Nom : D'origine Callahan - Devenue Ó'Cinnéide - Maintenant cachée sous Armstrong Prénom(s) : J'en suis presque à oublier qu'un jour, je portais le prénom Rosaleen. AUjourd'hui, Je réponds automatiquement à Deborah. Appelez-moi Deb' si l'on se connait bien ! Âge : 42 ans. Pas plus, pas moins. Date de naissance : 19 novembre 1973 Nationalité : Americaine par nécessité Origine(s) : Irlandaise dans le sang. Alter-Ego : Un Puma / Cougar / Lion des montagnes Métier (études) : Adjointe aux services de la Bibliothèque de l'université d'Ottawa Niveau social : Je ne vis pas sur l'or et j'ai besoin de peu pour être satisfaite. Disons que je vis modestement. Statut marital : Je suis en couple, la bague au doigt. Orientation sexuelle : Hétérosexuelle, jusqu'à preuve du contraire. Avatar: Gwyneth Paltrow Crédits: Moi et Mon ordi de love +  Tumblr/Giphy Personnage: Scénario | Par Léonard Armstrong Petites curiosités Famille et proches - Si ce n’était que de leurs capacités surnaturelles, qui engendrait des enfants tout aussi particuliers qu’eux ; ils auraient des airs de famille typique, banale, voire même contemporaine. Deux adultes encore jeunes, qui ont créé deux beaux enfants. Les gens sont parfois étonnés même de connaître l’âge de leur dernière née. Ils voulaient tous les deux une famille, mais jamais elle n’aurait cru que cela deviendrait l’épicentre de son existence. Avoir des enfants change une vie, du moins, cela a changé la sienne. Et encore maintenant, elle ne craignait pas d’être encore surprise par ceux qui bénéficiaient de son amour maternel inconditionnel. De leur alter ego félin et de ce lien qui les unit ; Déborah savait qu’elle remuerait ciel et terre pour lui, malgré tout. Sinon, ses parents décédés, ils n'ont pas eu le loisir de voir sa progéniture, ni d'être bien présent ou significatif dans sa vie. Maîtrise du totem - Reine des montagnes, le Puma qui lui sert de totem lui rappelle souvent combien ils sont à l’antipode de l’un et de l’autre ( et à la fois si ressemblant ! ) . Rêvant de grand espace, de domination sur son territoire et de tranquillité au sommet dans les températures des Appalaches, le Totem de Déborah se tient toujours prêt à la possibilité d’une sortie. Le Canada est fait pour elle, comme l’était l’Irlande. Pour l’instant, le totem reste tapi dans l’ombre, puisque la Berserker le maitrise comme elle le peut (avec du Yoga et des exercices d’inspiration à la con), mais elle récent cette maitrise s’étioler de plus en plus. Le Félin en elle veut sortir et s’exprimer, peu importe les conséquences d’une vie qui prenait enfin un peu de stabilité dans ce tourbillon imposé par son mari. Sensibilité - Elle n’a jamais croisé un membre de leur caste dire qu’il n’appréciait pas, même légèrement, l’état de fureur. C’est la liberté totale de laisser toute son essence même. Être Berserker c’est aussi de garder en sourdine cette partie essentielle de son être, une partie forte et la plupart du temps puissante. Deb’ aime croire qu’elle n’est pas si sensible que cela, mais sait très bien que c’est un mensonge qu’elle essaie de faire croire. Ou son mari a acquis une maitrise de son totem et la liberté de les quitter une semaine pour en profiter pleinement, lady Armstrong doit prendre des moyens plus physiques pour ne pas se laisser aller et tout foutre en l’air. La retraite en méditation dans les Alpes et dans le silence complet s’impose parfois. Pourtant, toujours, le ronronnement de la bête peut ce faire sentir loin derrière ses retranchements… mais encore combien de temps avant que celle-ci ne saisisse l’opportunité, même dans la douleur, de prendre le dessus et enfin sentir les odeurs, voir les couleurs et ressentir comme le prédateur majestueux qu’elle est. Points faibles - Sans originalité, son premier point faible est sa famille. Même si les enfants sont maintenant grands, qu’ils n’ont plus besoin autant d’elle, s’attaquer à sa progéniture met ses sens Berserker en alerte. Elle pourrait tout sacrifier pour eux. Cette fidélité aveugle à un prix et la féline Déborah les protégerait à en perdre sa vie. Au plus profond d’elle même, le sens du « don de soi » est d’une puissance inégalée en ce qui attrait sa famille, et ce… malgré tout. Comme sont Totem est un animal de forêt américaine, dans les hauteurs, Deb n’aime pas particulièrement les chaudes températures ou les pays « tropicaux » et écrasant d’humidité. Elle préfère de loin le camping dans les montagnes qu’un voyage au Bahamas. De plus, elle est très sensible et réactionnaire à tout ce qui attrait la violence faites envers les femmes. Bien qu’elle ne soit pas une féministe engagée ou une volontaire déterminé, elle ne laissera jamais une femme dans une mauvaise posture…parfois même jusqu’à passer de très (trop) près en mode Fureur.

qualités
Loyale
Intuitive
Séduisante
Protectrice
Solide
défauts
Ironique
Méfiante
Obstiné
Impulsif
Froid


 Léonard dit de sa femme qu’elle est comme l’eau qui dort ; qu’il faut s’en méfier ! Il a bien raison. Elle possède une patience d’ange ou du moins, c’est ce que l’on croit. Des heures et des heures de respiration consciente et de méditation lui ont permis de garder intérieures ses impulsions. Caractère bien trempé, elle sait se défendre et a définitivement la répartie facile, grinçante et efficace. Deborah est une Beserker, après tout. Il faut être inconscient pour penser qu’elle n’est pas porteuse des traits de caractère de ces guerriers mythiques. Courageuse, tactique, don de soi, elle sait aussi prendre les devants quand il le faut.. D’une fidélité à tout casser et d’une loyauté digne d’un chevalier, elle n’a pas froid aux yeux. Bien que, parfois bouillante (autant passionnément que… de colère) elle n’en ait moins une personne qui est apte à relativiser si nécessaire et de ne pas en faire tout un plat. Au fond d’elle même ronronne un félin puissant et sauvage. Peut-être arrivez-vous à la connaître assez pour en déceler toutes les qualités et les défauts ?
 

Enfant unique, né d’un père absent et d’une mère instable, Déborah a vu le jour dans la ville de New Ross (Ros Mhic Triúin en irlandais), dans le comté de Wexford, un bled semi-respectable à une vingtaine de minutes de Waterford. Elle n’a aucun souvenir concret de Peter Callahan, son patriarche, hormis une vieille photo encadrée sur la table de chevet de sa mère. Berserker, il était trop proche de son alter ego et une fois que son devoir de mâle reproducteur avait été assouvit, était repartie s’amuser dans les montagnes de Wicklow. Sa mère, Evelynn Mckinley fut brisée de ce départ sans avertissement. Croyait-elle qu’elle était assez puissante et confiante pour le faire changer d’avis ? Peut-être… mais il était un homme de meute, dominant ce qui pouvait l’être sur son passage et Evelynn n’avait pas la trempe d’une guerrière incroyable, seulement celle docile de son Totem. Elle le perdit donc un soir de décembre, au profit d’une vie de célibat et de concubinage insignifiant dans l’attente du retour de Peter. Deborah avait eu la chance (ou la malchance) d’hériter de nombreux traits de son géniteur. La chevelure blonde et le regard pâle, mais aussi, un alter ego puissant qui se manifesta très tôt. Le félin puissant effrayait sa mère et rapidement, elle dut trouver des astuces pour contenir le plus possible ce côté sauvage de sa fille, pour éviter les ennuis.

Une adolescence rebelle, entre-les essaies de drogues et les expériences diverses, Déborah aura vécu une jeunesse typique de pauvresse trop jolie et farouche pour son village. L’image des hommes sabotés par la déception de sa génitrice, elle ne faisait confiance à aucun d’entre eux et s’amusait à les tourner en bourrique. Le félin en elle n’était à peine contrôlé, mais encore aucune fois, était passé en mode Fureur. Rite de passage craint par-dessus tout, gâché par les propres craintes de sa mère qui n’avait plus toute sa tête, Déborah avait réussi à le garder silencieux pour n’être qu’influencée par l’essence subtile du Puma…

C’est lors d’un voyage avec la classe, quelque part en campagne dans un camp d’été, que Déborah se transforma pour la première fois. Elle fumait une cigarette avec deux animateurs de camps à peine plus vieille qu’elle. Tout était normal, l’alcool goutait le truc aux pêches trop sucré, le ciel était dégagé et la lune brillait. Par contre, leur insistance à « passer aux choses sérieuses » et que « toutes les filles cool le faisaient » ne le convainquait pas vraiment. Même si l’alcool pesait lentement dans la balance et que les mœurs étaient de plus en plus légères, Deb ne souhaitait absolument pas passer à « autre chose ». Malheureusement pour eux, ils insistèrent encore plus en essayant de la toucher et la déshabiller. Le problème avec l’alcool chez les Berserker, c’est qu’il n’inhibait pas la bonne partie de leur personnalité.

Vous savez, ils ont retrouvé que des traces et des morceaux de ces deux garçons mais jamais la bête qui les avaient attaqués. Pourtant, la bête qui les avait attaquées se portait plutôt bien, du moins, maintenant. Son réflexe d’auto défense avait pris le dessus (ainsi que l’alcool). C’est dans la douleur la plus incroyable, atroce et insoutenable que Déborah laisse toute la liberté à son alter ego de prendre le dessus et de la défendre. Une libération telle qu’elle n’avait jamais connu. Un lien si puissant, une tout autre réalité s’était ouverte à elle. Elle se souviendra toujours du sang dans sa gueule et des chairs qui se déchire sous ses griffes. Les cris des garçons qui avaient nettement l’intention de la prendre de force… Quand elle y repense, elle sourit. Avec nostalgie, peut-être, ou simplement parce que ce son Totem s’ennuie de ce genre d’activité.

Une chose était certaine, cela ne pouvait recommencer. Elle n’était pas comme son père ; une bête sauvage sans retenue, et elle n’était pas comme sa mère non plus. Deborah allait trouver le moyen de se contrôler, par ses propres moyens.





Deb’ avait peut-être eu la chance d’hériter de la beauté sauvage de son père, elle avait perdu sa réputation de jeune fille aux mœurs légères pour se transformer en belle et jeune femme intelligente, secrète qui ne mâchait pas ses mots. Elle était douée à l’école, n’avait pas beaucoup d’amis, mais personne ne la détestait ou ce méfiait d’elle. La berserker avait conquis l’art de passer inaperçue. Ce que Esras Ó’Cinnéide aurait pu être si elle ne s’était pas présentée amicalement au premier cours d’histoire. Ce n’était pas un mec à la beauté « typique », mais il avait quelque chose d’intéressant qui l’avait poussée a passé le cap de l’anonymat. Et puis, de toute, elle préférait l’amitié avec les hommes : les femmes étaient trop fragiles et celle de son âge n’avait nettement pas les mêmes préoccupations qu’elle. Au départ, Esras était plutôt méfiant, même distant avec elle. Puis de fil en aiguille, à se voir d’abord dans le cours d’histoire puis sur le campus puis en extra scolaire, un lien fort se noua entre eux.

C’est la ressemblance innée de leur essence surnaturelle et leur intimité grandissante qui fit qu’elle se sentait proche et comprise par Esras ; il n’était pas comme les autres. Il était impulsif et déterminé, comme Déborah. Leur couple était diaboliquement efficace et avait fait des jaloux à la fac ; ils s’entendaient si bien et partager le secret de leur vraie nature avait renforcé ce sentiment de fidélité pour lui. Il était devenu un pilier dans sa vie auquel elle pouvait s’appuyer et l’exemple que tous les mâles Berserkers n’étaient pas comme son père. Déborah avait eu peur qu’il disparaisse à la naissance de leur premier enfant. Ils étaient encore jeunes quand Kaëlic à vu le jour comme la première merveille du monde. Le centre de leur univers changea soudainement pour se concentrer totalement sur la famille qu’ils formaient. Deux ans après, une petite fille Liadan, le portrait de Déborah toute crachée naquit en parfaite santé pour leur plus grand bonheur.

Avoir sa propre famille saine lui faisait du bien. Son alter ego se taisait et restait en berne la plupart du temps. Sauf que Déborah sentait que se côté maternel qui avait pris le dessus était entre autres à cause de son félin totem. Le cougar protégeait et couvait sa portée comme le plus précieux des trésors. Sa progéniture et son mari étaient le centre de sa vie. Elle pouvait maintenant avoir une vie rangée et se fondre dans la masse, en espérant, comme Esras, qu’ils pourraient vivre une vie normale parmi la masse. Il y avait des hauts et des bas au cours des années, mais cette illusion de stabilité l’empêchait de partir à la dérive et de tout laisser en plan, pour vivre cette liberté enragée qu’elle contrôlât avec la méditation et toute sorte de concentration « new âge » disponible.

Toujours planait quelque part en elle, bien enfoui, le gout du sang.



Déborah Armstrong poussait en silence le chariot contenant une pile de livres sur le philosophe Henry Corbin qu’on avait laissé en plan sur une table de consultation. À cette heure, la bibliothèque de l’université d’Ottawa était peu bondée d’étudiants. Cela lui permettait de faire du rangement et de la classification en paix, mais surtout, de ruminer le passé. Dans sa jupe taille haute et son chemisier blanc, des lunettes de lecture au bout du nez, juste assez puissant pour ne pas avoir un mal de crâne à la fin de la journée, Deb’ déambulaient lentement entre les rangées vides, mais pleines de bouquins, au son d’un couinement des roues du chariot sur le tapis de l’étage. Elle pensait à sa fille pour qui ils avaient bouleversé leur vie. Cela faisait trop longtemps qu’elle n’avait pas eu de nouvelle. Peut-être que Léonard aurait eu le privilège d’un contact rapide ou d’un texto ? Après tout, c’est à cause des ces deux-là que ce qu’elle avait de vie saine, normale et plaisante (du moins, en apparence) avait été brisée et jetée à la poubelle.

Oh, c’était grâce à elle que l’illusion tenait toujours, même sous d’autres noms, dans un autre pays, dans l’anonymat et le secret d’une longue vie de mensonge en Irlande. Si elle avait des amitiés féminines, probablement qu’elles lui auraient dit de déguerpir, divorcer et de demander la moitié des biens qu’ils avaient pour se refaire une vie à Puerto Vallarta. Mais comme elle n’avait pas pris le temps de développer des liens plus que superficiels avec les autres membres du personnel de l’université, Déborah n’avait pas le loisir d’avoir eu d’aussi simpliste conseil.

Elle s’arrêta dans une rangée puis consulta efficacement les chiffres sur la reliure des livres. Rapidement, elle empoigna deux ouvrages de son chariot, d’une main habile puis les rangea à leur place sur l’étagère. Un soupir tout en repoussant une mèche blonde et rebelle de son visage, Deb’ espérait que son fil ne soit pas entrain de faire des conneries. Leurs vies avaient été bouleversées et leur fille n’avait pas tout à fait suivi le changement obligatoire. En voulant à son père d’avoir ruiné sa relation avec ce McNamara de malheur, elle avait tout de même fait tout ce qu’elle pouvait pour rester calme et fournir tout son support à sa fille.

Son amour pour ses enfants était inconditionnel.

Léonard les aimait tout autant.

Il avait sacrifié sa couverture et sa carrière secrète dans les forces policières pour sauver sa fille et leur offrir la sécurité et une autre vie sans danger.

Et pour ça, elle l’aimait. Oui. Déborah était toujours à ses côtés malgré tout. Malgré ses cachoteries, malgré ses secrets…ses si nombreux secrets. Elle s’attendait à n’importe quel moment de devoir tout abandonner de nouveau à cause d’un mensonge de son mari qui aura merdé.  C’était pourquoi elle ne s’investissait plus dans des amitiés ou dans la peinture des murs blanc et monotone de leur maison ; son pilier n’était plus stable.

Leur relation aussi avait changé, mais elle était restée. Fidèle, soutenant son homme dans l’adversité et les coups bas. Restant près de lui, à le rassurer, lui dire que tout irait bien, qu’il fallait faire ce qu’il fallait pour le bien de la famille, pour leur survie. Lui serrer la main, lui caresser le dos et lui dire qu’elle serait toujours là, à ces côtés, qu’il pouvait conter sur elle…malgré tout.

- Pardon, m’dame, je cherche un fascicule sur la migration des outardes en Acadie, écrit par J.W.Smith. Pouvez-vous m’indiquer à quelle rangée je pourrais t…
- Deuxième étage. Au fond à droite. C’est la section faune. Utilisez le système de recherche de la médiathèque. Ça sera plus rapide.
- Merci m’dame !

Le jeune homme la quitta rapidement, son sac à l’épaule. Son regard se fixa sur lui pendant qu’il disparaissait et redescendait par les escaliers, un étage plus bas. Au aguets, elle eut l’impression de suivre la trace de son odeur et d’entendre les battements de son cœur. Il aurait été une proie facile ; ses pas indiquaient une malformation dans une hanche. Le jeune homme n’aurait aucune chance contre elle…

Le bouquin qu’elle tenait dans ses mains tomba par terre ce qui lui fit faire un saut, redressant les poils de ses avant-bras dans un long frisson.

Voici une autre chose qui avait changé dans ce brouhaha et cette instabilité : son alter ego se faisait de plus en plus présent. Comme si l’air vivifiant du Canada était son élément et que les événements des dernières années avaient étiolé le contrôle qu’elle avait eu sur sa fureur. Le ronronnement du Puma était de plus en entêtant, hypnotisant, puissant… violent.
Déborah n’osait pas en parler avec Léonard. Pas encore. Il avait d’autres chats à fouetter pour l’instant et elle ne voulait surtout pas ajouter à son fardeau. Non. Elle pourrait probablement gérer son côté Berserker seule, comme elle l’avait toujours fait…

" … mais combien de temps encore ?" Pensa-t'elle sombrement, son regard bleu glacier fixant le vide.