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diane & mara (+18 vite teuf) ▽ My care is like my shadow.

 :: Archives des rps
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Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch
Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch

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Messages : 758 Je suis arrivé(e) le : 08/06/2016 Sous les traits de : Jena Malone Je me dédouble : Caroline L. Bloch Pseudo : Melkin Crédits : Ava © MOOMINS | Sign © WIISE Points : 6364 Couleurs RP : #AD28B2 I am gonna break your heart an get away with murder.

J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ diane & mara (+18 vite teuf) ▽ My care is like my shadow. A19kFGM

Merry darling, you're my best friend
I've been doing bad things
That you don't know about
Stealing your stuff now and then
Nothing you'd miss but
It means the world to me.


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Girl, you'll be a woman soon,
Please, come take my hand
Girl, you'll be a woman soon,
Soon, you'll need a woman.


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If you leave me now
You'll take away the biggest part of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
And if you leave me now
You'll take away the very heart of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
Oh, oh, oh, oh, girl, I just want you to stay.


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There's something inside you
It's hard to explain
They're talking about you boy
But you're still the same.


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Oh no, not me
I never lost control
Who knows ? not me
We never lost control
You're face to face
With The Man Who Sold The World.
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diane & mara (+18 vite teuf) ▽ My care is like my shadow. EmptyLun 20 Juin - 19:27

My care is like my shadow.
"I'm with the enemy in my bed., tells me I should treat myself better. You can see just how dark it is getting. Why are you so sad ? I think it's time now, you’re too crying feel so bad but can I lie down."

Chris Isaak - Wicked game ▽ La pluie avait commencer à tomber, piquetant le toit de la voiture de sons continus. Les essuie-glaces balayaient mollement l'eau sur le pare-brise au son du silence des deux femmes, uniquement ponctué d'un peu de musique pour arrondir entre elles des angles qui n'existaient pas vraiment. Diane n'était pas la plus bavardes des femmes que connaissait Mara, et cette dernière n'aimait épidermiquement pas parler. Le mutisme et commission leur allait surement mieux au teint, tout du moins pour la stryge qui conduisait avec une flegme presque agaçante, comme concentrée plus que de raison sur la route, bandeau d’asphalte gris et sans autre nuance que l'averse qui noyait l'extérieur. Ses yeux grands ouverts, elle bougeait à peine les mains, parfois les pieds pour débrayer sauvagement ; peut-être, surement conduisait-elle trop vite mais c'était une de ses faiblesses : Mara aimait les femmes et les voitures. Chacun avait son danger singulier. et celle assise à ses côtés, presque enfoncée dans son siège de cuir, avait une dangerosité toute particulière.

Le chemin fut à la fois bref et très long, dans deux silences fusionnés. La rousse arrêta sa voiture sur River Street, au bas d'un grand immeuble qui sentait l'argent à plein nez. Le quartier le plus côté d'Ottawa, un parking privé presque désert pourtant... tout défila défila rapidement et sans grand intérêt pour la stryge qui descendit de voiture pour ouvrir la porte à la jeune femme, par habitude plus que par politesse. Elle se tourna sans rien dire, l'enjoignant à la suivre dans les profondeurs du parking avec pour seule discussion le bruit de ses talons sur le sol, résonnant dans l'enceinte. La musique de l'ascenseur manqua de l’endormir, la tête dodelinante et le regard éteint sur quelques messages sur son portable, n'offrant aucun regard à Diane ou même au dehors noyé sous la pluie qu'on voyait à travers la vitre de l'ascenseur. Quelques étages plus tard, l’appartement impersonnel semblait encore plus froid que l'air du dehors, avec son blanc cérébralique, son manque de décoration, de chaleur humaine tout simplement. La propreté y était presque comme un vice, signant l'absence régulière de sa propriétaire ; on aurait plus dit une garçonnière qu'un lieu de vie.

Sur la table basse, un cendrier plein de mégots côtoyait quelques magasines de mode entassés à côté d'un dvd - Sailor & Lula - délaissé était les seules traces d'activité dans cet appartement trop grand, presque totalement vide comme si Mara venait à peine de s'y installer. Sept paires de chaussures à l'entrée, aligné avec un soin maladif. Des Louboutins, des Jimmy Choo. Pas une sans talons assassins d'oiseau échassier. La pluie frappait contre les vitres, derrière les rideaux diaphanes. Dans une cage au fond de la pièce, un grand perroquet gris d'Afrique s’affole, battant des ailes en vociférant un français robotique. Mara referme la porte derrière Diane sans rien dire, sans lui souhaiter la bienvenue ; ici, rien ne semble chaleureux. Le blanc des mur ressemble à celui du funérarium et il flotte une odeur sèche d'encens capiteux, comme celui qu'on offre aux défunts. Et, proche de la cuisine, quelque gouttes de sang très rouge sur les lattes blanches que Mara ne semble pas avoir remarqué.

Mara s'entête à ne rien dire, préférant aller vers sa chaine hifi pour fouiller dans ses cds ; elle avait des goûts très analogues, démodés. Elle mit en sourdine un morceau de Daft Punk avec Giorgio Moroder, qui sonnait un peu faux en 2016. Ce n'est qu'après qu'elle jeta un œillade à la brune, sans cependant lui parler ; Mara disparu dans la salle de bain et n'en ressortit que plusieurs minutes plus tard, une petite serviette sous le bras et son maquillage refait. Elle était coquette plus que de raison, presque jusqu'à l'obsession. Narcissique et psychorigide. S'approchant de Diane - elles avaient subi la pluie torrentielle en sortant de la voiture - elle lui tendit simplement la serviette.

"Pour tes cheveux", dit-elle simplement sans rien ajouter.

La stryge aurait voulu lui sourire, mais rien ne vint, demeurant claquemuré dans sa rectitude naturelle. Très grande et très maigre enf ace de Diane, elle ne sut quoi lui dire, quoi faire véritablement. Elle n'avait aucune envie de faire l’amour avec cette femme, encore moins de discuter avec elle et puisque cette dernière ne savait pas pourquoi elle avait suivi Mara, leurs affaires commençaient dès à présent à se compliquer : Mara n'avait jamais emmené personne chez elle, dans ce vide abyssal qui était son intimité et qui dans son creux ne semblait pouvoir faire aucune place, même pas à elle. La rousse se passa une main sur la nuque, qui lui sembla froide et raide.

"Je n'ai pas envie de faire ce que je veux de toi", commença Mara sur un ton franc, "je suis sûre que les gens décident tout le temps pour toi."

Dehors, le temps fut soudain plus électrique, l'air faisant poindre le début d'un orage qui agita les lumières d'un arrêt de quelques secondes,s ans que cela ne fasse sourciller la rousse qui se contenta de soupirer en fixant Diane.

"Personne n'est jamais venu ici", dit-elle en haussant les épales de manière désinvolte avant de rire d'elle-même, d'un rire très doux et bête à la fois, "pourquoi je te raconte ça... ?"

Elle rit d'un éclat avorté, regardant le vide de son appartement avec un air amusé. Il n'y avait rien ici ; pourquoi l'avait-elle ramenée, alors ?
© 2981 12289 0


Dernière édition par Mara D. Danvers le Jeu 23 Juin - 19:05, édité 2 fois
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diane & mara (+18 vite teuf) ▽ My care is like my shadow. EmptyMar 21 Juin - 11:18


MY CARE IS LIKE MY SHADOW

Set a fire in my head tonight


La pluie se déverse et, bientôt, dévaste les rues désertes d'Ottawa. Silencieuse, Diane contemple distraitement les bâtiments qui défilent sous son nez. Il n'y a pas un bruit dans l'habitacle. Seuls les sanglots du ciel sur la carrosserie rappellent à la Sidh qu'elle n'est pas totalement hors du temps. Pourtant, lorsqu'elle se concentre, qu'elle ferme ses paupières, elle se plaît à ne sentir que la vitesse du véhicule. Alors, elle en arrive à oublier ce qui l'entoure, à occulter jusqu'à la présence de Mara, à se fuir elle-même. N'était-ce pas ce qu'elle souhaitait ? Un rictus enfantin s'esquisse sur ses lèvres. Ici, lovée contre le cuir de son siège, Diane n'est plus qu'une gosse; naïve et insouciante. Ce n'est pas uniquement l'allure à laquelle elles se dirigent à travers la ville, ni même la rousse à ses côtés. Ce n'est qu'une émotion fugace, illusoire et soudaine. Et elle se déploie, tel un parasite, grise chacune de ses alvéoles pour s'évanouir de nouveau par la suite. Diane pose une main contre sa poitrine, là où son cœur bat inutilement, là où son cœur ne lui rappelle plus le tic-tac des secondes qui s’égrènent. Elle ne le sent pas, ou très peu. Elle ne saurait dire s'il s'apaise ou bien s'il se meurt un peu plus. Qu'importe. Elle savoure cette délicieuse accalmie. Elle jette un bref regard à sa compagne de fortune qui ne lui présente qu'un néant béant. A quoi songe-t-elle, là, plongée dans un mutisme déconcertant ? Diane plisse un peu les yeux, puis détourne finalement sa petite tête. A dire vrai, elle s'en fout. Elle n'est pas ici pour cela.

Ses prunelles suivent quelques ombres affolée qui s'agitent sous cette averse tapante. Que font-ils à cette heure si tardive ? Ont-ils un but, une quête ? Diane s'égare. Elle imagine l'homme d'affaire qui, prétextant un rendez-vous professionnel à son épouse, s'empresse de rejoindre sa maîtresse. Elle voit parfaitement ce couple d'amoureux dont les baisers humides s'embrasent par ce temps. Et puis, il y a celle qui cherche simplement un abri, qui ne veut que dissimuler sa peine quelque part. Elle papillonne des cils. Une imagination débordante, que répétait sa mère à qui voulait l'entendre, ma fille a une imagination débordante. Les années, la mort et toutes ses péripéties n'ont rien changé à cela. Depuis sa plus tendre enfance, la Sidh aimait observer ses semblables et, leur dessiner une existence qui n'était probablement pas la leur. Sans doute est-ce ce qu'elle avait fais avec Mara. Mais, comme toute idée préconçue, cela avait seulement eu le don de la plonger dans les ennuis. Chose qu'elle n'avait même pas chercher à éviter.

L'eau lui glace les sangs lorsqu'elle s'arrache enfin à la chaleur réconfortante du véhicule. Elle resserre les pans de veste au devant de son abdomen, baisse la tête pour braver le temps menaçant qui ne cesse de dégueuler son amertume. Diane lève brièvement les yeux, néanmoins, pour observer l'immeuble dont la silhouette n'est plus qu'une ombre imposante dans la nuit. Elles ne sont pas du même monde. Une appréhension nouvelle l'incite à croiser les bras sur sa poitrine pour enserrer sa petite masse. La gueule du loup. Mais, reste à savoir qui se trouve être véritablement l'agneau. Elle grimace un peu face aux lumières pourtant faibles du hall, ne cessant jamais de talonner la jeune femme, d'un pas à la fois mal assuré mais déterminé. La mélopée qui chuinte dans l'ascenseur asticote à nouveau son crâne douloureux sans pour autant lui arracher la moindre parole. Elle ne porte pas même un regard à sa voisine. De toute évidence, elles ne savent plus vraiment ce qui les a poussé à se retrouver là. Du moins, en apparence pour l'une.

Diane balaye l'antre qu'elle lui dévoile et, ne peut réprimer un faible rictus. Les lieux sont aussi froids que la mort, aussi froids que Mara. Et, si cela pourrait, sans aucun doute, en rendre plus d'un mal à l'aise, la Sidh, elle, au contraire, s'y sent bien. Toute cette blancheur a quelque chose d'incroyablement doux et reposant. Alors, elle songe à cette fin qui ne viendra jamais. Cet endroit ressemble à cela, à ce dernier souffle que l'on attend, mollement étendu sur l'asphalte lorsque la vie nous a fauché abruptement. Elle n'en fait rien mais, elle est certaine qu'allongée sur le dos, le paysage de cet appartement ressemble au vide que l'on sent poindre juste avant le noir. Ce n'est qu'à l'instant où la rousse s'adresse enfin à elle que Diane reprend pied avec la réalité. Elle saisit doucement la serviette proposée, hoche brièvement la tête en guise de remerciement.
- Je n'ai pas envie de faire ce que je veux de toi. Je suis sûre que les gens décident tout le temps pour toi.
Elle prend quelques minutes pour assimiler les recoins sinueux de cette déclaration, tout en séchant lentement ses cheveux bruns. Elle plisse les yeux. Pourquoi se trouve-t-elle ici ? Pourquoi avoir suivis cette femme dont elle ne sait rien ?
- Dommage, se surprend-elle à songer, ou à susurrer, elle n'est pas sûre de le savoir.

Elle farfouille dans son sac, sort un paquet de cigarette afin d'en coincer une entre ses lèvres. Ses iris bleutées sondes les siennes, tandis qu'elle tend le bras vers elle pour lui en proposer une. Ce n'est plus le tabac qui leur provoquerait un cancer désormais. Le papier crépite un court instant sous la flamme qu'elle lui porte, puis lorsqu'elle tire légèrement sur le filtre.
- Mara, pourquoi... pourquoi je suis ici ?
Et l'appréhension lui tenaille de nouveau les tripes. L'appréhension ou, autre chose de plus sinueux. Une chaleur significatif se déploie entre ses reins. Elle la sent émaner d'elle par flots nébuleux pour étreindre la rousse. Le Spectre s'éveille mais, elle tente de ne pas s'y attarder davantage.



© fiche par Ell, optimisée par Superno√A pour ASN


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diane & mara (+18 vite teuf) ▽ My care is like my shadow. EmptyMar 21 Juin - 13:25

My care is like my shadow.
"I have a heart I swear I do but just not baby when it comes to yo. I get so hungry when you say you love me. Whenever you tell me I'm pretty that's when the hunger really hits me. I eat girls up, breakfast and lunch then when I'm thirsty, I drink their blood. Carnivore animal, I am a cannibal."

Julian Winding - A dish best served cold ▽ Mara aimait se contenir jusqu'au extrémistés les plus masochistes ; c'était dans sa nature, n'aimait pas faire cas de ses sentiments et ayant un besoin malsain de contrôler ses émotions, ses désirs. mais c'était peine perdue et à la fascination qu’elle ressentait pour Dian, brûlant dans son ventre, elle ne put opposer que la vacuité d'un visage neutre. Ne rien montrer ne signifie aucunement ne rien ressentir mais elle s'espérait de fer contre le feu de la chair : rien de plus faux. Elle était un être de passion rentrée, un feu qui couvait sous la glace. Une flamme froide et bleue, qui ne s'éteignait jamais. Une flamme bleue de bec Bunsen dont la combustion excite invariablement les électrons. De la feu sans fumée ; une combustion complète, plus énergétique que l'infrarouge. Ce n'était pas un feu qui brûlait douloureusement : il détruisait en quelques secondes sans la moindre douleur. Mara était une force de la nature dont la passion renversait tout sur son passage; surtout elle-même.

A ses côtés, la docilité de Diane la rendait à moitié folle. Elle aurait aimé ouvrir la portière de la voiture pour la jeter au bas du véhicule et la voir s'écraser sur la route et s'ouvrir les chairs. L'abandonner elle et ses yeux de chien mouillé sur un coin de route ou l'attacher à un arbre comme on se défait cruellement d'un animal en période d'été. Pourtant, malgré cette colère, son étrange double nature l'incitait à prendre soin d'elle, à chercher ce qui adoucirait cette terrible souffrance dans ces grands yeux émeraudes, quant bien même cette douleur qu'elle sentait mettait tous ses sens en émois et tendait son corps d'un désir véritable mais refoulé. Avec Diane, Mara ne savait que faire ; la Sidh était encombrante et perturbait ses plans ; elle ignorait si elle voulait la consoler, lui faire l'amour, la couper en morceaux ou l'enfermer dans son dressing jusqu'à ce que sa propre colère soit passé. Et pourtant, admirable oiseau de mauvaise augure, la stryge ne montra rien du tout sinon un air de défiance

La défiance, la rousse en avait à revendre. Cette crainte d'être trahie, d'être trompée, ne la quittait jamais et en tendant la serviette à la brune, elle la regarda avec un étrange mépris mêlé d'intérêt, n'étant pas très au clair avec ses propres sentiments. Elle se contenta de la regarder se sécher les cheveux, son murmure lui faisant hausser les sourcils d'un air ennuyée ; cette femme était une plaie. C'était la raison pour laquelle elle lui plaisait tant. Dommage, peut-être. La stryge s'irrita mollement en face de Diane, sans rien lui répondre cependant en allant et venant comme un fauve dans sa cage blanche, le regard soudainement passé de l'absent au nerveux et pénible. Elle n'était pas sûre de savoir ce que voulait réellement la jeune femme et pour elle qui avait maladivement besoin du consentement des autres femmes, cette attitude révélait de la torture. Dans ses allées et venus, la stryge posa son pied nus sur les quelques gouttes de sang proches de la cuisine, serrant les dents. Ses yeux fièrent un instant le sol avant qu'elle ne se penche en ramassant une éponge pour nettoyer la tâche, comme si de rien n'était.

Diane lui proposa une cigarette qu'elle accepta sans rien dire, posant ses longues mains sur les joues de la jeune femme pour allumer sa cigarette au bout de la sienne, un sourire fauves aux lèvres. Leurs visages forts proches sont une nouvelle tentation pour la rousse dont la peau s'échauffe naturellement, le visage de Diane dans un étau ; le désir de lui broyer les os était palpable, tant elle pressait sur sa mâchoire. Elle tira sur sa propre cigarette comme si elle cherchait à lui faire mal, la terminant en quelques bouffées avant de contempler le mégot entre ses doigts arachnéens La question de Diane lui tira un sourire féroce, clairement colérique et elle ne lui répondit pas; elle n'avait pas la réponse. Diane non plus, surement. Mais l'inaction la rendait folle, petit à petit. Et plus elle luttait pour ne pas user et abuser de cette femme qui éveillait en elle une passion déraisonnable, plus elle y perdait pied. Maudite diablesse. Plus une femme est morte, plus Mara la trouve charmante. Quelque chose clochait réellement chez elle.

La réponse se passait surement de mot, trouvant son sens dans un langage plus ancien encore et plus précis, plus naturel. Mara le savait mais préférait le nier. Pourtant ses grandes prunelles n'attendait que ça, en face de la Sidh. De la ravager et de se ravager de concert; de ressentir son souffle de vie et de mort, ses frémissements suaves, l'odeur de ses cheveux. L'excitation revient, sincère, sur son visage maigre et Mara cherche à la chasser sans succès ; son grand corps d'agite comme pris de convulsion. Dans l'évier, l'odeur du sang vient la taquiner. Elle aurait du mieux nettoyer avant de partir. L'envie revient dans son ventre, cette envie loin d'être contre sa nature : celle de découper, de déchirer, d'ôter l’existence. Les pulsions d'Eros et de Thanatos mêlés. Diane lui fait l'effet d'un affreux stimulant à ses désirs meurtriers et criminels et au fond d'elle, Mara craint ce qu'elle pourrait faire délivrée de la peur de mettre un réel point final sur la vie de quelqu'un.

"Tu ne peux pas mourir, donc ?", l question tomba un peu à côté de l'ambiance, mais le sourire était bel et bien là, "même si je te tue ?"

Elle fixe Diane sans rien dire, entrouvrant sa mouche pour laisser poindre entre ses lèvres rouges sa langue sur laquelle elle écrase sans pitié son propre mégot, sans ciller. Punition à ses désirs inavouables, toute petite douleur de rien du tout. Elle se sent pathétique mais cherche à se raccrocher à quelque chose pour ne pas perdre pied. Glissant le mégot dans sa bouche, elle le mâche désagréablement et l'avale avec un sourire tordu. Le sang dans l'évier devient plus présent et elle songe un instant proche de tourner les talons, au plaisir de tuer Diane encore, et encore, sans que jamais elle ne soit inquiétée de rien. La chose lui semble terriblement séduisante : prendre un couteau dans l'évier, et laisser l'instinct faire le reste. N'est pas mort ce qui a passé les mortes du Néant comme Diane, comme elle. L'idée jaillit comme de la nitroglycérine pour son cerveau.

Mais quelque chose vient la sauver, l'empêcher de sombrer dans ses désirs carnassiers, suicidaires. Une chaleur significative entre ses reins, entre ses tempes. Diane est belle parce qu'elle est vulnérable, émeut en elle quelque chose de profondément caché. Un flot nébuleux l'envahit pour lui faire perdre l'intérêt pour ses pensées criminels et la rousse sourit maladroitement. Diane est belle, d'une beauté tragique et fascinante. Elle la rend folle, et lui donne envie de la protéger à la fois. La main de Mara s'aventure sur la joue de la jeune femme, caresse doucement ses cheveux dans un émois plus calme qui débarrassé de sa fausse pudeur était bien plus attentionné que ce qu'on aurait pu imaginer de la part de la stryge. Elle lui retire sa serviette, lui pote sa veste sans rien dire pour les poser sur l’accoudoir du canapé avant de lui embrasser le front, le nez, les tempes. Le contact est froid et étrange ; elle l'adore et se sent tellement stupide de ce fait. Diane la trouble plus que de raison, et elle ne devrait pas. Pourtant elle le fait, la prenant doucement dans ses bras sans aucune envie de la tuer, de borie sa mort, de se montrer hautaine.

Quelque chose dans l'air la chamboule, inculte jeune stryge qui ne connait rien des Sidh, rien de ce monde nébuleux que hante Diane depuis des années. Ses bras se coulent autour de la taille de la brune et elle l'embrasse dans le cou, là où est sensé vivre l'artère centre de vie. Elle adore cet endroit ; il y a quelque chose de confus dans les gestes habituelle si mesurés de Mara. Une émotion sincère, plus douce. Elle sait que Diane se moque d'elle, qu'elle se joue de ses sens. Qu'elle n'est pas plus importante pour elle que la Sidh ne l'est à ses yeux. La rousse inspire l'odeur de ses cheveux sans désirer la lâcher ; elle a une force colossale pour une brindille humaine comme elle, son étreinte comme un véritable étau de chair et de sang. Son corps se tend imperceptiblement ; la hantise reprend le dessus sur elle : Diane revient la hanter, jusque dans les os.

"Parce que je veux te plaire", souffle Mara à une de ses oreilles, avant de chercher sur le tissu les quelques boutons qui la séparait de l'objet de sa convoitse, "je ne veux pas que tu m'oublies. Je veux que tu m'aimes."

Personne n'aime personne, et elle n'a jamais eu besoin de cette illusion dégoûtante mais dans ce cruel jeu du chat et de la souris la stryge espérait que Diane se perde un peu en elle comme elle se perdait en fascination constante ; sinon, ce ne serait pas juste. Elle voulait l'harponner pour que Diane ne puisse plus penser droit, passer une semaine sans elle. C'était cruel... mais la vulnérabilité de la brune était tout aussi cruelle ; elle faisait germer en Mara une solitude nouvelle, difficile à supporter : elle la rendait faible.
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diane & mara (+18 vite teuf) ▽ My care is like my shadow. EmptyMar 21 Juin - 15:19


MY CARE IS LIKE MY SHADOW

Set a fire in my head tonight


Qu'elle est douce la brûlure qui, secrètement, s'égare entre ses reins. Elle n'en reconnaît pas la nature. Ou peut-être trop bien, justement. Et, elle se diffuse à travers l'espace, enferme les deux femmes dans un étau délicieux. Diane ne bouge pas d'un cil. Ses souffles inexistants se sont tus. La tête inclinée, elle sonde d'un œil avide la rousse face à elle. Et, elle se perd dans cette contemplation lascive. La chaleur se répand. C'est un souffle fugace mais tenace. Ça balaye tout, jusqu'au moindre frémissement clandestin. Les quelques notes musicales, au loin, ne sont plus qu'un léger tintement à ses tympans. Elle n'éprouve plus que ce voile intangible qui, de son bas ventre, éclate en une pluie dégénérescentes autour d'elles. Une moue plus ou moins rassurante tremble sur son minois blafard, alors qu'elle presse ses doigts contre cette source imprévisible. Elle ne la contrôle pas. Mais, chaque fois qu'elle se déclare, c'est comme un abandon délibéré. Elle s'humecte les lèvres. Elle est mort certes, mais elle est puissante. Et, pour la première fois, Diane l'éprouve jusqu'au tréfonds de ses entrailles. Elle n'a jamais véritablement jouis de cette réalité. Non par parce qu'elle ne l'aime pas, mais parce qu'elle la redoute. Seulement, la crainte se balaye présentement à grands coups de rayonnements incandescents. La blancheur des lieux brille autour d'elles, piquent la rétine. Et Diane ne cille toujours pas. Elle irradie de toute cette lumière qu'elle tente désespérément d'anéantir à l'abri des regards. Un sifflement persiste au loin. La musique semble s'égosiller. Elle se perd dans sa propre nature. Elle est la Mort, drapée d'opalescence, telle l'espérance au bout de ce tunnel sans fin. Seulement, ce n'est pas le réconfort qu'elle transporte avec elle.

- Je suis la Mort, argue-t-elle après de longues minutes, on ne tue pas la Mort.
Son timbre est clair, limpide, presque dur. La petite Diane n'est plus qu'un souvenir à cet instant. Et elle lui sourit fiévreusement, d'un de ces rictus repoussants. Elle ingurgite l'émoi de la rousse, s'en gorge sans aucune pudeur apparente. Au contraire. Elle frémit de cette victoire partielle. Elle est la Mort, elle est la crainte qui s'en accompagne. Elle tyrannise les souffrants, éveille les esprits faibles durant la nuit. Elle dévaste tout. Alors, elle rit doucement, en une mélopée qui signe davantage l'appel du glas. Quel mal l'anime-t-elle à cet instant ? Diane ne sait plus. Seuls ses sens comptent, ceux qui se tournent irrévocablement vers la jeune femme qui se tient devant elle. Et c'est plus fort qu'elle, elle est attirée par chacun de ses gestes, comme l'insecte qui suit désespérément le faisceau d'un laser. Elle la réclame, l'acclame. Et qu'importe ce que l'on nomme communément: dignité. Elle est bien plus haut dessus de tout cela. Ou bien en dessous. Elle tire une latte de sa cigarette, souffle la fumée dans une provocation assumée bien que totalement étrangère.
- Alors tue-moi, Mara, consume-moi, détruis-nous.

Les longs doigts de la rousse se pose sur sa joue. Elle tangue. Elle perd pieds. La proximité l'empêche de songer à nouveau. Alors, elle papillonne des cils, laisse échapper un souffle illusoire, mais emprunt d'une tension singulière. Ses prunelles s'ancrent dans les siennes. La brûlure se vivifie comme une violente claque en pleine figure. Et, elle ne sait plus ce qu'elle fout ici. Pourtant, c'est comme un ordre tacite, son corps s'approche du sien, se courbe sous ses gestes. Cette femme est un parasite. Il lui suffit d'expirer son air pour qu'elle ne sache plus dans quel univers s'enliser. Elle reste suspendue à ses deux perles émeraudes, oscille tel le balancier d'une pendule. Ses fragrances l'accablent. Et, elle se sent mourir une seconde fois. Quelques effets la quittent, mais elle ne s'en inquiète pas. Seule Mara quémande toute son attention. Ses baisers la transcendent. Mais, elle sait que tout ceci n'est qu'un calme menaçant avant la tempête.

- Parce que je veux te plaire. Je ne veux pas que tu m'oublies. Je veux que tu m'aimes.
Son épiderme frémit à cet aveu chimérique. Un trouble grandissant vrille dans son regard incertain. Ses mains se lèvent prudemment, puis viennent encadrer le minois délicat de la rousse. Elle s'approche, encore, toujours plus, jusqu'à heurter sa petite masse. Ses lèvres effleurent tout juste les siennes, dans un baiser avorté avant même d'avoir germé.
- Alors... détruis-moi, Mara.
Tout n'est plus que murmure. Diane ne cherche plus à lutter. Elle jette enfin l'éponge. Elle abdique. Ses doigts s'épanchent sur sa peau, enserrant sa gorge. Elle ne pourra pas la tuer. Elle le sait. Et ce n'est pas véritablement ce qu'elle souhaite. Elle l'incite à reculer, jusqu'à l'accoudoir du canapé derrière elle. Elle se love contre elle, tel un animal à la fois redoutable et quémandeur. Mara éveille quelques pulsions suicidaires et carnassières qu'elle n'assimile pas. Mais, elle ne veut pas comprendre. A cet instant, tout n'est que morbide fascination. Et, ce n'est plus qu'une lueur névrotique qui reluit désormais dans l'océan noir de ses pupilles.

Elle saisit la main de la rousse, la porte à ses lèvres pour y placer suavement son index. Son regard ne cesse de torpiller le sien. Elle se joue de sa peau figée dans le marbre de l'éternité, du bout de sa langue. Un rictus dérangeant s'esquisse sur ses lèvres pâles. Puis, elle recule d'un pas, défiante et obsédante. Diane s'immerge dans une folie qui ne lui ressemble pas. Ou, au contraire, qui lui colle à la peau comme un gant.



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Mara D. Danvers
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Messages : 758 Je suis arrivé(e) le : 08/06/2016 Sous les traits de : Jena Malone Je me dédouble : Caroline L. Bloch Pseudo : Melkin Crédits : Ava © MOOMINS | Sign © WIISE Points : 6364 Couleurs RP : #AD28B2 I am gonna break your heart an get away with murder.

J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ diane & mara (+18 vite teuf) ▽ My care is like my shadow. A19kFGM

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diane & mara (+18 vite teuf) ▽ My care is like my shadow. EmptyMar 21 Juin - 20:02

My care is like my shadow.
"You and me, hold our breath and count to three. I want so much to give you my everything. Disintegration, suffocation... my life is taken, my annihilation. There's a fear inside of me, open up and take it slowly. I'm  so afraid giving to you endlessly. Look for your touch never have I died so much. Take my love for you, take my love for you. There's a fear inside of me, open up and take it slowly."

Monarchy feat. Dita von Teese - Disintegration ▽ Devant elle, il lui semble que Diane se perd dans son propre reflet, qu'elle n'est que le miroir des envies de la brune qui répondent aux siennes aussi parfaitement qu'abominablement dans des pulsions de vie et de mort mêlées. Étaient-ce leurs natures respectives qui les appelaient des tréfonds de leurs esprits, ou étaient-simplement malades et malsaines ? Mara n'aurait su dire ; ce qu'elle savait en revanche c'était qu'au delà du bien et du mal, elle ne pouvait détacher son regard de l'autre femme. Elle était comme elle : pas spécialement belle, pas spécialement saine. Mais ses grands yeux affichaient ce tout et ce rien qui l'incitait mieux que personne. Elle aimait ces fantômes là, ces obsessions, par delà les élans de morale, les élans de désir, les grandes comme les petites phrases sans queue-ni-têtes. Diane lui embrouillait l'esprit et dans la blancheur agressive de son appartement vide, il lui sembla qu'elle perdait complètement la boule, les sens mélangés comme lorsque son syndrome de Stendhal associait les odeur et les couleurs, les sons et les touchers. Elles pressent leurs corps l'un à l'autre, accrochent leurs regards, leurs respiration. Ce jeu à bien assez duré. Il s’enlise à présent dans leur fascination morbide et commence à perdre son sens. Mes mains de la stryge la démange et elle se mord l'intérieur des joues jusqu'aux sangs pour ne pas hurler.

Ses yeux sensibles, trop clairs, trop nocturnes, sont agressés par la blancheur des lieux qu'elle avait elle-même choisi, pourtant. Le lieu lui apparait plus grand qu'il ne l'est, les sons plus lointains. Et soudain, comme un appel, son cœur recommence à battre contre sa poitrine, avec le rythme irrégulier d'ne vieille horloge cabossée. Sa peau se colore, son visage, sa peau de vampire vire au pivoine et son regard prend des accents chamarrés d'humidité, invariablement humains malgré sa détermination à demeurer de pierre. La rousse frémit en l'entendant dire encore une fois qu'elle est la Mort ; on ne tue pas la Mort. L'idée est pourtant horriblement stimulante, comme dans ce conte où un homme attrape la Mort et la met dans uns ac avant de la battre. Elle aurait voulu attrapé la Mort, mais c'est cette dernière qui l'avait attrapé, il y a des années. pourtant la voilà dans son salon, avec ses yeux énormes, son minois défait, son odeur de cigarette. Mais Diane, toute Mort qu'elle fut, n'était pas Celle de Mara ; la sienne avait des cheveux blonds et une bouche comme un cœur qui bat... et pourtant la voix de Diane est si limpide en cet instant; elle lui parvient comme au ralenti, perdue dans ses accélérations cardiaques. Il est temps d'agir, à présent. Les fauves en cage deviennent fous et dévorent parfois leur propre queue.

Mara va imploser. Elle attrape à pleine main la cigarette de Diane pour la broyer dans sa peau, se moquant de la brûlure ; l'instant d'après, la plaie à déjà disparu. Elle inhale les restes de fumée, incitée par les paroles de la Sidh. Tuer, tuer. Tuer la Mort. Boire à sa jugulaire et s'anéantir alors que Diane elle, demeurera. Voir sa propre finitude quand on ne sait pas pourquoi on vit. Ses sclères deviennent noires, sa peau grise et cireuse et, ouvrant la bouche sur un appétit féroce, ses dents poussent lentement, comme des crocs près à déchirer tout ce qu'elle pourrait mordre. Elle est un prédateur qui chuinte et siffle, se heurtant à la jeune femme. Ses lèvres effleurent celle de la Sidh sans qu’un baiser ne conclut leur contact, instant suspendu. Instant terrible. Diane l'encourage, l’appelle : Meurs, dans tes instincts et pour eux. Elle recule parce qu'il le faut; elle d'adosse parce qu'elle le veut et sentant Diane se lover au creux d'elle, une plainte torpillée de désir lui vint, plus animale qu'humaine. Elle ne bouge pas, luttant à nouveau avec ses instincts. Et d'un coup, elle perd. Elle se perd.

Ces lèvres sur son index, ce regard dans le sien. Ce rictus sur cette bouche obscène. Elle ne reculera pas bien loin. Mara a abandonné ; ses ailes frémissent dans son dos sans qu'elle ne puisse plus les cacher, renversant la jeune femme par terre pour lui maintenir la tête bien droite. Elle dénude violemment une de ses épaules dans un bruit de tissu déchiré et mord la peau jusqu'à l'os. Elle mord mais ne boit pas. Sa Mort a des cheveux blonds. Sa Mort ne demande rien. Diane n'est pas sa mort. Elle crache le sang morbide sans le boire, sur le carrelage blanc. On ne peut pas tuer la Mort, mais n peut essayer, encore et encore. Encore et toujours et de cette répétition peut naître un plaisir. Le goût de la peau de Diane la dégoûte invariablement, la coinçant entre elle et le sol de son corps plus lourd qu'il n'y paraissait, pesant comme un tas de pierre sur la Sidh. Elle lui offrit le baiser après la morsure, ne sachant plus réellement ce qu'elle faisait.

On ne peut pas tuer la Mort, mais on peut être fascinée par elle ; on peut l'aimer plus que de raison.
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diane & mara (+18 vite teuf) ▽ My care is like my shadow. EmptyMar 21 Juin - 22:25


MY CARE IS LIKE MY SHADOW

Set a fire in my head tonight


Il n'y a plus de bien, ni de mal. Il n'y a plus de principes, ni même de valeurs. Il n'y a plus de dignité, non plus. Diane ne s'épanche plus, pourtant, tous les pores de sa peau dégueulent avec hargne l'hérésie qu'elle abrite depuis trop longtemps maintenant. Ses membres, douloureusement tendus, n'attendent qu'un signe pour écraser les dernières résistances de la rousse. Elle est neutre, incroyablement calme malgré le déluge qui se déverse inexorablement entre ses reins. Elle se hait. Et, elle hait plus encore Mara. Cette femme lacère ses illusions, déchirent de ses prunelles incandescentes ses seules espérances. C'est une pourriture, une vipère qui s'immisce toujours plus à travers ses veines. Mara entache la lueur qui ne cesse, normalement, d'habiter une Sidh. Elle la prive de sa lumière. Elle la couvre d'ébène. Tel le corbeau sur la charogne, elle consume ce qui pourtant n'est plus. Pourtant, Diane ne tente pas de s'en échapper. Au contraire, elle ouvre les bras, se précipite vers sa potence comme une aliénée. Parce qu'elle n'est plus que cela, là, sous les iris troublés de la rousse. Elle n'est plus qu'une condamnée qui réclamerait enfin la fin de ses tourments. Et Dieu seul sait à quel point elle acclame cette finalité qui, cela étant, ne poindra jamais. Mais il ne reste que cela; ce désir insatiable de mort et d'accomplissement. Et cette soif intarissable l'étourdie, la ravage plus que de raison. La chaleur se propage à nouveau dans chacune de ses artères. Mais ce n'est plus la pureté de son trépas, ce n'est plus l'éclat profond de sa nature. C'est tout autre. Ça grise ses sens jusqu'à en perdre la mesure. Elle n'est plus. Le néant s'ouvre sous ses jambes, harponne sa compagne d'infamie par la même occasion. Elle ne cherche pas à la protéger de la chute imminente qu'elle recherche. Elle l'entraîne. Elle la saisit. Elle la jette délibérément dans ce capharnaüm déliquescent.

L'heure n'est plus aux justifications qui, de toute évidence, n'ont pas leur place ici. Et, Diane ne s'excuse pas de ce flot dévastateur qu'elle vient d'enfanter. Ses lèvres semblent s'étirer, indéfiniment, en une grimace décharnée, dénuée de toute raison, de toute humanité. Le Spectre se dévoile enfin. sa peau, diaphane, irradie d'une blancheur sépulcrale et sans appel. Il n'est plus l'heure aux concessions. Diane incline sa petite tête pleine d'émotions indicibles. Elle nargue, attise la fougue qu'elle sent vriller au sein de cette silhouette carnassière qui lui fait face. L'orage éclate, au loin, derrière leur Enfer, dans un univers qui ne serait jamais le leur. Le ciel se fissure. Les éléments la renvoient à sa propre folie. Alors, elle ricane, d'un de ses rires sans âme dont les échos glacent le sang et enserrent le cœur. L'attente qui s'étire asticote l'hystérie qui s'impatiente dans le creux de sa gorge. Tout ceci est bien plus qu'un besoin, bien plus qu'un désir morbide. C'est une nécessité.

Deux grandes ailes se déploient sous son regard fasciné. L'effervescence éclate dans son ventre. Elle tente un bref mouvement de recul, plus par réflexe que par réelle crainte. Seulement, le corps de Mara percute le sien dans une étreinte despotique. Le tissu se froisse sur elle, s'arrache dans un chuintement qui fait naître une vibration langoureuse dans le creux de sa gorge. Son souffle s'alourdie,  s'emballe à l'en faire grimacer. L'oxygène se fait pénible dans ses poumons. Mais, très vite, la douleur annihile tout le reste. Les crocs s'enfoncent dans sa chair, lui broie l'épiderme et, lui arrachent une plaine à la fois délicieuse et cinglante. Ses doigts cramponnent la chevelure au dessus d'elle, sans chercher à brider la brutalité dont elle est victime. Une larme de soulagement ruisselle jusqu'à sa tempe. Quelques points lumineux dansent derrière ses paupières. Le sol s'émiette sous elle et, l'espace d'un instant, elle croit qu'il la happe plus profondément encore dans l'obscurité.

Le fer emplie sa bouche lorsque Mara se déverse sur ses lèvres. Il y a son sang dans ses baisers, il y a sa folie dans ses souffles inexistants. Diane l'enserre davantage contre elle, l'emprisonne entre ses bras, entre ses cuisses. Et, cette proximité lui vole un gémissement qu'elle n'essaye pas de contenir. Elle ne veut plus amoindrir la fureur qui s'agite en elle. Elle ne veut plus être Diane. Elle ne veut plus être, tout simplement. Son dos s'arque sous elle, alors que son regard se fait plus obscène encore.
- Mara, Oh Mara...
Elle glousse effrontément, attise ouvertement sa frénésie. Forçant sur ses cervicales, Diane redresse la tête afin de s'approcher de son visage. Ses pupilles dilatées s'accrochent aux siennes et, elle ne peut s'empêcher d'ajouter, dans un souffle languissant :
- Encore. Plus.
Son pouce ramasse le sang qui tache sa peau pâle près de ses lippes, pour le porter à sa langue. Elle en savoure les fragrances qui remontent jusqu'à ses narines pour polluer son air. Elle n'en a pas assez. Elle n'en aurait jamais assez. Alors elle plante ses ongles dans son poignet, ramène sa main ensanglantée contre sa gorge, contre sa clavicule tout juste découverte par les frasques précédentes de la rousse.
- Plus..., souffle-t-elle une nouvelle fois, alors que ses yeux roulent dans leurs orbites.



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diane & mara (+18 vite teuf) ▽ My care is like my shadow. EmptyMer 22 Juin - 12:28

My care is like my shadow.
"You and me, hold our breath and count to three. I want so much to give you my everything. Disintegration, suffocation... my life is taken, my annihilation. There's a fear inside of me, open up and take it slowly. I'm  so afraid giving to you endlessly. Look for your touch never have I died so much. Take my love for you, take my love for you. There's a fear inside of me, open up and take it slowly."

Monarchy feat. Dita von Teese - Disintegration ▽ Mara était à peine consciente de la fascination malsaine que Diane exerçait sur elle, lâchée hors de sa cage en totale roue libre. Elle était un chien battu trop longtemps étranglé au bout d'une corde, avec cette terrible tumeur au cerveau qui le rendait dangereux. Elle était un bolide trop longtemps resté au garage et à présent lancé à toute allure : il n'y aurait qu'un mur pour l'arrêter, si elle ne l'explosait pas tout simplement pour passer au travers. La proximité de la jeune femme lui était toxique et elle la haïssait pour ça, sans se rendre compte que sa propre noirceur intoxiquait déjà la Sidh ; une fascination et un venin partagé, chacune teintant l'autre de ses propres nuances de gris. Ce n'était pas tant qu'elles se pervertissaient mais plutôt qu'elle s'incitaient à leurs propre démons, avec lesquels elles danseraient toute la nuit s'il le fallait. Mara ne crucifierait pas ce que faisait Diane, et vice-versa. Tout était simplement à la fois parti dans tous les sens et parfaitement à vau-l'eau. La force d’inertie n'est plus qu'un mythe maintenant que l'engin de mort est lancé à pleine vitesse sur l'autoroute de leurs désirs malsains ; seul un accident pourraient les sortir de là. Sous son regard fasciné, Diane semblait briller ; elle remisa ce délire sur son propre syndrome de Stendhal qui parfois s'appliquait à tout ce qui lui semblait de l'art, de près comme de loin : la rationalisation dans la folie ; seule Mara était capable de tant d'aveuglement. Et le rire brisé de la brune est plus beau que n'importe quel sain éclat de rire. C'est l'hilarité ironique de la Mort, qui vous dévore de baiser et fait de vos pulsions une oeuvre d'Art en rouge et noir.

Si Diane recule, tout comme la stryge, c'est à présent pour mieux sauter tandis que leurs corps se heurtent enfin dans ce qui semblait inexorable depuis que leurs regards s'étaient recroisés : une histoire de sexe et de sang. La plainte de la Sidh est délicieuse ; elle est la victime qu'elle désire sacrifier sur son propre autel, Goule narcissique et sans scrupules qui se croit armée contre l'autre femme, mais qui ne l'est pas ; elle suit les désirs de Diane, encore et toujours, jumeau difforme des siens. Les mains dans se cheveux ne la retiennent pas ; elles l'enfoncent plus loin encore en Diane, comme pour y oublier le sens même de ces agitations, de ce désir contre-nature. Mara sent ses larmes et s'en réjouit : souffre, pauvre conne. Souffre ; elle mord plus fort tout en se préservant du sang mortel de la Sidh, comme si sa seule envie était de la broyer. Et pourtant leurs corps se lient, ondulent l'un contre l'autre à l’unisson. Diane l'enserre de ses bras et de ses jambes : c'est Mara qui est écrasée, à présent. C'est le serpent qui se mord la queue pour quelques pommes vertes, pour des Hespérides chimériques aux cheveux bruns et blonds, dans un lit d'or et de sang. La rousse plonge plus avant dans sa compagne, la sentant perdre pieds tout comme elle ; les choses commencent enfin mais ne sont pas ce qu'elles semblent être. Mais cela vaut le coup de se laisser crever de faim des heures avant de dévorer une belle pièce de viande qui supplie elle-même d'être détruite et consumée. Quel agneau va de lui-même à l’abattoir avec le sourire ? Diane Forrester, dont la vie semble être un éternel abattoir, tout simplement.

A la jugulaire de Diane bat une vie factice, un clown triste que Mara goutte pourtant du bout des crocs, du plus profond des lèvres ; la morsure est douloureuse et profonde, dans une cruauté de grande bête. Et pourtant la stryge suivait les envies de cette femme énigmatique et dangereuse qu'elle coinçait sous son corps de pierres en pensant la dominer un tant soit peu. Elle scande son prénom, encore et encore, comme une folle supplique ; et ça l'incite, la rousse. Chaque parole lui arrache un morceau du délire. Personne ne l’appelle jamais. Elle n'est que la femme de la chambre funéraire, la rousse, la Danvers. La fille au coin du zinc qui regarde les autres avec un regard torve. Pour Merry, elle est "la Patrick Bateman des bacs à sables", pour ses collègues, "la française". Pour ses conquêtes, la fille au coin de la pièce qui porte Eau Noire ou Ambre Gris. Elle est terne et impuissante dans le noir de la nuit, inexistante. Personne ne la remarque tant elle est discrète, cette prédatrice-là. Elle mériterait qu'on la gifle le plus souvent, archétype de la yuppie cupide, riche et superficielle qui pense que tout passe par le sexe. Elle compense son impuissance et son manque d'assurance par une attention obsessionnelle à l'apparence et aux vêtements, et affirme souvent être dépourvue d'émotions alors qu'elle alterne des périodes d'extrême agressivité, de panique ou de douleur. C'est son angoisse qui la tient ; elle passe son temps libre à sortir en boîte ou au restaurant, courir après des chimères, et n'aime rien de plus que les distractions futiles comme les mots croisés, griffonner, regarder la télévision, écouter de la musique pop récente et lire de la pornographie violente. Non, Mara n'est pas une femme bien. Mais c'est une femme tout de même et rien de ce qui est féminin, mort ou vif, ne lui est étranger.

Bien qu'elle ne puisse cacher son regard fou et qu'elle ressente clairement le corps de Diane sous ses mains, sous ses lèvres, et même qu'elle puisse penser que leurs envies pourrait être similaires, Mara n'était tout simplement pas là. Tout comme Diane, elle s'était substitué à sa bête intérieure, à sa nature, à ses besoins plus qu'à ses envies. Leurs regards s'accrochent à nouveau et encore une fois, Diane lui fait perdre pieds. Encore, plus... de violence. Diane scande son no comme pour l'invoquer, narcissique harpie centre de son propre monde. Et lorsque le pouce de la brune accroche le sang sur sa joue, elle croit dérailler une nouvelle fois. Est-ce Stendhal ? Diane est une putain d'oeuvre d'art qui lui colle des vertiges, en rouge et noir. Même le Mithridatiseur ne pourrait peindre ça. Sa vision se trouble et le reste devient imprécis : une gorge rouge, un visage pale. L'odeur d'un hautbois dans le bruit du sucre. Les sonorités cristallines de la chair des vierges ; elle confond ses sens, et ses yeux roulent dans ses orbites. Mara subit à la fois Diane, Stendhal et sa Nature : ses propres démons. Une clavicule volontaire et poisseuse s'étend sous ses doigts et finalement la stryge n'y tient plus. Encore, plus. De la violence gratuite comme dans les magasines, sur un carrelage qui donnait mal à la tête.
Spoiler:

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