cette pauvre dame… si quelqu’un ne l’avait pas déjà fait, et s’excuser de sa maladresse. Mais elle était trop bien ici, dans sa petite bulle tout confort même si elle allait sans doute bientôt étouffer. Seulement, la lumière fut. Et la lumière apporta avec elle la vision presque traumatisante d’un visage qui autrefois avait été familier. Mais avant cela, il y avait eu sa voix. Cette voix… qu’elle aurait reconnu entre mile, connaissant ses intonations sur le bout des doigts, reconnaissant malgré les années la moins fluctuation pour y calquer une émotion. Vous n'auriez pas pu faire attention non ? Il ... Je me suis fais extrêmement mal à la tête à cause de votre incapacité à être concentrée au volant ! J'aurais pu crever si ça se trouve, et là vous auriez été bien embêtée, hein ?! J'attends des excuses et ... et ... Et… Gabriel. Gabriel se tenait bien devant elle. Sygrid avait pendant quelques secondes, fermé les yeux sous l’impact de cette présence qui avait été d’abord trahit par son ouïe. Mais maintenant qu’elle avait bien ouvert les yeux, son cœur se déchira à la simple vu de son ex-mari. Non… impossible. Combien de chance avait-elle de tomber sur lui en plein supermarché ? Dans une ville immense… parmi tant de gens. Cette masse grouillante d’Humains et de Surnat’ aurait déjà dû l’emporter loin d’elle, et Sygi aurait alors ignoré sa présence.

Pendant quelques secondes, la douleur lui tordit les entrailles avec une violence presque insoutenable. Les années n’avaient pas amoindrit la souffrance de cette tragédie qui les avait frappé, et qui restait encore vivace, à cause de cet abandon dont elle avait été l’auteure. Sygrid avait fui. Elle était partie sans même donner de ses nouvelles et depuis son retour à l’état civil, il était presque quotidien qu’elle se pose des questions sur le Cubain. Où était-il ? Que devenait-il ? Lui, avait-il surmonté sa souffrance ? L’avait-il oublié pour finalement fondé une vraie famille ? Des pensées qui peu à peu l’avaient conduite à se réfugier dans l’alcool, sans pouvoir se dérober à son emprise. Parce que c’était douloureux, de ne pas savoir… et de devoir assumer toute une vie d’avoir été à l’origine d’un geste qu’elle ne tolérait même plus, à présent. Et maintenant, toute sa culpabilité, tout son chagrin explosaient en son sein avec véhémence et autant d’agressivité que Gabriel en avait fait preuve en apparaissant. Bien vite pourtant, sa vue fut à nouveau brouillée. D’une par les larmes qui étaient montées sans sommation à ses yeux vairons, mais aussi parce que… contre toute attente, la réaction de Gabriel fut de lui plaquer un paquet de PQ directement sur le visage.

Elle en suffoqua. Le geste était sans équivoque et franchement, Sygrid ne pouvait pas lui en vouloir. C’était peut-être ça en fait… qu’elle avait attendu. La raison pour laquelle elle n’était pas morte à la guerre. Peut-être que, pour avoir gâché la vie de Gabriel elle devait laisser sa dernière vie être fauchée de sa main… Etrangement, la pensée fut réconfortante et le Phoenix ne prit même pas la peine de se défendre. Mais bientôt, l’air revient à ses poumons qui s’en emplirent, et le sentiment d’apaisement s’envola à sa première expiration…

Et le visage de Gabriel réapparut. Il sembla à Sygrid, que ses yeux étaient plus sombres que dans ses souvenirs. Mais le doute n’eut pas le temps de prendre place, qu’après quelques secondes, son ancien amour reprit la parole d’un ton sec, presque glaciaire. « Tient ... Sygrid. De retour parmi nous ? C'est fou comme le monde est petit ! Tu disparais de Cuba et pouf, tu réapparais ici, au milieu du PQ ! C'est marrant tu ne trouves pas ? T'as pas l'air très en forme, je me trompe ? M'enfin, je suppose que c'est normal ... En quinze ans les gens changent ... » Oui, quinze ans changent les gens. Si une larme avait coulé le long de sa joue, Sygi l’avait rapidement effacé d’un revers de manche rapide, pour abonder une mine bien plus neutre, stricte… d’où bien peu d’émotion pouvait filtrer. Raide et droite à présent, elle semblait pleine d’assurance et parfaitement maitriser la situation. Ce qui n’était pas le cas. Pas une seule seconde… son cœur battait furieusement, et à l’intérieur du carcan de sa poitrine, il se faisait presque douloureux. Pourtant, elle sortit avec une certaine élégance du monticule de PQ (ce qui reste à ce jour, un exploit non égalé) pour faire face à Gabriel. Sans se ternir, sans perdre la face… en apparence seulement. Car en vérité, elle aurait bien volontiers fondu en larmes comme une enfant perdue…

« Je ne trouve pas cela très drôle non … en toute honnêteté je préférerais sortir d’ici sans craindre tes piques bien peu distrayantes et filer comme si tu n’étais pas apparu soudainement devant moi. »

Cependant, elle ne bougea pas. Le toisant, avant de le détailler de la tête au pied avec un très léger sourire, presque imperceptible.

« En revanche toi, tu as l’air en forme. Peut-être même un peu trop. Tu t’empattes Gabriel. »


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Elle a les yeux… en cul d’bouteilles. (feat. Gab et Moji) - clos EmptyDim 6 Déc - 12:47

Sygrid & Gabriel & Mojito



"Les liens du mariage sont si pesants qu'il est nécessaire d'être deux pour les soutenir, voire trois..."
- Je ne trouve pas cela très drôle non … en toute honnêteté je préférerais sortir d’ici sans craindre tes piques bien peu distrayantes et filer comme si tu n’étais pas apparu soudainement devant moi.

Un léger rictus sarcastique apparut sur le coin des lèvres de Gabriel. « Filer ». Il n'y avait pas à dire, la fuite était sa plus fidèle alliée ! Ne disait-on pas d'ailleurs qu'en amour, la seule victoire, c'était la fuite ? Citation parfaite pour la femme qui lui faisait face et qui avait bousillé la vie de l'alchimiste. Et tout ça pourquoi ? Rejoindre l'armée et tenter d'oublier ses problèmes ? Conneries ouais ! Seule une famille soudée arrivait à surmonter un malheur, ce n'était pas en jouant l'égoïste que les choses pouvaient s'arranger. Mojito avait mal. Il ne lui avait jamais pardonné son abandon et ne comprenait pas Gabriel qui lui ne gardait aucune rancœur. Il fallait être extrêmement amoureux … ou complètement con, la limite entre les deux était bien floue pour notre cher hérisson.

- Fuir, encore une fois. N'est-ce pas un peu redondant et lassant au bout d'un moment ? Sais-tu faire autre chose au moins ? Comme … Je sais pas moi, envoyer une jolie petite carte postale ou tout simplement donner signe de vie ?

Ce n'était pas vraiment qu'elle rejoigne l'armée qui avait chagriné Albert mais plutôt de voir Gabriel, les yeux rivés sur les informations, serrant son téléphone dans l'espoir de recevoir un coup de fil de sa part. Ou pire, celui d'un inconnu lui disant que sa femme venait de mourir sous les balles. Mais ce fut le silence complet. Un silence qui vous prend aux tripes et vous accompagne quotidiennement. Il l'avait souvent vu pleurer son alchimiste et juste pour ça, le pardon ne lui sera jamais accordé.

- En revanche toi, tu as l’air en forme. Peut-être même un peu trop. Tu t’empattes Gabriel.

A cette réplique, il aurait voulu la gifler, lui cracher à la gueule comme quoi oui, il s'était relevé. Grâce à lui, grâce à Oreste, grâce à Siam ainsi que tout son entourage. Qu'il avait réussi à remonter la pente sans elle, qu'il puisait sa force de vivre ailleurs à présent … Mais cela aurait été mentir. Chaque jour, il voyait dans le regard de Gabriel un brin de nostalgie quand ses yeux accrochaient une ancienne photo d'elle. Et Mojito avait encore une fois mal. Jamais il ne l'avait oublié, jamais il n'avait cessé de l'aimer. Cet amour à sens unique qu'il gardait pourtant précieusement contre son cœur, cette alliance qu'il ne retirait jamais sous peine d'être un mari pitoyable. Oh oui cet amour qui le détruisait tout en le maintenant en vie. Comment avait-elle pu lui faire ça ?

Le hérisson remarqua que ses poings étaient serrés et que ses phalanges étaient devenues blanches sous le coup de la colère. Il souffla un bon coup pour tenter de se détendre et se mit à l'observer à son tour avec un regard de jugement. Sygrid avait beaucoup changé et son physique actuel lui hurlait qu'elle n'avait pas retrouvé un semblant de vie. Bien que cela était horrible à dire, il prenait ça pour une petite victoire personnelle en se disant que son ami avait réussi malgré sa disparition soudaine. L'odeur du Phoenix montrait aussi une certaine consommation de liquide qui était tout sauf de la menthe à l'eau … S'il avait ne serait-ce qu'un soupçon de considération pour elle, il en serait presque peiné.

- Tu trouves ? Je lui ai pourtant dis de faire un peu attention … Mais non, il a un sérieux problème avec la nourriture depuis quelques années. On se demande pourquoi d'ailleurs hein ? Par contre toi, c'est pas la bouffe ton souci à ce que je vois ! Ça picole dur ! Mon dieu, si Gabriel voyait ça ...  

Oh oui, s'il voyait ça … Non il ne fallait surtout pas qu'il reprenne conscience, le choc serait bien trop fort et l'alchimiste risquait de s'évanouir à nouveau. Mojito le connaissait son loulou … Un grand sentimental dans l'âme. Malheureusement, il sentait que ça commençait à gigoter dans son ciboulot et redoublait donc d'effort pour garder la main le plus longtemps possible. Le silence était retombé sur les deux êtres qui se regardaient en chien de faïence jusqu'à ce que le hérisson comprenne qu'il venait de gaffer et de parler de Gabriel à la troisième personne. Et merde. Un soupire vint perturber l'accalmie puis d'une voix toujours glaciale, il justifia ses paroles :

- Comme tu viens probablement de le remarquer, je ne suis pas vraiment Gabriel. J'ai pris sa place puisque le pauvre s'est cogné la tête et à perdu connaissance à cause de ton incapacité à faire attention au monde qui t'entoure. L'armée rend vraiment les gens inaptes à ce point ou c'est la bouteille que tu t'es enfilée ce matin qui veut ça ?



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Elle a les yeux… en cul d’bouteilles. (feat. Gab et Moji) - clos EmptyLun 7 Déc - 16:00


ft. Gabriel, Moji' & Sygrid۰
Elle a les yeux en cul d’bouteilles


Jusque-là, Sygrid était resté froide, imperturbable et ça, malgré le fait qu’elle est venait tout juste de sortir d’une pyramide de papier toilette. Allant jusqu’à placer ses mains dans le dos dans une posture assurer et typiquement militaire, elle toisait Gabriel dont l’expression devenait plus sarcastique… Chose qui lui semblait parfaitement insupportable. Et quelque chose, la vérité sans doute, la heurta de plein fouet pour la faire vaciller presque physiquement : c’était elle, qui l’avait rendu ainsi ? Lui qui avait toujours été d’une nature exceptionnellement douce, joviale et chaleureuse lui semblait à présent plus dur, et bien au-delà. Il était austère, presque rigide sous ses traits pourtant toujours aussi rieur. La souffrance l’avait-elle rongé à ce point-là ? Évidemment que oui… Sygrid avait passé toutes ses années à imaginer que non… qu’il allait très bien. Qu’il n’avait pas besoin d’elle pour être heureux et encore mieux, qu’il l’avait oublié, pour vivre une nouvelle idylle quelque part à Cuba. Avec une fille du pays pourquoi pas… une fille qui n’avait pas à souffrir de la mort d’un enfant, et qui serait aussi joyeuse que lui l’avait été, l’aidant à se relever … comme la Danoise elle, avait été incapable de le faire. Mais c’était des chimères qui l’avaient aidé à tenir face à son égoïsme et à la détermination qui l’avait animé, celle de mourir. Aujourd’hui, il semblait enfin à Sygrid qu’elle avait fait les choses de travers et qu’elle s’était trompée sur toute la ligne. D’autant plus que l’imaginer dans les bras d’une autre était aussi intolérable que de le voir aussi ironique, la rancœur n’ayant pas besoin de plus que son regard pour s’exprimer librement.

Alors, elle avait soigneusement ignoré les remarques de Gabriel pour lui renvoyer une tirade ayant pour but, de détourner l’attention d’elle. Oui, il avait changé… et la Faë avait toujours joué avec la gourmandise de son mari. Autrefois, cela avait été avec affection et une tendresse certaine. Mais aujourd’hui… c’était simplement pour mettre davantage de distance entre eux… Cependant, le visage du Cubain et l’expression qui s’y imprima prouva non seulement qu’elle avait mis dans le mile, mais surtout qu’il ruminait déjà bien trop de chose pour en ajouter une autre. Les épaules de Sygi s’affaissèrent légèrement, tandis qu’elle hésitait déjà à s’excuser. Il n’était pas nécessaire d’être méchante. Il n’avait rien fait… il était juste là… Sa présence lui faisait peut être du tort, elle lui faisait peut être mal mais Gabriel ne méritait pas un tel comportement de la part de la femme qui avait partagé sa vie. Non, il ne méritait pas ce qui était arrivé, encore moins l’abandon dont il avait été victime. Un peu de douceur, voilà ce qu’elle aurait voulu lui offrir. Mais elle en était incapable. La perte de Tali, ses années dans l’armée à attendre simplement la mort, puis son retour ici et l’alcoolisme dans lequel elle s’était réfugiée lâchement l’empêchait sans doute de faire preuve d’humanité ou même de logique. Ses remparts étaient épais, la glace qui pétrifiait son cœur également, et ce… même si les mots de Gabriel avaient le don de fissurer la moindre de ses défenses. « Tu trouves ? Je lui ai pourtant dis de faire un peu attention … Mais non, il a un sérieux problème avec la nourriture depuis quelques années. On se demande pourquoi d'ailleurs hein ? Par contre toi, c'est pas la bouffe ton souci à ce que je vois ! Ça picole dur ! Mon dieu, si Gabriel voyait ça ... »

Encore une fois, elle encaissa. Les mots avaient été difficiles mais d’une justesse relativement louable. Au moins, il ne frappait pas n’importe où, juste sur la réalité. Le choc raisonna douloureusement en écho, à l’intérieur de son être… si bien qu’elle passa presque à côté d’un détail qui finalement trouva un chemin jusqu’à sa logique.

« Si… Gabriel ? »

Le menton haut, son expression ne fluctua que grâce à un léger mouvement des sourcils, montrant son étonnement et son incompréhension. Ça, c’était vraiment étrange… mais alors qu’elle cherchait des réponses en l’observant avec un semblant de mépris, la Danoise eut rapidement sa réponse. « Comme tu viens probablement de le remarquer, je ne suis pas vraiment Gabriel. J'ai pris sa place puisque le pauvre s'est cogné la tête et à perdu connaissance à cause de ton incapacité à faire attention au monde qui t'entoure. L'armée rend vraiment les gens inaptes à ce point ou c'est la bouteille que tu t'es enfilée ce matin qui veut ça ? »

Cette fois, elle fronça réellement les sourcils en approchant, non sans quitter le regard de ‘Gabriel’ qu’elle accrochait du sien. C’était donc ça… quelqu’un d’autre parlait à sa place. Mais qui ? De longues secondes s’égrainèrent alors qu’elle observait le regard étonnamment foncé de son ex-amour, réfléchissant à ce qu’il venait de dire et surtout sur la manière de réagir à une situation telle que celle-ci. L’émotion était vive. Le Phoenix en était littéralement transcender si bien que les larmes lui montaient aux yeux. De chagrin, ou de colère, elle-même ne pouvait le déterminer. Mais la soupape semblait sur le point de céder, aussi serra-elle les dents, clignant plusieurs fois des yeux pour éviter de laisser ses émotions s’en épancher.  

« J’imagine que ‘j’ai’, c’est Mojito… alors écoute moi bien petit hérisson. Avec le respect que je te dois, je vais te demander de garder tes opinions qui non seulement sont stupides et ridicules, mais qui de plus, reste à ce jour ce qui m’intéresse le moins du monde. Les histoires de grands ne te concernent pas. »

Elle l’avait fixé, un court instant avant de rire de lui sans véritable joie… juste parce que la situation prêtait à le faire tant elle était difficile, et cruellement douloureuse. Parce qu’elle se savait en tort, et que Mojito avait bien évidemment raison, sur toute la ligne. Elle défi ses mains de son dos, pour tenter de garder son équilibre instable alors qu’elle sortait du périmètre des rouleaux de PQ, et faire ensuite un signe à Gabribert. Un signe qui voulait sans doute lui faire comprendre qu’elle laissait tomber. Sygrid ignorait même comment il était possible qu’un hérisson prenne la place d’un homme… s’il le faisait souvent. Et pourquoi il le faisait. Mais elle réprimait déjà un besoin intense de s’enfuir et de se cacher. Elle ne voulait pas qu’il la voit, qu’il la regarde… encore moins qu’il lui parle. Elle ne pourrait pas assumer cela en gardant la tête haute. C’était impossible. Il avait suffi qu’il soit là, pour qu’elle se sente minable. Plus que d’habitude du moins …

« Mais garde donc ta place dans le corps de Gabriel, ainsi c’est moi pénible pour moi de lui faire face… »

Sur-ce, elle s’éloigna déjà, presque en titubant et cela, pas à cause de l’alcool. Simplement à cause des chocs successif qu’elle venait d’encaisser, sans arriver à les surmonter. Mais elle ne voulait plus qu’il la regarde… ca non, c’était trop pénible. Et pour la première fois depuis son retour de l’armée, elle éprouvait à nouveau l’envie de mourir.



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Elle a les yeux… en cul d’bouteilles. (feat. Gab et Moji) - clos EmptyLun 14 Déc - 18:08

Sygrid & Gabriel & Mojito



"Les liens du mariage sont si pesants qu'il est nécessaire d'être deux pour les soutenir, voire trois..."
- J’imagine que ‘j’ai’, c’est Mojito… alors écoute moi bien petit hérisson. Avec le respect que je te dois, je vais te demander de garder tes opinions qui non seulement sont stupides et ridicules, mais qui de plus, reste à ce jour ce qui m’intéresse le moins du monde. Les histoires de grands ne te concernent pas.

Le rire qui suivit ces mots ne fit qu'alimenter son hostilité envers Sygrid. Pourtant, « Gabriel » gardait la tête haute, seule une profonde tristesse mêlée à de la colère venait perturber ses traits à l'ordinaire rieurs. Les paroles de la jeune femme le blessèrent, le ramenèrent plus bas que terre mais il devait surpasser tout cela car tout était faux. Tout n'était que mensonge. Elle voulait juste se défendre, tenter de garder un tant soit peu d'intégrité face à la vérité. Piètre défense. Sa dignité, elle l'avait laissé sur le pas de la porte, quand elle s'en est allée. Quand elle les avait abandonné. Lorsque Mojito prit conscience de ceci, il ne put s'empêcher de sourire. Un sourire mesquin accompagné d'un regard lourd de jugement. Les histoires de grands ne le concernaient pas ? Peut-être mais celles des lâches si ...

- C'est toi qui est stupide et ridicule là Sygrid … Comment fais-tu pour ne pas avoir honte ? Tout ce qui touche à Gabriel me touche aussi. Dois-je te rappeler que nous partageons la même âme ? De plus, qui a été là quand tu es partie ? Qui l'a aidé à se relever ? Qui l'a accompagné dans cette épreuve ? Et bien, je te le donne dans le mille, c'est moi. Je ne suis peut-être qu'un hérisson mais je suis bien plus humain que toi, n'est-ce pas là un comble ?

Sa mâchoire était tellement serrée qu'elle faillit craquer sous la pression. La secouer, voilà ce qu'il aurait tant aimé faire. La bousculer pour la réveiller, pour la faire revenir à la réalité mais elle semblait déjà bien loin la Sygrid d'autrefois. Celle qui souriait. Celle qui riait. Celle qui vivait. C'était à présent une toute autre personne qui prenait une nouvelle fois la tangente sans montrer une once de remord. L'alcool devait être sa seule amie, pensait-il. Alors qu'elle faisait déjà demi-tour tout en restant droite dans ses pompes, le hérisson la regardait s'en aller, démuni et tellement en colère qu'il aurait pu se jeter sur elle et la frapper pour se vider de toute cette émotion néfaste. Mais il ne fit rien. Il resta immobile. Et pour cause, il sentait son âme quitter le corps de Gabriel. L'alchimiste était entrain de reprendre connaissance et il ne l'empêcha pas, bien trop faible face à lui. Ses yeux roulèrent dans leur orbite avant de revenir combler ce blanc inquiétant et de se teinter d'un bleu lagon. Chaque chose revenait à leur place et l'animal, bien caché au fond de sa poche, se mit à pleurer seul dans son cocon molletonné.

Un petit « aoutch » marqua la fin du transfert et une main se porta à l'arrière de son crâne douloureux. Que s'était-il passé ? Il ferma les paupières quelques instants, le temps que ses idées soient plus claires. Il était debout alors qu'il était persuadé d'être tombé quelques minutes plus tôt. Mojito ? Ses sourcils se froncèrent à cette hypothèse. Il plongea la main dans l'antre où se trouvait le hérisson et fut accueilli par un mur de pique. Bah ? Quelque chose n'allait pas ! Rares étaient les fois où il se transformait en bouboule pas contente … Et cela l'inquiéta profondément. Ouvrant un œil après l'autre pour ne pas brusquer son esprit encore dans les vapes, tel un lendemain de cuite, ce qu'il vit le fit « désaouler » très rapidement. Trop rapidement. Chancelant à moitié, il dû se rattraper à l'étalage le plus proche pour ne pas s'exploser encore plus la tronche. Un mirage. Ça ne pouvait qu'être cela. Ou peut-être un traumatisme crânien, il ne saurait dire. Ses yeux fixèrent cette silhouette, chimère de ses années passées, essayant tant bien que mal de faire la part des choses et de se dire que ce n'était pas réel.

Et pourtant, ça l'était. Elle l'était. Tremblant soudainement sous l'émotion et le choc, des larmes coulèrent le long de sa joue sans qu'il puisse les retenir. Le souffle commençait à manquer. Le cœur menaçait d'imploser. Et ses pensées défilèrent à une vitesse si folle, qu'il en perdit le fil. Elle se trouvait là, devant lui, de dos. Gabriel pourrait la reconnaître entre mille. Bien évidemment qu'il le pouvait. Son esprit vacilla, ses jambes ne le tenaient plus, si bien qu'il se retrouva à genoux sans la quitter une seconde du regard. La voir s'éloigner de plus en plus. Encore une fois. La laisser disparaître. Encore une fois. Ne plus pouvoir bouger, ne plus pouvoir respirer, ne plus pouvoir parler, ne plus pouvoir penser, ne plus pouvoir agir, ne plus pouvoir vivre. Encore une fois. Et son prénom qu'il hurla silencieusement, en boucle, n'arrivant toujours pas à l'extérioriser … Une fois de plus.

Sygrid, Sygrid, Sygrid, SYGRID !

Une lourde et longue inspiration se fit entendre, comme si l'alchimiste venait tout juste d'apprendre le concept de la respiration. Il suffoquait. Le cœur tambourinant tellement fort dans sa poitrine qu'il en souffrait également. Et ses larmes qui ne cessaient de tracer des sillons sur ses joues. Que faire ? Quoi faire ? Comment faire ? Celle pour qui il avait gardé son alliance et sa fidélité s'enfuyait loin de lui. Non, il ne voulait pas que tout cela recommence. Non, il en était hors de question. Puisant dans ses dernières forces, Gabriel se releva et s'élança vers elle, les lèvres pincées et le regard suppliant. Oui, il la suppliait de lui faire face, de lui parler, de lui prouver qu'elle était bien encore en vie, que tout cela n'était pas un rêve. Attrapant avec autant de douceur qu'il le pouvait son frêle poignet, il souffla dans un murmure presque inaudible un simple mot. Un simple nom :


- Sygrid ...

(c) AMIANTE

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Elle a les yeux… en cul d’bouteilles. (feat. Gab et Moji) - clos EmptyMer 16 Déc - 14:36


ft. Gabriel, Moji' & Sygrid۰
Elle a les yeux en cul d’bouteilles


Sygrid avait beau avoir tourné le dos à l’image de ce Gabriel aux yeux sombres, il n’en demeurait pas moins que sa présence la brûlait littéralement. Elle le sentait là, elle savait qu’il était juste derrière elle, simplement éloigné par l’esprit de Mojito qui avait pris sa place. Un simple rempart, un voile fragile qui lui évitait une confrontation trop douloureuse. Qui lui permettait de fuir encore et toujours devant son regard, qu’elle ne supportait pas de voir malheureux, perdu… ou de voir tout simplement. Depuis son départ, l’image de son époux était celui d’un homme blessé mais courageux, toujours aimant. Mais elle n’avait pas été forte comme il l’était. Elle n’avait jamais réussi à s’imprégner de son aura… et avait préféré tourner le dos à tout ce qu’elle avait perdu, sans voir ce qui lui restait alors. Ca, elle s’en rendait compte maintenant. Mais il était trop tard… Le mal avait été fait et Sygrid ne se le pardonnerait sans doute jamais. Depuis des années le Phoenix s’était construite une toute autre image de lui, préférant le croire heureux sans elle, l’imaginer retomber dans une routine joyeuse et un peu ordinaire, mais équilibrée. Parce qu’elle voulait préserver l’illusion, pour fuir ses responsabilités. Mais devant lui… devant lui, c’était différent. Bien plus incertain, et que l’illusion se brisait. Comment pouvait-elle être tombée sur lui … pourquoi ? La vie était non seulement mal faite, mais elle était cruelle de lui montrer à quel point son existence avait été ponctuée d’erreur. Que la Faës n’avait pas le droit au bonheur, ou tout simplement, qu’elle n’était bonne qu’à décevoir, faire souffrir... et souffrir en retour. C’était comme ça.

Suffoquant, Sygrid avait porté une main sur sa poitrine qui manquait cruellement de souffle. Son corps la brûlait, plus fortement que l’alcool, plus violemment que son propre feu dans la mort. C’était insupportable comme la douleur d’une âme pouvait se répercuter dans tout un corps. Les mots de Mojito y étaient aussi pour quelque chose. Car Sygrid avait beau s’éloigner de lui à pas faible et l’ignorer pour son ‘confort’, elle entendait chacun d’entre eux. « C'est toi qui est stupide et ridicule là Sygrid … Comment fais-tu pour ne pas avoir honte ? Tout ce qui touche à Gabriel me touche aussi. Dois-je te rappeler que nous partageons la même âme ? De plus, qui a été là quand tu es partie ? Qui l'a aidé à se relever ? Qui l'a accompagné dans cette épreuve ? Et bien, je te le donne dans le mille, c'est moi. Je ne suis peut-être qu'un hérisson mais je suis bien plus humain que toi, n'est-ce pas là un comble ? » Comment fais-tu pour ne pas avoir honte ? Justement, elle ne le pouvait pas… Elle avait honte. Elle avait mal. Et si son masque de suffisance se fendait à mesure que son infinie tristesse explosait, sa culpabilité elle aussi lézardait ses émotions pour n’en tirer qu’une vive douleur.  

« Tu as tellement raison Moji… »

Elle n’avait fait que murmurer, dans un souffle inaudible. Sygrid aurait aimé qu’il l’entende, parce que lui non plus n’avait pas mérité son abandon d’antan, et son impudence d’aujourd’hui. Le petit animal avait, et tenait encore une place importante dans le bonheur qu’elle avait perdu, et dans ses plus beaux souvenirs. C’était aussi et peut être pour cette raison qu’elle n’avait pas réussi à lui faire face. Pour la première fois elle l’entendait s’exprimer, et ses paroles la déchiraient. Il lui renvoyait dans la figure ce qu’elle avait tenté de fuir, et répondait brillamment à la méchanceté gratuite que Sygi avait utilisé pour s’en faire un rempart. Mais elle était faible, brisée, et lui, dans son droit… Il avait raison et n’était pas dupe. Touché, coulé.

Elle n’avait plus rien à faire ici. Plus rien, hormis retenir ses larmes suffisamment longtemps pour ne pas craquer devant lui. Ce qui lui semblait déjà presque impossible. Un sanglot secoua sa poitrine et remonta dans sa gorge en souffle fébrile. Faire un pas devant l’autre devenait le fruit d’un effort surhumain. Mais elle tenait bon. Un pas, un deuxième… puis encore un. Sygrid ferma les yeux, priant l’univers que Mojito ne revienne pas à la charge. Pitié… pitié… C’était une chose qu’elle ne supporterait pas. Et pourtant, quelque chose de bien pire advint, alors qu’elle essuyait une larme présomptueuse qui avait échappé à son contrôle. Un son, un appel presque. Derrière elle, la voix de Garbiel peinte d’espoir et de désolation s’éleva. Elle lui parvint comme une onde de choc, qui fit voler en éclat ses dernières volontés. Son masque n’était plus. Immédiatement, la Faës s’immobilisa. Et les bras le long du corps, les poings serrés, elle pinçait ses lèvres pour empêcher ses sanglots de prendre le dessus. Le monde semblait ne plus avoir de sens, autour d’elle il n’y avait plus rien. Plus de rayons, plus de boutique, plus de regards voyeurs… plus un souffle de vie. Rien que lui, qui venait de prononcer son prénom. Longtemps, elle resta là, sans bouger, une main sur sa bouche et le dos presque courbé sous le poids de cette présence qui la violentait. Puis, sans se contrôler, Sygrid s’était mise à secouer la tête… frénétiquement, sans doute en plein déni. Pourtant, les mots sortirent presque malgré elle. D’une voix faible, et pourtant claire.

« Gabriel… »

Dans cette situation qu’était-elle supposée être ? La femme sincèrement bouleversée de revoir son mari après 15 ans de fuite en avant ? Celle qui l’avait froidement abandonné ? Où juste l’implacable soldat, celui qui exécutait, s’accommodait de la mort, et semblait n’avoir que des émotions calculées ? Autrefois, Sygrid avait rencontré l’amour là où n’était pas censé exister. Dans un cœur froid à la recherche d’une existence ayant du sens. Il avait fait fondre son détachement et ses doutes grâce à ses éclats de rire, à cette personnalité unique qu’elle aimait tant. Et qu’elle savait maintenant avoir brisé. Qu’en avait elle fait, de Gabriel ? Dans l’âme de Sygrid, où Gabriel avait réussi à faire vivre les choses et les émotions, il n’y avait maintenant que le vide. Il avait été le seul à pouvoir l’éveiller, mais aujourd’hui… cela ne pouvait pas la ramener à la raison. Parce qu’elle lui avait fait trop de mal. Avec une grande lenteur, elle essuya ses larmes, et se tourna vers lui, constatant horrifié, l’état dans lequel elle l’avait plongé. Ses yeux clairs répondaient au sien… dans une expression similaire. Il était revenu, mais ce n’était pas un soulagement. Elle avait éteint la lumière qui vivifiait toujours son regard… Comment pourrait-elle se le pardonner ?

« Je suis désolée de t’avoir percuté avec… le chariot… Je suis tellement désolée… »

Ce n’était pas ‘l’accident de caddie’ qui la mettait dans cet état, évidemment. A nouveau, les larmes coulèrent sur son visage, la forçant au silence alors qu’elle se serait sans doute mise à répéter ses trois mots indéfiniment. Je suis désolée… C’était si peu… c’était si dérisoire. Lui aussi, comment pourrait-il lui pardonner ?


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Elle a les yeux… en cul d’bouteilles. (feat. Gab et Moji) - clos EmptyLun 4 Jan - 18:42

Sygrid & Gabriel & Mojito



"Les liens du mariage sont si pesants qu'il est nécessaire d'être deux pour les soutenir, voire trois..."
- Je suis désolée de t’avoir percuté avec… le chariot… Je suis tellement désolée…

Gabriel lâcha le poignet de Sygrid, les yeux braqués dans les siens. Ses larmes avaient cessées de couler alors que celles de sa femme reprenaient le flambeau, tel un écho aux notes sinistres et dévastatrices. Il amorça un geste pour aller caresser sa joue mais s'arrêta à mi-chemin, fermant son poing et baissant son bras, l'hésitation ayant pris le dessus sur son envie de la consoler. Il n'aurait pas supporté qu'elle le rejette. Il ne voulait pas la brusquer et la faire fuir. L'avoir en face de lui était le plus beau cadeau qu'elle pouvait lui faire. En vie. Elle était en vie. Certes dans un sale état mais son cœur battait encore. Lui qui pensait ne jamais la revoir, lui qui pensait la retrouver dans le journal dans la section « Morts pour la patrie ». C'était loin d'être une maigre consolation à son départ. L'alchimiste ne rêvait que d'une chose, qu'elle soit toujours de ce monde même si ce n'était plus avec lui. Même si elle l'avait oublié. Rien que de la savoir debout le comblait, le rassurait. Il était comme ça, Gabriel, incapable de penser à son propre bonheur en priorité. Les autres passaient avant. Bien avant. Toujours avant. Lui, n'était que secondaire.

Et Sygrid s'excusait. Il savait que cela n'avait rien à voir avec l'accident du supermarché et son cœur se resserra vivement dans sa poitrine. Comment lui dire, lui prouver qu'il ne lui en voulait pas ? Que jamais il avait ressentit une once de rancœur ? Les mots semblaient être vains vu la situation, il était impossible que la Phoenix le croit. Pourtant ce n'était que la vérité. C'était plutôt à lui de demander son pardon car tout compte fait tout était de sa faute. La mort de leur fille, sa faute. La tentative de suicide de sa femme, sa faute. Son départ, sa faute. Il ne s'était pas montré assez fort malgré la puissance de son amour envers elle. Il avait peut-être mérité sa disparation au final. Ses yeux glissèrent lentement vers le sol. Honteux, détruit. Lui qui pensait que cela n'était qu'un sale tour du destin, le cubain venait de se prendre sa propre culpabilité en pleine gueule. Dure réalité. Il ne pouvait cependant que l'accepter ou du moins essayer.

Gabriel brisa la distance entre eux et toujours sans un regard, il l'attira dans ses bras. Peu importe sa réaction. Peu importe son rejet. Peu importe s'il ne le supportait pas. Il avait simplement besoin de son contact, de la sentir contre lui, d'être certain qu'elle ne s'évapore pas comme dans un rêve. Mon dieu qu'elle était maigre. Qu'est-ce qu'il avait fait … Qu'est-ce qu'ils avaient fait ? L'alchimiste avait peur de la briser malgré sa douceur. De la casser en deux à cause d'une simple étreinte. Squelettique comme l'était à présent son optimisme. Sourire lui était devenu impossible, douloureux pourtant il se força, pour lui, pour elle ... pour eux. Ses traits s'adoucirent et ce même avec l'amertume de la précédente révélation. Impuissant contre la situation, il n'avait comme arme que sa joie de vivre habituelle bien plus faible aujourd'hui. Alors Gabriel souffla, lentement, dans un murmure intimiste, quelques mots :

- Ne t'excuse pas, je t'en supplie … Ne t'excuse pas. Rien de tout cela n'est de ta faute. Je suis heureux Sygrid. Heureux de te savoir là, en vie, tu ne peux pas savoir mon soulagement. Il faut que tu saches, que tu comprennes que ... je ne t'en veux pas. Je ne t'en ai jamais voulu. Tu as fais ce qu'il semblait être le meilleur pour toi et même si ton absence à été très difficile, je peux t'assurer que je ne t'en tiens pas rigueur.

Plus que sincère, le brun espérait que sa femme le croit. Il recula de lui même, caressant une dernière fois ses cheveux avant reprendre sa place initiale. Cet échange avait été naturel même si la situation ne s'y prêtait pas, cela dit il avait préféré y couper court ne sachant pas comment elle allait le prendre. En quinze ans tout pouvait se passer. Peut-être avait elle refait sa vie ? Il n'en savait strictement rien même si l'odeur de l'alcool lui mettait la puce à l'oreille sur le fait que non. Gabriel osa un regard vers Sygrid, un faible sourire toujours présent. Quitte à la revoir, il valait mieux montrer le meilleur de soi non ? Surtout que se sera peut-être la toute dernière fois. Cette pensée le plongea encore plus dans les abysses d'une tristesse qui lui était peu commune. S'il n'avait pas été fort dans son passé, il pouvait au moins l'être maintenant. Pour peut-être la dernière fois. Une toute dernière fois …

- J'ai attendu ton retour durant quinze ans, et cela n'a pas été vain. J'ai eu tellement peur. Peur que l'armée t'arrache à tout jamais de ce monde. Je comprendrais si tu ne veux plus me voir après ça mais … Juste, de temps à autre, donne moi des nouvelles. Un simple mot me suffira ...

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