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Feathers and Blood | ft. Mara

 :: Archives des rps
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Feathers and Blood | ft. Mara - Page 2 EmptyDim 10 Juil - 11:09


FEATHERS AND BLOOD

But I'm not a train. I am Death.


« Je suis ta mort, ce soir. Comme tu fus celle de Diane en sautant du train. Comme le fut ta propre mère de ton vivant. Comme le fut un milliers d'autres faits pour te pousser à ce que tu es aujourd'hui, une minable fillette aux ailes d'ange, qui paraît sans être, qui existe sans vivre ! » Circé n'est qu'un éloge macabre de ce qu'il se déroule dans cette pièce. Une évidence étrange, une cacophonie funeste. L'Ombre n'a de cesse de dévorer les âmes égarées, mais celle de Mara semble tellement enfoncée dans le labyrinthe, que du fond de son gouffre, Circé la regarde avec un air de pitié. Cette part d'humanité rangée dans un placard de muscles et de chair, la fixe avec étrangeté, avec compassion. Une compassion qu'elle ne lui connaît pas, et qui se réveille, à la simple vue de la Stryge. Ce regard vide, cet abandon saisissant, elle l'a connu, elle aussi. Cela fait bien longtemps qu'il a existé en elle, et pourtant, elle s'en souvient comme s'il fut arrivé hier. Un long désert gelé dont les banquises ne meurent jamais, elles ne bougent que lorsque vient l'été, sans pour autant s'entrelacer à l'océan, profondeurs abyssales dont elles sont pourtant nées. L'abandon le plus total, le repli, n'est-ce pas déjà ce qu'elle subit à cet instant précis ? N'est-elle pas, elle-même, recluse entre les barreaux de son âme ? Elle l'est. Et pourtant, elle ne bouge pas d'un cil. Car si la compassion subsiste au cœur de son esprit, bien d'autres sentiments y sommeillent aussi. Lorsqu'elle était vivante, Circé avait choisi d'être comme Mara. De laisser la vie devenir une simple image lointaine, sans couleur, sans odeur, sans saveur. Rien ni personne ne pouvait alors la toucher, lorsqu'elle s'enfermait dans son propre monde, cette seconde réalité, ce mirage incandescent, elle était seule, et étrangement paisible. L'habitude, peut-être, d'être saignée tous les jours de son existence, au point d'en oublier qu'elle vit, et qu'elle est comme eux : un être humain. Qu'est ce qui poussa Mara à trouver cette stratégie étrange, celle de devenir un pantin pour celui qui la cogne et la tue à petit feu ? Pourquoi l'a-t-elle choisi, alors qu'elle aurait, en bien des manières, pu changer les choses ? Circé se pose quelques interrogations. L'Ombre, elle, n'a de cesse de continuer sa danse. La valse qui se perpétue en ces lieux n'est qu'une empreinte sanglante dans l'atmosphère. Et si la mère de Mara semble être un démon de premier ordre, l'Ombre, elle, n'en a cure. Elle n'a pas besoin de marquer l'enfant pour l'éternité d'un souvenir dégueulant. Elle a simplement besoin de manifester sa haine. Le tourbillon ravage le paysage d'un coup de crayon. Ici, désormais, les falaises ne contempleront plus que farandole de décombres et de ruines. « Alors tu l'as confortée dans son Mal. Tu as accepté ce vice qui la ronge, et qui tue tout autour d'elle. Toi qui me disais à l'instant qu'elle sait aimer, crois-tu que la mort qu'elle m'offre soit la plus belle manière d'illuminer mon existence ? L'amour, ce n'est pas se suicider pour se sentir vivant. Et même si j'ai moi-même percé ce secret qui ne devait se dévoiler, Diane n'aurait aucun besoin de se plonger dans le néant afin de se sentir vivante. Elle n'aurait qu'à tourner les yeux vers son enfant, ou vers moi. Mais ce qu'elle a fait, c'est se tourner vers toi, car tu l'as poussée à prolonger cette apocalypse quotidienne, car c'était plus facile. Parce que tu es la première qui l'accompagne sur ce chemin-ci, comme un milliers d'autres auraient pu le faire. »

Alors que Mara répète ces quelques phrases qui semblent lui tenir à cœur, l'Ombre relève les yeux. Au-delà de la ville, de cet étage, le vent pousse un hurlement, et s'insère dans ses cheveux d'or. A son tour, elle ferme les paupières et sourit. Comme si elle fut prisonnière de barreaux trop longtemps, et qu'enfin, elle sentait la liberté. Comme un fauve en cage qui retrouve sa terre d'origine après cent coups de fouet. Dans la main, les cheveux de Mara semblent n'être qu'un fil qui la tient encore à cette chute vertigineuse. Nul doute que l'impact sera lourd de conséquences, et de souffrances également. Là, tout en bas, il n'y aura que sang en éclats. Les fractures seront nombreuses, trop nombreuses pour se permettre de se relever quelques minutes suivantes. Les passants regarderaient le cadavre se recomposer, en public, horrifiés. Les femmes crieraient, les hommes reculeraient, et les enfants pleureraient. « Avec de la chance, tu auras le temps d'ouvrir tes ailes. Sinon, quelqu'un pourrait bien amortir ta chute. » Et elle sourit, cette Ombre qui fait d'elle un monstre dénué d'une quelconque compassion. Non, ici, sur ce visage, il n'y a rien de plus que ce qu'elle est finalement : un esprit malsain et malveillant, qui n'échappera jamais à sa véritable nature d'horreur. Elle inspire longuement, doucement, savourant chaque particule aérienne qui refroidit plus encore sa chair. Et lorsqu'elle expire, elle lâche l'enfant dans le vide. Elle la regarde chuter, s'enfoncer dans le vide, parcourir cette distance à une vitesse vertigineuse. Et elle continue de sourire, encore, droite, fière, du haut de l'immeuble. « Envoles-toi, vas-y. »

Circé penche légèrement la tête. Dans la pénombre, elle inspire profondément et pose le crayon qu'elle n'a jusque là cessé de tourner entre ses doigts. En se levant, elle observe la vue imprenable sur la ville et pense indubitablement aux lumières du train. Ces milles phares qui se sont soudainement braqués sur Diane, pour rouler sur elle, sur tout ce qu'elle est. En chassant cette douloureuse pensée, elle s'approche finalement pour observer le vide. Il est vrai que, de là, rien ne semble plus haut. Ce n'est là qu'illusion. Tout n'est qu'illusion. Rien n'est réel. Rien de tout cela ne l'a été. En relevant la tête, Circé croise le regard affolé de Mara, celui-là même qui ignore totalement où il se trouve. La Dame Noire demeure un moment interdite, ou seulement une seconde, durant laquelle elle se bat avec l'Ombre. Celle-ci qui la pousse à agir maintenant, alors qu'elle-même pense en avoir terminé ici. L'Ombre n'est jamais rassasiée. Elle en demande toujours plus. « Envoles-toi, vas-y. » Ce n'est qu'un murmure. Un murmure qui fait finalement pencher la balance. L'Ombre lui balance quelques images de Diane. Des images qui la blessent au plus haut point et qui ne font d'elle qu'un pantin de la haine. Corde, train, eau, feu, poison, et toujours cet enfant qui meurt pour mieux revenir trouver un autre échappatoire. Et toujours elle, qui l'observe, et qui meurt avec elle, d'un cœur brisé en éclats de verre. Quelques larmes s'échappent vers ses yeux clairs, et Circé tente de calmer son propre désarroi. « Je.. je ne veux pas la faire souffrir. » L'Ombre se penche vers elle, immense silhouette drapée de noir, à la voix si grave que l'on croirait entendre les entrailles de la terre. « Mais tu le feras. » Elle fronce les sourcils et passe une main sur son front. « S'il te plaît, ne m'oblige pas à devenir ta main. » L'Ombre rit aux éclats. « Elle a pourtant poussé ta fille sous un train.. Elle l'a poussée à continuer sur cette voie. Et que comptes-tu donc faire, si ce n'est la menacer ? Elle continuera à voir ta précieuse enfant, à profiter d'elle, à la pousser à mourir encore, devant tes yeux, jusqu'à te voir devenir folle ! » Et elle continue de rire, alors que Circé, elle, cogne la vitre du point. « Cesses tes inepties ! Tu es moi, et je ne veux pas faire ça ! Je ne suis pas... Je ne veux pas être ça. » L'Ombre cesse soudain tout mouvement, s'approchant de sa pareille pour pencher légèrement la tête. « Mais tu l'es, puisque tu es également moi, tu es ma main, comme je suis la tienne. Et ce soir, tu es bien trop en colère, et bien trop triste. Laisses-moi prendre le relais. » Circé ferme les yeux. « Non. Tu lui feras bien plus de mal que je ne lui en ferais. » L'Ombre s'esclaffe et se penche au-dessus de Mara. « Cela ne durera pas longtemps. » Elle soupire. « Tu mens. » L'Ombre se rapproche d'elle, et lorsqu'elle ouvre les yeux, ce n'est que pour voir sa cape tomber sur ses épaules. « Alors je ne te laisse pas le choix. »

Mara tombe, une chute longue et inhabituelle pour une telle distance, mais qui lui ouvre, par habitude, panique, ou peu importe quoi, ses immenses ailes. Ces ailes-là que Circé attendait avec impatience. En les voyant bondir dans la pièce, l'Ombre sourit pour elle, et les observe avec fascination et envie. Bien que l'esprit soit doté de la téléportation, Circé aurait été plus que curieuse de voler, une seule fois dans sa vie, par-dessus les terres. Tel un oiseau en proie au seul vent, ne possédant plus que les nuages comme amants. Mais ces rêves ne germeront jamais. L'Ombre se jette finalement sur sa proie, comme un prédateur planterait ses crocs en elle, son hystérie prend le dessus, et son adrénaline en rajoute une couche. L'impact, dans cette illusion, c'est finalement elle. Circé la pousse contre le mur, lui cassant la mâchoire en une seule poussée. A croire que la force vient finalement avec le sentiment. Alors elle tend ses muscles, et continue à détruire son visage, la faisant percuter le mur chaque seconde, d'une main terrible qui la flagelle. « Je ne veux plus que tu la vois ! Plus jamais, tu m'entends ! Plus jamais ! » Et elle tire son corps sur le sol, la fait mourir à ses pieds, à genoux sur son dos, elle plume ses ailes en souriant, en riant aux éclats, comme si elle eut percer un oreiller. « Sinon, elle subira la même chose, la même chose ! » Ses instincts meurtriers sont si violents qu'ils lui glissent des idées morbides dans la tête. Circé tente de les repousser, mais la force de l'Ombre est bien trop grande, et elle est bien trop faible. « Je te tuerai, toi, et j'accomplirai ta promesse, je la tuerai chaque seconde de sa vie, jusqu'à la fin de ce monde, jusqu'à ne plus avoir d'inspiration ! » Et elle se penche à en oreille pour rire dans un murmure. « Et crois-moi, j'en ai à l'infini. » En se relevant, et dans un ultime fracas, elle plante ses crocs dans ses ailes, les plonge jusqu'au sang, il recouvre son visage pourtant angélique, et se répand à leurs pieds comme une peinture. Circé hurle. Elle hurle entre ses dents, contre cette chair qu'elle arrache. De ses bras endoloris par tant de poids, elle lui casse chaque os qu'elle trouve, elle lui tord les muscles, elle lui ébranle le corps. Lorsqu'elle se saisit de ses cheveux pour plaquer sa joue à terre, pour observer son regard noyé dans le sang, elle rit. « Tu n'es qu'un morceau de chair. Et en plus, tu n'as aucune saveur. » Alors elle crache à même son visage enfantin. Et dans les tours de sa muraille, Circé cache ses yeux derrière ses paumes, entre rivières de larmes.



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Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch
Mara D. Danvers
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Messages : 758 Je suis arrivé(e) le : 08/06/2016 Sous les traits de : Jena Malone Je me dédouble : Caroline L. Bloch Pseudo : Melkin Crédits : Ava © MOOMINS | Sign © WIISE Points : 6364 Couleurs RP : #AD28B2 I am gonna break your heart an get away with murder.

J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ Feathers and Blood | ft. Mara - Page 2 A19kFGM

Merry darling, you're my best friend
I've been doing bad things
That you don't know about
Stealing your stuff now and then
Nothing you'd miss but
It means the world to me.


Feathers and Blood | ft. Mara - Page 2 Jkv2RCS

Girl, you'll be a woman soon,
Please, come take my hand
Girl, you'll be a woman soon,
Soon, you'll need a woman.


Feathers and Blood | ft. Mara - Page 2 OlxBP0x

If you leave me now
You'll take away the biggest part of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
And if you leave me now
You'll take away the very heart of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
Oh, oh, oh, oh, girl, I just want you to stay.


Feathers and Blood | ft. Mara - Page 2 WogT1rL

There's something inside you
It's hard to explain
They're talking about you boy
But you're still the same.


Feathers and Blood | ft. Mara - Page 2 UemDx26

Oh no, not me
I never lost control
Who knows ? not me
We never lost control
You're face to face
With The Man Who Sold The World.
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Feathers and Blood | ft. Mara - Page 2 EmptyDim 10 Juil - 13:32

Feathers and Blood.
"It doesn't hurt me. Do you want to feel how it feels ? Do you want to know that it doesn't hurt me ? Do you want to hear about the deal that I'm making ? You, it's you and me. You don't want to hurt me, but see how deep the bullet lies. Unaware I'm tearing you asunder. Ooh, there is thunder in our hearts. Is there so much hate for the ones we love? Tell me, we both matter, don't we ? You, it's you and me. It's you and me won't be unhappy."

Placebo - Running up that hill ▽ Noirceur la poussa sous le ciel liquide et la chute lui sembla interminable. Ses paroles n'étaient devenues que du charabia bavant pour la stryge qui n'était en cette heure ni plus capable de comprendre la vie ou la mort. L'Ombre n'était pas venue pour elle mais pour l'image qu'elle avait imprimé en Diane. Surement en savait-elle plus sur la douleur qu'elle-même, mais à quoi bon... les paroles n'ont aucun sens. Comme une fillette, Mara s'est bouché les oreilles et hurle dans sa tête pour ne pas entendre ce que lui dit Noirceur. Tissus de conneries ronflantes. Elle avait accepté le vice de Diane et s'en nourrissait comme un parasite pour retrouver des couleurs. Elle l'avait battue, l'avait abusée et souillé mais elle avait aussi laissé la Banshee lui rompre, le cou, s'instiller dans son cœur, dans sa chair en acceptant le juste retour de bâton. Il n'y avait rien entre elle que de l'abus ; elle l'aimait. C'était horrible à formuler dans sa tête. Comment pouvait-elle l'aimer ? C'était stupide ; personne ne devait s'arrêter pour Mara. Celle qui, en effet, parait sans être. Qui vit sans exister. Que quelqu'un l'amortisse... surement. Emporter quelqu'un dans la Vraie Mort à quelque chose de réjouissant, de carnassier. Mais elle vole déjà, son corps porté par lui-même, finalement perchée comme un petit oiseau sur sa propre fenêtre. Ses ailes lui font mal, ayant accusé le contrecoup de l'envolée par rapport à la chute. Et elle tombe finalement aux pieds de Noirceur comme une sacrifiée volontaire, sa silhouette disant "fais ce qu'il te plairas".

L’Ombre fondit sur elle dans un délire triomphant, et Mara ferme les yeux : la douleur arrive, elle la sent avant même qu'elle ne se fiche dans sa chair. Fracassée contre un mur, ses maxillaires craquent d'un coup, ses os palatins se brisent en morceaux. La violence est tellement, et tant répétée que la stryge ne parvient même pas à hurler, le souffle coupé. Ce n'est pas de la violence, c'est de la simple destruction ; elle ne pense plus : la souffrance envahit tout son esprit et chacune de ses cellules jusqu'à ce qu'elle ne soit qu’un misérable tas sanguinolent de douleurs multiples. Cette terrible main qui l'écrase,e elle est si froide. Les paroles n'entre plus ; il n'y a plus de place dans son crâne. Mara hurle un instant mais n'entend rien ; tout son corps se réveille, lui qui essayait de s'absenter. Noirceur détruit son corps. Noirceur cherche à atteindre, par delà les viscères et les os, quelque chose de plus sensible encore. Elle ne doit pas céder. Elle ne doit pas céder. Mais elle hurle de tous ses poumons, à avoir l'impression de les faire éclater et ces cris sont ceux, inhumains, d'un grand oiseau de pierre. L’Ombre n'a de cesse que de l’abattre, encore et encore. Le vomer cède, et sa cloison nasale se disloque, dans une grande gerbe de sang sur le sol blanc.

Noirceur est un marteau. Elle la brise, l'écrase, la hache et la démantibule. Elle la plume comme un vulgaire poulet, détériore ce qui fait d'elle une stryge, une femme aussi. Sous ses mains, Mara devient ce que l'autre femme hurle : un vulgaire tas de viande. Déchirée, balancée, démolie, fauchée, mordue, écartelée. Ses genoux ancrées dans son dos sont comme des tisons ardents. Ils la marquent mieux que tout de cet avertissement terrible : tu ne la reverras jamais, sinon je lui ferait du mal. Ses grandes rémiges sont tirées hors de son corps ; les tendons claquent comme des fouets et emportent dans leurs sillages les tectrices qui jonchent le sol autour de ce qui n'est pas un combat, mais une simple boucherie. Du sang, des plumes et des humeurs bien moins nobles, à l'odeur de l'urine et de la salive.Mara souffre tant que les cris ne signifient plus rien, et qu'ils meurent avant même d'avoir passé le seuil de ses lèvres ensanglantées. La rousse aurait voulu en cet instant penser à milles choses pour s'évader : des cheveux blonds, des cheveux bruns. Des sourires qui ne lui étaient pas adressés. Des déclarations qui l'étaient. Mais Noirceur a tout piétiné et il ne reste plus rien de cette femme qui était pourtant si arrogante parfois, qui se prenait pour un terrible prédateur. Là, dans ses mains, elle n'était plus que de la viande.

Son corps est inerte, trop souffrant pour avoir encore le moindre spasmes et les vestiges de son visage ne sont plus identifiables. Et pourtant, Mara est encore conscience, dans quelques folies de la nature qui dans son ironie cruelle lui permettait de subir les outrages qui faisaient trépasser les humains. Au bord de l'inconscience, déjà presque dans ses bras, elle essaye de parler mais rien ne vient. Pourtant elle le doit ; le moindre agitement de sa face la fait horriblement souffrir. Elle voudrait supplier mais cela ne sert à rien, et rien ne vient de toute façon. Il faut aller à l'essentiel... l'essentiel.... Diane qui subirait la même chose.

"N.... lui...", elle articule comme elle le peut, "...n.... je... d'a-accord... n... l... fais pas... p-pas.. d-d... mal..."

Sa voix n'est même pas blanche : elle n'est qu'un gargouillis ridicule. Qu'on la batte, qu'on lui crache dessus, qu'on l'insulte... Mara pourrait subir ça. Elle pourrait l'accepter comme ce qu'elle méritait, sans se plaindre. A aucun moment elle ne parla d'elle, elle ne pensa à elle ; elle ne pensait plus vraiment mais au creux de ce qui lui restait de crâne, la soumission vint de l'image de Diane. Ne lui fais pas de mal, pitié. Je ferais tout ce que tu veux. Ne lui fais mas de mal, pensait son esprit fracassé, incapable de formuler. Cette mère terrible, la stryge se soumettrait à ses demandes même si elles étaient impossibles. parce qu'on pouvait bien la battre, la violer ou la tuer... mais s'il fallait une raison de se soumettre, ce serait Diane. Qu'il ne lui arrive rien. Elle accepterait de ne plus jamais revoir Diane, si par ce biais Noirceur ne lui ferait pas de mal. Qu'elle souffre n'était pas important ; elle ne voulait pas que Diane soit en danger.

"... p... tié.... p.. pas Diane..."

Elle, elle n'était qu’un misérable tas de viande et de passions. Elle, elle aurait vraiment voulu détruire quelque chose, mais pas quelque chose qui lui appartenait. Elle voulait être une bonne fille ; pourtant l'envie la rattrapait toujours. Cette passion pour la mort des autres, froid baiser de vampire. Des blondes décapitées dans une décapotable, des brunes empilées dans sa baignoire ; des beautés dévorées. Et pourtant, au fond d'elle-même, minable rousse déplumée sur le carrelage victime d'un prédateur plus vicieux qu'elle, c'était un sentiment très nobles qui battait à plates coutures ces envies homicides : savoir qu'une personne qu'on aime ne souffrirait pas, même si cela fait qu'on ne la reverrait plus jamais.

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Feathers and Blood | ft. Mara - Page 2 EmptyMar 19 Juil - 11:34


FEATHERS AND BLOOD

But I'm not a train. I am Death.


Elle est son ombre. Elle l'a toujours été. A l'aurore de sa naissance, elle était déjà son ombre. Toujours cachée, elle était le décor et à la fois l'actrice. Elle était le torrent et l'eau qui dort. Et il ne l'a jamais trouvée. Comment aurait-il pu ? Il ne l'a jamais cherchée. Et même sous ce sol qui les plafonne, il ne regarde pas là où il le devrait. Au-dessus d'eux, ses aimés se répandent comme un venin. Le garçon ne peut rien faire, il n'est qu'un pantin fantomatique qu'on a sommé de rester là, humanoïde inutile et tangible que l'on pourrait facilement oublier où on lui ordonna de demeurer. Il regarde d'un œil curieux et craintif les horreurs qui se font de plus en plus réelles. Mais le destin est-il scellé ? Lui a encore de l'espoir, cet étrange sentiment qui demeure malgré les évidences du pire. Jamais un humain ne baissera la garde, tant qu'il n'est pas témoin de la finalité. Il fait mine de croire qu'un miracle est possible, mais ce miracle dont il rêve n'est qu'une friandise qui attise l'âme, pour la faire taire et lui éviter toute panique. Un camouflage bizarre que l'esprit se dépose sur les bras, lui-même, comme s'il savait que, de toute évidence, il fallait prendre immédiatement des précautions de survie. Car si ce n'était ce mince espoir qui le faisait demeurer ici, et sa loyauté, certainement, il n'aurait pas hésité à monter les quelques escaliers qui le sépare de la scène de théâtre, chamboulant l'ordre de la pièce, faisant disparaître des personnages qui auraient du clôturer le spectacle. Il se serait déjà dévoilé au public comme le petit enfant qu'il est, et du haut de ses huit ans, aurait hurlé de toutes ses forces, comme s'il pouvait faire de sa voix une arme mortelle. Mais rien chez lui ne l'est. Face à ces démons qui torturent chaque pas de sa vie, il n'est qu'une larve fragile et vaine, seulement capable de ramper sous leurs coups. Le papillon ne s'envolera pas si tôt, sa métamorphose viendra bien après ce jour qui salit sa mémoire d'une nouvelle épine. Cet enfant, c'est Hadjan, le premier fils d'Angelica. Il n'a que huit ans, mais il comprend déjà ce que font les grands. Et les grands, au-dessus de lui, chahutent comme des ours, bien qu'il ne sache pas à quoi ressemble un ours – il sait juste qu'il gronde comme le dehors lorsque le soleil n'est pas là. Lorsque Hadjan deviendra grand, il s'imagine monter les escaliers et faire face à ces hommes qui font du mal à sa maman. Et Circé, dans son ombre, le pousse à poursuivre ce rêve qu'elle chérit autant que lui. Lorsqu'il devint grand, il fit de son rêve une réalité, et il brisa leurs chaînes. Depuis cet événement, Hadjan est devenu, aux yeux de sa défunte grand-mère, un symbole d'espoir, d'innocence, et de liberté. Et aujourd'hui, il est là, face à elle, au-dessus de Mara. Son regard inoffensif et pur se penche vers le visage de l'ange noir, et la regarde en papillonnant des cils. « Qu'est-ce que tu fais, Mormor ? » sa voix angélique se pose telle de la soie sur l'atmosphère sanglante. « Pourquoi tu lui fais mal ? »

Son calme la désarçonne. Hadjan a une telle puissance, désormais, alors que des siècles ont passés, et que la Mort l'a enterré depuis les préfaces de sa propre existence. A dire vrai, Circé ne se souvient pas l'avoir vu récemment. Quelques fois, elle l'imaginait courir auprès d'elle, savourant, comme la première fois, l'air qui l'entoure. Mais cette première fois a eu lieue bien avant cette ère, et n'a aujourd'hui plus de raison d'être ressassée. Pour Circé, si. Elle qui succombe désormais à cette part d'elle-même qu'elle rejetait jusque là, s'immobilise sous le regard pénétrant de son petit-fils. « Mormor ? Tu vas bien ? » Alors qu'elle l'ignore, un moment, elle baisse les yeux pour oublier son visage. Si elle le regarde, elle sait qu'elle aura des remords, et que Circé, sous sa carapace, ressortira pour prendre le trône de l'ombre. Et l'ombre continue. Après les ailes de sa marionnette, elle s'amuse à lui fracturer l'omoplate, d'une suite de coups répétés au même endroit. Le hurlement de la jeune femme devient sa lignée d'arrivée, et Circé rit en la gravissant. « Pourquoi fais-tu ça ? » et elle secoue la tête, comme si elle était devenue sourde en un clin d'oeil, sans raison aucune. Elle serre si fort les mâchoires qu'elle sent ses muscles trembler, prêts à lâcher. Mais ils tiennent. Du point, elle frappe encore, démembre les vertèbres, déboîte les épaules, brise les côtes. Elle hurle. Elle n'est plus que furie et sang, elle est la harpie qu'elle cache depuis une éternité. A dire vrai, chaque mort qui orna le cimetière de son âme ne fit d'elle, chaque fois, qu'un fantôme de plus en plus noir. « Mormor ?! » Le cri fait écho dans son crâne plein de haine. Soudain, l'adrénaline semble se fluidifier et ralentir en une bourrasque. Et lorsqu'elle pose enfin les yeux sur son fantôme, elle ne bouge plus. « Pourquoi tu ne me réponds pas ? » Elle ferme les yeux. Elle n'est plus là. Hadjan est un petit garçon déjà grand pour son âge, il a un corps tout frêle, on pourrait croire qu'il va s'envoler avec le vent. Ses cheveux blonds rappellent aisément ceux de Circé, et on devine son héritage. Ses yeux, par contre, sont loin d'être les siens, ou ceux d'Angelica. Il a hérité des yeux de son père, et l'azur, s'il paraissait abominable sur lui, est merveilleux sur le visage enfantin de Hadjan. A cet âge, il jouait encore avec les quelques jouets que lui confectionnait sa mère. Il riait aux éclats, parfois, et elle se souvient avoir été bercée par un sentiment de bonheur, et de peur. Peur que les hommes qui battaient sa mère ne l'entendent et viennent le battre lui aussi. Comme autrefois. Comme il a toujours été. Mais Hadjan n'est plus qu'une illusion qu'elle s'offre à elle-même. Coincé dans son cerveau, il n'a jamais réellement cessé d'être pour elle. « Je ne voulais pas lui faire cela. Mais... l'Ombre le voulait. » Il penche légèrement la tête. « Pourquoi est-ce que tu la laisses faire ? Tu es forte, Mormor, tu peux lui dire non. » elle secoue brièvement la tête alors que quelques larmes s'effondrent sur ses joues pâles. « Elle est plus forte que moi. » Hadjan plaque sa petite main frêle à l'endroit même où coulent des perles d'eau. « Moi je suis sûr que ce n'est pas vrai. » et elle sait, au fond, qu'il a raison.

Et lorsqu'elle rouvre les yeux, l'Ombre est penchée au-dessus d'elle, pour mieux scruter son âme dénuée de sens. Elle observe ses larmes et Circé devine qu'elle les chérit plus que raison. « Mais même si tu tentes de m'éloigner un moment, je reviendrai. Je reviendrai toujours, Circé. Et nous recommencerons, ensembles. Nous tuerons, encore. » son cœur s'efforce de battre allègrement dans sa cage thoracique. La peur se mélange à l'espoir, et l'espoir se brise en une larme. « C'est toi qui l'as tuée. » L'Ombre se met à rire, un rire méphistophélique qui lui broie les tympans. « Oh non, ne penses pas fuir cette part de toi-même. Tu ne peux plus fuir, Circé. Tu l'as laissée sortir, tu l'as laissée germer assez longtemps pour qu'elle puisse s'épanouir au grand jour. Ma pauvre enfant, tu sais qui tu es, et tu sais qui je suis. Ne fais pas l'innocente, ne fais pas l'ignorante. C'est peine perdue. » Entre ses barreaux, elle crie encore, elle hurle, du plus fort, du plus profond d'elle-même. Elle ne sait que trop bien qu'elle a raison. Elle ne sait que trop bien qu'elle est enfouie en elle. Qu'elle est elle. « Laisses-moi tranquille ! » Et l'Ombre rit encore, voltige au-dessus de leur victime comme le linceul qui pourrait s'abattre sur elle. « Ne comprends-tu donc pas ? Je ne peux pas partir, tu ne peux pas me faire disparaître ! Je suis aussi immortelle que toi ! » et Circé hurle encore. « Mais je peux te faire disparaître maintenant ! Je veux que tu t'en ailles, tout de suite, et peu m'importe si tu reviens encore ! Je serai encore là pour te faire disparaître ! Je serai toujours là, moi aussi ! Alors vas-t-en ! Vas-t-en ! » et l'Ombre se relève de toute sa hauteur, faisant vriller l'obscurité autour d'elle comme un tourbillon. Lorsqu'elle atteint son apogée, elle s'effondre en une fumée noire dévastatrice, ne laissant que les sombres conséquences de ce qu'elles viennent d'accomplir, ensembles, sans vraiment l'être. Circé recule, instantanément, se relevant pour laisser de l'air à celle qu'elle a entièrement décimé.

Mais elle ignore comment agir. Elle ne sait plus quoi dire, ou quoi faire. Elle est une plainte silencieuse qui n'a désormais plus d'impact dans la réalité. Et tout ceci est-il réel, d'ailleurs ? Elle commence même à en douter. Mais si, si, bien sûr que si, tout est réel. N'est-ce pas ? Et personne n'est là pour lui murmurer la vérité. Elle est seule, seule avec ce cadavre qui respire encore. Et c'est en constatant les dégâts qu'elle se doit de fermer les yeux, sentant son cœur lâcher. « Je suis... » elle s'apprête à les dire, ces mots qui la tiraillent et qu'elle aimerait tant faire germer. Elle qui a si peur de les prononcer, pourtant. Et ils sont là, prêts à être servis, comme une évidence, comme une simple finalité des choses. Car Circé regrette. Si elle ne regrette absolument pas d'avoir obtenu ce qu'elle est venue chercher, elle regrette de s'être laissée aller à ce comportement primitif, ce comportement qu'elle qualifie de mauvais, trop mauvais pour être elle. Non, ce n'est pas elle. Ce ne peut être elle. Sur son épaule, l'Ombre se penche, et de sa main, l'étrangle doucement. Son souffle glacé lui gèle la voix, comme si elle n'était plus capable d'être que la glace et son froid. « Tais-toi. Tu ne voudrais tout de même pas nous faire pardonner par cette pauvre imbécile... Si.. ? » d'un coup d'oeil en coin, elle fixe sa plus sombre part d'elle-même. « Je ne te comprends décidément plus, ma pauvre Circé. D'un côté, tu souhaites préserver ton enfant de ses propres démons, d'un autre, tu voudrais imposer ta volonté sans jamais heurter qui que ce soit. Tu veux que je disparaisse, mais tu ne luttes même pas à mon retour. Toi qui vis depuis si longtemps sur cette Terre, parmi cette Humanité, tu devrais pourtant savoir que tout est vain. Je suis la seule, désormais, qui puisse t'aider. Pourquoi me rejettes-tu donc encore, après tant d'années ? Après tout ce que j'ai fait pour toi ? » Mais Circé ne répond pas, car la main se resserre autour de son cou. Elle sait ce que cherche son ombre, à reprendre possession d'elle. Et elle, trop encline à accepter, préfère fuir la réalité. « Je ne.. veux pas... que tu recommences. Elle a dit qu'elle n'approcherait plus... Diane. » l'Ombre soupire, de satisfaction, comme si elle avait été récompensée. « Grâce à moi. Tu devrais me remercier. » Mais Circé se contente de fermer les yeux. « Partons.. s'il te plaît. » Elle ne prend plus la peine de lever les mains pour l'empêcher de prolonger son geste.

Et c'est l'Ombre qui prend soudainement le relais. De toute sa hauteur, Circé s'extirpe du mur et soupire. En s'accroupissant, elle passe une main dans la chevelure ensanglantée de sa victime, qui commence déjà à se remettre de ses blessures. « Merci. Le divertissement fut de courte durée mais... Tu as bien rempli ton rôle. » Lorsqu'elle approche de la fenêtre, elle observe l'horizon et sourit. « Je suis une femme de parole. J'espère qu'il en est de même pour toi, Mara. Sinon... » Elle lance un dernier regard à l'intéressée. « Je reviendrai. » Puis, dans l'obscurité totale, elle se fond comme elle. Et elle disparaît dans un silence de mort.



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