Alors là ouais… ouais ouais ouais… le roulage de pelle à la sauvage, je ne m’y étais pas attendue mais genre, pas du tout ! Pour moi c’est bon, c’était tranquille ! Je venais de lui signer les nibards et tout le monde était content ! Elle le déclarait elle-même … le plus beau jour de sa life et pour être honnête ouaaaais je trouvais qu’elle pouvait se dire qu’être signé sur les lolos par Indiana Fly restait quand même une expérience des plus exceptionnelles… J’arrivais quand même pas mal à serrer moi, avec ce costume sur le cul qui en dévoilait pourtant pas mal… de mon cul pour ceux qui ne suivent pas ! Seulement, il semblait qu’Artémis n’en avait pas encore eu assez et que la petite guerre de ‘qui pisse le plus loin’ n’avait pas encore vu le chapitre du jour se clore. Ah bah non ! Sinon elle n’aurait pas à son tour rassuré Piotr quant à notre étrange relation (si on pouvait appeler ça comme ça d’ailleurs…) pour ensuite me bondir dessus et m’insérer sa langue dans la bouche comme on introduit une carte bleue dans un distributeur.

Jackpot ! Suffisait qu’elle tape le code et j’allais sans doute aussi chier des billets vert. En attendant, et sous l’effet de la surprise, j’avais surtout agité les bras dans tous les sens ! Le geste m’avait soufflé et j’avoue que reprendre sa respiration dans ses cas là et activer la ventilation par le pif demandait une concentration certaine… que je n’avais pas le moins du monde vu que j’étais à moitié choquée et calmée.

Heureusement, Artémis eut le bon sens d’arrêter avant que je ne devienne bleu comme un steak pas cuit et j’eu alors l’occasion de mettre mes mains sur les côtes, respirant comme si je venais de faire le marathon le plus épique de ma vie. Et la petite impertinente me regardait, me balançant que je devais avoir kiffé … coyote de merde.

- Putain mais tu plaisantes là Artéconne ? J’ai faillis crever je crois ! Et puis t’as bouffé quoi ce matin, des croûtes de fromage ??! Bordel, l’haleine te viens de ton alter-ego ou quoi ?

Bon ok je respirais trop fort et faisait un cinéma pas possible mais c’était plaisant d’avoir une excuse pour lui balancer encore quelques petites piques ! Mais j’eus seulement le temps d’esquisser un petit sourire espiègle à l’attention de la Berserker que j’entendais des propos douteux émanant de la bande de gros lards derrière nous. Et voilà que le petit Piotrounet montait au créneau comme le brave Ruskov qu’il était, bramant à coup d’accent marqué et sans doute de postillon made in Pays de l’Est son mécontentement face à ce qu’il venait d’être dit à notre encontre. Et je devais bien avouer que… ce n’était pas non plus quelque chose que je pouvais accepter, surtout venant des abrutis qui, comme la brochette de con que nous avions en guise de public, n’hésitait jamais à se rincer l’œil lorsque les filles et moi-même nous entrainions.

Mais contrairement à Piotr, je n’avais pas vraiment l’intention de partir sur une victoire des glandus et me tournait vers eux en me redressant. Juste avant de parler, deux ou trois décibels trop forts bien sur :

- Aaah bah oui forcément ! Y'a du monde qui siffle quand c'est pour voir deux meufs se tripoter dans un bain d'boue hein ! Tant que sa vous la lève, la micro-teub, pas d'souci mais dès qu'il y a des vieux attardés dans le lot c'est plus la même ambiance !

J’approchais alors du groupe. Certains, je les connaissais… n’étaient pas méchants mais susceptibles de balancer des insultes du genre. Ce qui n’était pas tolérable… et puis si ça pouvait déclencher une bonne bagarre je ne disais pas non. J’aimais trop ça pour manquer une occasion de taper une peu sur du gros dur et j’étais bien certaine que si l’histoire se finissait en charpie de pâté de campagne, Artémis ne serait pas la dernière pour foncer dans le tas. Quand à Piotr… je préférais qu’il reste un peu plus loin parce que si je le ramenais abimé à Lorcàn je passerais sans doute un nouveau sale quart d’heure… et je persistais à dire que sa main de Pixie était trop grande pour s’en prendre une et ne pas finir avec une moitié de cerveau en bouillie. En attendant, je les fixais tous un par un en ajoutant :

- Alors c'est qui les trous d'cul qui viennent de balancer des insultes hein ? Je les prends un par un, et pas pour les sucer dans les chiottes. De toute façon à vous r'gardez, y'a pas beaucoup de couilles à se foutre au fond d'la glotte ! Hein Piotr ?!