Promis, j'pisserais pas dans mon froc - Daniel

Promis, j'pisserais pas dans mon froc -

Le soleil commençait doucement à s'assombrir, laissant ainsi place à un début de soirée assez doux. Pour une fois, la températures ne descendait pas en dessous de zéro, laissant néanmoins un froid certain peser sur Ottawa. J'avais repris les cours, ayant eu trois jours de renvois pour maltraitance sur un de mes camardes de classe. Ce n'est pas comme si il ne l'avait pas cherché ! Sérieusement, le mec m'avait foutu une main aux fesses, faut pas abuser quand même. Du coup, je lui avais gentiment cassé le bras, pas de chance, ma prof d'histoire avait vue toute la scène et la doyenne m'avait gentiment renvoyée chez moi. Bref, j'avais passé trois jours à faire n'importe quoi, mais surtout à m'entraîner pour faire face à mon démon, posant des questions pour le retrouver. Daniel. Si je ne le retrouvais pas la première, j'étais sur et certaine qu'il finirait lui-même par me chercher pour me botter mes jolies petites fesses. Je tourne dans une ruelle, nullement effrayé par l'heure tardive et les quelconques dangers qui pourraient me tomber dessus. Voilà quatre ans que je m'entraînais tout les jours, possédant toujours une arme voir deux sur moi. La preuve, je portais un couteau à ma ceinture, caché par mes vêtements, ainsi qu'un deuxième dans ma manche. J'étais bien parrée. Alors que je marchais calmement dans la ruelle, atteignant la rue voisine, je m'arrête durant quelques secondes, une sensation étrange dans le bas du ventre. Instinctivement, je me retourne, recherchant une quelconque personne qui pourrait me suivre...La ruelle est tristement vide. Je devenais réellement parano. Secouant doucement la tête, passant une main sur mon visage, je me remet en route.

Mes talons claquaient sur le sol dans un bruit écrasant et sourd, la discrétion n'était pas pour ce soir. Je décide de prendre un raccourci, coupant ainsi par le parc. Ce soir, je ne souhaitais pas me téléporter, préférant marcher, me disant que ça ferait un bon exercice de fin de soirée. Bon, les Leprechauns sont réputés pour être fainéant, mais disons qu'avec mon passé je préférais garder une certaine forme, surtout avec ce que je prévoyais de faire. Depuis quelques temps je m'étais mis à chasser les Stryges, cherchant à récupérer certaines informations, finissant souvent avec de vilaines blessures. D'ailleurs, Mikhaïl venait régulièrement soigner mes vilaines blessures. Je franchis l'entrée du parc, pénétrant dans celui-ci, suivant le sentier tracé mais peux éclairé. Plus je marchais et plus cette sensation d'être suivie, épiée se faisait pressante. C'était vraiment désagréable. Une fois de plus je m'arrête, tendant l'oreille, attentive à ce qui se passait autour de moi. Mon sac sur l'épaule, deux livres dans les bras, je tourne la tête vers la gauche après avoir entendu un léger craquement. Je n'étais pas seule, j'en avais presque la casi certitude. Je me remet en marche, étant néanmoins beaucoup plus sur mes gardes à présent. J'écoute, essayant de faire en sorte que mes pas soient moins bruyants. Maudits escarpins ! Ils m'avaient coûtés la peau des fesses, mais bordel, qu'ils étaient bruyant ses talons. Pas pratique dans ce genre de situation. Heureusement, j'avais opté pour un jeans taille basse assez moulant, un haut noir et une veste en jeans. Un bonnet sur la tête, une écharpe entourant mon cou, je n'avais pas spécialement froid mais je n'étais pas en chaleur non plus.

Alors que je prend à droite, déviant vers le centre du parc, un bruit plus distinct se fait entendre et cette fois-ci je n'ai plus de doutes. Je suis bel et bien suivie. Je me stoppe furieusement, pas très à l'aise, même si je ne montre aucunes faiblesses sur le moment. Je pousse un long soupire, me retournant pour faire face au vide et à l'obscurité.

« Tu comptes jouer à cache-cache toute la nuit où tu vas montrer ta sale gueule avant que je ne m’énerve réellement ? »

Je n'avais jamais fais dans la dentelle, ce n'était pas dans ma logique et encore moins dans mes habitudes. Pourtant, cette fois-ci j'aurais peut-être du fermer ma grande bouche et prendre mes jambes à mon cou...Je pensais être suivie par Cyril ou peut-être Sirius qui me ferait une mauvaise blague, ou encore, par un mec de ma classe qui tenterait de me faire peur...Néanmoins, j'étais complètement dans le faux et quand je vis cette silhouette se détacher de l'obscurité mon cœur manqua un battement, ma gorge se serra et je dû faire appelle à toute ma force mentale et ma détermination pour empêcher mes membres de trembler.

« Toi... »

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Je suis arrivé(e) le : 21/12/2015

Le meurtre de cette famille n'était plus qu'un vague souvenir. Il se rappelait de quelques bribes cependant, car l'enfant du couple était parvenu à se faire la malle. Détail peu commun, car Daniel n'était pas du genre à laisser la vie sauve aux membres d'une maisonnée lorsqu'il décidait d'en décimer les habitants.

Loin de lui, l'idée que la gamine fasse réapparition dans sa vie. Quel ne fut pas son étonnement d'entendre quelques-unes de ses connaissances, lui narrer leur brève entrevue avec une jeune femme ; Celle-ci était à sa recherche. L'avocat dut chercher dans les archives de sa mémoire, faire de la rétrospection pour enfin, avoir une vague idée de son identité.

Au début, le Stryge ne porta aucune importance aux rapports de ses amis. Jusqu'à ce que cela se réitère un peu trop à son goût. Que lui voulait-elle ? Sûrement pas une rencontre pacifique. Souhaitait-elle mourir et rejoindre ses aïeux ? Sans doute.

Préférant la débusquer avant qu'elle ne lui tombe dessus à un moment inopportun, Daniel entama sa traque. De fil en aiguille, il obtînt des informations croustillantes et utiles. De loin, il l'épia à quelques reprises, à son insu. Jusqu'à ce soir, ou la rencontre – fatidique – eue lieu.

******

Cela faisait déjà un petit moment qu'il la suivait, silencieux, ses orbes luisantes de Stryge malveillante reluquant le petit bout de femme qui se mouvait devant lui. L'instinct de la Faë devait en cette fin de soirée, être plus fort qu'à l'accoutumée ; A plusieurs reprises elle se retourna, cherchant dans l'ombre l'être démoniaque qu'elle ne distingua pas.

Lorsqu'elle emprunta le chemin du parc, Daniel se félicita ; L'endroit était vraiment approprié aux règlements de comptes... Désert et retiré.. C'était tout ce qu'il fallait.

La friandise sur pattes finit par deviner avec certitude sa présence. Elle se retourna, éleva la voix et dans ses mots, l'on put distinguer une once d’effronterie. C'est à cet instant que Daniel quitta l'ombre, pour la lumière d'un vulgaire lampadaire défraîchi. Un sourire goguenard étira ses lippes, tandis que du regard, il la lorgna, avide.

« Petite fille tombée des nues ... Il paraît que tu me cherches... . » Exit le Daniel placide à l'image parfaite. Le monstre qui couvait en lui semblait vouloir prendre le dessus, comme lorsqu'il s’apprêtait à jouer ou tuer. « Maintenant que nous sommes réunis, que pourrions nous faire pour marquer nos retrouvailles.. ? » Les lèvres pincées, il mima une moue pensive avant de reprendre ; « Oh, mais bien sur.. » Dans son dos, apparurent soudainement des ailes au plumage cendré. La douleur si elle fut brève, ne put se lire sur son faciès – Seules ses pupilles se dilatèrent.

En un éclair, il disparut pour réapparaître derrière la môme. Brutalement, ses serres de gargouille s'emparèrent de l'un des bras de la faë, meurtrissant la chair sous la pression exercée - Ses ouvrages tombèrent au sol. Son autre griffe trouva sa place sur la gorge fragile, qu'il commença à serrer. « Donnons une suite logique à notre précédente entrevue. » [….]

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« Petite fille tombée des nues ... Il paraît que tu me cherches... . » Je sens mon rythme cardiaque s'accélérer, alors que mon corps, lui, se crispait de tout son long. Il n'avait pas changé. Franchement, c'était injuste de donner l'immortalité à de si laides créatures. Surtout aussi laid que Daniel. Sérieusement, vous avez vu son nez ? Ses cheveux tout moches qui ne ressemblent à rien et son regard visqueux ? Un vrai crapaud ! Je ne dis rien, me contentant d'observer ce monstre qui depuis bien des années hantait mes cauchemars. Le trouver était une chose, hors, le voir de mes propres yeux en était une autre. Je me sentais cruellement en difficulté, tremblantes, brûlante également. Toute cette rage, cette colère était en train de refaire surface. Je me félicite d'être sorti armé, heureusement pour moi, sinon, j'aurais été réellement dans la merde. A main nue je pouvais faire des dégâts, mais ne nous voilons pas la face, Daniel est un Stryge et je suis une simple Faë. Il semble réfléchir à ce que l'on pouvais bien faire à présent, perso, j'avais une petite idée et lui aussi, j'en étais sûr. Avant que je ne puisse réagir, deux ailes immenses sortirent de son dos. Dégeu ! Ça aurait été quelqu'un d'autre j'aurais demandé si sa faisait mal, avec un petit sourire arrogant, je me serais montrée plus assurée. Hors, je savais que j'avais devant moi la mort incarnée. Il était peut-être vachement laid, mais il n'en restait pas moins dangereux. Il disparue en un éclaire, ne laissant que le vide. Voilà, j'étais foutue. Je me crispe en sentant l'air se briser derrière moi, laissant supposer qu'il se tenait effectivement dans mon dos. Ses serres s’enfoncèrent dans mon bras et je grimace, alors que ses autres serres, elles, prirent place sous ma gorge.

« Tu veux une suite logique Ducon ? Tu vas en avoir une ! »

J'avais lâché mes livres quelques secondes auparavant sous la pression de ses serres dans ma peau, laissant ainsi couler mon sang le long de mon bras, s'abandonnant goutte par goutte sur le sol du parc. J'avais fait glisser la lame dans ma main avec une grande discrétion, par contre quand je pris soin de l'enfoncer dans son flanc, là, ce fut avec une grande rapidité. Je prend également soin de libérer ma gorge en lui assénant un autre coup de lame au visage, lui infligeant une blessure pas extrêmement profonde, mais assez pour qu'il me lâche et que je puisse faire un bond en avant. Faisant plusieurs pas en arrière, je m'arrête à une distance raisonnable. Fuir ne servirait à rien, il était bien plus rapide que moi...

« Tu la trouve logique cette suite...Bordel, t'es toujours aussi laid ma poule, t'es parents n'ont pas été très sympas de te refiler cette gueule. »

Sérieux ? Je me la jouais vraiment à la provocation là ? J'étais pas net dans ma tête...Enfin, ça je le savais déjà, mais disons que je cherchais un moyen de sortie, une issue de secoure ou un moyen d'en finir radicalement. Hors, je n'avais pas de feu sur moi, juste deux couteaux qui pouvaient faire mal. Je prends soin de ne pas dévoiler le deuxième, au cas où, ça pourrait me servir comme élément de surprise. J'avais les genoux légèrement plié, un sourire mauvais sur les lèvres et je tenais mon couteau avec une facilité étonnante. Mes entraînements allaient payer, je n'étais plus la petite chose fragile qu'il avait tenté de tuer quelques années auparavant.

« Tu t'es ramolli avec l'âge papy. »

Je tentais d'oublier la douleur de mon bras, puis, ses serres autrefois sous ma gorge avaient également entaillés ma peau, laissant quelques gouttes de sang couler le long de ma gorge. Charmant, mes vêtements étaient foutus ! Mon regard s’assombrit, je devais trouver une solution et vite sinon j'allais crever sur place. Bordel, où était Maxence quand j'avais besoin de lui ! Quel chieur celui-là

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L'assurance un peu trop excessive du Stryge lui coûta. Dès le départ il sous-estima les capacités et la force de la gamine, à tord - Elle répliqua et parvînt même à le blesser ; La douleur lui arracha un grognement.

Tandis que la Faë s’éloigna de lui, il plaqua une main sur la première blessure infligée et essuya du revers de sa manche le sang qui coulait le long de sa joue. L'impertinente lui lança des paroles houleuses ; le regard de Daniel se fit haineux. Pour qui se prenait-elle, pour oser ainsi lui parler ? En agissant de la sorte, elle ne faisait qu'attiser sa colère.

« Cause toujours, gamine... Tu as la langue bien pendue pour quelqu'un qui va passer l'arme à gauche d'ici quelques minutes. » Il ôta sa main de sa plaie suintante, pourlécha ses doigts, gouttant à son propre sang. « Néanmoins je tiens à te féliciter pour ton hardiesse... » Un sourire carnassier étira ses lèvres, avant qu'il ne reprenne, cinglant ; « A contrario de tes 'défunts' parents, tu auras le mérite d'avoir tenté une riposte.. »

« D'ailleurs, je dois t'avouer que ce fut un vrai plaisir de détruire leur petit nid de Faë. Leur ôter la vie se révéla être... » Il plissa momentanément les yeux ; « Encore plus jouissif. » La bête se mit en mouvement, fit quelques pas sur le côté, puis revînt à sa place d'origine, à l'image d'un lion en cage faisant des allés-retours incessants. L'odeur d'hémoglobine de la faë portée par le zéphyr, mettait l'Ange noir en appétit.

Sans crier gare, il se précipita une nouvelle fois sur la jeune femme et cette fois ne l'attaqua pas au corps à corps - Au lieu de cela, il s’arrêta à distance raisonnable afin d'éviter sa lame et fit claquer ses ailes, brutalement. L'envergure de ces dernières permit à Daniel de toucher la provocatrice ; Elle alla valser un peu plus loin au sol.

Le couteau dont elle s'était servie précédemment atterrit lui aussi dans l'herbe - Daniel se pencha pour le ramasser. Il le lorgna un instant, avant de le balancer par-dessus son épaule, quelque part dans des buissons sauvages.

« Au fait ... Si cette petite « sauterie » te semble insupportable, dis le moi... Que j'abrège tes souffrances. »

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J'étais fière de lui avoir arraché un grognement, ouai, je me contentais de peux mais au moins j'avais réussis à le blesser et ce n'était pas donné à tout le monde. J'étais en position prête à me défendre si cela s'avérait nécessaire, ce dont je ne doutais pas, puis, mes paroles avaient apparemment eu tendance à lui foutre les nerfs. Et mec, fais pas un caca nerveux, tu vas flocher dans ton slip... Pensées très délicates mais c'est du tout moi. Je l'écoute commencer à parler, me disant que j'allais bientôt passer l'arme à gauche. Ouai, là j'en doutais pas une seule seconde. Il était plus fort, plus rapide, plus con – mais ça sa ne rentre pas en ligne de comptes -, j'étais fichue d'avance sauf si je prenais la peine de me téléporter. Cette idée me traversa l'esprit, néanmoins, j'étais dans un état de stress étonnant, du coup, je n'étais pas sur d'y arriver. Je fais une grimace de dégoût quand je le vois goûter à son sang.

« Mec, un peux de retenue, t'es dégueulasse... »

Je sens mon cœur se serrer face à ses paroles suivantes. Je tremble alors que ma gorge se serre, bouleversée entre la haine que j'éprouvais et cette peine sans nom qui envahit mon âme. Comment osait-il parler de mes parents de la sorte. En plus d'être laide c'était un foutu enfoiré, franchement, je lui aurait bien arraché la langue pour qu'il se la ferme.

« Va te faire foutre Daniel, gardes ta salive pour dires des choses intéressantes pour une fois... Je sais que c'est dur pour une chose dépourvue de cervelle...malheureusement, chez toi, c'était en option ! »

Je tentais de cacher ma peur derrière des paroles peut sympathique, ce qui n'était clairement pas d'une grande intelligence. Il fait les cents pas, comme un animal féroce prêt à bondir sur sa victime. Je ne le quitte pas des yeux, le cœur battant, essayant de retenir ses larmes de rage qui essayaient de se frayer un chemin à travers mes paupières. Comment de simples paroles pouvaient faire aussi mal... En quelques secondes je me retrouve projetée en arrière à cause des ailes défraîchies du stryge. Ma tête heurta violemment le sol alors qu'un gémissement douloureux s'échappa de mes lèvres. Bordel, ça fait mal. Très vite, je remarque le couteau plus loin dans l'herbe mais déjà, le stryge s'en empara pour le jeter au dessus de son épaule. J'écoute ses paroles et... je me met à rire.

« Je t'en prie, cette petite sauterie est merveilleuse. T'as que ça en stock le fossile ? »

J'avais discrètement attrapé la seconde lame dans ma main. Il n'était pas près de moi, du coup, je ne pouvais l'utiliser maintenant. Néanmoins, apparemment, Daniel était assez piqué à vif face aux paroles déplacées que je pouvais lui lancer. Du coup, autant le pousser à bout pour l'obliger à ramener son vieux cul ramolli jusqu'à moi.

« Oh, navré, mes paroles ne te plaisent pas... c'est dommage hein. Puis, je n'en reviens toujours pas de ta laideur, ça me donne pitié pour le truc que tu es. T'as pris un bain aujourd'hui ? Parce que t'es cheveux sont vraiment gras... apparemment en plus d'être dépourvu de cerveau tu es aussi dépourvu d'élégance. »

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Il allait la tuer, inévitablement. Ses paroles, son attitude désinvolte... Tout chez elle l'agaçait. Absolument tout. Le dégueuli acerbe de la Fäe additionné à la douleur lancinante de ses blessures, firent monter l'agacement du stryge à son paroxysme. Il tenta néanmoins de conserver un flegme apparent.

« Tu me fais vraiment pitié, Athénaïs. »

La pauvre, elle se défendait comme elle pouvait, après tout. A défaut de pouvoir le vaincre par la force, elle tentait de le toucher par les mots. Cette stratégie ne lui sauverait pourtant pas la vie.

Il l'analysa à distance, usa de sa capacité de Stryge liée à l'hypersensibilité – Cette faculté lui permettait de lire en quiconque comme dans un livre ouvert. Ainsi, il put constater que derrière l'assurance et les effronteries de son adversaire se cachait l'angoisse. La peur exsudait par tous les pores de son être.

Daniel véhiculait souvent cette émotion et le pire, c'est qu'il aimait cela.

« Tu peux braver tant que tu veux, je sais pertinemment que tu me crains. Tu sens la peur à plein nez.» Dit-il, narquois. Il marqua une pause, puis reprit ; « Soit. Maintenant que nous avons assez joué... » Il fit quelques pas vers la faë, une lueur malsaine traversant son regard d'aliéné; « ... Passons aux choses sérieuses. Il est temps d'en finir, lutka*. »

Il attaqua de nouveau, avec l'intention cette fois, d'achever celle qui lui avait échappé quelques années plus tôt. Usant de sa célérité accrue il se rua vers elle et la poussa brutalement – Elle tomba à la renverse, se retrouva plaquée au sol avec le poids du stryge sur sa malheureuse carcasse.

L'ange noir de ses mains griffues, commença à rudoyer la faë. Il lacéra ses habits ainsi que sa peau, frappa, griffa et abîma sans vergogne ce corps frêle qui, à cette allure, finirait par céder bien vite aux violences physiques. Si elle ne faisait rien, Athénaïs finirait déchiquetée […]

* « Lutka » Signifie « Poupée » ( Cf. traducteur )
- Le slovène est la langue maternelle de Daniel.

Spoiler:

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« Tu me fais vraiment pitié, Athénaïs. » Je ricane avec amusement, enfin, je n'étais pas tellement amusé mais quand même. Je lui faisais pitié ? Et bien tiens, comme si j'en avais quelque chose à foutre de sa pitié... Je lui lance un regard plein de sous-entendu, alors que celui-ci était froid et arrogant. Je ne baisserais pas les yeux devant lui, jamais, impossible !

« C'est cool, tu me fais pitié aussi, comme ça, nous avons un point en commun le macabé. »

Mais ferme ta gueule Athénaïs ! Il m’analyse et je n'aime pas ça. Les Stryges peuvent sentir pas mal de choses, entendre le cœur de leur proie battre plus vite, ce qui était mon cas. Ouai, je devais puer la peur, c'était évident mais au moins, en apparence, je ne laissais absolument rien paraître. Je l'écoute parler et ma gorge se serre quand je comprends ce qu'il va se passer. En gros, je suis dans une merde totale. Je ne le vit pas foncer sur moi. Putain, la vitesse des stryges c'est carrément la merde. Néanmoins, le choc, lui, je le sentis vachement. Je tombe de nouveau sur le sol, le souffle coupé alors que ma tête percute une fois de plus le sol. J'allais finir inconsciente si sa continuait. C'est alors que la douleur commença, la vraie, la profonde. Ses griffes déchirèrent ma peau à plusieurs endroit, me frappant, je sens le sang inonder ma bouche avec une violence étonnante. Je n'avais pas lâcher le couteau, heureusement, sinon j'étais dans la merde...plus que maintenant. Je tente de me débattre sous la douleur et la brutalité qu'il m'imposait. Je n'étais pas assez forte, c'était évident, mais il ne savait pas de quoi j'étais capable. Ma main se leva et je lui enfonce la lame dans la nuque, pas assez haut pour atteindre son cerveau (ben ouai tu m'étonne), mais assez pour qu'il la sente bien passer !

Je lui envoie un coup de coude dans le visage pour le dégager de mon corps, me libérant de son emprise le plus rapidement possible. Hors...je ne tenais plus debout, tombant alors que le sang coulait de mes nombreuses blessures. Si je restais là j'allais crever. Me tenant le ventre massacré par les griffures de Daniel, je pose mon regard sur lui un sourire mauvais sur le visage.

« On se reverra tête de bite, tracasse pas. »

Qui a-t-il de plus frustrant qu'une proie qui vous échappe pour la deuxième fois... Je me concentre et me téléporte visant ma maison...sauf que ouai, j’atterris mon cul dans la forêt.

HJ ; tu croyais quand même pas que t'allais la tuer duchmou **:hihi :

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Il se régalait de la situation, prenait un certain plaisir à massacrer celle qu'il dominait. Voir Athénaïs se défendre vainement l'amusa quelque peu ; le stryge appréciait lorsque ses proies luttaient pour leur survie. Cela l'excitait et l'incitait à les violenter encore plus.

L'ange noir se voyait déjà sortir vainqueur de ce duel largement inégal... Jusqu'à ce que la Faë abatte sa dernière carte. Le coup porté à sa nuque le paralysa, telle une piqûre mortelle et avant même qu'il n'ait le temps de réagir, il reçu une beigne en pleine face ; C'est ainsi qu'il perdit l'ascendance qu'il avait sur la jeune femme.

Celle-ci en profita pour prendre la poudre d'escampette.

Daniel fulmina de cet échec cuisant. Il exécrait les retournements de situation de ce genre, où le gibier se faisait la malle. D'autant plus lorsque cette non-réussite concernait pour la deuxième fois consécutive la même personne.

« Sale garce ! » Marmonna-t-il, féroce, tout en se redressant à genoux dans la flore humide. Sa main alla chercher l'arme blanche plantée dans sa chair. D'un mouvement sec il l'ôta – La douleur lui arracha une grimace, tandis que l'hémoglobine se mit à couler.

Klein se leva, resta momentanément statique les sens en éveil. Espérait-il percevoir dans le silence ambiant une respiration erratique, ou encore, des martèlements de pas précipités dénonçant une fuite? Peut-être. Mais aucun bruit vendant la présence d'Athénaïs ne lui parvînt. La peste s'était évidemment téléportée hors de sa portée.

Le stryge déploya ses ailes et dans un bruissement de plumes, disparut dans la nuit noire. Il regagna son domicile, pansa ses blessures qui cicatriseraient bien plus vite que celles d'un humain lambda.

Et il se jura de la retrouver afin d'achever le travail, souhaitant sincèrement que leur prochaine rencontre soit la dernière.

Ne dit-on pas « jamais deux sans trois » ?

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