Temps de sortir. De prendre l'air. Temps se se changer les idées. De laisser son esprit s'envoler. Temps de prendre le temps tout simplement. Oh oui cette phrase à un sens très ambigue... Enfin, espérons que les esprits l'ai comprise... Tout simplement le fait que Nils comprenait qu'il avait besoin de se reposer. Qu'il avait besoin de sortir. Faire comme tout le monde. Être un mec normal pour une fois. Enfin, sa définition de normal n'était sûrement pas la même que la plupart des gens. Nils était beaucoup plus vieux que la plupart des gens cela dit... Ce qui était totalement plus facile pour avoir une définition différente sur un grand nombre de choses... Enfin bref, Nils se disait que s'occuper ne serait pas mal. Il trainait dans son appartement comme un lion en cage... Un animal au sens commun d'ailleurs. Que l'on aille pas le comparer à un Berserker. D'ailleurs ça faisait quoi d'être un Berserker ? Question existentielle oui. Dans sa vie il avait eu la "chance" d'en rencontrer quelques-uns. Plus ou moins sympa. Plus ou moins vivables. Agréables à vivre... Quelle ironie. Il n'avait jamais pensé à poser la question après toutes ces années passées à en côtoyer. Ah vraiment Nils n'était pas futé sur ce coup là... Et oui il était maintenant en train de se questionner sur ce qu'était réellement un Berserker. Comment se passait la transformation ou ce genre de chose... Oui oui... L'homme s'ennuyait réellement.
Un nouveau soupir s'échappa des lèvres de Nils tandis qu'il se leva, jetant de nouveau sa balle contre le mur. S'amuser avec une balle rebondissante était totalement le style de Nils. S'amuser tout court avec des trucs de gosse c'était digne de lui d'ailleurs... Nils avait beau être plus "âge" que la plupart de la communauté et bien il restait ce gamin dans sa tête. Gamin qu'il n'avait pas pu être dans sa première vie. Alors il se rattrapait. Il se rattrapait d'ailleurs bien... Une de ses étagère était recouverte de legos. C'était totalement plus de son âge et pourtant il continuait de jouer avec. Parce que les idées toutes faites qu'un homme devait être adulte et responsable, il n'en avait totalement rien a foutre. Même si là, en ce moment Nils se désirait pas jouer au gamin. Alors il faisait l'adulte. Près à sortir pour aller trainer, aller faire des trucs en adulte. Comme un adulte. Foutue société finalement... Un soupir s'échappa de ses lèvres. Encore et toujours un soupir. Ce n'était pas la seule chose qu'il savait faire, mais au lieu de parler seul pour rien dire il soupirait. C'était plus simple et ça dépensait moins d'énergie. Savez-vous que parler, juste parler utilise plus de 102 muscles du visage? Savoir inutile numéro 183... Si c'était vraiment le moment d'étaler les savoirs inutiles, c'était vraiment le moment de faire autre chose. Donc, l'idée de base? Sortir. C'était celle qui s'était doucement incrustée dans son esprit.
« Sers moi ce que tu as de plus fort. » Oh il ne demandait pas grand chose, une pinte de bière, enfin dans ce cas là plusieurs... Il était en partie un peu humain sur la fin. Il faudrait donc quelques choses de fort pour arriver à le faire passer au stade supérieur de la simple boisson. Même si ça serait éphémère. Très éphémère d'ailleurs... Un petit soupir tandis que Nils laissa ses doigts tapés sur le comptoir. Ça n'avait pas été long... Venir jusqu'ici.
Confortablement installé sur une banquette au Lookout Bar, nom qui le faisait d'ailleurs beaucoup rire, le dos appuyé contre le mur et les jambes allongées sur la banquette, un thé bien chaud posé sur la table à sa gauche, une grosse écharpe autour de la gorge, saloperie d'angine, Willy lisait tranquillement. Cela faisait plusieurs heures qu'il était là, profitant tout simplement de sa soirée de libre. Il aurait très bien pût rester chez lui pour faire cela, mais tout seul, dans son petit appartement, c'était oppressant. Il préférait largement être entouré de plats à emportés sur deux pattes plutôt que de rester là-bas. Son besoin viscéral de compagnie allait finir par lui attirer des ennuis, c'était évident, mais pour le moment, le "jeune" Stryge se sentait bien, relativement en sécurité. Et puis, ce n'était pas la première fois qu'il faisait ça. Chaque soirée ou après-midi qu'il avait de libre, l'Amérindien venait dans ce bar. Le patron avait fini par avoir l'habitude de le voir traîner ici. Sans compter que l'ambiance du bar lui plaisait pas mal. Les bruits des conversations, le confort des banquettes en cuir et la chaleur des lieux lui donnaient un sentiment de petit nid douillet.
En bref, Willy Kaniethi était dans sa petite bulle, bien pénard quand il sentit quelque chose. C'était d'ailleurs un truc qu'il ne parvenait pas à définir, si c'était quelque qu'il sentait avec le nez ou... avec autre chose, mais ça faisait partie de lui. Donc, il sentit quelque chose qui lui fit ausitôt redresser la tête de son livre. Un des siens venait d'entrer dans le bar. Par un des siens, il faut entendre, un de son espèce. Hors, depuis qu'il étai à Ottawa, même s'il avait repéré la présence de plusieurs en villes, il n'en avait pas tant fréquenté que ça. Deux, à tout cassé. Gardant son livre en main, le Stryge se détendit légèrement mais regarda l'homme passer, essayant quand même d'être discret. Et pour être discret, la seule solution qu'il trouva fut de se cacher derrière son bouquin. Sauf que c'était un format de poche, et qu'un gaillard comme lui, avec les cheveux longs, en train de vous observer, ça n'était pas ce qu'il y avait de plus discret.
"Oh et puis merde, autant assumer !"
Posant cette fois carrément le livre sur la table, Willy attrapa sa tasse à deux mains, souffla un peu dessus et fixa attentivement son regard sur l'homme. D'apparence, une quarantaine d'année, du moins, il lui semblait, un certain charme avec ces petites lunettes, mais il y avait aussi quelque chose de particulier chez lui, mais il ne savait pas quoi exactement. En tout cas, il ne parvenait pas à détacher son regard de cet homme. Posant sa tête contre le mur, la penchant légèrement, il repoussa les mèches de cheveux qui lui tombaient devant les yeux d'une main. Quelque part, au fond de lui, il avait envie de lui parler, d'engager la conversation, mais... pour dire quoi ? "Salut, j'adore ta gueule, on est deux buveurs de sang, tu veux un câlins ?" Un peu de sérieux. Sauf que ses pensées furent abrégées par une quinte de toux qui lui bousilla la gorge et le fit sortir un râle vraiment peu discret.
- Oh bordel...
Rectification, ce n'était pas son besoin de compagnie qui allait probablement le tuer. Mais les angines. Resserrant son écharpe autour de son cou, qu'il remonta pratiquement jusqu'à son nez, l'Amérindien releva les yeux vers l'homme au comptoir, espérant qu'il n'avait pas fait attention à lui.
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Mer 20 Jan - 23:16
Time to meet...
Willy & Nils
Il faisait chaud ici. En intérieur. C'était mieux que promener sa vieille carcasse en intérieur. Oh, point intéressant, il était sûrement très fatigué ou bien totalement la tête dans le brouillard pour utiliser le terme vieille carcasse sur lui-même. Si il y avait bien un truc qu'il évitait c'était ces quelques mots. "Carcasse" Arf non, Nils avait pas survécu à tant de guerres, passé dans d'épreuves, vu tant de choses et de gens s'eteindre pour se qualifier lui-même de vieille carcasse! Et voilà. Encore. Voilà encore qu'il se lançait dans un débat inutile avec lui-même. Enfin ceci dit dans cette conversation le débat n'était pas si inutile que ça. Savoir si Nils était oui ou non une vieille carcasse. En l'occurrence, à l'encontre d'un très grand nombre de personnes "Chacun fait son temps et doit mourir un jour" ne s'applique pas aux Stryges. Certainement pas. Malheureusement pour elles les Stryges sont éternelles. Mais Nils ne se sentait pas vieux. Enfin pas si vieux. Il avait un certain nombre d'année derrière lui, ça c'était sur. Pas la peine de demander. Avec le temps on voyait ce dernier marqué dans les yeux d'un homme. Voyez par vous même l'esprit torturé d'une stryges vaincue par le temps...
Et voilà. C'était donc le bon moment de sortir. Certes ça ne lui faisait pas une route extrêmement longue de chez lui jusqu'au bar mais notre cher ami Nils avait au moins prit la peine de se déplacer pour aller jusqu'au bar. Pour aller se Pinter la gueule. Si telle était son attention. Ce qui n'était certainement pas le cas. Sachant que pour arriver à être bourrer chez un Stryge il fallait y aller. De plus ça durait trop peu de temps pour tenter le coup. Les rares fois ou vraiment Nils avait tenté de finir saoul c'était pour de bonnes raisons. Maintenant il n'y avait pas vraiment de bonne raison. Il n'avait juste pas envie d'être seul chez lui. Parce que ça aussi c'était un trait reçurent dans sa qualité d'être increvable. Il était souvent seul. La compagnie lui manquait la plupart du temps. Une personne avec qui passer la nuit. Se réveiller la matinée et avoir quelqu'un à ses côtés. Ah oui, c'était la partie Alekseï ça, un véritable romantique qui n'avait pas fait long feu... Il était mort ce soir là. Et Nils s'était tapé les nuits blanches, les insomnies, les cauchemars. Seul.
Bon c'était vraiment le moment de rentrer en dépression chronique? Ne cherchez pas la réponse. C'est tout simplemenh non. On n'était pas là pour ça. Resserrant son écharpe autour de son cou, Nils s'assit doucement au bar. Il l'avait senti. Son autre lui. Une autre Stryge. Un petit être increvable qui voulait sûrement vivre en paix. Les Stryges avaient tendance à vivre ensemble mais là, là Nils vivait seul. Et c'était comme ça. La compagnie des siens ne lui était pas particulièrement agréable. Plutôt déconcertante finalement. Si ils étaient restés en vie c'était pour tenté de vivre. Avoir une vie humaine. Simple sans trop d'histoire. Sans un nombre incalculable alors voilà. Pourquoi passer son temps en "meute" Et un point qu'il ne saisissait pas.
Nils releva la tête, la tournant vers l'homme qui venait de tousser. Qui avait failli mourir d'ailleurs. Son regard croisa le sien. Ce qui le fit doucement sourire. Il avait un style particulier. Nils prit le temps de le détailler dans le silence. Pour ne pas se perturber. C'était plus drôle. Le garçon était une Stryge... Hum... Ça ce n'était pas possible de le rater. Et finalement reportant son regard dans celui croisé il demanda doucement faisant tourner son doigt autour de son verre.
La main gauche sur le torse, au niveau des bronches, la respiration sifflante, Willy bascula la tête en arrière, après avoir dérivé le regard, lorsqu'il croisa celui de l'homme, essayant de se faire tout petit. Et bien, son courage l'avait bien vite quitté. Il fallait dire qu'il se sentait relativement intimidé de se faire observer de cette façon, un peu comme... les membres de son ancien clan quand sa créatrice l'y avait déposé. D'ailleurs, si lui-même avait reconnu cet homme comme Stryge, la réciproque était inévitable. Et dans un sens, il était rassuré. En entendant la petite question de son congénère, Willy eut un faible sourire... caché par son écharpe, qu'il baissa aussitôt, afin que l'homme voit qu'il souriait. Pourquoi ? Bonne question. En tout cas, il le lui montra et haussa doucement la tête.
- Je survivrai... Enfin, normalement.
Pendant une ou deux secondes, l'Amérindien fut surpris de la baisse d'au moins deux octaves de sa voix. Bon, là, d'accord, il était sacrément malade ! D'ailleurs, comment c'était possible une telle chose ? Comment est-ce que des créatures comme les Stryges pouvaient tomber malade ? Ils étaient morts ! Tout ce qu'il y a de plus morts, enfin, non, pas trop non plus, il y avait les Sidh, ces choses qui étaient mortes, mais qu'il n'avait jamais vu. Bref, comment est-ce que des coups de froid, des microbes, pouvaient les atteindre ? C'était complètement stupide. En même temps, la vie était stupide. Sa main massa ses bronches à nouveau, tandis que de l'autre, il attrapait sa tasse de thé pour boire un peu, mais dans sa maladresse, il la cogna, au lieu de la prendre, si bien qu'elle se renversa pour inonder le livre.
- Merde, non ! lâcha Willy en voyant les pauvres pages absorber le liquide marron jaune.
En catastrophe, il se redressa pour essayer de rattraper les dégâts, notament en retirant le livre de là, mais c'était de toute façon trop tard. L'ouvrage allait être complètement gondolé. Et il devait faire au plus vite pour faire sécher les pages pour qu'elles ne se collent pas entre elles. Il fallait que tout ça arrive dans un moment déjà bien gênant, là, ça virait totalement à l'humiliation. Si le "jeune" Stryge avait cent dix ans de moins, il se serait probablement mis à pleurer. Gardant son sang froid le plus possible, il se leva pour demander au barman une serviette, un torchon pour essuyer la table et le livre, qu'il observa tristement. Son pauvre Des Souris et des Hommes de Steinbeck. Le premier vrai livre qu'il avait lu en dehors de ceux de la réserve. Celui qu'il avait lu quand il s'était enfuit la première fois des griffes de Fall, et qu'il relisait pour la dixième fois.
- Ce n'est vraiment pas ma soirée...
Willy tenta un timide coup d'œil vers l'homme au comptoir, espérant ne pas avoir l'air trop idiot non plus. Ce qui n'était absolument pas garanti. Après avoir eu les serviettes demandées de la main du barman, l'Amérindien retourna à sa table et essuya au plus vite, le livre sur le bord de la table.
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Jeu 28 Jan - 13:54
Time to meet...
Willy & Nils
Nils fronca les sourcils. Non pas que voir un jeune homme presque mourir étouffer par sa propre toux le dérangeait, mais tout de même un peu. C'était un peu une attaque surprise. Tandis que le garcon toussait, Nils ne put s'empêcher de l'observer, pas vraiment discrètement, après tout il etait occupé à autre chose. Alors Nils l'observa. C'etait lui, l'autre Stryge. Oui, oui Nils l'avait senti en entrant dans le bar. Comme toute Stryge normalement constituée. Il avait senti ses congénères, et toutes autres sortes de créatures qui pouvaient foulées le bar a cette heure ci. Enfin, ceci dit, Nils fronca les sourcils une nouvelle fois. Le garcon avait arrêter de tousser. Ce qui ne l'empechait pas de réellement se cacher dans son echarpe. Et cette fois c'est un petit sourire qui s'inscrivit sur les lèvres du plus vieux.
« Il n'y a pas de raison. Du moins j'espère. »
Une nouvelle fois Nils sourit avant de retourner sa tête vers le bar. Il serait bien resté à regarder le jeune homme assit un peu plus loin mais le faire n'aurait pas été vraiment très... Conventionnel? Dans la limite du raisonnable? Certes, c'etait surement l'expression recherchee. Donc Alekseï se retrouva a regarder la salle. D'un oeil absent peut-être, il n'avait pas vraiment grand chose a faire en buvant son verre. Alors oui, laisser son regard dérivé vers la salle, observé la population sous son meilleur jour, c'est ce genre de petites choses qu'il aimait faire. C'était simple et ridicule ainsi que particulierement humain mais c'etait ces petits details qui lui laissaient d'ailleurs une part d'humanité qui s'était laissée tomber en lui. Enfin, ceci dit, ce regard vers la salle ne dura pas tres longtemps. Tres vite de nouveau il se sentit interpellé.
« Problèmes... » Ce n'etait pas une question, simplement Nils avait laissé echapper ces mots en se retournant de nouveau vers l'autre brun.
Oh cette situation, croyez, que Nils connaissait réellement cette situation pour ne l'avoir que trop vécu finalement. Entre les fois où il laissait trainer ses affaires au foyer pour revenir et les trouver dans un etat dévastées. Ou encore que ce soit lorsqu'il mangeait seul, chez lui ou au foyer une fois encore, datant tout de même de plus de trois cents ans, Nils etait habitué et avait été élevé avec le papier. Passé a l'électronique était pour lui une indignation. Il se voyait très mal lire sur une tablette, un kindel. Non vraiment il connaissait cette situation et ne pouvait que compatir avec la situation que vivait le garcon. Surtout qu'au vu du livre il avait souvent ete lu. Relu. C'etait une Stryge, surement jeune au vu de ses reactions plus humaines que celles pardois observees sur les plus vieux. Un livre qui tenait a coeur. Doucement l'homme a lunettes soupira en finnisant son verre avant d'en commander deux autres. Un truc moins fort cette fois-ci.
« Croyez, c'est la soirée de personne... »
Récupérant ses deux verres, Nils s'approcha de l'homme avec un petit soupire en lui faisant glisser un verre.
« Ça arrive d'abimer ses affaires... Meme celle qui tiennent a coeur. »
Cette fois, Willy tenta de se concentrer au maximum sur ce qu'il faisait, c'est-à-dire, éponger le mini tsunami qu'il venait de causer sur la table, et de ne surtout pas reposer les yeux sur l'autre Stryge présent. Même si en soit, il était tout excité, parce que c'était vraiment la première fois, depuis qu'il avait été séparé de son clan, qu'il retrouvait un de ses semblables, qu'il échangeait quelques mots avec, depuis qu'il était à Ottawa. Donc, concentration, concentration. Mais en réalisant que l'homme s'approchait de lui, il releva naturellement la tête et sourie faiblement, surtout en réalisant qu'il lui offrait un verre et qu'il venait s'installer à ses côtés. Bon, au moins, toutes ses catastrophes avaient, au final, eu raison d'arrivé. Prenant bien le temps de tout nettoyer et de reposer les serviettes sur le comptoir du barman, il rejoignit ensuite son semblable en reprenant sa place, l'invitant ainsi à s'installer lui aussi. Avant de dire quoi que ce soit, il bu une petite gorgée de son verre et ramena ses longs cheveux en arrière.
- C'est un bon gros résumé de ce qui m'arrive depuis toujours. Il faut croire que... changé de nature n'a pas amélioré mes problèmes de coordination avec tout ce qui m'entoure.
Avec un regard de tristesse marquée, le "jeune" Stryge attrapa le livre qui menaçait de se casser la gueule et le feuilleta rapidement, l'éventant par la suite pour accélérer la phase de séchage. C'était totalement idiot et inutile, mais il était légèrement désespéré. Enfin, pas de quoi se flageller et tentait de s'ouvrir les veines, mais ça le peinait quand même. Jusqu'à ce qu'il se souvienne qu'il y avait à ses côtés un homme à lunettes très charmant qui venait de lui offrir un verre. Et qu'il ne l'avait même pas encore remercier.
- Merci pour le verre, au fait. Un peu de réconfort, c'est toujours le bienvenue, l'Amérindien souleva son verre comme pour porter un toast et bu une gorgée, l'alcool lui réchauffa lentement l’œsophage, ce qui était relativement bienvenue là aussi.
Se détendant un peu, il retira son écharpe qu'il posa sur le bord de la banquette et repoussant de nouveau ses cheveux vers l'arrière, après avoir glisser son livre humide entre le mur et la table. là, au moins, il ne devrait rien lui arriver. Du moins, c'était ce qu'il espérait. Mais connaissant sa mauvaise étoile, il pouvait aussi tout arriver. Déjà cent vingt quatre ans qu'il vivait avec son boulet (enfin, il était son propre boulet pour être exact), peu de chance pour que cela change, au moins l'espace d'une soirée. Ses prunelles sombres se posèrent à nouveau sur son semblable, sa présence l'apaisait un peu, même s'il savait par expérience que les Stryges n'étaient pas forcément tout à fait solidaires entre elles. De ce qu'il sentait avec cet homme, il avait une certaine expérience, une longévité bien plus importante que la sienne. S'il était venu le voir, c'était probablement parce qu'il avait lui aussi besoin de compagnie, non ?
- Je m'appelle Willy. Willy Kaniethi. Je ne suis pas en ville depuis longtemps.
Il s'était surpris lui-même à se présenter si spontanément, et c'était sans doute parce qu'il culpabilisait justement de fixer l'homme aux lunettes sans rien dire, comme s'il avait peur qu'il s'en aille en le trouver ennuyer. De plus, après avoir été séquestré par une Faë pendant presque trente ans, il ne savait plus vraiment comment il convenait de converser avec les siens.
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Dim 31 Jan - 21:38
Time to meet...
Willy & Nils
Apparemment il le déconcentrait. Le petit, enfin le Brun. Il n'était pas petit et a vrai dire Nils ne savait pas trop évaluer son âge. Ceci dit il devait tirer sur la jeunesse. Pourquoi? Parce que les un peu plus vieux n'avaient plus tendance à tomber malade. Parce que les plus vieux avaient appris à gérer leur respiration. C'est vrai qu'ils n'en avaient plus besoin eux. C'était plus un réflexe qu'autre chose. Bon, encore fallait t'il avoir un bon mentor. Une bonne "maman poule". Ouais, et ça ce n'était pas vraiment donné à tout le monde. Nils avait eu lui la chance d'avoir quelqu'un qui l'avait gardé près d'elle plus de 300 ans avant de disparaitre... Mais enfin, ce n'était pas le sujet. A vrai dire ils n'étaient pas vraiment encore a parler question créateur. Sachant que ce n'était pas vraiment la question la plus plaisante. Un grand nombre de gens regrettaient leur première vie. Celle qui aurait du s'éteindre la première fois...
Nils éclata d'un rire franc.. « Le changement d'État n'est pas toujours bénéfique pour tout le monde! Quoi que je doute qu'il ne soit pas réussi ici. » Parce que les soucis de la coordination c'était aussi des soucis quotidien de Nilsou.
Nils lui lança une nouvelle fois un petit sourire encourageant. Qui se voulait encourageant. Bon dieu ce qu'il s'énervait lui quand ça lui arrivait de faire ça. Donc il ne pouvait que comprendre le brun qui tentait désespérément de sauver la vie de son pauvre livre a coup de serviettes en papier et de gestes désespérés. Tournant légèrement la tête sur le côté, le plus âgé tenta vainement de lire le nom du bouquin avant de soupirer doucement. Et d'après coup reporter son attention sur le stryge occupe.
« Bah, disons que je comprend ce que tu endure. On doit se serrer les coudes entre nous... » Enfin, ce n'était pas vrai pour tout le monde. Certains étaient prêt à vous laissez crever la bouche ouverte. Nils secoua légèrement la tête en envoyant le liquide dans ses entrailles.
Il s'était assit en face du garçon en l'étudiant du retard. Nils faisait toujours ça. Regarder les gens et se faire une idée de qui ils étaient a l'aide de .. Et bien de ce qu'il pouvait voir tout simplement. Un homme aux cheveux longs et pourtant pas négligé. Une grande écharpe, derrière laquelle il s'était caché en premier lieu. Peut-être un timide en plus d'être malade? Oui on pouvait se faire beaucoup d'idées a partir d'un simple regard.
« Je suis Nils. Et pour ma part je traine en ville depuis un bout de temps déjà... Heureux de te rencontrer Willy. »
Il était content Nils de pouvait converser avec quelqu'un. De plus quelqu'un qui était comme lui. Qui avait pu vivre comme lui. Une Stryge. Sachant que la plupart du temps ils s'evitaient entre eux, ça faisait toujours plaisir de voir que tel n'était pas le cas partout et que parfois il était possible de prendre un café avec un des siens, ouais, c'était toujours plaisant ces petits détails.
- Enchanté aussi Nils. Enfin, non, pour être exact, je suis carrément surexcité de rencontrer un semblable, et gentil qui plus est.
Willy était un jeune naïf, c'était comme ça, c'était dans sa nature, donc, est-ce qu'il suffisait de lui offrir un verre et de discuter avec lui pour qu'il qualifie les gens de gentils ? Oui. Clairement, oui. Certes, il se trompait un peu trop souvent dans ses jugements à cause de ça, mais, un peu comme à la manière d'un enfant, il oubliait assez vite soit pour passer à autre chose, même s'il restait plus ou moins attaché aux personnes qu'il avait apprécié, même si ces dernières faisaient des choses absolument pas... "catholiques". Peut-être qu'il se trompait sur cet homme, mais il se sentait bien en sa compagnie. N'empêche que l'avoir en face de lui l'intimida un peu plus, mais l'Amérindien se donna une petite claque mentale pour chasser cette timidité soudaine pour se comporter en homme. Un peu de nerfs ! Prenant une profonde inspiration, il bu une nouvelle gorgée d'alcool en ferma les yeux un petit moment. Il se souvenait vaguement ce que sa mère lui disait à la Réserve quand tout petit, il avait peur de parler avec les gens. Fermer les yeux, respirer et sentir. Sentir ce qui ne se voyait pas, sentir tout ce que renvoyait la personne en face sans rien dire. C'était plus parlant que des mots. Ce qu'il fit, d'ailleurs, ce qui le perturba grandement, c'est qu'en ayant pensé à sa mère, il la sentait à ses côtés. Enfin, bref, ce même relativement rapide quand même. Parce que oui, Willy sentait comme une douceur chez cet homme, il... y a avait une autre part qui n'était pas franchement rassurante. Mais il se dit que c'était comme pour lui, à cause de sa nature de Stryge. Si bien qu'il chassa très vite cette partie pour rouvrir les yeux et sourire encore plus.
- Pardon si je suis trop... enthousiaste. Ma vie est plutôt vide et... je déteste justement la solitude. C'est ce qui me pousse à venir ici. Alors, parler avec vous... ça me fait vraiment du bien. Si je vous ennuis, dites le surtout, je ne veux pas vous embêter.
Il aurait pût tout aussi dire qu'il avait toujours cette furieuse envie de lui faire un câlin, de se jeter dans des bras et de se cacher contre lui, mais... là clairement, ça pourrait le faire partir. Ce que l'Amérindien ne voulait absolument pas. S'installant en tailleur sur la banquette, il s'étira longuement avant de se ratatiner sur lui-même, pris d'une nouvelle quinte de toux. Il aurait peut-être dût rester chez lui, dans son lit, bien au chaud, et à attendre que les microbes lui foutent la paix... Mais le "jeune" Stryge préférait largement crever avec des gens autour de lui qu'il ne connaissait ni d'Adam ni d’Ève que d'être seul chez lui. Contaminer les autres ? Ah ouais... c'était possible, mais il s'en foutait, en fait. Il n'y avait pas pensé pour être franc et c'était le cadet de ses soucis. Moui, Willy était égoïste, mais bon. Pour essayer de faire passer le raclement qu'il y avait dans sa gorge, il avala encore de l'alcool, bien que ce soit une véritable mauvaise idée, mais peu importe. Retrouvant une respiration plus ou moins apaisée, l'Amérindien se rappuya contre la banquette en soupirant faiblement.
- Ça vous arrive aussi d'être aussi malade que ça ? On m'a dit que c'était normal que nous tombions malade, mais sérieusement, chaque fois que je respire, j'ai l'impression que mes poumons sont entrain de cramer de l'intérieur...
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