Un, deux, un deux...Un training sur les fesses, des baskets, un pull et une queux haute, je courrais dans les rues alors que une musique assez rythmée résonnait dans mes oreilles. J'avais été viré durant trois jours pour avoir cassé le bras d'un type qui m'avait, soigneusement, touché le postérieur. Ses mecs, sérieux, ils étaient pas normaux dans leur petite cervelle. Quoi que, pas sur que celui-ci en aille ou, en tout cas, il n'était pas prêt de recommencer. Je laissais mon corps fournir un effort habituel. Courir me procurait une sensation très agréable, une sensation de liberté et de soulagement. Voilà une heure que j’arpentais les rues de cette ville qui venait de récemment m'accueillir, vivant à Ottawa depuis trois semaines. Cela ne changeait pas vraiment du Québec, le froid, la neige, les habitants. Enfin, si, il y avait plus de créatures surnaturelles ici que dans ma ville natale. Je m'arrête en bas de mon immeuble, le souffle coupé, une main sur ma hanche droite. Non de dieu, ma dernière bagarre avec un Stryge m'avait laissé un coup amère dans la gorge. Je fais un signe poli au portier, habitant dans un endroit assez luxueux. Je ne suis pas un Leprechaun pour rien, j'aime les belles choses, j'aime l'argent. Ouai, je suis superficielle et alors ? Mes parents m'avaient offerts une belle fortune, j'avais investi et ça avait vachement payé. Prenant l’ascenseur, je me sentais transpirante et sale. Du coup, à peine arrivée chez moi que j'enlevais mes vêtements en mouvement et sautait dans la douche. Bordel, que ça fait du bien ! Fermant doucement les yeux, je laisse la sensation de l'eau chaude couler sur moi avec un dégoût évident. Je ne supporte pas l'eau, j'en ai une peur bleu et c'est sûrement pour ça que je ne possédais pas de baignoire. Je me lave donc rapidement, prenant soin de laver mes cheveux également avant de sortir une serviette autour de la taille. Je me sèche, sèche mes cheveux et enfile une tenue correcte. J'opte pour un jean taille basse et une chemise blanche assez serrante, enfilant des escarpins couleur fushia, j'attache mes cheveux en queue haute dégageant ainsi mon visage maquillé comme il faut.

Je file dans la cuisine pour me servir un café, attrapant mon portable, j'envoie un message à Sirius lui annonçant qu je passerais sûrement au soir et qu'il avait intérêt à préparer à bouffer. Certes, je me doutais qu'il allait royalement m'envoyer balader pour ce qui concernait le repas, mais bon, pas grave je me liguerais contre lui avec son paternel. Buvant ma tasse de café tout en surfant sur le net avec mon ordinateur portable, je m'ennuyais royalement. Un long et triste soupire s'échappa de mes lèvres, alors que mon regard se perdit vers la fenêtre de mon appartement. J'habitais au dernière étage, une vue magnifique sur la cour des Faës. Tapotant du pied, je décide d'aller faire quelques achats compulsifs histoire de tuer la solitude. Ni une, ni deux, j’attrape mon sac à main et me téléporte au centre commercial. Ouai, les transports je ne connais pas, préférant de loin me téléporter plutôt que de conduire. Pourtant, j'avais une voiture, mais c'était vraiment en dernier recourt. Je fais donc péter ma carte de crédit dans plusieurs magasins quand je passe devant un magasin pour homme et repère une cravate avec des motifs russes dessus. Sans attendre je fonce et l'achète, ayant bien sûr une petite idée derrière la tête. Cette cravate me faisait penser à une personne et quand je pensais à quelqu'un, je me devais de lui faire honneur de ma présence. Je regarde l'heure et me téléporte direction l'hôpital d'Ottawa, dans le parking de celui-ci. Mes talons claquaient sur le sol des couloirs blancs du bâtiment. Décidément, je détesterais toujours ses lieux, cela me rappelait de trop mauvais souvenirs. Tournant à droite puis à gauche, mes sacs en main, mon téléphone également, j'envoyais un message tout en marchant d'un pas rapide.

Je finis par me retrouver en cardiologie, l'endroit où je souhaitais me rendre. Arrivé à la réception, je ne pris pas la peine de lever les yeux vers l'infirmière qui travaillait à l'accueil. « J'viens voir le docteur Andreïev. » Je sens son regard sur moi, chose que je n'apprécie pas forcément. Bon, j'aurais pu lui sourire, lui demander gentiment, ajouter un merci ou un s'il vous plait...mais c'est loin d'être dans mes habitudes. « Il est actuellement en consultation, vous avez rendez-vous ? » Je pousse un soupire plus que lasse et arrogant. Levant les yeux de mon portable, posant ceux-ci sur une femme d'un certain âge, je souris avec mesquinerie. « Chérie, je n'ai pas besoin de rendez-vous. Dites lui simplement qu'Athénaïs est là et qu'elle n'est pas d'humeur à supporter les mami de l'accueille. » Je bat des cilles d'un air totalement innocent, reposant mon regard sur mon portable alors que l'infirmière passait un coup de téléphone, sûrement à Mikhaïl. Elle allait sûrement lui dire qu'une jeune femme fort impolie le réclamait, mon nom également. Lâchant bruyamment mes sacs sur le sol, je fais claquer mes ongles sur le comptoir avec impatience. Je détestais les hôpitaux, ça me rendais très susceptible et de mauvaise humeur. « Il va arriver. Vous pouvez patienter dans la salle d'attente. » Sérieux ? Moi, poser mes fesses sur ses chaises ? Elle rêve ! « Gentille fille... » Dis-je un sourire sur les lèvres avant de...rien du tout. Je comptais bien rester là où j'étais ! Je me remis alors à tapoter sur le comptoir, bruit très agaçant j'en avais conscience.

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Je sens que la secrétaire est sur le point d'exploser, me haïssant secrètement, souhaitant sûrement m'arracher la tête ou encore les doigts, histoire que je cesse ce bruit qui ce veut irritant et infernal. Je souriais de l'intérieur. Certes, j'aurais pu cesser le tapotement de mes doigts, mais cela n'aurait vraiment plus été drôle...Je sentais qu'elle allait finir par me sauter dessus, quand quelques minutes après son cou de téléphone, j'entendis des bruits de pas venir en ma direction. Directement, je tourne mon regard pétillant sur l'homme en blouse blanche. Mikhaïl avait fait vite, du coup, je ne râlerais pas aujourd'hui. Me décollant du comptoir, un léger sourire s'afficha sur mes lèvres à la vue du docteur. Faut dire que nous ne nous étions pas rencontrés dans des circonstances joyeuses. J'avais dix sept ans quand il avait croisé ma route. Mes parents venaient de se faire tuer, je devais les identifier et j'étais loin d'être belle à voir. Complètement décomposée, en larme, je me souviens avoir hurlé sur les policiers qui tentaient de me résonner. J'avais même failli gifler un des deux, mais bon, je m'étais retenue, durement, mais je l'avais fait. Ensuite, ce fut ici, à Ottawa. Je m'étais battue avec un Stryge et avait fini ma bagarre dans un lit d'hôpital. Mikhaïl avait dû me faire des analyses cardiologiques à la demande du médecin qui s'occupait de moi, depuis, il n'est pas rare qu'il vienne chez moi pour soigner quelques vilains bobos, ou encore, que je passe histoire de lui casser royalement les pieds. Je souris face à ses paroles. Oui, maintenant que j'avais rendu folle la secrétaire j'étais déjà de bien meilleure humeur, puis, j'avais fais les magasins c'est carrément une thérapie miracle.

« Bonjour Docteur. Malheureusement j'ai terriblement mal au cœur, j'ai besoin d'examens d'urgence...ah oui, non, juste, je n'ai pas de cœur, j'avais oublié ce petit détail. » Je souris d'un air totalement innocent. Non, j'avais un cœur, il était juste bien caché. « Je n'ai pas le droit de venir voir mon médecin favori ? » Je fais une petite mine boudeuse, alors que du coin de l'oeil, je voyais la secrétaire lever les yeux au ciel. Je tourne mon regard vers elle. Si je pouvais la tuer du regard je l'aurais fais, mais bon. D'ailleurs, elle ne tombera jamais sur un de mes trèfles, je m'en assurerais. Reposant mon attention sur l'homme devant moi, je souris face à sa demande. Prendre l'air, mais qu'elle merveilleuse idée, sortir de cet endroit maudit qui sent la mort à plein nez. Je passe une main dans mes cheveux attachés, plus par habitude que par réflexe. Attrapant mes sacs de « courses », je hausse les épaules d'un air calme, cachant secrètement un malaise certain envers ce lieu. « Oui, on peux aller dehors, prendre l'air ne me fera que du bien. » Je me retourne vers la secrétaire, ajoutant d'un air calme et trop mielleux « Malheureusement pour vous, vous ne trouverez jamais l'amour. Quel dommage. Et la prochaine fois, par pitié, faites quelque chose avec vos cheveux, vos ongles et une petite touche de maquillage ne tue pas...C'est pas parce que vous avez des rides qu'il faut les exposer au monde entier. » Je n'étais absolument pas agressive, c'est sûrement ça le pire. Les Leprechaun sont connus pour ne pas être des créatures très sympathiques, mais bon, nous avions un cœur également, sauf que le mien semblait brisé en mille morceaux. « Nous y allons ? En faite, j'adore ton uniforme ça colle bien avec ta peau blanchâtre, c'est cool, ça donne l'effet cadavre. Faut manger Mikhaïl, je te l'ai déjà dit. »

Oui, il n'allait pas échapper à mon tempérament, même si contrairement à la secrétaire, j'offre un magnifique sourire au médecin avant de commencer à avancer. Mes sacs se balançaient d'avant en arrière, néanmoins, ils n'étaient pas spécialement lourds et j'étais loin d'être une frêle petite chose. Une fois dehors, je me dirige vers un des bancs et dépose mes sacs sur celui-ci sans m'y asseoir. Pas question de tâcher mon jeans ! « J'ai été faire quelques courses et je suis tombé sur...attends, je dois retrouver ça... » Me penchant en avant, la tête pratiquement dans le sachet, j'en sorti après quelques secondes de lutte acharnée, bien planqué entre un soutient-gorge et un tee-short au décolleté assez plongeant, la cravate que je tendis à Mikhaïl. « J'ai directement pensé à toi quand je l'ai vue. J'en avais vue une avec des petits bonhomme de neige, mais celle-ci collait plus à ton teint. » Non, en fait rien à voir, c'est juste que j'avais pensé à lui quand j'avais croisé la route de cette cravate au prix assez poussé pour un foutu bout de tissus qu'on tape autour de son cou. J'agite la cravate en dessous du nez du Berserkers, parce oui, faut pas se leurrer j'avais rapidement énoncé ma nature de Leprechaun après avoir compris qui il était. Cela ne me dérangeais absolument pas, Artémis était également une Berserkers, Flynn était un Alchimiste et Sirius était comme moi. J'aimais bien la diversité, sauf quand il s'agissait de Stryge. « Allait, essaye-là sinon je vais devoir te sauter dessus pour te la mettre. Crois-moi, je suis moins légère que ce que je laisse paraître. » Je lui lance un petit clin d'oeil amusé. J'appréciais beaucoup la compagnie de Mikhaïl, il était sûrement l'un des rares avec qui je m'entendais bien, avec qui j'aimais passer du temps. Malgré l'écart d'âge, cela ne semblait pas le déranger ni me déranger d'ailleurs, en faite, je n'y avais pas spécialement pensé. Il devait avoir un peut plus de trente ans, mais je n'avais jamais demandé son âge réel.

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Je souris légèrement face au fait qu'il se sente « flatté » d'être mon favori. En même temps, je n'avais jamais apprécié les médecins, les blouses blanches, les piqûres. Pas que je sois douillettes, loin de là, mais disons que je préférais de loin rester à l'écart des hôpitaux. Tout ce qui me rappelait mes sombres instants passés me donnait la nausée, éveillant en moi une colère étonnante mais une peine encore plus douloureuse. C'est con, mais rien cas la vue de ce bâtiment je sentais l'angoisse s'engouffrer en moi, me revoyant noyer mon chagrin dans les hurlements, les insultes, la violence. Je n'avais jamais été fort douce avec mon père ou encore ma mère, mais à refaire, je profiterais de chaque instants à leurs côtés, leur disant plus souvent que je les aimes, qu'ils sont tout pour moi. Je n'avais pas été une fille très douce, très câline ou encore très obéissante. Une fois de plus, je le regrettais. Enfin, je n'avais jamais été d'une grande douceur. La douceur est un sentiment déstabilisant, préférant me fermer à cette éventualité d'aimer réellement quelqu'un, c'était trop dangereux. Alors, je me cachais derrière des sourires arrogants, beaucoup me prenaient pour une jeune fille pourrie gâtée, superficielle et méchante dans l'âme. Ils sont sacrément loin du compte. « Ne remet pas ça sur la génétique Russe Mikhaïl, tu ne manges pas assez et c'est tout. Si ça continue ainsi, je viendrais te gaver pour être sûr de ne pas te voir t'écrouler de faim devant moi. T'imagine que je doive te faire du bouche à bouche pour te réanimer ? » Je lui jette un regard amusé et taquin, ce regard que je possédais souvent quand je disais de drôle de conneries. J'étais la reine pour ça, pourtant, je pouvais également me montrer très mature et tenir une conversation des plus sérieuses.

Je sens le soleil d'hiver caresser ma peau sans chaleur, laissant juste ses rayons tenter de garder une certaine tension thermique sous un froid assez glaciale. Je préférais le chaud au froid, c'est évident, mais bon je n'avais pas encore la capacité de changer les saisons, malheureusement. J'aurais bien aimé. « Comme quoi, je suis simplement parfaite avec mes idées. » Bon d'accord, je me lance considérablement des fleurs, mais une fois de plus il ne fallait pas spécialement me prendre au sérieux. Enfin, pas de suite, pas avec lui. Nous étions deux contrastes évidents. Moi je riais sans cesse, souriante comme une étoile dans un ciel sans nuage, parlant parfois trop bruyamment, trop franche, agressive à certains moments. Lui, il était souvent très sérieux, souriait peut, riait pratiquement jamais mais au moins, il me supportait et c'était déjà un exploit considérable. Puis, ce qui me plaisais c'était qu'il ne me jugeait pas, qu'il avait simplement apprit à comprendre comment je fonctionnais. Je ris légèrement face à ses paroles. Effectivement, j'aurais bien trop peur de lui casser quelque chose si je sautais dessus, il avait l'air si fragile, plus que moi physiquement. Contrairement à lui j'étais assez sportive pour une Leprechaun, enfin, depuis la mort de mes parents en tout cas. Je voulais garder la forme, pouvoir me mesurer à Daniel le moment venu, pour ça, je devais laisser de côté ma paresse légendaire et bouger mes fesses en courant, en faisant quelques exercices quotidien et surtout, en prenant des cours de combat. « J'avoue que tu marque un point. Puis, ça ne me ferais pas plaisir de te savoir blessé, c'est toi le médecin moi je sais à peine soigner une coupure. »

Il avait retiré sa cravate noir pour arborer celle que je venais de lui offrir. Je recule d'un pas pour contempler celle-ci, croisant légèrement les bras sur ma poitrine, un sourire aux lèvres. Ouai, décidément j'avais vraiment bon goût quand il s'agissait de mode et de vêtement. Cette cravate lui allait merveilleusement bien. Je lève légèrement les yeux au ciel quand il me dit que cette marque coûtait relativement cher. Un cadeau est un cadeau, puis, j'avais plus d'argent que nécessaire. Bon, j'étais également relativement radine, comme tous les Leprechauns, mais de temps en temps je pouvais faire une exception. « Ne fais pas attention à la marque, c'est une cravate et j'étais sûr qu'elle allait merveilleusement bien t'aller. J'avais raison d'ailleurs ! » Je lui fais un petit clin d'oeil avant d'ajouter. « Va pour quelque chose à manger, je suis gourmande, du coup, j'ai tout le temps faim. Mais attention, je ne mange pas de salade moi j'adore les trucs bien gras genre...les frites, les hamburgers. Bref, tout ce que tu n'apprécie pas forcément. » Je souris de nouveau. Malgré ma fine silhouette, je mangeais de tout et surtout du grand n'importe quoi. Mes parents étaient tout les deux d'une morphologie assez élancés et fins, du coup, j'avais hérité de ceux-ci. Je pouvais manger à m'en faire péter le ventre que je ne prenais que quelques grammes voir rien du tout, les miracles de la génétique. « Il y'a un petit restaurant à deux pas d'ici. Du coup, comme je n'ai pas envie de marcher, passes moi ta main je vais nous téléporter à la Startrek jusque là. » Je devais avoir un contact avec l'autre personne pour téléporter celle-ci avec moi. Prenant mes sacs dans mon autre main, je tend ma main à Mikhaïl calmement, bougeant légèrement les doigts avec une certaine impatience.

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La main tendue, mes sacs dans l'autre, je trémoussais mes doigts avec une petite impatience malsaine. J'avais un air enfantin en faisant ça, comme une enfant réclamant un contact physique. J'étais tellement changeante. Face à mon passé j'avais dû évoluer plus rapidement, ce qui ne m'avais absolument pas plus, mais avais-je eu seulement le choix ? Du coup, je tentais de rester cette jeune femme de 21 ans, refusant de montrer cette facette plus mur comme si celle-ci était un handicape, fuyant mes responsabilités, mes origines, mes blessures. La fuite, c'est toujours mieux, c'est toujours plus facile. Quand je sentis sa main dans la mienne, je serre légèrement celle-ci et visualise la rue dans laquelle je voulais nous mener. La seconde suivante, nous étions dans celle-ci non loin du restaurant. Relâchant doucement sa main, je passe celle-ci dans ma nuque. Une téléportation à deux me donnais toujours des tensions musculaires, allez savoir pourquoi. Peut-être que c'était parce que je devais téléporter deux personnes et non une, ça me demandais plus d'énergie ou que sais-je. Je penserais à demander à Sirius si il connaît la raison, après tout, il est plus vieux et comme moi est un Leprechaun, du coup, il devrait avoir la réponse...ou pas. Faut dire cas part faire des conneries, coucher avec tout les mecs de la terre et se droguer, il ne faisait pas grand chose d'intelligent. Mais je l'appréciais quand même mon père de substitution, il comblait ce manque que j'avais en moi sans que je ne le réalise vraiment. Je vois Mikhaïl me désigner un restaurant et je souris calmement, un air ironique sur le visage. « Pertinent Sherlock. »

Je suis le jeune homme vers le restaurant en question, laissant mes talons claquer sur le sol froid de l'hiver. Heureusement, je possédais un équilibre excellent, vu la température j'aurais pu glisser de nombreuses fois et m'étaler avec mes sacs, les fesses sur le sol. Bon, ça aurait été vraiment gênant, j'aurais piqué une colère et jeté mes escarpins à la tronche du premier venu...heureusement, je savais me tenir en société. Je pénètre dans les lieux et vais m'asseoir en face de Mikhaïl. Décidément, il ne perdait pas de temps, alors que moi, malgré mon énergie constante j'aimais prendre mon temps. J'attrape la carte entre mes mains, mes sacs posés à mes pieds. Je commence à lire le menu, ne levant pas les yeux vers le Berserker, un air sérieux sur le visage. « La patience est une vertus mon mignon, je m'instruis. » Je penche légèrement la tête sur le côté, croisant les jambes sous la table, balançant doucement mon pieds d'avant en arrière. Après quelques minutes je souris avec amusement, j'avais déjà choisi mais rien que pour taquiner le jeune homme je faisais mine de lire la carte. Finalement, je lève les yeux vers lui et dépose celle-ci sur la table. « Bien, passons aux choses sérieuses. » Un jeune serveur d'une vingtaine d'années, approchant de la trentaine approcha de nous, un sourire charmeur de seconde main sur les lèvres. Il posa son regard sur nous, insistant sur moi, nous demandant si nous avions choisi. Voilà pourquoi je n'aimais pas les gamins. Je n'avais eu qu'une seule relation dans ma vie, Cyril et il avait été bien plus âgé que moi, enfin, de dix ans. Je n'avais jamais été attiré par les mecs de mon âge. Trop gamins, trop stupides, trop...inintéressants.

J'avais besoin d'un homme qui sache me contenir, lire entre les lignes, comprendre qui j'étais réellement. Un mec pouvant contenir ma fureur sans pour autant la fuir, me tenir tête sans pour autant tenter de me dompter. Bref, le genre de mec que l'on ne croise pas à tout les coins de rues, un mec carrément courageux ou suicidaire. « Je prendrais des spaghetti carbonora, un coca light à température ambiante. » Il me sourit en plongeant quelques instants son regard dans le mien. J'avais une envie folle de lui envoyer la salière dans la figure. Je lève les yeux au ciel, poussant un soupire évident et peut discret, posant mon regard sur Mikhaïl. « Et vous docteur ? » Le serveur prend la commande du jeune homme avant de reposer son regard sur moi, demandant si il y avait quelque chose d'autre. Je tourne les yeux vers lui, un sourire narquois sur le visage. « A part le fait que tu puisse faire ton job convenablement et cesser de me regarder ? Non, c'est tout. » Apparemment gêné, il bredouilla quelques paroles avant de s'en aller aussi rouge qu'une tomate.

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