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heathcliff & mara ▽ Share with me your morbid love, we are the living dead.

 :: Archives des rps
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Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch
Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch

IDENTITY CARD
Messages : 758 Je suis arrivé(e) le : 08/06/2016 Sous les traits de : Jena Malone Je me dédouble : Caroline L. Bloch Pseudo : Melkin Crédits : Ava © MOOMINS | Sign © WIISE Points : 6364 Couleurs RP : #AD28B2 I am gonna break your heart an get away with murder.

J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ heathcliff & mara ▽ Share with me your morbid love, we are the living dead. A19kFGM

Merry darling, you're my best friend
I've been doing bad things
That you don't know about
Stealing your stuff now and then
Nothing you'd miss but
It means the world to me.


heathcliff & mara ▽ Share with me your morbid love, we are the living dead. Jkv2RCS

Girl, you'll be a woman soon,
Please, come take my hand
Girl, you'll be a woman soon,
Soon, you'll need a woman.


heathcliff & mara ▽ Share with me your morbid love, we are the living dead. OlxBP0x

If you leave me now
You'll take away the biggest part of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
And if you leave me now
You'll take away the very heart of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
Oh, oh, oh, oh, girl, I just want you to stay.


heathcliff & mara ▽ Share with me your morbid love, we are the living dead. WogT1rL

There's something inside you
It's hard to explain
They're talking about you boy
But you're still the same.


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Oh no, not me
I never lost control
Who knows ? not me
We never lost control
You're face to face
With The Man Who Sold The World.
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heathcliff & mara ▽ Share with me your morbid love, we are the living dead. EmptyVen 10 Juin - 13:33
« In darkness you will find me
I dance among the dead
But very soon I'll need to hunt the scent of blood instead
I am not your enemy, and surely not your friend
But share with me your morbid love, we are the living dead. »
If I was your vampire,
Death waits for no one.


Le long de cette rue piétonne, longue comme un jour sans repas, l'attendait l'angoisse et l'inconnu. Toutes ces années à éviter l'art avait fait de Mara une esthète fuyante, toujours sur la brèche, haïssant et aimant confusément cette source de délire et d'extase mêlés : la peinture. Plus jamais elle n'avait vécu ces expériences psychédéliques qui l’emmenaient au-delà de son corps, là où les couleurs produisaient des sons, les lignes des goûts et des fragrances, les vernis des sensations de toucher synesthétes. Dire qu'elle méprisait ces vertiges était faux : elle les aimait plus que tout mais le traumatisme que lui avait laissé la Stryge qui avait usé de son syndrome de Stendhal pour la faire entrer dans les ténèbres était toujours aussi présent ; cuisant et douloureux comme une plaie qui ne se refermait pas avec le temps. Et ces sensations démesurées, cyclopéennes, Mara ne les avait pas ressenti depuis sa première mort et se demandait bien légitimement si sa transformation en Goule ne lui avait pas retirer cet art du délire. C'était pour cette étrange raison, cette crainte et cet espoir masochiste, qu'elle passa devant cette devanture discrète, presque dissimulée derrière la vitrine en verre teint, sombre et intrigante. Le verre fumée était comme un appel : découvre-moi. L'envie impétueuse de la Stryge fut à nouveau plus forte que tout, ne désirant que se confronter à ses anciens démons, peut-être toujours aussi présents. La crainte et le besoin vont facilement de pair : chaque peur est un désir.

A cette heure avancée de la nuit, se retrouver seule était un luxe qu'elle avait espéré de toutes ses forces et qui se réalisa comme un mauvais souhait, lui tirant un mince sourire. La décoration ne l'intéressa gère : elle n'était là que pour l'art jusqu'au vertige. Souffrait-elle encore du syndrome de Stendhal, ou la mort l'avait-elle emportée avec elle ? La réponse se trouvait dans ces grandes toiles torturées, sur lesquelles on avait comme vomi quelques aquarelles détrempées. Quelques enfants grotesques trônaient, leurs têtes dans une flûte à champagne, peints comme avec des tremblements ; ce furent les couleurs qui la happèrent la première. Un mélange chaotique de bleus et de jaune d'or, de violets sanguins et de rouge profond. Ce rouge attira son regard avec une facilité déconcertante, s'approchant d'une peinture dont elle ne regarda même pas le nom. Mara n'était ni critique, ni loquace. Elle avait toujours ressenti la peinture avec confusion, sans pouvoir la décomposer. Les silhouettes aspergées de couleurs faisaient rejaillir en elle un trouble ancien, et bientôt la Stryge comprit qu'elle avait fait l'erreur de commettre le bon choix : il faisait de plus en plus chaud et son cœur battit la chamade comme s'il voulait jaillir hors de sa poitrine, cognant désagréablement contre sa cage thoracique, faisant vibrer les os. Il y avait cette grande peinture sur fond de bleus électriques et nocturnes, représentant ... un homme, une femme, elle n'aurait su dire...

Elle écouta la toile, longuement, jusqu'à entendre quelques cliquetis ne venant de nulle part d'autre que dans sa propre imagination, le visage en sueurs. Le visage de l'être était informe et de son crâne partaient comme des branches acryliques, développées en touches de blanc, jaune, orange, et bleu marine. Les couleurs dansantes lui donnèrent mal à la tête et la rousse passa une main sur son front brûlant et humide, cherchant un souffle qu'elle ne cessait de perdre. La main sur sa chemise qu'elle découvrit humide de sueur, sous le veston de tailleur-pantalon de marque, Mara recula un instant en roulant des yeux comme un cheval fou. Sa nuque lâcha d'un coup et elle dut se tenir la tête des deux mains, le cliquetis se faisant plus fort, plus présent. Les branches poussaient autour du crâne de la silhouette, en quelques bruits de bois morts qui craque. Ses yeux révulsés quittèrent la peinture, retrouvant force dans les muscles de son cou. Mais la chose ne s'arrangea guère : le regard hagard, comme en transe, Mara n'aurait pu dire si elle était encore seule ou pas. Sa tête décrivait des cercles hallucinés, suivant l'odeur qu'elle entendait, venant de tout autour d'elle. Entourée, cerné des ces toiles immenses, elle se retrouva happée, surchargée par ces dernières.

Des parfums frais comme la chair des vierges, doux comme des hautbois, verts comme des prairies et d'autres corrompus, riches et triomphants. Une chaleur haut perchée qui rendait ses doigts gourds, emplissait sa bouche de saveurs perturbantes, comme enroulée dans du papier de verre. Le corps de la rousse tomba lentement en arrière, sans même se plier, comme tombe un arbre. Dans un bruit pourtant mou, elle tomba raide au sol, les yeux révulsés et l'écume aux lèvres, bouche grande ouverte à la fois sur une question et une sorte d'orgasme qui ne vint jamais. Ses iris bleus cachés derrière ses paupières roides, elle oublia tout, entièrement dédié à la suprême sensation qui avait pris possession d'elle ; l'art, le vertige. Le tabou outrepassée, et Stendhal toujours comme un poison, courant dans ses veines, dans ses os. La peur, le désir et les autres sentiments furent loin : elle n'était à présent qu'un grand esprit désincarné, un corps inconscient au milieu d'une galerie inconnue.

Elle n'avait pas senti ses grandes ailes brunes et noires piquetées de blanc, ailes d'engoulevent inconscient, s'étendre sous elle sans la pudeur de la prudence pour napper le sol de la galerie de sa nature de Stryge, exposée à la vue du premier qui passerait par là, dans un exhibitionnisme bien involontaire...


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Heathcliff A. Lovecraft
I'm Not an Artist I'm a Fucking Work of Art
Heathcliff A. Lovecraft
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Messages : 283 Je suis arrivé(e) le : 14/03/2016 Sous les traits de : Marilyn Manson Je me dédouble : Jahaal J. Sepehr & Aldous B. Koch & Archibald S. Rosier Pseudo : Yuki Shuhime Crédits : @SWAN Points : 3578 Couleurs RP : #660000 heathcliff & mara ▽ Share with me your morbid love, we are the living dead. Tumblr_mxzcjiCoY31rk4sq3o1_250

J'ai : 44 ans Je travaille comme : Artiste peintre & Professeur aux Beaux Arts Actuellement, je suis : Follement amoureux d'une Ombre, mais c'est un secret Pouvoir : Manipulation du son Niveau social : D'anciennes richesses familiales
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heathcliff & mara ▽ Share with me your morbid love, we are the living dead. EmptyMer 15 Juin - 0:25
"Share wuth Me your Morbid Love"



20 Juin 2016 - 3h - Heathciff & Mara


Le silence. Une angoisse sans limite, aussi infini que le néant dans lequel rien ne résonnait. Les yeux clos, avides de décupler d'un mouvement souple et compulsif des doigts la moindre vibration, le moindre soupir, le plus petit son qui le sortirait de cette étouffante oppression. Le souffle court, l'oxygène lui manque, et son humanité, sa vacuité, lui apparaît dans toute sa splendeur. Il secoue la tête, juste pour amplifier une seconde où deux le bruit de ses cheveux frottant sur le cuir de ses épaules, ou des anneaux d'argent à ses oreilles qui s'entrechoquent mollement. Il respire plus fort, plus vite, pour se donner le vertige, pour meubler la progression diabolique de son plus sombre démon. Le silence. Résolu à refuser d'abandonner, décidé à ne pas renoncer sans se battre, il s'obstine. La pression de ses paupières l'une contre l'autre lui fait presque mal. Mais la douleur le rend vivant. Et si les ténèbres vides le rassurent dans une pièce sans lumière, elles lui rappellent indéniablement le vide intersidéral dans lequel il sera condamner à plonger un jour. L'obscurité enjôleuse offerte par cette peau tendue devant ses pupilles asymétriques n'a rien à voir avec la nuit dévorante et éternelle qui l'attend.

Il se plonge dans ses souvenirs, occultant autant que faire se peut, tout ce tourment qui menace de l'enlacer s'il bouge, s'il remue pour se débattre ou pire, l'étrangler s'il tente de s'enfuir. Il revoit le sourire délicieux et le parfum de vanille de sa tendre mère. Il revoit l'air renfrogné et pourtant aimant de son paternel. Mais la douceur dans laquelle le berce sa mémoire est si vite corrompu. La vie si pure et si pleine de leurs visages s'effrite, s'échappe. Il ne voit plus que leur expression figée, leurs traits cireux, jaunâtres, paralysés à jamais dans un rictus ironique, comme si l'embaumeur avait trouvé judicieux de les livrer au pourrissement dans la fange du sous-sol avec la dernière stigmate contre nature quand on savait comment ils étaient morts. Deux suicidés attendant la mise en bière dans un cercueil désespérément ouvert, un sourire angélique avant que les affres du temps et les vers ne les dévorent tout entier. Les flammes n'auraient-elles pas été plus salvatrices ? Outre qu'il n'aurait jamais pu supporter de voir les corps sans vie de ses parents s'embraser, Heathcliff pareil à Frankenstein, ne désespère pas de trouver un remède à la finitude. Alors il avait orné le cercueil de runes et de signes alchimiques, recouvert sa surface de plomb et tapissé l'intérieur d'or mêlé de mercure, comme pour recréer une voûte céleste claire, opalescente et bienveillante pour veiller sur leur repos.

Un bruit sourd le sort brutalement de sa torpeur. Discret pourtant, imperceptible pour n'importe qui d'autre. Mais le peintre recherchait tellement la fuite de sa nostalgie cauchemardesque se muant en vision d'horreur que ce grincement est une aubaine. Toujours les yeux fermés, il agite ses doigts gantés de velours pourpre et peut suivre avec une curiosité malsaine, l'avancée peu assurée d'une personne à la démarche anxieuse. Des chaussures à talon qui claquent légèrement, mais un pied petit, des pas courts au début mais qui s'allongent à mesure qu'elle se rapproche. C'est une femme, il perçoit le plissement d'un pantalon et aussi le bruissement de la soie. Elle a les cheveux qui ondulent le long de son visage quand elle se déplace. Elle s'arrête et repart avant de se figer complètement. Poussant son don à ses limites, Heathcliff arrivent à entendre de la dépendance où il se trouve, les battements frénétiques d'un coeur qui s'emballe. Un souffle court, qui se fait rare alors que toute la machinerie complexe de son organisme s'emballe indéniablement. Il ne voit rien, il s'obstine à ne rien voir et il pourrait décrire la scène comme s'il y était. La visiteuse nocturne avait arrêté sa découverte devant une toile et l'émotion qui s'emparait d'elle ne ressemblait à rien de ce que le peintre avait pu ressentir dans sa vie.

Un vertige insoupçonné de sensations que les millions de borborygmes lui décrivaient avec une grande précision. Il pouvait imaginer sur la toile noire de ses paupières tendues, la projection du film de cette femme, valsant seule au clair de lune avec ses tourments et ses désirs. Il percevait un trouble grandissant qui peu à peu, se meut en véritable catastrophe. Les doigts s'immobilise, et le géant s'extirpe de son fauteuil avec la souplesse et la rapidité d'une araignée prête à dévorer sa proie. L'inquiétude devient peur et il écarte brusquement la tenture qui sépare la dépendance de la galerie. Entièrement vêtu de cuir, chemise et pantalon formant une étonnante combinaison, presque une seconde peau prolongée par les gants de velours et les chaussures à plateforme. Il n'y avait que son cou long et son visage poudré qui dévoilait sa pâleur de mort. Ses yeux dissimulés par des lunettes noirs, cachait au monde l'ignominie de ses pupilles asymétriques et de son regard anormal, inquiétant. Ses lèvres pulpeuses rehaussées d'un rouge sang profond, s'étirent à peine dans un rictus figé. Il la voit. Étendue au centre de la galerie, son corps fin et blanc gisant dans un cocon de plumes, sombres et mouchetées.

En quelques enjambées, il est à sa hauteur. Elle semble inconsciente, la bouche ouverte sur un nuage d'écume qui mousse à ses lippes. Son visage, encadré de mèches rousses flamboyantes, reflète une torture presque agréable, entre grimace d'extase et traits horrifiés. Son chemisier en soie remonte et dévoile une peau laiteuse, sur laquelle dévie le regard du peintre. D'un mouvement brusque, il retire ses lunettes qui glissent sur le parquet ciré et meurent au pied du tableau. Une toile qu'il connait par coeur, une toile qu'il est le premier à avoir contempler dans toute sa stupéfiante et malsaine angoisse. "Hantise". La poitrine de la jeune femme se soulève à un rythme anormal, irrégulier. Heathcliff s'agenouille à sa hauteur et pose son oreille à la naissance de ses seins, pour écouter son coeur. Il bat ! Il bat mais l'état de la Stryge l'inquiète profondément. Il a reconnu les ailes que Kit lui avait une fois montré et il est plutôt certain de lui. Elle ne peut donc pas mourir, mais dans quelle mesure les Stryges peuvent-ils souffrir ? Plutôt que de réfléchir, l'Alchimiste décide d'agir. Il glisse précautionneusement ses bras derrière les épaules et sous les genoux de la rousse et pousse sur ses jambes immenses pour se redresser. Les ailes frottent contre le cuir dans un bruissement qu'il trouve absolument torride, s'en voulant immédiatement d'avoir ce genre de pensées dans une situation si ... morbide.

En quelques secondes, il repasse la tenture qui masque les pièces de repos. Un escalier escarpé qu'il grimpe, en colimaçon, prenant garde à ne pas froisser les plumes qui enveloppent toujours le corps sous le choc de la Stryge. A l'étage, il ouvre une porte du plat de son pied et entre à tâtons, dans l'obscurité d'une salle d'eau. Un grand miroir reflète parmi les ombres son corps long, massif et au creux de ses bras, cette frêle rouquine dans son cocon de plumes. Une décharge de désir foudroie son corps et secoue ses entrailles d'envies inavouables, beaucoup trop intenses pour qu'il les ignore complètement. Délicatement, il dépose la jeune femme dans la baignoire et ouvre l'eau. Le robinet déverse sur le tailleur plissé et les ailes de plumes, une eau fraîche, revigorante. Heathcliff, à genou au pied de la baignoire, garde une paume pleine pour soutenir sa tête. Et étrangement, lui qui ne supportait le contact sur la peau de ses mains que de sa peinture -et pour cette raison portait en permanence des gants- eut l'envie subite et incontrôlable de retirer cette prison de tissu pour laisser ses longs doigts arachnéens se perdre dans les mèches flamboyantes qui semblaient si soyeuses. Se débarrassant donc de son velours, il se laisse même aller à effleurer la joue d'albâtre en murmurant des incantations d'alchimie très ancienne pour essayer de faire revenir à elle, son étonnante visiteuse nocturne ...


© fiche par Ell, optimisée par Superno√A pour ASN





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<center><div class="asn_fiche"><div class="asn_header"><div class="asn_titre_h1">"Share wuth Me your Morbid Love"</div></div><br><center><img src="http://i.imgur.com/nKLPpBW.gif" style="opacity: 0.7; border-radius: 20px 100px / 100px 20px; width: 400px;"></center><br><div class="asn_box"><div class="asn_box_content">
<div class="asn_titre_h3">[size=20]20 Juin 2016 - 3h - <span style="text-shadow: none;">[color=#018A7F]Heathciff [/color]& [color=#43900B]Mara[/color]</span>[/size]</div>


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Le délire avait éclaboussé son esprit de fragrances stroboscopiques, piquantes, déchirantes. Mara avait rapidement perdu connaissance, plus rapidement que d'habitude et son corps délaissé portait pourtant en lui un souffle de vie irrégulier, battant contre sa poitrine comme une vieille horloge déréglée. Le reste battait entre ses tempes, aux portes des contrées du rêve. Elle n'était dans les bras du géant qu'une vulgaire poupée de chiffon à la bouche grande ouverte, ses ailes immenses caressant les marches de l'escalier qu'il avait emprunté. Le grand corps sec de la rousse était agité de spasmes et de tressaillements, du bout des doigts jusqu'à la racine de ses cheveux. Sa tête inclinée en arrière, gorge offerte, était remplie de rêves de thérémine, de tâches en couleur et en lumières. Elle rêvait, la Goule, plongée dans l'eau froide sans vouloir se réveiller, étrange Belle aux Bois Dormant au nez ensanglantée, au teint diaphane et aux grands yeux bleus banquises révulsés, cernés de noir.

Le contact de l'eau ne la réveilla pas, ni réellement inconsciente ou consciente, sentant la roideur de la porcelaine contre ses épaules, contre son coccyx. Ses yeux roulèrent dans ses orbites comme ceux d'un cheval fou, la tête dodelinante maintenue par cette grande main d'homme. Elle était grande, avec sa paire de jambes maigres et interminables, mais l'homme qui l'avait porté était un géant de cuir et de latex. Ses ailes aux plumes étanches s'étendirent par réflexes hors de la baignoire, trempant le sol, alourdis de liquide. Elle toussa, une fois, puis deux, et son teint pâle vira au cireux : Mara était naturellement livide, et sa peau n'exprimait aucune rougeur de la vie. Dans sa poitrine, un rythme normal revint : ce cœur capricieux avait enfin cessé de battre de sorte que son corps sembla totalement mort, sans respiration, sans pulsation.... un moment de parfait silence. pas de gargouillis, de battement, de respiration. Juste le silence, et la mort, nature de toutes les Stryges.

L'instant d'après, la conscience qui surnageait refit surface, presque brutalement. La rousse sentit un toucher par delà les limbes de son délire, puis la froide morsure de l'humidité. Ses lèvres, napées d'un rouge à lèvres très gras et profond pour cacher la sécheresse chronique de sa bouche, s'entrouvrirent sur une question sans écho, sans paroles et ses iris banquise regardèrent un long moment le plafond où se trouvait incrusté ses délires par persistance rétinienne. Elle flottait comme hors d'elle-même, dans une ivresse presque agréable... jusqu'à ce qu'elle sentit cette large main sur son visage, caressant sa joue. Ses yeux devinrent d'un noir d'encre, ce dernier remplissant les sclères et par réflexe d'oiseau craintif la stryge se haussa d'un coup, férocement, les ailes clapotant dans l'eau froide, hurlant contre la porcelaine :

"Ne me touchez pas !"

Un hurlement de harpie, un crissement d'ailes qu'elle agitait frémétiquement, faisant chavirer l'eau tandis qu'elle roula au dehors de la baignoire ; ce n'était pas un cri féroce, mais celui d'un animal blessée et terrifié. Le visage de sa "mère" lui apparut, superposé à ce masque blanc surplombant un grand corps de latex. Cette bouche rouge.. rouge.... rouge profond. Rouge comme l'était la sienne : deux bouches énormes, se mordant aux sangs pour s'enfler de plus en plus. Mara manquant de déraper au sol, les pieds humides. Elle ébroua ses grandes ailes brunes et se recroquevilla comme elle le pu dans un coin de la pièce, ses yeux grands comme des soucoupes. Que c'était-il passé ? Où était-elle ? Qui était ce grand monsieur cénobite tout de cuir vêtu ? Est-ce qu'encore une fois, on la séquestrait grâce à sa maladie ?

"Vous... vous a... avez... vous avez util... ma maladie... com... comme Elle...."

Elle, elle, Kai, l’ogresse qui était sa mère des ténèbres. Les ailes en avant comme une défense dérisoire, la stryge avait le regard halluciné d'un prédateur prit dans un collet, terrifié plus que de raison et qui ne laissait personne approcher. Comme une chouette attachée, un fauve déjà meurtri une fois qui qui était échaudée par toutes les eaux. La maladie courait dans ses veine,s infectant son cerveau ; une maladie Du Voyageur. Le syndrome de Stendhal. Mara ne respirait plus, son cœur ne battait plus. Seul son corps externe faisait du bruit. Pour le reste elle demeurait une enveloppe morte atteinte d'un trouble qui trouvait naissance dans l'art de ce peintre singulier tout de noir vêtu. Elle fixa sa face blanche, comme un clown terrifiant, elle-même les yeux terribles, comme prête à bondir et à fuir en emportant la tête de celui qui l’effrayait tant....

Le contact de ses mains sur sa peau... son chemisier de soie collait à sa poitrine, son pantalon à ses cuisses bandées dans l'effort mu par la crainte. Et encore et toujours, ces ailes gonflées de colère, grondant comme de sourdes choses. Deux yeux bleus de cavale démente, rendu fébriles par la peur...


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Heathcliff A. Lovecraft
I'm Not an Artist I'm a Fucking Work of Art
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20 Juin 2016 - 3h - Heathciff & Mara


Elle avait bondi. Passant de la statue d'albâtre à une furie mue par la peur du danger et la violence qui coulait dans ses veines creuses et vides. Ruisselante d'eau, ses vêtements rendus transparents par le fluide glacé, elle s'était précipitée dans un coin, protégée de ses larges ailes, tremblant de tous ses membres alors qu'elle posait sur lui un regard terrifié. Ses orbes d'opales devenues ténèbres dépeçait son âme lambeau par lambeau alors qu'une voix nasillarde, presque désagréable et très différente du hurlement caverneux qui avait suivi son réveil, brisait un silence devenu presque confortable pour le peintre. Son discours n'avait aucun sens, et Heathcliff n'osait bouger. La concupiscence qui brûlait ses entrailles fut annihilée par la froideur morne de cette voix cristalline, crissant à ses oreilles alors que la silhouette affolée, recroquevillée comme un animal blessé, le menaçait s'il s'approchait à nouveau. Ses pupilles dilatées le fixaient comme s'il était un monstre, lui renvoyant brutalement à cette image qu'il dégageait au monde, à cet avatar d'ignominie qui faisait de son corps le vecteur des plus folles angoisses

Il ne fit rien, incapable de quitter son regard que l'obscurité rendait brillant et fou. Chaque respiration mutilait le silence à nouveau maître des lieux, les entravant comme une étreinte contre nature dans un mutisme seulement troublé de souffle erratique, de battements irréguliers du coeur et de trémulations anarchiques. Il détallait chaque trait de son visage meurtri, glissant mentalement la peau nue de sa paume, sur la chair laiteuse de sa joue, sur cette bouche rouge comme le sang dont les pigments s'étaient répandus pendant sa crise, lui donnant l'air d'une fanatique en plein sabbat. Le contour de ses lippes devint un labyrinthe dans lequel son esprit se perdait sans parvenir à s'en extraire. Et la brûlure électrisante de ses orbes pâles qui le dévisageait comme ce démon qu'il n'était pas. Et la morsure de ce regard qui l'écorchait à chaque seconde davantage. Il se sentit bientôt nu dans les ténèbres, nu face à cette femme magnifique dans sa terreur, vulnérable face à l'allégorie de la vulnérabilité. Comme si de son expression farouche et carnassière, elle était parvenue à l'asservir complètement à sa volonté sans qu'il ne puisse réagir.

Heathcliff céda alors, brisant ce lien intense qui unissait leurs regards pour baisser les yeux, tombant à genoux sur le carrelage de la pièce. Anéanti, comme brisé de l'intérieur, il rendait les armes. Ses plateformes glissèrent sur la faïence, le cuir crissait dans un bruit de torture qu'il s'infligea longuement jusqu'à ce que s'écartent complètement ses cuisses. Ses longs bras ballant, tombés le long de son corps, retrouvent un peu de vie alors qu'il sent des larmes acides brûler ses rétines. Une amère corruption de l'esprit dans laquelle il s'était abandonné l'espace d'un instant. Un vil désir d'âme pécheresse qu'elle avait lu en lui à la seconde où elle était revenue à elle. Elle le voyait comme un monstre. Mais n'en était-il pas un ? Des années à dissimuler la noirceur de son être derrière une poudre blanche, du khôl noir et une grandiloquence que sa taille surréaliste ne faisait que rehausser. Des années à croire qu'il n'y avait que son apparence qui faisait de lui un rebut. Qu'il avait lui-même choisi de se couper du monde pour se préserver de la souffrance. Des années à songer que personne ne pouvait réellement l'atteindre car il se protégeait dans cette carapace d'obscurité, de cuir et d'arrogance.

La grande société voyait en lui toute une métaphore qui sublimait son art, alors que la populace dans la rue le prenait pour un vieux rebelle dégénéré. Il voulait faire oublier son anormalité en se rendant encore plus anormale, noyant ce qui était si spécial en lui derrière un voile de marginalité qui le dissimulait mieux qu'il ne l'aurait espérer. Et pourtant ce soir, alors qu'il s'autorisait une seconde de fantasme, les décennies à se cacher pour se protéger des autres vrillèrent et explosèrent en éclats. Il était le monstre qu'il avait joué à être, il avait finalement succombé au côté obscur avec lequel il dansait au clair de lune. Heathcliff éprouva un tel dégoût pour lui même qu'un profond haut-le-coeur faillit le faire vomir. Ses mains, pâles, squelettiques, arachnéennes, si longtemps dissimulées au regard par ses gants, lui apparurent terrifiante. Et il eut un instant envie de les couper pour ne plus qu'elles prolongent son corps. Elles qui avaient souillé le visage de l'ange de la mort qui tremblait dans sa salle de bain, elles qui avaient osé s'imaginer glisser sous son corsage trempé pour prendre cette peau de pêches entre ses doigts et la caresser longuement. Elles qui étaient la cause de tout, de cet art qui avait poussé la jeune femme à s'évanouir, de cette galerie qui ressemblait à une maison hantée par sa présence spectrale.

Il baissa la tête, fermant les yeux pour éloigner de sa vue ses protubérances charnelles qui véhiculaient tant d'atrocité. Dans un murmure, presque un râle, il eut la décence de ne pas croiser son regard en s'adressant à elle :

"Pardonnez-moi, je ne suis qu'un monstre infâme. J'ai ... j'ai seulement ... voulu vous aider. Pardonnez-moi, je vous en pris, je n'ai pas voulu ... vous blesser. En aucune façon ..."



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Mara D. Danvers
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J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ heathcliff & mara ▽ Share with me your morbid love, we are the living dead. A19kFGM

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Mara avait peur, mais d'une crainte édentée qui n'attaquerait pas. Pas ce soir, pas après ce délire psychédélique imprimé au fer rouge dans les plus profondes cavités de son esprit. Stendhal était encore là et elle ne sut si elle devait s'en réjouir ou s'en inquiéter. Stendhal demeurait en elle,d ans son sang figé, jusque dans ses os. Le corps lourd, les vêtements trempés, la rousse était pourtant un simple animal acculé dans le fond d'une pièce sombre et inconnu, les ailes frémissantes et les crocs féroces en avant comme avec cette intention de mordre en représailles. Elle attendit, de cette patience frénétique qu'elle avait toujours eut, à la fois pressée et languide, partagée entre deux attitudes. Sur les genoux et le bout des doigts, elle recula précautionneusement, sans quitter l'étrange homme du regard. Pas un seul instant. Ses yeux révulsés affichaient de la crainte mais aussi autre chose, de plus indéfinissable, qui laissait à son regard une fixité pleine de morgue et de fierté. Il y eut un instant suspendu, presque confortable dans cette obscurité inconnue, sur ce sol froid. L'homme ne fit rien, sinon s'abattre sur lui-même. Qu'avait-il ?

La stryge l'observa s'affaisser, sans rien faire, sans rien dire. D'un regard fou, il passa à éteint en quelques instants et la jeune femme demeura sur ses gardes, l'observant fixement. Rien ne fut fait à la dérobée ; il était intriguant. Pourquoi ne faisait-il rien ? Le bruit mat du cuir emplissait toute la pièce qui s'était saturé de silence et Mara ne bougea plus, simple statue face au géant, ses ailes disparaissant en quelques secondes, ses yeux reprenant leurs couleurs bleue très claire, un bleu banquise qui détestait le soleil. L'obscurité lui seyait bien mieux. La bouche entrouverte sur une respiration absente, sur une question qui ne vint jamais, une goutte d'eau resta accroché au bout de son nez, la chatouillant désagréablement ; elle tira un peu sur sa chemise qui lui collait au torse, écoutant cet homme étrange murmurer dans les ténèbres avec une attention toute particulière. Il s'excusait ?

Les scènes d'où elle avait été à moitié absente se reconstituaient dans l'esprit de Mara ; la sensation d'être décollée du sol, menée quelque part. Juste de l'eau. Le bruit d’un robinet, lointain. L'impression floue qui la prit la fit pourtant se détendre et ses traits tirés revinrent à la normal : un visage neutre et froid, ni amical, ni agressif. Elle soupira lourdement pour chasser les cendres froides de sa frénésie, douchées par l'attitude de l'homme. Pour autant, Mara n'était pas stupide ; mais elle était stryge, et rien des émotions fortes des gens ne lui était étranger.  Elle ressentit la peine de l'homme, son dégoût pour lui-même mais demeura dans l'empathie, incapable de compassion : la compassion n'est rien d'autre que de la pitié et personne n'en a besoin. Mara se sentit en sentant du désir pour elle planer dans la pièce, presque imperceptible, coupable. Elle déglutit et fixa et inconnu bardé de cuir, maquillé bien plus qu'elle. Qu'il était étrange....

"Ne vous excusez pas", dit-elle d'une voix plus calme.

Mara demeura sur les genoux, à bonne distance. Pourtant, elle avait repris ses esprits en comprenant que l'homme ne lui avait rien fait, malgré un désir coupable qu'il sembla éprouver en demi-teinte ; c'était flou et imprécis, de sorte qu'elle n'en fut pas sûre. Il esquivait son regard alors qu'elle le détailla fixement, sans même cligner des yeux.

"Quelqu'un a abusé de moi, un jour que j'avais perdu connaissance comme ça", confia-t-elle sans aller plus avant ; cela ne le regardait pas, "c'est donc à moi de m'excuser."

Une tête froide et une diction neutre, voilà ce qui caractérisait la rousse aux vêtements humides et collants sans que cela ne la fasse tressaillir. Son anglais était excellent, mais elle avait un fort accent français, qui rendait ses dires un peu particuliers. Rien d'étonnant pourtant à Ottawa, qui était bilingue. L'homme ne lui faisait pas peur physiquement, pas le moins du monde. Les physiques la laissaient le plus souvent complètement indifférentes, guère intéressées que par l'expression picturale.  L'apparence de cet homme ne la repoussa pas, ni même son attitude étrange, défaite ; au contraire s'y retrouva-t-elle peut-être, s'avançant vers lui avec la lenteur d'un oiseau qui s'approche pour observer mais menace de partir à la moindre brusquerie. La stryge baissa la tête pour le regarder par en dessous,s es yeux bleus scrutant ce visage vaincu, coupable, cherchant ses yeux vairons. Il y avait dans le regard de Mara cette fixité mêlant curiosité, crainte et assurance, et une vérité qui lui sauta au visage :

"Vous avez peint ces tableaux ?"

C'était lui, l'artiste aux têtes de bébés, au crânes protéiformes et forestiers, aux toiles à la fragrance de jeunes vierges. Elle en avait la certitude. Son regard ne changea pourtant pas d'un iota, n'exprimant rien du tout sinon une fixité de non-humain. Pas prédatrice, plus du tout frénétique. Elle chercha dans sa poche intérieur de veston pour en sortir son rouge à lèvres, presque de la même couleur que celui de l'homme et l'ouvrit lentement, posant son extrémité grasse sur les lèvres épaisse du géant pour lui remaquiller doucement la bouche; avec une bien étrange application comme si elle était encore dans le délire de Stendhal.

C'était dangereux, peut-être. Peu importait.


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Heathcliff A. Lovecraft
I'm Not an Artist I'm a Fucking Work of Art
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20 Juin 2016 - 3h - Heathciff & Mara


C'est cette voix haut perchée qui le sort de sa torpeur, effaçant les ténèbres qui maculaient son âme meurtrie. Cette voix cristalline, dont il ne comprit d'abord pas les paroles. Cette voix qu'il analyse, décortique, en remuant maladroitement ses longs doigts nus. Il s'imprègne de son spectre, de toute son intensité en explorant mentalement ses fréquences. Si elle avait d'abord sonné comme la plainte erratique d'une harpie hurlant sa colère au monde des hommes, la litanie qu'elle décrit à présent est tout autre. L'agressivité a disparu. La méfiance pas totalement encore. Heathcliff ose ouvrir les yeux. Devant lui, plus proche, avec la posture de celle qui peut tout aussi bien fuir brusquement ou glisser un poignard tranchant sous sa gorge. Elle le toise d'un regard glacial, brûlant tant il est froid et pourtant si vide. Ses orbes d'opales ont perdu leur ferveur pour gagner une morgue dérangeante. Comme si elle parvenait à lire dans les tréfonds de son âme, fouillant ses entrailles à la recherche de réponses à ses questions muettes. Heathcliff croise son regard, cédant à son oppressante demande qui réclamait de tisser à nouveau le lien ténu qui les unissaient quelques minutes auparavant. Une fascination mutuelle, un échange dans ce silence d'entrave.

Il voit son visage se rapprocher, n'écoutant pas ce qu'elle dit mais plutôt la façon dont elle le dit et les ondulations hypnotiques de cette voix si particulière. Il semble prisonnier d'un corps creux et vide, il semble soumis à la merci de cette femme qui s'approche toujours davantage. Il n'avait pas remarqué qu'elle était si grande. Lorsqu'il l'avait trouvé dans la galerie, étendue et recroquevillée, il n'avait pas réaliser la longueur extravagante de ses jambes et la finesse presque décharnée de tout son corps. Il ne peut s'empêcher de la regarder, de détailler chaque courbe et d'apprendre les contours de sa silhouette. Il sent des fourmillements envahir ses doigts et l'appel du pinceau naît, grandit et implose en lui dans ce silence qu'elle brise en une question. Sa langue claque sur son palais, les mots se forment et il ne voit que la chorégraphie suave de cette langue sombre qui caresse une dentition parfaite, se glisse entre deux lippes aussi rouges que les siennes, aspire et expire l'air qu'ils partagent tout deux. Ouvrant la bouche, Heathcliff savoure cette goulée d'air salvatrice en imaginant qu'elle a glissé le long de sa trachée, qu'elle a vibré entre ses cordes vocales pour lui poser cette question.

"Oui"

Un souffle, un murmure rauque, presque un grognement. Avec une intensité beaucoup trop forte et une sensualité qu'il aurait voulu mieux refréner. Son affirmation tombe comme le couperet d'une guillotine à la lame aussi affûté que le regard tranchant de la jeune femme. Intimidé, encore honteux, Heathcliff relève néanmoins la tête. Il devient nécessaire pour lui de se plonger dans ses pupilles dilatées et de s'y perdre, mais l'appel de ce corps est plus fort encore. La teinte laiteuse de sa peau lui évoque un mélange de pigment et de poudre naturelle, il sait déjà dans quelle huile faire le mélange. Le contraste de ce tissu sombre, trempé, qui colle à ce corps long et fin si semblable au sien. Le roux flamboyant de ses cheveux. C'est une déesse d'un monde de songe et de tourment, un ange de la mort qui prendrait l'apparence la plus attirante pour le convaincre de s'abandonner à sa finitude. Elle est le vice qui l'a brisé, elle est la luxure et le stupre dans lequel toute son âme veut se tordre. Elle est l'ombre qui approche dans le silence et le cri d'extase qui explose au coeur de la toile. Elle est ce qu'il a attendu toute sa vie, elle est la clef d'un art qui le domine et le manipule à sa guise.

Et comme pour sceller dans le temps et l'espace cette évidence qui venait de germer dans ses entrailles, la rousse s'approche encore. Son visage de hantise caresse celui du monstre de son souffle froid comme la mort. Et de sa poche, à genoux entre ses immenses jambes ouvertes, elle sort un bâton de rouge à lèvre. Entre le pourpre et le carmin, brillant et gras. Délicatement, elle pose le cosmétique sur sa bouche. Heathcliff sent glisser le rouge sur ses lèvres pleines et meurtries où l'on distingue des cicatrices pâles, des marques de dents. Il ferme les yeux et frisonne, sentant le désir croître entre ses cuisses et monter le long de sa colonne vertébrale. Chaque nerf de son corps est en éveil, chaque muscle bandé de ce besoin viscéral qui s'empare de lui. Il ne peut se résoudre à refouler ce qu'il ressent, il en est incapable. Au diable la moralité et ses principes. Au diable qu'il ne puisse plus jamais se regarder dans un miroir. Au diable le dégoût qui portera la bile à ses lèvres. Au diable ce qu'elle pourra dire ...

Brusquement, il se redresse. Elle est presque au creux de lui et il lui semble qu'il pourra la briser en une étreinte. Sa main pâle et arachnéenne rencontre la chair laiteuse et sans savourer ce contact plus d'une seconde, s'empare du bâton de cosmétique. Heathcliff se lève, le crissement du cuir autrefois torture devient une symphonie grandiose. Ses doigts remuent, les bruissements du chemisier de la rousse sont décuplés, chaque frottement du tissu avec sa peau éclate avec fracas et résonne avec l'écho de la salle de bain. Il l'attrape à la taille, la soulève comme si elle ne pesait rien, et l'allonge brusquement par terre. La surplombant de toute sa taille, il ouvre le premier bouton de son corsage. De sa main libre il arrange la forme de ses cheveux pour lui dessiner une auréole flamboyante. Et puis sans prévenir, il se propulse contre le mur et arrache furieusement le miroir. Il ne se brise pas, non il se détache juste, soumis à la volonté créatrice de l'artiste. Heathcliff fait voler le capuchon du rouge à lèvre, et face au corps étendu face à lui, commence frénétiquement à peindre. Les traits semblent grossiers au début et puis la frénésie s'empare de lui. Il estompe, travaille la couleur à la pulpe de ses doigts. Secoué d'une fièvre et d'une ivresse décuplée par la présence de la rousse, il lui dit d'une voix autoritaire ne laissant aucune possibilité au refus :

"Je vous en pris, je vous en pris ne bouger pas !"


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L'homme, affligé par sa souffrance -elle la ressentait sans mal, avec ses sens de stryge - ne fit aucun geste brusques et la rousse sentit au fond d'elle non pas qu'elle n'avait pas à le craindre, mais qu'il avait réellement voulu l'aider. Elle sentait la sincérité dans le timbre de cette voix grave et à la fois erratique et placide. Il était étrange mais ce n'était pas cette étrangeté que craignait la jeune femme : Mara n'avait pas peur des gens, mais de leurs actions et de leurs conséquences ; les physiques n'indifféraient et même si celui de l'artiste était fort singulier, il ne la repoussa pas. Cela se vit sur son visage qui n'exprima rien de particulier : nul dégoût, nulle pitié. A l'évidence, elle lui laissait une forte impression : Mara pouvait sentir, et c'en était perturbant, le désir que cet homme avait pour elle, un désir qu'elle n'avait jamais vu chez un homme. Les hommes ne l'intéressaient pas, mais ce n'était pas tout : Mara n'intéressait pas les hommes, épidermiquement. Peut-être était-elle trop grande, trop rousse, trop maniérée, trop "lesbienne". Mais cet homme là... son désir la troubla un instant, inconnu, presque flatteur. Il ne l'inquiéta pas encore car il était nouveau et perturbant, et elle était encore un peu sonnée de sa transe.

C'était la première fois qu'un individu du sexe opposé ressentait de l'attirance envers Mara, ce qui la laissa aussi perplexe que méfiante, mais curieuse. Elle s'approcha doucement de lui en constatant qu'il ne pouvait s’empêcher de la regarder ; c'était réellement perturbant. Qu'avait-elle fait pour mérité une telle attention ? Elle ne comprenait pas mais en étalant le rouge à lèvres sur la grande bouche du géant, elle fut encore une fois surprise de le voir fermer les yeux et de son air recueilli, exprimer un désir tout masculin qu'elle n'avait encore jamais constaté chez quelqu'un. Était-elle dégoûtée ? La stryge fixa un long moment, oscillant entre rejet et curiosité. Il était le créateur de ces fresques démentes et colorés. C'était lui, au bout de son bâton de rouge à lèvres, qui lui avait procuré une extase picturale sans nom. C'était lui, au bout de sa main, qui semblait tout aussi chamboulée qu'elle. Elle demeura un instant à regarder cette bouche gonflée jusqu'au sang qui ne semblait pas appartenir à un homme, lui trouvant un charme féminin, presque vampirique.  Comme un gros cœur qui bat, ourlé de cicatrices et de gerçures.

Soudain, l'artiste fondit sur elle comme un oiseau de proie, s'emparant de sa main pour saisir son rouge à lèvres. Et, dans un bruissement lourd de soie froissée, elle se sent prise, soulevée et mise à terre, tout cela dans le même mouvement ; la bouche ouverte sur un cri qui ne vint jamais, la rousse ne fit rien, se contentant de toiser l'home qui ouvrit le premier bouton de son chemisier, dévoilant des clavicules maigres aux os lourds, et un tatouage en plein milieu de la poitrine, au dessus des seins : un cercle noir représentant la phase de la nouvelle lune. Il arrange ses cheveux à la hâte et ce mouvement prouva à Mara qu'elle n'avait pas de raison de s'inquiéter. Sa curiosité insatiable prenait le dessus sur sa colère et elle ne bougea pas, laissant l'artiste commencer son ouvrage. Car elle avait bien compris qu'ils 'agissait d'art, sous le désir très humain qu'elle avait sentit de la part de l'homme.

"Je ne bougerai pas", lui affirma-t-elle, sincère mais froide, dans un soupir d'une lourdeur affectée.

La stryge ressentait la fièvre qui avait pris le géant, la savourant puisqu'elle n'avait jamais pu ressentir la moindre passion de sa vie en dehors de ses errances en hallucinations que lui offrait son syndrome de Stendhal. Il lui avait offert un voyage onirique et en échange, la rousse lui offrait une matière nouvelle ; cela lui semblait un bon compromis. Elle ne trouva pas l'utilité de parler, ne respirant pas, ne faisait rien. Pas plus qu'une statue étendue sur le sol, sans aucune vie. La Galatée d'un étrange Pygmalion tout de cuir vêtu, l'Olympia d'un Spalanzani au regard habité.

"Vous... vous m'avez offert quelque chose avec vos toile. Disons que je vous donne quelque chose en échange", dit Mara très simplement, se claquemurant ensuite dans un mutisme dont elle ne sortit plus, fermant simplement les yeux pour se détendre malgré la situation rocambolesque et le trouble de ressentir le désir d'une personne pour elle....


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Heathcliff A. Lovecraft
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"Share wuth Me your Morbid Love"



20 Juin 2016 - 3h - Heathciff & Mara


Elle avait fermé les yeux. Elle ne respirait plus. Sa poitrine ne se soulevait pas, factice simulacre d'une vie qui l'avait dépossédée. L'ange de la mort. Son ange de la mort. Sa faucheuse dans son écrin de soie, enfermée dans ce tissu trop mortel pour l'éternité que dégageait son visage. La peau laiteuse, l'auréole de cheveux flamboyant, et l'éclat particulier de ses lèvres très fines, rehaussées du même rouge gras qui ornait ses lèvres et qu'il tenait entre ses doigts. La bâton de cosmétique fondait dans sa main arachnéenne et il avait arraché la cire colorée de son support métallique pour sentir le pigment sur la pulpe de ses doigts et le former, le modeler sur ce miroir devenu toile. Une oeuvre qui prenait peu à peu consistance sous ses assauts. Il ne la regardait plus, il la voyait. Ou plutôt il voyait à travers elle. Il voyait des choses dont personne ne pouvait se douter, ni elle ni même lui quelques secondes auparavant, ou par après. Les sensations aussi intenses qu'elles furent, sont éphémères. Elles apparaissent et disparaissent aussi rapidement et sans prévenir. Il n'avait aucun contrôle sur leurs venues mais il contrôlait tout ce qu'elles apportaient.

Au bout de longues minutes de grâce muette, avec seulement son souffle erratique pour briser un silence lourd et extatique, il bondit à nouveau. Il enjambe le corps de la Stryge pour gagner le placard derrière elle. Il l'ouvre et extirpe une petite trousse qu'il remmène vers son atelier de fortune. Heathcliff fourrage un peu dedans et en sort un crayon de khôl noir et une poudre planche. Ceux-là même qui sculpte son teint cadavérique et souligne son regard asymétrique. Le blanc d'opale et l'ébène profond rejoignent le carmin pour achever son oeuvre. Un nom éclate dans son esprit, comme une invocation cosmique qui se serait matérialisée en lui. Immortelle. Ce qu'elle, ce qu'il désire, et il la désire dans son enveloppe charnelle autant que dans son âme et ce qu'elle représente à ses yeux. Inaccessible, inatteignable, venant en ce lieu pour le narguer, entamant cette danse macabre aux sons d'une litanie mortifère. Un symbole fort, intense, qui croit en ses reins et en son coeur, faisant écho à la quête intérieure qui anime son existence toute entière.

Fier, libéré, délivré d'une pulsion dévastatrice qu'il avait ressenti comme une entrave constrictive se refermant autour de sa gorge pour l'étouffer progressivement, lentement, le privant de cette oxygène si indispensable, dont il aimerait, pareil à sa déesse de la fange des sous-sols, se passer pour toujours. Le néant se remplie, l'abîme s'aplanie, le chaos s'arrange. Tout rentre dans l'ordre, tout reprend sa place. Heathcliff se lève, déposant le miroir portant Immortelle sur le bord de la baignoire pour rejoindre sa muse d'une nuit, ou d'une vie. Galant, il offre sa paume maculée de couleur pour l'aider à se relever, la souillant de ses couleurs avec un plaisir qu'il ne dissimule qu'à moitié dans un rictus sandre. Il dévoile son oeuvre, s'écartant pour offrir à la Stryge de la contempler. Il espère qu'elle lui plaise, mais au fond de lui, il sait qu'elle lui plaira. Sans pouvoir ni l'expliquer ni l'argumenter, il sent qu'il partage avec cette femme un lien fort, pur, profond, mêlant leurs deux essences maudites dans la passion palpable et surréaliste de l'art.

"Je vous remercie, Mademoiselle. Je suis Lord Heathcliff Armand Lovecraft, Le Mithridatiseur. Cette galerie est la mienne, les œuvres que vous avez pu voir sont les quelques toiles que je consens à exposer et à vendre. Et j'aimerais que vous acceptiez que je vous offre celle-ci. Je considère que c'est l'un de mes travaux les plus intenses et les plus forts, et comme vous en êtes la muse, j'aimerais qu'il vous revienne."


Il dépose ses lèvres sur le dos de la main pâle couverte de pigments, et y laisse l'empreinte de sa bouche. Sa voix est plus assurée que les murmures erratiques qui s'échappèrent de sa gorge un peu plus tôt. Comme si peindre avait exorcisé ses démons et que l'homme qu'il était, venait de sortir des ténèbres et de la tourbe où il se noyait pour se présenter enfin, digne et droit, comme il l'était au quotidien. Néanmoins, la jeune femme avait vu l'obscurité de sa personnalité et le côté sombre qui croissait en lui quand l'angoisse et les marasmes le dévoraient à la nuit tombée. Il était nu face à elle, nu face à son regard froid comme la glace. Et pourtant, il n'avait plus peur.

"Permettez-moi de vous demander .... Que vous est-il arrivé, tout à l'heure, dans la galerie ? Je vous ai trouvé à moitié ... morte, bien qu'à cet instant je ne me doutais point que vous l'étiez déjà."




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