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Léonard ☆ "Fuir... Encore, toujours. Jusqu'à entrevoir la tranquillité. Ou cesser et se battre."

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Léonard ☆ "Fuir... Encore, toujours. Jusqu'à entrevoir la tranquillité. Ou cesser et se battre." EmptyMar 29 Sep - 0:29
Berserker



Léonard Armstrong

"Si tu joues avec le feu, prends garde à ne pas te brûler."





   
Nom : Mon nom de naissance et celui que mes parents m'ont légué est Ó'Cinnéide. Mais pour des raisons de sécurité, il m'a fallu en changer et c'est ainsi que, sur les papiers, on me nomme désormais Armstrong.
Prénom(s) : Mon père m'a d'abord donné le "doux" nom d'Esras mais lorsque j'ai dû en changer, j'ai choisi de me prénommer Léonard, qui n'a pas été choisi pour rien. Vous voyez l'artiste polyvalent qui a vécu à l'époque de la Renaissance Italienne ? Eh bien voilà, vous avez la référence.
Âge : Je suis actuellement âgé de 42 ans mais je trouve que je suis encore relativement bien conservé pour mon âge. ~
Date de naissance : Je suis né le 17 juillet 1973 à Waterford, en Irlande.
Nationalité : Je suis devenu un américain pour diverses raisons.
Origine : Je viens de l'Irlande mais c'était il y a longtemps...
Alter-Ego : Je partage mon esprit avec un léopard.

Métier : Pour faire simple, j'ai d'abord été un flic infiltré dans une mafia mais j'ai, par la suite, dû passer à une reconversion et me voilà devenu professeur d'histoire à l'université d'Ottawa.
Niveau social : Je ne suis ni riche, ni pauvre. J'ai un niveau modeste et ça me convient amplement.
Statut marital : Je suis en couple.
Orientation sexuelle : Je suis hétérosexuel, aux dernières nouvelles.

Avatar: Robert Downey Jr.
Crédits: Shad (avatar), google & Tumblr (gifs).
Personnage: Inventé.

Petites curiosités

Famille et proches - La famille est une chose importante à mes yeux. Désormais, je vis pour être auprès d'elle et pour qu'elle soit en sécurité. Il n'en a pas toujours été ainsi parce qu'il fut un temps où je la pensais intouchable, inébranlable... Quand je me suis rendu compte de l'énorme erreur que j'avais faite, ma vision des choses a radicalement changé. Parce que si je n'ai plus aucun contact avec ceux qui furent mes parents, il me reste malgré tout ma femme ainsi que mon fils et ma fille. Et même si l'un semble m'avoir quelque peu pardonné alors que l'autre paraît me détester, je les aime tous les deux. Ils sont ce pourquoi je continue à me battre et à espérer une vie meilleure. Les trois piliers qui me rappellent qu'une vie vaut parfois la peine qu'on se batte pour elle. Sincèrement, sans eux, je ne sais pas si j'aurais continué à avancer.

Maîtrise du totem - La maîtrise du totem n'est jamais une partie de plaisir. Bien évidemment, au début, je n'ai clairement pas su me contrôler. Il ne faut pas oublier que le léopard est un prédateur à la fois solitaire mais aussi puissant, rapide, sanguinaire et parfois même cruel ; ou du moins, qui a été vu ainsi pendant un temps. C'est également le genre de prédateur un peu égoïste qui hisse ses proies au sommet des arbres pour ne pas qu'on la lui prenne. Pour la contrôler, il aura fallu faire preuve de volonté, principalement. Et je pense pouvoir dire que j'en ai eu. J'ai testé la Fureur lors de ses premières apparitions et c'était loin d'être très amusant. Bien au contraire. La preuve : malgré le temps qui passe, je m'en souviens encore très bien et c'est pour cela que je fais tout mon possible pour ne pas retomber dans un tel état. Surtout depuis le temps que nous parvenons à cohabiter... Ce serait dommage qu'un quelconque événement vienne rompre l'équilibre qui semble s'être instauré dans mon esprit.

Sensibilité - Quel Berserker n'a jamais fait l'expérience de l'état de Fureur ? Nous passons tous par là, c'est un fait. Mais dans mon cas, ça n'a pas été particulièrement récurrent. J'ai eu des parents qui s'occupaient bien de moi à cette époque et ils m'aidaient réellement à contrôler cette force. Grâce à eux, mes crises s'avéraient être passagères et je n'en subissais pas trop les conséquences. Enfin, disons que ce qui aurait pu être des dégâts collatéraux n'en étaient pas, finalement. Et j'ai ainsi donc pu attendre relativement patiemment de pouvoir réellement avoir le dessus sur mon alter-égo. Ce jour-là fut une véritable libération pour moi. Parce que je n'aurais plus à trop me soucier du léopard et qu'au contraire, nous pourrions même allés jusqu'à faire des choses ensemble. Alors oui, dès cet instant, j'ai aimé et j'aime encore aujourd'hui ma forme de fusion. J'aime pouvoir ressentir la même qu'un animal. Le vent sur mon pelage, mes pattes parcourant le sol à grandes foulées, les odeurs et les bruits indétectables à l'oreille humaine... Tout ça, ça me plaît. Et je me dis que j'ai tout de même de la chance de pouvoir ressentir de telles sensations alors que beaucoup de personnes ne pourront jamais se les imaginer ou les connaître telles qu'elles sont... Et ce malgré l'atroce douleur par laquelle il faut passer pour connaître cet état. C'est d'ailleurs pour cela que lorsque je me change en léopard, c'est pour une semaine, minimum.

Points faibles - Ma famille est sans aucun doute la chose par excellence à laquelle il ne faut surtout pas toucher si vous tenez un tant soit peu à votre vie. Je serais capable de tout pour eux quitte à laisser mon alter-égo reprendre le dessus sur la raison. Que ce soit ma fille, mon fils ou ma femme, si on leur fait le moindre mal, je pense ne plus être capable de répondre de quoi que ce soit. Ils ont déjà souffert par ma faute et je refuse que ça se reproduise une nouvelle fois. Parce qu'aucun d'entre eux ne mérite le fait de vivre dans la crainte d'être un jour persécuté. C'est pour ça que je fais mon possible pour ne pas trop m'éloigner d'eux... Une seconde faiblesse... Même si je ne laisse pas paraître, je crois que c'est cette personne avec qui j'ai travaillé pendant que je "jouais" le mafieux. Ce qui est étrange en soi... Puisque c'est elle qui m'a démasqué et dénoncé à ses paires, causant ainsi notre inévitable fuite du pays. Je devrais lui en vouloir. Je devrais avoir envie de la tuer. Pourtant, ce n'est pas le cas. Je ne sais pas comment je réagirais en la revoyant mais je ne pense pas être en mesure de lui sauter à la gorge pour l'étrangler. Certes, nous avons aussi vécu des choses tous les deux mais j'ai l'impression que c'est encore différent. Je me sens à la fois proche et loin d'elle, c'est perturbant. Liés et pourtant, pas si intimes que cela puisqu'au au final, je ne sais quasiment rien de sa vie. Pourtant, si elle avait un problème, il est possible que je fonce à sa rescousse mais rien n'est moins sûr...



 
Caractère



 


Mon caractère, ma personnalité, ce que je suis, ma façon de voir les choses et d'appréhender le monde, mes rêves, mes espoirs, mes certitudes, mes envies, mes objectifs... Tout ça, ça a largement eu le temps de changer en quarante-deux ans d'existence mouvementée. Avant, j'étais un inconscient, un insouciant qui pensait à tort que rien ne pouvait l'atteindre ni le détruire, lui ou sa famille. Je pensais pouvoir résister à tout : aux difficultés, aux problèmes... Sans jamais avoir à en payer les conséquences. Je me croyais intouchable. Que j'étais bien naïf à cette époque... Ou stupide, les deux mots peuvent bien évidemment convenir sans problème. De toute évidence, que l'on choisisse l'un ou l'autre, ça ne changera pas les événements qui en ont découlé. J'ai merdé, j'ai merdé... Et j'ai changé. Du tout au tout. Ce fut radical. Un peu trop même, peut-être.

Aujourd'hui, je fais difficilement confiance aux autres. Je suis beaucoup plus sur mes gardes et je crois que ça se voit étant donné que j'adopte une attitude méfiante voire même distante avec les autres. On me dit parfois que j'exagère dans ces cas-là, que j'en fais des kilos, des tonnes. Mais ces gens disent généralement ça parce qu'ils n'ont absolument aucune idée de ce qu'a pu être ma vie. De ce que j'ai pu vivre avant d'atterrir dans cette ville. Et dans un sens, c'est tant mieux, je ne cherche pas à me faire plaindre. Je ne suis pas la réelle victime. Je me sens très clairement coupable de ce qui a pu arriver à ma famille. Je sais que c'est de ma faute et je m'en voudrai très certainement durant toute mon existence. Cela dit, je sais aussi que je ne veux pas être jugé sur mon comportement par des inconnus qui ne sont pas en mesure de porter un jugement correct à mon encontre. Je suis juste quelqu'un qui cherche à vivre à peu près convenablement tout en continuant à porter ses fardeaux sur les épaules. Parce que ce sont des choses qui font parties de moi. Que je le veuille ou non, je ne pense pas avoir le choix. Et puis, je trouve que je suis déjà bien assez fatigué de cette histoire. Je crois bien que notre ville actuelle risque d'être la dernière. Qu'importe si on nous retrouve à cet endroit, je pense que je suis prêt à faire face à ce qui fut mon passé. Fini d'aller à gauche et à droite, fini le jeu du chat et de la souris. Qu'ils viennent, je suis prêt à les attendre de pieds fermes. Mais pas en me laissant faire pour autant. Malgré tout, je conserve toute ma combativité et mon envie de vivre, de rester avec les miens. Alors si je dois me retrouver une nouvelle fois face à ces ordures, ce ne sera certainement pas en courbant l'échine aussi aisément. Rien à voir avec une question de fierté ou d'honneur. Seulement, je refuse de me laisser avoir sans bouger le petit doigt après toutes ces années passées à fuir, à mentir, à changer de lieux pour espérer une potentielle vie tranquille. J'ai juste pris la décision de faire face à mes problèmes pour m'en débarrasser de manière définitive. On dit bien qu'il faut combattre le mal par mal et à vrai dire, c'est en effet ce que j'ai en tête comme idée. Nous verrons bien cela quand le moment arrivera. Parce qu'il viendra, je n'ai aucun doute à ce sujet.

Il faut savoir que je possède tout de même quelques autres qualités. Je ne suis pas parfait, loin de là... Mais je pense savoir ce que je vaux. J'ai fait le con mais il y a certaines choses qu'on ne peut indéniablement pas me reprocher. Attentionné, j'ai toujours veillé à être présent, particulièrement pour mes enfants voire même ma fille qui avait, semble-t-il, un peu plus besoin de ma présence. Je n'ai jamais rechigné à la tâche que ce soit en ce qui la concerne elle ou quoi que ce soit d'autre. Je veille toujours à accomplir mes travaux comme il le faut et j'ai déjà entendu dire de moi que je suis quelqu'un d'appliqué. Bien qu'on puisse aussi dire maniaque ou perfectionniste. Bien que j'admets ne pas être comme ça qu'avec le travail. Je suis aussi quelqu'un de protecteur envers les gens que j'aime plus que le reste et même que ma propre vie. Je ferai tout pour les protéger, pour qu'ils soient bien même si parmi eux, il y en a qui me haïssent. Evidemment, ça me blesse mais je fais avec et je continue à veiller de loin. Parce que quoi qu'il arrive, ils restent une part de moi-même et je suis une part d'eux-mêmes. Parce que nous avons l'histoire et, pour la plupart, le sang, en commun. Ce sont des liens complexes qui nous lient les uns aux autres et je ne pense pas être en mesure de pouvoir m'en passer. On peut comparer ce sentiment à une addiction, une drogue, un besoin vital... Ou alors, peut-être suis-je simplement doté d'une extrême fidélité. C'est quelque chose que je ne sais pas d'écrire et au fond de ma personne, je m'en moque éperdument. C'est là, c'est présent, c'est tout ce que je sais et pour survivre, ça me suffit amplement. Je n'ai guère besoin d'en savoir davantage.

Surtout que je compte aussi énormément sur ma détermination. Quand j'ai une idée derrière la tête, je ne reviens jamais en arrière. Quand ma décision est prise, c'est définitif et je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour aller, au minimum, jusqu'au bout de ce que j'entreprends. C'est un moyen de me satisfaire de mes actes. Suer corps et âme pour parvenir à son objectif et enfin, relâcher la pression et recevoir la satisfaction d'un travail acharné accompli et bien fait. Je crois que ça résume assez bien les sensations que je recherche, à vrai dire. Je ne vais pas jusqu'à parler "d'ivresse" de la peur du danger, du risque mais si on souhaite faire une métaphore pour parler de ça, je pense que ça peut correspondre. Enfin cette envie, actuellement, je préfère tenter de la refréner comme je le peux. Hélas, il y a des fois où mon impulsivité reprend le dessus alors que je ne le désire vraiment pas. Un mot de travers à un moment où je ne suis vraiment pas bien et ça peut terminer en grande catastrophe. Pour moi comme pour les autres. Je crois d'ailleurs que c'est aussi ce qui m'a guidé ce jour-là et qui m'a poussé à me rendre seul dans ce lieu pour régler moi-même mes propres comptes. Parce que oui, toucher à ma famille est également une excellente raison pour que j'agisse en fonçant littéralement dans le tas, sans réfléchir. Gardez cela en mémoire. S'il faut encore donner un autre adjectif pour me décrire, j'aime faire preuve de sarcasme et d'ironie. Notamment dans certains types de situations bien précises. Quand je suis véritablement acculé, au pied du mur, dans la mouise totale et que je me sais être clairement en position d'infériorité. Dans ces cas-là, plutôt que de céder au stress et à la panique et faire ainsi plaisir à mes ennemis, je préfère encore tenter cette sorte d'humour et sans mentir, je crois que je suis plutôt doué dans ce domaine. C'est amusant de réussir à faire "rager" ses ennemis quand ce sont, au départ, eux qui possède l'avantage. Le but de cette manœuvre est simple : leur faire perdre les pédales pour revenir dans la course et aller jusqu'à reprendre le dessus. Une technique qui porte ses fruits.

Du reste, je me retrouve bien incapable d'en dire davantage à mon sujet. Il se peut que j'ai d'autres défauts ou d'autres qualités qui traînent sans que j'en ai forcément conscience. C'est bien probable. Et dans l'éventualité où vous n'auriez pas peur de tenter de m'approcher d'assez prêt, je serai ravi que vous m'aidiez à en apprendre plus sur moi. Quoi que vous ne serez même pas obligés d'être proche de moi, au contraire. Des simples commentaires sur ma façon d'être pourront suffire pour m'éclairer. Mais si vous n'avez pas peur et que vous vous sentez l'âme d'un aventurier prêt à faire ami-ami avec un fauve, je pense que je peux être votre homme. Si vous ne faites pas partie de mes ennemis, des traqueurs, alors vous pouvez avoir votre chance. Les paris sont ouverts... Profitez-en.


 
© fiche par Ell, optimisée par Superno√A pour ASN

 

 


Dernière édition par Léonard Armstrong le Dim 4 Oct - 1:25, édité 83 fois
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Histoire

"Je veux pouvoir protéger la seule chose qui m'est chère : vous."


« Esras, bordel, reviens ici ! » J’ai huit ans, je continue à courir loin devant lui, sans lui obéir et en rigolant à ses appels sans aucun effet parce que je suis persuadé qu’il ne peut rien m’arriver. Je veux profiter de l’insouciance due à mon jeune âge, je veux vivre ma vie comme je l’entends, aller partout. Bouger. Voir le monde. J’aime mon pays. J’aime ma ville. Waterford, en Irlande. C’est comme ça qu’elle s’appelle et c’est dans cet endroit que je suis né. Mes parents, eux ? Des gens simples, modestes, qui vivent et m’élèvent avec leurs revenues d’artisans faiseurs d’instruments traditionnels de musique en Irlande. Il faut dire que ma famille, les Ó’Cinnéide, sont des indécrottables purs souches irlandais. Celui qui m’appelle depuis tout à l’heure pour que je cesse de courir, c’est Asling. Il n’appartient pas à ma famille mais pour moi, c’est un peu comme un grand-frère. Il s’occupe de moi quand mes parents ont beaucoup de commandes et j’avoue que j’aime bien sortir à l’extérieur avec lui. Même si parfois, il lui arrive d’être étonnamment tatillon sur la limite. Comme aujourd’hui. Le prenant en pitié, je décide finalement de ralentir, attendant patiemment qu’il parvienne jusqu’à mon niveau. Je le sais. Je vais encore avoir le droit à la rengaine habituelle mais en fait, ça m’amuse. Vraiment. Je lève les yeux dans sa direction, soutenant son regard presque faussement mécontent. Et j’attends. J’attends qu’il commence à parler parce que je suis certain qu’il va le faire. Et comme d’habitude, je ne me rate pas. « A quoi joues-tu ? Tu sais très bien qu’il y a des endroits à ne pas franchir et moi, je suis responsable de toi. Tu imagines ma situation s’il devait t’arriver quelque chose ? Ce que je devrai dire à tes parents ! Tu es inconscient, jeune homme ! » Je soupire. Parfois, je trouve qu’il exagère un peu même si je sais qu’il ne dit pas ça pour m’embêter. Il veut seulement m’aider et me protéger. Bien que je ne pense pas en avoir besoin. Qui risque de venir faire du mal à un garçon de huit ans, sincèrement ? Non vraiment, je ne comprends pas ces limites mais je me force, je me contrains à les accepter… Pour Asling. Pour ne pas qu’il ait des problèmes avec mes parents par ma faute. Je ne baisse pas la tête pour autant et je m’adresse à lui sur un ton à la base neutre mais qui est rapidement devenu désolé. « Pardon As’, mais tu vois, j’en ai assez d’être consigné dans un périmètre… Qu’est-ce qu’il pourrait m’arriver d’après toi ? Enfin… Tant pis… Je suppose qu’on va rentrer maintenant, non ? » Il acquiesce et un soupir encore plus puissant et prononcé que le précédent se met à franchir la barrière de mes lèvres. Résigné pour cette fois, je saisis la main qu’il me tend et je me mets à avancer au même rythme que lui, en direction de la maison. Je retourne profiter de la douce, rassurante, délicate et très apaisante chaleur émise du foyer familial.

« Je suis désolé, nous n’avons rien pu faire. » Quinze, j’ai seulement quinze ans et j’ai déjà un aperçu de ce que peut parfois réserver la vie. Et de ce qu’elle peut prendre. Aujourd’hui, je viens de perdre une personne chère de cœur. Je ne suis pas idiot, j’ai très bien compris ce que cette phrase signifie. Asling est mort. Je n’y suis pour rien mais ça me rend fou de colère. Ne désirant pas écouter les paroles de ce médecin, je fuis en courant, les larmes aux yeux et la tête baissée. Laissant mes parents seuls pour se charger du reste. Moi, je n’en ai pas la force. Mais comment tout ceci a bien pu arriver, n’est-ce pas ? Asling a été flic, une chose que qui m’était inconnue. Lors d’une arrestation, il a eu un moment d’inattention et ces enfoirés de délinquants en ont profité pour le frapper par derrière. Au sens propre du terme. Un coup bien placé à la tempe fut suffisant pour qu’il s’endorme et ne finisse finalement par ne plus se réveiller. Je n’ai pas de mots suffisamment puissants pour décrire ce que je ressens une fois que la nouvelle est arrivée. C’est là que je connais pour la première fois mon état de Fureur ainsi que mes origines de Berserker. Je pense d’ailleurs que faire un carnage ne m’a nullement effrayé et c’est sans doute ce qui se serait produit si mes parents, sentant le danger, n’avaient pas interrompu le médecin pour venir gérer ma crise. Ils m’ont véritablement aidé à me calmer et m’ont, par la même, expliqué ce qu’est notre famille et ce que ça engendre pour nous. Ils m’ont promis qu’ils seraient toujours là en cas de crise et ce, jusqu’à ce que je parvienne à contrôler ce qu’ils appellent l’alter-égo. J’acquiesce en silence alors que le médecin approche pour venir vers nous. Encore quelques papiers administratifs à régler… Après tout, il n’avait que nous comme famille. Et quelques jours plus tard, à l’enterrement, je fais la promesse sur son cercueil d’agir pour une cause qui me semble juste, de ne jamais dévier de ma voix et de le venger à ma manière. En souhaitant devenir comme lui, par exemple. Oui, c'est décidé.

« Oh mec, t’as vu ça ? Regarde-moi ce canon ! » Lentement et sans grande conviction, je tourne la tête vers l’endroit –ou plutôt la personne– qui m’est indiquée. C’est vrai qu’elle est belle mais je préfère ne pas me laisser m’emporter. Pas comme mon camarade. J’ai seize ans alors j’ai encore bien le temps avant de penser à cela. De plus, c’est bien loin d’être ma priorité. Finalement, la sonnerie finit par retentir, m’épargnant ainsi l’obligation de lui fournir une réponse quant à mon avis sur la demoiselle. J’ai cru que ça m’en aurait débarrassé mais le destin est parfois énervant tant il semble tout faire que vous rencontriez cette personne. Nous étions en cours d’histoire et comme par hasard, nous nous sommes retrouvés dans la même classe. D’un air nonchalant, elle s’est assise à côté de moi, elle a attendu quelques secondes… Et elle s’est mise à me parler. « Rosaleen. » Je tourne la tête vers elle en arquant un sourcil, lui signifiant par ce geste que je ne saisis pas totalement où elle veut en venir. Elle soupire et se met à nouveau à me regarder en souriant légèrement. « Rosaleen, c’est mon prénom. On va passer pas mal de temps ensemble comme nous avons quelques cours en commun. Alors et toi ? C’est quoi ton nom ? » Splendide… Ma main droite soutenant ma tête, je la fixe dans les yeux et je me décide à lui fournir une réponse. « Esras. Esras Ó’Cinnéide. Enchanté je suppose. » Et voilà comment ça a commencé entre nous. Une présentation plutôt banale pour une suite qui ne l’est pas nécessairement. Je crois qu’à partir de ce moment-là, je me suis mis à me mettre à côté d’elle à tous les cours, allant jusqu’à délaisser ceux qui ont plus été des potes que des véritables amis. La suite n’est pas bien compliquée à deviner. De fil en aiguille, nous nous sommes découvert des sentiments réciproques et nous avons terminé par nous mettre ensemble. Là, nous avons commencé à nous dévoiler nos secrets les plus intimes. Comme le fait que nous soyons tous les deux des Berserkers, par exemple. En fait, je n’en ai pas encore totalement conscience mais à cet instant, je viens tout bonnement de trouver l’amour de ma vie. La femme qui me pardonne tout et qui prend même le risque de me suivre jusqu’au bout du monde, quitte à perdre tout ce à quoi elle peut tenir dans son pays.

« Félicitations, c’est un garçon. » Un large sourire étire mon visage alors que je contemple le visage à la fois fatigué et heureux de ma chérie. Nous n’avons pas traîné. Voilà qu’à dix-sept ans, nous avons déjà notre premier enfant. Notre premier bébé. Et même à notre âge, je pense que nous avons la maturité nécessaire pour le garder et l’élever. C’est ce que je pense alors qu’une autre question me vint en tête en même temps. Celle que tous les bons parents se posent à la naissance de leur enfant. « Comment allons-nous l’appeler ? » Elle me sourit et se met à réfléchir pendant plusieurs secondes. Soudain, son visage semble légèrement s’éclairer alors qu’elle me répond. « Kaëlic. C’est un joli prénom qui lui va à merveille, tu ne trouves pas ? » Kaëlic… Je passe délicatement ma main droite sur le front du nouveau-né tout en affichant un énorme sourire. « Il est parfait… Et j’espère qu’à nous deux, nous parviendrons à offrir une vie digne de ce nom à cet enfant. » Elle hoche la tête, sans doute avec l’envie de me rassurer. J’ai envie d’y croire. Alors je prends la décision de lui faire confiance. De toute façon, je ne pense pas pouvoir faire autrement et en y réfléchissant, je n’y tiens pas. Et je ne vois pas pourquoi nous n’aurions pas le droit d’avoir une vie comme celle des autres malgré le fait que nous ne soyons pas exactement des humains. Mes parents y sont bien parvenus alors j’ai envie de dire, pourquoi pas nous ? Je pense que nous le méritons tout autant. Pas plus, pas moins. Mais pareillement. Enfin, nous sommes encore jeunes. Il ne faut pas que je commence déjà à réfléchir comme les plus vieux sous prétexte que je viens d’avoir mon premier enfant. C’est ridicule. Je me ressaisis et surtout, je continue à sourire. Parce qu’il est tout simplement hors de question que ce type de pensées ne viennent gâcher un jour aussi important à mes yeux. Vraiment.

« Je serai toujours près de toi… Toujours à tes côtés, pour te protéger. Je ne t’abandonnerai jamais. Je te le promets. » J’ignore si elle me comprend, elle est encore jeune, même pas un an. Elle est à l’aube de sa vie. Alors que moi, je me retrouve déjà avec dix-neuf années passées sur cette Terre. Dix-neuf années et j’ai déjà ma famille. Une sorte de petit nid douillet que j’ai décidé de protéger à tout prix. Je ne me demande pas si j’en suis capable, je m’en convaincs. Et ma fille, Liadan, elle est le témoin de cette promesse. Pourquoi elle ? Je ne sais pas, c’est ainsi. Et c’est tout. Quoique plus elle grandit, plus je me dis que ça n’a rien d’un hasard. Elle me suit quasiment partout, un peu comme mon ombre. Et ça me fait sourire. Elle s’intéresse à tout ce que je peux faire et moi, je lui explique avec patience. Parce que ça me fait plaisir. J’ai l’impression d’être une sorte de modèle pour elle. Et pouvoir être aussi proche de ma fille, c’est un véritable bonheur. Je suis présent pour elle. Pour mon fils et ma femme aussi bien évidemment, cela va de soi mais j’ignore si ce n’est qu’une impression mais je crois pouvoir affirmer que je passe davantage de temps avec Liadan. Je calme ses terreurs nocturnes, je réponds à ses interrogations… Je suis là au moindre de ses problèmes… Je crois que j’aurais aimé que notre vie reste comme ça pour toujours. Mais non. Je me suis engagé. Je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être qu’avoir une vie normale ne m’a pas satisfait ? Non, c’est sûrement beaucoup plus compliqué que ça. Mais on s’en fiche. Tout ce qu’il faut savoir et retenir, c’est que le destin de ma famille semble s’être définitivement scellé dès cet instant-là. Un destin peu enviable.

« Bienvenue parmi nous, jeune homme. Votre travail sera très important et nous attendons beaucoup de vous. Ne gâchez rien. » J’acquiesce sans rien ajouter. A vingt-deux ans, je viens officiellement d’entrer dans la police en tant qu’agent infiltré. Mon rôle ? M’introduire dans les rangs de la mafia, ni plus, ni moins. Bien sûr, pour toutes autres personnes autres que mes supérieurs directs, il a été décidé que je sauve des vies via un travail de pompier. C’est un métier qui nécessite parfois des grandes absences et c’est tout ce dont  j’ai besoin pour ne pas éveiller les soupçons de quiconque. Pas même ceux de ma famille. Pour leur sécurité… Quoiqu’il en soit, je fais ce qu’on me dit. Jeune mais pas totalement stupide, je suis parvenu à intégrer les rangs très sélects de la mafia de mon pays. C’est là que, sans le savoir, j’ai rencontré ma plus grande faiblesse pour la première fois de ma vie. Mais pas pour la dernière, hélas. Je suis incapable d’oublier la moindre syllabe de son prénom, la moindre lettre… Shella… Comment ne pas s’en rappeler ? Elle est tellement unique et ceux, en tous points. Elle m’impressionne par sa très grande force de caractère. D’un côté, qu’elle soit devenue ma co-équipière, ça me rassure. Mais d’un autre, ça me fait peur. Mon instinct me conseille malgré tout de me méfier d’elle. Alors je me dis que faire confiance à ce dernier, ça ne peut pas être une si mauvaise chose. Eh bon dieu… Si j’avais su tout ce qui s’est passé par la suite, je crois que je lui aurais porté encore un peu plus d’attention...

« Vous êtes en état d’arrestation. » La première personne arrêtée par mes soins et mon travail d’infiltration… Ma seule et unique grosse erreur, également. Je suis un espion depuis environ deux ans et voilà la concrétisation de ces deux années de travail. J’ai demandé à participer à cette intervention sans vraiment me douter des risques que ça peut engendrer. Ils ont accepté malgré tout et c’est comme ça que je me suis retrouvé sur le terrain. Mais cette fois-ci, en étant de l’autre côté de la barrière. Et c’est comme ça que je me retrouve là, à braquer un pistolet devant un homme piégé grâce à mes propres renseignements. Mais rien ne se passe jamais comme prévu… Il nous a poussés à bout en ne se laissant pas faire comme il aurait dû. Il a rendu les choses bien plus compliquées. Pour tout le monde. Au lieu de simplement se laisser arrêter et embarquer, il s’est rebellé de manière un peu trop virulente. Je n’ai pas réfléchi aux diverses conséquences. J’ai tiré. En plein dans sa poitrine, dans son cœur. Il est mort quasiment sur le coup. J’ai signé son arrêt de mort et sans le savoir, potentiellement le mien. Une mission, un mort, une erreur, plusieurs pertes… Pourtant, à la suite de cette expérience, j’ai continué à travailler comme au début. Mais en faisant attention à ne plus avoir à tirer sur un être humain. Du moins, en apparence. Une mort sur la conscience, dans l’immédiat, ça me suffit. De plus, ce que j’ignore encore aujourd’hui au sujet de cet homme, mort à cause de deals importants de drogues avec la mafia, c’est qu’il fut le père adoptif de Judwal, un garçon proche de ma fille. Et ça, c’est quelque chose qui n’aurait pas dû être au programme. Mais soit… Par la suite, j’ai malgré tout poursuivi mon rôle d’infiltration. J’enchaîne les missions aux côtés de Shella et à force de passer du temps avec elle, je me suis découvert quelques affinités pouvant compromettre mon travail. Mais il ne faut pas éveiller les soupçons. Alors oui, j’ai craqué à ce moment-là. Nous sommes devenus des amants dès la première fois où nous avons couché ensemble. N’ayons pas peur des mots car c’est ce qu’il s’est passé et si je ne le crie pas sur tous les toits, je ne le nie pas non plus. Je pense pouvoir affirmer que notre duo fut redoutable et que nous étions à la fois craints et respectés au sein de la mafia. J’aime ma femme et il en sera toujours ainsi… Mais puis-je réellement nier le fait que cette femme, cette prédatrice ne me laisse pas si indifférent que cela ? Je ne pense pas que ce soit possible. Je ne sais pas ce qu’il en est pour elle et… Je ne suis même pas certain d’avoir envie de le savoir, en fait. Surtout qu’elle a été la seule… La seule qui m’a démasqué, qui a vu clair dans mon jeu. Je me suis laissé avoir, je me suis laissé prendre au piège. Et j’en paie le prix. Nous en payons le prix. Moi, ma famille. Et par ma faute...

« Nous avons votre fille et son ami. Il va falloir que vous fassiez un choix, monsieur Ó’Cinnéide. Vous vous rendez et vous prouvez que vous vous joignez définitivement à nous. Ou vous résistez et votre fille sera celle qui commencera à payer le prix fort. Dans tous les cas, venez seul à l’adresse indiquée mais ne tardez pas trop. Le temps tourne, Esras. Réfléchissez bien… » Ce message, cette voix, ça tourne dans ma tête depuis plusieurs heures. On m’a dénoncé. Et voilà que je dois faire un choix qui sera sans aucun doute crucial pour l’avenir des miens. J’ai vingt-neuf ans et je ne réalise même pas l’ampleur de ce qui est en train de se produire. Mon premier réflexe ? J’avertis ma femme, je lui raconte absolument tout, du début à la fin. Parce que quoi qu’il arrive, on ne sera plus en sécurité ici, dans ce pays. Puis, je l’embarque, elle et Kaëlic, mon fils, jusqu’au poste de police où je travaille officieusement. Là-bas, il y a suffisamment de gens en mesure de les protéger. Ce n’est pas une tentative pour éviter le regard de ma famille. Je sais qu’il me faudra y faire face à un moment ou à un autre. Actuellement, je veux seulement sortir ma fille de l’emprise de ces personnes avant de partir loin d’ici. Je veux les affronter moi-même. Le reste viendra automatiquement en suivant. Mais je ne peux pas me lancer entièrement à corps perdu dans cette bataille. Ça relèverait du suicide et ce n’est pas mon objectif. Alors voilà, trois jours. C’est exactement le temps que je me suis accordé pour organiser notre planning. Chacun a sa tâche. Moi, je vais là où ils sont et je récupère ma fille. Je reviens ici, je prends les papiers, les valises et nous partons tous les quatre. Un agent de police s’occupe de nous faire nos nouveaux passeports avec nos nouvelles identités, ma femme récupère les affaires. Le strict minimum nécessaire à la survie, rien de plus. Pas de téléphones ou de jouets électroniques. Surtout rien de ce style qui soit traçable. Et comme prévu, les trois jours furent suffisants pour que tout soit quasiment prêt. Maintenant, c’est à moi d’agir et je n’aurai pas de seconde chance. Sur ce coup-là, c’est du quitte ou double. Après, il n’y aura plus rien. Plus de mafia, plus d’infiltrations, de missions secrètes… Juste eux et moi. Ma famille. La seule chose qui me tienne réellement à cœur.

« Tu essayes de toucher à un seul de leur cheveux et j’te jure… J’te jure que j’te bute. Et crois-moi, j’hésiterai pas à le faire. » J’arme mon fusil, prêt à tirer, histoire de lui montrer que je ne plaisante pas. Étrangement, pointer de mon arme un ancien « camarade », ça ne me dérange pas outre-mesure. Mais j’ai hésité une seconde de trop et c’est à cet instant-là que les autres mafieux ont littéralement déboulé dans la pièce. Qu’importe. Il aurait pu en venir bien davantage ! A ce moment-là, je pense que ce n’est pas quelques mafieux de plus qui m’auraient fait frissonner de peur. Je me suis battu contre eux en utilisant toute la technique que je connaissais. Tirant parfois des coups de feu qui faisaient mouche et d’autres fois, je me servais de cette même arme pour le corps-à-corps ; envoyant valser la crosse de mon fusil dans les mâchoires de certains. Ce n’est pas une scène que j’ai souhaité pour les yeux de ma fille et de son ami. J’ai voulu qu’ils conservent cette innocence caractéristique des enfants pendant encore quelques temps. La vie peut hélas se montrer si cruelle, parfois… Et plusieurs minutes plus tard, il n’y ne restait rien. Rien à part le chaos et les corps sans vie des mafieux. J’ai l’impression de sortir d’une sorte de transe et je ne réalise ce qui s’est vraiment passé uniquement au moment où ce macabre spectacle apparaît devant mes yeux. Pourtant, je ne pleure pas. C’était eux ou moi. J’ai choisi, voilà le résultat. Je soupire et je m’approche de mon enfant tout en lui parlant d’un air que je voulais rassurant, pour ne pas qu’elle s’en prenne à moi. « C’est fini, ma chérie… Je suis désolé, tellement désolé… Tu ne revivras plus jamais ça, je te le promets. Pardonne-moi, ma puce, pardonne-moi… C’est de ma faute… » Je la prends par la main pour que nous ne traînions pas dans les parages. Elle m’a supplié de l’aider en passant devant lui. Elle m’a supplié de le secourir. Je n’ai rien voulu entendre. Je l’ai forcée à poursuivre le chemin. Mais une fois à l’extérieur du bâtiment, j’ai desserré ma prise sur sa main. Une erreur. Elle a tenté de faire demi-tour mais mon réflexe et ma poigne furent plus puissants que sa volonté. Ne sachant trop comment réagir, je l’ai simplement prise dans mes bras et malgré ses gesticulations et alors que le bâtiment prenait feu, je me rappelle avoir tenté de la réconforter. « Tu es saine et sauve. Et nous ne pouvions rien faire pour lui venir en aide. S’il te plaît, ne pleure pas. » Le mal était déjà fait. Oui, tu as raison, c’est de ma faute. Je suis sûrement responsable de ce qui est arrivé à Judwal. Je suis responsable de ton malheur, je le sais. J’ai foutu ta vie en l’air, tes espoirs, tes rêves. J’ai tout gâché. Je te demande une chose : laisse-moi une chance de me racheter à tes yeux. Une seule. Au nom de quoi ? Au nom de ce que nous sommes. Une famille. Nous sommes une famille. T’en rappelles-tu encore ? Te souviens-tu des instants de bonheur que nous avons partagé ? Liadan… ? Parce que moi, c'est gravé.

******

« Bienvenue en Amérique ! » Et bienvenue dans ma nouvelle vie… Et moi, je n’ai définitivement plus aucun secret pour les membres de ma famille. En effet, quelques heures après le sauvetage, tout leur a été révélé. Et que cet enlèvement, c’était d’abord pour m’atteindre moi à travers ce qui m’était cher. Et avec cela, l’annonce à ma fille que nous pouvions plus retourner chez nous, à Waterford. Et que nous ne pourrons plus jamais vivre comme avant, avec les mêmes identités. C’est à partir de cet instant que nous sommes devenus les Armstrong. Famille relativement respectable partant vivre en Amérique. Terre où ils sont censés avoir vu le jour. Triste blague. Quoi qu’il en soit, nous nous sommes rapidement envolés. Avec nos affaires et nos nouveaux noms. Aucun d’entre nous n’était particulièrement content de quitter l’Irlande et tout ce qui faisait de nous ce que nous étions. Nos origines, notre culture, notre passé. Tout cela allait disparaître avec nos anciens noms. Pour tout le monde, excepté dans nos mémoires. A cause de moi. A cause de Shella, cette femme que j’ai eu la malchance d’avoir en guise de co-équipière. Parce qu’elle m’avait dénoncé. Mais je crains que ça n’ait plus aucune importance. Ou en tout cas, je me plais à le croire. En attendant, pendant notre assez long séjour chez les vrais américains, nous avons changé fait deux villes différentes. Deux endroits où nous avons tout fait pour ne laisser aucune de nos traces et nous avons évité de nous attacher, que ce soit émotionnellement ou matériellement. J’ai essayé de vraiment refaire ma vie en prenant des cours d’histoire et en espérant que ça me serve par la suite. J’ai fait ça dans les deux villes où nous sommes passés. Et enfin, nous avons déménagé une troisième fois, au Canada, dans la ville d’Ottawa. Un lieu que je ne compte quitter pendant un moment. Le fait d’avoir appris que des choses étranges s’y passent, ça m’a aidé à faire mon choix. Alors là-bas, je me suis reconverti en professeur d’histoire dans l’université de la ville. Eden n’habite plus dans la même maison que nous mais je sais qu’elle s’est installée à proximité parce que même si elle m’en veut, elle a conscience que nous ne devons pas trop nous éloigner. Pour notre sécurité à tous. Et maintenant ? C’est relativement simple, je dois dire. J’attends. J’en ai marre de courir alors que je sais qu’ils finiront, de toute façon, par nous trouver un jour ou l’autre. La Terre a ses limites et je ne pourrai pas passer au-delà. Nous finirons bien par finir dos au mur un jour ou l’autre. Donc autant que je choisisse par moi-même de prendre les devants. J’ai quarante-deux ans. Il est temps pour moi de prendre mon destin en main. Notre destin. C’est décidé. Tout se jouera ici, dans cette ville.

JULIE alias Dagouillette
Salut !
Enchantée donc moi c'est Julie aka Dagouillette, principalement. Je vais avoir 17 ans au mois de décembre (joie d'être de fin d'année), originaire de Bretagne (fière de l'être ! tu le sens le chauvinisme là, tu le sens !) et je suis actuellement en Terminale L et je m'inscris sur des forums au lieu de songer au bac. Mes domaines de prédilection sont l'histoire et les arts en général (peu importe le type). D'ailleurs, si je peux en faire mon métier, j'en serai ravie. :happy: Bref, que dire d'autre ? Je suis rôliste depuis maintenant 6 ans environ oh et je hais très fortement Cacahuète aka Eden, c'est de sa faute si je suis ici, vous pouvez aller la blâmer. :pok: (Pour le reste, on pourra en discuter, je ne mords pas si fort que ça !)




©️ fiche par Ell, optimisée par Superno√A pour ASN




Dernière édition par Léonard Armstrong le Ven 15 Jan - 20:27, édité 94 fois
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Léonard ☆ "Fuir... Encore, toujours. Jusqu'à entrevoir la tranquillité. Ou cesser et se battre." EmptyMar 29 Sep - 0:56
RDJ... :love: Ça va s'agiter dans les chaumières avec un vava pareil ! Bienvenue à toi et à ta fifille ! :D
Bonne chance pour le reste de ta fuche et si jamais tu as une question, n'hésite pas ! :)
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Léonard ☆ "Fuir... Encore, toujours. Jusqu'à entrevoir la tranquillité. Ou cesser et se battre." EmptyMar 29 Sep - 8:01
Bienvenue à toi et bon courage pour ta fichette !!!! :asn:
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Bienvenue à toi et bon courage pour ta fiche, excellent choix d'avatar <3
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Léonard ☆ "Fuir... Encore, toujours. Jusqu'à entrevoir la tranquillité. Ou cesser et se battre." EmptyMar 29 Sep - 9:54
RDJ BLBLBLBLBL !!! ...

Hmmm bref ... Bienvenue à toi et bon courage pour ta fiche **
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Léonard ☆ "Fuir... Encore, toujours. Jusqu'à entrevoir la tranquillité. Ou cesser et se battre." EmptyMar 29 Sep - 10:45
OMG RDJ JUNIOR! Voilà, mes deux comptes ont explosé leurs ovaires :mdr: :bwe:

Bienvenue et bonne chance pour ta fiche! Au moindre soucis n'hesite pas à faire appel au staff extra ordinaire MDR!
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Léonard ☆ "Fuir... Encore, toujours. Jusqu'à entrevoir la tranquillité. Ou cesser et se battre." EmptyMar 29 Sep - 11:36
Roooooooh ce vava ...
Voici en direct live la réaction de mon cerveau :
Spoiler:

C'est donc avec une grande sérénité que je te dis : Bienvenue ! :mdr:
Si tu as des questions, j'ouvre ma boîte MP ( :3 )
Courage pour ta fiche !
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