La jeune femme écouta les consignes de Jahaal et regarda ses doigts, c'était quoi toutes ces bagouzes en toques là ? Bon elle allait devoir faire gaffe à ce qu'elle pensait mais bon l'homme, enfin l'esprit dans son corps de femme n'avait pas l'air complètement serein donc elle allait surement avoir assez à faire avec lui pour penser à des choses impossibles. Puis franchement parler arabe elle connaissait quelques mots appris pendant la guerre mais c'était tout.

« Concernant mes dons je te conseille d'éviter de chercher à les utiliser tout les court, ne pense pas à l'alchimie ce sera plus simple. Pourquoi vous les faës vous avez toujours des pouvoirs tordus auxquels on ne comprends rien. »

Elle grommela dans son coin et essaya de se caler contre la paroi mais c'était pas franchement pratique avec tout ces muscles et cette carrure de rugbymen. Jahaal semble être quand même sur le point de vomir et heureusement elle arrive à garder la tête froide mais quand même elle aimerait bien péter un câble. Puis sans son corps et les hormones qu'il contient elle fait une sacrée descente qui n'est pas vraiment agréable, puis la testostérone bordel c'est du grand n'importe quoi, elle à l'impression d'avoir le feu en sang. Elle est obligée de rassurer Jahaal un peu comme le ferait un mère et franchement ça ne lui plaît pas beaucoup il pourrait l'aider quand même. Mais bon qu'est ce qu'il ne faut pas faire pour protéger sa progéniture. Elle lève les yeux au ciel quand il lui réponds, il a vraiment un ton déplacé un peu trop familier qui lui déplaît.

« Alors même si je sais à quoi ressemble ma fouf' comme tu dit il n'empêche que ce n'est pas très digne d'une dame, encore plus d'une dame enceinte. Et mes seins j'en suis très fière alors je te prierais de rester correct avec eux. En tant que femme nous faisons beaucoup de sacrifices pour notre apparence donc ne gâche pas mon travail. »

Elle finit par se relever, sentant clairement que c'est à elle de prendre les choses en main surtout qu'elle tiens quand même à ce qu'il ne panique pas et fasse n'importe quoi avec son corps et son bébé. Il à l'air complètement paumé, ça donne un air à son visage vraiment inhabituel. La tête lui tourne, elle n'a vraiment pas l'habitude d'être aussi grande et massive.

« Déja on va essayer de débloquer cet ascenseur. Tu t'y connais ou pas en machinerie ? »

"Hey ! Nos pouvoirs sont cool. Et nous au moins, on a tous les mêmes. C'est pas comme les Alchi et leur don unique que personne ne peut piger. N'importe quel Djinn Iphrine peut faire la même chose que moi. Y a rien d'compliquer là dedans."

Tu étais très fier de ta nature et de ta race. Tu renifles avec dédain. Cette bourgeoise coincée ne comprenait rien à ce qui était cool dans la vie. Tu m'étonnes quand ta seule préoccupation c'est de paraître une femme digne et distinguée ... Barbant à mort ouais ! Tu te ferais tellement chier avec une gonzesse comme elle. Mais tu finis par croiser les jambes en faisant attention à ne pas abîmer le tissu puisque ça semblait si important pour la brune. Autant essayer d'arrondir les angles si tu voulais qu'elle coopère et que tout s'arrange. Au final, tu voulais autant qu'elle récupérer ton corps, ça c'est clair !

"Bon bon si tu insistes, là, tu es contente ?"

Tu aurais presque envie de lui tirer la langue. Bon, tu parviens déjà à reprendre un peu de poil de la bête. Tu ne t'habitueras jamais vraiment à ses foutues hormones féminines, mais au moins, tu arriverais à les gérer tant bien que mal le temps que ça durerait. Et après, tu gambaderais nu dans un champs pour louer le Dieu de ta mère qui t'a fait naître avec un chromosome Y et ton précieux pénis ! Tu te concentres à nouveau sur Avalon qui s'est levé, un peu gauche dans ton corps immense et trop large pour elle. Tu sens qu'elle veut sortir de là et qu'elle est décidé à agir sans pour autant savoir trop quoi faire. Alors elle se retourne vers toi avec une drôle d'expression déterminée qui te donne l'air diabolique. Tu flanquerais presque la frousse dis donc, vu d'ici.

"J'm'y connais un minimum mais faudrait déjà pouvoir savoir c'qu'il se passe. Et comme j'me balade pas avec un tourne-vis sur moi, j'peux rien démonter. J'vois qu'une seule solution pour ça ... Va falloir que tu rétrécisses et que tu ailles voir. Tu vois là, y a un petite bouche d'aération. Si tu passes par là, y a moyen que tu arrives sur le boîtier. Si ça s'trouve, c'est qu'un fil qui est débranché. Tu me diras, je te guide, et hop, on se sort de cette merde, toi, moi et notre gnome."

Forcément, ton idée n'allait pas lui plaire, pas besoin de s'appeler Merlin et d'avoir un chapeau pointu pour le deviner. Mais en même temps, c'est pas comme si vous aviez trente six milles options. Tu essayes de l'encourager du regard et tu ne lui laisses finalement pas trop son mot à dire. Tu te redresses précautionneusement, pour te prémunir de tout vomissement inopiné, vacille un moment et te rapproches d'Avalon en t'accrochant un peu à ton propre corps pour ne pas te casser la gueule. Une fois stabilisé, tu la regardes. Décidément, tu as bien du mal avec l'expression qu'elle donne à ton visage ... Surement qu'elle pense la même chose pour elle, cela dit.

"De toute façon c'est pas comme si on avait le choix. Alors, écoute moi et fait exactement ce que je te dis, surtout. Je t'assure que c'est très important. Déjà tu me donnes la main. Nickel, ensuite ferme les yeux. Bien. Tu essayes de te concentrer et de faire le vide. Tu vas suivre ma voix, mais tu restes focus. Tu t'imagines de la taille d'une blatte. Tu vois c'que c'est une blatte ? Bon pareil. Tu te vois en miniature. Ensuite, tu fais tourner la bague du doigt du milieu, de la main gauche, dans le sens des aiguilles d'une montre, en restant bien concentrée surtout. Voila. Maintenant, tu répètes après moi : تقلصت ، منكمشة قيادة الأول، تقلصت, tu vas voir, ça va te venir tout seul, mon corps en a la mémoire. Laisse-toi aller et tu vas voir, ça va marcher, fais moi confiance Avalon !"

« Vous avez quarante deux races différentes avec leur capacités propres et de toutes façon vous êtes chiants et puis c'est tout. Y'a que les pixies qui sont supportables même si ils sont un peu collants. Et nos dons différents nous permettent de surprendre nos adversaires. »

Elle à un sourire sadique qui lui donne vraiment un air très flippant avec cette barbe et ce visage d'homme, manquerait plus qu'elle montre les dents et elle aurait vraiment l'air un tigre sur le point de bondir pour dévorer sa proie. Ah oui ne pas penser à des trucs infaisable sinon elle va créer des illusions, super. Il finit par croiser les jambes et elle hoche la tête pour lui faire comprendre qu'elle se contentera de cet effort. Elle se relève difficilement et ne peux s'empêcher de se tortiller dans son pantalon, c'est sérieusement insupportable ce truc entre les jambes, c'est inconfortable. Elle se retiens cependant d'y toucher, Avalon n'est pas une prude mais toucher les parties d'un inconnu très peu pour elle. Bon maintenant il était temps de faire quelque chose pour sortir de la dedans. Avalon écoute patiemment et ouvre de grands yeux quand il lui parle de se rétrécir.

« Je croyais qu'on était d'accord sur le fait que nous n'utilisions pas nos pouvoirs respectifs. Et ce n'est pas notre gnome, c'est notre têtard, j'aime la précision tu va le comprendre rapidement. »

Mais apparemment Jahaal est très motivé pour qu'Avalon change de taille et aille dans ce foutu boîtier. Sauf qu'elle n'as pas vraiment envie de tester les pouvoirs du djinn et encore moins de se retrouver coincé dans cette bouche d'aération. Elle se voit se relever et Avalon rattrape son corps de justesse, elle à l'impression que Jahaal est sur le point de vomir. Bon il ne lui laisse clairement pas le choix de la réflexion du coup elle se contente de l'écouter, de se concentrer. Elle tourne la bague, prononce la phrase. Et d'un seul coup la nausée comme pas possible, l'impression que son corps se compresse, qu'elle est entre deux plaques. Avalon rouvre les yeux et ..

« OH MON DIEU ! »

Le monde est soudain immense et elle minuscules.

Tu manques d'éclater de rire. Content de toi, tu contemples le mini-toi, par terre, qui s'écrit d'une voix horriblement aiguë vue d'ici. Tu poses ta paume au niveau du sol, te baissant sans la moindre grâce en pliant les genoux et en faisant remonter la robe par derrière. Tu crains de vaciller un moment mais en fait, tes nausées ont l'air de se calmer. c'est infernal ça ! Ton service trois pièces te manque cruellement.

"Grimpe, je vais te porter dans le boîtier. Méfie-toi, tu gardes ta rapidité de mouvement et ta force de ma taille normale, même si tu es plus petite ! Ça veut dire que si tu tires sur un fil, tu vas l'arracher. Donc, douceur !"

Tu attends qu'elle monte dans ta paume et te redresse difficilement, l'autre main posée sur tes reins. Tes lombaires te font un mal de chien ! Et dire qu'elle en était qu'au début de sa grossesse et qu'on ne voyait encore rien ... qu'est ce que ce serait quand elle aurait le volume d'un hippopotame et qu'elle ne verrait plus ses pieds ? Tu espères de tout coeur ne plus être dans son corps à ce moment là. Mais tu blêmis quand même un peu en y songeant. Tu la portes jusqu'à l'ouverture du boîtier de l'ascenseur pour qu'elle s'y glisse.

"Alors, tu vas voir une structure un peu bizarre avec un circuit imprimé auquel sont rattachés plusieurs fils de différentes couleurs, et puis des fusibles. Essaye de regarder s'il y a quelque chose de débrancher ou qui a l'air "brûlé". Le plus logique ce serait soit qu'un fusible ait sauté, soit d'un fil soit débranché, soit qu'il y ait eu un court-jus et que ce soit tout cramé. Donc essaye de me dire ce que tu vois ?"

C'était pas forcément super précis comme infos, mais en même temps tu n'es pas électricien de métier hein, toi ton truc c'était plutôt les gâteaux ! Donc ça ne peut pas être fantastique non plus. Mais c'était leur seule chance de se sortir de là et si tu n'es pas du genre clostro' -les Djinns sont plutôt habitués à être enfermés dans des trucs tout petits- dans ce corps c'était différent. Tu te sentais oppressé de l'intérieure, avec cet enfant qui grandissait en toi sans que tu n'y sois préparé, et de l'extérieure, dans ce foutu ascenseur en panne. Ta respiration s'accélère et tu commences à regarder autour de toi avec un peu d'angoisse. Les hormones -tu essayes de te convaincre- tout ça, c'était la faute aux hormones. Si Avalon était assez courageuse pour utiliser tes pouvoirs et te faire aveuglément confiance, le moins que tu puisses faire c'était de garder la tête froide et de te maîtriser autant que possible. Sois donc un homme, bordel, même si tu te retrouvais avec un corps de gonzesse !

"Tu peux y arriver, Avalon, on va réussir à sortir de ce maudit ascenseur et je te rendrais ton têtard, tes nausées et tes hormones, ta belle robe et tes chaussures à talons. Et je t'offrirais même une pâtisserie pour te remercier de nous avoir fait sortir de là. Alors, go go go !"

Tu te sens comme ces crétins de coach personnel qui servent aux cas soc' friqués qui ont toujours besoin qu'on leur mette un coup de pied au cul pour avancer. Mais si ça peut l'aider à trouver la panne, tout est bon -dans l'cochon.

Elle déteste être aussi petite, savoir que tout le monde la domine et qu'au moindre mouvement brusque elle peux se faire écraser par un pied malencontreux. Elle se jure de trouver qui est à l'origine de ce monstrueux switch et de lui faire subir la plus douloureuse des tortures, qu'il paye pour ce qu'elle est entrain  de vivre. Sa propre voix lui fait mal aux tympans elle à envie de lui dire de parler moins fort mais ça ne sert à rien de toute façon. Elle écoute donc les consignes en se bouchant à moitié les oreilles. Super en plus faut qu'elle fasse gaffe à tout ce qu'elle fait, elle lève les yeux au ciel en le voyant se baisser n'importe comment. Heureusement qu'elle n'en est pas à huit mois de grossesse sinon il serait tomber comme une tortue sur le dos.

Elle monte donc dans la main tendue et attend qu'il se redresse. Ce qu'il fait mais avec difficulté, c'est bon c'est pas non plus la mort ses douleurs lombaires il y a bien pire, qu'elle chochotte. Encore une fois elle écoute ses consignes mais ce n'est pas le plus précis du monde, alors qu'elle aime la précision mais bon elle devra se contenter de ce qu'il raconte parce qu'elle n'y connais absolument rien en machinerie d'ascenseur. Elle déteste devoir se fier à quelqu'un, encore plus à quelqu'un qu'elle ne connais pas.

« Ouais, ouais rebrancher ce qui est débranché sans se faire électrocuter et sans tirer trop fort j'ai saisit le concept. »

Elle grimpe dans le boîtier, super elle ne voit pas grand chose ça va pas être simple mais finalement ses yeux s'habitue au noir et elle voit l'intérieur. Avalon prends le temps de bien regarder pour satisfaire sa curiosité, elle ne verra jamais aussi bien un boîtier électrique de sa vie. Elle lève une nouvelle fois les yeux au ciel mais il se met à l'encourager mais quand elle l'entends parler de pâtisserie son ventre se creuse, elle à la dalle. Et avec ses hormones elle à tendance à avoir tout le temps faim de sucré. Elle hausse les épaules quand elle repère le fil arraché. Trop facile. L'alchimiste commence à se rapprocher quand une forme bouge près du fil. Et là c'est le drame. Une araignée. Avalon n'en a jamais eu peur mais là elle est minuscule.

« Sort moi de là putain ! »

Elle court jusqu'à l'ouverture du boîtier et secoue les bras dans tout les sens pour qu'il vienne la récupérer. Elle entends les pas de l'araignée. Son cœur bat la chamade et elle à envie de sauter dans le vide, hors de question que cette chose immonde la touche.

« Jahaal y'a une araignée ! »

Une araignée. Un petit araignée et la voila qui panique et crie d'une étrange façon. Tu ne te rappelles pas t'être mis à hurler de peur, et c'est bizarre pour toi d'entendre ta voix ainsi déformée par l'angoisse. Tu as presque envie de pouffer de rire, mais une intuition te laisse penser que c'est pas l'idée du siècle. Alors tu étouffes ton amusement en plaquant ta paume sur ta bouche de femme -décidément, tu ne t'y feras jamais- et tu t'approches du boîtier pour y jeter un oeil. Tu vois rien, forcément, à part ta silhouette miniature qui se rue vers la sortie en gesticulant. Ridicule. Elle peut bien te crier après parce que tu sais pas te tenir comme une dame, mais elle, pour le coup, a pas la virilité qui va avec ton taux de testostérone. Pourtant, tu es à peu près sur que te foutre d'elle à ce moment là, c'est pas non plus une bonne idée. Au final, faut que vous vous en sortiez ensemble, et comme aucun de vous n'a son corps, vous avez besoin d'un de l'autre pour régler le problème de ce foutu ascenseur. Alors tu t'armes de patience et de pédagogie.

"Tu as pas le choix, faut rebrancher ce bordel, Avalon. Alors on va régler son compte à l'araignée. J'imagine que lui mettre une bonne droite dans la tronche, tu vas pas être capable, alors on va essayer autre chose. Tu m'écoutes et tu te concentres. Va falloir que tu fermes les yeux. Allez, pense à quelque chose qui foutrait la trouille à cette sale bête, n'importe quoi. On va créer une illusion pour la faire décamper !"

Tu n'es pas certain que tes illusions, enfin celles que ton corps habituel peut produire, soient efficaces sur les animaux, mais dans le doute, fallait espérer. Y avait pas d'autre moyen de se débarrasser de l'araignée, et tant que Avalon avait son corps et toi le sien, c'était la seule solution pour faire repartir l'ascenseur. Tu essayes d'ignorer les douleurs dans ton dos et les gargouillis innommables dans ton bide en te penchant sur le boîtier.

"Comme tout à l'heure, tu tournes la bague et tu répètes ce que je dis. Tu te concentres bien sur ton image mentale, de ce que tu veux faire apparaître. Tu t'étonneras pas, tu vas rien voir toi, juste un brouillard un peu orangé et très très épais à l'endroit de l'illusion, mais pas le truc que tu veux faire apparaître. Pour ça, évite de penser à autre chose au dernier moment. Reste focus, Avalon, focus !"

Tu te mets à marmonner en arabe les paroles qu'elle doit répéter en articulant à outrance. C'était pas les mêmes mots et l'arabe pas vraiment une langue facile à baragouiner quand on connaissait pas. Un mot de travers et ça pouvait être le drame. Pas une bonne idée de prendre le risque. Tu espères de tout coeur que ça marche, et en zyeutant par le trou du boîtier, tu croises les doigts pour que ton pouvoir -votre pouvoir- marche sur cette sale bestiole de malheur. En voyant la brume ocre apparaître, tu aurais sauté de joie au plafond. Y a plus qu'à prier pour que la bête recule. Au bout de quelques secondes, tu demandes :

"Alors, elle est partie ? Ca a marché ?"

Avalon n'avait jamais eu peur des bestioles, pourtant elle en avait vu de sacrées grosses au Moyen Orient et elle c'était toujours contenté de les repoussé du bout du pied, même les pires serpents venimeux. Mais là elle avait la taille d'un ongle de pouce en face d'une araignée qui faisait le triple de son volume. Donc aussi courageuse qu'elle soit, sans ses pouvoirs et son corps respectif elle  n'était pas du tout encline à s'approcher de ce truc. Sauf que Jahaal n'avait pas l'air non plus décidé à faire fuir la bête. Et elle voyait dans ses yeux la moquerie mais heureusement il réussit à garder son sérieux sinon elle aurait surement explosé de colère. Mais il trouve rapidement une solution, qui comme celle de réduire sa taille ne lui plait pas du tout.

« Je veux récupérer mon corps et mes pouvoirs bordel. Qu'est ce que j'aimerais que tu utilise mon alchimie pour la dézinguer. Mais ce serait beaucoup trop dangereux. »

Elle marmonna quelque chose pour elle, puis de toute façon il ne devait pas l'entendre. Elle secoua ses épaules, aller elle était un bonhomme actuellement elle devait se comporter comme telle. Patiemment elle écouta les instructions de Jahaal et se concentra, elle savait parfaitement à quoi elle allait penser. Rester focus .. Il est mignon lui mais elle avait plein de choses en tête, comme s'inquiéter pour son corps, son bébé, savoir comment elle allait récupérer son apparence, savoir qui était à l'origine de ça et de quelle manière elle allait le tuer. Soufflant par le nez elle tourna la bague, répéta les paroles et la brume fit son apparition. Avalon pensa très fort à un black mamba, c'est ainsi qu'elle avait été surnommée quand elle faisait encore partie de l'armée. Elle ne vit rien de l'illusion mais elle devait être convaincante car l'araignée pris la poudre d'escampette. Avalon revint vers le bords du boîtier.

« Rien de mieux qu'un féroce serpent pour faire fuir une araignée. J'ai repéré où le fil est débranché je m'en occupe. Comment ça va le bébé ? »

Elle n'avait vraiment pas confiance, elle c'était habituée à sentir son ventre pulser lentement avec la vie qui grandissait à l'intérieur. Et franchement il était difficile pour une femme enceinte de faire confiance à quelqu'un d'autre pour porter sa future progéniture. Elle se releva et alla rapidement rebrancher le satané fil, il lui donna du fil à retordre un moment pour trouver comment bien l'enclencher mais enfin elle réussit. La jeune femme revint au bord du boîtier alors que l'ascenseur s'ébranlait.

« Et maintenant comment je récupère ma taille et comment je récupère mon corps ? »

Elle a beau maugréer tout ce qu'elle veut, n'empêche qu'elle finit par le faire. Elle ferait une bonne Faë, elle apprend vite. En même temps, les Alchimistes sont habitués à contrôler le fluide, du coup ils sont naturellement doués pour la plupart des magies, enfin tu supposes. Finalement, elle y arrive très bien, à faire fuir l'araignée. Avec un serpent. Bah voyons ! Tu caches un petit rire amusé. Tu aurais pu lui proposer de prendre ta forme de serpent aussi, mais c'était plus difficile à maîtriser. Quoi que, ça lui irait pas si mal, quitte à rester coincée. Bon, elle a identifié le problème et rebranche le fil. Super nouvelle.

"Ouais nickel, je gère sans problème. Bon j'ai toujours la gerbe mais j'crois qu'j'commence à m'y habituer. Têtard va bien, enfin j'crois."

Elle était apparu juste deux minutes pour s'enquérir de son bébé et la voila repartie à l'assaut du branchement récalcitrant. Tu es admiratif face à elle. Dans le genre courageuse et déterminée, cette femme tenait bon. C'est là que tu te dis que même si tu étais pas emballé d'être bloqué dans une nana enceinte, au moins elle était débrouillarde et allait vous permettre de sortir de ce bordel. Quand elle revient au bord, tu lui tends ta main de femme -sberk que tes grosses paluches te manquent !- et attend qu'elle monte dessus. Tu te baisses précautionneusement et avec autant de grâce qu'un flamant rose unijambiste, la dépose délicatement sur le sol.

"Bah pour la taille c'est le mécanisme inverse. Tu te concentres sur ta taille -enfin ma taille- normale, et tu répètes après moi en tournant la bague. Tu vois, ça a rien d'bien compliqué d'être un Faë ahah. Allez hop : تقلصت ، منكمشة قيادة الأول، تقلصت !"

En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, ton corps réapparaît avec Avalon dedans alors que l'ascenseur qui s'était ébranlé, arrive finalement dans le hall principal de la Cour, leur point de départ. Pas franchement rassuré par ce que vous trouveriez dehors, tu hésites une seconde avant de sortir de la cage. Ce qui était le plus surprenant c'était le silence et le vide. Le brouillard violet planait encore mais il n'y avait personne d'autre que vous deux. Tu jettes un oeil à ta compagne d'infortune.

"Toi qui est Alchimiste, tu crois que c'est quoi ce foutu brouillard ? Y a moyen de le découvrir ?"