Histoire
I am too hot, hot damn. Call the police and the firemen.
20 ème annéeJe levais les yeux au plafond. Ce type me parlait mais d'un coté, je ne l'écoutais pas. Il fallait dire qu'il n'avait que très peu d'importance à mes yeux. D'ailleurs je ne me gênais pas un seul instant pour soupirer longuement tout en faisant semblant d'écouter son speech.
Dis le si je te fais chier Alec. Je tournai mes yeux vers lui comme si je venais tout juste de comprendre qu'il était. Un petit sourire amusé ce traça sur mon visage. Oui, je me comportais comme un petit con, j'en avais parfaitement conscience et le pire ? C'était que j'adorais ça. Mike croisa ses bras sur son torse qu'il ouvrait la bouche avec un air étonné, étonné, effaré. Il avait presque l'air stupide comme ça. Je continuais de sourire et de lui jeter un petit regard supérieur. Oui, à cet instant je me sentais supérieur à lui et ce en tous points.
Est-ce que tu te serais en train de te foutre de ma gueule Alec ? C'est à ce moment que je me mis à rire, oui il était définitivement stupide. Dommage, ça le rendait presque laid d'être aussi con. C'était regrettable. Lorsque mon rire se calma, je plongeais mon regard dans le sien.
Écoute moi attentivement, car je ne te le dirai qu'une seule fois. Je le regardais calmement, toujours de mon petit air de sale gosse. Je voyais bien que mon attitude l'agaçait, il transpirait ce sentiment pas tous les pores de sa peau et il suffisait d'être un rien attentif pour l'observer.
Toi et moi. Ça n'a jamais été sérieux. Tu m'as bien servi, mais maintenant, ce n'est plus le cas. Donc tu seras gentil d'aller voir ailleurs si j'y suis. J'avais prononcé tout ceci d'un ton parfaitement calme, avec mon sourire toujours fixé aux lèvres. Ce qui pouvait donner un petit effet creepy. Oui, Mike m'avait bien servi, on va dire qu'il était un petit défi que je m'étais lancé à moi-même. Je pensais qu'il serait plus … difficile à manipuler, mais le fait été que j'avais été incroyablement déçu. Il n'avait pas du tout été farouche. J'étais un sale gosse, j'avais tout ce que je voulais de base. Il fallait dire que naitre dans une famille aisée comme la mienne aidait particulièrement. L'argent permettait d'avoir presque tout... presque. Contrôler quelqu'un d'autre était plus compliqué, cela demandait d'autres talents. J'adorais ça, cela mettait du piquant dans ma vie. J'aimais me donner des défis, posséder des cibles de plus en plus dures à avoir. Mais qu'est-ce que cela pouvait être plaisant. Il restait là sans rien dire et finit par partir sans rien ajouter. Je soupirais une nouvelle fois, tout ceci manquait cruellement d'intérêt pour moi.
Une année, six mois et vingt jours avant.Je respirais doucement Ok. Zen. Je devais rester. Je savais très bien ce que j'étais en train de faire... enfin presque. Je n'avais jamais été le genre de type à draguer, ce n'était pas mon truc. La plupart du temps c'était l'inverse, c'était à moi qu'on faisait du rentre-dedans. Je m'étais beaucoup amusé avec cela, tous les gars et les filles que j'avais voulu, je les avais obtenu... bien qu'il y ai eu plus de représentants de la gente masculine. Mais là, les enjeux étaient totalement différents. Je sentis une main se poser sur mon épaule, je sursautai légèrement. Mon visage se tourna vers la personne qui venait de m'interpeler. Un sourire tendre se traça automatiquement sur mes lèvres.
Ciàran, dis-je simplement. Cela faisait un petit moment que je le connaissais, je lui avais renversé mon café dessus... et depuis nous avions enchainés plusieurs rendez-vous. Il me plaisait bien... beaucoup même. Dès que mon regard était sur lui, je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine... comme la toute première fois. Les moments que je passais avec lui étaient simples, plaisants. Mais je voulais plus, encore plus. Je l'aimais bien, je l'aimais vraiment bien. Alors qu'il me regardait, je pris mon courage à deux mains. Je me rapprochai de lui et posais mes lèvres sur les miennes. Mon cœur battait la chamade dans mon thorax. J'avais l'impression d’être suspendu au beau d'un fil et que mes jambes ne touchaient pas le sol. C'était... indescriptible. C'était un moment de plénitude intense. Mon cerveau était passé en mode off et bon sang, comme ça pouvait faire du bien. Nous finîmes par nous séparer, il fallait bien respirer. Après tout aucun de nous deux n'était immunisé contre l'asphyxie.
Je me demandais combien de temps ça te prendrai. Au lieu de dire des bêtises, tu devrais venir chez moi. Je l'avais dit juste avant de tirer la langue en riant.
Huit mois et trente jours avant.Je serrai les poings et levais le mes yeux vers Ciàran. La situation nous échappait, c'était clair. Putain. Ce que je venais de lui annoncer était loin d'etre agréable j'en avais conscience, mais je n'avais pas vraiment le choix. Je ne pouvais pas continuer avec lui, pas avec ce que ma famille m'avait imposé. Un mariage arrangé. Je détestais cette idée oui... mais je n'avais pas vraiment le luxe de décider.
Tu crois que ça me fait plaisir Ciàran ? C'était la meilleure chose pour ma famille, c'était ce que je m'étais répété en boucle. J'avais du mal à avaler la pilule. Je savais bien que ça finirait par me tomber sur le coin de la figure, après tout, mes frères y étaient passés... même un de mes sœurs cadettes. Normalement j'aurai du être marié depuis un sacré moment, mais il fallait croire que ma bisexualité avait été un frein pour cette procédure.
On a toujours le choix Alec ! Ouais et tourner le dos à ma famille ? Non, je ne pouvais pas leur faire ça. Je n'arrivais pas à croire que c'était entre lui et les miens.
Je suis désolé Cià...Huit mois et quinze jours avant.J'étais assis alors que les paroles fusaient autour de moi. Il y avait mes parents, ma.... supposée fiancée et ses parents à elle. Elle semblait jeune. Plus jeune que moi en tout cas, elle devait avoir maximum vingt deux ans. Ils étaient en train de parler des détails du mariage. C'était courant dans notre famille... depuis toujours les nôtres s'étaient unis sans le moindre amour... juste avec d'autres familles importantes d'alchimistes. C'était presque une affaire politique à ce stade là. Ils faisaient les meilleurs choix, ceux qui donneraient la meilleur descendance. Je leur avais parlé de Ciàran, du berserker. Cela était impensable de laisser mon potentiel de descendance s'achever avec une... création. Surtout pour moi... moi qui était le plus doué des alchimistes de leur progéniture. Les parents continuaient de parler, mais je n'entendais que « bla bla bla ». Je finis par remonter mes yeux vers la jeune femme devant moi. Elle se tripotait les doigts, elle semblait au moins aussi ravis que moi. Ouais, c'était toujours un plaisir de ne pas décider de sa propre vie... mais c'était un lieu commun quand on descendait une illustre famille d'alchimistes. Je repensais à tout ce que Ciàran m'avait dit... On avait toujours le choix. Le choix. Non, je ne voulais pas de toute cette blague. C'était... du gros n'importe quoi. Je me levais d'un coup sec, mes jambes rencontrèrent brutalement la table et un verre de vin de renversa. Tous les regards convergèrent vers moi.
Votre mariage, je me torche avec. J'entendis une petite exclamation étouffée.
Désolé mais votre manège, ça sera sans moi.Huit mois et quatorze jours avant.Ma décision avait été faite. Autant dire que mes parents allaient m'en vouloir à mort. Une autre déception pour mes géniteurs, à force je les cumulais. Ils devaient avoir une liste des conneries que je faisais. Être bisexuel, sortir avec un berserker, faire foirer le mariage arrangé... Et la liste était sur le point de s'allonger encore plus. J'étais retourné auprès de Ciàran... la seule personne auprès de qui je pouvais être maintenant. Je serrai les dents alors que je toquai à sa porte. Cela faisait seize jours que nous ne nous étions pas vus et je n'avais eu de cesse de penser à lui. C'était plus fort que moi, je l'avais dans la peau. Je savais que me revoir n'allait pas forcément lui plaire. Il ouvrit la porte assez rapidement.
Salut. C'est toi... Ouais... Akwaaaaard. Je me mordillais la lèvre inférieure et passais ma main derrière ma tête. Je n'arrivais pas à lire son visage. Il devait être en colère – enfin c'était ce que je supposais –, forcément, j'avais préféré ma famille à lui. J'avais préféré aller me fiancer à une fille que je connaissais à peine... pour le bien de ma lignée.
Je suppose que... tu ne me feras pas rentrer hein ? Son regard suffit à répondre à la question.
Okay, je peux faire ça ici sur le pallier de ta porte. Mais ne râle pas si on se paye l'affiche. Il leva les sourcils, interrogateur. Je continuai mon discours calmement.
j'ai... refusé le mariage. Son expression intriguée s'accentua. Je tins le silence quelques secondes, jusqu'à ce qu'il finisse par dire de lui même.
Je pensais que tu n'avais pas le choix. Je lui fis un grand sourire confiance. Ouais même si faire un gros doigts d'honneur était un presque coup de tête... Ce que je prévoyais était largement contrôlé, tout était prévu. Ciàran serait à moi et ce pour toujours.
Je ne vais pas me marier avec elle... parce que c'est avec toi que je vais me marier. Il ouvrit la bouche... ouais je lui en avais bouché un coin.
Je te demande pardon ? Je passais mes doigts dans ses cheveux.
Écoute bien, mon chéri, je ne vais le répéter qu'une fois. Avec une certaine lenteur, je posais mon genou à terre.
Ciàran Maxwell Jònsson, est-ce que tu veux m'épouser ? la réponse ne faisait pas de doute, il y avait tellement de choses entre nous. Entre nos sentiments, nos natures respectives, il y avait quelque chose de profond. Il finit par répondre oui. Je me redressais et posais mes lèvres contre les siennes. J'avais réussi, il était à moi et à personne d'autres.
Par contre... je n'ai pas eu le temps d'acheter une vraie bague alors... Je ris légèrement en lui montrant un anneau que j'avais fait avec une attache en plastique. Il se mit à rire avant de rajouter.
Elle est parfaite.Dix heures après.Je souris en repensant à tout cela. Nos belles années. Deux mois après ma demande, nous nous étions mariés avec Ciàran. Les choses étaient allé incroyablement vite. Nous vivions une vie parfaite. Jusqu'au jour où il avait appris la vérité sur moi. J'étais un alchimiste et forcément, ce n'était pas anodin. Une dizaine d'heures auparavant, nous étions disputés sur cette cruelle réalité. La vérité que je lui avais caché depuis que je l'avais apprise moi-même. Aujourd'hui, la seule chose qu'il restait de notre vie commune, c'était des tiroirs vides. Il était parti, sans rien dire. Il n'y avait plus de traces de mon mari dans cet appartement, comme si notre relation n'avait jamais existé. Je serrai mes poings. C'était la première fois que je perdais quelqu'un comme ça. Je ne savais pas comment je devais me sentir. J'étais relativement perdu entre mes sentiments. Tristesse, colère, honte... toujours était-il que j'étais blessé dans mon égo. Pour la première fois je perdais quelqu'un qui m'appartenait. Ce n'était pas moi qui larguait... je m'étais fait larguer. Je le refusais. Je refusais de perdre mon berserker, il était à moi. Il n'avait pas le droit de partir comme ça. Il n'avait pas le droit de m'abandonner. Il n'avait pas le droit putain !
De nos jours.Raaah qu'est-ce qu'on pouvait se le geler. Je n'arrivais pas à croire que j'étais aller jusqu'à Ottawa. J'avais passé une frontière juste pour retrouver Ciàran. J'avais été motivé par ce foutu papier que j'avais reçu. Je n'avais pas cru recevoir ça. Une demande de divorce. Ciàran m'avait demandé le divorce. J'aurais pu me résigner la signer et me dire que notre relation n'avait eu aucun sens au final. Mais je refusais cet échec, je refusais de perdre l'homme qui était à moi. Je voulais nous sauver, sauver cette relation. Je voulais nous sauver, parce que je l'aimais et que je n'avais jamais aimé avant. Je m'étais déplacé dans cette foutue ville et j'étais allé récupérer mon mari. J'avais foutu le feu à ces foutus papiers. Je n'allais pas faire le plaisir de donner raison à ma famille. Prouver à mes parents que j'avais eu tord de me marier à un berserker.... ça leur aurait trop fait plaisir. Puis j'étais trop borné pour abandonner aussi facilement... Je devais essayer, je devais tout tenter.
J'ignorais encore comment j'avais fait pour tenir le choc. Les choses n'étaient pas faciles. Pour le meilleur et pour le pire hein ? J'étais persuadé que nous étions en train de vivre le pire. Il s'était passé tellement de choses, Ciàran ne voulait plus me faire confiance. Et depuis que j'avais appris que lui avait couché avec un autre homme... c'était aussi compliqué de mon coté. J'avais beaucoup souffert de cet adultère. Personne ne m'avait jamais trahi à ce point. J'étais entré dans une colère noir. Comment avait-il pu ? Certes, les choses étaient compliquées entre nous, mais nous étions toujours mariés. Il ne pouvait pas me tromper. Et même si Cià avait cessé de voir son amant... il restait une blessure en moi. J'avais usé de plusieurs ruses, j'avais notamment créé un lien avec Siam, la sœur ainée de mon époux. Au départ, je ne voulais que me servir d'elle pour me rapprocher de Ciàran, mais j'avouais que je l'appréciais bien en fait. Mais tout était compliqué.
Je soupirais alors que je me blottissais dans les bras de mon mari. J'avais mon oreille collé contre son torse. Les yeux clos, je m'enivrais du rythme des battements de son cœur. Nous nous étions retrouvés. Nous étions ensemble maintenant. Les choses étaient incompréhensibles... compliquées. Ouais c'était ça le mot qui qualifiait toute notre relation: compliqué. Rien n'avait été simples entre nous. Nous étions attirés comme des aimant et pourtant tout semblait nous séparer. Nous avions vécu le pire, maintenait nous ne pouvions que remonter la pente non ? Les épreuves nous avait fragilisés, mais Ciàran me restait dévoué. Nous nous étions redonné une chance, nous essayions de se refaire confiance... mais mon petit me disait qu'encore une fois, les choses ne seraient pas aussi simple. Car après tout... tout était compliqué entre Ciàran et moi. Je relevai le visage vers lui, il semblait endormi. Doucement je remontai vers son visage et posai un tendre baiser à la commissure de ses lèvres.
Je t'aime Ciàran.Aude alias Xelette maggleMa bite sur ton front ça fait une licorne.