Nom : Fleming. Et oserais-je avouer que je m'appelle en réalité Timothy Fleming Jr. ? Bah ... je viens de le faire. J'suis con ... Prénom(s) : Timothy ... mais je préfère de loin que l'on me nomme Gontran !! (oui Gontran !! Avec les deux -!!- enthousiastes !) Âge : 44 ans Date de naissance : 8 septembre 1971 Nationalité : Anglais Origine(s) : Pareil... je suis pas un sang-mêlé moi m'sieur dame ! Alter-Ego : Pan troglodytes ... oui c'est ça un vieux Chimpanzé quoi. Métier (études) : Autrefois j'étais un juge d'instruction resté et craint à Ottawa. Maintenant... bah je suis un mec qu'existe plus. Donc... je suis un singe de compagnie (big lol mdr comme disent les jeunes) Niveau social : Avant j'étais riche à en crever... maintenant j'ai trois cailloux de merde et un slip moche. Littéralement. Statut marital : Célibataire, anciennement en faux concubinage ayant sa carte fidélité au club des prostituées de luxe de chez Darwin. Orientation sexuelle : Hété(très)rosexuel Avatar: Martin Freeman Crédits: Lya & Tumblr Personnage: Scénario Petites curiosités Famille et proches - Ma p’tite famille est restée en Angleterre et bon, autant le dire immédiatement : elle ne me manque pas. L’Angleterre me manque par contre… Mes parents, je les aimais beaucoup. D’ailleurs hormis deux ou trois cousins très quelconques (oui y'en a un qu'est évêque...), le cercle familial était très réduit. C’est néanmoins grâce à eux que j’ai pu m’élever, grandir en étant l’unique objet de leur attention, et dans un milieu plus que privilégié. Mais ils restèrent toujours très effacés et distants envers ma personne… des Anglais, donc. Du coup je n’ai pas eu de mal à me séparer d'eux pour vivre au Canada, la traditionnelle carte de vœux pour Noël me suffisant amplement ! Et je ne suis pas certain qu'ils aient été très affectés par ma disparition. Une tasse de thé, et ils sont sans doute passés à autre chose ! Maîtrise du totem - Jusqu’à cette (salope de) malédiction, j’avais une totale maitrise sur mon totem. Puisqu’il avait toujours été calme, bien qu’excentrique. Il n’a jamais vraiment posé de problème et à vrai dire, depuis toujours je le considérais comme une partie largement inférieure de moi-même. Il était là… très bien, et après ? Avec ou sans sa présence, ma vie restait la même, tracée avec précision d’objectif en objectif comme les dessins pour gosses points à relier. Cependant, et après avoir passé trois longues années enfermé dans ce corps d’un singe, j’imagine que la chanson ne va pas être la même. Sensibilité - Autant être clair dès le départ, j’en ai rien à braire de ce foutu macaque. Jamais encore je n’ai pris de forme de furie… Je me maitrise moi, s’il vous plait ! Et je le maitrise lui aussi… ce n’est pas comme s’il était un Babouin ou un gorille. Là j’aurais eu du souci à me faire. Donc non, pépère reste sagement au fin fond de ma tête et n’interfère pas avec moi… enfin je ne crois pas. Quant à prendre la forme de ce singe puant, non merci ! J’ai une certaine dignité (même si cela ne se voit plus trop maintenant)… si bien que lorsque la malédiction s’abattit sur ma grandiloquente personne, c’était la première fois que j’empruntais sa peau. M’en souviendrais… de cette branche d’arbre. Note à moi-même : ne plus jamais faire de jardinage. Points faibles - J’ai toujours eu beaucoup de faiblesses … ceux qui disent ne pas en avoir se fourrent gravement le doigt dans l’œil et pas que jusqu’au coude. Mon avantage cependant (jusqu’à ma malédiction du moins… sinon c’est trop facile.), c’est que j’ai toujours eu conscience de ces faiblesses et que je suis parvenir à m’en servir dans mon ascension professionnelle. D’abord, il y a les femmes. Les plus belles, et souvent les plus chères à obtenir d’ailleurs, on toujours retenu mon attention. Je suis un gourmand, bien que je ne sois pas un apollon… Les créatures que je sollicite heureusement, n’attendent pas de moi que je sois très beau, mais que je paie bien… ce qui est le cas. Etait le cas… Une autre de mes faiblesses est de voir les gens comme des pions, et non véritable comment des ‘personnes’. Les sentiments n’ont jamais été forts, et je me sers de ceux dont j’ai besoin comme d’un tremplin vers mes objectifs… Seulement, j’ai peur d’être seul. Dans tous les sens du terme. Ce qui finalement doit expliquer mon engouement pour les femmes au prix négociable. Le vide affectif, qu’y a-t-il de pire ? Mais encore faut-il avoir des sentiments, savoir les gérer, ce qui est encore l’une de mes charmantes faiblesses. Pour finir… je dirais que je suis Anglais et que c’est là, la pire des tragédies.

qualités
Cultivé
Ambitieux
Vif d'esprit
Intègre (plus qu'on ne le pense)
Affable
défauts
Arrogant
Hypocrite
Despotique
Égoïste
Nouvellement pantouflard


Avant – J’ai toujours été quelqu’un de peu très aimable. Je le sais. Encore une fois c’est sans doute un avantage de connaître ses défauts mais personnellement, je les aime bien. Quand à les corriger, non merci ! C’est assez pratique d’être un connard égoïste et arrogant quand on y pense. Et puis, ça se saurait, si les gentils étaient privilégiés par la vie, hein ? Surtout que j’ai toujours suffisamment gardé de jugeote pour doser mes émotions de façade et diriger les choses à ma guise, au gré de mes besoins. Pourtant, j’ai des principes. Comme quoi l’un n’empêche pas l’autre. Je suis droit, carré… mes démarches sont généralement loin d’être hésitantes car je me prépare toujours à l’avance, peu importe l’action en vigueur. Qu’il s’agisse de ma vie personnelle ou professionnelle, j’aime maîtriser les choses. Voir les obstacles venir, anticiper les réactions et ajuster les miennes en conséquence. Ils furent rares, les moments où je perdis véritablement le contrôle sur les évènements. On ne peut sans doute les compter que sur les doigts d’une main…

En outre, j’ai de l’ambition, de la culture… j’essaye d’être quelqu’un d’intéressant, à la présence recherchée même si c’est surtout pour prendre le plaisir d’être supérieur aux autres lors d’une conversation pointue. Etre quelqu’un d’important m’a toujours semblé être une nécessité. L’argent, le pouvoir ou du moins, avoir l’air de le posséder était un objectif presque vital. Ainsi, j’ai toujours fait preuve d’une grande ambition, de beaucoup de vivacité dans mon travail non sans me départir de mon flegme Britannique. Cependant, je ne suis pas un plaisantin et je sais que pour mériter quelque chose, il faut travailler dur ! Rien sans rien, c’est bien cela l’expression ? Que l’on me prenne alors pour un bourreau de travail sans cœur, autoritaire et parfois presque despotique m’était égale. Je voulais du résultat, et je l’ai obtenu.

Alors oui, je suis arrogant. Oui, j’ai tendance à traiter les gens comme des pions… à me montrer caustique, irascible ou belliqueux. Je sais aussi que j’ai tendance à être moqueur. Loin d’être direct, je préfère me servir d’une certaine hypocrisie, toujours dans le but de maitriser les choses. Je suis un menteur, un manipulateur… mais je le fais intelligemment, du moins je le suppose et l’espère. Je n’aime cependant pas le bluffe, préférant au contraire jouer carte sur table pour obtenir un résultat concret. Mais c’est ainsi que je suis. On ne me changera pas et pour être honnête c’est ainsi que je m’apprécie le plus. Bourré de défauts, mais pas vraiment méchant au final. Ou du moins, pas méchant gratuitement… Simple pour avoir ce que je veux. Ce qui professionnellement signifiait : réussir mes enquêtes. Et personnellement : … avoir un peu de compagnie. Mais c’est vrai que de manière générale, je restais, et reste un insatisfait. Raison pour laquelle je donnais l’impression de brûler la vie par les deux bouts.

Si je tente d’être toujours maître de mes émotions, je possède une certaine impulsivité qui jusqu’à aujourd’hui, ne me posait aucun problème. Mais la malédiction à changer beaucoup… beaucoup de chose. C’est pourquoi il faut maintenant que je vous parle de mon état actuel.

Maintenant - J’ai changé… c’est certain que j’ai changé. Après avoir été enfermé trois putain d’années dans la peau d’un singe de merde, je crois que vous aussi, vous ne seriez plus les mêmes ! A l’état de singe, j’ai principalement été tour à tour léthargique, puis excentrique… au départ totalement déprimé par mon état, je crois qu’une certaine folie a atteint mon esprit, pour ma laisser évoluer de manière plus frivole. Je suis toujours resté attaché à mon moi d’humain. Mais le temps passant, la résignation fit le travail. Je n’étais alors plus qu’un animal de compagnie… heureusement bien traité par le maître chez qui l’on me confia. Un alchimiste un peu con, mais tout à fait à mes p’tits soins… ce qui était finalement des plus agréable. J’ai découvert la fainéantise, la douceur de ne plus avoir de responsabilité. Juste d’être là, manger une banane, me gratter le cul sur la table de la cuisine et ce, sans jamais risquer de représailles parce que j’étais un singe. Ouais… faut dire que malgré tous les inconvénients de mon état, Gontran a été aimé, choyé … d’une manière sincère et parfois presque brutale (n’est-ce pas Willow) qui pourtant, m’a fait du bien.

La question qui demeure maintenant, c’est : où est ce que je me situe dans ce bordel ?! Bah justement je n’en ai aucune idée, même pas à la con, et la transition va être encore bien coton les gars !  

Avant, j'étais classe...

Je ne crois pas avoir eu une vie très incroyable. A l’échelle humaine du moins, car je suis seulement reconnu dans mon petit monde. Un cercle fermé, où ma réputation n'est plus à faire, et où mon nom seul peu faire trembler les genoux cagneux des plus féroces magistrats du milieu.

Enfin... J'étais.

Je suis né en Grande-Bretagne, non loin de Londres. Une famille classique, totalement dans le cliché de la vieille Noblesse Anglaise avec ses napperons, ses tasses de thé en porcelaine fine, ses parties de chasse, les dimanches au Polo à participer au traditionnel concours de tamponnage de mottes de gazon ... Quelque chose qui m'a toujours insupporté d'ailleurs, quand on connait mon amour des pelouses soignées. Mais c'est dans cet univers que j'ai grandi, avant d'être envoyé en école privé pour la plus grande fierté de mes parents. Bien sur, j'ai longtemps marché dans leurs pas en fréquentant les mêmes établissements qu'eux, les enfants de leurs amis d'antan, les mêmes précepteurs bien que très vieux, et très pénibles... Les joies de la vieille Angleterre. Mais il semblait, puisque ma mère avait atteint du premier coup son objectif de donner un héritier aux Fleming, que les fameux espoirs de cette famille reposait sur mes épaules. J'ai évolué avec cette responsabilité. La certitude que je devais les rendre fier malgré que rien ne fut jamais en réalité, suffisamment grandiose pour eux durant ma scolarité. Mais c'était pour moi, plus un challenge qu'une déception, et je n'ai pas souffert de cette attitude. Au contraire, j'y ai puissé une certaine énergie, une motivation puissante qui m'a toujours permit de m’élever au dessus des autres. Car oui, je le clame haut et fort, j'étais le meilleur en tout. Sauf en rugby mais on ne peu pas m'en vouloir, c'est bon pour les vulgaires paysans... ou les Écossais, bien que cela soit bon gros pléonasme.

Mais il est vrai que ma jeunesse est passée vite... excessivement. Je n'ai appris qu'à travailler, qu'à me battre et écraser mes concurrents tout en nourrissant un instinct de compétition exacerbé. Mais au rythme des Anglais, dans le plus grand respect des traditions et des attitudes nécessaires à mon rang. En gentleman. La vie était clairement inintéressante en réalité. C'est peut être aussi pour cette raison que j'ai développer plus d'ambition que les autres, parce que je n'étais pas en accord total avec les préceptes de ma famille. Mon père désirait que je devienne Notaire, comme lui l'était, afin que je puisse reprendre son cabinet par la suite. Il n'en était pas question... Notaire. Et pourquoi pas bibliothécaire aussi... Existe il carrière plus ennuyeuse ? J'en doute... J'ai alors suivi ma propre voie, celle de la justice pénale. Pour être honnête, si papa et maman Fleming n'ont pas été jusqu'à me rejeter à cette époque, c'était bien entendu parce que j'étais leur enfant unique. Mais durant mes années d'études, ils ne m'adressèrent plus la parole, ni l'un ni l'autre. Je demeurais un fantôme à leurs yeux, une déception immense et ils me faisaient bien part de leurs aigreurs lorsque nous étions en petit comité. Jusqu'à ce que je fasse mes preuves... Là, étrangement, je redevins une source de vantardises intarissables. Mais peu importait ma famille en réalité, je prospérais de mon côté sans me soucier de leurs opinions, et m'éloignais progressivement de l'étau qui régissait ma vie depuis ma naissance.

Ma carrière fila bon train. Rapidement, je fus nommé juge d'instruction et participais activement à des enquêtes des plus sordides. Mais le rythme imposé par ces longues et pénibles journées de travail me correspondait. J'étais dans mon élément, et imposer la loi (ou ma loi parfois) me donnais la sensation typiquement humaine (masculine surtout) de détenir un pouvoir énorme. Le pied. Et malgré le côté souvent très horrifique des enquêtes et des circonstances de ces dernières, je restais serein et épanoui, certain d'être à ma place. Mais j'étais un bourreau de travail, vraiment. Et cela eu une conséquence bien connue des carriéristes : pas de famille. J'avais certes des amis, mais ils étaient tous de ma branche et nous parlions toujours boulot. Je ne sortais donc pas de mon univers jamais, sauf pour courtiser des femmes aux atouts monnayés. Des escorts souvent, ce qui me convenais plus que bien. Pas de sentiments, pas de rituels idiots de séduction, pas de temps perdu en vain pour finir frustré et insatisfait. Je payais simplement pour des services, où et quand je le désirais. La vie idéale ! La seule fois où j'ai tenté d'engager une relation avec une femme, elle était avocate et s'avéra très ... inintéressante au final. Pour preuve, elle m’amena en vacances au Japon, un pays qui ne m'avait jamais fait envie et qui s'avéra d'un ennui profond. Cependant, je dois bien avouer que je ne le regrette pas d'avoir fait l'effort de m'y rendre et pour cause, j'y ai rencontré Joy. Je ne me souviens plus vraiment des circonstances, mais j'ai assisté à la renaissance de ce Phoenix... et n'ai pas résisté à l'envie de profiter de sa situation.

C'était amusant d'ailleurs, puisqu'en tant que juge d'instruction, j’œuvrais à la manifestation de la vérité et qu'il m'était pourtant si facile d'user de duperie avec elle dès que je compris son amnésie. J'avais tenté ma chance, et remporté la mise ! Je lui racontais une vie totalement fictive faites d'erreurs et d'abus de sa part, m'imposais alors comme son sauveur, son parrain... un ami de longue date et l'unique personne en qui elle pouvait avoir confiance. La pauvre créature s'attacha à moi, d'une manière réellement désespérée. Et alors, satisfait de mon œuvre, je décidais de la garder avec moi pour la mettre au service de ma personne. Mon influence de Magistrat me fut utile, même dans ce pays qui n'était pas le mien et en quelques jours, Joy obtenait son passeport pour l'Angleterre. Je repartais donc sans ma bien peu gracieuse avocate, mais avec une très jolie petite asiatique toute prête à me service avec docilité. Bingo !

Sans m'en rendre compte, la présence de Joy m'insuffla d'autres ambitions. Je sortais un peu de mon carcan, semblait désormais moins solitaire et rentrait chez moi plus régulièrement, heureux de sa compagnie. Petit à petit, je crois que je l'ai prise en affection, bien qu'au départ j'étais seulement satisfait d'en avoir fais ma bonniche (autant le dire clairement). Si bien que lorsqu'une opportunité c'est présenté à moi pour travailler sur une grosse affaire au Canada, Joy faisait partie de mes maigres bagages, à présent indispensable. Et alors, enfin, j'étais satisfais de ma vie. J'ai accepté un poste permanent à Ottawa, au grand désespoir de mes parents bramant que c'était là une perte intolérable pour l'Angleterre (l'Angleterre s'en fout, je précise bien) mais il ne fallut pas plus de quelques mois avant qu'ils n'en reviennent à leurs anciennes habitudes et ne m'ignorent, me laissant heureux à ma vie de pacha loin du gang des coincés du cul Britannique.

La vie fut vraiment pas mal ensuite. Joy vivait encore avec moi, mettant un peu de couleurs dans mon existence de natif de l'Ile Grise. Et puis bientôt, il y eu Taylor. Je ne sais pas bien ce qui a retenu mon attention quand à elle. D'ordinaire, les Escorts n'étaient pas rares et changeaient régulièrement au gré de ma lassitude. Mais elle... C'était différent. Surtout que je ne suis même pas certain qu'elle est été une prostituée, je n'ai jamais eu confirmation mais le résultat étant là, peu m'importait. Sa discrétion peut être, son intelligence latente, ou sa docilité, tout me plaisait. Le fait aussi de l'avoir sorti de la rue aussi, qui me donnait un sentiment de pouvoir, de domination sur elle... Ou encore mieux, me plaçait en héro pouvant alors profiter de sa personne. C'était une impression sans doute... mais qui avait son importance puisque je refusais rapidement de me séparer d'elle. Un peu comme Joy, mais d'une manière bien moins platonique. Taylor emménagea donc chez moi, devint ma compagne aux yeux du monde, et j'étais particulièrement fier qu'elle s'accroche à mon bras. Comme un trophée, une démonstration de ma réussite puisqu'elle était certes belle, mais se montrait surtout redoutablement intelligente au moments exacts où cela avait le plus d'effet sur son auditoire. Taylor savait aussi bien flatter ma vanité, que me mettre en valeur devant mes pairs, et cela tout en s'appliquant à prendre soin de mes besoins physique et sociaux. Et elle bossait rudement bien, la petiote ! Elle était parfaite, mais elle était payer pour cela. Pourtant j'ai longtemps gardé l'illusion de cette vie un peu commune, bien que régit par l'argent. Je crois bien, au final, qu'elle était aussi très bonne manipulatrice et à bien su me captiver en retour et profiter de ma bonne situation. Mais c'était de bonne guerre, et je payais volontiers pour que le petit jeu continue, tant que c'était avec elle.

Jusqu'à ce que je décide de couper une branche d'arbre...

Mais ça... c’était avant.

J'aime pas les Pixies... ça c'est vraiment de la saloperie. Il n'y a qu'à regarder Oreste pour comprendre, car lui il a bien faillit y passer et l'assurance n'a rien pris en charge. Pourtant il semblerait que ces saletés de fées ne savent pas se tenir et causent pas mal de dégâts. Mais véritablement, je pense que j'aurais préféré crever plutôt que de rester coincé dans le corps de ce singe imbécile et fripé. Je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé. Tout a été très vite, alors que j'étais perché sur mon escabeau, taillant généreusement les branches de cet arbre très laid qui faisait de l'ombre à ma pelouse. Ma si belle pelouse, unique vestige de ma nativité sur l'Ile Britannique en terre Canadienne (enfin hormis ce que l'on appelle communément mon côté 'cul-serré' soit disant typiquement 'Cup of tea'...). Car si les Anglais gagnent à être connu, c'est bien pour leurs costards, leur équipe de cricket et leur savoir sur l'entretien du gazon... Et je prenais grandement soin de la mienne, avec passion, et détermination. C'était là donc mon hobbies principal, et que ceux qui me juge aillent se faire pendre par les tripes car c'est toujours mieux que l’Aveyron ou les hérissons –Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite. Bref, pour que ma pelouse prenne bien, j'ai taillé les branches d'un arbre planté chez ma voisine mais qui débordait très largement chez moi. Si j'avais su, j'aurais plutôt déménagé. Comment pouvais-je savoir moi, qu'il s'agissait là de son arbre maison ? Les Pixies ont elles toutes si peu de goût pour choisir de lier leurs vies à un immonde feuillus de type bouleau ? Un peu de prestance que diable ! Quoi qu'il en soit, la gorgone n'a vraisemblablement pas apprécié de voir les cadavres de branches, et m'a balancé la pire des malédictions qui soit. A croire qu'elle savait où appuyer pour me faire le plus de mal possible et détruire mon existence. Condamné à vivre dans la peau de mon Alter-ego. Merci Madame...

Comment dire, que devoir supporter l'apparence d'un chimpanzé avec la conscience d'un homme est une expérience des plus traumatisante. Surtout lorsque comme moi, vous n'avez jamais apprécié votre totem pour des raisons évidentes de noblesse. Il faut dire également, qu'un Alter-ego est sensé épouser la personnalité de son hôte. Je ne vois pas en quoi je lui ressemble... C'est pourquoi, et ce depuis son éveil tranquille à l'aube de mon adolescence, je n'ai jamais pris la peine de me préoccuper de lui. L’avantage étant que son attitude à lui reste très latente, facilement écrasée par la propre personnalité que je m'attache à croire bien plus vive, complexe et imposante que la sienne. Et pourtant, forcé à vivre sous cette peau, j'ai peu à peu adopté son comportement. Bien malgré moi d'ailleurs... et par dépit. Car après avoir été transféré au zoo et y avoir vécu un an, j'ai légèrement perdu pied. Le désespoir rend fou. L'enfermement plus encore, surtout quand il s'agit de votre propre esprit. Et cela je ne le souhaite à personne... la mort me semble bien moins cruelle. Mais au bout de ces longs mois à passer pour un chimpanzé dépressif auprès des spécimens de la dite espèce comme devant les véto, l'un d'eux me vit d'un œil différent. D'un œil d'Alchimiste à vrai dire, et il sembla reconnaitre le Berserker, l'âme humaine emprisonnée dans l'enveloppe de son totem. La blague...Je ne sais pas par quel moyen (l'administration me donne des boutons sur les fesses), il est parvenu à me faire sortir de là. Mais bon, s'il avait pu m'aider d'avantage et me sauver de cette situation abominable, j'aurais été reconnaissant.Là, je ne le suis pas, car Gabriel n'a pas cherché à me rendre à ma véritable condition et m'a simplement confié à un ami, Alchimiste lui aussi. Donc là, à ce stade, j'étais plutôt heureux de ne plus avoir à me coller des 'congénères' connifiés dans tous les sens et des imbéciles d'enfants frappant sur les vitres de l'enclos pour me faire bouger. Mais voila, Oreste Deslauriers, c'est un autre calvaire. Au départ, je l'ai haïs lui aussi. Aussi fort que Gabriel, parce que je ne pouvais rien faire de mieux sans doute. Puisque atteint de dépression, je l'étais véritablement...

Mais après quelques mois de cohabitation, je crois que j'ai commencé non pas à accepter ma situation, mais au moins à la tolérer. Il faut dire qu'Oreste s'en sortait très bien, il était littéralement tombé en affection devant son singe, renommé Gontran. Et il prenait soin de moi, cédait à mes caprices quels qu'ils soient. Et puis, à cette époque il semblait aussi seul et malheureux que je l'étais... Je devenais son unique ami et c'était finalement très réciproque. Alors, j'ai fini par être ce fameux Gontran. Un chimpanzé un peu trop malin pour ceux de son espèce, un pot de glu affreusement pénible et très feignant. Mais c'était extraordinaire, car n'importe lesquelles de mes attitudes, Oreste les acceptaient bien volontiers. J'étais devenu un roi après l'avoir très longtemps testé... L'animal à cela de magique que l'on devient bien plus tolérant envers eux. Pire que les gosses ! Et puis aussi parce que l'autre imbécile de lapin était bien en bas dans la hiérarchie des compagnons d'Oreste, j'étais son chouchou, oui oui ! Alors du coup, j'ai dégouliné. Petit à petit je me suis construis autrement, mi-singe, mi-homme, pour tenter de faire le deuil de mon existence passée et survivre avec la certitude à présent que je ne retrouverais plus ma forme initiale. C'était effroyable, mais cette réalité je devais bien finir par la prendre en compte. Et puis, chez Oreste, je n'étais finalement pas si mal loti...

Je suis donc devenu un chimpanzé, à ma manière. Tout à fait oisif, bénéficiant d'un confort très appréciable, adepte de la sieste, du bain et du gouté, mais capable de hurler sauvagement si par malheur quelqu'un l’empêche de regarder les feux de l'amour... Et puis faut dire : je sais pas comment elle c'est débrouillée la sœur d'Oreste pour lui faire creuser une piscine chauffer dans le jardin mais là je pense sincèrement que l'on atteint le summum du bien-être. Rien de tel que de se baigner dans une eau fumante, le cucul dans les bubulles, en mangeant une bonne banane non ? Et quand Oreste fait des papouilles... je crois que je pourrais en vendre ma peau de singe, les coucougnettes avec !

Alors finalement, j'ai pas la classe, j'existe plus, mais je suis bien je bouge plus.