Histoire
L'enfant roi, jamais ne manqua de quoique ce soit. Naître, évoluer dans une famille aussi aisée que celle des Klein, c'était voir chaque caprice de marmot réalisé. C'était évoluer à l'écart des autres et surtout de la plèbe, car à l'époque on ne mélangeait pas les torchons et les serviettes. Mais c'était aussi grandir à l'écart de ses géniteurs : Ceux-ci bien trop occupés avec leurs « affaires d'adultes », déléguèrent l'éducation de leur rejeton à un autre. Un précepteur. Elias Ambrose.
Elias, Elias, Elias.... L'enfant n'avait plus que ce prénom à la bouche. Il en parlait jour et nuit à qui voulait l'entendre. Elias c'était son ami, son modèle. Sa voix aux accents d'ailleurs avait le don d’enjôler quiconque l'écoutait narrer ses aventures mirifiques. Et le petit Daniel émerveillé par l'étranger ne voyait plus que par lui. Cet homme venu de nulle part en vînt même à avoir plus de valeur aux yeux du gamin, que ses propres parents. Ambrose de son côté développa un attachement hors-norme pour le fils Klein. Ceci était plus puissant que « l'Amour », peut-être aussi plus malsain.
Si au début leur relation attendri la majorité, au fil du temps elle en inquiéta beaucoup. Leur puissant attachement sembla devenir pernicieux, notamment lorsque l'une des domestiques retrouva sur la couche du descendant Klein, l'élève lové contre son éducateur. Immédiatement la scène donna lieu à quelques mauvaises interprétations qui n'avaient pourtant pas lieu d'être. L'on dénonça Elias et ses soi-disant abus sur l'adolescent. L'on salit son nom avant de le congédier, craignant pour la réputation de la famille.
La séparation imposée brisa Elias. Motivé par un sentiment de colère et d'intense frustration, celui qui n'était pas tout à fait « homme » alla une nuit trouver l'héritier des Klein dans son alcôve. S'y produisit l'irréparable : Elias fit de Daniel un Stryge, apposant sa morsure venimeuse sur le mortel. S'en suivit le processus de transformation durant lequel Klein mourut pour renaître, changé à tout jamais.
Débuta un quotidien d'errance – Elias fuit l'Autriche, entraînant à sa suite sa progéniture. Daniel et lui n'eurent de cesse de voyager, s'installant provisoirement ici et là, visitant les vestiges d'autres lieux, d'autres temps. Daniel s'adapta très rapidement à sa nouvelle condition ; il l'adorait. Il était un être magnifique, élevé à un rang supérieur. Se fondre dans la masse, faire « comme si », devînt pour Klein un jeu, une motivation de tous les jours. Plus encore les traques humaines quotidiennes, durant lesquelles il embrassait pleinement son statut de prédateur. Avoir le pouvoir de vie ou de mort sur autrui le rendit puissant et à force d'agir en se sens, il gagna en noirceur. Le sadisme et la violence apparurent progressivement dans ses gestes, pour ne plus jamais le quitter.
Le Stryge qu'il devint obtint au bout de quelques décennies son « émancipation ». Il prit congé d'Elias qui n'alla pas à l'encontre de sa décision – Ambrose savait que contrarier Daniel signifierait devoir faire face à sa colère.
* * * * * *
Se retrouver confronté à sa propre compagnie lui plut l'ombre de quelques années. Être seul, c'était être libre et ne devoir rien à personne. « L'oiseau de nuit » solitaire qu'il était devenu, vagabonda encore un peu, laissant derrière lui quelques cadavres exsangues ou dépecés. Le fait d'être instable géographiquement lui permit d'assurer ses arrières.
Cette situation ne dura qu'un temps. Vainc le moment ou la solitude devînt pesante et où le besoin de compagnie se fit pleinement ressentir. C'est dans son pays natal qu'il
La trouva. Lorsqu'il
La vit, il comprit que ce serait Elle. Elle qui partagerait sa vie, son quotidien. Cette femme au port altier, cette femme au visage divin et aux traits raffinés... Märta comme elle se nommait, retint toute l'attention du Stryge. Il la désira dès qu'il la vit. Et pour l'obtenir, il lui faudrait ruser et user de subterfuges.
Longtemps il l'épia à distance sans pour autant se dévoiler à elle. Ses habitudes, ses relations, son mode de vie... Bien vite elle n'eut plus aucun secret pour lui. L'être malfaisant qu'il était se nourrissait d'elle à distance – Combien de temps passa t-il à l'observer à son insu, ainsi caché dans l'ombre ? Un nombre incalculable d'heures. Il développa pour elle un désir ardent et secret. Märta l'ignorait, mais dans l'esprit tortueux de Daniel, elle lui appartenait déjà.
Lorsque la mère de la jeune femme fit part de sa recherche spécifique, Daniel sortit prestement de sa « cachette » pour entrer en scène. De spectateur, il devînt acteur. Elizabeth cherchait un bon parti pour sa fille ? Soit, il était là, lui et sa richesse accumulée. Un parfait opportuniste. Il plu sans difficulté, avec sa bienséance excessive et ses faux-semblant.
...Comme il jubila lorsque lui fut enfin promise Märta. Et encore plus lorsque vînt le temps du mariage et de sa consommation. Celle qu'il convoitait depuis longtemps était maintenant sienne et rien ne pourrait désormais changer cela.
Le temps et ses effets n'eurent jamais raison de la fascination que Daniel portait à Märta. Les années passaient certes, mais elle restait à ses yeux toujours aussi magnifique. Si au début il se garda bien de lui cacher sa véritable nature, prétextant quelques rendez-vous d'ordre professionnel – ou autre – lorsqu'il lui fallait s'absenter afin de se sustenter, vînt le moment où il n'eut d'autre choix que lui dévoiler sa face cachée. La peste qui ravageait le pays depuis quelques mois déjà, fini par toucher Märta, l’entraînant inexorablement vers une morte certaine. Refusant une telle finalité, Daniel mordit son épouse. Son venin de Stryge vicia son être et elle devînt à son tour un Ange noir [...]
C'est en compagnie de Märta que Daniel foula à nouveau des contrées maintes fois revisitées. Si Mme Klein tenta à quelques reprises de se soustraire au joug du Stryge, à chaque fois il la récupéra. Pour renforcer son pouvoir qui semblait s'effriter, il utilisa la violence, frappant celle qu'il chérissait. Elle ne pouvait envisager une autre vie que celle qu'il voulait lui offrir. Elle était à lui, elle n'avait d'autre choix que de se plier à ses envies.
Ils finirent par poser leurs bagages à Ottawa, où ils s'y façonnèrent une situation. Ils devinrent avocats, se firent connaître pour leur travail efficace et obtinrent ainsi une certaine réputation -
G. alias OpiumYooo' !
Alors... J'ai 27 ans, je réside au pays des crêpes. Mon activité ne sera pas forcément trèèès constante, car irl, mon taff que j'adore ( :rain: ) me prend déjà pas mal de temps. J'ai atterri ici par hasard et j'avoue avoir été littéralement charmée par le fow ( Ce design omg ! ) ainsi que par ce scénario *_*.