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diane & mara ▽ we put the fun in "funeral".

 :: Archives des rps
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Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch
Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch

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Messages : 758 Je suis arrivé(e) le : 08/06/2016 Sous les traits de : Jena Malone Je me dédouble : Caroline L. Bloch Pseudo : Melkin Crédits : Ava © MOOMINS | Sign © WIISE Points : 6364 Couleurs RP : #AD28B2 I am gonna break your heart an get away with murder.

J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ diane & mara ▽ we put the fun in "funeral". A19kFGM

Merry darling, you're my best friend
I've been doing bad things
That you don't know about
Stealing your stuff now and then
Nothing you'd miss but
It means the world to me.


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Girl, you'll be a woman soon,
Please, come take my hand
Girl, you'll be a woman soon,
Soon, you'll need a woman.


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If you leave me now
You'll take away the biggest part of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
And if you leave me now
You'll take away the very heart of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
Oh, oh, oh, oh, girl, I just want you to stay.


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There's something inside you
It's hard to explain
They're talking about you boy
But you're still the same.


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Oh no, not me
I never lost control
Who knows ? not me
We never lost control
You're face to face
With The Man Who Sold The World.
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diane & mara ▽ we put the fun in "funeral". EmptySam 18 Juin - 18:23

We put the fun in "funeral".
"I'm with the enemy in my bed., tells me I should treat myself better. You can see just how dark it is getting. Why are you so sad ? I think it's time now, you’re too crying feel so bad but can I lie down."

Cliff Martinez - Ruby's Close Up ▽ Ses talons claquaient sur le marbre froid de l'allée, résonnant jusqu'au fond du funérarium. Ici, elle ne réveillerait assurément personne et cette tranquillité affreusement morbide pour les un était son petit paradis personne. Ici, au milieu des défunts maquillés pour avoir l'air sereins et des familles tristes et esseulés, elle était le vautour dans son élément naturel : stryge évoluant entre la vie et la mort, dans l'odeur du formol, dans l'air asséché par l’encens Elle tournait, haute sur ses escarpins et dans ses tailleurs de marque bien ajustés, autour de victimes sans forces, se délectant du pouvoir qu'elle pouvait leur imposer : celui de savoir alléger leurs souffrances. Mara aimait confusément cette impression de domination sur des êtres diminuer, sans pouvoir réellement se l'expliquer. Peut-être était-ce l'endroit qui faisait ça : ici, tout était calme quand il n'y avait pas un fils en détresse, une femme esseulée, en enfant qui pleurait ses grand-parents. A chaque fois, le rapace apparaissait à côté d'eux, dans le grand hall froid et impersonnel.

Elle papillonnait d'obsèques en mise en bière, assistant les derniers repos avec une professionnalisme presque malsain. Consoler ceux qui restaient n'était pas son violon d’Ingres, mais sa sincérité était parfois salutaire. Sous sa froideur de façade, la rousse comprenait la détresse de perdre un proche, mais n'y compatissait pas le moins du monde ; dans son métier, il fallait avoir de l'empathie et non de la compassion, pour ne pas se laisser happer par la douleur des autres. On qui demandait parfois, distraitement et surtout pour se consoler, ce que faisait ses parents. Mara ne répondait jamais, se contentant de sourire et de dire qu'elle avait coupé les ponts avec eux. Le reste ne regardait qu'elle. Et puis il y avait eu cette fille magnifique, comme une apparition, un fantasme, dans une des chambre funéraire. Elle était apparut et disparue dans la même minute, comme on conjure un rêve. Mara avait eu du mal à s'en remettre depuis, passant de plus en plus de temps à la morgue pour regarder le maquilleur mortuaire faire son office sous les néons crus de sa salle de travail ; cette vision avait l'habitude de la couper de tout, tant il était minutieux et concentré. Sous ses mains, les défunts ressemblaient simplement à des rêveurs bienheureux.

La famille Warren ne lui offrit aucune misère. Lou Warren, la doyenne, était paisiblement morte dans son sommeil à l'âge que les gens disaient "juste" et bien qu'elle fut pleuré, la cérémonie se passa dans le calme et la dignité, loin des longues effusions de larmes que Mara avait vu ce matin avec l'enterrement de monsieur Gauthier, le père de son patron, dont il était très proche. Il faisait froid en cette après-midi, pas assez pour grelotter, trop pour ne pas avoir de frissons; un temps parfait. Le cercueil fut mis en terre dans le recueillement le plus total et le maître de cérémonie prit la relève en faisant sortir la troupe du cimetière non loin du funérarium. La stryge les regarda partir : pourquoi fallait-il que les gens fassent une fête après un enterrement ? Elle avait du mal à comprendre. Elle déclina la gentille invitation d'un gendre un peu mal dégrossi, prétextant devoir se remettre à ses dossiers avant de reprendre la route vers son lieu de travail. Elle contacta la marbrerie depuis son portable, conduisant d'un air distrait avant de se garer sans un bruit. Il lui restait une petite heure et demi avant les vingt-heure qui sonnait le glas de sa journée de travail, et le début de sa vie personnelle.

Le funérarium était en ces heures des plus calmes. Il n'y restait en général que le thanatopracteur, un homme sympathique mais volubile avec lequel elle appréciait des discussions diverses et superficielles devant un café et la table d'opération. Certains trouveront cela étrange, mais l'endroit la rassurait car il était confiné et froid. Ils discutèrent un long moment et la stryge détailla les gestes sûrs de l'homme, quand il soignaient les sourires et asséchait les veines. Deux cafés noirs plus tard, la rousse remonta au rez-de-chaussé par l'escalier de service, se retrouvant dans le long couloir de marbre où trônaient les ossuaires ; des centaines de morts dans leurs caisses incrustées dans les murs, attendant leurs mises en bières. Quelques fleurs accrochées aux poignées, et le silence le plus abyssal uniquement perturbé par le bruits de ses talons. Elle tira un peu sur sa jupe, remis veston et chemise bien lissés et poussa un soupir là. Ce fut à cet instant que quelque chose passa, une impression de froideur, quelque chose de très fugace.

Mara releva la tête, ses yeux d'un bleu de banquise fixe sur l’entièreté du long couloir des morts ; aucun ne se relèveraient... alors, qu'était-ce ? Ou plutôt, qui était-ce ? Une sensation de crainte qui ne venait pas d'elle. Une effusion de sentiments si violents qu'elle lui en donna la nausée ; la stryge sentit quelqu'un, derrière les murs, les colonnes... quelque part, pas loin d'elle. Il n'y avait qu'eux, parmi ces gens qui dormaient sans rêves. L'odeur de la mort se leva encore une fois, mais ne venait pas des corps stationnés là... Mara compris alors que la personne qui se trouvait là était tout comme elle, tout comme ces gens : morte.

Le thanatopracteur était partit, la rousse l'entendit à la prote extérieure qui claqua, la lumière qui s’éteignit. A présent, dans cet endroit, il n'y aurait plus aucune âme qui vive.

"... sortez de là", dit Mara sans crainte, très droite et très maigre dans son tailleur en plein milieu de l'allée mortuaire.
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diane & mara ▽ we put the fun in "funeral". EmptySam 18 Juin - 19:50


WE PUT THE FUN IN "FUNERAL"

Cause there's a menace in my bed. Can you see her silhouette ?


Le sang afflue à ses tempes. Il cogne, enserre sa boîte crânienne dans un douloureux étau. Elle essaye d'inhaler bruyamment, d'oxygéner ses poumons qui lui font atrocement mal. Mais, finalement, cela ne rime à rien. Elle est morte. Morte dehors, morte dedans. Tout n'est plus que pilotage automatique. De toute évidence, il n'y a plus rien à quoi se raccrocher autour d'elle. Sa vie n'est que poussière et, l'univers, lui, ne cesse de s'enliser dans une course contre le temps. Mais elle est bien placée pour le savoir, jamais personne ne pourra rattraper les secondes qui s'égrènent avec ténacité et amusement. Mis-à-part elle, peut-être. Du moins, si elle ne peut présentement les retenir, jamais plus elles ne pourraient l'accabler. Si certains comptent encore ces tic-tac despotiques, Diane, elle, ne peut qu'en rire avec écœurement. Elle a l'éternité devant elle. Et, peut-être survivrait-elle également à celle-ci.

Est-ce l'ennui qui la pousse à harponner ainsi les rues sombres et désertes de la ville ? Peut-être. Elle n'est plus certaine de le savoir. Pourtant, elle ne cesse de malmener l'asphalte d'un pas décidé. Vers quoi court-elle ainsi ? Ou du moins, vers qui ? Diane ne le sait que trop bien. Cette situation ne lui est pas étrangère. A la seule différence que, cette fois, l'alcool n'altère pas sa réalité. Elle avait besoin d'être parfaitement lucide, en total contrôle de ses moyens. Au départ, elle pensait que ce picotement désagréable n'était autre, justement, qu'une élucubration liée aux litres de vinasses qu'elle ingurgitait. Un soir, puis un autre, et encore un de plus. Il lui avait fallu quelques temps avant de remarquer cette femme. Elle n'avait pas eu besoin de l'approcher davantage pour éprouver ce givre significatif qu'elle n'assumait toujours pas. Que lui avait-il pris ce jour-là ? Diane ne le sait toujours pas. Quoi qu'il en soit, elle n'avait pu s'empêcher de marcher dans ses pas, telle une ombre sépulcrale, tout juste guidée par les effluves dangereuses d'un glas qu'elle savait proche. Peut-être était-ce, également, cette toute nouvelle nature qui la poussa à veiller sur la pauvre malheureuse qui accompagnait cette mystérieuse inconnue. Cela étant, la tournure des événements ne s'était pas déroulée comme prévu. Résultat des courses, c'était elle qui, finalement, s'était laissée aller contre la peau blafarde de celle qu'elle se plaisait déjà à nommer: La Faucheuse.

Aujourd'hui, n'est qu'un pâle écho de cette fois précédente. Pour quelles raisons ? La curiosité. Ou bien le désir cuisant de la voir, simplement de s'assurer que tout ceci n'est pas un délire supplémentaire. Ses poings se crispent dans le fond de ses poches. Sa gorge lui brûle, lui rappelant incessamment que le manque reste présent en toutes circonstances. Elle songe un court instant à la petite fiole qui ne la quitte jamais. Peut-être pourrait-elle simplement en boire une gorgée ?Oui, ne serait-ce qu'une petite goutte de courage en bouteille. Alors elle s'immobilise promptement, farfouille dans le fond de son sac. Mais, elle se ravise, malgré ses mains tremblantes. Non. Il lui faut garder les idées claires. Elle dodeline de la tête, s'appuie contre le réverbère qui oscille péniblement entre obscurité et luminosité. Le grésillement persistant de l'ampoule lui arrache une grimace agacée, alors que ce simple bruit semble envahir la totalité de ses sens. Elle se fait violence, se flanque mentalement une gifle et, difficilement, aligne de nouveau un pied devant l'autre. Cela fait maintenant quarante-huit heures qu'elle ne s'est pas enivrée d'un quelconque breuvage. Elle essaye vainement, pour sa fille, peut-être pour elle-même également, de ne pas céder à la tentation. Qu'est-ce que cela lui apporte présentement ? Rien. Même la satisfaction personnelle ne trouve pas encore son mot à dire.

Lorsqu'elle parvient enfin à regagner le lieu de ce rendez-vous chimérique, Diane ne peut que papillonner des cils. La mort est partout. Pas besoin d'être une quelconque créature pour la sentir. Elle resserre les pans de son manteau, cherchant naïvement à se protéger d'un quelconque mal à venir, puis s'aventure prudemment à travers les longs corridors. Elle ne la voit pas mais, Diane sait pertinemment que l'objet de son obsession est ici. Une fine pellicule de sueur et de crainte recouvre son front, alors qu'elle bifurque instinctivement vers la gauche à un croisement. Il lui semble que son myocarde résonne dans toute la bâtisse. Elle n'entend que lui.
- Sortez de là.
Elle sursaute. Dans la pénombre, Diane ne distingue qu'une ombre indistincte. Elle se plaque - dans un réflexe stupide - contre le mur, tout en retenant sa respiration. Finalement, elle n'est plus certaine de la marche à suivre. Elle n'est plus certaine que tout ceci soit une bonne idée. Elle se mord la lèvre, quasiment jusqu'au sang, et se surprend néanmoins à murmurer:
- C'est moi. C'est Diane...



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diane & mara ▽ we put the fun in "funeral". EmptySam 18 Juin - 20:53

We put the fun in "funeral".
"Smell your skin, feel your breath. You on my side, I couldn't resist . I hope I'll understand some day what's the meaning of this crazy game. Don't be scared and have no fear I will show you what it means . If there's no pain, rules are still the same. I'm with you, just lead me I'm ready to play."

Cliff Martinez - Ruby's Close Up ▽ C'était la crainte et la confusion qu'elle avait flairé en premier dans l'air tranquille de l'allée où rien ne vivait ; ses escarpins crissèrent sur le marbre froid et elle tourna les talons pour regarder dans une direction en particulier, les yeux perçants, le regard fixe et patient. Le long corridor était désert, à l'exception des deux femmes. Mara reconnut la forme recroquevillée dans son manteau après un instant de réflexion, lui faisant face avec une longue distance : plus de six mètres les séparaient et à l'écoute de ce prénom qui ne lui disait rien, la rousse n'eut aucun geste. Son visage se tourna vers l'autre femme, mais il n'exprima rien de plus qu'un creux, un vide et une absence totale d'émotions. Ses yeux bleus accrochaient la silhouette de Diane sans la lâcher, et pourtant rien ne sortit de la bouche de la stryge. Elle ne fit pas un pas vers l'autre femme, pas un geste, demeurant en plein milieu de l'allée comme une statue sans vie habillée d'un tailleur trop bien ajusté et de talons trop vertigineux.

"Diane ?", fit Mara, circonspecte, n'ayant aucune mémoire des prénoms.

Ce n'était pas que la stryge voyait beaucoup de femmes ; elle était loin d'être une Casanova, même en herbes mais hormis Beth, elle n'avait jamais revu la moindre personne plus d'une unique fois. Mais cette femme-là, celle qui avait la terrible odeur de mort que la fille de ses rêves portait dans son sillage - c'était cela qui l'avait fait s'arrêter sur cette inconnue étrange - elle était différente. Habituée à filer ses proies, des femmes avinées, des fugueuses perdues ou simplement des lesbiennes au sortir de bars, la Goule n'avait pas l'habitude d'être suivie ainsi, comme l’arroseur arrosé. Elle n'en conçut cependant aucune colère, car c'était une sorte de retour de bâton : qui un jour suit des fille dans la rue, se comporte de manière étrange, attire les gens étranges. Rien de plus simple. Diane... qui était-elle ? Une femme plus morte que vive qu'elle avait un soir recueillie au creux d'elle-même et qu'elle avait adoré comme une idole durant toute la nuit. Un efemme de plus, sans importance. mais on odeur, si proche de ceux qui reposaient ici sans rêves, l'avait enivrée. Comme la fragrance des longs cheveux blonds de celle qui, dans ses rêves, la rendait folle de désir et d'impuissance. Comme elle, cet ange sans nom, Diane sentait la mort. Comme elle, elle exerçait un empire sur la rousse.

"Diane, oui....", répéta Mara en se souvenant finalement, avec un sourire peu engageant, "ne me dis rien... tu as fouillé mon sac et tu as trouvé ma carte de visite ?"

Mara connaissait ces petits trucs ; elle les utilisait pour poursuivre de ses assiduités prédatrices les femmes qui lui plaisaient. La stryge s'approcha finalement lentement de l'autre femme dont la nature ne lui était que trop inconnu, à pas mesurés, longs. Elle ressentait l'espèce de panique d'indécision en Diane, la savourant sans rien exprimer de son contentement de gros chat qui ne demandait qu'à ronronner maintenant qu'il avait retrouvé la souris avec laquelle il avait joué jadis. L'autre à la lippe bien rouge, elle avait du se mordre les lèvres. Mara se planta devant elle, sans chercher en entamer une quelconque conversation, par plaisir malsain de mettre Diane mal à l'aise.

"L'allée mortuaire est interdite au public après dix-huit heure" lui fit-elle d'une voix presque robotique, "tu venais voir un proche ?"

Elle la badinait, à l'évidence. Remettant le col du manteau de la brune en place avec un air à la fois taquin et glacial, la rousse se rapprocha un peu plus d'elle pour la coincer autant que possible contre un mur ; celui-même qui contenait les caisses où se trouvaient ses clients, et la fixa droit dans les yeux de ses prunelles couleur de banquise.

"... à moins que ce ne soit moi que tu voulais voir ?"

Mara était fascinée par l'odeur de Diane, cette essence non pas entre la vie et la mort mais ayant passé le seuil sans option de retour ; elle le sentait dans ses os, vibrant délicieusement : Diane était comme la fille blonde qui hantait son esprit sans vouloir le lâcher, une créature d'outre-tombe. Et, bien qu'elle refuserait toujours de l'avouer,  elle appréciait plus qu'elle n'aurait dû le faire la proximité de Diane, la fixant avec un regard fasciné et fixe détaillant son visage sans la moindre pudeur, mais aussi sans la moindre émotion.

"Qu'est-ce que tu veux, Diane ?", demanda-t-elle finalement avec une simplicité tranchante, sans la quitter des yeux, "je suis sur mon lieu de travail, ce n'est pas très professionnel de ma part de tailler le bout de gras avec toi. Les murs ont des oreilles, ici."
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diane & mara ▽ we put the fun in "funeral". EmptySam 18 Juin - 22:42


WE PUT THE FUN IN "FUNERAL"

Cause there's a menace in my bed. Can you see her silhouette ?


Elle n'aurait pas dû, voilà ce qu'elle ne cesse de se répéter désormais. Diane n'a pas besoin de distinguer nettement les traits de son visage pour savoir qu'elle a finalement attiré l'attention sur elle. Elle se fustige silencieusement, toujours placardée contre le mur. Ses membres ne réagissent plus aux appels alarmés de sa malheureuse conscience qui, elle, s'égosille entre ses tempes. Merde. Elle tente de se raisonner, tout du moins de récupérer ne serait-ce qu'un brin de constance, mais en vain. Qu'est-elle censée faire ? Elle l'ignore. De toute évidence, elle n'est plus en mesure de pouvoir prendre la fuite. Elle avale une salive inexistante, serrant la lanière de son sac à s'en blanchir les phalanges. Pourquoi faut-il toujours qu'elle s'immerge dans les ennuis ? A croire que certaines personnes ne sont nées que pour cela. Elle se souvient d'un temps (que les moins de vingt ans...) où c'était sa mère qui, souvent, rattrapait ses innombrables frasques. Elle était jeune, naïve et incroyablement insouciante à cette époque. Seulement, aujourd'hui, ce n'est plus le goût de l'aventure qui la pousse à se jeter ainsi dans la gueule du loup. Mais le risque. Elle en a besoin. Il n'y a qu'à ses côtés qu'elle possède encore l'illusion de ne pas être tout à fait morte. L'alcool parvient à apaiser ce néant d'existence, oui, mais il ne fait que le voiler simplement. Elle humecte ses lèvres asséchées par le souffle et la crainte, se penche très légèrement afin de lancer une œillade plus appuyée à la jeune femme. Cette dernière ne cille toujours pas et, cela la tend davantage encore. Il n'y a pas un bruit, pas même un froissement de vêtements. Le silence s'étend de part et d'autre. Il l'enserre dans une étreinte qui l'oppresse, qui l'étouffe. Il lui renvoie sa propre angoisse; celle qui, à la fois lui flanque la nausée et la grise.

Son prénom résonne un bref instant dans le corridor et, Diane sent son myocarde se retourner dans sa cage-thoracique. Depuis le départ, cette femme lui fait l'effet d'un frisson glacial qui remonterait le long de l'échine, lorsque le temps semble se couvrir, ne plus offrir aucune perspective. Bien que cette gêne lui soit désormais familière, la Sidh ne parvient toujours pas à s'en accommoder. Pourtant, tel le papillon qui graviterait autour d'une source lumineuse, elle ne peut s'empêcher de virevolter autour de cette femme. Les talons martèlent enfin le sol. Diane tressaillit. Il n'est pas trop tard pour s'exiler de tout ce micmac sans queue ni tête. Son sang ne fait qu'un tour. Ses alvéoles s'affolent. Mais elle est incapable d'esquisser le moindre mouvement. Elle ne prend même pas la peine de répondre. Mara n'a pas besoin d'une quelconque affirmation pour savoir quel stratagème elle a adopté pour la retrouver. Au lieu de cela, elle baisse honteusement la tête. Elle n'a pas la force de soutenir le regard qui la torpille de plus près désormais. Elle n'est plus qu'un animal sauvage, apeurée face à plus imposant que lui. Elle n'a pas besoin de croiser son reflet pour le voir.
- Je... je voulais...
Mais sa voix s'étrangle, tandis que les doigts de son interlocutrice s'égarent sur le tissu de son manteau. Cette toute nouvelle proximité lui broie littéralement les tripes. Elle se fait violence pour ne pas choir, là, lamentablement contre ce mur qui, à dire vrai, la supporte plus qu'elle ne l'oserait l'admettre.

- A moins que ce ne soit moi que tu voulais voir ?
La véracité de ces propos lui arrache une plainte qu'elle tente d'avorter avant qu'elle ne s'échappe pleinement. Le trouble vrille nettement au sein de ses prunelles, lorsqu'elle daigne enfin venir rencontrer les siennes. Elle aurait dû boire une gorgée. Elle aurait dû boire ne serait-ce qu'un verre avant de se rendre ici. L'alcool a cette faculté d'annihiler toute pudeur. Et, actuellement, elle en aurait bien besoin. Elle secoue la tête, prête à démentir ce qui, pourtant, transpire d'authenticité.
- N-non, je... c'est juste que je...
Elle s'exaspère. Ses yeux se plissent. Ses traits deviennent faussement déterminées et elle soupire finalement:
- Oui.
Ridicule. Mais elle ne peut que s'offrir cela comme luxe à cet instant précis: l'honnêteté. De toute évidence, Mara a parfaitement compris le but de sa venue.

- Qu'est-ce que tu veux, Diane ?
Bonne question. Elle aimerait bien en connaître également la réponse. Elle passe sa langue sur sa lèvre blessée, grimace imperceptiblement au goût de métal qui dérange présentement ses papilles. Réfléchir et vite. Trouver une explication cohérente. Du moins, quelque chose qui ne la ferait pas passer pour plus folle qu'elle ne l'est déjà. Ou peut-être qu'elle pourrait tout simplement s'éclipser sans ne rien dire ? Non. Elle s'agite légèrement comme le ferait une gamine face aux réprimandes de sa mère. Elle n'est pas à son aise. Mara est trop proche et ses fragrances l'entêtent. Elle frémit malgré elle. Toutes ses cellules semblent s'affoler, s'éveiller au contact de la jeune femme. Elle se déteste. Elle hait son corps pour ce qu'il éprouve à cet instant-là.
- Je suis venue pour ça, dit-elle plus vite qu'elle ne l'aurait souhaité, alors que ses doigts effleurent lascivement le col de son vêtement.
A dire vrai, elle se flanquerait bien une gifle. Venait-elle réellement de sous-entendre cela ? Visiblement, oui. Elle esquisse un rictus, se faisant violence pour ne pas laisser sa pseudo-assurance flancher. Si elle n'était pas déjà dans les ennuis, là, elle ne peut définitivement plus le nier.



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diane & mara ▽ we put the fun in "funeral". EmptyDim 19 Juin - 0:19

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"Smell your skin, feel your breath. You on my side, I couldn't resist . I hope I'll understand some day what's the meaning of this crazy game. Don't be scared and have no fear I will show you what it means . If there's no pain, rules are still the same. I'm with you, just lead me I'm ready to play."

Cliff Martinez - Ruby's Close Up ▽ Cet air de biche prise dans les phares d'une voiture, tout le monde l'adore. Qu'il soit celui d'une jeune ingénue qui demande son chemin ou d'une femme mise au pied du mur, tout le monde aime la crainte des femmes : les hommes y voient l'affirmation de leur virilité, de manière presque préhistorique, les femmes la concrétisation de leur pouvoir sur les autres.  De là, la pyramide des espèces prend sa source. Mara n'y était pas insensible, jeune Stryge dangereusement excitée par ses pulsions carnassières, bien assez malmenée par la vie pour savoir quand elle pouvait prendre le dessus sur autrui pour en jouir de la plus obscène des manière. Elle était Goule, Harpie en satin et en cachemire ; ses carrées Hermès dissimulaient bien mal ses grandes dents de loup toujours affamé, de vampire toujours en quête d'un organe frais à déchirer sans jamais oser le faire. Au fond du couloir, elle était très grande et très maigre, les orbites sombres. Elle ressemblait à un loup affreusement efflanqué qui ne mangeait jamais à sa faim, une hyène ou un vautour déplumé qui ne cessait de tourner autour de la charogne par plaisir comme par nécessité.

Elle aimait le silence, celui qui renvoyait à Diane sa propre angoisse.  Le silence éloquent qui se passe bien de quelque chose d'aussi vulgaire que le langage pour dire ce qu'il y avait à dire. Elle appréciait confusément cet instant, dans toutes ces omissions et révélant, en avant vers la jeune femme pour goûter au capharnaüm émotionnel que seul Diane savait lui servir à chaque fois, sur un plateau de fer froid. Diane sentait le danger, et cela incitait affreusement la Stryge ; nulle autre petite proie ne semblait plus dangereuse que celle-là, de par son essence plus que par son comportement. Comme la fille blonde comme les blés, apparition d'un instant dans la chambre funéraire. Mara le savait : si elle en mordait une, elle boirait au cou même de la Mort, et trouverait la finitiude : c'était affreusement excitant. C'était mieux que tout.

A ses dires, Diane ne trouve rien à répondre et Mara se contente de lui sourire de manière doucereuse mais extrêmement fugace, comme si sourire lui faisait mal au visage. Tous les voyeurs ont les mêmes techniques pour assouvir leurs désirs et suivre l'objet de leur fixation ; elle le savait bien, elle qui passait des heures dans le noir à suivre ses proies. Alors encore une fois, le silence est le plus éloquent. La rousse sentit l'autre femme tressaillir à sa proximité, et dans un frémissement de satisfaction, elle savoure son trouble en le buvant à la source, grâce à son sens de stryge. Elle l'entend babiller sans vraiment l'écouter, concentrée sur ses yeux de petite souris angoissée, suivant toutes les expressions de son visage. Diane fascinait Mara, il aurait fallut être stupide pour ne pas le voir : la fixité de son regard de prédateur avait ces accents doux de ceux qui boive l'autre avec ravissement, comme pris dans un sortilège. Et quand sa voix s'étrangle, que les longs doigts osseux de la rousse s’égarent sur le tissu de son col, les témoins de la scène restent silencieux : personne ne dira rien, ici.

Se savoir dans le vrai ne lui procure aucun plaisir, et son sourire ne demeure pas. Proche de Diane au point d'en devenir embarrassante, Mara reste simplement là où elle est en espérant lui couper toute fuite mais elle savait qu'elle n'avait nul besoin d'agir de la sorte : Diane était venue de son propre chef et l'expression de la brune lui prouvait qu'elle était demandeuse. Un non précède un oui, la faisait sourire, presque amusée. Le trouble vrille si sincèrement Diane que Mara n'a même pas besoin de son sens de stryge pour le ressentir ; c'était à la fois agréable et flatteur qu'on vienne pour elle et son visage se colore un peu, prenant une expression plus douce, plus avenante. Mais Mara reste Mara : il demeure dans son visage une fixité implacable. Presque trop doucereuse, trop arrogante, et bien trop froide. Leurs regards se rencontrent un instant mais rien ne passe du côté de la stryge : ses yeux sont creux. Ils n'expriment rien du tout.

"Pour ça ?", il y  aune sorte de colère froide dans sa voix, sans le moindre objet, "pour que je remette ton col droit ?", plaisanta-elle ensuite.

Pourtant, pas de sourire. Mara s'écarta lentement de Diane, presque à contre-cœur avant de tourner les talons, lui jetant un coup d’œil furtif pour lui intimer de la suivre. Ses fragrances l'entêtent au point de la rendre folle mais elle se contint admirablement, demeurant visuellement autant de marbre que le sol qu'elle poignardait des talons, dans des pas un peu trop brusques pour être honnêtes. Elle traverse l'allée d'un blanc presque cérébralique sans broncher, cherchant à nouveau le silence pour alourdir l'air entre elle ; Mara aimait se faire du mal, se retenir jusqu'à l'extrême limite. Ne jamais dire ce qu'elle pensait... c'était vital pour elle. Jamais elle ne pourrait dire à Diane qu'elle l'avait espéré, aux creux de nuits mornes, les yeux peuplés de visions nocturnes. Elle prit le temps de vérifier que la réception était vide -en cette heure, elle était souvent la dernière à partir et à fermer les lieux - et consulta le registre d'un air absent sans prêter attention à la jeune femme derrière elle; en réalité, elle ne pensait qu'à elle.

"Tu ne préfères pas sortir ?", lui demanda-t-elle sans se retourner, "l'endroit n'est pas propice aux batifolages... enfin... moi ça me convient, personne ici n'est voyeur, comme tu t'en doutes. Ils ne diront rien."

Elle avait l'humour noir comme beaucoup de gens de sa professions, vautour en costauds qui sentaient le formol et souriant de toutes leurs dents de grands requins blancs. La rousse posa sa main sur sa nuque pour la faire craquer avant de se retourner vers Diane, sans vraiment rien lui montrer ; toujours ce visage inexpressif et ce regard fixe.

"D'habitude, les filles ne cherchent jamais à me revoir", commença-t-elle, plantée en plein milieu du hall d'entrée en jouant distraitement avec les clefs du funérarium, "je parie que tu ne sais même pas pourquoi tu voulais me revoir....", elle soupira, "je n'aime pas rencontrer deux fois la même femme, ça ne sert à rien."

Il y avait de la colère dans le ton de sa voix, sous le calme adjacent. Une colère sans vraiment de motivation, pour elle-même.  Elle reprit la marche en passant la porte d’entrée, attendant poliment Diane pour fermer derrière elle d'un air sûr et habitué. L'extérieur n'était pas plus engageant que l'intérieur du bâtiment : sous une nuit en devenir, dans une lumière bleuté, le petit parc aux bancs de pierre se développait en un cimetière adjacent garnis de tombes  lourdes et ouvragées. La rousse rangeant ses clefs dans sa pochette, remettant en place le col de sa chemise de soie, gardant distance et réserve envers l'autre femme.

"Ton odeur me rend complètement dingue, tu sais. Ça me donne envie de te bouffer....", avoua Mara en fouillant dans son sac d'un air faussement distrait avant de relever le regard vers Diane, "mais je le sens... si je le fais, j'en mourrais, c'est bien ça ?"

Elle continua, avec un air sérieux :

"Diane, qu'est-ce que tu es ?"

Mara avait besoin de savoir , oui; pour ne rien nier de la jeune fille qui hantait ses nuits et ses jours et savoir pourquoi, à travers elle, elle cherchait tant la finitude et le tabou primordial des stryges : tuer et dévorer la chair, devenir Carnassier, pire qu'un démon. Elle la fixa sans plus la lâcher des yeux, soudainement affreusement prédatrice comme si elle avait un violent besoin de l’équarrisser, de la découper en quartier pour n'en faire que quelques bouchées. La pulsion fut affreusement forte, le visage de Diane se supposant à ce jeune ange qui lui occasionnait une telle passion, une folie, une inconséquence suicidaire qui savait très bien la finalité de cet amour irraisonné. La rousse se reprit d'un coup, sentant la nausée poindre dans ses viscères soudainement noué, portant une main à sa bouche, ses yeux.

"Pardon", dit-elle sur un ton qu'elle aurait voulu plus doux mais qui ne le fut pas, "je ne voulais pas te faire peur. Tu n'as rien à craindre de moi."
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diane & mara ▽ we put the fun in "funeral". EmptyDim 19 Juin - 14:02


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Cause there's a menace in my bed. Can you see her silhouette ?


Elle se maudit. Comme souvent, les mots ont dépassé sa pensée. A moins, qu'il ne s'agisse, au contraire, d'un aveu authentique qui, présentement, brûle plus que de raison dans le creux de ses reins. Non. Ce n'est pas cela qu'elle sent poindre insidieusement, ce n'est pas cela qu'elle sent vriller entre ses cuisses. Elle papillonne des cils pour chasser les quelques points lumineux qui s'obstinent à obstruer son champ de vision. Elle s'enlise. Il n'y a pas besoin d'en savoir plus pour le savoir. Il suffit de scruter un bref instant ses iris d'un bleu glace, d'y déceler les quelques agitations nébuleuses qu'elle ne cherche même plus à repousser. Elle se laisse ensevelir, submerger par ce flot indicible qui n'a strictement aucun sens. Mais, la totalité de son existence n'en a aucune. Sa main tremble sur le col de ce vêtement qu'elle lisse presque nerveusement. Il lui semble qu'elle ne respire plus. Ses inspirations se bloquent dans le creux de sa gorge et, elle constate enfin qu'elle est en apnée depuis qu'elle a osé briser un peu plus la distance qui les séparait. Elle ne connaît pas cette femme, tout juste son prénom et le goût qu'elle lui laisse sur le bout de la langue. Et pourtant, malgré la répulsion qui la torpille, elle ne peut que quémander ses souffles, encore et encore. Tel un clébard qui se ferait battre, elle ne cesse de revenir en remuant la queue, espérant - sans doute - naïvement qu'on ne l'aime enfin. Mais qu'attend-elle véritablement de cette jeune femme aux allures menaçantes ? Nul le sait. Pas même elle. Diane baisse de nouveau ses prunelles indécises vers le sol. Elle ne peut la soutenir davantage. Elle ne fait pas le poids face à elle. Elle ne ferait jamais le poids.

Elle glousse nerveusement au cynisme de son interlocutrice. A dire vrai, ceci est davantage pour se donner une certaine contenance. Mais, elle n'est pas amusée. Elle est pétrifiée. Ce n'est pas véritablement Mara qu'elle redoute. C'est elle-même qu'elle exècre à cet instant. Diane ne sait plus de quoi elle est capable. Elle ne sait plus ce qu'elle est, ni même ce qu'elle souhaite. Quelques fois, elle a simplement la sensation d'être à côté de son propre corps et d'assister, impuissante, à des faits qui ne sont pas les siens. Elle se regarde agir; perplexe, stupéfaite et totalement démunie. Peut-être est-ce pour cette raison qu'elle s'enivre quotidiennement ? Pour s'oublier, oublier qu'elle n'est pas toujours ce qu'elle devrait être. Diane ne parvient même plus à articuler la moindre parole. Elle s'est emmurée dans un mutisme circonspect. Elle a envie de fuir, de se lover contre cette femme, de passer ses doigts autour de sa gorge pour la lui briser, de disparaître de cet endroit.
- Où tu voudras, s'empresse-t-elle néanmoins d'ajouter.
Elle aimerait s'arracher la langue, se faire violence, enfin, pour ne pas se laisser chuter davantage. Mais, cette dernière est bien trop salvatrice pour qu'elle puisse lutter.

Il est clair que Mara a une longueur d'avance sur elle. Elle comprend - sans doute mieux qu'elle-même - les aspirations déliquescentes qui la poussent à venir la rencontrer. Pauvre petite chose. Elle passe une main sur son front, essuie fébrilement la pellicule de sueur. Alors, elle repense une nouvelle fois à sa sœur, aux mots qu'elle lui avait déjà servis plus d'une fois sous le coup d'une déception, d'une colère méritée. Pathétique. Elle n'a jamais cessé de l'être depuis ce temps là. Elle titube derrière la Stryge. Elle ne dit rien. Elle laisse le silence la consumer. Cela étant, a-t-elle  seulement retrouvé Mara pour discuter ? Rien est moins sûr. Elle n'est pas ici pour cela. Au moins une chose dont elle a véritablement conscience.
- Ton odeur me rend complètement dingue, tu sais. Ça me donne envie de te bouffer....
Toute personne normalement constituée aurait probablement fuis après cela. Mais Diane, elle, ne parvient qu'à s'humecter les lèvres. Elle n'a pas peur. Elle sent, pourtant, qu'elle le devrait. Seulement, le danger qui semble l'entourer la grise plus qu'il ne l'effraie. Alors, elle ferme les paupières, imagine un bref instant la morsure qu'elle aurait pu ressentir si son sang ne menaçait pas d'anéantir la jeune femme. Cette perspective attise le brasier qui ne cesse de croître aux côtés de Mara. Et, elle ne sait plus qui elle se doit de détester.
- En grand quantité, oui. En petite quantité, tu... serais probablement très malade.
Sa voix n'est qu'un murmure, qu'un souffle affolé, impatient. Sa conscience s'insurge. Elle se voit forcée de se soutenir brièvement à la porte pour ne pas céder.

- Diane, qu'est-ce que tu es ?
Le temps ne s'égrène plus. Il s'arrête, alors que Diane plonge au tréfonds de ce regard qui la dévore de part en part. Elle aimerait s'en arracher, mais en vain. Elle aspirée par tout ce qu'elle croit y déceler. Elle n'a pas peur. Du moins, c'est ce qu'elle se répète. Mais elle n'en est plus certaine. Il y a cette avidité latente dans l'océan noir de ses pupilles, cette faim dévastatrice qu'elle ressent jusqu'à la racine de ses cheveux. Se laisserait-elle dévorer de la sorte, impunément, s'il n'y avait pas la nature pour l'en empêcher ? Elle n'est pas sûre de vouloir en savoir la réponse. Elle pose sa main contre son myocarde qui se cabre dans sa poitrine, crispe ses doigts sur le tissu de son propre manteau.
- Je... je suis... je suis la mort, murmure-t-elle si proche de son visage qu'elle peut sentir son souffle caresser perfidement ses lèvres.
Ne bougeant pas d'un fil, la Sidh reste suspendue à ces deux grandes prunelles qui la toisent avec convoitise. Quand est-ce la dernière fois que l'on a posé un tel regard sur elle ? Elle ne s'en souvient pas. Mais, à cet instant, elle sait que Mara pourrait bien faire ce qu'elle souhaite. Elle n'est plus en mesure de refuser quoi que ce soit venant d'elle. Victime consentante.
- Une Sidh..., précise-t-elle à contre-cœur.
Elle exècre ce qu'elle est. Cependant, là, sous la fascination qui semble éprendre son interlocutrice, Diane ne repousse plus cette nouvelle nature. Au contraire, elle l'accueillerait presque à bras ouverts, telle une amie de longue date.
- Je... je n'ai pas peur.
Si ses muscles tendus hurlent pourtant l'inverse, ses yeux, eux, clament toute la dévotion qui l'assaille.
- Où veux-tu aller ?
Ce n'est plus Diane. Ce n'est même plus la Sidh. C'est l'obsession, celle qui la tenaille depuis le premier regard, qui s'exprime désormais.



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Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch
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Messages : 758 Je suis arrivé(e) le : 08/06/2016 Sous les traits de : Jena Malone Je me dédouble : Caroline L. Bloch Pseudo : Melkin Crédits : Ava © MOOMINS | Sign © WIISE Points : 6364 Couleurs RP : #AD28B2 I am gonna break your heart an get away with murder.

J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ diane & mara ▽ we put the fun in "funeral". A19kFGM

Merry darling, you're my best friend
I've been doing bad things
That you don't know about
Stealing your stuff now and then
Nothing you'd miss but
It means the world to me.


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Girl, you'll be a woman soon,
Please, come take my hand
Girl, you'll be a woman soon,
Soon, you'll need a woman.


diane & mara ▽ we put the fun in "funeral". OlxBP0x

If you leave me now
You'll take away the biggest part of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
And if you leave me now
You'll take away the very heart of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
Oh, oh, oh, oh, girl, I just want you to stay.


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There's something inside you
It's hard to explain
They're talking about you boy
But you're still the same.


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I never lost control
Who knows ? not me
We never lost control
You're face to face
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diane & mara ▽ we put the fun in "funeral". EmptyDim 19 Juin - 17:25

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Cliff Martinez - Ruby's Close Up ▽ L'humour n'est pas forcément son fort, mais elle essaye parfois, dans un cynisme froid qui ne s'adoucissait de rien. L'attitude de Diane lui tira encore une fois un vague haussement de sourcils suivit d'un mutisme un peu affecté, la sentant non pas amusée mais tendue. C'était très bien comme ça : la stryge ne tentait nullement de la détendre, bien au contraire. La présence de la brune était la grande inconnue de l'équation du soir et Mara se promit d'y remédier plus tard ; à vrai dire, elle l'avait oublié et n'avait pas envie plus que cela de plonger dans la volupté avec elle. Ses embarquées féminines ne lui servaient d'ordinaire qu'à se nourrir. Le sexe n'était qu'un accessoire, un hameçon. Un crochet de boucher. Considérant en silence l'autre femme, en nage, la rousse continua sa route comme si de rien n'était, sachant que Diane trottinerait à sa suite. N'était-elle pas venue pour cela, après tout ? Pour la suivre ? Peut-être était-elles du même bois, au final.

Où elle voudrait, cela importait peu. partout était bien, ou tout du moins correct. partout et n'importe quand. Peu importait. L’entièreté de Mara ne semble pas toucher Diane, ou alors pas dans le sens attendu ; et c'est encore mieux. Elle la ressent fébrile à ses côtés, excitée comme elle par l'idée de la finitude. Se ressemblaient-elles un peu, alors ? Mara n'aurait su le dire mais dans l'air du soir chargé de froidure, elle perdit à nouveau un bout d'elle-même. Tout ceci l'affolait délicieusement, réduisant sa raison en charpie. Au visage de Diane se superposait celui, si mystérieux, si juvénile, de l'inconnue. Elle s'humecta les lèvres avec appétit, le regard comme celui d'un cheval fou, d'un chien privé d'eau et de nourriture depuis des semaines. Le regard transie de quelqu'un d'obsédé par sa propre chute, et qui ressent chez l'autre un désir qui ne cesse de croître, alimentant le feu qui naissait en elle. Ses reins semblèrent prendre feu et son visage se décomposa dans une attitude presque idolâtre en contemplant la proie juteuse mais mortelle qu'on agitait sous son nez : une biche remplie de poison, un quartier de viande roulé dans de la poudre de curare. Une dinde fourrée de mort-aux-rats. Elle devait être délicieuse, cette femme-là, délicieuse...

Et dans le silence, quelque chose devint électrique. Tendue comme un arc, pâle et mince dans la lueur bleue de la nuit éclairée de quelques réverbères, Mara peine alors à se contenir. Ses crocs d'accrochent dans l'intérieur de sa bouche, écorche ses joues et répandent son propre sang sur sa langue; elle a tant besoin de mordre. Être malade... malade à mort... la nouvelle semble affreusement la réjouir, peignant un sourire comme une cicatrice imparfaite sur son visage émacié par le manque et la frustration. Boire à l'artère de la mort elle-même. Boire le sang de la Mort... dévorer la Mort. l'idée chatouille ses viscères mieux que n'importe quelle pâle beauté, mieux que n'importe quel cocktail, course en voiture, nuit au motel. Vider Diane de son sang morbide, ici et maintenant... et souffrir avant de mourir enfin, pour de bon. Le reste, elle ne l'entendit pas, dédiée à sa transe en s'approchant de Diane pour la saisir par les épaules et la plaquer contre le mur extérieur du funérarium, la bouche entrouverte sur un souffle inexistant. Elle flairait l'odeur de la peur, sel sur le quartier de viande, épice qui mettait du goût au repas.

Sur Diane, les grandes mains arachnéennes de Mara tremblaient de manière incontrôlable ; la convoitise dans le regard, dans le sang jusqu'au os, la faisait frémir jusqu'à la douleur et la tétanie. Ses ongles se plantèrent dans le tissu, frôlant presque la peau de la jeune femme tandis qu’elle apprécia son souffle sur ses lèvres rouges. L'obsession dans les yeux de Diane l'incite plus avant et la stryge se pencha sur elle avec une impatiente non feinte, l'embrassant à pleine bouche comme si elle cherchait à l'étouffer avec sa langue. Ici ou ailleurs, c'était pareil. Ici ou ailleurs, les choses seraient les mêmes : Mara ne retrouverait jamais la fille de la chambre mortuaire, se retenait de boire à la veine de la Mort, se perdait contre cette bouche à peine découverte pour retenir à la laisse ses terribles instincts carnassiers.

Elle al serra contre elle pour lui couper toute fuit,e l'embrassa du plus agressif qu'elle pu, du plus passionné qu'il lui fut donné d'offrir, sans la moindre médiocrité ou concession. Prise et dédiée à son désir, la stryge serra Diane contre elle comme si elle voulait lui briser les os, ses longs bras autour des épaules de la brune, sa bouche pleine de salive et de sang écrasée sur les lèvres gercés de la Sidhe. Lorsqu'elle rompit le baiser, Mara sembla sonné, comme ailleurs, les mains toujours sur Diane, sans vouloir la lâcher ; son regard de prédateur était soudain complètement éteint, sans la moindre étincelle de vie.

"Si ce n'est pas toi qui me suis, c'est moi qui te suivrais", balbutia la rousse, ses yeux roulants dans ses orbites de manière sinistre, "je te veux. Je te veux, Diane..."

Les même paroles que Kai, sa "mère", avait jadis prononcé à son encontre ; des paroles adressées à une autre femme, plus jeune ou beaucoup plus vieilles, qui n'existait que dans des souvenirs fuyants.
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diane & mara ▽ we put the fun in "funeral". EmptyDim 19 Juin - 20:36


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Cause there's a menace in my bed. Can you see her silhouette ?


L'impatience.. Elle la sent dans ses veines, dans ses articulations. Elle gangrène la moindre cellule, dévaste tout raison. Elle resserre le nœud entre ses reins. Elle enserre son myocarde dans sa cage-thoracique. Elle l'afflige, l'accable sous un fléau despotique, hérétique. Mara. Son prénom ne cesse de résonner aux quatre coins de sa pauvre petite caboche. Il lui rappelle à quel point elle est faible, à quel point elle ne possède aucune volonté. Tronquer une drogue pour une autre, voilà ce qu'elle fait naïvement, espérant sans conteste améliorer sa situation. Foutaise. Elle ne sait que se raccrocher à ce qui lui passe sous le nez. Elle n'est qu'une éponge qui, aspirerait tout et n'importe quoi. Plus rien ne la maintient sur pieds. Plus rien, sauf l'obscurité qu'elle s'obstine à embrasser inexorablement. Où se trouve la Diane, d'antan ? Où s'est-elle égarée ? Est-elle seulement viable, désormais ? Elle ne le sait plus. Il lui suffit de croiser son reflet à travers un miroir, de constater avec effroi qu'elle n'est plus rien de ce qu'elle fut. Même les sourires qu'elle s'entraîne à faire n'ont plus leur familiarité. Le néant ne cesse d'accroître son nid. Alors, oui, elle harponne le moindre frémissement qu'elle voit onduler dans son éternelle nuit. Elle s'imprègne de ces émotions qu'elle pensait ne jamais plus éprouver un jour. Elles sont fugaces souvent, chimériques parfois, mais il ne lui reste que cela. Elle est aussi froide et creuse que la Mort. Peut-être est-ce pour cette raison que cette Dernière n'a pas voulu d'elle. Peut-être est-ce parce qu'il n'y a plus rien à tirer de son âme qu'Elle s'est empressée de la dégueuler ainsi.

Diane ne sait plus véritablement où se mettre. Elle regarde Mara de biais, timidement et, tout ce qu'elle voit est une appétence démesurée. Est-ce vraiment elle que la jeune femme contemple de la sorte ? Elle n'en est pas certaine. Cela a-t-il seulement une quelconque importance ? Non. Elle n'a pas besoin que cela soit réel pour y croire. Elle ne demande pas de promesse, ni même de reconnaissance. Elle se fout pas mal de toute cette bienséance. Elle se fout pas mal de ce que l'on peut dire d'elle. Elle passe une main tremblante sur son visage. A dire vrai, elle ne sait plus réellement ce qu'elle doit penser. Elle s'est perdue dans une telle obscurité, qu'elle ne parvient plus à en déceler la sortie. Le noir l'a ensevelis de ses perfides ailes. Il a commencé par l'éloigner, d'abord, de ses proches, puis ensuite de l'existence-même. A-t-elle néanmoins cherché à refuser ses avances ? Oh non. Il était tellement plus facile, déjà à l'époque, de se laisser bercer dans ses bras décharnés. Alors aujourd'hui, elle ne connaît plus que cela. Et, même si elle a choisi de ne pas en corrompre d'autre, sa propre lumière l'aveugle. Elle la lacère de part-en-part, lui rappelant incessamment qu'elle n'est, en vérité, qu'une usurpatrice, qu'une tache supplémentaire dans ce décor goudronneux.

La prise sur ses épaules lui arrache un hoquet stupéfait. Ses prunelles s'écarquillent d'effroi et, l'espace d'un instant, elle songe que la fin approche enfin. Elle plonge de nouveau dans l'immensité de ce regard à la fois perçant et menaçant, s'y retient désespérément, comme un condamné qui se raccrocherait à la moindre lueur d'espérance. Son souffle s'emballe. Son esprit s'embrume. Elle ne parvient plus à réfléchir correctement. La proximité se réduit peu-à-peu. Trop lentement. Elle frémit alors d'anticipation. Ses sens s'affolent, ne deviennent plus qu'un capharnaüm indistinct qu'elle ne parvient pas à assimiler. Mara. Cette femme éveille chez elle un sentiment indicible, une émotion particulière et ambiguë. L'adrénaline ne fait qu'un tour dans son organisme. La crainte vrille enfin entre ses côtes et, étrangement, lui vole un rictus éhonté. Est-ce ce qu'elle attendait, finalement ? Ce malaise, cette appréhension digne d'une simple mortelle ? Mais ce n'est pas assez, et elle le sait. Il lui en faut davantage. Elle aussi, elle a cette faim délirante qui la dévore de bas en haut. Cette faim qui la pousse à en quémander toujours plus.

Le baiser est vif, soudain et sans appel. Il lui arrache un gémissement qu'elle n'a pas le temps de ravaler. Ses ongles viennent s'enfoncer dans ses hanches, alors que le sol semble se dérober sous ses jambes. Cet échange a un goût de mort, un goût de venin. Mais, elle s'y perd sans aucune décence. Elle s'en délecte sans aucune pudeur. Il attise un brasier sans nom, une seconde nature qu'elle tente désespérément de dissimuler aux yeux de l'univers. Elle resserre sa prise sur la jeune femme. Elle l'exècre pour cela, pour ce qu'elle anime dans les tréfonds de son être. Elle devrait la repousser, fuir pour de bon. Elle devrait céder à la tentation de cette petite fiole qui l'acclame au loin. Mais, elle ne parvient qu'à s'enserrer toujours plus au sein de cette étreinte déliquescente. Elle pourrait bien la saisir, là, salement contre le mur, à la vue de tous, qu'elle n'essaierait même pas de s'en défaire. Cette femme est une plaie qui ne se referme pas, au contraire, qui suppure encore et encore.

- Si ce n'est pas toi qui me suis, c'est moi qui te suivrais Je te veux. Je te veux, Diane...
L'aveu lui flanque la nausée. Elle inspire bruyamment, et sans nul doute inutilement, tandis qu'elle repose sa petite tête contre le mur derrière elle, sans pour autant quitter la folie qui ravage présentement son regard. Elle prend quelques secondes pour savourer l'effervescence qu'elle sent poindre dans chacun de ses membres. Puis, s'humectant les lèvres, elle remonte lascivement ses mains jusqu'à ses épaules.
- Alors prends-moi...
La honte empourpre ses pommettes creuses. Elle n'est plus certaine de comprendre le sens exact de cette supplique. Est-ce physique, psychique ? Elle l'ignore. Et elle s'horrifie. Et elle se hait. Mais, c'est malgré elle. Alors elle approche son visage du sien, effleurant tout juste son nez du sien, haletante. En attente. Les dés sont jetés.



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