Nom : Flores Prénom(s) : Elliott Âge : 65 ans Date de naissance : Aux premières lueurs du 28 septembre 1950. Alors que le soleil pointait le bout de son nez, Elliott pointa le bout du tien au domicile familial, entouré par toute sa famille. Nationalité : Il se considérera à jamais comme un texan, malgré que ça fait un paquet de temps qu’il n’y a pas mis les pieds. En vrai, il n’est pas prêt d’y retourner. Origine(s) : Son père comme sa mère sont de fiers fermiers texan. La famille Flores a une très grande ligné où, lorsque un membre se marie, il est obligé de vivre dans la même ville, exercer le même métier et voilà. Héritage familial en quelque sorte. Âge d'apparence : 24 ans Date de la mort : Juin 1983. En plein soleil d’été, pendant que les fleurs s’exposaient dans toute leur splendeur. Dans le même endroit où il est né. Sous-espèce : Banshee Métier (études) : Elliott a du vraiment en baver pour pouvoir accéder à des études comme il se doit. Il n’a pas voulu suivre cette danse familiale et passer sa vie avec des vaches. Certes, il aidait à la ferme (même si son aide était tout sauf nécessaire), mais avait enfin réussi à passer une sorte de pacte avec ses parents. Il irait dans une école s’il promettait de ne plus être homosexuel. À cette époque, cette tendance ne se comprenait pas et il accepta sans douter une seconde. Au début, il croyait vraiment qu’avec de la volonté, il réussirait à changer. Il réussit à terminer ses études supérieures dans la psychologie, mais mourra avant de pouvoir travailler dans la vie active. Maintenant au Canada, il s’abandonne à l’activité qu’il a, depuis petit, en secret, toujours rêvé d’exercer : il est chanteur. Mais dans un mini-bar tous les soirs. Ça paye plutôt bien, vous savez ? C’est un bar de riches. Niveau social : Un appartement décent, une vie active, des sorties. Il n’est pas riche mais a une vie qu’on peut qualifier d’on ne peu plus agréable. Statut marital : Célibataire… Orientation sexuelle : Homosexuel Avatar: Mitch Grassi Crédits: Hmmmmm, myself. Personnage: Inventé Petites curiosités Famille et proches - D’abord, il y a ma mère. Cette femme si forte et si courageuse qui ne se plie en aucun cas sous les ordres d’un homme. En parlant d’homme, il y a aussi mon père, courageux bonhomme qui est passé à travers mille et une injures pour sa famille, ignorant les mauvaises langues et protégeant par tous les moyens ceux en qui il tient. J’ai trois grands frères, dont un qui fut adopté, et une grande sœur. Tous aussi admirables, les uns que les autres. Ma sœur a hérité du caractère protecteur de mon père. Deux de mes frères sont des jumeaux, l’un est totalement le portrait craché de ma mère, avec un caractère de feu tandis que l’autre à pris le comportement d’un de nos ancêtres parait-il, qui était totalement déconnecté du monde. Celui qui fut adopté était celui avec qui je passais le plus de temps. Il était tellement… J’arrive pas à la qualifier, et je pense que je ne le pourrais jamais. Je n’ai jamais pu trouver plus gentil que lui, jamais, et ce, malgré qu’on ignorait tous quelle était sa vie passée. Circonstance de la mort - La célébration de mon diplôme. J’avais réussi à dissimuler ma véritable nature à tout le monde, mais il avait fallu qu’un jeune homme me fasse du charme. Et je suis tombé bêtement dans son jeu. Dans ces années, être homosexuel, c’était quelque chose de… Terrible. Surtout que dans la ville, on était tous de fiers chrétiens. L’ayant fait confiance, je l’ai invité chez moi pour célébrer notre diplôme. Lorsqu’il fut là et que j’ouvris la porte, j’ai constaté qu’il avait ramené des potes à lui. Des potes cagoulés armés de lames. N’étant pas très sportif, je n’avais pas l’habitude de courir, mais là, je me suis surpris moi-même. Mais sans surprise, ils réussirent à me capturer et à me torturer pendant des heures sous prétextes que j’étais le produit du diable. Je fus sujet de choses si… Si horribles… Mais j’ai réussi à poignarder un de mes agresseurs à la poitrine. Mais étant tous très proche, ils furent blessés que j’ai pris la vie de leur ami, ils me poignardèrent tour à tour en n’épargnant aucune partie de mon corps. La dernière chose que j’ai réussi à voir avant que mon supposé premier amour ne me crève violemment les yeux, c’est la haine et la rage qu’ils avaient dans leur regard juste à cause de ma différence. Ma famille entière est revenu avec des lots de surprises, retrouvant rien de plus qu’un tas de chair et de sang sur le hall d’entrée. Alignement moral - Dans le fond… Je ne sais pas. Je ne vois pas ce qui aurait pu m’empêcher de devenir un monstre qui se venge de tout et de rien. Ce n’est juste pas moi. Le pardon est une vertu sacrée que très peu de personnes n’ont… Et je ne fais pas partie de ces personnes. Au plus profond de moi-même, la haine que j’éprouve pour ceux qui m’ont assassiné est réelle et n’est pas prêt de disparaître, mais je ne vaudrais pas mieux qu’eux si je ne fais pas mon possible pour éviter aux autres de vivre ce que j’ai vécu. Je n’ai pas à me peindre, en gros, j’ai eu un vécu magnifique auprès d’une famille qui a toujours été là pour moi. Je veux faire tout mon possible pour améliorer et faire durer cette sensation chez les autres. Et à force, cela m’a permis de développer une certaine philosophie. En effet, j’aime me dire à chaque fois que je suis confronté à une créature dite mauvaise qu’il existe toujours un espoir quant à l’existence d’une bonté dans son âme. On a tous le droit d’être remis sur le bon chemin. Mais quant aux bornés, je ne peux rien si ce n’est d’user des grands moyens. Car oui, il est gentil, mais le prendre pour un faible serait une grande erreur. Points faibles - Ma première faiblesse est une phobie que j’ai depuis mon retour dans le monde des vivants. Je suis acrophobe, je ne supporte pas les objets tranchants. Lames, épées, couteaux, rien qu’en les regardant, j’ai le vertige, je me sens mal, j’angoisse pour un rien et je deviens assez désagréable, sinon, je m’évanouis. Comme tous les banshee, je suis sensibles à l’âme des personnes qui a une forte répercutions sur moi, de façon psychologique mais aussi physique. En effet, en présence d’une créature au fond obscure, je peux avoir des maux de tête ou je peux me sentir un peu plus faible, influencé par la noirceur qu’elle dégage. Mais sur ce point, j’ai réussi quelque peu à me contrôler même si je ne suis pas totalement confiant face à l’une de ce genre d’individus. Car oui, l’espèce n’a rien avoir avec la noirceur de l’âme, cela varie est fonction des individus eux même. Après, je n’aime pas le laisser paraître, mais je déteste être dans l’obscurité. Ce n’est pas quelque chose dont j’ai spécialement peur, c’est que je ne le supporte juste pas. Grâce à mes capacités, j’ai la chance de ne jamais être sans lumière pour dormir où me promener la nuit. Sinon, oui, j’évite les ombres. Mais pas parce que j’ai peur d’en devenir une, non, je sais ce que je veux et personne ne m’éloignera de ma destinée que j’ai accepté de bon cœur. Je les évite juste à cause du fait qu’ils contrôlent les ténèbres. Certes, ils sont plus en danger face à ma lumière, mais le fait de savoir que quelqu’un pourrait me plonger par surprise dans un noir complet me terrorise et je préfère ne pas tenter le diable.

 


 qualités
 Juste
 Souriant
 Gentil
 Perspicace
 Serviable
  défauts
 Chiant
 rancunier
 boudeur
 sensible
 impatient
 

Juste : la chose qui le qualifie le plus. C’est justement grâce à cette capacité qu’il ne vire pas du mauvais côté. Il ne se laisse pas influencer par les mauvaises ondes et a une façon de voir les choses qui est très clair. Il essaie même de ne pas blesser ses ennemies, se disant qu’ils réussiront à changer de comportement, il privilégie la conversation. Mais s’il voit que cela n’aboutit à rien, il utilise d’autres méthodes pas très pacifiques.
Souriant : il est mort. D’une façon terrible. Il arrive à percevoir d’une certaine façon la mort des gens. Il est confronté à plusieurs cadavres. Il devra endurer le poids de l’éternité, mais en dépis de tout cela, il arrive encore à rire de ce que cette vie lui offre. Il essaie de vivre le plus normalement possible, mais en jouant un double jeu, alternant vie parmi les humains et vie de gardien de l’espoir.
Gentil : il n’y a clairement pas à dire, Elliott déborde de bonnes intentions. Il ne fera jamais quelque chose qui requiert un sacrifice trop lourd et c’est l’une des raisons de son côté indécis. Mais il ne faut pas confondre sa gentillesse avec de la naïveté, car c’est quelqu’un qui, avec ce qu’il a vécu, à le peu d’expériences qu’il faut pour ne pas être pris pour un simplet.
Perspicace : sous ce sourire, cette attitude et ce visage qui a l’air si innocent, se cache un fin stratège. À ses débuts, il se sentait perdu et surtout très inutile. Mais avec le temps, il a réussi à mettre à profit son vécu et ses aptitudes pour sauver le plus de personnes. Sa maîtrise du fouet, sa connaissance gymnastique, sa finesse toujours payante.
Serviable : eh bah oui, sinon il ne serait pas devenu une Banshee. Et puis même mis à part son espèce, Elliott aime aider, cela fait partie de son éducation, c’est comme ça qu’il est.

Rancunier : il est déjà gentil de laisser ses meurtriers filer, il ne veut en aucun cas être le fruit d’une mascarade une nouvelle fois, ce qui le rend très rancunier, jusque dans les choses les plus fut ils. Chose dont ses proches se moquent souvent.
Boudeur : lorsqu’il n’aime pas quelque chose, il ne tourne jamais autour du pot et crache le morceau très vite. Mais prendre le risque d’aller à l’encontre de ce qu’il a dit et revenir vers lui, certes lui fait plaisir (car il aime avoir raison), mais lui permet d’aborder son caractère de bitch et de faire chier la personne concerné aussi longtemps que possible.
Sensible : il n’est pas toujours très stable émotionnellement. Il peut lui arriver de rire le matin et de pleurer le soir. Sa nostalgie est quelque chose de très présente également. Cela peut être vu comme une qualité, mais pour lui, c’est son plus gros défaut.
Impatient : ah oui, il déteste vraiment attendre. Il n’arrive alors pas à tenir en place et devient plus mobile. Être une banshee n’arrangea pas vraiment les choses, lui donnant des pistes sur la mort de quelqu’un, elle se tait après sans rien préciser. Entre autres, Elliott n’aura qu’à se reposer.


-Sinon, provenant d’une ferme, je sais comment manier un fouet à la perfection. Et je n’hésite pas à m’en servir contre les créatures le méritant. Cela a même réussi à me faire un petit nom dans la société surnaturel, étant l’un des rares à se battre, l’un des rares à utiliser une arme, et je pense bien à être le seul qui utilise un fouet.

-Je suis un goinfre. Avant j’étais vraiment gros, et je me trouvais assez moche. J’ai alors pris sur moi et j’ai fait des tonnes de régimes accompagnés de sport régulier. Mais maintenant mort, je ne prends plus aucun kilo et je peux me permettre tout. Le chocolat étant mon aliment préféré.

-J’ai la mauvaise habitude apparaître derrière ceux que je protège et leur donner de mini crises cardiaques lorsqu’ils me voient. Chose qui m’amuse assez souvent.

-Malgré mon apparence de gothique, mes cernes, mon côté mort-vivant et parfois condescendant et tout, je suis quelqu’un qui reste très souriant et qui adore rigoler ~parfois~ et qui essaie de ne pas sombrer. Être tout le temps positif et se dire que jamais rien est trop tard son les deux choses qui me permettent de ne pas sombrer dans la folie.

Alors, ma vie. Elle fut plutôt simple. Elle fut très simple même je dois dire. Mais il y a quand même eut deux trois complications. Bon on commence :
Je suis né le matin du 28 septembre 1950. Le soir d’avant, il avait plu. On sentait la rosée du matin et nos voisins, au lien d’entendre les vaches ou les poulets, entendirent ma mère hurler sa douleur. Et c’est ainsi que j’ai vu le jour. D’une façon très traditionnelle, ça restera toujours un miracle que j’ai réussi à n’avoir aucune maladie, car je n’ai reçu aucun des premiers vaccins. Ce fut pareil pour mes frères et sœurs. Oui, j’étais le cadet. Mais ce n’est pas pour autant qu’on se jouait de moi, au contraire, je savais me montrer très mature. Mes premières années furent aussi banales que les vôtres, sauf que moi, j’avais la chance de vivre dans une sorte de zoo, avec des animaux toujours autour de moi. C’était une sorte de carnaval en tout temps dans ma tête.

Quelques années passèrent et j'habituais à regarder par-delà la fenêtre, observant ces enfants qui eux, partaient dans cet endroit pour s’instruire. Certes, mes parents se sont chargés à la perfection de mon éducation, mais juste en m’apprenant à lire et à compter. Basique. Là-bas, il parait qu’on apprenait beaucoup plus que ça : l’histoire, la géographie, les secrets de la langue et des sciences. Ça me fascinait. Mais mes parents ne voulaient rien savoir. Pour eux, seul la ferme importait, et cela avait toujours été comme ça, il fallait en être fier. Je ne voyais pas en quoi rester cloîtrer dans une ferme à s’occuper d’animaux procurait de la fierté. Mais il était vrai que le nom Flores était très connu dans la région pour sa richesse provenant de sa ferme. Je ne pouvais vraiment rien y faire, sachant que je n’avais seulement que 5 ans. À la maison, chacun avait une tache qui lui convenait. Mais en voyant mon non-investissement à la maison, et ma mine tout le temps serré, ma mère décida de m’inscrire dans l’école du coin. Je me rappelle de ce jour comme si c’était hier. Le meilleur dans tout ça s’est que tout le monde m’encourageait et qu’il n’y avait pas une once de jalousie parmi moi et mes frères.

Je finissais mes années au Kindergarden (primaire). À l’école, je n’avais pas de tonne d’amis, on n'était pas du même monde, on n'avait pas les mêmes centres d’intérêt. Leurs parents étaient des intellects, les miens des fermiers, ils avaient la télé moi, j’avais des animaux. D’une certaine façon, j’avais honte, mais je ne me laissais jamais marché dessus. Je me rappelle même qu’une fois, je me suis battu avec une fille qui a traité ma mère d’idiote. J’avais un yo-yo à la main avec lequel je l’ai fait tomber sur un pot de peinture à la façon de Zorro, le héros de l’époque. Depuis j’avais hérité de ce surnom, Zorro. Cela ne m’a pas permis d’avoir plus d’amis, mais on me respectait, et pour moi, cela avait plus de bénéfice. Au lycée, c’était presque pareil, mais cette fois, il y avait beaucoup plus d’intimidation dans l’air. Je n’étais pas comme les autres garçons, j’étais plus… Comment dire ça… On va dire ‘’doux’’. Très doux. Trop. Et cela avait pour finalité la moquerie des autres. Après, j’avais appris à m’en foutre donc, à un moment ça ne me faisait ni chaud ni froid. Mais lors de ma dernière année du lycée, papa décida de me retirer de cette école. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi. Je m’instruisais, qu’est-ce qu’il y avait de mal ? Je leur donnais même des infos et discutais avec eux de choses qui se passaient dans le monde entier, mais niet, il ne voulait pas s’y plier. C’est alors qu’un soir, je l’ai surpris en train de discuter avec son grand frère :
« Tu dois le retirer de là ! Ne vois-tu pas comment il est mou ? Il est la risée de la famille. Il sent de très loin la pédale, je n’accepterais en aucun cas qu’un enfant du diable ne souille notre nom. Travailler à la ferme le rendra dur ! Ces cahiers ne sont qu’une perte de temps, tu m’entends ?! »
Et lui, il ne faisait qu’acquiescer comme un mouton. Sur le coup, j’étais furieux, mais en y repensait, je n’étais effectivement pas le garçon le plus viril de la ville, loin de là. J’avais de longs cheveux bruns, une voix assez aigue et une démarche pas du tout masculine. Ma finesse et mon côté structuré me rendaient à la vue des autres comme un garçon… Efféminé. Mon oncle avait raison, j’allais ruiner les Flores… Quel ingrat je me suis dit que je faisais. Le pire, c’est qu’au fond de moi, je savais que j’avais un penchant pour les hommes. Il fallait que je fasse quelque chose, il était hors de question que je devienne le raté de la famille. J’ai pris alors mon courage à deux mains et le lendemain matin, j’ai organisé une sorte de petite réunion avec mes deux parents :
« Je sais très bien ce qui se passe, j’en suis conscient et je ne veux pas ternir l’image que les autres ont de nous. Ce serait très ingrat et surtout… Je ne m’en remettrais jamais. Alors je voudrais passer un pacte avec vous. Vous me laissez continuer d’aller à l’école, et moi, je fais un travail sur moi-même. Je promets d’être moins… Comme je suis actuellement et de vous représenter au mieux. Je me couperais les cheveux, je mettrais de gros pantalons, je ferais tout ce que je pourrais pour paraître le plus normal possible. En plus de ça, je m’inscrirais au club de gymnastique où je ferais tout mon possible pour exceller, et ! Les week-ends, je me trouverais un temps pour me charger des animaux, comme avant ».
En parlant, l’émotion me donnait des larmes aux yeux. Mais cela me trahissait, il fallait que je m’endurcisse. Mon père fixa cette larme qui voulait s’échapper de mes yeux, mais je ne l’ai pas laissé faire et je l’ai ravalé, rendant mes yeux aussi secs et aussi blancs que nature. Les deux me sourirent, je me sentais à nouveau comme un enfant dont les parents étaient fiers. Et chose dites, chose faite, dès cet instant, tout changea.

Lors de mon entrée à l’université, on a décidé du fait que je dormirais dans le campus et que je retournerais à la maison les week-ends. C’était décidé. Greg’ était celui qui me manquait le plus. Sa gentillesse, sa patience, ses conseils, ses câlins. J’allais devoir affronter ce monde tout seul. Du moins pendant 5 jours d’affilé. Mais je devais y arriver, pour prouver à mes parents que ce que je leur avais promis n’était pas du flan. Au fil du temps, j’arrivais à maigrir, en accumulant les régimes et en faisant surtout beaucoup de sport. Mais je ne suis pas devenu super baraqué, j’ai juste adopté cette carrure filiforme. Mais la taille me faisait défaut. En même temps, j’aimais le fait qu’on ne me surnomme pas "l’asperge" comme tous les autres grands qui avaient eu le malheur… Bah d’être grand. Le week-end, lorsque je retournais à la maison, je passais le plus clair de mon temps à m’occuper des animaux, mais en m’entraînant en même temps à l’utilisation du fouet qui c’est fait très vite. Comme quoi, on ne m’a pas appellé Zorro pour rien. Mes courts répétés de gymnastiques m’ont rendu très souple et mon doté d’une agilité considérable en plus de la rapidité que j’ai réussi à gagner grâce aux courses d’entraînement. J’étais parvenu à devenir un vrai garçon. Un garçon comme mes parents le voulait. Mais il a fallu qu’il y ait Jeremy. Le leader du club de tennis qui se démarquait par ses frappes incroyables. Il était l’une des rares personnes qui s’adressait à moi. Mais je sentais bien qu’il voulait plus que de l’amitié, et de mon côté, il ne me laissait pas du tout indifférant. C’est alors que je me suis laissé tombé dans ses bras. Je me rappelle que Greg avait réussi à deviner ma vraie nature, qu’il m’acceptait, qu’il ne me jugeait pas, mais je me rappelle surtout de la façon dont il s’était opposé à ce que je sois avec Jeremy. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi. Son nom suffisait pour le faire péter un plomb.

Lors de la célébration de mon diplôme, l’ayant fait confiance, je l’ai invité chez moi pour célébrer notre obtention. Tout le monde était sorti pour me ramener une surprise. Lorsque Jeremy fut là et que j’ouvris la porte, j’ai constaté qu’il avait ramené des potes à lui. Des potes cagoulés. Au début, j’ai cru que c’était une blague et j’ai commencé à fusiller Jeremy du regard pour avoir invité d’autres personnes sans me prévenir. Mais ce n’est que lorsqu’ils dévoilèrent leurs lames que j'ai su qu’ils n’étaient pas clairs. Je reculais peu à peu alors qu’eux avançaient. Je me suis alors mis à courir. Pendant un long moment, je ne faisais que les semer, me rendant compte qu’ils comptaient sérieusement me faire du mal. Mais sans surprise, Jérémy, naturellement plus rapide que moi, réussit à me capturer. S’en suivit une torture qui dura des heures sans aucun prétexte. Sans aucune excuse justifiant leur acte. Je fus sujet de choses si… Si horribles… Mais j’ai réussi à poignarder un de mes agresseurs à la poitrine. Malheureusement, ils avaient l’air de tenir l’un à l’autre plus que je ne le croyais et furent blessés que j’ai pris la vie de leur ami. C’est alors qu’ils me poignardèrent tour à tour en n’épargnant aucune partie de mon corps. La dernière chose que j’ai réussi à voir avant que mon supposé premier amour ne me crève violemment les yeux, c’est la haine et la rage qu’ils avaient dans leur regard juste à cause de ma différence. Ma famille entière est revenu avec des lots de surprises, retrouvant rien de plus qu’un tas de chair et de sang sur le hall d’entrée. Mais j’étais déjà mort.

Mais à la seconde où je suis mort. C’est comme si je flottais au-dessus de mon corps en face de moi. Je ne pouvais ni parler, ni réfléchir, j’étais juste là. Mon moi dans les airs vint se remettre tout droit de lui-même, les mains collées à mon corps. On aurait dit un bâton. Mais j’arborais l’état de ma mort. Tout mon côté facial ressemblait à de la plate, je ne pouvais pas me voir, mais je devinais à quel point j’aurais pu traumatiser la personne la plus forte d’esprit. Il y avait cette ombre qui se tenait face à moi. Une sorte de fluide noir dans lequel on pouvait sentir s’émaner toute sorte d’émotion. De la souffrance, de l’horreur, de la peine. On aurait dit… Tout ce que pouvais ressentir un vivant avant de mourir. Il n’émettait aucun son mais, c’était instinctif. J’ai su qu’est-ce que cette ombre était, pourquoi elle était là, qu’est-ce qu’elle allait me demander. Il fallait maintenant choisir. Gardien de l’espoir, ou terreur nocturne. J’entendis le bruit de la voiture, ils étaient là, mais comment allaient-ils réagir… De cette ombre sortie une pièce. C’était simple, soit j’attrapais cette pièce et je devenais un… Sidh… Soit je l’ignorais et je partais dans l’autre monde. Après je devais faire un dernier choix. Revivre à la seconde même où je saisirais cette pièce en tant qu’ombre, où attendre le jour de mon enterrement et revenir en tant que… Banshee. Tout cela était si nouveau, si bizarre, j’étais juste paralysé. Mais cette pièce allait me dépasser, il fallait que je sois digne de l’éducation de mes parents… Je savais ce qu’il me restait à faire.

C’est ainsi que je me suis réveillé dans un cimetière du Texas. Un beau matin, aux premières lueurs du jour. Comme à ma naissance… Je parie que ce fut une idée de Papa. Je me suis retrouvé dans la même tenue que j’étais juste avant de me retrouver torturé et poignardé de partout, intacte. Au loin, j’arrivais à percevoir tout le monde. Pleurant, fier. Un dernier sourire de ma part et c’est sans me retourner que j’ai quitté cet endroit.