Dos au mur, Astrid faisait face aux crocs sanglants de ses congénères. Piégés, ils étaient faits.

Un Stryge avait surgit alors qu'Avalon et elle venaient de se débarrasser de deux d'entre eux. Cette même Stryge, avait poussé un hurlement de mort, leurs mort. Aussitôt, une dizaine d'Anges Noirs étaient arrivés, les prenant en chasse. Lors de cette poursuite, la vieille dame accompagnant Mikhaïl trébucha, et à l'instant même où elle toucha le sol Astrid su qu'il était trop tard. Tournant simplement le regard et se concentrant sur sa fuite et sa propre survie, elle écouta les derniers hurlements de la vieille se faisant déchirer, derrière.

Le reste du groupe s'en tira, jusqu'à ce point là. Bloqués dans un cul de sac, un bout de couloir. Avec l'adrénaline et la panique, le groupe oublia complètement de suivre le plan. La situation commençait à devenir compliquée. Blessée, fatiguée, jamais elle ne pourrait défendre tout le groupe à elle seule ou même avec Avalon, dans le même état qu'elle. C'était signer son propre arrêt de mort. Pour le moment, elle réussissait à tenir les Stryges à distance. Ils avaient du rapidement comprendre qu'elle était loin d'être faible, et même dans son état, elle pourrait "aisément" en tuer quelques uns. Ses yeux aux pupilles dilatés étaient rivés sur ses congénères, si bien qu'elle ne prêtait pratiquement plus attention au groupe derrière elle. La voix de Maximiliam la fit se retourner.

Willy, l'homme au cheveux long, Stryge qui courait rapidement, venait de défaire les liens. Aussitôt débarrassé du militaire, elle le vit courir, poussant les créatures ailées sur son passage pour prendre la  fuite. Quelques unes le prirent en chasse, et c'est à ce moment là, qu'elle se dit qu'il fallait faire quelque chose. Au même moment, elle remarqua que Louve s'était volatilisée. Egalement, elle vit un animal qui lui était familier, disparaître dans une bouche d'aération. Tout cela, en l'espace de quelques secondes.

C'était le moment ou jamais, Astrid s'empara du militaire, l'installant sur son dos sans lui demander son avis. Le retenant par les jambes, elle attrapa Avalon par le bras pour la tirer durant quelques secondes.

C'est maintenant ou jamais ! Tu cours  devant, débarrasses toi des Stryges, je m'occupe de lui !

Avalon se trouvait horriblement stupide, elle avait oser espérer et s'allier avec des gens qui au final l'avait abandonné. En fait la seule personne en laquelle elle n'avait pas cru était la seule qui faisait encore face avec elle.

Tout c'était passer trop vite pour qu'elle comprenne bien ce qu'il passe. La sidh avait disparue ce qui ne l'avait même pas surpris parce que bon ils sont comme ça et avec un pouvoir comme le sien on avait tôt fait de se barrer sans demander son reste. Le berserker c'était emballé et avait fui la queue entre les jambes sous sa forme animale. Quelle bande de gros lâches !

Et il y avait eu le coup de grâce, l'abandon de Willy, qui avait laisser tomber Maximillian avant de s'enfuir. Bon dans sa lâcheté il avait emporter avec lui une partie des stryges ce qui était une aubaine pour les deux dernières survivantes. Ce fut Astrid qui pris les devants, mis le soldat sur son dos comme si il ne pesait rien. Son ami gémit, il avait encore les côtes et le dos dans un sale état mais elle le voyait serrer les dents. Avalon lui confia son fouet de fortune alors que la stryge l’entraînait dans le couloir en gueulant. Elle pris les devants comme lui ordonnait Astrid, elle avait à présent une confiance aveugle en elle, c'était la seule qui n'avait pas fui alors qu'elle aurait pu.

Devant elle les stryges bouchait le passage, elle avait une idée mais ça n'allait pas être facile ni joli. Tout en courant elle attrapa une boite de masque de protection et la lança à Astrid et Maximillian. Le soldat qui connaissait assez l'alchimiste pour savoir qu'elle avait une idée derrière la tête s'empressa d'enfiler le masque et d'en tendre un à Astrid. La blessure de son ventre et de son bras lui faisait horriblement mal mais elle se concentra dessus pour canaliser son alchimie.

Elle sentit les molécules d'air vibrer tout autour d'elle, du coin de l’œil elle vit que les stryges claquaient des ailes, s’apprêtant à bondir. Manipuler l'air lui même était difficile et cramait son énergie à une vitesse folle. Avalon leva les bras devant elle, les veines de ses mains, poignets et avant bras devenaient bleues.

« Mangez ça ! »

Elle perçut la dureté de l'air contre ses doigts et alors que les stryges prenaient leur envol elle projeta la masse compacte. Ils furent repoussés comme des fêtus de pailles, au fond de couloir elle voyait leur porte de sortie. Avalon trébucha et se retint de justesse, elle dérapa dans le sang au sol.