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Blood & soul + Ft. Mara

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Blood & soul + Ft. Mara EmptyJeu 4 Aoû - 13:23


Blood & soul

Au détour d'un sentier une charogne infâme - Sur un lit semé de cailloux, - Les jambes en l'air, comme une femme lubrique, - Brûlante et suant les poisons, - Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique - Son ventre plein d'exhalaisons.


La ville s'étendait à ses pieds. Elle étincelait de ces lucioles des rues que l'on ne voit qu'une fois la nuit venue. Au loin, les véhicules hurlaient leur impatience, les voix alcoolisées s'élevaient dans la pénombre. Accoudée contre la rambarde du balcon, Jezabel laissait les bruits et les odeurs corrompre ses sens. Tout lui était exacerbé depuis que l'on avait pincé sa jugulaire en un baiser mortifère. Et, la moindre fragrances pouvait, quelques fois, la transporter dans quelques abîmes qu'elle seule percevait. Elle inspira bruyamment l'air autour d'elle pour se gorger de ce qu'elle décelait dans un lointain hasardeux, puis rassura une dernière fois Eros. Depuis ce fameux soir où elle s'était emportée contre une parfaite inconnue, son mari s'inquiétait bien plus. Cela devenait une hantise. Elle pouvait nettement le distinguer, lorsqu'elle plongeait ses prunelles au cœur des siennes. Quelque chose s'était brisé: un espoir, une certitude. Et, il n'y avait plus que l'effroi de ce qu'elle avait commis par mégarde, ou non. Elle était différente. Cela avait commencé par son attitude vis-à-vis des mortels, puis dans sa manière de les contempler. Il n'y avait plus uniquement cette femme terrorisée par ses propres frasques, mais un prédateur dont l'appétence enflait à chaque seconde d'existence. Peut-être était-ce pour cette raison qu'elle avait accepté de se rendre à cette conférence. Peut-être avait-elle besoin de se retrouver seule avec elle-même. Son cellulaire vibra dans sa main et, elle ne put s'empêcher de sourire. Eros. Il l'aimait. Ce n'était plus un doute, ni même une supposition. Elle le sentait physiquement, désormais, lorsqu'elle se trouvait à ses côtés. Mais, elle n'avait plus rien de bon à lui offrir, plus rien de véritablement sain.

Comme souvent lorsque son univers tournait à l'orage, Jezabel avait quémandé la présence de Mara. Si elle était plus âgée qu'elle en tant que stryge, elle luttait, cependant, également contre ses besoins. Et, finalement, les deux jeunes femmes se comprenaient. Eros s'efforçait, évidemment, d'assimiler les tressauts de cette nouvelle âme, mais il était loin d'entrevoir ce qui vrillait réellement entre ses reins. Peut-être parce qu'elle ne lui avouait pas tout. Peut-être parce qu'elle essayait de le préserver d'elle-même et des chemins tortueux qui se présentaient face à elle. Jezabel jeta une énième œillade à l'énorme pendule dont les secondes martelaient inlassablement le silence des lieux. C'était indéniable, elle avait besoin d'aide. En supposant, qu'il était possible de la retenir. Elle porta le verre à ses lèvres pour laper une autre gorgée de Champagne. Naïvement, elle espérait que l'alcool suffirait à annihiler ses aspirations les plus sinueuses. Un bruit retentit par delà ses murs et, la rousse hésita. Ce n'était pas Mara. Il était trop tôt encore. Elle papillonna des cils, se faisant violence pour se traîner, du haut de ses talons, jusqu'à la porte, qu'elle ouvrit prudemment. Son regard croisa celui d'un jeune homme visiblement peu à l'aise. Elle lui adressa un rictus, un peu ambigu, voguant entre la menace et la sympathie fébrile.
- Service de chambre, je présume ?
Il hocha sa petite tête, interdit, alors qu'elle se rangeait sur le côté pour l'autoriser à entrer. Son apparence avait cette beauté particulière, celle d'une Créature tentante et prédatrice. Elle lissa sa robe noire, étroite mais guindée, peu certaine de ses propres attentes.
- Merci.
A peine eut-il de nouveau franchi le seuil, qu'elle referma derrière lui, les mains tremblantes et la gorge serrée.
- Mara, soupira-t-elle.
Elle regarda, démunie, la bouteille que l'employé avait déposé sur la commode, puis dodelina de la tête. Elle devait s'occuper l'esprit.

Combien de verres avait-elle bu ? Jezabel l'ignorait. Cela étant, l'alcool faisait enfin son esprit et, étourdissait agréablement ses songes. Assise sur le rebord de la baignoire, elle contemplait l'eau qui ne cessait de s'écouler, comme hypnotisée. Il n'y avait plus rien de tangible entre les parois de sa boîte crânienne. Elle rêvassait et, dans les quelques images qui se dessinaient secrètement, seul le rouge l'emportait sur le reste. Elle se pencha légèrement pour arrêter le flux mais, le froissement du tissu contre la porcelaine humide lui fit perdre l'équilibre. Un bref hoquet plus tard, Jezabel était à moitié immerger en travers de la cuve, les jambes pendant lamentablement dans le vide. Elle leva les yeux au ciel, passablement agacée, mais ne chercha pas à s'extirper de cette position inconfortable. Au lieu de cela, elle savoura la tiédeur autour de son buste. Et, un peu candide, elle eut le sentiment que cela apaisait le brasier indomptable dans son ventre. Elle bascula sa petite tête vers l'arrière afin de la poser contre la faïence et ferma brièvement les paupières. Un bruit, cependant, attira rapidement son attention. Un sourire vint fendre son visage, alors qu'elle beugla:
- Entre !


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Mara D. Danvers
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Mara D. Danvers
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Messages : 758 Je suis arrivé(e) le : 08/06/2016 Sous les traits de : Jena Malone Je me dédouble : Caroline L. Bloch Pseudo : Melkin Crédits : Ava © MOOMINS | Sign © WIISE Points : 6364 Couleurs RP : #AD28B2 I am gonna break your heart an get away with murder.

J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ Blood & soul + Ft. Mara A19kFGM

Merry darling, you're my best friend
I've been doing bad things
That you don't know about
Stealing your stuff now and then
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It means the world to me.


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Girl, you'll be a woman soon,
Please, come take my hand
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If you leave me now
You'll take away the biggest part of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
And if you leave me now
You'll take away the very heart of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
Oh, oh, oh, oh, girl, I just want you to stay.


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There's something inside you
It's hard to explain
They're talking about you boy
But you're still the same.


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Blood & soul + Ft. Mara EmptyJeu 4 Aoû - 15:05

Blood & Soul.
"Well, I guess I am superhero when I take you by the hand, all the words are dead in a wind blow. We like king and queen in our kingdom and I know there is no end 'till we moving faster than wind blow. We're chasing the end of white line, we're the ones who are faster than time."

Tesla Boy - Rebecca ▽ Mara aimait rouler de nuit, quelqu'en soit la raison. Elle menait un voyage nocturne sur plus de sept-cent chevaux et mille cinq cent cinquante-sept  kilos d'acier et de carbone, appréciant ces pointes de vitesse folles qu'elle pouvait prendre : en moins de trois secondes, la Stryge pouvait pousser ce véritable engin de mort à plus de cent kilomètres/heures. Elle rêvait en secret de pousser son moteur vers les 350 au son d'un mécontentement de mécanique qui n'était pas encore rodée, sur une autoroute qui exigeait le maintien d'une vitesse réglementaire. Quand Mara était au volant de son bolide, elle goûtait à cette intense solitude qu'elle aimait tant : seule avec la route, sur cette interminable bande d'asphalte. Seule avec la sensation de vitesse, de liberté, l’illusion salvatrice d'être absolument seule au monde avec ces kilomètres à engloutir. Et ses pensées demeureraient un secret gardé dans l'habitacle ; au diable le reste : la raison de la course importe moins que la course elle-même, tandis que la Stryge dépasse furieusement une autre voiture pour le simple plaisir de la vantardise et de la sensation confuse de puissance et de domination. C'est vain et stupide. C'est follement agréable. La sensation d'être réellement seule, réellement libre et que rien ne pourrait arrêter cette Lamborghini Aventador une fois qu'elle était lancée à avaler cette route sans fin sous un ciel d'un noir d'encre de chine tout juste éclaboussé des lumières agressives de ces feux de voitures. Des étoiles au sol, faisant miroir à celle, plus naturelle, de la voûte céleste. Personne ne lui prendrait ça, personne ne le comprendrait. C'était son secret avec la route, dans un murmure de transmission, dans un cri de bielle et de vilebrequin.

Sa cigarette coincée au bord des lèvres, la rousse malmena les suspensions magnétiques. Les enceintes dégueulaient les notes aiguës de Chase de Moroder - elle l'avait entendu pour la première fois dans Midnight Express - lorsque la rousse aperçut les premières lueurs de Toronto au loin, avant l'échangeur. Elle ralentit à contrecœur pour s'engager dans la ville, le regard nerveux posé sur le GPS lui indiquant l'emplacement de l'hotel de luxe où se trouvait Jezabel. Elle n'avait prit que quelques bouffées de sa cigarette, cette dernière s'étant plus consumée à sa bouche qu'autre chose. Jezabel était son amie ; une amie différente de Merry, puisqu’un lien différent les enchaînait ensembles : Mara veillait sur l'autre Stryge, se comportait en mère autant que possible en lui dispensant conseil et encouragement pour ne pas se laisser aller à devenir Carnassière. Elle n'avait jamais su si c'était une bonne chose ou non : pour la rousse, il n'était question que de plaisir et de bonheur. Et si le bonheur se trouve dans la monstruosité, soit. Le monde est rempli de monstres ordinaires et ni Jezabel ni elle n'étaient des anges. Mais elle l'aimait comme si c'était elle qui l'avait transformée et ramené dans cette vie plus sombre. C'était un peu comme une fille qui demandait de l'aide et la Stryge ne pouvait lui refuser car elle avait toujours été protectrice avec les gens qu'elle aimait : c'était sa manière de montrer son intérêt pour les autres. Ces rares autres qui peuplaient sa vie.

Mara craqua ses doigts contre le cuir du volant avant de tirer un peu sur ses jambes comme en coton de plus de quatre heures de route sans avoir voulu prendre de pause autre que dix petites minutes en fin de voyage. Sa nuque lui semblait raide et douloureuse et lorsqu'elle quitta l'habitacle, c'est tout son corps osseux qui la lança tandis qu'elle tira un peu sur sa jupe pour la baisser, vérifiant l'état de son maquillage dans une de ses vitres avant. Elle passa devant le portier sans lui laisser les clefs de son nouveau jouet - elle était possessive et savait garer une voiture, n'ayant besoin de personne. La Stryge vérifia l'heure : elle avait dix minutes d'avance. Lâchant un soupir, elle demanda Mrs. Callahan-Muñoz à la réception avant de tourner les talons pour prendre l'ascenseur. Sa nuque l'élançait vraiment et elle se passa une main contre son cou, nerveuse sans vouloir le montrer. Croisant un jeune groom qui se retourna derrière elle dans les interminables couloirs de l'hotel, la rousse tourna la tête pour lui offrir une grimace d'agacement qui lui proposa aller se faire foutre ailleurs, la tension la rendant agressive. Elle posa sa main sur la porte en la poussant : c'était ouvert. Se méfiant instinct - mais se méfier de quoi ? - la rousse entra dans la suite scandaleusement grande sans demander son reste, jetant sa pochette et sa veste sur le lit avec négligence.

Elle entendit la voix de Jezabel l’appeler depuis les profondeurs de ce qui semblait être la salle de bain et le bruit de ses hauts talons répondit à l'ordre donné par l'autre Stryge, la découvrant affalée toute habillée dans la baignoire, accrochée au robinet comme aux bijou de famille de son abruti de mari. Les yeux de Mara s'agrandirent non pas de surprise mais d'une bouffée bien moins noble, le visage devenant tout rouge d'une colère travestissant une furieuse envie de sortir cette scandaleuse rousse de là pour lui faire subir les derniers outrages. Elle démarra au quart de tour, comme pouvait le faire sa voiture ; en trois secondes, la voilà au delà de cent kilomètres/heures, tous chevaux emballées. Sept-cent étalons de fer courraient sur la piste de cette pulsion sensuelle en la martelant de sabots aigus comme des ciseaux. Une main puissante et colérique sortit Jezabel de son bain, tandis que Mara se fit violence pour ne pas paraître brutale.

"Putain de bordel, Jezabel", jura volontiers la française dans sa langue natale, "déshabille-toi au moins. Dans quel état tu es..."

Elle l'assis du mieux qu'elle put sur le rebord de la baignoire avant de fermer les robinets une fois le bain rempli, se faisant violence pour ne pas trop regarder le corps de l'autre rousse gainé dans cette robe détrempée. Au diable l'ogre de ses pulsions ; Jezabel était belle, fort bien faite, fort désirable. Et elle était faible. Fort malléable face à la sensualité. Mais elle déglutit et fit de son mieux pour tenir le cap. L'autre Stryge avait besoin d'elle et elle avait juré de la protéger. Contre elle-même, contre elle aussi. Envers et contre tout, même quand elle commença précautionneusement à la dévêtir pour qu'elle puisse prendre correctement un bain. Mara respirait lourdement, mais ses gestes étaient sûr. Ils manquaient de finesse, rendu brouillon par des spasmes : elle avait été si nerveuse tout le long du trajet, et se voyait accueillie par un parfum de scandale qui lui brouillait déjà tous les sens. C'était stupide.
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Blood & soul

Au détour d'un sentier une charogne infâme - Sur un lit semé de cailloux, - Les jambes en l'air, comme une femme lubrique, - Brûlante et suant les poisons, - Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique - Son ventre plein d'exhalaisons.


Elle ne prit pas la peine de se relever pour accueillir Mara. De toute évidence, elle n'était plus en mesure de raisonner correctement. L'alcool altérait ses sens. Mais, il n'y avait pas que cela. Quelque chose dans l'atmosphère, en elle peut-être, chargeait ses synapses d'une électricité qu'elle ne parvenait pas à refréner. C'était indomptable, bestiale, comme cette nature qu'elle n'assumait pas encore. Elle s'adossa plus encore contre la porcelaine, arborant un air digne, limite hautain. Son expression de femme fière tranchait avec le ridicule de sa position. Elle s'apparentait, finalement, à ces femmes dont la vie était tant ennuyeuse qu'elles se laissaient aller à toutes sortes de frasques. Pourtant, son existence n'était pas creuse. Du moins, ce fut ce que pensa la Jezabel d'autrefois. Quant à celle qui gisait présentement dans son bain, il en était tout autre. Mais, ce n'était plus elle, c'était cette Stryge avide et novice, qui finalement, désirait découvrir les fondements de son propre univers. Et, Jezabel était épuisée de brider ces particules à la fois déroutantes et extatiques qui pulsaient sans cesse sous son épiderme. Elle voulait vivre. Mais, comment le pouvait-elle sans risquer de perdre Eros ? Et, si elle se languissait de s'abandonner ne serait-ce qu'une fois, la rousse n'envisageait aucunement ses jours sans son époux. Il était le seul point d'amarrage qui comptait. Alors, elle s'accrochait à cela, seconde après seconde, avec toute la frénésie d'une démente. C'était ridicule, mais elle n'avait que cela. Elle n'avait que Lui. Et, l'éternité serait bien moins douce sans qu'il n'y prenne part, même brièvement.

Jezabel gratifia son amie d'un rictus à la fois espiègle et ravie. Cela faisait quelques jours, finalement, qu'elle ne l'avait pas revu. Et, malgré la situation un tantinet rocambolesque dans laquelle elle se trouvait, elle était profondément heureuse de la voir ici. Comme souvent, Mara eut cet air grave, presque sévère lorsqu'elle s'approcha d'elle. Elle avait ces gestes maternels et autoritaires qui, parfois, lui rappelaient ceux de sa génitrice. Fort heureusement, elle ne lui ressemblait en rien. Être en tout point similaire à Callahan mère n'était pas véritablement un compliment. Redressée de force, Jezabel se cramponna au rebord de la baignoire pour parer l'étourdissement l'accompagnant. Elle n'émit aucune résistance lorsqu'elle descendit la fermeture de sa robe. Elle se contenta de glousser ironiquement:
- Même pas un bonsoir que tu me déshabilles déjà.
Il n'y avait jamais eu aucune ambiguïté entre elles. Dès le départ, Mara s'était montrée professionnelle. Alors, elle ne remarqua pas l'attitude quelque peu agitée de sa comparse, comme elle ne réfléchit pas à l'impact que sa boutade pourrait avoir sur elle. Une lueur mutine vrilla dans son regard, lorsqu'elle croisa le sien. De toute évidence, Jezabel aimait taquiner la Stryge, ce n'était pas là une nouveauté. Elle prit appuie sur l'une de ses épaules pour se redresser et, se tortilla quelques secondes pour faire glisser la robe le long de ses courbes. Ainsi surélevée sur ses talons, uniquement vêtue de ses dessous, elle était à l'image de ces femmes que l'on tapisse dans la section lingerie des magasines. Ses mains se posèrent sur ses hanches, comme si elle prenait la pose, puis arqua un sourcil.
- La route a été longue. Viens donc te détendre avec moi.
Et, elle pointa la cuve moussante d'une simple œillade. Là encore, la proposition n'était en rien tendancieuse. Mara venait de parcourir beaucoup de kilomètres en très peu de temps et ce, uniquement pour elle.

Jezabel quitta la pièce une minute seulement, le temps de revenir avec deux coupes de champagne. Elle en tendit une à la jeune femme, un sourire tout à fait charmant taillé sur ses lèvres. Elle leva le verre, pour l'inciter à trinquer, puis heurta le cristal.
- A nous, ma chérie, articula-t-elle dans un français à l'accent prononcé.
Elle se délesta de ses échasses d'un jeu de jambes habiles, avant d'enjamber la porcelaine pour s'immerger dans l'eau - correctement, cette fois-ci -. Elle appuya l'arrière de son crâne contre la cuve, sans lâcher son amie de ses prunelles à la fois bestiales et mortelles.
- Viens. Tu ne vas tout de même pas rester là à me regarder. A moins que tu ne sois devenue pudique.
Et elle but une gorgée du breuvage, avant de le poser à côté sur une surface plane de la baignoire. Il n'y avait qu'avec Mara qu'elle se permettait autant de familiarité. Entre elles, il y avait une cohésion parfaite. Elles étaient, bien souvent, sur la même longueur d'ondes. Mais, surtout, elle était la seule amie qu'elle ne craignait pas de blesser dans un instant fragile. Alors, elle se comportait comme si elles se connaissaient depuis toujours, comme s'il ne s'agissait là qu'un membre de sa famille. Elle pouvait se montrer telle qu'elle était à ses côtés. Elle pouvait être l'une et l'autre.


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Mara D. Danvers
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J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ Blood & soul + Ft. Mara A19kFGM

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Oh, oh, oh, oh, girl, I just want you to stay.


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Blood & soul + Ft. Mara EmptyJeu 4 Aoû - 21:26

Blood & Soul.
"The principles of lust are easy to understand : do what you feel, feel until the end. The principles of lust are burned in your mind : do what you want, do it until you find love."

Enigma - Principles of Lust ▽ Mara demeura virtuellement de marbre au sourire de sa comparse. Son visage était naturellement peu mobile - le faciès emprunté d'une cold stone bitch - mais elle se contenait fort admirablement en général car la rousse n'aimait pas les "effusions". Elle avait appris à camoufler et à travestir au fur et à mesure des années, même les émotions les plus fortes. Mais cela ne signifiait pas que la Stryge ne ressentait rine, bine au contraire. Sous la calotte glacière couvait un feu dévorant qui engloutissait tout sur son passage, y compris les gens ; surtout les gens, en fait. Elle bougeait doucement, vraiment très doucement, et cessa complètement de respirer pendant plusieurs minutes, jusqu'à être totalement à bout de souffle bien que virtuellement elle n'en avait plus besoin. Pourquoi ? Il aurait été stupide et enfantin de ne pas avouer que Jezabel était d'une beauté à couper le souffle. Une beauté diaphane dans un écrin de dentelle sombre, la bouche très rouge mettant en valeur cette peau de rousse flamboyante. Que de contraste ; Mara lui avait déjà dis la pâleur de ses yeux, qui avait la profondeur de ces gens qui ne savent plus. Tout comme Diane ils étaient bleus. Mais chaque bleu est très différent. Chaque personne est unique, mais certaines le sont plus que d'autres.

La voilà à présent qui dansait sur le fil du rasoir de cette étrange dame en noir, laissant l'autre Stryge distiller par innocence - peut-être un peu par bêtise aussi - un poison familier dans son corps ankylosé du voyage. Elle la sentit étourdie un instant par le mouvement imposé et déglutit de la sentir contre elle en lui ouvrant la robe. C'était un supplice alors que ça n'avait même pas encore commencé : la nuit serait bien longue pour la française. La chaleur brisait déjà ses reins mais elle devait se faire violence. Ah ! Comme cela semble contre-nature de se tenir. S’empêcher de tout avec une femme aussi sublime que Jezabel li semble une insulte à l'autre Gargouille. Mais il faut tenir : pour elle, surtout. Pour cet empaffé d'Eros, pour leur couple. Pour Diane, aussi. Pas pour elle-même : Mara s’accommodait de n'avoir aucune volonté concernant la gent féminine. Mais la principale à protéger, c'était bel et bien Jezabel, qui était fragile. Combien elle était fragile, et forte à la fois... la fragilité chez les femmes éveillait en Mara un sentiment un peu dégueulasse de "paternalisme" bien étrange pour une femme. Une jolie biche dans les phares d'une voitures de sport... Mais Jezabel était une Stryge, tout comme elle et Mara savait la dangerosité de sa propre espèce. Jezabel était tout comme elle, une prédatrice. Elle ne répondit pas à ses gloussements, le visage fermé, sévère.

"Je suis une rapide. Droit au but", répondit-elle sardoniquement, sans sourire, "... et bonsoir, Jezabel. J'en oublie mes manières."

Elle laissa la rousse s'appuyer sur elle pour parvenir à se déshabiller, ne manquant rien de l'effeuillage qu'elle subi un peu malgré elle, rongeant son frein jusqu'à l'os en regardant la robe de marque glisser sur les courbes appétissantes de son amie. Mara se mordit la lèvre inférieure au sang avant de faire volte-face sitôt le vêtement retiré, fixant avec insistance le mur en face d'elles en pensant au pire tue-l'amour qu'elle pouvait connaitre : son collègue Martinez qui mangeait la bouche ouverte, son ex Beth qui s'épilait les jambes, un repas de famille avec les Danvers-Du Maurier, avec une dinde trop grasse, des odeurs de graillon et de rosé trop chaud. De la salade entre les dents de Merry. Dans son dos, l'autre Goule lui intimait déjà de la rejoindre pour se délasser et l'idée li hérissa affreusement l'échine tandis qu'elle essayait tant bine que mal de réprimer ses instincts primaires. Pourquoi fallait-il que cette ménade la tente ainsi ? L'alcool ? Elle pesta un moment avant de se retourner pour voir si tout allait bien ; mine de rien, elle était inquiète. Mara eut un long soupir en voyant Jezabel quitter la pièces en sous-vêtements, suivant malgré elle du regard cette silhouette qu'elle affilia à des fantasmes de lingerie un peu désuets, de ceux qu'on voyait dans les magasines. Parfaite ; elle avait une allure parfaite, dans son rôle de bourgeoise féline et sainte-nitouche à la fois. Son regard échoua en glissant sur l'angle de son dos jusqu'à la chute de ses reins et elle sentit ne affreuse migraine lui dévorer le cerveau en regardant ses fesses ; bon sang, la pression artérielle lui montait à la tête.

Mara porta une main à son front brûlant et se tourna d'instinct en voyant la rousse revenir dans la pièce. Elle se contint admirablement pour l'amour d'une gorgée de champagne qui replacerait son esprit au bon endroit, faisant tinter le cristal. BON DIEU. Ces femmes qui parle la langue de Molière avec un accent ; tout ressemblait à un mauvais scénario de film pornographique bon chic bon genre : une bourgeoise ivre qui trinquait avec elle en petite tenue et qui buvait dans son bain, belle et scandaleuse à vous défroquer tous les prêtres et les saints. Mara essayait de contrôler la lourdeur de sa respiration, mais c'était peine perdue.

"... et au bromure et au camphre, trésor", dit-elle en citant deux puissant anaphrodisiaque pour l'ironie en retroussant légèrement sa jupe pour s’asseoir sur le rebord de la baignoire.

Si, elle resta là à la regarder, sans rien dire. Ce fut tout le problème présent du regard de la Stryge détaillant sous l'eau les appas dissimulés, imaginant le reste. Déjà ses yeux clairs détaillait comme une très belle chose, comme de la viande, le corps de l'autre Gargouille C'était le visage de Jezabel qui lui plaisait le plus - bien qu'il aurait été hypocrite de ne pas souligner les lys de sa poitrine et son cul d'enfer, Mara n'étant pas une femme de poésie. Elle dévora ces iris du regard, cette mâchoire un peu carré, cette bouche lippue en posant son verre à côté de celui de sa comparse, mise à quia par la situation. Un curieux phénomène se passa alors en la rousse, s'extériorisant par un filet de sang sortant de son nez du à une bien trop forte pression artérielle. L’insidieuse épistaxis glissa sur ses lèvres fines et coula le long de son menton pour goutter contre la porcelaine blanche, lui faisant quelques tâches sur son chemisier en soie sauvage et l'abondance de son saignement de nez ne lui apparut même pas, tant elle était absorbée par la contemplation silencieuse des charmes de Jezabel...
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Au détour d'un sentier une charogne infâme - Sur un lit semé de cailloux, - Les jambes en l'air, comme une femme lubrique, - Brûlante et suant les poisons, - Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique - Son ventre plein d'exhalaisons.


Elle ferma ses paupières, quelques secondes seulement, pour savourer la chaleur autour de ses membres qui ne cessaient de lui rappeler qu'elle n'était qu'un élastique au bord de la rupture. La faim était toujours présente mais, elle semblait s'amoindrir depuis que Mara se trouvait là. C'était sans doute bien naïf, mais sa présence suffisait à enserrer les quelques craintes qu'elle éprouvait quotidiennement. Auprès d'elle, Jezabel savait que le commun de mortel ne risquait plus rien. Si elle était aussi agitée qu'elle lorsqu'il était question de viande, elle était certaine, en revanche, que jamais elle ne la laisserait franchir la limite. Alors, elle s'abandonna à ces sensations qui étaient siennes, mais qu'elle s'efforçait pourtant de repousser corps et âme. Elle avait ces grands airs de duchesse, ceux qui donnaient l'impression que l'univers lui était dû. C'était ce côté à la fois pimpant et sensuel qui ressortait inexorablement chaque fois que la Stryge s'éveillait au profit de l'ancienne Jezabel. Ses longs cheveux roux retombant sur ses épaules lui donnaient cette apparence de grand félin gracieux auprès de qui la nature-même s'inclinait. Mara ne redoutait pas ces allures de panthères alanguies. Elle connaissait, elle aussi, la tumulte de cette nature aux aspirations exacerbées. Et, ce soir, c'était à l'effigie de ces grandes parades langoureuses. Ce n'était en rien prémédité, ni désiré. Jezabel n'avait pas conscience de cette attraction propre à ceux de son espèce. Elle avait encore beaucoup à apprendre mais, surtout, tant à maîtriser. C'était cette appétence constante qui la transcendait de part-en-part, comme un éternel aphrodisiaque qui enlacerait inlassablement chacune de ses cellules.

Mara ne vint pas la rejoindre. Mais, elle ne s'en formalisa pas. Ce fut toute autre chose qui lui fit froncer imperceptiblement les sourcils. Il y avait, dans l'air, une fragrance familière. Et, cela submergea ses narines, jusqu'à venir caresser un désir plus sinueux encore dans le fond de sa gorge. Jezabel rouvrit les yeux sur quelques gouttes pourpres qui s'émancipaient du nez de sa comparse. Sans doute aurait-elle dû le lui signifier, ou peut-être s'en inquiéter. Mais, elle n'en fit rien. Elle contempla simplement l'écoulement, savourant les plocs tentateurs qui résonnaient contre la porcelaine. Elle s'humecta les lèvres, prête à articuler une ineptie sans intérêt mais, seul un feulement incontrôlé s'échappa de sa silhouette tendue comme un arc. Ses prunelles habituellement si claires devinrent d'un noir profond. Ses membres, eux, s'étaient statufiés dans un marbre impeccable. Le temps parut s'immobiliser, dès lors qu'elle toisa son amie d'un œil bien différent. Il y avait quelque chose d'incroyablement dangereux dans sa manière de détailler Mara. Mais, Jezabel ne remuait toujours pas d'un cil. Elle était figée, partagée entre cette retenue qui lui était propre, et cette bestialité qu'elle ne se connaissait que très peu. Le sang continuait de se déverser en quelques larmes clandestines, tel ce glas qui ne présageait jamais rien de bon. Elle bascula lentement sa tête sur le côté pour capter l'attention de la femme, puis esquissa un rictus pernicieux, à des années lumières de ce qu'elle pouvait offrir quotidiennement. Elle se fit violence, encore un peu, pour ne pas céder. Elle se fustigea mentalement, sans que cela ne se remarque véritablement. Mais, l'appel était trop alléchant. Et, elle était bien trop faible.

Elle se redressa presque cérémonieusement dans quelques éclaboussures. Elle était cette avide sirène qui pousse les marins à s'échouer. Elle posa un pied au sol, puis l'autre, sans piper un seul mot. Il n'y avait rien à dire, rien à signifier. Mara avait, sans aucun doute, compris depuis longtemps, maintenant, ce qui se déroulait en son sein. Alors, Jezabel s'approcha doucement, comme si elle craignait d'effrayer la proie qu'elle épiait. Elle ne se préoccupa pas de sa nudité partielle, ni même de l'eau qui ruisselait encore le long de ses courbes. Elle ne voulait que réduire la distance qui la séparait de son dessein. Sa poitrine rencontra finalement celle de Mara, tandis qu'elle libérait un souffle outrageusement plaisant non loin de son visage. Et, elle la fit reculer, prudemment, à l'image de ces succubes qui n'ont qu'à battre des cils pour charmer l'auditoire, jusqu'à ce qu'elle ne se retrouve calfeutrer contre le mur. Ses mains, à plat sur son abdomen, la retenait sans réellement la contraindre. Elle la considéra longuement, le regard solidement accroché au sien, avant de se pencher vers elle, la bouche rouge légèrement entrouverte sur une respiration définitivement lourde. Alors, sa langue vint laper le sang qui maculait désormais les lèvres et le menton de sa comparse. Ses doigts harponnèrent le chemisier. Un grondement sourd mais extatique vibra le long de sa trachée. La totalité de ses alvéoles se grisèrent d'indécence et d'appétit à peine contenu. Jezabel se lova davantage contre elle, comme le ferait une chatte et dévoila une gueule mortifère, juste avant de pincer la chair tendre entre ses crocs.


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J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ Blood & soul + Ft. Mara A19kFGM

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"The principles of lust are easy to understand : do what you feel, feel until the end. The principles of lust are burned in your mind : do what you want, do it until you find love."

Gesaffelstein - Tortura ▽ Il y avait cette chaleur sanguine dans ses reins, toute féminine, et cette chaleur soudaine, humide, contre sa bouche. Dédiée à contenir avec toute la force qu'elle le pouvait ses impulsions toutes humaines, Mara eut cette minutes de battement qu'elle n'aurait pas dû avoir, assise sur le rebord de la baignoire. Son nez lui sembla tout congestionné et elle renifla par réflexe, rien qu'une fois. Les yeux de Jezabel accrochèrent les siens et la rousse si maigre demeura silencieuse, ses mains sur la porcelaine qu'elle souillait sans s'en rendre compte. Plic, ploc. La pression est trop forte. Elle la sent se tendre dans l'eau du bain, ressent partiellement la dangereuse émotion en surface. La Faim. Elle a soudain soif en miroir et ses yeux virent à l'ébène en même temps que son amie, jusqu'aux sclères dans son cas. Mara est un grand oiseau de proie. Elle ne craint pas les prédateurs de son espèce, mais s'inquiète uniquement des sirènes humaines. Sa nuque est raide et son regard fixe. Elle ne veut pas être une proie ; elle ne veut plus être une victime. Quelque chose menace de se soumettre et de se briser en elle, mais une autre chose la retient, cette fois, de devenir cette affreuse poupée de chiffon qu'elle se connait. Son sang goutte sur son chemisier hors de prix. C'est un non qui danse dans sa tête, dans ses gros yeux noirs. C'est un oui qui tend son corps d'une impulsion délicate tandis que Jezabel sort de l'eau. Une envie qui ne répond pas à la situation, inappropriée à présent tandis que la prédation a prit la place de la sensualité innocente.

Elle connait ce regard ; c'est celui qui détaille la viande. C'est son regard, à elle, sur ces filles délectables qui traînent sur le bord des autoroutes. Le visage de Jezabel lui devient étranger et quelque chose de terrible se met à bouillir dans son propre sang alors qu'elle admire ce corps qui l'attire, ce regard qui la repousse. Cette pute est affreusement bien foutue ; Mara s'en voudra d'instinct de penser la chose ainsi. Pourtant quelque chose la rend brutale et agitée ; elle ne se sent pas comme une proie, mais comme un prédateur pourchassé. L'impression bout contre ses tempes : elle est de cette espèce de créature qui haït la soumission. La Stryge s'était toujours vue comme une Alpha parmi les dégoûtants Lécheurs de son espèce, ces sangsues qu'elle connaissait finalement si peu. Jezabel feule, elle-même siffle. C'est un félin et un serpent qui conversent. Mara la met en garde. Ne te méprends pas sur ma nature. Jezabel ressemble à ces fauves souples et dangereux à la démarche hypnotique. Mais Mara, elle, est un vautour aux serres crochus et au bec d'acier porteur de souffrance. Elle recule par habitude, apprécie pourtant confusément ces mains délicates sur son ventre. Quelques forces lui sont arrachés quand elle gémit doucement en sentant la langue de son amie frôler ses lèvres ensanglantées et elle frémit sous la sensualité de la rousse, contre sa bouche avide. Ce n'était pas un baiser ; mais elle ne voulait même pas d'un baiser. Le point de la langue dessine la courbe de son menton et Mara frissonne en sentant Jezabel saisir son chemisier : si la situation n'était pas clairement dangereuse, son élan l'aurait fait se méprendre. Foutus instincts !

Mara sent les crocs de Jezabel pincer sa chair et d’instinct la grande rousse est prise d'une absolue bouffée de violence qui ratatinait tout sur son passage : ses ailes s'ouvrent en grand, dans cette envergure incroyable et grotesque qui frisait les quatre mètres. Ses grandes mains prennent la tête de son amie comme dans un étau et elle glisse habilement ses deux pouces dans les commissures des lèvres de Jezabel pour la repousser d'une force sûre, le regard fou, animal. Elle est un rapace, pas un animal de terre. Elle demeure un prédateur, pas un petit poussin. Elle n'est pas une victime : c'est la première fois que Mara a un geste de défense, de sa vie entière. L'impression la saoule mais elle demeure claire. La Stryge tire sur sa bouche affamée, sans vouloir blesser sa comparse mais faisant basculer sa tête en arrière. Elle ne doit pas céder cette fois, pas être une victime. Pour Jezabel, surtout. Elle est plus forte qu'elle n'ne à l'air, cette pâle française qui se redresse sans lâcher son amie. Son regard est terrible, comme une chape de plomb. Il dit qu'il peut tuer, lui aussi. Il dit qu'il est un prédateur, comme celui de Jezabel. Il dit de se méfier. Et par le concours de ce tout premier geste de défense, quelque chose naît et se brise en Mara. Une inhibition terrible disparaît. Elle doit remercier son amie : pour la première fois, Mara ressent le plaisir d'être une Stryge. Elle éclaterait une tête comme un melon mûr sans effort.

"Tu m'as prise pour un putain de pancake ?",  sa voix est grave, plus que d’habitude. On dirait que ce n'est pas la sienne tant elle vient du ventre.

Mais elle demeure lucide, froide. A la sensualité et la dangerosité sinueuse de Jezabel s’oppose la rigidité cadavérique, la force de pierre de Mara. Elle ne bouge pas, écartant encore un peu ces commissures pour élargir cette vilaine bouche trop rouge. Elle la toise, terrible, et la viole du regard. Jezabel est une prédatrice et le seul moyen de s'en sortir c'est de l'être aussi. Celle qui sera impressionnée en premier montrera son ventre et les choses rentreraient dans l'ordre. Mara ne voulait pas céder. C'était la première fois qu'elles e refusait à s'échapper en pensées. Elle tenait bon, pour Jezabel, même si elle devait la faire souffrir pour ça. La rousse se redressa lentement, déroulant sa silhouette filiforme sans lâcher la bouche de son amie, cherchant à la dominer physiquement.

"J'ai l'air d'une proie ?", cracha Mara, sévère mais calme, "j'ai l'air d'une proie ? Regarde-moi ! J'ai l'air d'une proie, Jezabel ?! Je suis une Stryge, comme toi. Je t'interdis de me mordre. Je te l'interdis."

Son ton était sans appel : elle ne laisserait pas son amie la voir comme une proie, car ce serait une humiliation pour elle et un danger pour Jezabel. Devenir Carnassier est une chose, être "cannibale" est encore pire. Elle ne la laisserait pas sombrer même si cela impliquait de devoir être rude, mauvaise et brutale avec elle. Elle défendrait tout le monde. Elle-même y compris mais son premier objectif était de ramener cette amie précieuse à elle et pour cela Mara avait brisé son ultime tabou : elle avait su se défendre, pour la première fois de sa vie et de sa non-vie. Pour Jezabel.
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Le sang envahissait son palais, s'écoulait dans les abysses de ce corps qu'elle ne reconnaissait plus. La sensation était vive, piquant et lui léchait insidieusement les reins. Il n'y avait plus de brides à resserrer, ni même de croupe à malmener. Jezabel s'était émancipée de toutes formes de retenue. Ses synapses avaient court-circuité dès l'instant où son flaire avait humé les fragrances métalliques de cette liqueur pourpre et épaisse. Plus aucun songe ne se formulait présentement. Elle n'était qu'un corps au bord de la frénésie, animé d'humeurs belliqueuses. Sa bouche était vorace. Et, Jezabel avait cette pointe de bestialité sensuelle, lubrique dans sa manière de cramponner Mara, de s'enrouler autour d'elle comme un félin s'écraserait de tout son poids contre une gazelle. Elle était cette lionne rousse dont la faim primait. C'était cette stupide échelle alimentaire qui faisait écho aux aspirations de ses instincts: épier, chasser, manger, survivre, et recommencer. Mais, à trop contenir cette équation quasi-parfaite, Jezabel ne faisait que se frustrer un coup de plus. Et, ce fut ce qui la poussa à refermer sa gueule sur la chair à la fois morte et vivante. C'était comme donner un malheureux quignon de pain à celui qui n'a rien avalé depuis des jours. Alors, elle avait, elle aussi, simplement pris ce qui s'était présentée sous son nez. Elle n'avait pas réfléchis, les gestes s'étaient déroulés d'eux-mêmes, comme s'ils avaient toujours été là. La prise avait été naturelle. La méthode était inscrite dans ses nouveaux gênes.

C'était une lutte, finalement. Il n'y avait pas de proie dans cette folie. Il ne s'agissait que de deux prédateurs qui, cherchaient encore à marquer leur territoire. La chaleur rencontra alors la glace, la sensualité, le marbre. Jezabel pinça plus fort lorsqu'elle sentit l'effort contre sa silhouette bandée. Elle harponna la viande avec véhémence. Deux égides se déployèrent sous son regard d'encre. Cela la déstabilisa, brièvement, une fraction de seconde simplement, mais suffisamment pour permettre à Mara de retourner la situation à son avantage. Les pouces s'enfoncèrent dans sa gueule pour l'étirer en un sourire angélique. Un grondement, pénible, mais nécessaire vint à nouveau prévenir, menacer la rousse qui prenait clairement le dessus sur elle. Son orgueil lui flanqua un coup de cravache bien placée, l'incitant à agripper les fins poignets entre ses doigts pour la faire lâcher prise. Mais, si Jezabel se sentait téméraire, il était évident que sa comparse était plus puissante. Peut-être était-ce l'expérience, ou simplement l'individu qui faisait cela. Quoi qu'il en soit, elle ne put contenir plus longtemps un glapissement douloureux, tandis que la pression se faisait plus impérieuse sur ses commissures. Ses ongles griffèrent la peau fragile, tentèrent vainement de soulager ne serait-ce qu'un peu la tension. Il n'y avait aucune détresse dans son attitude. Elle n'implorait pas Mara d'abréger ses tourments. Elle rivalisait ouvertement. Elle se perdait dans cette fierté mal placée qui caractérisait tant les grands prédateurs.

Le timbre de Mara était fielleux et crachait sur elle comme l'aurait fait une mère auprès d'un enfant un peu trop turbulent. Elle voulut rire, mais celui-ci s'étrangla dans le creux de sa gorge, sous cette grimace qu'elle était contrainte d'arborer. Ses prunelles accrochèrent les siennes à sa demande. Seulement, ce qu'elle offrit à Mara ne fut qu'un regard sinueux, intense et famélique. Cette dernière essayait de la réveiller, d'appuyer sur la sonnette d'alarme. Mais, rien y faisait, Jezabel était calfeutrée dans cet écrin de velours. Elle avait, désormais, tout du chat qui s'apprêterait à feuler, les pupilles dilatées et les oreilles en arrière. Au lieu de cela, ce sont ses ailes qui s'étendirent à leur tour dans un froissement de plumes. Elles se mirent en coupe, s'hérissèrent, dans une tentative d'intimidation. Elles étaient de nouveau à égalité, l'une contre l'autre, comme deux fauves qui paraderaient pour s'impressionner. Son plumage fouetta l'espace autour d'elles et, ce fut d'une impulsion mal contrôlée qu'elle s'arracha à sa poigne. Son échine heurta brutalement le mur alors qu'elle s'envoyait vers l'arrière de toutes ses forces. Elle dodelina de la tête, étourdie par l'impact, puis gloussa d'un éclat légèrement rauque, comme ivre d'une substance illicite, mais incontestablement chaude.

Jezabel sentait la luxure, elle sentait l'indécence et l'ambiguïté. Et, elle minaudait presque, là, contre la tapisserie colorée qui contrastait avec sa peau diaphane. Elle était comme ces filles qui tendent leur gorge au plus offrant. Ses attributs se rétractèrent dans son dos. Il n'y avait plus que son regard qui, lui, traduisait encore l'effervescence de ses sens. Jezabel la gratifia d'un sourire lascif. C'était cette volupté paroxystique encore qu'elle portait comme un long manteau de ténèbres. Elle arqua un sourcil arrogant, presque défiant. Ce n'était plus Jezabel dans cette posture frôlant l'inconvenance.
- Sinon quoi ? Tu vas me faire mal ?
Le ton était presque candide, il flirtait avec la demande à peine sous-entendu. Elle effleura sa propre clavicule découverte en une caresse légère et suave d'un index mutin. Jezabel ne craignait pas la femme qui lui faisait face, du moins, plus à ce stade-ci. Et, elle inclina légèrement la tête, le regard profond, perçant. Cet abandon, Jezabel ne se l'autorisait jamais. Alors, elle dansait avec le feu, testant ses limites et celles d'une Autre qui était elle-même d'une certaine manière.


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Blood & soul + Ft. Mara EmptyDim 7 Aoû - 0:16

Blood & Soul.
"Some girls got worries. So disconnect me. Mind and soul tormented, they're so disconnected but my kind of trouble is you. But my kind of trouble is you. My black angle death song is singing to me."

Daniel Ash - Trouble (American Psycho) ▽ Ce qui s'éveille en Mara est sombre et puant, et elle ne l'aime pas ; c'est épidermique. Là où Jezabel déteste sa nature mais y laisse libre court, l'autre rousse est à l'inverse du spectre : elle aime confusément ce qu'elle est devenue sans jamais chercher à se laisser submerger par quelques aspects fragiles de sa nouvelle existence car son plaisir venait de la renonciation et de la retenue. Sitôt qu'une chose est faite, elle n'a plus de saveur. C'est un peu de séduction avec l'horreur. Sitôt la ligne franchie, le plaisir disparaît. La chose est faite, elle devient du passé. Seul le fantasme intéresse la grande Stryge à l'air à la fois de marbre et de feu. Elle pense, Jezabel ressent. Chacune en miroir de l'autre, harponnée ou emmitouflée de sa nature. Elles sont deux Gargouilles, mais pourtant si diamétralement opposées qu'elles pourraient fort bien se compléter si les besoins prédateurs ne primaient pas en cet instant sur toute autre forme d'échange. Mara doit se défendre ; tout son corps se tend, se bande sous la sensation de la morsure en devenir et elle puise en elle cette chose insoupçonnée qui lui permet de faire ce qu'elle n'avait jamais fait de sa vie : oser se défendre. Les mouvements de Jezabel sont fluides et naturels, là où Mara bouge fort peu, mais tout aussi bien. Elle refuse de se laisser harponner. Pas de cette manière-là, en tout cas.

La rousse sent les mains de celle qu'elle essayait de protéger s'enrouler autour de ses fins poignets qui ne manquaient pourtant nullement de force. Les deux Stryges rivalisent un long moment tandis que Mara glisse ses pouces sous les commissures des lèvres de Jezabel pour essayer de la maitriser. Le geste n'est pas cruel. Il est clinique, la française n'appréciant visiblement ni la position de l'être soumis, ni du dominant. A vrai dire, elle ne ressent qu’un sentiment d'urgence un peu ensommeillé par son désir charnel pour cette femme qu'elle tente de voir toujours comme son amie, et non pas comme une putain. Sa misogynie coule dans ses veines à une vitesse folle, dégradant l'image de toute femme un peu lascive pour la chosifier sans recours. Même ses amies sont des putains, sitôt qu'elles expriment un soupons de sensualité. Jezabel n'est pas l'ennemie ; ce n'est qu'une femme incapable de se retenir qui mériterait simplement un bon coup^dans le fondement pour se calmer un peu. Ses pensées s’emmêlèrent entre détestation, désir et colère. Mais elle n'a pas peur : il n'y a aucune crainte dans son regard fixe, qui est celui d'un grand oiseau de proie. Du noir il repasse au bleu glauque et ses ailes disparaissent ; Mara n'a aucunement besoin d'autant d'ostentation pour se défendre et elle le sait. Sa diversion ayant fonctionné, elle n'a plus besoin des apparats des Goules.

Le grondement de Jezabel est un avertissement mais Mara s'en moque ; au contraire, elle tire plus fort sur cette bouche trop rouge à son goût pour faire volontairement souffrir l'autre Stryge et chercher à la frustrer de cette restriction de mouvement. Elle ne réagit pas aux griffures qui zèbrent sa peau quelques minutes avant de disparaître, comme de pierre face à l'autre femme. Elle ne chancelle même pas et son regard la détaille à la fois comme une ennemie et un fantasme : il n'y a aucune domination dans son regard, mais aucune amitié non plus.  Le ramage de Jezabel se dressa autour d'elle comme un bouclier, un paravent de vigueur et d'arrogance. A cela, Mara n'y répondit rien. Ce n'était ni la peur ni la colère qui guidait ses gestes, mais la possibilité. Elle avait la capacité de se défendre et s'en servait. Jezabel s'extirpe de sa poigne dans un brusque élan de violence mal contrôlée. Il y avait quelque chose de chaud dans le regard que lui lança l'autre Stryge et Mara déglutit en se massant les pouces : son amie avait une mâchoire de pierre, à l'image des autres Goules, surement. Elle fronça les yeux avec sévérité pour ne rien montrer de son trouble mais cette vision - à la fois incitante et repoussante, profondément excitante et dégoûtante - la désarçonna sans qu'elle ne le veuille. Par tous les saints, cette femme puait tant le sexe qu'elle pouvait presque le palper autour d'elle.

La remarque fut une provocation ouverte et Mara comprit que des mots ne feraient qu’enjoliver encore et encore ce jeu du chat et de la souris entre deux grands prédateurs. Elle-même était par essence une femme d'action, guère de réflexion et elle savait bien qu'un nouveau discours ferait perdre du sens à son action précédente. Alors le coup partit, retentit sur cette joie claire et creuse. Ce fut une gifle d'un revers de la main sans trembler, d'une force qui aurait surement démit le petit cou fragile d'une humaine mais n'occasionnerait qu'une chaleur désagréable sur le visage de Jezabel. Après s'être défendue, Mara n'avait d'autre choix que de prendre les devants de leur affrontement et d'attaquer en premier. Elle s'en découvrit capable comme si cette étrange situation pourtant si inconfortable avait été la clef de ses angoisses. Quelque chose s'était ouvert en elle, et marquait de nouvelles potentialités. Mais encore une fois, rien chez la rousse ne fut comparable à l'intense chaleur prédatrice de son amie. Elle demeurait de pierre, image même de la Gargouille sinistre et silencieuse, vieux monstre de cathédrale au teint cireux et au profil volatile, s'opposant à une image lascive et féline d'une Upyr plus vampirique, comme une succube qui fouettait les sangs dont elle se nourrissait. L'une est la pierre, l'autre le velours. L'une est le fer, l'autre le sang. Mais Mara ne s'impose pas. Toujours pas.

Elle frappe pourtant sans trembler, sans ciller. Son silence est plus éloquent que toute autre mise en garde vide de sens et le regard qu'elle lui porte est froid, cherchant à n'offrir aucune opportunité à Jezabel. Le plus intelligent, c'est l'ignorance. Elle tourne les talons, constatant que ses collants sont filés, et croasse entre ses dents en quittant la salle de bain. L'ignorance est la meilleure des choses à faire. Alors elle se détourne de son amie, sans se retourner. La Stryge retourne dans la chambre et cherche quelque chose dans sa pochette. Répliquer encore et encore ne donnerait aucun résultat. Elle sait ce qu'il lui reste à faire : de la vraie cruauté.

"Sinon je m'en vais", dit la rousse en sortant son zippo de sa pochette, tirant ses Marloboro Light de leur étui en fer, "mais pas juste pour ce soir. Je disparais de ta vie."

Faut-il être si cruel et si froid... Mara ne dit rien de plus, s'allumant une cigarette avec une flegme qu'elle se compose, la situation ayant achevé de mettre fin aux ondulations douloureuses qui courraient entre ses reins. Jezabel était si belle que cela en devenait insupportable à regarder et elle préféra se claquemurer dans une image de marâtre inflexible plutôt que de céder à ces sirènes-là, plus dangereuses que sensuelles.
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