Nom : Baker    Prénom(s) : Jesse, Perceval    Âge : 19 ans.    Âge d'apparence : 19 ans.    Date de naissance : 23 juillet    Nationalité : Anglais en Erasmus    Origine(s) : Anglais.    Métier (études) : Fait des études de lettres classiques pour devenir historien.    Niveau social : Fils à papa. Très aisé.    Statut marital : Célibâtard.    Orientation sexuelle : Homosexuel. Il n'a aucune attirance pour les femmes, qui le dégoûtent physiquement s'il est question de plus qu'un simple câlin fraternel. Cependant, il n'assume pas vraiment cette attirance et est complexé par son orientation. La seule personne à connaître son goût pour les hommes est donc sa sista' Lem, qui est un peu comme son tout et donc sait la plupart des secrets de Jesse.    Avatar: Ashton Irwin    Crédits: Me, bazaart, tumblr.    Personnage: Inventé    Petites curiosités       Famille et proches - Les Baker sont une très riche famille anglaise. Son père, PDG d'une agence de communication nationale anglaise, est particulièrement conservateur. Sa mère, femme au foyer, obéit à la plus pure tradition patriarcale de soumission féminine. Il a également une petite sœur mais il a toujours été « l'aîné » le garçon de la famille, celui qui héritera de tout. Jesse déteste sa famille aux valeurs classiques, sauf sa cadette. Il a pris pour prétexte de faire ses études au canada pour « travailler son français » mais c'était plus pour échapper à ses géniteurs. Cependant, il n'est pas à plaindre car son père lui verse chaque mois une rente absolument délirante et paye son appartement de standing... Contre bons résultats scolaires.    Besoins carnassiers - Jesse déteste l'idée d'être une espèce de vampire, aussi se contente-t-il d'un peu de sang lorsqu'il le peut, souvent sur des personnes ivres ou défoncées, dans des clubs minables. Il n'a pas de grosses pulsions carnassières en vérité, étant une très jeune Stryge et parvenant parfois aussi à s'alimenter sur des animaux errants, sans jamais avoir tué quiconque, ce à quoi il se refuse. L'envie de chair ne lui ai jamais spécialement venue pour le moment car il est particulièrement pondéré de nature.    Position sur le conflit - Sachant que sa moitié de cœur est une Pixie, Jesse n'entretient pas franchement les clichés de haine entre les Stryges et Faës. Mais ce n'est pas pour autant qu'il va aller faire des bisous à ces derniers ! Il s'en méfie plus qu'il ne les déteste en vérité. Il a surtout peur de s'en prendre plein la figure de leur part. Cependant, il n'est jamais ouvertement hostile. Il n'a pas trop connaissance du conflit Faës/Stryges, ne s'en occupant pas vraiment. Il n'est proche d'aucun de ses congénères, d'ailleurs.    Points faibles - Jesse est un très jeune Stryge, qui ne connaît pas encore bien ses forces ou ses faiblesses puisqu'il a été changé il y a quelques mois. Il n'est donc au fait de presque rien, à peine le nécessaire vital. Lui qui avait une santé de fer est désormais sujet aux angines à répétition, ce qui le fait souvent se balader avec une légère écharpe, même en été, tant il craint les coups de froid à un point presque ridicule. Ce qui le frustre énormément vu qu'il adore chanter en plus de jouer de la batterie...

      


      qualités
      Spontané
      Ouvert
      Souriant
      Facétieux
      Généreux
       défauts
      Misanthrope
      Solitaire
      Faux
      Orgueilleux
      Versatile
      

   Il y a les apparences. Ces choses qu'on voit, que l'on décrit, d'un œil machinal. Ces choses si évidentes qu'elles semblent être le nez au milieu de la figure. Jesse est un beau garçon, musclé juste ce qu'il faut, un joli sourire, des cheveux châtains clairs un peu foufous. De beaux yeux bleu colbalt. Le p'tit mec séduisant. Celui que les filles voudraient bien dans leur vie.
On voit aussi qu'il semble sociable, ouvert, généreux. Le parfait golden boy. Riche. Beau.

On voit tout ça, on soupire, on s'émeut. Jesse lui, sourit. Il plaisante avec des amis qui ne font qu'effleurer sa vie, comme ces vagues qui ne laissent aucune empreinte sur le rivage. Il sort pour des soirées où l'on boit des litres de champagne et où l'on danse toute la nuit, dans des boîtes ou seuls les nantis peuvent rentrer, aux bras de superbes femmes, playmates de magasines, faire-valoir des hommes qui ne savent que surjouer. L'argent est-elle la clé du bonheur ?

Jesse ment. A lui-même, pour commencer. Au monde entier. Parce que Jesse déteste cette vie, dont il est prisonnier. Parce que Jesse n'aime pas les femmes. Parce qu'il est mort. Parce que tout ce luxe l'étouffe et l'oppresse. Parce que rien ne vaut la simplicité de la sincérité d'une amitié. Une tête sur l'épaule, des doigts entrecroisés et ce soleil qui se lève.

Jesse, rien ne compte pour lui. Sauf Lem. Lem n'est pas « les gens » qu'il déteste tant. C'est juste Lem, la fille qu'il aime comme une autre moitié d'âme. Le reste n'a pas vraiment d'importance. Il évolue dans cette vie dorée comme un somnambule, sans passions, sans heurts, sans cris. Il sourit, mais ses sourires sont creux. Il n'aime pas les autres. Il ne parle presque pas, Jesse. Il est patient, calme, presque dérangeant. C'est comme un animal à sang froid qui attends on ne sait quoi. Très studieux, très sérieux, infiniment bon élève et terriblement bien élevé.

Lui, ce qu'il aime, c'est la musique. Jouer de la batterie, de la guitare, chanter... Il aime ça plus que tout. Plus que cette famille exigeante. Plus que cette vie pleine de pressions et de contraintes. Mais il n'a pas le courage de tout plaquer. Même alors qu'il est mort. Il faudra bien un jour, pourtant. En attendant, il se trouve des excuses et continue à coller sur son visage cette image d'enfant sage. Il ne dira jamais à quelqu'un qu'il le soûle. Jamais qu'il est fatigué. Que les filles qui se suspendent à son bras le dégoûtent. Il sourira, un peu loin de son propre corps, déjà. Il fera tout comme un garçon de son âge. Il donnera si bien le change qu'il finira par y croire.

Le seul moment où il est vrai, c'est auprès de Lem. C'est emporté par la musique. C'est auprès de cette fille qui est comme l'étincelle de vie qu'il a perdu dans la douceur d'un soir de mai...

C'était un soir de mai. Il faisait doux, d'une tiédeur un peu moite. Il ne savait plus trop ce qu'il foutait là, la tête sur une cuvette de faïence impeccable. La première chose qu'il avait sentit, c'était l'odeur de javel, couplée à la gerbe. Il s'était redressé, péniblement. Tout était si flou. Il avait sentit des mains le porter sans grand effort, faible et épuisé, aussi vulnérable qu'un nouveau né. De grandes mains d'homme avaient épongé son front plein de sueur. Il avait entrouvert les yeux pour les refermer aussitôt. Il faisait un peu froid. Peut-être que c'était parce qu'il était nu. Mais il n'arrivait à se souvenir de rien. Pourquoi était-il nu ? Pourquoi se sentait-il si mal ? Dans son dos, mollement, pendaient deux ailes noires. Il s'en était entouré, encore plus nauséeux. Mais quest-ce que c'était que ces ailes ? Il replongea dans le noir et le silence au son d'une voix qu'il entendait de très loin et qui devrait se graver à jamais dans son esprit. Le reste demeurerait un vaste mystère.

Il songea à sa famille en Angleterre, à son père et à sa mère, qui ne le voyaient qu'en terme de bénéfices et de futur héritier. Sa petite sœur Sheryll qui lui manquait sincèrement, là où ses parents n'étaient finalement que des géniteurs. A ce manoir dans la campagne, où il avait grandi. Aux parties de chasses, aux discours traditionalistes et conservateurs d'une famille stricte à la morale étriquée. Au fond, il était soulagé d'être sorti du cycle insupportable des pensionnats pour gosses de riches où éternuer te valait une bonne correction. Derrière tous ces murs, la vie et le temps semblaient s'arrêter. Mais il était le fils héritier, il se devait d'être irréprochable.

Il le fut, en vérité. Parfait petit golden boy qu'on lui demandait d'être. Sa passion pour la musique, personne n'en faisait grand cas – les jeunes hommes ont bien le droit d'avoir des loisirs, après tout, pourquoi pas. Sheryll, elle, adorait. Alors il chantait et jouait de la guitare pour sa sœur, enregistrant des covers sur son ordinateur pour sa cadette. Il avait beaucoup de connaissances et aucun ami particulier, glissant dans cette vie qui lui semblait de plus en plus triste, terne, morne. Immuable.
Alors, pour tromper un peu la chance et avant de faire une connerie, il demanda pour une fois quelque chose : partir finir ses études au canada. Il pourrait parfaire son français – il parlait déjà espagnol, allemand et russe et la fac y était réputée. Il parvint à négocier, plutôt qu'une faculté de droit, une faculté d'histoire. Voilà un métier respectable, historien. Mentir était si naturel. Tellement facile de faire croire finalement à ces inconnus qui se disaient ses parents qu'il avait toujours été passionné par l'histoire anglaise. De toute façon il reprendrait la société de papa, mais ce dernier n'avait que quarante-quatre ans. D'ici là, ne pourrait-il pas faire un honorable métier ?

Jesse s'envola donc vers le canada, terre de ses espoirs en l'avenir : là bas ses parents n'auraient pas le nez sur ses affaires. Son seul regret fut Sheryll, sa cadette. Mais la vie est faite de sacrifices. Il pourrait chanter, jouer de la musique... Tant qu'il réussissais ses examens, tout irait bien. Papa lui payait un appartement indécent en plein centre ville, une rente par mois proprement délirante et la loisir de ne se soucier de rien d'autre que de ses notes à moins d'un retour pur et simple en Angleterre... Mais ce ne fut pas comme tout ce que Jessie avait imaginé. Il avait rêvé de liberté mais les carcans moraux qu'il portait au fer dans son éducation ne se brisèrent pas par magie. Il se fit des connaissances. On l'invita à « cette party mortelle ». Elle le fut. Au sens littéral. D'un peu de GHB, le Stryge attira sa proie et en fit un enfant de sa race. Et bien d'autres choses plus dégradantes encore que l'esprit de Jesse préféra occulter à tout jamais.

Les premiers jours furent les plus durs. Il était terrifié. Il ne sortait pas de chez lui, tétanisé d'horreur. Il se souvenait de la soirée. De sa vie passée, bien sûr. Il y avait ce type, très sympa, un poil charmeur, mais son visage était flou. Mais au delà, plus rien. Seule sa voix, son souffle. Le goût du sang. Et rien d'autre. Puis la solitude de son appartement où son bourreau l'avait ramené. Comme si de rien n'était. Depuis rien n'est plus trop pareil. C'était il y a un peu plus d'un an.
Il avait fallu retourner à la fac, sourire, faire semblant. Il cru mourir. Et, dans cette obscurité glauque qui lui collait à la peau, il tomba un soir sur le soleil.
Elle brillait, plus que tous les réverbères. Elle n'avait pas l'odeur des humains. Elle irradiait, c'était comme essayer de fixer le soleil. Juste une petite chauffeur de taxi trop bavarde. Mais, quand dans son babillage, il comprit qu'elle n'avait finalement aucun chez elle où rentrer...
« Tu peux dormir chez moi, si tu veux. »

Pourquoi avait-il dit ça ? Il ne le savait pas lui-même. Lem s'imposa à lui comme une drôle d'évidence. Elle était là, facétieuse, pleine de vie, goûtant les couleurs et dessinant les sons. Elle était comme la vie qui le quittait lentement. Elle se glissa dans son existence, jusqu'à prendre toute la place. Elle remplit la solitude, apaisa les cauchemars et chassa les fantômes. Elle devint l'excuse rêvée pour qu'on ne sache pas qu'il aimait les hommes. Elle se coula dans son lit, présence agaçante, délicieuse et enivrante. Il n'y avait rien entre eux que les gens puissent comprendre, aucun intérêt de couple, juste un amour sans limites. Elle était un peu comme sa part de lumière. Une fée agaçante, pénible, drôle et tellement émouvante.

Jesse entretient Lem, veille sur elle, et est un peu la gargouille sinistre qui protégera toujours la Faë. Il continue d'aller à la fac, de sourire, de décrocher les meilleures notes possibles. Mais il doit parfois se nourrir de sang. Un peu, juste un peu, pour ne pas devenir fou. Il mange quand il le peut, sans trop savoir vraiment ce qu'il est. La seule chose qu'il aime dans ce qu'est devenu sa vie, outre Lem, ce sont ces ailes qui le portent lorsqu'il sort de la ville, lorsqu'il trouve un endroit isolé pour s'envoler, jouer avec le vent jusqu'à ne plus en pouvoir. C'est ce qu'il préfère, cette parfaite liberté, en contraste avec sa vie de contraintes.