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We deserve to die || Daniel

 :: Archives des rps

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We deserve to die || Daniel EmptyDim 10 Avr - 1:01




Do you fantasize about killing me ?

Daniel & Andreas


Au regard du temps qui s'était écoulé entre sa vie, sa mort, et son existence d'outre-tombe, il pouvait dire que le monde, ainsi que son humanité, n'avait pas vraiment changé. Il avait été témoin de nombreuses guerres, et tout autant de paix. Il avait observé les Hommes se déchirés, leur avait certainement soufflé la moitié de leurs mauvaises idées, et les avait par la suite regarder tomber à genoux pour mieux réclamer le pardon. Homme et Humanité étaient en tout point discordant, et si ils attachaient autant de sens au terme d'humanité ce n'était que pour pouvoir se dédouaner de leur bestialité. L'homme était un loup pour l'homme, et nul ne l'ignorait quand bien même l'hypocrisie latente laissait à penser le contraire. Lui, plus que tout autre, le savait. Il le savait parce qu'il avait lutté contre des hommes qui n'étaient pas différent de lui pour des hommes qui lui étaient semblables, et avait péri des conjointes de ceux-ci. De la miséricorde cela faisait bien longtemps qu'il n'en éprouvait plus pour l'humanité et son engeance, quant à l'espoir il était mort en même temps que lui.

De fait, il y avait de quoi se demander ce qui l'avait conduit à continuer sur la voie d'un Dieu en lequel il ne croyait plus. Il se faisait porteur d'une bonne parole dont s’abreuvait un public toujours plus nombreux et toujours plus en quête de quelques mots capables de faire taire leurs peurs. La peur avait finit par prendre le dessus sur tout, même sur la simple idée de plaisir, et en ça il y avait de quoi séduire un ombre telle que lui. Il aimait à se nourrir de la ferveur qui s'écoulait de ces autres effrayés par le regard, les paroles, ou les actes de leurs pairs. Il appréciait la culpabilité latente qu'ils sécrétaient sans s'en rendre compte, et se rengorgeaient de ces idées qu'il arrivait, sans trop de peine, à enfoncer dans leurs caboches fragiles. Il n'y avait, sur ce point là, pas à redire. La tâche d'homme d'église lui donnait assurément un ascendant spirituel sur le troupeau d'âmes effarouchées qui le suivait.

Dès lors, tout aurait dû être parfait, et comme maintes matinées, celle-ci aurait dû se passer de la même façon. Nulle complication n'aurait alors dû venir entacher ses prêches et autres sermons, seulement une douleur aiguë lui vrillaient les tempes, et une sensation étrange l'avait complètement assailli. Il avait tenté, en vain, de continuer à faire comme si de rien n'était, mais il était forcé de constater que quelque chose n'allait pas. Nulle ombre ne se voyait ainsi soumise à la douleur, elles n'en ressentaient que rarement les tourments de par leur nature outrancièrement morte. Il soufflait de ses souffrances qu'il tentait de taire, et relevait ses yeux vers cette foule compacte qui formait un public attentif au moindre de ses mots, au moindre de ses gestes.

Il notait, au cœur de cette assemblée, que les visages qui y figuraient n'étaient pas tant différents de ceux qu'il pouvait voir chaque dimanches de chaque semaine. Tous, à l'exception d'un. Cette soudaine apparition, ou tout du moins soudaine prise de conscience, lui fit perdre les mots qu'il avait sur le bout de ses lèvres. Surprise étrange qui, il en était certain, n'était certainement en rien avec cette sensation perturbante qui le prenait en entier pour ne plus le lâcher. Il humectait alors ses lèvres pour mieux donner le change et reprenait son discours sans avoir l'air plus intrigué par cette présence étrangère. Il n'en était pourtant rien, et il sentait l'impatience monter à mesure que le temps passait. A n'en pas douter, il se délectait de la présence de cet autre, goûtait à ce regard qu'il sentait désormais posé sur lui, et jouissait d'un plaisir extravagant à l'idée de s'y confronter.

Ce fut, ce jour là, la messe la plus longue qu'il eu jamais donné. Bien qu'elle ai durée, avec exactitude, le même nombre de minutes que les autres il l'avait trouvé extraordinairement longues et inintéressantes. Il n'y avait que lui. Cela faisait déjà longtemps qu'il n'y avait plus que cette présence là pour rendre morne le reste du temps et de l'espace. Il était son erreur, sa chute, son échec, et en cela il restait un élément perturbateur au sein de son existence. Les derniers humains partis, les portes closes, il ne restait désormais plus que eux deux au sein d'un lieu saint où ils faisaient tâches. Les pas d'Andreas résonnaient dans le vide de cet espace cave, faisant presque oublié le temps d'un instant qu'il était autrement que vivant. « C'est bien là le dernier endroit où j'aurais pensé te voir. », fit-il entendre de sa voix la plus austère dont les échos donnaient aux mots un sens plus mystiques qu'il n'y paraissait. « Bonjour, Daniel. », rajoutait-t-il en croisant ses mains sagement devant lui tout en souriant de son air le plus féroce.


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Daniel Klein
Stryge
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Messages : 207 Je suis arrivé(e) le : 21/12/2015 Sous les traits de : Mads Mikkelsen Pseudo : Opium Crédits : Tumblr Points : 1647 Couleurs RP : #2F4F4F We deserve to die || Daniel 2wpouhf

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We deserve to die || Daniel EmptyJeu 14 Avr - 21:40

 



L'être amoral qu'il était ne fréquentait jamais les édifices religieux. Il les admirait à distance, pour leur architecture remarquable et c'était tout. Daniel n'était pas de ceux qui entretenaient un lien étroit avec la religion, bien au contraire – L'ange noir ne croyait en rien, si ce n'était qu'en lui-même. Autant dire que sa présence dans la cathédrale d'Ottawa restait en ce jour exceptionnelle ; Il n'était pas là pour Dieu, mais pour celui qui s'évertuait à le représenter.

Andreas.


Ce prénom évoquait chez Klein un mélange désordonné de sentiments et de ressentiments. Le stryge lui en voulait depuis bien longtemps et pour cause : L'ombre avait tenté de le corrompre en le détournant de Märta. Acte manqué cependant, car l'attachement du stryge pour sa compagne dépassait l'entendement. Klein ne ressentait nul besoin d'étreindre un corps, autre que celui de sa femme ; Elle seule comptait à ses yeux.


L'ange noir ne cessa depuis de nourrir une rancune particulière à l'égard du sidh. Celle-ci étrangement s'effrita imperceptiblement au fil du temps et Daniel n'eut d'autre choix que de se rendre à l'évidence... Andreas l'attirait autant qu'il le répulsait. Il était l'interdit, mais semblait le tenter de manière irraisonnée. Sans doute Daniel le désirait-il inconsciemment, mais jamais au grand jamais l'avocat ne se l'avouerait. L'idée lui paraissait inconcevable.  Il continuerait donc à jouer avec le feu, Ad vitam æternam.





En ce jour particulier, le Stryge exultait –  Durant la nuit, il s'était introduit dans la cathédrale et après une recherche minutieuse, était parvenu à mettre main basse sur l'objet de dévotion du sidh ; Son chapelet. La facture était très ancienne, il datait sans aucun doute de sa vie de mortel. Connaissant la faiblesse des ombres vis-à-vis de leurs possessions matérielles, l'ange noir profita de cette aubaine pour atteindre Eifimovitch.


Il se pointa à l'heure de la messe, prit place ni vu ni connu sur l'un des bancs, entre culs bénits et âmes en repentir.

Il se complut dans un premier temps, à observer le prêtre sans être vu. Il se gaussa ensuite du désordre qu'il provoqua chez lui, lorsque ce dernier remarqua sa présence dans l'assemblée. A aucun moment le regard havane de l'ange noir ne quitta le faciès aux traits délicats de l'ombre ; Il semblait le manger des yeux, à défaut de pouvoir le faire d'une autre manière.

Durant l'office, Daniel garda précieusement le chapelet entrelacé entre ses doigts. Il le rangea discrètement dans la poche de son manteau lorsque les paroissiens commencèrent à se lever et à déserter le lieu.

Ce n'est que lorsque Andreas vînt à son encontre que Klein daigna quitter son rang pour gagner l'allée centrale. Il s'approcha de son interlocuteur, près. Trop près. Il savait le désir de son vis-à-vis omniprésent et prenait par conséquent un malin plaisir à le provoquer. Klein ne lui renvoya point son sourire, mais afficha à la place une mine chafouine ; La tension entre eux restait palpable. Les mains fourrées dans ses poches, le stryge effleura du bout des doigts l'objet de piété. S'il savait...

« Je suis là où j'ai envie d'être. » Il l'observa un instant, avant de reprendre ;  « Ceci dit, je préfère la cathédrale de nuit. Les Dieux me murmurent à l'oreille des secrets te concernant. » Ironique à souhait il dénonça d'une manière alambiquée son effraction nocturne. Sans laisser à l'ombre le temps de réagir à ses paroles, Daniel se mit en mouvement. Il dépassa le sidh, s'éloigna légèrement de lui. Le regard rivé vers l'autel, il lança une œillade dédaigneuse aux statues sacrées.

 « Étonnant de voir que le Tout-puissant et ses saints suscitent toujours autant d'intérêt ..  N'es-tu pas fatigué d'endosser le rôle du berger ? Depuis le temps... »


Basculer sur un autre sujet restait une tactique. Il s'attendait à ce que le prêtre, rongé par une curiosité constante et excessive, lui demande plus de détails quant à ses précédents propos. Il tardait à Daniel de partager avec l'ombre, sa fabuleuse découverte [...]


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We deserve to die || Daniel EmptyJeu 21 Avr - 10:53




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Daniel & Andreas


Ombre grandissante et lancinante qui bientôt s'étale en ces lieux qui devraient lui être fatale. Oiseau obscur de bien mauvaises augures, il s'avance, se fait triomphant en cette chapelle qui n'a flamboyant que les ténèbres qui la submerge. Ange déchu aux plumages de corbeaux, il se gausse bien de la hardiesse du mouvement autant que de l'impudence de sa présence en ce territoire qu'il ne peut conquérir. Il dévore, croque, et englouti la distance qui le sépare de cet autre, se fraye un chemin parmi les psaumes et les bonnes paroles flottant encore dans l'atmosphère surannée, et se délecte de cet incroyable avancée. Le voilà, Satan de petites mains qui se veut plus grands et plus forts sans avoir pourtant de légions pour le soutenir. Stryge d'infortune qui n'a pour seule richesse que la fascination diabolique qu'il fait naître au cœur des ombres elles-mêmes. L'édifice craque, grince, tremble sous la rencontre qui se profile, s'assombrit des noirs desseins de l'un autant que de la présence de l'autre. Les corps se frôlent, se croisent, jamais ne se touchent vraiment. Derniers remparts à ce besoin omniprésent et omnipotent de posséder le stryge, de le sentir vriller sous la caresse chienne de ses mains. Il s’enivre de ce parfum indélicat et macabre qui émane de son être, se noie dans la saveur de cette chair qu'il ne peut que languir sans en sentir le goût. Son corps vicié palpite d'autant de souffrances, de retenues que de haine. Jamais passions ne s'accompagnent de ses instants de calmes que la mort fait naître.

L’Édifice s'ébranle, mais le père qui y préside n'y est pas non plus à son aise. La mine et le comportement de l'autre ont eu tôt fait de mettre à mal de ses derniers doute, et voilà que son être s'inflige la noirceur de la colère. Torrent de fureur qui s'écoulent entre ses veines noirs, magma décomposé de ces vices qu'il n'aura fait qu'engendrer. Les lumières sont soufflées, l'obscurité règne. Seulement, le jeu continu. Le monde pourrait bien s'effondrer autour d'eux qu'ils ne seraient toujours qu'à deux, toujours esseulés mais ensembles. Incompréhension qui découle de cet autre, celui qui rejette l'idée en l'honneur d'une épouse au cœur volage qu'il n'a de cesse d'enfermer. Il ne peut comprendre, il ne le peut pas encore, mais le restant de leurs âmes déjà s’entrelacent pour ne jamais se délasser. Nœud gordiens faits d'autant de non-dits que de mots soufflés sans vertus sur les nuques frissonnantes. Le temps aura raison de l'un tandis que l'autre y verra son apogée. Nul doute sur cette certitude à jamais forgé, nul inquiétude sur le temps que cela devra prendre, tout semble venir à point pour celui qui saura attendre.

La voix de l'invité résonne sous les voûtes d'un plafond offert au mirage d'un dieu. Il se moque. Il joue des mots autant que des propos pour s'offrir une place dans l'esprit du prêtre. Peine perdue, il y est déjà roi absent, manquant à tous ses devoirs. Il y est dieu tous revêtu des carmins de cette luxure qu'il propage et sombres de cette mort qu'il ne saurait endosser. « Dieu est en chacun d'entre nous. Il murmure des choses à certains et ordonnent à d'autres. », la voix est grave, le ton péremptoire. Danse macabre qui éveille les ombres et les font danser tout autour d'eux, jeu de ses lumières mourantes qui rendent les lieux toujours plus inquiétants qui ne le sont, pourtant à cet instant il serait de bon ton pour tout un chacun de ne pas pénétrer en ce sanctuaire au risque d'y trépasser. « S'il t'a murmuré qu'elles étaient mes faiblesses... », l'ombre disparaît pour réapparaître juste devant ce visiteur , « J'ai toujours su qu'elles étaient les tiennes. ». Sourire extatique et carnassier qui s'étend pour n'en dévoiler que le spectres de ses canines animales.

Comédie Dantesque qui se joue, fin des réjouissances palpables, voilà que la machine se met en branle. Fureurs et colères se mêlent, mais il n'en ressort que le monstre de ces rancœurs avalés. Tout est magnifié, enrubanné de ses mots savants et savoureux, de cette délectation du calme qui accompagne les matins tempétueux. La main glisse dans la poche de l'autre, caresse tout autant le chapelet qui s'y trouve que cette main qui déjà s'y trouve, mais ne l'en extirpe pas. Chacun ses armes, et celle-ci lui aura été dérobée de mains de maître. Néanmoins, il ne s'éloigne pas, se permet juste de glisser tout contre sa joue son propre visage pour venir murmurer à son oreille quelques mots orgiaques pour qui les prononce. « Elle a hurlé mon nom sans implorer ton pardon à chaque fois que je l'ai possédé. », un pas en arrière pour mieux goûter à l'expression naissante sur ses traits, satisfaction sonore qu'il fait couler entre ses lèvres en un gémissement de plaisir, rauque et fugace. « N'est-elle pas délicieuse, cette chère Märta ? », rajoute-t-il avant de se mettre à rire. Chaque éclat de voix faisant vriller l'air, donnant à l'église cette teinte monochrome qui sied si bien aux jours d'orages.


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Messages : 207 Je suis arrivé(e) le : 21/12/2015 Sous les traits de : Mads Mikkelsen Pseudo : Opium Crédits : Tumblr Points : 1647 Couleurs RP : #2F4F4F We deserve to die || Daniel 2wpouhf

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We deserve to die || Daniel EmptyLun 25 Avr - 23:53

 



L'ondulation des ombres conférait à l'endroit un aspect irréel, tandis que les idoles de marbres, spectatrices silencieuses, parurent un instant bénéficier d'un souffle de vie. Le phénomène trahissait l'état d'esprit du sidh - Sa noirceur semblait vouloir tout engloutir. La manifestation, bien qu’inquiétante, ne perturba guère le stryge qui contemplait l'effet rendu.


Daniel reporta son attention sur Andreas lorsqu'il réapparut devant lui, prônant connaître ses faiblesses. Klein se demanda quelle ineptie il allait lui sortir. Il interrogea l'autre du regard, avant de se faire surprendre par l'audace du prêtre - Le contact physique si minime soit-il, électrifia l'Upir. Pourtant, il n'appréciait guère voir Eifimovitch franchir cette barrière qui se dressait entre eux  - en agissant ainsi, il ébranlait ses certitudes.

A la confidence du prêtre, un affreux sentiment commença à envahir l'ange noir. Son assurance et sa prestance se fissurèrent, écrasées par le poids des paroles adverses. Lorsque le sidh prononça le prénom de Märta, le sang de Daniel ne fit qu'un tour.

Il ne laissa pas au spectre le plaisir de se gausser plus longtemps. Ses mains quittèrent ses poches et l'une d'entre elle saisit brusquement Andreas à la gorge. Il fit taire son rire qui faisait écho dans la nef, priva le religieux de sa faculté d'élocution - Un silence de plomb revînt dans la cathédrale.

L'avocat darda de son regard luisant celui qui lui faisait face. « Pourquoi te croirais-je ? ... Tu es de ceux qui affabulent pour blesser et manipuler. »  Il serra sa trachée sans ménagement, imposa au sidh un nouveau rapprochement. «  Combien de temps t'as t-il fallu pour fomenter ce scénarii, Andreas ?  » Tandis que s'écoulait les mots, à l'aide de son pouce – qui prit l'apparence d'une griffe – Daniel perfora l'épiderme du captif au niveau de la jugulaire ; Une traînée écarlate virant sur le noir commença à couler le long de son cou. Les gestes du stryge bien qu'étranges, avaient tout leurs sens dans son esprit tortueux. « N'as tu rien d'autre à faire, lorsque tu te retrouves seul dans ton alcôve étriquée ? »

Le mari cocu tentait de se conforter dans l'idée que l'ombre mentait. Il ne voulait pas lui donner l'apanage de la victoire, malgré qu'il avait réussi à le piquer à vif. L'impulsivité non contenue du monstre en était la preuve.  


Avant même que le fluide ne se meurt dans le tissu, de sa main libre Daniel tira férocement sur le col pastoral, faisant sauter les premiers boutons de sa tenue, dévoilant un peu plus sa ceinture scapulaire. Les orbes de Klein désormais, ne quittaient plus l'écoulement sanguin ; L'envie terrible d'y goûter le taraudait..  Et alors même que le poison mortel gagnait la clavicule d'Andreas, le stryge cédant à ce besoin viscéral y porta ses lèvres, vorace.


Dès lors commença la lente torture. Ses lippes, sa langue, remontèrent la traînée carmine au goût atypique jusqu'à sa source, recueillant le fluide qui lui était néfaste. Le sang n'était pas savoureux, au contraire, mais Daniel fit abstraction de ce détail et se régala de son geste et sa symbolique. Et tous ses sens s'embrasèrent de cette nouvelle proximité, née cette fois de sa propre initiative. Son corps appelait l'autre, à contrario de son esprit qui se rebellait – Il se rendit compte qu'il allait trop loin.

Il se détacha du sidh avant de se faire avoir à son propre jeu ; il le repoussa brutalement. Avec un dédain considérable, il dit ;  « Ton sang est aussi fade que ta vie. » Il préférait blesser plutôt que d'honorer. Sa hargne verbale cachait une gêne ; Jusqu'à présent, il s'était toujours contenu en Sa présence. Aujourd'hui, il avait failli.


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We deserve to die || Daniel EmptyMar 3 Mai - 15:53




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Daniel & Andreas


Haine pour haine. Sang pour sang. Un tout qui ne se démarquait pas, qui ne s'affadissait pas avec les années. Tout et son contraire. Attirance fatale vers l’orbe de ses yeux ainsi révulsés d'autant de désamours que de désaccords avec lui-même. Latence. Il y avait toujours cette étrange latence. Celle qui leur faisait dire qu'il ne se passerait jamais rien, qu'ils étaient tous deux prisonniers de ce temps qui n'avançait guère, mais ils savaient qu'ils en feraient les frais un jour. L'éternité n'était pour eux pas sans failles, elle l'était d'autant moins pour Andreas qui avait déjà subit les tourments de la mort pour en rester le prisonnier. Ne restait dès lors que ces passions vulgaires que le spectre portaient aux nus, se permettant au travers de la maison d'un dieu qu'il bafouait d'expirer les tourments de ses désirs. Caresses chiennes portées à cet autre qu'il s'attendait à voir révolté.Surprenant retour de médaille qui fait de l'autre un tentateur patenté, s'offrant la disgrâce de la violence extasiée en collant son corps à celui du spectre érigé. Menaces vaines pour qui sait que l'âme autant que le corps de l'autre ne peuvent être grevés, meurtris, ou même détruits. Ce ne sont que des mirages insensés qui ne lui servent qu'à se persuader de la réussite à venir de ses intentions funestes. La colère parle. La fureur s'écoule.

Mince éraflure, estafilade maîtrisée qui rompt les chairs en un trait qui se comble du carmin de son âme. Corps meurtri qui ne fait pourtant pas mourir le sourire sur ses lèvres suavement étirées, il n'en reste jamais plus que le désir qui pulse au creux de ses veines, celui là même qui découle au travers de ce sang que l'autre goutte à force d'une langue chafouines. Le poison s'écoule entre ses lèvres, pique sa langue de ce goût âpres et ferreux, qu'importe le spectre s'exalte et exulte d'un plaisir non feint. La chaleur envahit toute la froideur de son être, fait naître le feu au cœur de ses reins pour en laisser entrevoir la forme la plus palpable. Soupire rauque qui passe au travers de son goitre offert à la délectation carnassière de cet invité tant attendu autant qu'il peut se montrer inattendu. Puis tout se défait, tout cesse dans un silence morne tout baigné d'une essence divine dévastée.

Le couperet tombe. « Ton sang est aussi fade que ta vie. », mauvaise foi des plus acerbes qui ne fait pourtant pas reculer l'un à peine se mouvoir l'autre. L'ombre sourit, il a l'air satisfait de la scène qui vient à peine de se dérouler, il jouit de quelques instants conquérants, ravalant sans peine l'idée même de s'être ainsi fait assaillir. Le jeu en valait véritablement le prix de cette chandelle déjà que trop fondue. Le sourire goguenard déposé sur sa face n'a rien de bien plaisant pour cet autre qu'il nargue de toute la rondeur de ses vices. « Serait-ce là les mots d'un homme tourmenté par ses propres pulsions ? », sa voix est volontairement traînante, elle se teint de ses accents libertins qui ne sont pourtant son son apanage. Un rire lui échappe, léger, presque soufflé, à peine audible même dans l'écho de la paroisse évidée. « Allons, Daniel, ce n'est pas moi qu'il faut blâmer mais ce besoin que tu as de me sentir près de toi. Cette envie qui te taraude, celle qui te pousse à vouloir me dévorer. », sa langue passe sur ses lèvres comme le symbole d'une gourmandise dont il ne fait pas l'apanage.

Assurance certaine, jamais perdue pour le fantôme qui sied à ces lieux, il tourne et retourne les mots de son obsédant ennemi pour en faire des armes savamment exploitée, outrageusement aiguisée contre l’ego de celui-ci. Il passe outre son regard, traverse le corps du stryge en se faisant passe muraille, intangible créature qui le prend de court pour mieux prendre place derrière son dos encore dépourvu de ces ailes corbeaux. Il se délecte de cette position, et déjà laisse ses mains glisser le long de son corps pour mieux soustraire le chapelet à l'enfer de ses poches, le brandit bientôt sous ses yeux comme un trophée dont il le défait en grandes pompes et avec tout autant d'audace. « Tu aurais pu faire maintes choses avec ceci, tu aurais pu le briser, le brûler, le faire disparaître et me regarder souffrir à l'idée de m'en voir délester. Seulement... », il s'humecte les lèvres, laisse le silence s'installer tandis qu'il fait passer le collier de perles d'ambre autour du coup du Stryge , « tu as préféré te faire l'outrage de fanfaronner, de te montrer plus présent au cœur de mon existence. ».

Il se moque, mais jamais ne s'éloigne, laisse même poindre toute la force de son désir tout contre la hanche de cet autre. « Ose le dire, Daniel. Je te manquais. Ma présence au creux de ta vie insipide te manquait, terriblement. », souffle-t-il au creux de sa nuque, tandis que ses mains quitte le giron de ce collier chaste pour s'aventurer sur des terrains inconquis. Descendant encore et encore dans le vice des caresses infernales. « Dis le moi et je te laisserais me quitter. Tais toi et je te le ferais avouer de force. »


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Daniel Klein
Stryge
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We deserve to die || Daniel EmptyDim 15 Mai - 21:40

 



Le tourmenteur devenu tourmenté commençait à déchanter de cette entrevue improvisée. L'ombre poussait progressivement Daniel au pied du mur ; L'incroyable répartie d'Andreas broyait sans mal sa maigre défense.


Le stryge se laissa surprendre par le spectre qui soudainement devînt néant ; Une onde glaciale l'irradia de la tête aux pieds lorsqu'il le traversa. Les paroles acrimonieuses reprirent leur cours et voilà que Daniel se retrouva affublé du fétiche du prêtre. Le sidh – en proie à une excitation non moindre – fit connaître à l'Upir l'ampleur de son besoin orgiaque, provoquant son corps agonisant d'autant de retenue.


Un frisson lui grimpa jusqu'à l'échine lorsque Eifimovitch commença à lui prodiguer ses caresses lascives. La tentation intime était terrible. Klein tût cependant son trouble ; aucun son, aucun soupir n'expira sur ses lèvres tenues closes .

Ses griffes gagnèrent les mains de l'Ombre, les enserrèrent, ralentissant leur progression. Daniel aurait pu se laisser aller à la dépravation, laisser l'autre assouvir son vieux fantasme, mais il ne devait pas céder à cet autre qui, il en était certain, ne faisait que jouer.

L'ultimatum posé par le religieux eu raison de cette brève intermède. A ces mots, Klein se fit violence, s'arracha aux gestes enjôleurs. « Ça suffit ! » Trancha t-il, se retournant vers la vile créature pour lui faire à nouveau face.


« Le manque est le mal de ceux qui s'aiment... Or, je n'ai aucun sentiment pour toi. » Il persistait dans le déni. Tous deux savaient pourtant que son mensonge éhonté n'était que peu crédible, malgré que l'avocat fut de tout temps un bluffeur exceptionnel. « Tu n'obtiendras rien par l'intimidation, ne joue pas à ce jeu là avec moi.» Il était prêt s'il le fallait, à en découdre avec le sidh. Plier face aux menaces ne lui ressemblait pas, bien au contraire. Il y répliquerait sans hésitation, quitte à y laisser des plumes.




Un bruit retentit alors dans l'édifice, perturbant la confrontation qui s'y déroulait. La lourde en bois de la cathédrale s'ouvrit pour laisser apparaître une jeune femme aussi fraîche que la rosée du matin. Sa tenue vestimentaire à elle seule appelait à la perversion. Décolleté exagéré, jupe excessivement courte... . Le froid semblait n'avoir aucune emprise sur celle qui avait le sang chaud.

Les deux monstres portèrent leur attention sur l'importune, tandis qu'elle commença à progresser en l'endroit, saturé de négativité. L'humaine vînt se poster auprès d'Andreas. « Bonjour, mon père » Minauda t-elle, sensuelle, en adressant un regard énamouré à l'ombre.

Fébrilité, Désir... Contrariété.

Le Stryge capta sans mal les émotions que dégageait l’éphémère. Celle-ci tourna les yeux vers Daniel et à l'expression qui naquit sur les traits juvéniles de la donzelle, il comprit que sa présence la dérangeait.

Elle contenait difficilement son besoin de débauche.



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We deserve to die || Daniel EmptyMer 1 Juin - 10:01




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Daniel & Andreas


Crescendo de ces sensations qui s'en allaient piano tandis que la chaleur, cruelle, des corps qui s’entassent sans pour autant se délasser. Parfums épicés de ces amours contrits et à jamais contrarié par des instincts vindicatifs. Lippes retroussées sur un sourire féroce, l'ombre se mêle à l'obscurité de sa proie la plus ténébreuse. Il n’est plus question, en cet instant, de jouer le rôle de quelques figures bibliques trop souvent profanées mais bien de se faire loup pour mieux en dévorer l'agneau qu'il tient sous sa griffe. Descente vertigineuse vers les sentiers interdits, caresses suaves et exigences vers l'interdit qu'on lui impose. Grognement rauque qui flâne au travers de sa gorge, roucoulement qui roule au creux de sa poitrine, il vibre de cette envie exposée de le faire sien. Passion primaire de plonger au cœur de son corps pour mieux y lier son âme. Avide de voir ses désirs se libérer de l’entrave que son mouton noir lui impose, il se mord la lèvre pour ne pas laisser s’échapper le soupire languissant qui déjà empli ses poumons d'un besoin sulfureux. Bientôt, son aspect le plus venant disparaît sous les accoues furieux de ses pulsions, ne reste que l'apparence austèrement macabre qui se pare du charme de l’éternité.

Façade déconstruite qui le pousse au râle d'une infinie douleur tandis que la source de ses passions confuses se fait rebelle entre ses caresses. Hargne qu'il fait couler sur les mains qui l’assiègent plantant les griffes de sa fourbe animalité carnassière sur les dextres endiablés. Il s'arrache ainsi à cette cage d'os aux allures spectrales tandis que gagne les lèvres rendues bleuâtres par la mortalité de l'ombre le sourire qu'arbore tous ceux qui se savent victorieux. Il bande sa haine sur un arc de rancœur, décoche cette flèche qui à défaut de manquer sa cible sait faire ressurgir la brutalité de leurs échanges. Jamais de douceur, jamais de tendresse, juste le besoin infernale et vitale de devoir s'imposer. Idéologie de la tourmente dans ces relations ambiguës qui ne font que naître les affres du manque à mesure que le temps passe et les dépasse. La fosse aux morts s'agrandit entre eux, laisse apparaître les gouffres de ces squelettes de sentiments, ces cadavres de sensations qui s'amoncellent à leurs pieds sans pour autant qu'ils n'y jettent le moindre regard. Art divin de tout savoir oublier, de se fondre dans le mutisme et dans la barbarie des mots à la fois, imposant ainsi aux yeux d'un seigneur déchu le paradoxe de leurs frustrations liées à ce besoin continuel de confrontations.

La langue du prêtre claque continuellement, bat une mesure faite de seconde et d’autant de ces vindicatives effusions, les plus contrites. Il ne fait pas le geste attendu, ne vient pas traverser ce vide qui les sépare au cœur d'une atmosphère sépulcrale. Le sourire arrogant sur le coin de ses lèvres charnues qui gouttent encore à la saveur de la peau du stryge, il juge silencieusement et ne se permet aucun mot tant ses regards se font lourds de ces non-dits qu'il n'a pas à partagé. Tout est clair, tout est déjà écrit. Mais alors que le silence s'installe durablement, à peine troublé des soupirs de l'un et des respirations fauves de l’autre, se font entendre les gonds d'une porte qu'on ouvre sans douceur, sans ferveur. Elle laisse apparaître dans la raie de lumière de l'extérieur la silhouette féminine d'une fidèle. Elle se dandine allégrement sur ses deux jambes, faisant balancer d'un côté puis de l'autre ses hanches pleines, minaudant au regard de ces deux qui s'affrontent sans un mot. La face de Andreas redevient soudainement bien plus humaine, bien moins macabre.

D'un seul regard lancé en coin à celui qui occupe son espace, il s'en détourne néanmoins pour s'engoncer de nouveau dans ce rôle qu'il bafoue sans vergogne mais qui reste le sien. Désir turgescent jamais plus présent qu'en cet instant , il laisse la demoiselle se faire séductrice, répond à ces sourires qui se veulent innocents par des œillades rendues brillantes par quelques idées funestes.  La chaleur émanait de ce corps exposé, emplissant l'air rendu froid par la mortalité des désaccords des deux monstres, faisant monter un peu plus les tentions qui existaient jusqu'alors. Elle parle, expose sa politesse pour l'un qu'elle convoite, évinçant l'autre sans un regard. Instinct précaire et néanmoins bien présent dans les habitudes de la femme, celui qui lui fait ressentir le frisson de la compétition, l'ecoeurement de la rivalité, et sans le savoir elle se persuade d'être mieux, préférable, bien plus désirable que cet autre qui laisse s'évader les parfums de cette sexualité qu'il arrive à exacerbé. Rien n'est calculé, mais tout vient à point pour celui n'a de cesse de désirer.

Seulement, alors, il met en branle les mécanismes du corps, se permet d'entrer dans les danses vaporeuses d'une envie étouffante pour mieux s'abreuver à la source de la concupiscence. La demoiselle souffle quelques mots, quelques écart dans une conduite sans équivoque, laissant apparaître la marque d'une éducation prude déjà depuis trop longtemps rejeté. Leu jeu en vaut bien trop la chandelle pour sa flamme ne se mette ainsi à vaciller, dès lors la demoiselle coule dans les bras de celui qu'elle voudrait enfermer dans les siens, perdant ses yeux dans les limbes sulfureuse du stupre. Elle s'exhorte néanmoins à s'en extirper pour poser une seule et unique question. « Et lui, mon père ? », souffle-t-elle entre deux expirations suaves. L'ombre n'y répond rien, rien qui ne lui soit adresser à elle, juste un regard entendu à l'ange assombri qui leur fait face. Terribles provocations qui n'est pas sans rappeler cette position dans laquelle ils se trouvaient naguère tous les deux. Les lèvres de l'ombre se posent sur celle de cette enfant déjà dénaturée, lui arrache un baiser sans saveur, tandis que ses mains explorent les confins de ces chairs qu'elle lui offre sans vergogne. Elle expire contre ses lèvres, souffle chaud aux goûts infâme de cendre et de vengeance. Tentations rendue sous les regards entendus lancés à cet autre, argan sans un mot qu'il n'est qu'un moyen de tout arrêter.  



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Daniel Klein
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Messages : 207 Je suis arrivé(e) le : 21/12/2015 Sous les traits de : Mads Mikkelsen Pseudo : Opium Crédits : Tumblr Points : 1647 Couleurs RP : #2F4F4F We deserve to die || Daniel 2wpouhf

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We deserve to die || Daniel EmptyDim 12 Juin - 19:40



                                                                                                                                               
La venue de l'humaine dans leur sphère arrangea Daniel ; Cette soudaine apparition bouleversa les plans du prêtre et épargna à l'ange une confrontation sûrement perdue d'avance. Bien qu'âgé, le stryge n'était pas doté de capacités aptes à mettre le Sidh hors d'état de nuire. Il en avait pleinement conscience.

C'est donc en silence que Klein observa l'interaction entre le prêtre et sa fidèle prendre vie, relevant les coups d’œil fugaces que l'ombre lui adressait... Bien vite, Daniel comprit son petit manège abjecte.

L'autre, machiavélique à souhait, se servait de l'humaine pour faire tourner la situation à son avantage.

Relégué au rang de voyeur, Daniel assista au spectacle qui se déroula sous ses yeux. Voir ainsi Eifimovitch prodiguer délices et plaisirs à l’éphémère, fit naître au creux de ses entrailles une désagréable sensation. Celle-ci se mua en une colère froide, glacée. Terrible. Les soupirs féminins exacerbèrent le ressentiment éprouvé par Klein.

L'upir qui se voulait insensible et inatteignable se retrouva subitement submergé par une jalousie rageuse... Celui qui s'évertuait à déguiser son attirance dévorante par du dégoût aurait dû, alors, rester de marbre face à ce qui se passait à quelques mètres de lui. Il ne le put.  Ne souhaitant pas assister à cette infamie plus longtemps – Et ne souhaitant pas la voir évoluer - il décida d'y mettre un terme, même si cela signifiait perdre la partie et aller à l'encontre de ses précédentes affirmations.  



C'est sous le coup de l'impulsivité que le stryge rejoignit prestement le couple qui s’adonnait à la débauche. Vivement, les mains monstrueuses allèrent se perdre dans la tignasse féminine, empoignant violemment la chevelure. Daniel arracha la donzelle à l'étreinte langoureuse, la traîna à sa suite, un peu plus à l'écart. Elle poussa une exclamation lorsqu'il la projeta au sol.

Elle eut juste le temps de lancer un regard alarmé au prêtre, de prononcer son prénom une dernière fois, avant que le monstre ne déverse sur elle son terrible courroux.

Il se jeta sur elle, mordit dans la chair, en arracha des portions sans les consommer. Il réitéra ses gestes avec fureur, la dépieçant férocement. Les cris de l'humaine firent place à de vagues gargouillis, tandis que son sang commença à souiller les pavés de l'édifice.

Dans son excès de violence les ailes cendrés de l'ange maudit apparurent soudainement, déchirèrent l'étoffe qui le revêtait pour se déployer violemment. Un grondement plus bestial qu'humain quitta la gorge du stryge, tandis que les os humains craquaient sous ses doigts. En cet instant plus que jamais, la bête qu'il gardait cachée sous son plus bel apparat semblait prendre le dessus. La gargouille commit son méfait avec une intense délectation, déversant dans ce carnage tout ce qu'il avait mentalement contenu jusqu'alors.


Un scintillement au milieu de tout ce rouge sanguin rappela à l'ordre la créature qui s'était oubliée, tant elle était emballée par l'acte. Elle se redressa, lorgna le chapelet du prêtre qui pendait toujours à son cou ; Le pendentif était désormais souillé de sang, mais ce n'était rien comparé à son porteur.

Celui-ci se releva, se retourna vers le sidh... Et sans se départir de son air emprunt de sauvagerie le rejoignit. Il ne laissa pas au représentant de Dieu, le temps de dénoncer son attitude révélatrice,  ni de commenter son agissement. Parvenu à sa proximité, l'une de ses mains gagna la nuque du religieux, força l'inclinaison légère de sa tête, tandis que les lèvres du prédateur gagnèrent celles du sidh en un baiser vorace, ravageur. La langue du stryge  ne tarda pas à franchir la barrière imposée par les lippes de l'autre pour se mêler à sa jumelle.


Transparut en cet instant le désir impétueux, possessif et fougueux de Daniel. Il effaça la saveur laissée par l'humaine pour ne laisser que le goût du sang et sa propre présence, écrasante. Son bassin frôla celui de son vis-à-vis, leurs vigueurs à peine se touchèrent, toujours contenues par leurs carcans de tissus respectifs. Leurs corps en adoration l'un de l'autre réclamaient pourtant beaucoup plus.


La passion embrasa dangereusement ses entrailles, lorsque le besoin de faire l'autre sien au sein de la cathédrale commença à transparaître dans ses gestes - Sa main libre agrippa la hanche du prêtre et il commença à couler son corps contre le sien... Jusqu'à ce qu'il reprenne réellement contenance et cesse subitement de dévaler la pente douce qu'il l'attirait inexorablement vers l'adultère.


Vivement il s'arracha à leur baiser, le souffle court et le cœur battant. Toute l'intensité de l'instant mourut lorsque le contact physique fut rompu. Daniel recula de deux pas, sensiblement troublé.


Il n'aurait pas du y prendre du plaisir.


L'ange ténébreux lança un dernier regard au spectre, dont le visage à la peau d’albâtre était maintenant maculé du sang de la sacrifiée. Sans un mot supplémentaire, il s'en détourna rapidement et prit lâchement la fuite, défait d'avoir ainsi partagé ce qu'il était parvenu à contenir durant autant de temps.

Un mouvement d'aile et le stryge quitta le champ de vision du sidh. A l'étage, le bruit d'une porte qu'on ouvre à la volée indiqua que Klein s'échappa de la cathédrale par le clocher [...]



(c) AMIANTE


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