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[Mikhaïl] Please brother, don't let me down.

 :: Archives des rps

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[Mikhaïl] Please brother, don't let me down. EmptyLun 8 Fév - 20:53


   

   
Mikhaïl & Piotr

   
C'était sans perdre de temps que j'avais contacté mon petit frère. Lui seul était capable de m'écouter lors de cette crise qui chamboulait toute ma vie. Et non seulement ma vie, mais aussi celle que je passais sur les planches, mon existence en tant que danseur.
Épuisant le peu de crédit qu'il me restait dans mon téléphone portable, je lui avait demandé de me faire une petite place en occident. Dans son appartement, plus précisément, en attendant que je puisse me trouver autre chose. En attendant que j'ai un nouveau travail, de nouveaux amis, de nouveaux repères dans cet endroit dont je ne savais rien. Je vivais donc ici, à la recherche d'une nouvelle carte pour ce territoire inconnu.

Je reconnais que les premiers jours ne furent pas les plus simples. Mon frère avait grandi, changé, et même si je l'avais revu quelques fois après son départ, il était difficile pour moi de me dire que j'avais affaire à un homme, et non plus un enfant. Bien qu'il conservait quelques traits de caractères similaires à ce qu'il avait été autrefois. Son silence, par exemple. Micha ne s'étendait jamais en paroles inutiles, une qualité reconnue chez lui, que beaucoup prenait pour de la froideur. Mais pas moi. Moi... je savais ce qui lui passait par la tête, quand ses yeux étaient baignés de nuages et de pages blanches.
Par contre, je ne voulais pas le déranger dans le cours de sa nouvelle existence. Même s'il avait accepté de m'héberger et que je voulais obtenir un peu de sûreté à ses côtés, je ne voulais pas m'imposer pour autant. D'autant que je compris vite qu'il avait certaines petites habitudes. D'où la complexité de nos rapports lors de nos premières heures passées ensembles sur les plaines canadiennes.

Seulement, cela faisait plusieurs semaines que j'avais creusé mon petit nid chez lui, et petit à petit, nous apprenions à nous redécouvrir. De quelles manières nos alter-égos menaient nos quotidiens en dent de scie, lui à l'hôpital, moi au studio de danse, ou bien comment occuper nos soirées lorsque nous restions ensemble, à rattraper ce temps perdu qui nous avait transformé, tout les deux. D'aussi loin que je puisse me souvenir, Micha et moi ne pouvions pas rester éloignés bien longtemps. Même après son départ, et même si le Canada l'avait quelque peu changé, nous étions restés en contact. D'une manière ou d'une autre.

C'était un matin comme les autres, en ce jour d'hiver Peut-être légèrement différent de part le fait que je me sois levé un peu plus tôt que d'habitude... car je n'avais que très peu dormi, contrairement à mon frère qui était, lui, rentré très tard. Un coup d'oeil dans sa chambre m'indiquait qu'il dormait aussi profondément qu'un bébé, et immédiatement, cela me rappela certains souvenirs de notre enfance. Un sourire prit place sur mon visage avant que je ne referme la porte, me rendant vers la cuisine de son grand appartement.
Silencieux et paisible, ce matin offrait une splendide vision du jour à travers la vitre du salon. Le soleil se teintait à peine des couleurs de cette journée radieuse, et envahissait progressivement l'espace. Cela m'inspira quelques pas, un, deux, puis un saut léger. Décidément... je ne pouvais vivre sans danser. Je ne pouvais m'y résoudre.

Une fois près de la cuisine, je me m'y en tête de préparer le petit-déjeuner. De quoi faire plaisir à mon cadet... et donc, de ne pas trop me laisser aller à des fantaisies culinaires. Car si j'étais adepte de combinaisons peu orthodoxes quant à la nourriture, je tentais de m'efforcer de rester désespérément classique quant il s'agissait de cuisiner pour les autres. Avec plus ou moins de réussite, j'en conviens...

Ce fût quand je fis cuire le dernier pancake de la pile que j'entendis des pas derrière moi. Me tournant pour lui sourire, je ris légèrement devant sa bouille encore ensommeillée. « Bonjour, Micha ! Bien dormi ? », lançais-je, le plus naturellement du monde. Avec lui, pas d'anglais, pas de convenance, juste notre bonne vieille langue maternelle qui nous liait encore tout deux. « J'espère que tu as faim. Il y a de l'omelette, des saucisses, des pancakes et du jus de fruit. Oh et, je ne savais pas si tu voulais du thé ou du café, j'attendais que tu te lèves pour te le demander. »
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[Mikhaïl] Please brother, don't let me down. EmptyMar 9 Fév - 18:40
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 PLEASE BROTHER, DON'T LET ME DOWN.
“Un frère est un ami donné par la nature.”
ft. Piotr Andreïev
Ʃkaemp はは ™

Il était arrivé, s'était présenté, sur le pas de sa porte. Il avait cet air ébouriffé d'oisillon mais dans son regard ces brumes profondes du trouble de l'âme. Mikhaïl aurait pensait qu'a l'instant ou leur regard se croiseraient de nouveau toute la magie de l'enfance renaîtrait comme s'ils n'avaient jamais vécus séparés mais ce ne fut pas le cas. Il était resté stoïque, malgré tout sa joie avait parlé d'un ton neutre et posé. Le russe était mauvais pour exprimer des sentiments positifs lors des retrouvailles, mais il s'était montré aidant au mieux, comme pour pallier a son manque d'alacrité.

Il ne prenait pas beaucoup de place dans son propre appartement. A vrai dire il l'avait toujours trouvé trop grand pour lui seul. Le slave ne recevait pas des quantités suffisantes de personnes pour qu'une telle surface soit vraiment utile. La présence de Piotr n'était aucunement dérangeante considérant cela, surtout étant donné qu'il apportait un peu de vie ainsi que ses propres relations. Mikhaïl considérait sa vie de l’extérieur et ne parlait pas plus que nécessaire. Il n'avait pas pratiqué son russe depuis un moment, bien que les intonations lui soient rappelées régulièrement par le petit poste de télévision qu'il avait installé dans le salon. Le cardiologue n'était pas féru de télévision . Il laissait simplement parler le petit écran quand il désirait entendre sa langue natale sans faire attention au contenu du propos. Car seule la chaine qui diffusait dans la langue slave l’intéressait.

Au début vivre avec leurs alter égos respectifs demandait de l'adaptation. Il pouvait arriver que l'un ou l'autre décide de passer un peu de temps dans l'appartement sous forme de fusion et pour cela il fallait aménager l'espace. Ayant passé beaucoup de temps loin, il fallait se redécouvrir, recréer des liens distendus par le temps et la distance, et se montrer patient. Mikhaïl avait cet avantage de ne pas manquer de patience et de calme face a ce genre de situation. Cela paya, car ils redevinrent vite soudés, se retrouvant peut être sans leur complicité d'enfant, mais avec une relation neuve et plus adulte. Dans un nouvel équilibre...

La nuit avait été courte pour le cardiologue. Le service de nuit et les urgences faisaient que son travail se terminait tard la plupart du temps. Les interventions se succédaient et lui était méticuleux et travailleur comme ce que l'on attendait de sa part. Comme un matin de weekend, il s'était permit de se donner au sommeil une heure de plus qu'en semaine, mais calibré par un régime à heure fixe, il ne traîna pas au lit une éternité. Il remua dans les lourdes couvertures, sortant du royaume de Morphée a petits pas. Ses yeux s'ouvrirent, la machine s'enclencha, conduisant ses pas hors de sa chambre. Une odeur de nourriture emplissant l'espace. Le russe ne savait pas cuisiner particulièrement. Il mangeait souvent le même genre de nourriture que son alter égo et se retrouvait vite intolérant à différents types de nourriture. Du moins dans son esprit.

Ses cheveux avaient l'aspect glorieux et négligé qu'arbore chaque masse capillaire au réveil. Se lisait dans son expression des résidus de sommeil que la journée n'avait pas encore dissipé. Le ton enjoué de son grand frère le prit au dépourvu, alors que ses sens alourdis n'avaient pas encore fait mention de sa présence.

- Bonjour Piotr. J'ai bien dormi et toi ?

En s'installant a la table de la cuisine, il se fendit d'un sourire a l'adresse de son frère. Il existait probablmeent des personnes qui ignoraient que son visage était capable d'arborer ce genre d'expression, tant ses sourires étaient exclusifs, mais lorsqu'il était bien il était radieux.

- Je pourrais prendre un peu de tout peut être, mais tu sais il va me falloir toute ton aide pour venir a bout de tout cela.

En règle générale il avait peu d'appétit, il ne mangeait pas énormément car ce n'était pas une activité qui lui plaisait plus que cela. Par contre il voulait faire plaisir a son frère, même si il n'aimait pas vraiment les pancakes en soi. Il mangeait toujours pour Piotr, si cela pouvait faire plaisir à celui ci.

- Tu as une journée remplie aujourd'hui ?

Hiver – 8h30 – Ottowa, 22 Glory RD, The Glebe.

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[Mikhaïl] Please brother, don't let me down. EmptyMar 23 Fév - 19:34


   

   
Mikhaïl & Piotr

   
Je souriais à mon frère à la manière de notre enfance. A mes yeux, il restait ce petit rongeur de trois ans mon cadet. Trois ans. C'était si peu, et pourtant, cela suffisait pour imposer les règles tacites des fratries. En tant qu'aîné, je me devais de le protéger. De faire de mon mieux pour lui donner un exemple de vie irréprochable, et de constamment faire en sorte qu'il soit fier de moi, et de ce monde dans lequel nous évoluons.
J'étais profondément attristé de voir que j'avais échoué sur tout ces points.
Et pourtant, Mikhaïl, ce petit ange silencieux, m'aimait toujours.
La famille, vraiment, causait ce qu'il y avait de plus miséricordieux dans le cœur des Hommes.

Derrière le comptoir, je remarquais son expression claire et lumineuse quand il se fendit d'un bonjour à son tour, laissant éclater les accents de notre terre natale. C'était important pour moi de conserver cet ancrage avec mes racines, et je savais que je pouvais retrouver cela aux côtés de mon petit frère. J'entendais, dans sa voix qu'il gardait secrète pour certains, tout ce qui m'avait construit. Les couleurs, les sons, les douceurs de cette vie slave. Je me demandais parfois si la Russie ne lui manquait pas, malgré sa rigueur. Rien n'était simple, mais elle demeurait notre patrie. Et à voir ses livres de Tolstoï, ou la télévision très souvent branchée sur un canal déblatérant des termes et des écritures cyrilliques, je pouvais en conclure qu'il n'avait pas vraiment coupé le cordon lui non plus, malgré son départ définitif. « T'inquiètes pas, c'est pour deux, je n'allais pas te laisser engloutir tout ça ! Il ne faudrait pas que la petite martre ne grossisse, sinon elle ne pourra plus sauter de branches en branches. », lui répondis-je dans un rire, apportant le tout à table et ébouriffant au passage la tignasse emmêlée qui lui servait de chevelure au réveil.
Je ne pouvais m'empêcher de le taquiner sur notre nature cachée de bête. Il y avait tellement longtemps que nous n'avions pas parcouru de plaines enneigées ensemble, ou arpenter de sinueux couloirs forestiers. Moi au ciel, lui à la terre, et nous étions libres. Je le soupçonnais d'être venu à Ottawa non seulement pour la qualité universitaire proposée, mais aussi pour l'aspect naturel qui se dégageait de cette ville. Le froid, la neige, les sapins. Tout cela était commun avec les paysages ruraux que nous avions connus. Et plus jeunes, nous partions en secret apprivoiser notre dimension sauvage en nous laissant totalement aller à nos instincts animaux. C'était comme vivre ensemble une parenthèse dans notre existence humaine, un petit instant figé dans le temps qui n'appartenait qu'à nous. Ou plutôt, à nos autres nous.

Je m'asseyais alors en face de lui, attrapant une crêpe pour la badigeonner de confiture de citron, un café brûlant dormant encore au fond d'une tasse aux couleurs de l'aube. Portant la nourriture à ma bouche, la voix de mon frère retentit de nouveau, et je l'écouta, mâchant avec vigueur ce que je venais de préparer. Non sans peine, je dois bien l'avouer. La cuisine et moi... nous étions comme les deux blocs majoritaires durant la Guerre Froide. Conscients de l'existence de l'un et de l'autre... mais nous évitions de nous approcher. « Oui, on peut le dire. Je termine même un peu plus tard que d'habitude, j'ai une réunion avec la directrice du studio pour le renouvellement de mon contrat. Souhaite-moi bonne chance ! » De la chance... oui, j'en avais besoin. De talent, aussi. Je devais garder ce travail à tout prix, ce métier qui était tombé du ciel et pour lequel j'avais une affinité toute particulière. Et puis, qui disait travail, disait visa. Et qui disait visa, disait rester plus longtemps ici, aussi longtemps que possible. Hors donc, j'avais tout intérêt à donner le meilleur de moi-même et de le montrer à mes supérieurs. Nous avions cette particularité en commun, Mikhaïl et moi : quand nous voulions quelque chose, nous l'obtenions par notre obstination et notre ambition. C'était sans doute ainsi qu'il avait construire sa carrière prometteuse de médecin. « Et toi ? Tu as beaucoup de patients, aujourd'hui ? Tu rentres tard, ces derniers temps... Ne te surmène pas trop, d'accord ? »
On ne se refait pas, comme on dit. Je suis toujours bien trop sur son dos... pauvre petit rongeur.
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[Mikhaïl] Please brother, don't let me down. EmptyMer 24 Fév - 14:03
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Mikhaïl remit machinalement ses cheveux en ordre après que son frère ait décidé de rendre pire encore sa coupe du matin. Le trait d'humour lui tira un leger mouvement de tête et un sourire allant avec signe que la situation qu'il s'amusait a décrire était absurde. Il prenait soin de son alter égo, ce qui était réciproque. Le mustélidé demandait certaines attentions auquel il se plait non sans quelques difficultés domestiques. Notamment le besoin de sortir souvent dans la nature, il était donc impératif qu'il ait pu s'installer dans une région boisée. Vivre au contact de la sylve, du moins épisodiquement lui permettait d'éviter les quelques crises d'angoisses auquel il était sporadiquement sujet. Malgré tout cela faisait un moment que son frère et lui nétaient pas sortis ensemble sous leur autre forme et il le regrettait.

Lui, était bien obligé, parfois du nuit, lorsque le sommeil le fuyait de trop, il songeait qu'il devait en être de même pour Piotr, après tout. Mais trop rarement, ils s'étaient accordés a trouver un jour pour faire cela, ainsi il était vrai que ces moments passés ainsi lui étaient aussi rare que précieux. Si ils avait bien une chance c'était que leurs alter egos viennent du même environnement. Si l'un d'eux avait hérité d'un alter égo marin, ou habitant un tout autre milieu que la forêt, ce genre de sorties aurient été rendues impossibles. Le russe commença a se servir un peu de tout, en de petites quantitées. Contraireent a son frère, il mangea son pancake totalement nature.

Il acquiesca a la réponse mangeant lentement, sans y avoir plus goût que ça. Il ne doutait pas une seconde qu'il échoue, après tout ils savaient faire montrer de la même détermination forcenée. Mikhaïl ne pensait pas que ce serait facile, mais il savait a quel point c'était important aux yeux de Piotr, donc il ne concevait pas que celui ci puisse échouer.

- Bon courage. Je pense que tu auras besoin de ça plus que de chance.

Il souriait toujours finissant une partie de la nourriture. Machinalement, il regarda son smartphone voir si on n'avait pas tenté de le joindre, il pouvait encore être appellé n'importe quand, même si le fait de prendre en grade au sein de l'hopital réduisait le fait qu'on fasse appel à lui en cas d'urgence. Ceci dit cela arrivait toujours qu'il soit appellé hors de ses heures de travail alors il se tenait prêt. Mais rien. Il éteignit l'appareil et recommença a manger au même rythme.

- J'ai quelques patient supplémentaires en l'absence d'un collèue, cela devrait se régulariser dans peu de temps. C'est a cause d'un arrêt maladie. Donc oui aujourd'hui j'ai les mêmes horaires qu'hier, demain ce sera pareil encore. Mais je peux peut être ménager un peu de temps après demain pourqu'on appelle les parents en fin de journée si tu veux. Ca fait un moment que je ne leur ai pas parlé, j'ai plus eu le temps pour les mails que pour prendre le téléphone a vrai dire.

Mikhaïl n'avait pas la même conception de se surmener que le commun. Ou plutôt il n'avait jamais la sensation de se surmener. C'était pour lui le genre de chose « qui n'arrive qu 'aux autres ». Par contre il prenait toujours le temps pour envoyer un petit mot en Russie que ce soit un mail, une lettre, un petit appel. Piotr n'était même pas toujours au courant, parce que dans certains cas le cardiologue pensait ne pas être obligé de lui signaler. Il avait longtemps fait sa vie seul et ce genre de conséquence pouvait être compréhensible. Rapidement il eut finit de manger.

- Je pense qu'on devrait trouver un peu de temps pour aller en forêt ensemble aussi. Je ferais de la place dans mon emploi du temps pour tout ça.

Hiver – 8h30 – Ottowa, 22 Glory RD, The Glebe.

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