« Tu crois vraiment les conneries que tu débite ou quoi ? Tu crois vraiment que j'aurais été chercher au milieu de le foret, sous la pluie, en panique une meuf que je baise juste quand j'en ai l'occasion ? T'es vraiment conne ou quoi ? » Ouai je crois aux conneries que je dis ! Ouai je suis conne et alors ? Je tourne la tête vers lui alors qu'il vient d'exploser toute la table à terre, attirant l'attention des personnes aux alentours. Je me lève furieusement et lui fait face, mon regard plongé dans le sien.

« Va te faire foutre ! »

Je serre les poings et me fait violence pour ne pas lui en coller une. « Heeey tout doux mon garçon ! Faut respecter les gens un peu s'il te plait... Et le linge de table également. C'est pas en foutant les vases pas terre que tu vas impressionner les demoiselles ! On est pas chez les bonobo... » Je respire difficilement. Putain, cette journée tournait mal...je finis par reposer mes fesses sur une des chaises, croisant les jambes et les bras. Mon regard se détourna du Leprechaun. Ouai bon, une dispute de plus, ça ne changeait pas de notre quotidien... « Va prendre un peu l'air, tu es rouge comme tout... Respire hein ! Je sais pas ce qui arrive à te foutre dans un état pareil mais faut pas t’énerver comme ça, c'est la fête ! » Magyar est en train de ramasser les fleurs et je dis froidement.

« Ouai, dégages de là ça me fera des vacances...va te faire la marié ! »

Magyar vient se poser à mes côtés en poussant son assiette devant moi. Mouai, je n'avais plus spécialement faim sur le coup. J'eu un léger sourire quand il me pinça les lèvres « Allez faites pas la gueule les Lepreux ! On est là pour s'amuser ! » Les lepreux ? Sérieux. Je lui envoie mon coude dans les cotes, attrapant un petit saucisson pour le foutre dans ma bouche. Si, finalement j'ai faim.

« Dis ça au Lepry-chieur. »

Bon d'accord c'était un peu limite d'envoyer valser tout ce qu'il y avait sur la table, il n'était pas a une fête d'un de ses potes mais à un mariage. Un mariage de gens qu'ils ne connaissaient même pas et voilà qu'il était entrain de faire un esclandre et que tout le monde les regardait. Tout envoyer balader aurait pu le calmer et lui permettre de relativiser sur la situation. Mais non Magyar débarqua avec ses grands airs de monsieur-je-suis-calme-et-je-te-fait-la-moral qui mis encore plus le feu aux poudres de la colère de Maxence. Et en plus cet abruti lui parlait du linge de table, non mais il était sérieux à lui parler chiffon ? C'est quoi ce faë sans déconner ? Et Athénaïs qui se met à beugler. C'est qu'en plus ils se liguent contre lui. Et que tout est la faute de la jeune femme, c'est elle qui le provoque et qui ne dit rien quand l'autre débile pose la main sur elle alors qu'elle sait parfaitement comment Maxence va réagir.

Il crispe les poings alors que Magyar lui dit d'aller se promener. Est ce que ça sera vraiment grave si il frappe Magyar ? D'accord ça va foutre la merde au mariage des inconnus qui l'avaient invités et il allait surement se faire mettre dehors mais bon dieu qu'est ce que ça serait libérateur. Il fixe alternativement le pixie et la leprechaun tout deux assis côte à côte.

« C'est ça Mag-teubé, ramassa les miettes après moi. Bonne chance avec elle moi j'en ai ma claque. »

Athénaïs se met à piquer dans l'assiette de Magyar comme si de rien n'était et elle se permet même de plaisanter avec lui. Ça le blesse mais il n'en montre rien et préfère tourner les talons que de se donner en spectacle. Déja que tout le monde le fixe a cause de son débarassage de table express il ne va pas en rajouter.

« Allez donc tous vous faire foutre ! »

Il bouscule quelqu'un au passage et s'en va.

Son but n'avait pas été de dire à Maxence de s'en aller pour de mauvaises raisons ! Magyar ne l'avait en aucun cas envoyé chier... au contraire il semblait inquiet pour Maxence qui avait l'air d'un poulet asthmatique sur le point de finir le marathon de New-York. Et c'était plutôt moche à voir... Pauvre gars va ! Mais ce n’était surtout pas le moment de faire un scandale ! C'était un jour joyeux, romantique et heureux ! Que le Leprechaun fasse un tour, et revienne une fois calmé... C'était mieux pour tout le monde. Il tiqua cependant à la phrase d'Athénaïs. Se "faire la marier" ... Sans déconner c'était le fantasme de tout le monde ou quoi ? La Leprechaun n'était pas la meilleure amie de Lorcàn pour rien tiens. Mais il fut rapidement obligé de retrouver son air de lutin bienheureux quand Athénaïs lui adressa un léger sourire et un petit coup complice dans les côtes avant de picorer dans l'assiette qu'il lui avait glissé sous le nez. « Dis ça au Lepry-chieur. » Oui c'est sûr, il pétait un peu l'ambiance... Mais Magyar essaya surtout de lui adresser une expression bienveillante malgré son attitude. Ce à quoi le fameux Lepry-chieur répondit de manière plutôt douteuse. « C'est ça Mag-teubé, ramassa les miettes après moi. Bonne chance avec elle moi j'en ai ma claque. »

Oui donc non, il voulait pas faire d'efforts... Magyar leva les yeux au ciel. Même si dans l'esprit de Mag, les contours de leur histoire commençaient à prendre forme, il ignora tout bonnement la remarque de Maxence et attrapa un radis en soupirant de lassitude. Il y avait vraiment des gens qui voulaient pas être heureux quoi... « Allez donc tous vous faire foutre ! »Magyar l'imita avec une infantilité flagrante.

« Allez donc tous vous faire foutre ! Il a quelques .... lacunes sociales ton ami non ? »

Malgré le léger agacement qui s’était exprimé dans sa voix, le Pixie observa Maxence s’éloigner, avant de retrouver le sourire et se tourner définitivement vers Athénaïs, non sans attraper un morceau de pain et un couteau. Ils n’étaient plus que deux, et Mag’ comptait bien profiter de la jeune femme pour lui rependre sourire et bonne humeur du même coup !

« Bon bref, c'est pas le moment d'en faire une dissert' ! Je m'en vais te faire une tartine de pâté, tu m'en diras des nouvelles ! »

Autant passer du bon temps, en bonne compagnie, maintenant que le vilain nuage noir de mauvaise humeur s’était éloigné du groupe !

« C'est ça Mag-teubé, ramassa les miettes après moi. Bonne chance avec elle moi j'en ai ma claque. » Je lance un regard super froid à Maxence, lui intimant de se la fermer sec. Franchement il me tapait sur les nerfs là. Nous étions censés passer une bonne journée, hors, sa jalousie de merde avait tout gâche. Ok, sa jalousie était vraiment narmol et j'en étais consciente. Mais en même temps, là de suite j'aurais bien aimé qu'il explose au dessert voyez... Le leprechaun fini par tourner les talons et je sens mon cœur se serrer. Cette simple image me fit un mal de chien. Nous nous disputions souvent, certes, mais jamais de cette manière, rarement devant les autres. « Allez donc tous vous faire foutre ! » Je détourne les yeux en l'observant partir, jouant légèrement avec les aliments dans mon assiette. Je n'aime pas voir les regards posés sur nous...Pourtant, en général, j'adore attirer l'attention hein. J'ai envie de me lever et de rattraper le connard, de lui dire que je suis désolé mais que c'est un putain de crétin. Pourtant, je reste là parce que je suis avec Magyar. Ça aurait été un autre je serais déjà partie... « Allez donc tous vous faire foutre ! Il a quelques .... lacunes sociales ton ami non ? » Je ris très légèrement face à ses paroles alors qu'il imitait Maxence d'une façon puérile.

« Non, c'est juste un ami possessif au sale caractère dirons nous... »

Non, c'est plus qu'un ami. Les amis ça ne couche pas ensemble, les amis ne ressentes pas cette attirance l'un envers l'autre. Je ne pouvais pas dire de Magyar que c'était un ami non plus, cette attirance, je la ressentais également avec lui mais d'une façon bien différente. « Bon bref, c'est pas le moment d'en faire une dissert' ! Je m'en vais te faire une tartine de pâté, tu m'en diras des nouvelles ! » WHAT ! Une tartine de pâté il est sérieux ce con. Merde MAXENCE REVIENS J AIME PAS LE PATE.

« T'es franchement zarb comme mec Mag, t'as de la chance j'aime bien ça. »

THE END DES CONNERIES