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Because you were my boy, you were my only boy forever. (Sloan)

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Because you were my boy, you were my only boy forever. (Sloan) - Page 2 EmptyMar 1 Mar - 21:06
Owen ne devrait pas réagir ainsi. Sans doute en a-t-il conscience, tout au fond de lui ; sachant pertinemment que la froideur n'avancerait à rien avec Sloan, que le mieux serait encore de se montrer honnête avec lui et de lui dire clairement qu'il l'a cherché, qu'il le cherchera encore, qu'il le chercherait encore s'il ne se trouvait juste en face de lui en cet instant. D'ailleurs, il le lui a dit, non ? Qu'il l'aurait cherché, s'il l'avait su. Owen estime peut-être que cela suffira à compenser le ton glacé qu'il a pris. Mais il est blessé, Owen ; il se rend bien compte que la perspective de le savoir appartenir à un autre est l'une de ses peurs les plus profondes. Il ne comprend pas. Peut-être parce qu'il ne se rend compte que Sloan fait partie de ces deux choses qu'il associe à sa vie, et qu'il ne peut abandonner ces deux reliques du temps passé. Et Sloan non plus ne doit pas le comprendre ; de cette glace bouillonnante, il devient tout à coup un tourbillon de rage, lâchant un juron. Owen le regarde, se demandant ce qui lui passe par la tête. Il n'aime guère le voir ainsi, la colère n'est pas une émotion pour lui. Il devrait être souriant, joyeux comme au premier jour.
Mais Sloan est habité par une rancœur profonde, et le Sidh s'en rend désormais bien compte. Les paroles se déversent sur lui, tel un torrent de lave dont Owen ignore s'il pourra sortir indemne. Chaque mot est une brûlure infâme ; associés les uns aux autres, ils forment un message dont le sens l'horrifie. Devrait-il lui expliquer ? Devrait-il lui expliquer qu'il y avait cet homme qui l'a convaincu qu'il n'était pas en détention, qu'il devait donc être ailleurs, un ailleurs qu'Owen n'avait jamais réussi à trouver ? Parce qu'il a l'impression que tout son univers s'effondre, là.
Il se sent responsable parce qu'il ne peut pas en vouloir à Sloan de s'être trouvé quelqu'un d'autre - pas alors que celui-ci l'a vraiment, vraiment, vraiment attendu.
Owen baisse la tête. Il relâche les mains, conscient que la façon dont elles se crispent sur sa bandoulière est suspecte. Dire qu'il est désolé serait sans doute insuffisant ; dire la vérité serait sans doute encore pire, car elle n'aiderait pas Sloan à se sentir mieux. Alors Owen préfère dire :
« En quoi est-ce que ça t'intéresse, Sloan ? Je ne suis plus rien pour toi, non ? Tu m'as oublié, pourquoi tu ne veux pas croire que je t'ai oublié aussi ? »
Les paroles d'Owen sont acides, violentes - à l'image de son cœur, des défenses qu'il élève contre le reste du monde pour s'en protéger, pour l'attaquer. Owen n'est pas quelqu'un de bon, et même l'attachement profond qu'il ressent pour Sloan ne peut le retenir. Se sentant blessé, il éprouve le besoin de riposter, sans jamais se justifier. Il sait qu'il est en tort mais ne ressent pas de culpabilité. Peut-être un peu, face à Sloan. Peut-être une once de remords, comme pour lui rappeler une humanité qu'il semble avoir perdu.
Mais trop, c'est trop ; et Owen aussi hausse la voix, se souciant assez peu des apparences. Ils sont dans la rue, et c'est mal de crier, mais tant pis, il s'en fiche bien de ce que les autres peuvent penser d'eux. Rien n'a d'importance, certainement pas les on-dit, quand Sloan s'éloigne ainsi de lui.
« Tu crois vraiment que je suis revenu pour toi ? Je ne savais pas que tu étais en ville. Tu me crois assez diabolique pour le faire exprès ? Désolé de te décevoir, mais ma putain d'existence n'a aucun sens et j'en ai marre que tu rattaches tout à moi. Toi et moi, c'est terminé, okay ? Pourquoi tu fais chier comme ça, franchement, Sloan ? Fous-moi la paix. »
Les poings d'Owen se serrent comme ceux de Sloan. Oh, c'est exact, son existence n'a aucun sens. Pour le coup, il ne ment pas. Pour le reste... il y a cette part de lui qui aimerait voir dans la colère de Sloan un signe de son affection. Il voudrait, mais il ne le voit pas. Tout ce qu'il voit, c'est sa volonté de lui faire du tort, de tout lui mettre sur le dos. Comme c'est facile, franchement. Tout ça parce qu'il ne lui a jamais rendu visite en prison... sans se demander un instant si c'était vraiment volontaire de la part d'Owen. Oh non, Sloan n'a aucune idée de cette culpabilité qui le ronge à l'en tuer...
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Because you were my boy, you were my only boy forever. (Sloan) - Page 2 EmptyMer 2 Mar - 14:53
Owen & Sloan




« Because you were my boy, you were my only boy forever. »


Je ne sais pas vraiment ce qui m’affecte le plus ; le retour d’Owen ou cette impression qu’il se fiche complètement du mal qu’il m’a fait en partant. J’aurais préféré qu’il hurle, qu’il m’explique, plutôt que d’être si froid et inexpressif. Et je déteste ces tremblements incessants dans mes bras alors que je tente vainement de maîtriser mes émotions. Ce n’est pas si compliqué, habituellement. Lorsque quelqu’un a décidé de m’énerver, j’arrive généralement à inverser les rôles en jetant de petites piques sarcastiques. Pourquoi cette tactique ne fonctionne-t-elle pas avec lui, alors ? Qu’a-t-il de plus que les autres ? Étonnement, j’ai la réponse ; mon affection. Cette putain d’affection qui me ronge et qui m’affaiblit bien plus que je ne l’imagine.  « En quoi est-ce que ça t'intéresse, Sloan ? Je ne suis plus rien pour toi, non ? Tu m'as oublié, pourquoi tu ne veux pas croire que je t'ai oublié aussi ? » S’il avait soudainement sorti un poignard pour m’arracher les tripes, c’aurait été exactement pareil. La douleur est autant physique que morale, à cet instant. La mâchoire douloureuse à force de demeurer crispée, je recule d’un pas sans vraiment le vouloir. Comme en réponse à l’impact que je viens de recevoir. Si seulement j’avais su que ce n’était rien par rapport à ce qui allait suivre…

Lui aussi hausse la voix quand il reprend. Chacun de ses mots me brise un peu plus. Mais ce sont ces dernières phrases qui résonnent plus longuement à mes oreilles ;  « Toi et moi, c'est terminé, okay ? Pourquoi tu fais chier comme ça, franchement, Sloan ? Fous-moi la paix. » Pas de réaction. Tous mes muscles se relâchent, me précipitant vers le bas. C’est le craquement de mes doigts contre les briques qui me ramène à la réalité, stoppe nette ma chute. J’aurais dû le savoir. Même si c’était trop dur à accepter, j’aurais dû me rendre à l’évidence ; il m’a bel et bien oublié, comme un vulgaire passant n’ayant aucun impact sur son existence. J’ai été idiot de penser que, parce qu’il me manquait, il en était de même de son côté. Au moins, c’est parfaitement clair maintenant. « C’est toi qui fais chier. » Je ne réfléchis plus. Je suis pathétique. Comme un amoureux transit qui vient de recevoir une flèche en plein cœur. N’importe qui en aurait ri ; moi le premier. Sauf que, là, il n’y a strictement rien de drôle parmi les violentes émotions qui m’envahissent. Je suis soudain pris d’une forte envie de frapper le mur – à défaut de déverser mon désespoir sur Owen. Alors je le fais. Mon poing s’écrase sur la façade, entrainant un horrible craquement dans son sillage. La douleur me redonne un peu de contenance. Grimaçant, je parviens à me redresser, sans prêter aucune attention à l’état déplorable de mes doigts. A présent, je me fiche des passants. Je me fiche qu’Owen puisse lire ce mélange de détresse et de rancœur dans mon regard. Je me fiche de laisser tomber le masque pour le piétiner. Je me fiche de tout. Plus rien n’importe, excepté le regard du garçon et le mal qui j’y lis. Se rend-t-il compte de ce qu’il provoque, au moins ? « Tu penses vraiment que je t’ai oublié ? Putain Owen, j’te pensais plus intelligent que ça. » Je me rends compte trop tard que je viens de faire une révélation. Première d’une longue série. Bordel, c’est quoi cette horreur ? Alors c’est ça, avouer ce qu’on a sur le cœur ? « Et puis merde, comment tu peux dire ça ? Comment tu peux sortir la phrase rasoir du "c’est terminé " ? J’pensais être un peu plus qu’une foutue recrue pour toi ! » A croire que, à partir d’un certain degré, le malheur ne passe plus par les larmes. Malgré la souffrance qui me déchire le cœur, je n’ai aucune envie de pleurer. Je n’en ai même pas la force. Et puis, inutile de rajouter en dramatique ; la scène est déjà assez terrible comme ça.

Et, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? « Mais tu sais quoi ? Je suis content. Content que, de nous deux, il y en ait au moins un qui soit passé à autre chose ! » Je ne voulais pas. Céder et dévoiler toute cette tristesse, ce n’est pas ce que je souhaitais. J’aurais voulu pouvoir conserver cette distance apparente pour continuer de convaincre que son départ ne m’a pas affecté. Et même là j’ai échoué.



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Because you were my boy, you were my only boy forever. (Sloan) - Page 2 EmptySam 5 Mar - 19:24
L'existence est pour Owen un poison. Il s'y raccroche comme à une bouée parce que non, il ne peut pas lâcher : il ne veut pas mourir, il ne veut pas sombrer dans la non-existence, il veut continuer d'être quelque chose, quand bien même cela le conduit à devenir un monstre - mais il désire déchirer le vide, se défaire du néant. On n'en sort pas indemne, de ce combat contre le rien ; parce que ce rien est plus fort, on y perd un peu de soi. Décédé, Owen sent qu'il n'est plus tout à fait complet. On lui a arraché bien plus que le fait d'être en vie : on lui a pris ses derniers rêves, ses dernières ambitions. Oh, mais il en avait déjà trop perdu avant ; quand on vit sans l'homme auquel on aurait voulu tout donner, qu'on craint pour lui sans être capable de rien faire (en sachant pertinemment qu'on a déjà été impuissants alors qu'on se trouvait à quelques mètres de lui), qu'on a la conviction d'être le pire vaurien que la Terre ait jamais portée, alors il ne reste plus grand-chose. Juste une douleur incommensurable qui vous pire vers l'abîme. Owen le savait. Il aurait dû se douter que ce choix de vie allait le conduire à sa perte. L'alcool, c'est bien connu, augmente les chances de mourir : accident de la route, dépendance, noyade accidentelle, couverture de déprime - il ne fait jamais bon de trop l'approcher, ce coquin. Owen aurait sans doute dû se prendre un autre amant, cela aurait toujours mieux valu que de se livrer corps et âme à la boisson.
Une fois mort, les choses sont différentes, mais la douleur ne disparaît. Du moins, pas celle d'un cœur qui se sent rejeté, et se réfugie derrière une montagne d'arrogance. Le pire, peut-être, c'est ce que lui-même dit sous le coup de la colère. « Terminé, entre nous deux », voilà ce qu'il vient d'affirmer - et la réalité de ce jugement l'effraie plus qu'autre chose. Une histoire terminée avant même d'avoir pu débuter correctement ; parce qu'ils n'ont jamais été un couple, Sloan et lui, non, ils avaient l'assurance typique des jeunes qu'ils avaient tout le temps devant eux, qu'ils n'avaient pas besoin de se fixer car rien ne les arracherait à l'autre. Owen n'est sans doute plus le même. Toutes ces conneries de couple, il les regrette, au final. Il aurait au moins dû se lancer, lui dire qu'il n'envisageait pas sa vie sans un Sloan à ses côtés, qu'il ne le supporterait pas - et le temps lui a donné raison, le manque l'a tué. Non, rien n'est terminé, si ce n'est lui-même. Que ne donnerait-il pas pour tout oublier, dériver dans un état de demi-conscience, s'arracher ce cœur qui à trop battre fait de lui le plus malheureux des hommes.

Mais il n'est pas le seul à en souffrir.
Ce poing qui se précipite contre le mur - qui veut-il abîmer, le mur ou lui-même ? - le sort de son introspection victimisante. Et pour la première fois, Owen observe soigneusement Sloan. Sloan qui ne l'a pas oublié ; l'aveu lui échappe sans doute involontairement, mais fait à nouveau battre son cœur endolori d'amour ; Sloan qui désirait être plus à ses yeux, comme s'il ignorait que c'était déjà le cas ; Sloan qui pense qu'il est passé à autre chose alors que non, Owen est encore enfermé, il le sera jusqu'à la fin de son existence - coincé dans cette boucle dont il ne pourra jamais s'extraire, pas même par la mort.
De nouveau, le contrôle sur son apparence lui échappe ; et la même allure spectrale s'empare de lui, l'emplissant de colère et de haine (contre lui-même, contre le monde ; contre tout, sauf contre Sloan).
« Putain, mais Sloan, je ne suis jamais passé à autre chose ! Parce que t'as cru que j'allais vraiment me foutre de ton sort alors que c'est de ma faute si tu t'es fait arrêter ? N'ose pas prétendre que tu sais sur moi, Sloan, c'est faux, t'as aucune idée d'à quel point je suis rongé par cette histoire. Si j'avais oublié, ça aurait été mieux. »
Et Owen se détourne. Oh, comme il serait temps de lui dire : tu n'as jamais été qu'une simple recrue pour moi. Comme il devrait enfin lâcher prise ; l'honnêteté, n'est-ce pas la seule façon de sortir de ce cercle vicieux ? Dis-lui que tu es mort pour lui ; dis-lui que tu l'as aimé à en crever, Owen. Qu'il ait conscience de tout ce que tu as perdu en t'accrochant à lui, en refusant de tourner la page.
Mais Owen n'est pas prêt ; il préfère agir comme si tout était normal. Comme s'il était juste en colère.
« Ne viens pas me dire que c'est moi qui suis passé à autre chose alors que c'est toi qui est sorti avec un autre. Ou une autre, peut-être ? Oh, j'en sais rien, t'es pas gay que je sache. »
C'est peut-être injuste de lui asséner cela ; est-ce que vous avez déjà abordé la question de vos sexualités respectives ? Tu n'as jamais eu honte d'être attiré exclusivement par des hommes, sans pour autant le crier sur tous les toits : ça faisait partie de toi, tu en parles si la conversation s'y prête, mais autrement non. Il te semble cependant que ce n'est pas exactement le cas de Sloan. Et cela t'indique d'autant plus qu'il peut se détourner de toi.
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Because you were my boy, you were my only boy forever. (Sloan) - Page 2 EmptyLun 28 Mar - 16:49
Owen & Sloan




« Because you were my boy, you were my only boy forever. »


Selen, Riley, Noah… ils sont certainement les personnes qui comptent le plus pour moi. Derrière cette façade insensible, je sais pertinemment que je serais incapable de vivre sans eux. S’ils venaient à s’en aller, eux aussi, je ne le supporterai plus. Le départ d’Owen m’a déjà trop brisé.

Voilà justement ce que j’ai bien trop de mal à comprendre ; lors d’une violente dispute avec mon patron ou ma meilleure amie, je reste le même, un gamin insupportable qui veut toujours avoir le dernier mot, prenant la moquerie et le sarcasme comme armes. Alors, pourquoi n’en est-il pas de même avec Owen ? Pourquoi donc, face à lui, je deviens cet espèce d’amoureux transit incapable de gérer ses émotions trop longtemps retenues ? Pourquoi a-t-il fallu que je me mette à aimer plus que de raison cet imbécile parti sans remords ?

Mes doigts me font horriblement mal, c’est maintenant que je m’en rends compte. Des filets de sang s’écoulent lentement le long de ma main, comme pour me narguer. Je prends soin de ne pas bouger le bras, le gardant parfaitement le long du corps. Si je m’étais vu dans cet état, je n’aurais certainement plus jamais eu aucune estime de moi-même. C’est d’un pathétique. Comme si je ne saignais pas déjà à l’intérieur, il fallait en plus que je me blesse physiquement. Bordel. Ça recommence. Ce drôle de truc sur Owen. Ce teint pâle qui se remarque plus qu’à l’accoutumée. Cette apparence presque… spectrale, c’est le mot. « Putain, mais Sloan, je ne suis jamais passé à autre chose ! Parce que t'as cru que j'allais vraiment me foutre de ton sort alors que c'est de ma faute si tu t'es fait arrêter ? N'ose pas prétendre que tu sais sur moi, Sloan, c'est faux, t'as aucune idée d'à quel point je suis rongé par cette histoire. Si j'avais oublié, ça aurait été mieux. » Tout s’explique. C’est la culpabilité qui le ronge. Pas un attachement particulier ou quoi que ce soit d’autre. Non, seulement la culpabilité. Cette foutue culpabilité qui n’a pas sa place ici. « C’est pas ta faute. C’était ma mission, pas la tienne, t’avais rien à foutre là. » C’est bien ça le problème. Ce qu’il ne comprend pas, c’est qu’il n’avait pas à se trouver là, à me suivre, lors de mon arrestation. Ce qui me tue, c’est ce manque de nouvelles, même pas une visite, rien. Ce qui me blesse, c’est que son seul sentiment envers moi soit de la culpabilité. Il se sent seulement coupable de m’avoir laissé aux mains de la police. Alors que, de mon côté, je ne lui en veux même plus pour cette histoire. Pourquoi est-ce que je lui en veux d’ailleurs ? Certainement car il n’est pas capable de remarquer tout l’amour que je lui porte et que, de mon côté, je ne sais lui montrer. Quel duo de bras cassés. Il regrette simplement de ne pas avoir pu aider celui qu’il a engagé. Sa recrue. Et je ne veux pas de ce rôle.

« Ne viens pas me dire que c'est moi qui suis passé à autre chose alors que c'est toi qui est sorti avec un autre. Ou une autre, peut-être ? Oh, j'en sais rien, t'es pas gay que je sache. » Putain. Mais… qu’est-ce que c’est que cette conversation sans aucun sens ? « Bordel, mais Owen, tu fais vraiment chier ! Il n’y a jamais eu personne, okay ? Je ne suis jamais sorti avec qui que ce soit, putain ! D’accord ? Mets-toi juste dans la tête que je n’ai pas pu… » Je m’interromps au beau milieu de ma phrase, soudainement pris d’un mal de tête lancinant. Qu’est-ce qui me prend de tout dévoiler en moins de trente secondes ? J’ai joué au con en prétendant avoir eu une histoire entre-temps, et voilà que je me grille comme… un con justement. Où sont passées mes capacités intellectuelles aujourd’hui, bon sang ? De la main non-blessée, je presse mon front en me laissant glisser le long du mur, pour finir assis à même le sol. Trop d’énervement et de tristesse à la fois ne font jamais bon ménage. Je me sens mal. « Bref. » Ce trop-plein d’énergie qui m’anime depuis un long moment finit par retomber. Je me calme peu à peu, et pourtant, l’ouragan dans mon cœur n’a pas cessé. Doucement, mais sûrement, je reprends mon masque, laissant un simple sourire moqueur et dénué de toute autre émotion sur mon visage. Je vais vraiment finir par me demander si je ne suis pas un peu bipolaire… « J’suis pas à cent pourcents hétéro, je te l’accorde. » Cette pique n’a d’autre but que de diminuer la pression. Je vais y aller. Encore quelques instants, le temps d’avoir repris des forces, et je quitterai cette rue de malheur.



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Because you were my boy, you were my only boy forever. (Sloan) - Page 2 EmptyLun 28 Mar - 20:48
Owen devrait lui prendre ce poing qu'il a abîmé dans son éclat de violence et le refermer dans le sien. Ce sang qui a coulé à cause de lui, il devrait en prendre la responsabilité ; il devrait abandonner toute fierté et mettre son cœur à nu, car tous ces mensonges et toutes ces pirouettes ne font que l'éloigner un peu plus de l'être qui lui est le plus cher. Plus cher que sa famille - ces inconnus qui n'ont réussi qu'à semer le trouble dans son esprit et à lui implanter les premières graines de haine. Plus cher que sa propre vie - même si, l'ayant déjà perdue, la comparaison perd sans doute de son intérêt. Owen a beau avoir l'air fort, en cet instant, en dehors de ta rage, il est profondément blessé. Pas de sa faute. Après tout ce temps à souffrir parce qu'il n'avait rien fait, voilà que Sloan lui dit qu'il n'a rien à se reprocher ? Mais alors, pourquoi il est mort, si ce n'est pas une expiation ? S'il y a une chose que le Sidh ne peut accepter, c'est bien sûr sa mort. Et sans doute Sloan a-t-il raison, il est décédé de culpabilité. Mais pour que cette culpabilité soit assez forte pour le tuer, il fallait que son amour pour le brun fût extraordinaire. Pourquoi est-ce que l'humain ne le comprend ? Oh, sans doute parce que ce n'était pas réciproque, sans doute parce que Owen s'est bercé d'illusions depuis si longtemps.
S'il était encore en vie, s'il n'y avait pas eu toutes ces épreuves auparavant, Owen toucherait sans doute le fond du gouffre en cet instant.
Mais ce qui le tue peut-être encore plus, c'est cet aveu soudain et involontaire de Sloan, qui lui dit qu'il n'y a jamais eu personne. Une révélation qui devrait normalement rassurer Owen, mais... En réalité ça le vide complètement.
Pourquoi lui mentir ?
Le rendre jaloux ?
Le rejeter en se trouvant une bonne excuse ?
Il ne sait pas, Owen, mais tout ce qu'il voit, c'est que Sloan lui a menti.
Et il se sent mal, comme si le néant avait soudainement envahi le reste de son cœur.
Il devrait y voir de l'espoir, mais dans le fond, il est toujours persuadé que même si Sloan n'est « pas 100% hétéro », ça ne suffit guère à lui faire croire qu'il pourrait occuper la même place dans son cœur.
Owen détourne le regard.
« Tu sais, Sloan. Quand je pense à nos retrouvailles, je me suis demandé comment je pouvais me faire pardonner. Je m'attendais à ce que tu me haïsses. Mais en fait, non. » Et sa voix est blanche, à Owen, comme elle est trouble et pâle et pourtant si morne, comme une voix venue d'outre-tombe. « Je ne te comprends même pas, là. Ou peut-être que tu me mènes en bateau depuis le départ. T'as jamais disparu, en fait, tu ne voulais juste pas que je te retrouve.  Ou je me trompe ? »
De nouveau, une pointe d'agressivité dans la voix d'Owen. Il va s'enflammer à nouveau, il le sait ; il a beau savoir que c'est mal, il ne peut pas s'en empêcher. Il regarde à nouveau Sloan, cette fois droit dans les yeux, une expression torturée dans le regard en guise d'avertissement. Vois comme il a souffert, Sloan ; il a tout perdu, il est en train de te perdre toi. Par sa faute. Et peut-être par la tienne aussi.
« En fait, tu te fous de ma gueule. Tu sais, t'étais pas obligé d'en arriver jusque là. J'aurais compris, si tu m'avais dit que t'étais pas interessé. C'est quoi cette excuse de merde... Pas 100% hétéro. C'était sans doute pas assez, de toute façon, mais qu'est-ce que j'attendais de ta part ? »
Owen comprend de travers, mais c'est sans doute son destin. Il n'avait qu'à se montrer plus ouvert, plus gentil. Ne pas l'agresser. Il aurait dû lui parler avec son cœur dès le départ. Mais c'est trop tard, désormais, et Owen commence à s'éloigner. Il voudrait lui murmurer un adieu, lui dire qu'il ne l'embêtera plus si tel est son désir, qu'il laissera tomber cette amourette stupide. Sauf qu'il ne peut pas. Il sait très bien que dans son état, rien ne l'empêchera de se consumer pour son humain. C'est plus fort que lui, il ne pourra pas l'abandonner, pas alors qu'il l'a fait déjà une fois. Pas alors que Sloan est un de ses deux derniers liens qui le relient à l'état de vivant.
Owen soupire, enfonçant ses mains dans les poches. Son existence promet d'être un enfer, désormais. Mais si au moins Sloan se sent soulagé de le voir partir, alors il le fera. Il est brûlé par un amour trop fort qui le pousse à se sacrifier plutôt que de faire souffrir l'élu de son cœur.
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Because you were my boy, you were my only boy forever. (Sloan) - Page 2 EmptyVen 1 Avr - 12:07
Owen & Sloan




« Because you were my boy, you were my only boy forever. »


C’est trop brusque. Ce passage d'une tornade dévastatrice à un calme olympien. Ce changement de comportement, il est bien trop violent. Il me donne la tête qui tourne. S’agiter dans tous les sens en criant, pour ensuite se laisser tomber et relâcher toute pression, ce n’est pas bon pour moi. Est-ce possible de mourir d’un choc comportemental comme d’une hypothermie ? Aucune idée. Il faudrait que je me renseigne, à l’occasion.

Alors que ces retrouvailles avec l’homme qui a hanté mes pensées depuis tant de temps auraient dû me faire le plus grand bien, il n’en est rien. La tristesse me ronge un peu plus, la colère aussi. C’est certainement pire de le voir et de constater que notre relation s’en trouve dégradée que de n’avoir aucune nouvelle de lui. J’aurais aimé tellement plus. Qu’on s’engueule, puis que tout revienne à la normale. Qu’il me taquine, que je le lui rende bien. Retrouver cette formidable complicité qui nous liait. Et, éventuellement, pouvoir envisager autre chose, plus qu’une amitié. Mais j’aurais dû me douter qu’Owen avait d’autres idées en tête, qu’il ne comptait pas renouer les liens. Ça me tue d’avoir nourri cet espoir vain ; ça me tue d’avoir été si con.

Quand il reprend la parole, le blondinet est plus calme. Mais ce n’est en rien une bonne nouvelle ; sa voix est morne, comme lassée de tout et… morte. « Tu sais, Sloan. Quand je pense à nos retrouvailles, je me suis demandé comment je pouvais me faire pardonner. Je m'attendais à ce que tu me haïsses. Mais en fait, non. » Je te hais autant que je t’aime, idiot. Je reste silencieux, le regard vide et lointain. Je n’ai plus la force de le regarder dans les yeux, et je suis quasiment sûr qu’il ne le fait pas non plus. « Je ne te comprends même pas, là. Ou peut-être que tu me mènes en bateau depuis le départ. T'as jamais disparu, en fait, tu ne voulais juste pas que je te retrouve.  Ou je me trompe ? » Oh. Putain. Le con. Une pulsion de rage me prend soudain, agitant mes jambes. Je me lève d’un coup, prêt à cogner à nouveau. Par chance, cette fois, mon esprit parvient à prendre le contrôle sur mon instinct. Je me stoppe dans mon élan, déglutissant difficilement en essayant d’évacuer la colère qui a refait surface. Sérieusement ? « Oh non, mais tu as raison. » Je soupire en m’éloignant à nouveau, balançant mon pied dans un caillou par la même occasion. « Je n’ai jamais disparu. Jamais. J’ai juste croupi pendant un an dans une foutue cellule ! » A me morfondre, espérant un signe de ce garçon qui avait toujours été à mes côtés. « N’inverse pas les rôles, Owen. C’est toi qui as disparu, pas moi. »

Cette expression dans son regard… je ne la supporte plus. Je ne parviens pas à la décrypter. Est-ce du mépris, de la tristesse, du regret, du désespoir ? Je n’en sais strictement rien, et cela me pèse plus qu’autre chose. Bordel, mais parle au lieu de me regarder comme ça ! « En fait, tu te fous de ma gueule. Tu sais, t'étais pas obligé d'en arriver jusque là. J'aurais compris, si tu m'avais dit que t'étais pas intéressé. C'est quoi cette excuse de merde... Pas 100% hétéro. C'était sans doute pas assez, de toute façon, mais qu'est-ce que j'attendais de ta part ? » Je fronce automatiquement les sourcils. « Pardon ? » Plusieurs explications s’offrent à moi ; il est complètement à côté de la plaque, ce qui donne lieu à un gros quiproquo. L’émotion m’a fait perdre plusieurs neurones, ce qui m’empêche de comprendre quoi que ce soit à la situation. Ou alors, dernière option, je suis vraiment trop con. « Pas intéressé par quoi ? » La haine, la tristesse, la douleur… tout ça ne laisse maintenant place qu’à une seule chose ; l’incompréhension. « Bordel, de quoi tu parles ? » Qu’est-ce qu’il attendait de ma part ? Je n’en ai strictement aucune idée, merde ! Certainement pas la même chose que moi j’attendais de lui en tout cas. J’ai dit que j’allais partir. Certes. Mais je ne sais m’y résoudre. Pas alors que ma curiosité est piquée au vif et qu’un insoutenable besoin de comprendre me broie les entrailles.



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Dernière édition par Sloan Williams le Lun 4 Avr - 12:29, édité 1 fois
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Il devrait abandonner, Owen. Il ne devrait pas tenter de réparer les pots cassés, simplement baisser les bras. Geste d'abandon qui n'a rien de facile après plusieurs années de recherches et d'espoir. Sans doute parce qu'il sait qu'il ne pourra jamais cesser d'aimer Sloan. Il pourra renoncer à lui, il devra de toute façon bien le faire le jour où le jeune humain mourra, et le plus tôt serait le mieux. Son cœur est en miettes, mais du moins n'a-t-il pas connu le bonheur d'être à ses côtés. Il sait que le jour où Sloan mourra, il voudra mourir une seconde fois. Pour de vrai. L'éternité sans lui n'a aucune importance à ses yeux. L'errance est une souffrance qu'il veut s'éviter tout en sachant qu'il n'y coupera sans doute pas. Oh, et puis, à quoi bon ? Si Owen pouvait cesser d'être, il le ferait sans doute.
Qui comprendrait que non, la vie après la mort n'est pas désirable ?
Dans sa léthargie, il devine Sloan bouger avec violence, avant de se stopper net. Comme il aimerait qu'il le frappe ; cela lui donnerait l'impression que l'autre en a quelque chose à faire, de lui. Ce contact physique, ce serait comme une façon de reconnaître qu'ils existent encore dans la sphère l'un de l'autre ; qu'ils ont encore envie de se réconcilier, de redevenir les mêmes amis qu'avant (amis ? est-ce que c'est seulement possible pour Owen quand il a décidé de ne plus se mentir et de se dire qu'il est désespérément amoureux de Sloan, même si cette vérité-là ne s'échappe jamais de ses lèvres ?). Au lieu de cela, ils restent à l'écart, et Sloan explique que non, il était incarcéré.
« On m'a dit que non. » On, il ne précise pas qui c'est, Owen, il ne le sait pas bien lui-même, car c'était un homme qu'il n'avait jamais vu auparavant et qu'il n'a jamais revu, un homme qu'il ne croisera sans doute plus et qui aurait pu se tromper, ou lui mentir parce qu'Owen était ce jeune insistant qui lui aurait causé des problèmes. « Alors je t'ai cherché dans toute la ville. Et comme tu n'étais nulle part, je t'ai cherché ailleurs. Est-ce de ma faute si j'ai disparu en chemin ? »
Est-ce de sa faute s'il est mort ?
Owen ne pense pas que Sloan lui mentirait pour l'histoire de la cellule, de toute façon. Même s'il lui a menti une fois. Mais qu'importe, il continue de lui vouer cette confiance aveugle, cette confiance que l'on n'offre qu'à ceux contre qui on ne peut rien. Le Sidh sera à jamais vulnérable face à l'humain, et cette incapacité à se défendre ne l'empêche malheureusement pas d'exploser de colère ou de se comporter de façon totalement injuste face à lui. Pour son plus grand malheur.
Et il demande des explications ; mais Sloan ne semble pas comprendre, et Owen se rend alors compte qu'il en a trop dit. Il garde le silence pendant de longues secondes, se demandant s'il devrait le dire. Le moment n'est sans doute pas le bienvenu, aussi préfère-t-il dire :
« Laisse tomber. Pas envie de me prendre un râteau de ta part. »
Car pour lui, il ne fait aucun doute, en cet instant, que Sloan n'a jamais envisagé à lui comme un potentiel petit ami. Juste un ami. Un excellent pote, peut-être même un meilleur ami, mais son regard manque de l'affection dont dispose celui d'Owen. Et il ne peut pas lui en vouloir, à Sloan. Les sentiments, ça ne se contrôle pas. Sinon, il y aurait longtemps qu'Owen aurait étouffé les siens, pour éviter d'en souffrir trop.
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Because you were my boy, you were my only boy forever. (Sloan) - Page 2 EmptyMer 6 Avr - 17:25
Owen & Sloan




« Because you were my boy, you were my only boy forever. »


On lui a dit que non. Que je n’étais pas incarcéré. Qui est ce « on » ? Qui a pu affirmer ainsi une information fausse ? Pourquoi mentir ? « Alors je t'ai cherché dans toute la ville. Et comme tu n'étais nulle part, je t'ai cherché ailleurs. Est-ce de ma faute si j'ai disparu en chemin ? » Je ne réponds rien ; question rhétorique. Étonnement, je ne le crois pas. Je ne le crois plus. S’il m’a réellement cherché dans toute la ville, pourquoi ne pas être venu jeter un coup d’œil au centre, histoire de constater la véracité des propos de « on » ? Ça recommence. Cette lame qui s’amuse à rouvrir la plaie, à raviver la flamme de rancœur en moi. S’il avait vraiment essayé de me retrouver, il serait venu là où j’avais le plus de chances –ou de risques– de me trouver. Mais il ne l’a pas fait. Il a simplement disparu en chemin. Je n’ai pas envie de relancer un énième débat ; les choses sont claires, il est juste parti. Cette histoire du « on » qui lui a menti et de ses soi-disant recherches, c’est du pipeau.

Je suis las. De m’énerver, de hurler, de me montrer sarcastique, d’avoir mal à cet endroit qu’on appelle apparemment « cœur ». Je voudrais juste plonger mon regard dans le sien et mettre les choses au clair une bonne fois pour toutes. Lui expliquer à quel point il m’a manqué, et que c’est toujours le cas. Lui apprendre que, quatre ans plus tôt, j’ai failli crever, et que cette scène continue de me hanter. Lui dire que je ne suis qu’un gamin qui n’a pas grandi malgré l’emprisonnement. Lui avouer que si je me comporte ainsi, si je m’emporte, c’est parce que je l’aime trop pour lui dire. Pas de l’amour que porterait un garçon pour son meilleur ami, contrairement à ce qu’il pense. De l’amour que je ne peux ressentir qu’avec lui, depuis tant d’années, sans jamais en avoir pris pleinement conscience. Parce que j’étais qu’un putain de gosse turbulent, incapable de me rendre compte des sentiments nouveaux qu’Owen provoquaient chez moi. Il a fallu qu’il se barre pour que je mette un nom sur cette émotion. Je voudrais lui déballer tout ça, rire de soulagement face au poids ôté de mes épaules, puis partir. Il n’y aura rien de plus, pas de réciprocité, mais au moins, je l’aurais dit. Je pourrais le laisser vaquer à ses occupations sans culpabiliser à l’idée de lui avoir caché ce que j’éprouve. Je pourrais. Je voudrais. Mais je ne le ferai pas. Parce que je n’ai jamais été courageux, pour les relations humaines comme pour tout le reste.

Au moment où le blondinet reprend la parole, je me rends compte qu’il a aussi gardé le silence depuis un moment. « Laisse tomber. Pas envie de me prendre un râteau de ta part. » C’est quoi ces répliques mystérieuses ? Alors que j’étais prêt à abandonner, à tourner les talons en me frappant intérieurement d’être si réservé et de ne pas oser dire ce que j’ai sur le cœur, il pique à nouveau ma curiosité. Se rend-t-il compte que je ne comprends vraiment pas, ou bien cherche-t-il à embrouiller un peu plus mon cerveau ? Je soupire en baissant le regard, un sourire triste sur les lèvres. « De toutes façons, les explications, ça n’a jamais été ton truc. » Je ne sais pas ce qui me fait le plus mal ; sa volonté de me laisser dans l’ignorance la plus totale, ou bien cette impression que la discussion a brisé quelque-chose que même la distance n’avait pas réussi à effacer. « Je ne comprends rien Owen. Pourquoi tu parles de râteau ? Pourquoi tu te comportes comme ça ? Pourquoi tu parles en langage codé ? Pourquoi t’es si pâle ? Pourquoi tu t’amuses à créer la confusion dans mon esprit ? Pourquoi tu restes là sans bouger, putain ?! » Ne pas s’emporter. Il ne faut surtout pas que je recommence à m’énerver, c’est mauvais pour le cœur. Sans un mot, et en prenant soin de gérer correction mon rythme respiratoire, je m’approche de lui, jusqu’à ce nous soyons de nouveau face à face. Que le contact visuel soit rétabli, que je puisse me perdre dans ses yeux. Comme avant.



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