Ottawa, bon sang, comme cette ville était glacée ! Décidément, je ne me faisais pas à ce truc. La neige, le froid, la glace. Bon sang, je reprendrai Jezz avec ses idées de déménagement. Bon certes nous étions plus proches de nos parents et c'était une bonne chose. Nous portions tous les deux une grande importance à notre famille. Alors se retrouver les uns, les autres, c'était quelque chose de capital. Puis je devais avouer que poser un petit moment m'avait fait un sacré bien. A croire qu'en devenant plus âgé, j'avais envie d'un peu plus de stabilité. Enfin, pas pour tout non plus hein, il ne fallait pas abuser. J'avais déjà trouvé un emploi fixe et c'était déjà beaucoup. Non parce que vivre de ses tableaux, ce n'était pas vraiment évident.

J'aimais bien à vie à Ottawa, enfin globalement. Si on enlevait la question du froid – dont j'avais parlé juste avant – cette ville était très agréable. Tout y était fascinant. La population locale, l'architecture, l'ambiance qui y régnait. Dans quelques aspect  Ottawa me faisait penser à Florence, bien qu'il y avait bien moins de monde dans cette dernière. Mais je retrouvais une ambiance particulière. Je m'étais senti bien dans cette ville canadienne... je devais juste porter quelques épaisseurs de vêtements pour ne pas tomber malade, mais sinon...

J'avais fini par prendre un rythme de croisière. C'était un délire du genre: métro, boulot, dodo.... en un peu plus marrant. Il y avait certains trucs que je n'arrivais pas totalement à éradiquer de mes habitudes, c'était plus fort que moi. Je pouvais toujours passer mes nuits complètes à peindre ou encore à dormir chez une ou un amant. Bref, j'étais sérieux, mais pas trop non plus. Demandez à une panthère de ne pas chasser, elle n'y arriverait pas ! C'était sa nature profonde. Et ben c'était pareil pour moi.... sauf que je draguais plus que je ne chassais. Enfin bref, toujours était-il qu'aujourd'hui, j'avais été incroyablement gêné pendant les répétitions. Quelque chose n'allait pas, mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Et plus je réfléchissais à ce qui n'allait pas, moins j'arrivais me concentrer sur autre chose. Comme c'était agaçant de trouver ! Cela me sauta cependant aux yeux en fin de journée. Mon tee-shirt était beaucoup trop grand pour moi. Étudiant le tee-shirt, je me souvenais à qui il appartenait. Un petit sourire se peint sur mon visage. Sigvard. Forcément, j'avais du lui en emprunter un sans faire exprès. Oups. Au moins, j'avais une bonne raison pour lui rendre visite.

Dès la sortir de mon travail, je m'étais rendu chez lui. J'avais toujours son tee-shirt sur mon dos. Je ne connaissais pas Sig depuis très longtemps et au départ, notre relation était assez... tendue ? Je devais dire que nous étions tous les deux méfiants l'un envers l'autre. Puis une fois la glace brisée, nous avions appris à nous connaître.... et ok, on avait vite fini dans le même lit. Et pas pour dormir, je vous le disais clairement, plus pour jouer avec de l'argile comme dans Ghost. Notre relation intime continuait, je venais assez souvent squatter le lit de Sigvard, il fallait dire qu'il était confortable son lit... Alors le chemin pour aller chez lui, je le connaissais par cœur. Je m'étais retrouvé chez lui assez rapidement. Après avoir toqué à la porte, le visage du Qilin apparut devant moi. Un sourire se traça immédiatement sur mon visage. Buonasera Bel Ragazzo, dis-je dans ma langue natale toujours en souriant. Ouais parler italien, ça donnait toujours un air dragueur. Quand il m'invita à rentrer, je le remerciais rapidement en anglais. Ai-je besoin d'une raison pour venir te rendre visite ? Avais-je questionné avec un petit rire. Peut-être que t'embêter mé manquais, finis-je par lâcher en levant les sourcils. Quand il me demanda si je comptais rester, je réfléchis quelques instants. Un thé ne serait pas de refous, ça me réchaufférai les mains, commentais-je. J'en profitais pour enlever mon manteau et le pull en dessous. Il faisait tout suite meilleur dans l'appartement de Sigvard, je n'avais pas besoin d'autant de vêtements. Je suivis Sigvard alors qu'il allait nous préparer des boissons chaudes. Je penchai la tête sur le coté en le regardant faire. Bon en fait, je souis vénu té rendre quelque chose qui t'appartient. Je lui indiquai le tee-shirt que je portais sur le dos. Je pense qu'on a fait un.... échange véstimentaire. je me mordis la lèvre inférieure en imaginant laisser d'autres affaires chez lui. Ca serait pratique, mais impensable. Tou veux que je te rende tout de suite, Sig ? Je lui lançai un regard plein de sens. Oui, je savais j'étais intenable, surtout en présence de Sigvard. C'était plus fort que moi. C'était toujours dur pour moi de me contenir devant un beau gosse.