Willow n’avait pas eu le temps de réagir aux paroles d’Oreste, qu’elle tenta quand même d’écouter malgré le brouhaha des environs et le vrombissement dégueulasse du fameux tank de Darwin. Darwin, qui tout en paillettes et en sublimissimes couleurs avait capté l’attention de l’Alchimiste qui ignorait presque son frère et même le fait qu’il se soit re-pointer à ses côtés. Surtout… surtout après s’être faite secouer dans tous les sens comme un vulgaire Orangina. Pour le coup, la pulpe, elle n’était pas restée en bas ! Légèrement sonnée et prête à défaillir en touchant le sol, Willow avait fermé les yeux pour se reprendre et par la même occasion, digérer l’agression verbale de Darwin et son Guinness records effectué avec le mot ‘Tank’. Mais enfin, son Bro’ lui donna de quoi rebondir : « Oooh ... Nooon il est là le frérot ! ». Parce que oui, grâce à cela elle prenait enfin conscience de la présence d’Oreste, et lui adressa en rouvrant les paupières, un léger sourire reconnaissant.

« Oh putain Oreste te revoilà… pas trop tôt. »

Elle laissa ensuite les deux bonhommes échanger des banalités banales, et les regarda l’un après l’autre comme si elle assistait à un match de tennis très chiant. Mais au moins, ils ne se lançaient pas des saucisses ou des statues (haha) au visage… c’était une évolution relativement plaisante. Et en attendant que Darwin finisse de traiter son frère de tronche de cake, et que la tronche de cake estime le Stryge brillant et fêtard, Willow observait les gens qui passaient, fit coucou à Basmati qui avait l’air parfaitement pas-ravie d’être là, et fit la connaissance visuelle d’une nouvelle danseuse du cabaret.

« Ohlala ! Tu as vu la tête de sa gueule à celle-là ? Qu’elle est vilaaaaaaaaaaaine ! Ça me donne envie de manger de la choucroute... Darwin tu me files de la tune pour de la bouffe ? »

Sur ce, elle se dandina un peu, fit quelques mouvements Indiens que lui avait appris Zorha pour l’occasion. Et puisqu’il était hors de question de foutre Shiivache sur le tank au risque de se faire trucider par Gabriel, Will’ misait sur la sagesse et surtout, sur le côté surexcité de Darwin à cet instant… qui ne manquerait pas d’oublier rapidement son idée première.

« Au faite mon Dadou, tu as vu le stand de la fille qui tombe à l’eau si tu tires dans la cible ? Elle a une paire de boobs ! »

Et voilà… suffisait de mimer la dite paire de nibards avec ses mains histoire d’en remettre une couche et le tour était joué ! Il partirait sans doute en recherche extrême de la fille aux gros lolos pour la balancer dans la flotte… miss t-shirt mouillé n’avait qu’à bien se tenir !

(Désolé Oreste mais je n'ai pas trouvé de gif à la même taille mise à part ce JOULIIII piti chien sur google image ... Rien de personnel bien évidemment )

- Euh... Bonsoir, Darwin ? Vous êtes très... brillant, ce soir. Je vois que vous aimez mettre les petits plats dans les grands... Je n'aurais jamais imaginé que vous soyez aussi fêtard !

Darwin pas fêtard ? Ce n'était pas comme si le monsieur gérait un cabaret et rentrait très souvent à moitié (non en fait entièrement) ivre avec Willow ! Il est vrai qu'il ne pouvait pas vraiment le savoir, bien que parfois ils lui laissaient des messages vocaux traduisant leur état de sobriété avancé. Mais bon, on pouvait pas être fort en informatique et en relation sociale en même temps. Ne voulant pas trop taper sur les doigts ou sur le nez pour une cible plus facile, de ce cher Oreste qui avait quand même remarqué sa brillantissime brillance brillante, il lui adressa un sourire avant de lui répondre :

- Merci bien mon Brave ! Et toi tu es ... très ... Hmm ... Espagnol ? Ben en fait c'est pas que j'suis fêtard mais j'me suis réveillé ce matin, marié à ce tank ... HYPER MOCHE EN PLUS ... Mais je crois que je l'aime ...

Flattant la belle croupe de son véhicule non sans lui lancer un regard langoureux, il repensa à la folle aventure qu'ils avaient eu tous les deux. L'intrusion dans la base, le choix de sa compagne, la décapitation de ce pauvre militaire qui avait osé se mettre entre les deux amants, la course poursuite dans les couloirs et enfin ... les retrouvailles. Si le stryge avait été sensible, il se serait mis à chialer sa race en embrassant le métal froid. Mais bon, fallait pas déconner non plus !

- Ohlala ! Tu as vu la tête de sa gueule à celle-là ? Qu’elle est vilaaaaaaaaaaaine ! Ça me donne envie de manger de la choucroute... Darwin tu me files de la tune pour de la bouffe ?

Sortant son portefeuille par automatisme, il suivit du regard celui de sa comparse puis haussa les épaules. Ouais elle avait pas tort, la meuf était vraiment vilaine mais il n'avait pas eu le choix car ses clients l'appréciaient pour une raison qui lui semblait tout à fait légitime :

- Ouais je sais mais il paraît qu'elle su... enfin beaucoup m'ont dit du bien de cette jeune fille, alors j'essaye de faire des efforts. Le client est roi toussa toussa ...

Lui filant quelques billets pour qu'elle puisse assouvir ses envies de bouffe et de choucroute, il l'écouta reprendre la parole et le sujet qu'elle aborda l'intéressa grandement. On pouvait jeter une nana dans l'eau et voir ses ENORMES roploplos en transparence sous son T-shirt. Il fallait qu'il y aille ! Il le fallait absolument ! Ni une ni deux, Darwin jeta son oseille en l'air puis attrapa sous le bras ses deux coupains de soirée, les portant comme des sac à patate (force de stryge, tu peux pas test) et se mit à semi-courir (faut pas abuser non plus, c'est pas Stallone le type) tout en gueulant :

- BOOOOBIIIIES

Espagnol ? C'est sûr qu'avec cet accoutrement, il n'avait plus qu'à apprendre la langue de Salvador Dali pour se sentir comme à son aise... mais cependant, il n'était pas sûr d'arriver à suivre le délire du Stryge blond qui, malgré tout, représentait une certaine forme de menace lorsqu'il arborait sa véritable apparence. Oreste ne pouvait pas vraiment s'empêcher d'imaginer à nouveau sa main d'une puissance incroyable enserrer son cou... comme ce jour malheureux où il avait eu l'audace d'aller chez lui. Mais c'était du passé, après tout, et devant l'attitude pleine d'enthousiasme que Darwin affichait, il s'efforçait de rester sur le même ton.

« Marié à un tank... », répéta-t-il sans vraiment comprendre. « Bien bien bien... »

Perplexe face à cette déclaration, Oreste s'en retrouva persuadé que Darwin avait probablement gobé les paillettes qui lui recouvrait le corps, sans doute dans l'idée de se faire un drôle de trip encore plus fort que ce que l'on pouvait obtenir en sniffant des produits chimiques... et le regard langoureux lancé au véhicule lui colla un violent frisson dans le dos.
Il recula de quelques pas, dans l'idée de trouver une excuse pour s'enfuir et rentrer chez lui, tandis que Willow resterait à s'amuser avec son ami le plus innocemment du monde. Ce serait parfait, idyllique... et très reposant pour les nerfs de l'alchimiste.

« Bon eh bien moi je vais... euh... chercher des pommes d'amooooooooooooooour ?! »

Avant qu'il ne puisse terminer sa phrase, il se sentit saisi aussi fermement que possible et trimbalé comme un vulgaire sac de farine, ce qui causa un léger trémolo dramatique dans sa voix déjà couinante. Il avait littéralement été« pécho », comme disaient ses jeunes élèves, par Darwin, qui s'était mis à courir avec toute l'énergie qui le caractérisait.

« Non non attendez !! Lâchez-moi !! J'veux pas y aller !! »

Évidemment ses plaintes restèrent sans réponses, elles s'étaient évaporées dans l'air de la nuit comme des petites volutes de fumée. Autour d'eux la foule se scindait pour les laisser passer, et courir jusqu'à la fameuse piscine... qu'il ne vit que quelques secondes avant que ses cris ne soient étouffés par l'eau douce et glacée. Remontant à la surface, il se rendit compte que le Stryge les avait jeté à l'eau le frère et la soeur, et qu'il s'apprêtait à les rejoindre en jubilant à son tour. Passablement énervé, le matador amateur ne pût s'empêcher un regard noir à l'encontre du directeur de cabaret, tentant de garder un minimum de dignité en rabattant ses cheveux trempés qui lui collait au visage.

« Saltzmaaaaaaaan... »

Sous sa colère, quelque attractions environnantes commençaient aussi à se détraquer sous l'impulsion technologique incontrôlé, laissant les passantes médusés. Et si la soirée continuait ainsi, c'était l'ordinateur pilotant les montagnes-russes qui deviendrait dingue...

L’explication de Darwin quant à la danseuse, Willow n’en avait finalement pas grand-chose à foutre. Elle était moche, point barre. Mais elle avait au moins l’avantage d’être utile pour se valoriser un peu, puisqu’à côté de sa face de raie, Willow était véritablement une bombe ! Ce qui n’était pas souvent le cas, les danseuses étant souvent de très belles femmes … chose qui d’ailleurs la faisait littéralement chier (bon pas si littéralement que ça quand même). Willow c’était alors tournée vers son frère qui commençait à parler, quand soudain elle s’était sentit soulevée, fermement plaquer sous le bras de Darwin qui avait bon sang… une méga force quand même sous sa forme de Stryge. Et il hurlait, en courant comme un dératé vers l’attraction qu’elle lui avait présenté quelques instants plus tôt. Comment quoi, c’était vraiment facile de le manipuler celui-là… Elle resta immobile, en se disant que de toute façon il n’y avait rien à faire contre ça et qu’il fallait simplement subir… Oreste lui, semblait l’ignorer car il hurlait comme un putois. Le pauvre allait sans doute se casser en deux, vu sa carrure de Stroumpfette en sucre. Mais en attendant il hurlait donc… l’exact contraire de sa sœur qui abordait une expression neutre à la maître Yoda, et qui attendait bras croisés que Darwin soit arrivé à destination.

Sauf qu’elle se sentit soudainement projeté, et qu’elle fit un plat pas-majestueux dans l’eau comme un vulgaire œuf sur une poêle pas assez chaude.  La face en avant, évidemment… sinon ce n’était pas drôle. Après ce plat somptueux qui lui aurait sans doute valut un dix sur dix aux championnats de la grosse loose, Willow se laisse quelque peu couler. Bobo visage. GROS BOBO VISAGE. Mais puisqu’elle n’avait pas vraiment la faculté de respirer sous l’eau, l’Alchimiste revint à la surface en émettant un son proche du cri de l’hippopotame tandis qu’elle reprenait sa respiration en plaquant sa main sur son visage douloureux au moment même où Darwin exécutait une bombe explosive (lol) entre les deux. Une multitude de petits piques invisibles lui défonçaient la peau du visage alors que les éclaboussures lui parvenaient. L’impact n’avait pas été bien rude, mais un plat restait un plat. Seulement, le nouveau hurlement de son frangin la ramena à la réalité, bien qu’elle gardait une main sur son visage. « Saltzmaaaaaaaan... » C’était étrange mais, après cela l’environnement lui sembla moins serein. Il semblait que les lumières des attractions grésillaient un peu, le train fantôme d’à côté tomba en panne… et Willow ne prit pas plus de quelques secondes pour faire le lien entre ce petit bordel, et la tronche de cake de son frère. Evoluant dans l’eau, elle n’hésita pas à lui foutre une claque derrière le crâne une fois suffisamment proche de lui.

« Mais enfin arrête de faire le glandu ! Tu avais promis de faire un effort… et on se marre bien, c’est pas grave d’être dans l’eau et en plus, c’est gratuit… Regarde moi je viens de me faire faire un lifting en tombant dans l’eau et j’viens pas chialer ! »

Sur ce, elle capta son attention en se mettant à danser… enfin à danser. Willow se trémoussait en faisant des prouts sous ses aisselles… le sommet du glamour ! Elle observait son frère avec un grand sourire pour tenter de lui rendre le sien, enchainant ensuite des mouvements de danse à l’Indienne.

« Je suis toute mouillée, et vêtue comme une Indienne. Là je suis au moins aussi sexy qu’Iggy Azalea dans son clip de Bouse… heu non, Bounce pardon ! Hein Darwin ? »

Rien ne fut plus jouissif que de balancer les Deslauriers à la flotte comme deux malpropres contre leur gré. Enfin surtout contre le gré d'Oreste qui se mit à gueuler comme une pucelle dont on aurait soulever la jupe. Quel rabat-joie celui-là ! Et voilà qu'en plus il s'amusait à faire tressauter toutes les lumières des attractions à la « Bouh » dans Monstre & Compagnie. Quoi ? Ouais il regardait parfois des dessins animés en loucedé avec Koupl Jack et alors ? Quand les films érotiques du dimanche soir étaient terminés, fallait bien s'occuper nom de dieu. Bref. Dans un éclat de rire pas du tout contenu et vachement sonore vu le coffre qu'il arborait sous cette forme, il se mit à mater Willow qui flottait telle une baleine échouée, la gueule dans l'eau. Mourrue l'alchimiste ? Aaaah non ! Oooh bordel … Toute rouge elle était à cause du magnifique plat qu'elle venait d'effectuer ! Cette vision sublime le fit repartir dans l'hilarité totale alors que, jaloux d'être encore sec, il se jeta lui aussi à l'eau. Darwin voulut au départ s'envoler et faire un triple salto arrière retombé en pic mais dans un élan de lucidité (ça arrive ouais …) il se ravisa et fit une simple bombe qui transforma tout de même le bordel en piscine à vague le temps de quelques secondes.

Affichant un air d'abruti satisfait sur son visage, le stryge pataugea dans l'eau avant de rejoindre les deux alchimistes avec autant de classe qu'un chien paraplégique. Ses longues ailes détrempées pesaient à présent une tonne et il devait redoublé d'effort pour ne pas couler tel la pierre qui n'a pas amassée de mousse ! Mousse … ça manquait de mousse ! Il fallait de la mou... Oooh mon dieu ! Il fut captivé par la danse de Willow accompagnée de ses pets d'aisselles qui lui firent chavirer son cœur et la rejoignit dans sa connerie en l'imitant et en gueulant :

- Alleeeeeeez Oreste, viens et fais comme nous … Viiiiens, on eeeest biiiien, biiien, biiiien !

Barbotant comme un petit canard trop swaag, toutes les paillettes qu'il avait sur le corps se retrouvèrent dans l'eau qui se mit à briller (par intermittence à cause d'Oreste) de milles feux grâce aux nombreux projecteurs. Tout le monde les regardait et il aimait ça. Oooh oui qu'il aimait ça le Darwin ! Alors qu'il dansait avec sa Wiwichou en essayant d'entraîner Oreste pour lui décoincer le cucul, quelque chose attira son attention. Plus précisément un bruit. Un plouf même. LE CONCOURS DE T-SHIRT MOUILLE !!! Se retournant comme un dégénéré, l'immortel se mit à fixer la nana, la bave coulant presque sur son menton. Mais une fois la sirène remontée à la surface, son expression changea du tout au tout, la déception se lisant dans son regard.

- QUOIIII ? Vous appelez ça des BOOBS ? Moi j'appelle ça des POICHICHES ! Non mais je vous jure ! PUBLICITE MENSONGERE ! MALHEUR SUR VOUS, MALHEUR SUR VOTRE CARAVANE ! Comment c'est trop abusé quoi ! J'ai jamais vu ça !

S'égosillant comme un pigeon pas content, il croisa les bras sur son torse, boudeur. Ses yeux se posèrent sur son amie et là ce fut THE révélation ! Son sourire renaissait petit à petit alors que ses mains virent se poser sur les nichons de sa keupine. Il les tâta méticuleusement, les yeux grands ouverts comme s'il venait de voir le messi ou de comprendre enfin ce qu'était le sens de la vie. Oh Bowdel !

- Voilà … Voilà ce que c'est que de vrais tétés ! PRENEZ-EN DE LA GRAINE, BANDE DE PLANCHE A PAIN ! Oreste, tu veux toucher ? Ils sont parfaits !

Les yeux pétillants de bonheur, il n'eut d'autre choix que de foutre sa tête dedans et de ronronner. Encore plus confortable qu'un coussin … QUE DIS-JE ! Qu'un coussin sur un nuage de marshmallow saupoudré de pépite de chocolat avec des magnifiques pitits rubis incrustés partout ! Le luxe à l'état pur, MAGGLE !

Cette fois... c'était vraiment la goutte d'eau qui mettait le feu aux poudres, l'alouette qui faisait le printemps, ou l'inverse, il ne savait pas, et pour être honnête, il s'en fichait royalement. Pour une fois, monsieur le professeur en avait ras la rhubarbe, et qu'importe ce que Willow dirait, là, il était trop frigorifié pour y penser ! Son thermomètre interne indiquait que l'eau présente n'allait pas au-delà des des dix degrés... et encore, il était gentil. Tremblant, trempé, et passablement humilié, Oreste s'apprêtait à faire vriller en boucle la grande roue derrière eux lorsque son adorable petite sœur lui donna la claquade de sa vie derrière sa tête alourdie de pensées négatives, ce qui eut pour effet de l'envoyer en avant, le bec dans l'eau. Il se redressa, tandis que l'autre illuminé pailleté colorait la piscine en mode miroir à facettes, et commença à véritablement perdre patience alors que sa sœur et cette créature se mirent littéralement à faire un spectacle aquatique, à coup de danse et de propos graveleux.
Loin de vouloir participer à la fête aux « boobies », Oreste se concentra et puisa dans ses dernières forces pour nager vers le bord. Un crawl ridicule, désespéré... jusqu'à ce que quelqu'un lui agrippe la jambe pour le tirer à nouveau vers le milieu du bassin. A la manière d'un poulpe débauché, Saltzman jouait au prédateur pour attirer l'alchimiste dans leur délire... en le noyant à moitié, mais ça, ce n'était qu'un détail.

« Naaaaaan !!! Ça suffit maintenant !! Vous commencez vraiment à... ! », lança-t-il, se retournant furieux vers le duo avant que son visage ne perde toutes ses couleurs, déjà particulièrement pâles. « Oh mon dieu... »

Alors qu'il s'apprêtait à les traiter de tout les noms... ce qu'il vit le conforta dans l'idée que, finalement, il n'avait véritablement rien à faire ici. Surtout pas à mater cette satanée créature en train de... de... de souiller sa sœur en malaxant sa poitrine !! Et voilà qu'il y mettait la tête maintenant !! En définitive, non, ce n'était pas tant se retrouver dans une eau glacée devant l'entièreté des passants qui les regardaient d'un air médusé qui le gênait le plus... mais bel et bien cette scandaleuse vision. Derrière eux, une console de commandes pour activer les auto-tamponneuse s'affola et partit en fumée, la grande-roue s'arrêta... et les lumières des néons vacillaient dangereusement. Le réseau s'affolait subitement en même temps que l'humeur d'Oreste, jusqu'à l'instant où il ne tint plus.

« Argghlg... »

Mieux valait couler que de voir ça ! Le matador de pacotille se contenta de glisser dans les eaux profondes des méandres de l'oubli de la petite piscine... pour ne plus remonter à la surface, profondément choqué.

Adieu, veaux, vaches, cochons et cachalots ! Que vos poissons-rouges soient sanctifiés...

Et la voilà en train de danser comme une débile, accompagnée de Darwin. Avec un peu de chance, Oreste allait se calme, enfin ! Willow ne comprenait vraiment pas ce qu’il avait celui-là, il faisait un peu trop la gueule, et devenait suffisamment râleur pour lui taper sur le système. Le con plombait l’ambiance, et s’il n’avait pas été son frangin, elle l’aurait sans aucun doute planté là, en lui assénant des critiques de garce et non sans lui jeter quelques tomates, lamas en peluches ou bollards puisque la déco du stand suivant le permettait… ce qui était quand même très étrange. Mais voilà Oreste était son frère et par conséquence, l’Alchimiste ne pouvait pas juste le laisser tomber. L’avantage, c’était que Darwin semblait enfin dans le moove et lui filait un coup de main ! Il ne serait pas trop de deux ! Et alors que son précieux s’acharnait sur la fille aux lolos pas beaux, Willow, elle, s’approcha de Nez-nose pour s’inquiéter de son état. C’est qu’il était pâlot le pauvre titi ! L’eau était froide… mais quand même !

« Ca va frangin ? »

Elle avait l’air vraiment inquiet cette fois, plus de jugement et encore moins de rancune. A bien y penser, elle le trouvait maigre, et pas super en forme ces derniers temps. Sauf que les hurlements du Stryge l’incommodait, et elle se tourna pour lui faire fermer sa gueule ! On s’entendait plus barboter ! Mais… contre toute attente, les mains de Darwin se posèrent sur sa grandiose poitrine alors qu’elle entendait cette fois, Oreste faire son lourd. « Naaaaaan !!! Ça suffit maintenant !! Vous commencez vraiment à... ! Oh mon dieu... » Bordel… Willow semblait maintenant absorbée par les mains de Dada sur ses boobies. Elle les fixait, comme si c’était la première fois qu’il le faisait. Oh putain il la plotait ! Il la plotait en PUISSANCE LA !! « Voilà … Voilà ce que c'est que de vrais tétés ! PRENEZ-EN DE LA GRAINE, BANDE DE PLANCHE A PAIN ! Oreste, tu veux toucher ? Ils sont parfaits ! » Oh mon DIEU ! Sensation de plénitude oblige, Willow le laissa faire quand il bleubleutisa les sublimes et leur fit la faciale du siècle ! Elle aurait volontiers couiné sa race, si elle n’avait pas un tant soit peu voulut garder son élégance… ouais non en faite, ça aussi elle l’abandonna quand l’autre se mit à ronronner dans ses seins. Le pied total…

« Oh putain, mes seins sont parfaits… »

Bah ouais quoi merde ! Si c’était Darwin qui le disait, lui, le Stryge qui avait dompté mille nibards, c’était qu’il avait raison ! Mais putain que c’était bon qu’il la tripote avec cette ardeur et le regard d’un puceau devant une bombasse ! Si elle avait été une pouliche, pour sur sa valeur aurait augmenté d’un ou deux zéro. Après quelques instants à profiter de l’état de Darwin non sans avoir envie de lui arracher les fringues qu’il n’avait pas, Willow se rendit compte qu’Oreste ne s’était pas mis à gueuler comme un veau, ce qui n’était pas vraiment bon signe. Un coup d’œil derrière elle et l’alchimiste se rendit compte qu’il avait disparu sous l’eau. Par le ciel était-il forcé de faire sa chochotte au lieu de laisser sa sœur profiter de son orgasme interne ? QUEL EGOISME ! Désespérément, Willow tendit son bras vers Oreste… elle voulait sauver son frère-ce-con mais… sans bouger de cette position ultra confortable qui la rendait folle de bonheur. Mais bien sur Oreste avait pris soin de se foutre loin, très loin… et sa sœur s’arracha douloureusement de Darwin en geignant. Comme quoi le mec des 4 fantastiques avait pas un pouvoir si merdique que ça.

« BORDEL ORESTE ! »

Elle le chercha, se baissa jusqu’à choper la tignasse de son frère pour le sortir de l’eau sans aucune douceur.

« Non mais ça va pas gros tas de conneries ? Tu fais vraiment… VRAIMENT CHIER ORESTE ! Même Phèdre il était moins con ! »

Dégoutée, Willow lui tapotait le front pour s’assurer qu’il était vivant mais devant son air de chien battu, ne tint pas d’avantage avant de lui faire un mini câlin express… à bout de bras quoi, fallait pas déconner.

« Bon les mecs, vous me gonflez… Alors on va sortir de cette piscine, trouver de quoi se sécher et Darwin va nous payer à manger. C’est d’accord ? Après accessoirement… on retrouvera la vache. »

Ouais la vache… elle allait juste se faire buter par Gabriel mais… Willow était trop contente, avec l’empreinte de Darwin sur ses roploplots pour y penser. Cherchant l’échelle de la piscine, elle traversa cette derrière pour sortir, non sans passer devant Darwin… pour agiter ses lolos parfaits.

« Boobies ! »